D’Est en Ouest, retour à l’archive
Suivi de La langue de Rameau
Lorsque je réfléchis aux conditions dans lesquelles j’ai pu participer à la recherche sur le monde soviétique avant sa chute, une cohérence dont je n’avais pas eu une perception très nette m’apparaît : de façon plus ou moins centrale se trouve posée la question des sources, de celles dont j’ai manqué, de celles qui m’ont aidée, de celles que j’ai construites. Dans ma pratique de chercheure comme dans ma pratique professionnelle, pour moi indissociables. Je n’ignore pas que l’exercice de recons...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours du Conseil scientifique de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 9 mars 2022
ISBN numérique : 979-10-351-0725-3
DOI : 10.4000/books.psorbonne.99392
Collection : Itinéraires
Année d’édition : 2013
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85944-759-5
Nombre de pages : 272
Lorsque je réfléchis aux conditions dans lesquelles j’ai pu participer à la recherche sur le monde soviétique avant sa chute, une cohérence dont je n’avais pas eu une perception très nette m’apparaît : de façon plus ou moins centrale se trouve posée la question des sources, de celles dont j’ai manqué, de celles qui m’ont aidée, de celles que j’ai construites. Dans ma pratique de chercheure comme dans ma pratique professionnelle, pour moi indissociables. Je n’ignore pas que l’exercice de reconstruction du passé, fût-il scientifique, n’échappe pas à l’« illusion biographique », mais je crois pouvoir relier cette cohérence à mon insertion dans une institution (la BDIC) spécialisée en histoire contemporaine qui m’a formée à la gestion des documents et m’a permis d’en produire. Qu’il s’agisse des archives orales et filmiques, tardivement prises en compte par les historiens, de l’accès, non sans peine, aux archives des états ex-communistes comme des autres, ou encore des progrès de la numérisation, les sources se sont démultipliées depuis peu. Bénéficiant d’un poste privilégié, j’ai pu observer ce moment charnière du « tournant électronique » de la documentation, évocateur d’un autre tournant dans la discipline historique, qui nous encourage à penser ses effets de connaissance sur l’écriture de l’histoire.
Historienne et conservateure de bibliothèque, Sonia Combe est chercheure à l’Institut des sciences sociales du Politique (CNRS-université Paris-Ouest Nanterre-La Défense) et associée au Centre Marc-Bloch, à Berlin, où elle a enseigné à l’université Humboldt et à la Freie Universität. Elle est l’auteure notamment de Archives interdites. L’histoire confisquée (1994, Albin Michel, 2e et 3e éditions, La Découverte, 2001 et 2010), Une société sous surveillance. Les intellectuels et la Stasi (Albin Michel, 1999), et a dirigé Classification et histoire. L’historien face à l’ordre informatique (Matériaux pour l’histoire de notre temps, 2006), et Archives et histoire dans les sociétés postcommunistes, (La Découverte, 2009).
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