La responsabilité civile à l’épreuve des pollutions majeures résultant du transport maritime

Tome I et II

Droit maritime et des transports

Éditeur : Presses universitaires d’Aix-Marseille

Lieu d’édition : Aix-en-Provence

Publication sur OpenEdition Books : 15 avril 2015

Collection : Droit maritime et des transports

Année d’édition : 2007

Nombre de pages : 829


Présentation

Dans sa thèse de doctorat, Mlle Karine Le Couviour s’attache à démontrer ces imperfections, dont on sait cependant qu’elles sont le fruit d’une espèce de consensus international des États membres de l’Organisation Maritime Internationale. Pour elle, un constat s’impose : il s’agit d’une combinaison étrange du droit de la responsabilité civile et des mécanismes collectifs d’indemnisation.

 

Malgré cela, le système tel qu’il existe, et spécialement dans le domaine des pollutions par hydrocarbures, les plus « photogéniques » (?), ne permet pas d’assurer une bonne indemnisation des victimes de ces dommages. Soit parce que, parmi ces victimes, il s’en trouve qui n’ont droit à aucune réparation du tout, leur créance n’appartenant pas au monde de celles qui sont accueillies par les Fonds Internationaux d’Indemnisation des dommages de pollution par hydrocarbures (FIPOL), soit parce que ces créances, seraient-elles admises, la limitation de réparation que met en place le système aboutit le plus souvent à une indemnisation dérisoire des populations riveraines touchées par le désastre : c’est le cas typique du désastre un peu aidé du Prestige.

 

Cette mécanique onusienne aboutit à une espèce de « déresponsabilisation » des principaux acteurs de la filière, qu’il s’agisse des armateurs de navires, des affréteurs de ceux-ci, ou des propriétaires de cargaisons polluantes. L’ouvrage de Mademoiselle Le Couviour va consister à explorer les pistes qui permettraient de redonner à l’idée de responsabilité civile (voire pénale) la place qu’elle mériterait d’avoir dans un système de réparation juste et efficace.


Sommaire

Antoine Vialard

Préface

Première partie. Vers un régime d’indemnisation garantie, « indépendant de la responsabilité civile »

Titre I. Vers l’exclusion de la responsabilité objective du propriétaire de navire : une institution inadaptée au besoin d’indemnisation des victimes de pollutions majeures

Chapitre I. Une institution inutilement dénaturée à des fins indemnitaires

La « responsabilité-fiction » du propriétaire du navire pollueur

Chapitre II. Une institution ostensiblement bridée dans sa fonction d’indemnisation

La « garantie-fiction » du propriétaire du navire pollueur

Titre II. Vers l’exclusivité des fonds d’indemnisation-marchandises : une mutation commandée par le souci de garantir aux victimes une réparation intégrale

Chapitre I. De l’obligation de réparation subsidiaire des « fonds-marchandises »

L’amorce d’une logique environnementale d’indemnisation

Seconde partie. Vers un régime de responsabilité restauré dans sa fonction de régulation des comportements

Titre I. L’impératif de stigmatisation des comportements maritimes à risque : de la résurgence de la responsabilité aquilienne et du perfectionnement de sa fonction normative

Titre II. L’impératif de sanction des comportements maritimes à risque : de la nécessaire complémentarité des fonctions punitives des responsabilités civile et pénale


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