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Avant-propos

Belle et fragile Méditerranée

p. 11-18


Texte intégral

1Belle et fragile Méditerranée1. Attractive car trop belle, et du coup surpeuplée sur le littoral entre autres par les touristes et les bateaux de plaisance en saison estivale. Attractive aussi par sa situation maritime, et saturée par le transport commercial qui représente près de 30 % du trafic mondial. Fragile car petite et semi-fermée, dont l’eau ne se renouvelle que tous les cent ans, et en même temps surexploitée par la pêche non durable. De plus, elle est extrêmement polluée par les 22 pays riverains.

2La mer Méditerranée constitue un ensemble fragmenté, ainsi composé de ces nombreux pays, avec une frontière entre deux mondes, les rives nord et est et la rive sud, dont les différences politiques, culturelles et économiques sont très marquées. Marquées tout d’abord sur le plan démographique. De 1970 à 2000, la population des pays riverains a crû de 50 % (de 285 millions d’habitants à 427 millions), soit 14 % pour les pays de la rive nord et 101 % pour les pays des rives sud et est. Deux autres phénomènes se sont ajoutés, d’une part la littoralisation, soit une énorme concentration sur le littoral avec une augmentation très forte dans les pays du sud ; d’autre part l’urbanisation avec une forte progression de la population urbaine côtière, soit plus de 30 millions d’habitants sur les rives est et sud. En outre, dans certaines grandes villes de la rive sud, la croissance urbaine n’est pas contrôlée, ce qui freine le développement d’équipements antipollution. Ajoutons deux facteurs aggravants, la pression du tourisme en Méditerranée avec 31 % du tourisme mondial, et l’agriculture, surtout celle chimiquement polluante.

3Les différences entre rives nord et sud sont également marquées au regard des pollutions industrielles diverses et très graves : industries de transformation d’hydrocarbures (raffineries d’Algérie), industries chimiques (Gabès en Tunisie), les restes industriels des pays de l’Est (Albanie, site où l’on retrouve 60g de mercure par litre d’eau de mer), et de façon générale une gestion déplorable des déchets2.

4La mer Méditerranée est en grand danger. Elle est beaucoup trop agressée par des pollutions de toute sorte, dont les conséquences sont avérées au regard de la perte de biodiversité qui constitue pourtant un point fort de cette mer qui représente à peine 1 % des mers et océans de la planète et contient 7 à 8 % de l’ensemble des espèces marines connues dont une forte population endémique (28 %). En outre, le changement climatique, désormais avéré, a des conséquences de plisseurs types. Tout d’abord, le réchauffement des eaux a des impacts sur leur « statut nutritif » et la croissance du plancton, à l’origine de la chaîne alimentaire, et donc sur la vie marine et les ressources. Ensuite, l’absorption, forte en Méditerranée, du gaz carbonique anthropique, du fait notamment de son taux élevé de salinité, provoque l’acidification et une modification du PH avec des effets néfastes sur les organismes à squelette et coquille calcaire, et l’ensemble des écosystèmes marins et leurs habitats3. Biodiversité et climat sont absolument interdépendants. Et l’anticipation des changements environnementaux est un des défis majeurs du monde scientifique.

5L’Union européenne a bien compris cette interdépendance. Dans sa communication « Un pacte vert pour l’Europe » du 11 décembre 2019 qui constitue une réponse au défi climatique, la Commission européenne présente sa stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030. Ainsi, l’UE prévoit des actions dont certaines particulières au milieu marin. D’une part, la protection stricte des zones à haute valeur avérée en matière de biodiversité pour les parties les plus vulnérables au changement climatique (point 2.1), et l’élargissement des zones protégées jusqu’à 30 %. D’autre part, la restauration des écosystèmes marins et côtiers dégradés (point 2.2.6), dont la perte d’habitats est due aux pressions exercées par le changement climatique, la pollution et l’enrichissement en nutriments, la surexploitation des stocks de poissons et les espèces envahissantes.

6L’atténuation du réchauffement climatique constitue l’enjeu principal de la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 et elle reconnaît que la nature est un allié vital dans la lutte contre ce changement. Les mesures juridiques contraignantes vont ainsi être renforcées. La Commission européenne annonce pour 2021-2022 l’adoption d’un nouveau plan d’action pour préserver les ressources halieutiques et protéger les écosystèmes marins. Cela vaut pour l’ensemble des mers et océans et spécialement la mer Méditerranée.

7Pour favoriser ses actions, l’UE prévoit de consacrer 25 % de son budget à la biodiversité et les solutions fondées sur la nature. Celles-ci sont définies comme des « actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés… ». L’UE ambitionne également d’orienter les investissements vers une relance verte par des mesures et politiques telles que notamment la protection et la restauration des écosystèmes côtiers et la gestion durable des zones marines afin d’accroître la résilience climatique des mers.

8Sur le plan international, rappelons que la Conférence des Nations Unies sur l’environnement tenue à Stockholm et sa Déclaration du 16 juin 1972, ne manque pas d’affirmer pour la première fois que le milieu marin est d’une « importance vitale pour l’humanité ». Elle déclare également : « Les États devraient se concerter au niveau régional pour arrêter leur politique et adopter des mesures communes en vue de prévenir la pollution des zones qui, pour des raisons géographiques ou écologiques, constituent une entité naturelle et un tout intégré ». Ainsi la mer Méditerranée constitue un espace et un bien communs aux riverains rencontrant des problématiques et des responsabilités communes, nécessitant des instruments juridiques spécifiques. Le premier de ces instruments contraignants fut la Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution, dite Convention de Barcelone du 16 février 1976, avec divers Protocoles composant ainsi le « système de Barcelone ». Ce dernier est dynamique et régulièrement complété par des actes ou protocoles qui sont régulièrement actualisés. En effet, le système Barcelone prend en compte désormais la pollution plastique. Les parties ont manifesté leur intention, dans la Déclaration ministérielle de Naples du 4 décembre 2019, de mettre en place des actions contre cette pollution, comme l’interdiction progressive des sacs plastiques à usage unique en Méditerranée. Ont aussi été mises en place des installations de réception portuaires des déchets générés par des navires. Malgré tout, la concrétisation et les résultats peinent à émerger. Même si le système de Barcelone cherche l’harmonisation des droits nationaux, chaque État conserve la liberté d’adapter les normes à sa situation. De plus, diverses difficultés tiennent aux insuffisances techniques ou administratives, ou à des capacités financières trop limitées des États pour le respect des obligations.

9Afin de favoriser l’efficacité du système de Barcelone, un Comité de suivi des obligations a été créé en 2008. Il prend en compte avec souplesse les difficultés de chaque partie tout en cherchant des solutions pour atteindre les objectifs de protection de la Méditerranée. Le dernier rapport du Comité de décembre 2019 est très encourageant4.

10Les obligations de protéger cette mer, à la charge des parties, s’ajoutent à celles issues de conventions internationales comme la Convention sur le transport de déchets dangereux (Bâle, 1989), la Convention pour la prévention de la pollution maritime d’origine tellurique (Paris, 1974), la Convention sur la diversité biologique (Rio de Janeiro, 1992), la Convention-cadre sur les changements climatiques (New York, 1992). Les instruments ne manquent donc pas.

11Beaucoup plus récemment, la Coalition pour la Haute ambition pour la nature, présidée par la France et le Costa Rica, a été créée lors de la 4e édition du One Planet Summit en janvier 2021, dédiée aux enjeux de protection de la biodiversité. Parmi les 4 thématiques de ce sommet, se trouve la protection des écosystèmes marins, avec une action spécifique pour la protection de la mer Méditerranée. Il est prévu une Coalition en faveur d’une « mer Méditerranée exemplaire en 2030 », soutenue par 50 États qui se sont engagés à protéger 30 % de la planète – mer et terre – d’ici 2030. Cette coalition pour la Méditerranée est construite autour des engagements suivants : développer un réseau d’aires protégées ; mettre fin à la surpêche ; lutter contre la pollution marine et mettre fin au plastique à usage unique ; verdir le transport maritime. Une coalition qui mobilisera aussi bien les États que les acteurs locaux, la société civile et le secteur privé. Que des bonnes nouvelles, ainsi que des objectifs qui seront revus et défendus lors de la COP 15 fin 2021.

12Le bruit en mer, notamment en mer Méditerranée, constitue également une véritable préoccupation au regard de la protection de la faune marine. Les effets négatifs du trafic maritime sont avérés et, à ce jour, chercheurs de plusieurs disciplines, acteurs économiques et autorités administratives recherchent des solutions pour concilier développement des activités maritimes et protection du milieu marin. L’objectif est de réduire le bruit anthropique et limiter les impacts de la pollution sonore notamment sur la faune. Au regard du trafic maritime colossal en Méditerranée, les solutions sont vivement attendues5.

13Parmi les pays riverains de la mer Méditerranée, certains font partie de l’Europe, d’autres non. Les mesures européennes qui paraissent si prometteuses ne bénéficieront donc pas à l’ensemble de cette mer dont la protection ne peut pourtant être envisagée que globalement. D’où l’absolue nécessité d’une gouvernance supranationale appropriée à chacune des situations représentant un risque d’atteinte à l’intégrité de cette mer : la pêche, le rejet des déchets et polluants, l’urbanisation côtière, la qualité et l’équipement des bateaux de commerce composant le trafic maritime…

14La mer conditionne la survie de l’homme, comme nous le redirons. Elle lui permet de respirer, boire, se nourrir, se chauffer et s’éclairer, se soigner, se transporter. Nous rendons hommage ici au magnifique livre produit par Maud Fontenoy pour les textes et Yann Arthus-Bertrand pour les photos (Bleu, un océan de solutions, éd. Belin, 2020). Tout y est dit sur ce lien indissoluble entre la mer et l’homme. Ce dernier doit simplement comprendre que sans la mer, il ne peut survivre et que sa propre vie dépend de la santé de la mer qu’il doit préserver à tout prix.

Les apports et ressources vitales de la Mer6

15Respirer. Plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons provient de la mer. C’est le plancton végétal, qui se développe jusqu’à une centaine de mètres de profondeur, là où la lumière est encore disponible, et qui produit de l’oxygène selon le principe de la photosynthèse ; ces petites algues, à l’image des forêts et de tous les végétaux de la terre, sont très productives. Parallèlement les micro-organismes qui composent le plancton captent le CO2, le stockent et le transforment en matière vivante. C’est la pompe biologique de carbone, un rôle primordial en cette époque de dérèglement climatique. Ajoutons que les écosystèmes littoraux, mangroves, marais et herbiers absorbent quant à eux 10 fois plus de CO2 que les forêts, à surface égale, ceci en plus de filtrer les eaux chargées de nutriments rejetées par l’agriculture intensive, les activités urbaines et industrielles.

Le phénomène concerne absolument toutes les mers, dont la Méditerranée

16Boire. L’eau douce ne représente que 3 % du volume total d’eau sur terre et n’est donc disponible qu’en très faible quantité, de plus inégalement répartie et souvent polluée. L’accès à l’eau douce est devenu un enjeu majeur de notre siècle. Ici la mer peut jouer un rôle d’approvisionnement des terres en eau douce en fournissant la plus grande surface d’eau disponible à l’évaporation. La mer est ainsi à l’origine des énormes nuages de pluie qui viennent se déverser sans sel sur les surfaces terrestres. Une autre ressource de la mer est de permettre la désalinisation de l’eau de mer grâce à des technologies pointues mais qui ont absolument besoin d’évoluer pour devenir moins polluantes. Les inconvénients sont en effet une considérable consommation d’énergie fossile (ce qui alourdit la facture climatique) et le rejet dans la mer du sel récupéré. Existent enfin des aquifères sous-marins à diverses profondeurs, qui sont de véritables gisements d’eau peu salée datant de 5 milliards d’années et pouvant constituer une ressource pour l’avenir.

17La Méditerranée, comme toutes les mers, joue ce rôle essentiel.

18Se nourrir. Le métier d’environ 520 millions de personnes au monde dépend de la mer. La consommation de poissons est exponentielle. Elle ne fait que croître. Et la surpêche fait des ravages. La pêche artisanale est pourtant encore majoritaire dans le monde (84 % des navires font moins de 12 m). Mais des bateaux usines partant pour plusieurs mois, détruisent la ressource : 1 % de la flotte de pêche mondiale est responsable de plus de la moitié des captures de poissons. La surpêche ainsi pratiquée dans un tiers des zones de pêche dans le monde et certaines techniques de pêche très critiquables interdisent à la ressource de se renouveler. La Méditerranée concentre les zones de pêche les plus exploitées. La ressource est donc grandement menacée, occasionnant la disparition de nombreuses espèces. 90 % des stocks halieutiques de la Méditerranée sont considérés comme étant surexploités.

19Les solutions se situent notamment à deux niveaux : dans la multiplication des aires marines protégées fortes, étant aujourd’hui démontré que ce type de protection permet à la ressource de se reconstituer en moins de dix années ; ainsi que dans l’aquaculture durable, avec des méthodes tentant de reproduire le mieux possible le milieu naturel. De plus, on ne fera pas l’économie d’une réglementation drastique des modes de pêche, prohibant tout ce qui n’est pas respectueux des écosystèmes marins.

20En outre, la mer Méditerranée étant particulièrement touchée par la raréfaction de certaines espèces, on chercherait à y privilégier les poissons phytophages à croissance rapide et à forte capacité nourricière, de même que d’élever des larves en nurserie pour les relâcher ensuite en mer. S’y ajoutent la réhabilitation et la préservation des zones naturelles de reproduction et de croissance (frayères), l’implantation de récifs artificiels pour restaurer la biodiversité et les ressources qui vont améliorer ainsi la pêche artisanale.

21Se chauffer et s’éclairer. Parce que la mer ne cesse jamais de se mouvoir, que ses masses d’eaux sont en perpétuel mouvement, agitées de courants, de marées, de houles et de vents, elle constitue une ressource extraordinaire. Les énergies marines renouvelables, pour certaines encore expérimentales, sont les solutions de demain car les moins polluantes de tout ce qui existe. À elles seules, ces énergies « pourraient fournir 8 000 fois la consommation annuelle mondiale d’énergie »7 actuelle. Nous sommes ici face au défi de nouvelles technologies pour accompagner ce potentiel énergétique de la mer.

22L’éolien offshore ancré ou flottant, très abouti bien que contesté, est particulièrement performant grâce aux vents. Les hydroliennes, ressemblant à de l’éolien sous-marin, encore à l’état expérimental, utilisent les courants qui parcourent les mers et océans. Les vagues et les mouvements de la houle, captés en surface, en profondeur, au large ou près du rivage, font rêver les ingénieurs. Quant aux usines marémotrices, comme celle de La Rance (France) presque unique au monde, elles peuvent efficacement utiliser la puissance des marées à marnage important. Restent à développer des technologies capables d’utiliser les différences de température entre les fonds et la surface des mers, ou encore la salinité des eaux (énergie osmotique). La mer Méditerranée pourrait fournir certains de ces services (à l’exclusion des marées bien entendu), à condition de faire évoluer la recherche et l’innovation, et ceci au bénéfice de tous les pays riverains dont certains en ont cruellement besoin.

23Se soigner. La mer regorge de remèdes thérapeutiques, anticancéreux, antiviraux, antibiotiques, régénérateurs osseux, puissants antalgiques, remèdes à la dégénérescence nerveuse, au sida, à l’obésité… Les prix Nobel ne manquent pas pour honorer ces recherches.

24De nombreuses espèces marines, à tous les niveaux des chaînes trophiques, peuvent rendre ces services thérapeutiques. Malheureusement certaines sont menacées et disparaissent. Au regard de leurs extrêmes bienfaits, il est essentiel de les préserver car elles participent à l’équilibre et au fonctionnement des écosystèmes marins.

25Le cas des algues rouges et d’une petite molécule qu’elles fabriquent, appelée « furane », pour lutter contre les agressions bactériologiques, est riche d’enseignements. Elle est à ce jour utilisée dans l’alimentation et dans le transport d’eau potable pour contrer la prolifération des bactéries.

26La découverte d’un réseau de nanofibrilles nerveuses entourant le cœur (600 kg) de la baleine bleue permet aujourd’hui, encore à titre expérimental, de remplacer les pacemakers par un nanomaillage de fibres de carbone. Une belle prouesse.

27Quant aux requins, il a été découvert que la structure de leur peau, sorte d’alvéoles microscopiques à laquelle ne peuvent s’accrocher ni bactéries, ni parasites, pouvait inspirer un revêtement apposé sur l’ensemble des établissements de soins pour éviter les infections nosocomiales. Merci au « Seigneur des mers ».

28Dans le domaine chirurgical, le poulpe inspire un robot flexible et précis pour des opérations mini-invasives et le ver des sables fournirait une colle non toxique, très efficace et résistante à l’humidité des organes du corps humain.

29Et le transport ? Depuis toujours, les mers et océans relient les hommes et désormais les économies en jouant un rôle primordial dans la mondialisation. Près de 90 % du commerce mondial passe par les mers du globe, la mer Méditerranée concentrant à elle seule 30 % du trafic maritime mondial. Les effets négatifs sont importants sur la biodiversité et les écosystèmes : pollution sonore, pollution par les hydrocarbures et toutes sortes de déchets, dégradation des habitats naturels… ; évidents également sur le changement climatique du fait d’importantes émissions de GES, la bonne nouvelle étant que le transport maritime émet 100 fois moins de gaz toxiques que le transport aérien. Pourtant, cet avantage ne suffit pas à légitimer la navigation de ces énormes navires, qu’il faut absolument soumettre à un carburant vert pour un transport propre.

30Au regard des prévisions d’augmentation colossale du transport maritime mondial (4 fois plus important d’ici 2050), il est essentiel de trouver des solutions pour réduire l’empreinte environnementale. L’Organisation maritime internationale (OMI) a décidé en 2020 de limiter le taux de soufre dans le carburant marin. Par ailleurs, le transport se tourne progressivement vers un carburant alternatif, le gaz naturel liquide, la France s’étant engagée sur la limitation de la vitesse des navires pour réduire la consommation, émettre moins de GES et réduire les risques de collision avec les cétacés. L’avenir de la santé de la mer dépend de toutes ces mesures et bien d’autres encore.

31Cet ouvrage collectif réunit des études scientifiques, juridiques et des témoignages en charge d’explications et de solutions en faveur de la « protection de la mer Méditerranée contre la pollution et le changement climatique » (Ire partie) et de la « gestion et l’exploitation des espèces et ressources marines » (IIe partie).

32Le changement climatique a en réalité de graves impacts sur la structure même de la mer et sur la biodiversité qu’elle abrite. Et les diverses pollutions ne font qu’aggraver la situation. Les solutions ne manquent pas mais il devient urgent de les déployer et de façon globale par des mesures internationales Quant à la gestion et l’exploitation des espèces et ressources marines, des solutions sont à l’œuvre, dans le respect de la durabilité, fondées sur la nature (UICN) et soutenues par la réglementation.

33On aura compris au terme de l’ensemble de cet avant-propos que ces dérèglements ont des effets très négatifs sur l’homme et que le danger pesant sur la mer Méditerranée justifie des mesures correctives urgentes.

Notes de bas de page

1 Institut océanographique Paul Ricard, Fragile Méditerranée, ouvrage collectif, Edisud, 1996.

2 La pollution de la Méditerranée : état et perspectives à l’horizon 2030, rapport de M. Courteau, sénateur, Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Adde, La Méditerranée va-t-elle passer l’été ?, documentaire ARTE, oct. 2018.

3 V. sur ces points, l’article de P. Raimbault, dans ce même ouvrage.

4 Sur tous ces points, v. L. Peyen, contribution dans ce même ouvrage.

5 Colloque Université de Toulon, Le bruit en mer : du développement des activités maritimes à la protection de la faune marine, 4 juin 2021.

6 V. M. Fontenoy et Y. Arthus-Bertrand, Bleu, un océan de solutions, éd. Belin, 2020.

7 V. M. Fontenoy et Y. Arthus-Bertrand, op. cit., p. 101.

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