Sujet et citoyen selon le Roi Stanislas Leszczynski, Duc de Lorraine et de Bar (1677-1766)
p. 137-144
Texte intégral
1Le roi Stanislas a laissé un souvenir encore très vivant en Lorraine et spécialement à Nancy ; la statue ornant la place qui porte son nom est un des symboles de la ville. Ce personnage pittoresque, mécène et bienfaiteur, dont la vie est un roman d’aventures, inspire la sympathie1. Mais ce souverain qui a en fait bien peu gouverné a beaucoup lu, réfléchi et écrit sur la politique, la morale, la religion. Écho des idées de son époque, il n’en a pas moins élaboré une pensée originale. Stanislas est très lié au courant du despotisme éclairé, aussi nous a-t-il paru intéressant d’interroger son œuvre sur le thème du sujet et du citoyen qui nous réunit à Lyon.
2Né en 1677 à Léopold (ou Lwow), issu de deux familles de la grande noblesse polonaise, les Leszczynski par son père Rafaël, grand trésorier de la couronne, et les Jablonowski par sa mère, Stanislas prend part très jeune à la vie politique de son pays2. Il siège à la diète de 1697. Envoyé auprès de Charles XII, il gagne la confiance et l’amitié du roi de Suède. Il est élu roi de Pologne en 1704 avec le soutien actif du souverain suédois et celui, plus lointain, de la France. Mais la défaite de Charles XII à Poltava en 1709 entraîne la fin du court règne de Stanislas 1er. Son rival Auguste II de Saxe, qu’il avait remplacé sur le trône de Varsovie, s’allie au tsar de Russie et le chasse. Réfugié à Stettin, en Poméranie suédoise, Stanislas est disposé à abdiquer pour éviter une guerre civile, mais Charles XII s’y oppose. Finalement la renonciation de Stanislas à son trône est réalisée par un accord avec Auguste II. Le roi déchu s’exile avec sa famille, en Bessarabie (territoire ottoman), puis le duché de Zweibrücken (Deux-Ponts), possession suédoise, devient sa résidence. À la mort de Charles XII (1718) Stanislas doit se réfugier à Wissembourg en Alsace. Le mariage de sa fille Marie Leszczynska avec le roi de France améliore sa situation, il est logé au château de Chambord.
3La mort d’Auguste II, en 1733 provoque l’élection d’un nouveau roi de Pologne. La candidature de Stanislas est très fortement soutenue par la France. Il est élu le 12 septembre mais dès le 22 il est chassé de Varsovie par un parti appuyé par la Russie et se réfugie à Dantzig. Cette ville est assiégée par les Russes, mais le roi de Pologne réussit à s’échapper. Il séjourne à Königsberg. Le traité de Vienne (1736-1738) met fin à la guerre de Succession de Pologne. Il est convenu que le duc François III de Lorraine, qui épouse Marie-Thérèse de Habsbourg, renonce à ses duchés de Lorraine et de Bar ; Stanislas Leszczynski, qui renonce à son “trône mobile”3 de Pologne, en devient le souverain viager, avant que ces territoires lorrains et barrois ne passent au roi de France. Stanislas, qui conserve son titre de roi de Pologne (honoraire), prend possession des duchés en février et mars 1737. Mais, par la convention de Meudon du 30 septembre 1736, il avait laissé au roi de France et à ses représentants le soin d’administrer ces territoires et d’y percevoir les impôts. Ce troisième règne de Stanislas, de beaucoup le plus long (jusqu’à sa mort, en 1766) n’a pas été celui d’un simple souverain “nominal”, selon l’expression de l’historien Pierre Boyé4. Délivré des soucis de la “politique” (au sens péjoratif que ce mot avait pour lui), il peut se consacrer à l’action culturelle et charitable, grâce à la pension que lui verse le trésor royal français. Promotion des arts et œuvres de bienfaisance lui procurent une grande popularité auprès de ses sujets et de l’Europe entière5.
4Ce monarque éclairé a été aussi un écrivain du siècle des Lumières6, dont les ouvrages sont dignes d’intérêt. Il s’agit souvent de textes brefs7, qui traitent de sujets variés (religion, morale, philosophie et même sciences et techniques), mais la politique y occupe une place importante8. On y retrouve souvent les mêmes thèmes : la paix, les devoirs des souverains, le gouvernement de la Pologne...Stanislas réalise une synthèse assez originale entre sa fidélité à la religion catholique9, son attachement à sa patrie lointaine10, son ouverture aux tendances philosophiques11 de son temps (qu’il critique toutefois à l’occasion12) et son sens de la relativité. Ainsi le gouvernement français, véritable monarchie, ne ressemble en rien au régime polonais, monarchie associée à une république nobiliaire. Et l’ancien roi de Pologne peut écrire à son petit-fils le Dauphin, fils de Louis XV, qu’il faut “une connaissance profonde des divers intérêts que l’on a à concilier, des constitutions particulières et du génie des peuples que l’on a à gouverner”13. Il l’incite aussi à se méfier de “tous les docteurs de la politique”. “La plupart de ces hommes raisonnent sans aucune expérience et d’après leurs idées chimériques”14. Fort de son expérience du pouvoir, il se fonde davantage sur le bon sens que sur des considérations théoriques et attache plus d’importance à l’inspiration morale qu’aux schémas institutionnels.
5Envisager la question du sujet et du citoyen dans ses écrits n’est pas un exercice aisé, car il n’en parle nulle part de façon systématique. Et nous en sommes réduits à glaner ici et là quelques allusions au thème qui nous occupe. Une première remarque, décevante, s’impose : Stanislas ne définit pas ces termes, il ne les oppose pas non plus l’un à l’autre15. Et l’on pourrait être tenté de dire qu’il emploie indifféremment les mots sujet et citoyen. Ce serait sans doute excessif, mais on constate que Stanislas parle de sujet pour les gouvernements républicains comme pour les gouvernements monarchiques, alors qu’il fait très clairement la distinction entre ces deux formes politiques à plusieurs reprises. Le mot citoyen apparaît aussi bien à propos des monarchies que des républiques...
6Il est impossible de savoir qui est citoyen et qui ne l’est pas. Lorsque le roi Stanislas parle d’étrangers, il envisage les États étrangers (à propos de la guerre et de la paix) et non les individus étrangers. L’on peut poser la question lorsqu’il s’agit des paysans polonais, assujettis à leurs seigneurs nobles dans le cadre d’un servage moderne. Stanislas préconise d’améliorer leur condition en les libérant16, mais il note qu’ils n’ont aucun droit politique, sans envisager de changer cette situation. Peut-on parler de citoyens dans leur cas ? On lit bien, dans une note de bas de page : “les paysans, cette portion de citoyens la plus utile à l’État par ses travaux...”17, mais il s’agit d’une note de l’éditeur18 et nous ne sommes donc pas renseignés davantage.
7Sans plus insister sur ce problème qui semble insoluble, nous devons nous borner à présenter quelques éléments quant aux droits, puis aux obligations des membres de la communauté politique. Imprégnés de la lecture des ouvrages du roi de Pologne, nous nous risquons à parler des droits des sujets (I), puis des obligations des citoyens (II).
I - LES DROITS DES SUJETS SELON LE ROI STANISLAS LESZCZYNSKI
8Le roi philosophe est bien dans la ligne du despotisme éclairé, puisque les droits qu’il reconnaît aux sujets sont beaucoup plus le droit aux bienfaits que doit leur procurer le souverain éclairé (B) que le droit à une expression politique (A).
- Un droit d’expression politique des sujets limité
9Certes, Stanislas insiste à plusieurs reprises sur le droit des sujets à s’adresser au souverain, fût-ce par des lettres anonymes (que le prince doit examiner, mais sans y ajouter foi)19. Le prince doit être accessible, se rapprocher de ses sujets, entendre leurs plaintes, connaître leurs besoins20.
10Mais ce droit trouve vite ses limites. Ainsi le roi de Pologne est-il très réservé vis-à-vis des remontrances des cours souveraines françaises, et de celle de Nancy. “Je ne prétends point, écrit-il, disputer au Parlement le pouvoir de faire des remontrances”, les “sénateurs” sont “sensibles aux intérêts des citoyens”. Toutefois, s’ils peuvent “fournir des conseils utiles à leur souverain”, ils ne doivent pas “donner des avis” ou “dicter des leçons”21.
11Pour Stanislas, l’avantage de la monarchie tient à ce que la diversité des opinions y est sans grande conséquence puisque l’autorité suprême est là pour calmer les esprits et décider. Au contraire, cette diversité d’opinions dans une république conduit presque nécessairement à l’anarchie : “autant de sujets, autant de volontés différentes”, “tout y devenant arbitraire, jusqu’aux loix mêmes qui doivent régler les mœurs”22. Telle est donc la supériorité de la monarchie, dans laquelle les sujets, tout en pouvant avoir leur opinion et l’exprimer dans une certaine mesure, sont soumis à la décision d’un souverain éclairé, qui cherche à faire leur bonheur.
- Le droit des sujets aux bienfaits du souverain éclairé
12C’est là le droit essentiel, qui peut les résumer tous. Le souverain doit aimer ses sujets, chercher à faire leur bonheur23 autant qu’il lui est possible. C’est ce qu’enseigne Stanislas à son petit-fils : “Ma politique, mon cher fils, n’est pas bien compliquée : aimez les peuples et vous tenez mon secret”24. Les sujets ont le droit de juger leur souverain25 en lui accordant leur estime.
13Les bienfaits du souverain se font sentir dans plusieurs domaines, d’après les œuvres du roi Stanislas :
141) Il s’agit tout d’abord d’assurer la paix.
15Stanislas Leszczynski est foncièrement pacifique26. Il reconnaît sur ce point une supériorité aux républiques sur les monarchies. Car une république cherche à conserver ses privilèges et elle évite les guerres de conquêtes qui pourraient détruire cette liberté. Au contraire, un monarque peut être tenté de faire des conquêtes pour accroître son territoire et le nombre de ses sujets.
16Mais il ne néglige pas de garantir cette paix par un effort de défense. Dans La voix libre du citoyen..., il préconise la solution suivante pour la Pologne : percevoir régulièrement un impôt qui permette de payer en temps de guerre le nombre de soldats nécessaire, mais réduire en temps de paix les effectifs et placer les sommes ainsi économisées de la caisse militaire dans des affaires commerciales27.
172) Le souverain doit apporter la prospérité matérielle à ses sujets.
18Cette prospérité dépend, selon lui, essentiellement de l’agriculture.
19Stanislas est hostile au commerce international, mais veut développer la circulation de l’argent28. Il recommande au Dauphin de veiller aux intérêts de la ville de Lyon, de ses manufactures et de son commerce29.
203) Le souverain doit s’occuper particulièrement des pauvres.
21Stanislas préconise la création de greniers à blés pour éviter les disettes. Il les décrit dans un récit d’un voyage au royaume imaginaire de Dumocala30.
22La fiscalité doit, selon lui, diminuer l’écart entre les riches et les pauvres, avec des impôts indirects sur les produits de luxe et un impôt direct sur les plus aisés31.
23Le remède à la mendicité, dont le roi de Pologne souligne les dangers, lui paraît des plus simple : “offrir de l’occupation aux mendiants valides et des secours aux infirmes. Tout État peut le faire et, avec de l’ordre, ce ne sera point une grande charge”32.
244) Les sujets ont droit à la justice.
25Le duc de Lorraine et de Bar envisage des réformes de la justice en France, qui annoncent un peu celles de Maupeou : gratuité de la justice, suppression de la patrimonialité des offices, création de quatre nouveaux parlements, dont un siégeant à Lyon33. Une solution plus originale est suggérée au Dauphin : constituer un bureau de consultations gratuites, composé “de gens habiles et désintéressés”, auquel les parties pourraient s’adresser avant de porter l’affaire devant la justice ordinaire. Il n’hésite pas à qualifier cet organisme d”’espèce de tribunal”, sorte de premier degré de juridiction34. Un tel projet s’inspire directement de ce que Stanislas avait réalisé en Lorraine, avec la chambre des consultations35.
265) Le droit des sujets à l’instruction fait l’objet d’une sollicitude toute particulière du roi Stanislas. Elle est pour lui l’une des toutes premières tâches de l’État, comme le montre l’exemple de Dumocala36. Mais il ne s’est pas contenté de cette référence imaginaire, il a veillé à appliquer ses idées en Lorraine, aussi bien pour l’enseignement élémentaire accessible aux plus pauvres37 que pour une culture intellectuelle plus haute. Lorsqu’il fonde à Nancy une académie, la Société royale, il parle à ses membres du droit des Lorrains à bénéficier des travaux de cette compagnie38.
276) La liberté des sujets est fondée sur les lois et sur l’équité.
28“La liberté, dans un État, consiste à pouvoir faire tout ce que les lois permettent et à ne pas pouvoir être contraint de faire ce qu’elles ne permettent pas ; c’est cette liberté qui fait la sûreté des citoyens, et qui les empêche de se craindre les uns les autres, et c’est précisément celle que 1’ on goûte dans les monarchies...”39. Cette définition, tout à fait conforme à celle de Montesquieu, ne contient pas toute la pensée de Stanislas, car ce dernier va plus loin et, à côté des lois, fait une place à l’équité.
29Le roi de Prusse, avec lequel le roi Stanislas a entretenu une correspondance suivie, était intervenu en faveur des Luthériens de Fénétrange qui demandaient à pouvoir pratiquer librement leur culte. Le duc de Lorraine répond favorablement en disant : “l’équité seule exige de mon devoir à maintenir chacun dans ses droits”, et reçoit les remerciements de Frédéric-Guillaume Ier. Mais ceux-ci étaient prématurés car les intentions libérales de Stanislas n’ont pu vaincre l’opposition de son chancelier, Chaumont de la Galaizière. Si la demande des protestants de Fénétrange était fondée en équité, elle ne reposait pas sur de véritables “droits” et le représentant du roi de France entendait faire respecter la légalité, c’est-à-dire l’édit de Fontainebleau de 1685 qui avait abrogé l’édit de Nantes40.
30Cette politique fondée sur l’équité, la loyauté, est la seule politique admissible41. L’autre, celle de Machiavel est à rejeter. Mais le sujet-citoyen, qui jouit des droits que lui assure la bienfaisance du monarque, a lui aussi des devoirs à remplir.
II - LES OBLIGATIONS DES CITOYENS SELON LE ROI STANISLAS LESZCZYNSKI
31Lorsque Stanislas parle des citoyens, c’est surtout à propos de leurs devoirs envers leur patrie. Mais à côté de ces devoirs de tout citoyen (A) il faut mettre à part le “véritable citoyen”, qui n’est autre que le roi bienfaisant (B).
- les devoirs des citoyens envers leur patrie
32Dans sa réponse au discours de Jean-Jacques Rousseau couronné par l’Académie de Dijon, le roi de Pologne l’affirme avec beaucoup de force : “Tout citoyen, de quelque profession, de quelque condition qu’il soit, a des devoirs à remplir, et comment les remplir sans les connaître ? Sans la connaissance de l’histoire, de la politique, de la religion...”42. L’enseignement est destiné à rendre les jeunes gens de Dumocala “propres à servir la patrie et à devenir bons citoyens”43. “L’amour de la patrie fait un bon citoyen, et un bon citoyen fait la gloire de sa patrie”44.
33La mention de la religion est particulièrement importante. Stanislas l’affirme avec force, “il est même constant qu’on ne sçauroit être bon citoyen sans être bon chrétien”. Il s’élève contre des brochures jansénistes qui semblent conclure à “l’incompatibilité d’un bon catholique et d’un bon citoyen”45. C’est la religion qui unit les citoyens. La loi de l’Évangile est “l’unique soutien des sociétés civiles”. Et ce soutien est encore plus utiles dans les États républicains que dans les monarchies. Le monarque peut contenir ses sujets dans le devoir par le poids de son autorité, tandis que cette autorité fait défaut dans les républiques. La religion y est donc plus nécessaire encore46. Elle seule peut empêcher les désordres.
34Les obligations du citoyen sont plus pesantes dans une république que dans un État monarchique47. Il faut se défier même de l’amitié, “Dans une république mon ami me rendra un mauvais citoyen si, adoptant ses opinions, en ce qui regarde le gouvernement, je me rends plus attentif à le suivre qu’à ce qui concerne le véritable bien de l’État”48.
35Dans une monarchie, les citoyens ont le devoir d’obéir au souverain, de lui être “sincèrement attachés”, sinon c’est la ruine de l’État49. Ils doivent répondre à son amour par le leur, s’il en est digne, ce qui doit être le cas50. L’aspect moral est donc très important pour Stanislas, qui fait une place à part au souverain, le “véritable citoyen”.
- Le “véritable citoyen” : le roi bienfaisant
36C’est ainsi que Stanislas définit son propre rôle, à l’occasion de conflits occasionnés par l’introduction du second vingtième (1757-1758). Il ne s’occupe pas de la “politique” au sens péjoratif (conflits avec les parlements), mais se consacre à sa fonction de “véritable citoyen”, pour faire jouir la Lorraine des “avantages” qu’il lui procure par ses bienfaits. Ce véritable citoyen est libre, “fermant l’oreille à toutes les leçons qu’on voudrait lui donner et ouvrant son cœur à tous ceux qui voudront se conformer à ses bonnes intentions”51.
37Dans sa simplicité et sa bonhomie, le roi Stanislas a su développer une pensée originale, qui réunit des éléments habituellement opposés. Ses réflexions sur le sujet et le citoyen le montrent.
38Son influence de roi philosophe s’est exercée, en France, sur son arrière-petit-fils Louis XVI, lecteur de ses œuvres, qui a voulu être un roi bienfaisant52, et celle de réformateur du gouvernement de son pays natal s’est fait sentir sur la constitution polonaise du 3 mai 1791, la première constitution écrite moderne du continent européen.
Notes de bas de page
1 Voir le livre du maire de Nancy, André Rossinot, Stanislas, le roi philosophe, Neuilly, 1999
2 La vie de Stanislas Leszczynski a été maintes fois relatée par les ouvrages et articles qui lui ont été consacrés. Nous nous contentons de renvoyer à la biographie d’Anne Muratori-Philip, Le roi Stanislas, Paris, Fayard, 2000.
3 Il emploie cette expression dans l’Avis du roi à la reine sa fille à l’occasion de son mariage, reproduit dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, Nancy, Beaux livres grands amis, 1966, p. 94.
4 Cf. Pierre Boyé, Le budget de la province lorraine et du Barrois sous le règne nominal de Stanislas (1737-1766), Nancy, 1896.
5 Guy Cabourdin, Quand Stanislas régnait en Lorraine, Paris, Fayard, 1980
6 A. Muratori-Philip, op. cit., p. 307 sq., G. Cabourdin, op. cit., p. 205-208, et surtout René Taveneaux et Laurent Versini, Stanislas Leszczynski. Inédits, Nancy, Publications de l’Université de Nancy II (P.U.N.), 1984, introduction.
7 La liste de ses œuvres est donnée par R. Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 67 sq., qui ont publié les manuscrits restés inédits conservés à la Bibliothèque municipale de Nancy. Stanislas avait lui-même publié un recueil de la plupart de ses livres sous le titre Œuvres du philosophe bienfaisant, 4 vol. , 2 éditions, Paris, 1763 et 1764.
8 Michèle Langrod-Wogan, “La philosophie politique du roi Stanislas”, Revue internationale d’histoire politique et constitutionnelle, t. V, 1955, p. 39-53.
9 René Taveneaux, “Stanislas ‘philosophe chrétien’”, Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1960-1961, p. 161-173, et id., “L’univers religieux de Stanislas”, La Lorraine dans l’Europe des Lumières. Actes du colloque organisé par la Faculté des Lettres et sciences humaines de l’Université de Nancy (Nancy, 24-27 octobre 1966), Nancy, Annales de l’Est, mémoire n° 34, 1968, p. 187-199.
10 Emmanuel Rostworowski, “Stanislas Leszczynski et les Lumières à la polonaise”, Utopie et institutions au xviiième siècle : le pragmatisme des Lumières sous la direction de Pierre Francastel, Paris-La Haye, Mouton, 1963, p. 15-24.
11 Jean Fabre, “Stanislas Leszczynski et le mouvement philosophique en France au xviiième siècle”, Utopie et institutions au xviiième siècle..., p. 25-41.
12 Il a écrit une réfutation de Rousseau, Réponse au discours qui a remporté le prix de l’Académie de Dijon, s.l., 1751 in 8°.
13 Dans l’introduction de la Revue politique sur l’administration monarchique adressée au dauphin (sous forme d’un lexique par ordre alphabétique), reproduite dans les œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, Nancy, Beaux livres grands amis, 1966, p. 117.
14 Ibid.
15 Cette opposition est faite par le chevalier de Jaucourt, dans l’Encyclopédie, nous renvoyons sur ce point à la communication de M. le Doyen Stéphane Caporal au présent colloque
16 Cf. Boguslaw Lesnodorski, “Le nouvel État polonais du xviiième siècle : Lumières et traditions”, Utopie et institutions au xviiième siècle..., p. 147 sq., R. Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 38-39.
17 La voix libre du citoyen ou observations sur le gouvernement de la Pologne, réédité dans les œuvres du philosophe bien faisant, Paris, 1763, tome 3, p. 5 à 9.
18 Cf. ibid. p. 12.
19 Revue politique sur l’administration monarchique adressée au dauphin, dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 118, V° Anonyme. Dans l’Avis du roi à la reine sa fille..., ibid. p. 95, il est question d’“un accès toujours libre et ouvert”
20 “Heureux donc le souverain qui...s’appliquant à raccourcir l’intervalle qui le sépare du reste des mortels, les élève jusqu’à lui pour mieux entendre leurs plaintes et daigne descendre jusqu’à eux pour mieux connaître leurs besoins”,, Lettre sur l’éducation des enfants et particulièrement celle des princes, dans les œuvres du philosophe bienfaisant, tome 1, p. 271.
21 Le remède pire que le mal, dans R. Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 237
22 La voix libre du citoyen ou observations sur le gouvernement de la Pologne, dans les œuvres du philosophe bien faisant, tome 3, p. 139 à 141.
23 Magdalena Miszkurka, L’idée de bonheur dans les écrits du roi Stanislas Leszczynski, mémoire de maîtrise de littérature française, Université de Nancy II, Faculté des lettres, 1992, dactyl., p. 94-114 : bonheur et politique
24 Revue politique sur l’administration monarchique adressée au dauphin, dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 117.
25 “Juge de vos actions” (le peuple), Avis du roi à la reine sa fille à l’occasion de son mariage, dans les œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 92.
26 Il écrit à son petit-fils, V° Guerre : “Quand les princes devraient-ils faire la guerre ? Jamais...”, Revue politique sur l’administration monarchique adressée au dauphin, dans les œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 126.
27 R. Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 39-40.
28 R. Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 41- 42.
29 Revue politique sur l’administration monarchique adressée au dauphin, dans les œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 127, V° Lyon.
30 Entretien d’un Européan avec un insulaire du royaume de Dumocala, texte établi, présenté et annoté par Laurent Versini, Nancy, P.U.N., 1981.
31 Revue politique sur l’administration monarchique adressée au dauphin, dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 126, V° Finance et R Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 197 (note manuscrite du roi à propos de l’ouvrage d’un conseiller au parlement de Paris).
32 Revue politique sur l’administration monarchique adressée au dauphin, dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 127, V° Mendicité.
33 Le remède pire que le mal, R. Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 239.
34 Revue politique sur l’administration monarchique adressée au dauphin, dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 130, V° Tribunaux.
35 Cette chambre, établie en 1750, était chargée de donner des consultations juridiques gratuites aux personnes (pauvres en principe) qui voulaient faire appel devant la cour souveraine de Nancy, cf.Pierre Vicq, “Une forme originale d’aide judiciaire en Lorraine dans la deuxième moitié du xviiième siècle : la Chambre des consultations”, Revue historique de droit français et étranger, 2001, p. 485-506 ; et la thèse de M. Jonathan Kartner, en préparation à l’Université de Nancy II, sur l’activité de cette chambre d’après les registres de ses délibérations qui ont été conservés.
36 Entretien d’un Européan avec un insulaire du royaume de Dumocala, texte établi...par L. Versini, p. 5 sq.
37 A. Muratori-Philip, op. cit., p. 279 sq. et G. Cabourdin, Quand Stanislas régnait en Lorraine, p. 214 sq.
38 Œuvres du philosophe bienfaisant, tome 1, p. 347.
39 De la vraie politique, dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 114.
40 Correspondance inédite de Stanislas Leszczynski avec les rois de Prusse Frédéric-Guillaume Ier et Frédéric II (1736-1766) publiée par Pierre BOYÉ, Paris-Nancy, Berger-Levrault, 1906, p. 52 à 59, spécialement p. 55-56 (lettre n° 11 de Stanislas, du 29 décembre 1737).
41 “La vraie politique doit être fondée sur l’équité la plus scrupuleuse, sur l’intégrité la plus exacte...”, De la vraie politique, dans les œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 114.
42 Réponse au discours qui a remporté le prix de l’Académie de Dijon par un citoyen de Genève, sur cette question : “Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs ””, dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 145.
43 Entretien d’un Européan avec un insulaire du royaume de Dumocala, texte établi...par L. Versini, p. 5.
44 Œuvres morales, dans R. Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 310 ;
45 Réponse d’un citoyen demeurant à Liège à son ami de Paris, dans R. Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 255.
46 La voix libre du citoyen ou observations sur le gouvernement de la Pologne, dans les Œuvres du philosophe bien faisant, tome 3, p. 3 et 4.
47 “J’avoue qu’un État républicain occupe plus un citoyen que le monarchique”, ibid., tome 2, P. 267.
48 De l’amitié dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 70.
49 Lettre sur l’éducation des enfants et particulièrement sur celle des princes, dans Œuvres du philosophe bienfaisant, tome 1, p. 267.
50 De la vraie politique, dans les Œuvres du roi Stanislas. Choix présenté et préfacé par René Taveneaux, p. 114.
51 Réponse d’un seigneur de la cour du roi de Pologne, duc de Lorraine, à la lettre d’un de ses amis, dans R ; Taveneaux et L. Versini, op. cit., p. 285-291.
52 Jean de Viguerie, Louis XVI, le roi bienfaisant, Monaco, éditions du Rocher, 2003, p. 36-37
Auteur
Professeur à la Faculté de droit et de science politique de Dijon Centre Georges Chevrier, U.M.R. 5605
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