1
L. Bureau, « Habiter : question d’adresse », dans J. Poirier et J.-J. Wunenburger (dir.), Lire l’espace, Bruxelles, Ousia, coll. « Recueil », 1996, p. 140.
2
Ibid.
3
Nicholas Serruys signale d’ailleurs que le corpus canadien-français et québécois d’anticipation et d’utopie participe de « quêtes d’émancipation et d’affirmation identitaire au sein d’une communauté plutôt introvertie ». N. Serruys, « Xénototalité : l’utopie, l’uchronie et l’anticipation canadiennes-françaises et québécoises dans l’optique de l’allégorie nationale », Voix plurielles, 5, 2, 2008, p. 28. Les italiques renvoient à la terminologie utilisée par Itsvan Csicsery-Ronay Jr.
4
R. Marcoux et M. St-Hilaire, « Transition démographique et urbanisation au Québec à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle », Cahiers québécois de démographie, 30, 2, 2001, p. 166.
5
D. Saint-Jacques et L. Robert (dir.), La Vie littéraire au Québec. Tome VI 1919-1933 : Le Nationaliste, l’individualiste et le marchand, Québec, Presses de l’Université Laval, 2010, p. 404.
6
La conscription au Canada aura lieu un an après la publication de l’œuvre. En 1918, des émeutes contre la conscription font des morts à Québec. Voir J. Provencher, Québec sous la Loi des mesures de guerre. 1918, Montréal, Boréal Express, 1970.
7
Le journaliste Ulric Barthe (1853-1921) n’a publié qu’une seule œuvre littéraire, passée inaperçue. Voir Y. G. Lepage, « Similia similibus ou la Guerre au Canada, roman d’Ulric Barthe », dans M. Lemire (dir), Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, Montréal, Fides, 1980.
8
B. Westphal, La Géocritique, Réel, Fiction, Espace, Paris, Minuit, coll. « Paradoxe », 2007, p. 169.
9
Si les autorités allemandes n’ont jamais envisagé sérieusement d’envahir le Canada, le Québec et l’Ontario en répandent la rumeur pour disposer « d’un ennemi rendu plus “tangible” par sa présence au sein de la société ». (M. Djebabla, La Confrontation des civils québécois et ontariens à la Première Guerre mondiale, 1914-1918 : les représentations de la guerre au Québec et en Ontario, Thèse de doctorat, Montréal, UQAM, 2008, p. 102)
10
U. Barthe, Similia Similibus, ou la guerre au Canada, essai romantique sur un sujet d’actualité, Québec, Imprimerie du Télégraphe, 1916, p. 61.
11
B. Westphal, op. cit., 224.
12
G. Sibertin-Blanc, « Cartographie et territoires. La Spatialité géographique comme analyseur des formes de subjectivité selon Gilles Deleuze », L’Espace géographique, 39, 3, 2010, p. 226.
13
Ibid., p. 233.
14
G. Deleuze et F. Guattari, Capitalisme et schizophrénie 2. Mille plateaux, Paris, Minuit, coll. « Critique », 1980, p. 264-271.
15
M. Antonioli, Géophilosophie de Deleuze et Guattari, Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2003, p. 119.
16
U. Barthe, op. cit., p. 205.
17
Ibid., p. 161.
18
Ibid., p. 181.
19
Ibid., p. 207.
20
Ibid., p. 214.
21
Ibid., p. 227.
22
Cette politique assimilatrice établie en 1912 a soulevé l’ire du Canada français. M. Bock, « Le sort de la mémoire dans la construction historique de l’identité franco-ontarienne », Francophonies d’Amérique, 18, 2004, p. 119-126.
23
Devant le flou juridique et idéologique de la Confédération, l’impérialisme britannique et les crises scolaires, le Québec doit s’ajuster pour préserver le « bonententisme » canadien ; le nationalisme canadien-français penchera vers la quête de la souveraineté face à la sujétion politique, la défense culturelle au sein du pays ou des deux. Voir Y. Lamonde, Histoire sociale des idées au Québec (1896-1929), Montréal, Fides, 2004, vol. II, p. 131-133.
24
Ubald Paquin (1894-1962) est un écrivain dit moderne, car il participe à l’École littéraire de Montréal et à la Tribu des Casoars. Il est connu pour ses romans aux éditions Édouard Garand, un éditeur populaire. Voir D. Saint-Jacques et L. Robert (dir.), op. cit., p. 393.
25
Cette revue, publiée de 1917 à 1927, est dirigée par l’abbé Lionel Groulx. Elle combat pour l’avancement de la cause des Canadiens français sur la base du passé à la fois idéal (la Nouvelle-France) et tragique (1760) du Canada français, tout comme son rôle de propagatrice du catholicisme sur le continent nord-américain. La revue appelle à la réforme de la Confédération canadienne tout en rêvant à l’État français d’Amérique.
26
U. Paquin, La Cité dans les fers : roman canadien inédit, Montréal, Édouard Garand, coll. « Le roman canadien », 21, 1926, p. 28.
27
La république contiendrait les provinces maritimes en plus du Québec.
28
U. Paquin, op. cit., p. 50.
29
Ibid., p. 36.
30
Ibid., p. 21.
31
Ibid., p. 36.
32
Cet écho à la fin de Patriotes, en 1838 et 1839 renverse un autre roman séparatiste, Pour la patrie de Jules-Paul Tardivel (1895), où la république de la Nouvelle France est devenue florissante.
33
La critique rapproche d’ailleurs le comportement du héros à la pensée de La Relève, revue influencée par Esprit. R. Arès et M. Lemire [1980], « La Cité dans les fers et autres romans d’Ubald Paquin », dans M. Lemire (dir.), Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, Tome II. 1900-1939, Montréal, Fides, 1980, p. 240.
34
Jean-Charles Harvey (1891-1967) est un écrivain et journaliste important de sa génération. Il a, entre autres, fondé le journal Le Jour dont il est rédacteur en chef jusqu’en 1946. Son roman Les Demi-civilisés (1934) a été condamné par le clergé. Il est à noter que Marcel Faure, son premier roman, a aussi subi les foudres critiques pour la scène d’amour physique qu’il contient et les doutes sur le système d’éducation. G. Rousseau, [1980] « Marcel Faure, roman de Jean-Charles Harvey », dans M. Lemire (dir.), op. cit., p. 658-660.
35
J. Chevalier et A. Gheerbrant, [1969], Dictionnaire des symboles. Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombre, éd. rev. et augm., Paris, Robert Laffont/Jupiter, coll. « Bouquins », 1982, p. 456.
36
Valmont s’inscrit dans la foulée des Jean Rivard d’Antoine Gérin-Lajoie (1874 et 1876) et de Robert Lozé de Robert-Errol Bouchette (1903).
37
J.-Ch. Harvey, Marcel Faure : roman, Montmagny, Imprimerie de Montmagny, 1922, p. 14.
38
B. Westphal, op. cit., p. 172-174.
39
J.-J. Wunenburger, « Imagination et psycho-géographie », dans J. Poirier et J.-J. Wunenburger (dir.), Lire l’espace, Bruxelles, Ousia, coll. « Recueils » 6, 1996, p. 408.
40
Th. More, L’Utopie [1516], trad. V. Stouvenel, Paris, Paulin, 1842, p. 131-134.
41
Harvey, op. cit., p. 52-53.
42
P. Poulin, « Desjardins vs Raiffeisen ou le défi de la reconnaissance sociale des caisses populaires au Québec de 1900 à 1906 », Culture française d’Amérique, 2002, p. 115-131.
43
Ibid., p. 114.
44
Ibid., p. 104.
45
Ibid., p. 131.
46
J. Berthos, Eutopia : le monde qu’on attend. Pour les jeunes qui veulent. Pour les adultes qui pensent, Lévis, Éditions du Quotidien, s. d. [1944]. Berthos est le pseudonyme de Thomas Bernier (1881-1962), dont on sait qu’il n’a écrit qu’une seule autre œuvre. Eutopia est passé presque inaperçu. M.-A. Durand, « Une utopie totalitaire au Québec : le roman Eutopia », Le Bulletin d’histoire politique, 16, 1, 2007 ; URL : <http://www.bulletinhistoire-politique.org> [consultée le 15 août 2013].
47
J. Berthos, op. cit., p. 353.
48
Ibid., p. 260.
49
G. Deleuze et F. Guattari, Capitalisme et schizophrénie 1. L’Anti-Œdipe : capitalisme et schizophrénie, nouv. éd. augm., Paris, Minuit, 1972, p. 406.
50
J.-Ph. Warren, « Le corporatisme canadien-français comme “système total”. Quatre concepts pour comprendre la popularité d’une doctrine », Recherches sociographiques, 45, 2, 2004.
51
J. Berthos, op. cit., p. 384. Ces centres rappellent les syphogranties de More.
52
Ibid., p. 26.
53
Ibid., p. 15.
54
Ibid., p. 136.
55
U. Paquin, La Mystérieuse Inconnue. Roman canadien inédit, Montréal, Édouard Garand, coll. « Le Roman canadien », 56, 1929.