Le Bon Passage
Le Bon Passage, parcours inéluctable de la vie à la mort, parcours mystérieux qui irait, paradoxalement, de la mort à la vie : pour ce terme irréversible de l’existence, toute société élabore les rituels d’un rapport symbolique que doivent entretenir les vivants avec les morts. Du défunt au vivant qui le pleure, entre ceux qui restent et ceux qui disparaissent s’instaurent des liens. Par le surgissement d’un au-delà, par un contact que le désir anime sans cesse, par le dialogue inquiet mené av...
Éditeur : Presses Universitaires de Bordeaux
Lieu d’édition : Pessac
Publication sur OpenEdition Books : 8 juin 2020
ISBN numérique : 979-10-300-0623-0
DOI : 10.4000/books.pub.15246
Collection : Eidôlon | 118
Année d’édition : 2016
ISBN (Édition imprimée) : 979-10-91052-19-1
Nombre de pages : 422
Danièle James-Raoul
AvertissementPatrick Baudry
PréfacePremière partie. Mort et histoire culturelle
Patrick Baudry
La bonne mort ?Claude-Gilbert Dubois
La profanation d’un mythe religieux de « bon passage » dans l’opéra baroque/classiqueCharles Combette
Les super-héros meurent aussi… et parfois même définitivementL’irruption de la mort dans les comics Marvel
Deuxième partie. Croyances : les vivants et les morts
Nicole Belmont
Un mort qui ne peut rejoindre l’au-delàL’inquiétante étrangeté du « Mort reconnaissant » dans la littérature orale
Muriel Djéribi-Valentin
Al qbor mensi, la « tombe de l’oubli »Job Avalos Romero
Tissage des liens avec l’au-delà : la relation avec la mort dans la culture mexicainePauline Bouchet
Les pénitents ou les prisonniers du passage dans les contes fantastiques québécois du xixe siècleVirginie Brinker
Voies et voix poétiques du passage : la mort-renaissance dans quelques fictions consacrées au génocide rwandaisTroisième partie. Les tempêtes du xxe siècle
Peter Kuon
« Cimetières sans tombeaux » : le passage de la vie à la mort dans les camps de concentration nazisClaire Mestre
Deuil et survie Clinique et littérature contemporainesPierre Katuszewski
La scène, un lieu où l’on meurt deux fois : le fantôme du père et les morts de la guerre dans Littoral de Wajdi MouawadQuatrième partie. Poétique du deuil intime
Vérane Partensky
Du corps à l’œuvre : le langage de la désincarnationRégine Foloppe
Autour de « La servante au grand cœur » (Charles Baudelaire)Le poète au diapason des disparus ?
Renée-Paule Debaisieux
La « belle mort » chez les écrivains décadents grecs (1894-1912)Sieghild Jensen-Roth
« Le bon passage » : de la mort à la vie, de la vie à la mortCinquième partie. La mort dans la vie
Anca Calin et Alain Milon
« Passer sa vie à mourir… » : le bon passage est doubleJosette Rico
« Celui qui meurt, prenant son temps… »Christophe Pérez
Blaise Pascal et le bon passage de la Mort à l’AmourRégine Foloppe
« Bouffonner la mort » : dans quelle mesure les résonances entre l’art et la mort relèvent-elles d’un jeu dans l’œuvre baudelairienne ?Maria Cristina Panzera
Antonio Tabucchi et l’expérience narrative du délireÉlisabeth Magne
Figures de l’effacement, du retrait, du silenceLe Bon Passage, parcours inéluctable de la vie à la mort, parcours mystérieux qui irait, paradoxalement, de la mort à la vie : pour ce terme irréversible de l’existence, toute société élabore les rituels d’un rapport symbolique que doivent entretenir les vivants avec les morts. Du défunt au vivant qui le pleure, entre ceux qui restent et ceux qui disparaissent s’instaurent des liens. Par le surgissement d’un au-delà, par un contact que le désir anime sans cesse, par le dialogue inquiet mené avec ceux qui sont désormais muets, ayant franchi l’énigmatique étape, les rituels sociaux, les espaces dévolus au funéraire, les célébrations, les rituels d’art et d’écriture aménagent une relation essentielle avec les morts. Afin de leur assurer un Bon Passage dans un autre monde lointain, mais aussi de garantir la fermeté d’une transmission, essentielle à la vie. Ainsi les morts forment-ils un capital symbolique, assurant à ceux qui jouissent de la vie un pacte de paix et la certitude de richesses toujours maintenues.
Par les rituels collectifs ou intimes, toute relation avec le mort est sous-tendue par l’espoir que le passage sera heureux et bon, de part et d’autre des espaces respectifs. Car la mort n’est jamais une rupture : le choix d’un objet dont il semble encore si difficile de parler inscrit ce volume dans la tradition propre au LAPRIL. Point d’exclusion pour le disparu, mais une vie nouvelle et une intégration puissante : de la société visible des vivants à la société invisible des ancêtres, le dernier mot restera à la vie. Au terme d’un long travail symbolique, le flux de la vie, qui semblait aller vers la rupture, atteint en vérité une clôture vivante, et « la société, rentrée dans sa paix, peut triompher de la mort » (Robert Herz).
Danielle Bohler (dir.)
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