Paris au cœur du débat Est-Ouest
p. 121-128
Texte intégral
1Dans le cadre d’un colloque consacré aux communautés étrangères implantées à Paris, la tâche qui m’est assignée par les organisateurs est de présenter Paris capitale idéologique, dont l’électro-encéphalogramme est à cette époque largement rythmé par le débat Est-Ouest.
2Pour ne pas nuire à la cohérence et à la logique interne de ce colloque, je m’interrogerai plus spécialement sur les problèmes de réception, ou plutôt, souvent, de non-réception, de certaines expériences vécues à l’Est de l’Europe. Décrire le Paris de la guerre froide conduit, en effet, l’historien à s’interroger sur une certaine inaptitude à percevoir la réalité de l’Est, et donc à en recevoir les témoignages. Les symptômes de cette inaptitude sont nombreux. Ainsi, François Fejtö a raconté dans ses Mémoires la forte hostilité que suscita son texte sur le procès Rajk en 1949 : certaines amitiés se dégradèrent à cette occasion et les rangs intellectuels se creusèrent autour de lui1.
3Un historien anglo-saxon a présenté cette inaptitude comme devenue, au cours des années qui suivent la Libération, quasi fonctionnelle. « Les Français, écrit-il, fermèrent alors leurs frontières intellectuelles. La communauté de l’intellectuel universel fut redéfinie de manière à exclure les victimes du stalinisme, consentantes ou non ». Du coup, « l’intelligentsia de la moitié orientale de l’Europe se trouva désormais doublement exclue ; dépouillée de sa culture nationale par les communistes et interdite d’entrée dans la culture universelle de l’Europe par les gardiens reconnus de celle-ci »2. Le diagnostic, on le voit, est sévère. D’autant qu’il tend à sous-estimer la faculté d’écoute de certains microclimats intellectuels, à droite comme au sein de la gauche non communiste. En termes macro-historiques, pourtant, une réalité demeure : la force du témoignage parvint très amortie à la société intellectuelle française. Ou, plus précisément, ce témoignage se perdit, au sens hydrographique du terme, pour une large part dans le Paris de la guerre froide. S’en tenir, pour rendre compte d’un tel phénomène, à de simples jugements de valeur consistant à attribuer aveuglement ou cynisme, aux intellectuels communistes ou compagnons de route, et lâcheté devant le pouvoir d’intimidation du PCF aux intellectuels de la gauche non communiste, serait assurément tomber dans le cliché d’un Paris intellectuel aveugle et muet. Il convient, plus prosaïquement, d’analyser dans une première partie les rapports de forces idéologiques au sein de ce Paris intellectuel. Ceux-ci, on le verra dans un second temps, expliquent un pouvoir de réfutation et de récusation que posséda alors l’intelligentsia communiste et qui explique, au moins pour partie, la faible réception des témoignages venus de l’Est.
Le milieu intellectuel français à l’époque de la guerre froide
4Il est malaisé, en quelques pages, de décrire ce milieu intellectuel. Une étude plus affinée devrait, par exemple, prendre bien plus en compte la chronologie : assurément l’année 1947 frappe les trois coups de la guerre froide, mais 1949 est également décisive, dans la mesure où la naissance de l’Alliance atlantique donne un coup de fouet, par réaction, au « neutralisme », largement répandu dans le milieu intellectuel français, et en même temps l’affaiblit, dans la mesure où il faut désormais choisir son camp ; bien plus, 1950 et les débuts de la guerre de Corée contribuent à radicaliser encore davantage les débats, et l’effet Corée est notamment sensible pour ce qui concerne l’évolution d’un Jean-Paul Sartre ; inversement, 1956 et les années qui suivent ouvrent une nouvelle phase, dont la chronologie, du reste, appellerait bien des débats scientifiques3.
5Deuxième difficulté : il est certes commode de parler au singulier du milieu intellectuel parisien, mais une analyse même superficielle en révèle immédiatement la diversité : il s’agit, en fait, d’un milieu éclaté, tissé de sociabilités diverses4. Le point est fondamental car une étude plus approfondie montrerait que c’est précisément à travers ces réseaux de sociabilité que se diffusaient – ou pas – les informations venues de l’Est.
6Cela étant, et pour ce qui importe ici pour notre sujet, observons que, par-delà cette marqueterie de microclimats, il existe bien à cette date une zone de hautes pressions idéologiques installées au-dessus du milieu intellectuel français, caractérisée par l’attraction du marxisme et le poids du parti communiste français. Si ce poids est réel, encore faut-il, il est vrai, en préciser l’importance, en se gardant notamment de prendre rétrospectivement pour argent comptant le slogan du PCF à la Libération, se présentant comme le parti de « l’intelligence française », par exemple dans le discours de Georges Cogniot au Xe Congrès du parti5. Les travaux de Jeanine Verdès-Leroux6 ont, il y a déjà dix ans, bien contribué à nuancer cette autoproclamation : si l’on s’en tient aux intellectuels de grande notoriété, les communistes en leur sein n’auraient constitué, somme toute, qu’un « cercle restreint ».
7Cela dit, même ramenés à de plus exactes proportions, le poids et la place du PCF dans la mouvance intellectuelle française restent à cette date déterminants. Le « cercle restreint », en effet, n’est que le noyau dur d’une mouvance beaucoup plus étendue. D’une part, parmi les intellectuels de grande notoriété, si les « encartés » demeurent, de fait, assez peu nombreux, il faut leur ajouter les compagnons de route, aux rangs beaucoup plus fournis : Vercors, Sartre – à partir de 1952 –, Yves Montand et bien d’autres sont, chacun sur leur registre, de précieux alliés, à l’audience d’autant plus forte que leur engagement, supposé non partisan, est censé être fondé sur le libre examen et la pleine autonomie. D’autre part, les intellectuels célèbres ne sont que la partie émergée d’une intelligentsia communiste moins connue, voire anonyme, et plus jeune : le parti recrute, en effet, beaucoup plus largement dans la jeune génération, qui s’éveille à la politique dans les années qui suivent la Libération. Ce phénomène d’attraction, dont ce n’est pas la place ici d’inventorier les causes7, est une donnée essentielle de l’histoire des intellectuels français dans le second demi-siècle. Certes, la plupart de ces jeunes clercs, quand ils parviennent à la notoriété scientifique, auront souvent quitté les rangs du PCF depuis longtemps, mais l’effet rétrospectif reste, sur ce plan, un effet de masse. Pour s’en tenir aux seuls historiens, les noms de Maurice Agulhon, Jean Bouvier, François Furet, Annie Kriegel et Emmanuel Le Roy Ladurie8, par exemple, constituent bien, après inventaire, un échantillon représentatif d’une part notable de la jeunesse universitaire des années d’après guerre alors séduite par le communisme9.
8On aurait tort, pour autant, d’imaginer un milieu intellectuel monochrome. Malgré l’ébranlement de la Seconde guerre mondiale dont l’onde de choc frappe durement et durablement l’intelligentsia de droite, celle-ci ne subsiste pas seulement pour autant, désormais, à l’état de butte-témoin. Un milieu intellectuel gaulliste existe – même s’il est curieusement tombé, par la suite, dans une sorte de trou de mémoire –et aura même à partir de 1949 un vecteur propre, la revue Liberté de l’Esprit10. De surcroît, même si le courant libéral français n’est pas alors dans une situation particulièrement solide11, il n’en conserve pas moins des positions solides – ainsi Le Figaro – et trouve de nouvelles plumes de talent : après 1947, les éditoriaux de Raymond Aron au Figaro vont connaître un rapide écho, et notamment sur la question des rapports Est-Ouest12.
9Cela étant, si ce qui précède ne permet pas de conclure à une hégémonie communiste au sein du milieu intellectuel français, les termes position dominante paraissent bien caractériser, pour le communisme, la situation de la cléricature française au cours de la douzaine d’années qui suit la Libération13. Le constat d’une telle situation peut-il contribuer à expliquer les phénomènes de non-réception des témoignages venus de l’Est ?
Un double pouvoir de réfutation et de récusation ?
10Cette situation, à bien y regarder, a conféré à la mouvance communiste un pouvoir de réfutation, qui s’exprimait à travers deux canaux : force d’intimidation, sur la gauche, et force de frappe, contre la droite.
11La force d’intimidation demanderait à elle seule une étude particulière, tant elle relève d’une alchimie complexe, mélange de terrorisme intellectuel et de fascination-répulsion. Les rapports compliqués, par exemple, de la revue Esprit avec le PCF, sa forte dose, du moins au début de l’après-guerre, de « philocommunisme »14, en témoignent. Même si cette revue accueillit le témoignage de François Fejtö en 1949. Quant à la revue Les Temps modernes, on connaît les rapports en dents de scie de son directeur, Jean-Paul Sartre, avec le communisme : rapports tendus au début, notamment au moment de la fondation du RDR, compagnonnage de route à partir de 1952, après la publication par le philosophe de sa série d’articles sur les Communistes et la paix.
12La force de frappe, en revanche, est plus facile à reconstituer par l’historien car, par essence, elle s’exprime publiquement et ce sont son amplitude et sa visibilité qui font son efficacité. Deux exemples sont, à cet égard, éclairants. En mars 1951 paraît le premier numéro de la revue Preuves, financée par le Congrès pour la liberté de la culture. La date n’est pas indifférente : nous sommes alors au cœur de la guerre froide et en pleine guerre de Corée. La revue est immédiatement qualifiée de « policière » par le Parti communiste, mais aussi d’« américaine » par Le Monde, tandis qu’Esprit dénonce sa « besogne de propagande »15. Et même si après 1953 et l’armistice en Corée la tension internationale n’atteint plus la même amplitude, les grands procès au sein de l’intelligentsia ne se terminent pas pour autant. L’accueil réservé en 1955 à l’Opium des intellectuels de Raymond Aron est révélateur, et presque archétypique. D’autant que l’auteur s’en prenait directement aux clercs communistes et compagnons de route et qu’il inventoriait les « mythes » de la Révolution et du prolétariat. Maurice Duverger, dans Le Monde, déplorait « le pathétique profond du livre de M. Aron » et concluait : « en accablant ceux qui n’ont pas suivi la même évolution, c’est lui qu’il cherche à justifier : il faut qu’ils soient pécheurs pour qu’il soit innocent ». Quant aux Temps modernes, la revue, sous la plume de Jean Pouillon, traitait Raymond Aron de « bouffon »16.
13La force de frappe s’est donc nourrie de la force d’intimidation, car ce fut parfois, on le voit, la gauche non communiste qui monta au créneau et qui accomplit ainsi une fonction de réfutation. Mais une telle fonction ne suffit probablement pas à expliquer la mauvaise réception des signaux venus de l’Est. S’y est ajoutée, souvent, une récusation du témoignage : celui-ci ne pouvait être, tant ce dont il était porteur était, au sens propre, inconcevable. Tout, donc, ne se ramène pas à la seule volonté d’occultation, elle-même fondée sur la tactique, le cynisme ou la lâcheté. Il y eut bien, également, non voyance ֊ le mot aveuglement, connoté, serait un jugement de valeur, qui n’a pas sa place ici –, qui appelle aussi une explication.
14Celle-ci est peut-être à rechercher du côté des rapports que l’intellectuel entretient avec l’idéologie à laquelle il adhère. Que cherche, en effet, un intellectuel à travers un tel processus d’adhésion ? Deux choses, notamment : un principe d’intelligibilité du monde et un principe d’identité par l’agrégation à un groupe. En d’autres termes, des certitudes et des connivences. Ce qui rappelle, on le voit, des processus de foi religieuse. Certes, de tels parallèles ont leurs limites, et on se bornera ici à une comparaison entre engagements des intellectuels et phénomènes de croyance de type profane. Le mot d’Alain Besançon, analysant dans ses Mémoires son engagement communiste à l’époque de la guerre froide, est à cet égard éclairant : « le communisme est une des formes modernes de l’enchantement »17. Pour certains intellectuels, l’adhésion communiste fut bien un phénomène de croyance par envoûtement, qui relève, au moins pour partie, des mêmes types d’approche que les phénomènes de foi religieuse.
15Ce qui, si l’on admet une telle approche, débouche sur la notion d’orthodoxie. Comme l’écrivait, en 1938, le philosophe Jean Grenier dans son Essai sur l’esprit d’orthodoxie : « L’orthodoxie succède à la croyance. Un croyant en appelle à tous les hommes pour qu’ils partagent sa foi ; un orthodoxe récuse tous les hommes qui ne partagent pas sa foi »18. Pour l’orthodoxe, le perplexe, le réticent ou même l’indifférent sont des hérétiques en puissance. A fortiori, celui qui, par son témoignage, risque d’introduire des ferments de doute doit être récusé et ce témoignage doit être discrédité. Bien plus, une telle récusation, on le voit, n’est pas seulement tactique et préméditée. Elle touche à l’identité même des intellectuels communistes, dans la mesure où elle défend leur foi, et elle put être, dans bien des cas, largement spontanée.
16A cet égard, l’affaire Kravchenko, bien connue dans son déroulement19, est fondamentale pour notre sujet : car le témoignage de Victor Andreïevitch Kravchenko fut récusé par les uns, réfuté par les autres, et c’est précisément parce que ce témoignage se retrouva confronté à ces deux types d’attitudes cumulées qu’il fut aussi aisément rejeté par une large partie du milieu intellectuel français.
17On a souvent glosé sur l’affaire Kravchenko – entendons le procès qui se tint durant 26 audiences, du 24 janvier au 4 avril 1949, devant la 17e chambre correctionnelle de la Seine entre Kravchenko, partie civile, et Les Lettres françaises. De fait, l’épisode est doublement révélateur. D’une part, dès la sortie de l’ouvrage, la force de frappe du Parti est tout entière déployée : il s’agit de discréditer le témoignage en déconsidérant l’auteur : « homme déloyal » et « traître » pour Roger Vailland dans Action en septembre 1947, Kravchenko n’est, de surcroît, qu’un faussaire pour le signataire à pseudonyme – « Sim Thomas » – de l’article des Lettres françaises du 13 novembre 1947, au titre explicite : « comment fut fabriqué Kravchenko ». L’assignation, par Kravchenko, des Lettres françaises pour diffamation en janvier 1948 conduit au procès de janvier 1949.
18Mais le rapport de forces en milieu intellectuel est nettement en faveur des adversaires de Kravchenko. C’est, du reste, le deuxième enseignement de cette affaire : les deux parties en présence alignant de nombreux témoins de moralité, l’analyse de la teneur des audiences et l’examen des listes des témoins cités sont significatifs ; à la récusation mise en œuvre par le PCF s’est ajoutée, sur ses flancs et ne provenant pas seulement des compagnons de route, la réfutation des témoignages de Kravchenko et de ceux qui vinrent renforcer et étayer les écrits et les propos de Fauteur de J’ai choisi la liberté. Certes, ce dernier gagna son procès – Les Lettres françaises furent condamnées à des dommages et intérêts – mais il perdit l’essentiel : son livre, qui avait obtenu un énorme succès en France – plus de 500 000 exemplaires vendus, soit presque autant que, près de 30 ans plus tard, l’Archipel du Goulag dans sa première année d’exploitation –, n’eut pas le blanc-seing du milieu intellectuel, qui seul aurait pu conférer au témoignage son rôle de bélier idéologique.
Notes de bas de page
1 François Fejtö. Mémoires, de Budapest à Paris. Paris. Calmann-Lévy. 19X6. p. 215.
2 Tony Judt, Un passé imparfait. Les intellectuels en France 1944-1956. Paris, Fayard, 1992. p. 330.
3 On s’en tiendra donc, dans cette étude, à la période qui court de la Libération à la fin des années 1950 : en cette fin de décennie, l’Union soviétique va perdre à l’extrême gauche son statut de modèle quasi unique de référence, au profit d’autres pays socialistes. Au débat « Est-Ouest » se substituera une ligne d’horizon idéologique davantage brisée et aux teintes plus contrastées (cf. Jean-François Sirinelli, Intellectuels et passions françaises. Manifestes et pétitions au xxe siècle. Paris, Fayard, 1990. pp. 183-189). Les débats portent, pour cette évolution, sur l’effet exact – en termes d’amplitude – de l’année 1956 : effet immédiat ou effet différé ? et, dans le second cas, avec quel décalage ?
4 Cf. « Sociabilités intellectuelles. Lieux, milieux, réseaux ». Les Cahiers de l’ΊΗΤΡ, n° 20, mars 1992, sous la direction de Nicole Racine et Michel Trebitsch.
5 Georges Cogniot, Les intellectuels et la Renaissance française, Paris, Éditions PCF, 1945, p. 25.
6 Jeanine Verdès-Leroux, Au service du Parti. Le Parti communiste, les intellectuels et la culture (1944-1956), Paris, Fayard-Éditions de Minuit. 1983.
7 Cf. par exemple, à partir d’un cas concret, Jean-François Sirinelli, « Les normaliens de la rue d’Ulm après 1945 : une génération communiste ? ». Revue d’histoire moderne et contemporaine. 4, 1986.
8 Cf. notamment les témoignages d’Emmanuel Le Roy Ladurie (Paris-Montpellier, Paris, Gallimard, 1982), Maurice Agulhon (Vu des coulisses, in Essais d’ego-histoire, réunis et présentés par Pierre Nora, Paris, Gallimard. 1987) et Annie Kriegel (Ce que j’ai cru comprendre, Paris. Laffont, 1991).
9 Cf. également, sur ce point, le témoignage et l’analyse d’Alain Besançon, Une génération, Paris, Julliard, 1987.
10 Cf. Jean-François Sirinelli, « Les intellectuels français au temps de la guerre froide : entre communisme et gaullisme ? ». in Stéphane Courtois et Marc Lazar (dir.), 50 ans d’une passion française. De Gaulle et les communistes, Paris, Balland, 1991, pp. 257-268.
11 Cf., sur ce point, le livre de Tony Judt déjà cité, passim.
12 Cela étant, à cette date Raymond Aron constitue une sorte d’intellectuel hybride, de souche libérale mais momentanément mâtiné de gaullisme.
13 D’autant que les fortes positions du « neutralisme » en milieu intellectuel entre 1947 et 1953 n’ont guère érodé cette situation dominante. Le constat n’est qu’en partie paradoxal : l’un des soucis des neutralistes, formulé explicitement, était de faire en sorte que le parti communiste ne se retrouve pas isolé ; cette sorte de fièvre obsidionale à rebours ne pouvait que servir, en termes de rapports de forces, le PCF. Sur le neutralisme, cf., par exemple, Jean-François Durantin, « Les conceptions européennes des neutralistes français vis-à-vis du conflit Est-Ouest au début de la guerre froide », contribution au colloque Le pacifisme en Europe des années vingt aux années cinquante. Reims. 3-5 décembre 1992. s.d. Maurice Vaïsse, Bruxelles, Bruylant, 1993.
14 Cf. Michel Winock, Histoire politique de la revue Esprit (1930-1950), Paris. Le Seuil, 1975, chapitre X, pp. 289 à 314. Tony Judt (op. cit., passim, notamment pp. 221-222) semble pencher pour un philocommunisme qui se serait prolongé dans la première partie des années 1950. La question appelle une analyse approfondie.
15 Cf. Pierre Grémion, « Preuves dans le Paris de la guerre froide ». Vingtième siècle. Revue d’histoire, 13, janvier-mars 1987 ; cf. également l’anthologie de textes publiée aux éditions Julliard en 1989, Preuves, une revue européenne à Paris (introduction de Pierre Grémion, postface de François Bondy).
16 Cf. Raymond Aron, Mémoires. 50 ans de réflexion politique, Paris, Julliard, 1983, pp. 322-331.
17 Alain Besançon, op. cit.. p. 321.
18 Jean Grenier, Essai sur l’esprit d’orthodoxie, Paris, Gallimard, 1938, rééd. de 1967, coll. « Idées », p. 16.
19 Guillaume Malaurie, L’affaire Kravchenko. Paris. R. Laffont, 1982.
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