Une merveille de l’histoire
Le Japon vu par Élisée Reclus et Léon Metchnikoff
Au milieu du XIXe siècle, le Japon connaît des bouleversements intenses. La féodalité est abolie, un État-nation moderne est construit avec le retour de l’empereur sur le devant de la scène. S’agit-il d’une restauration monarchique ou bien d’une révolution ?
Deux géographes anarchistes, compagnons de Bakounine, apportent à cette question une réponse originale, surtout si on la compare à la vision des autres visiteurs du Japon qui, à cette époque, sont essentiellement des diplomates, des militair...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours du Conseil scientifique de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 16 mai 2022
ISBN numérique : 979-10-351-0758-1
DOI : 10.4000/books.psorbonne.94210
Collection : Territoires en mouvements | 7
Année d’édition : 2021
ISBN (Édition imprimée) : 979-10-351-0609-6
Nombre de pages : 214
Au milieu du XIXe siècle, le Japon connaît des bouleversements intenses. La féodalité est abolie, un État-nation moderne est construit avec le retour de l’empereur sur le devant de la scène. S’agit-il d’une restauration monarchique ou bien d’une révolution ?
Deux géographes anarchistes, compagnons de Bakounine, apportent à cette question une réponse originale, surtout si on la compare à la vision des autres visiteurs du Japon qui, à cette époque, sont essentiellement des diplomates, des militaires, des négociants, des missionnaires ou des voyageurs souvent conservateurs.
L’un, Léon Metchnikoff (1838-1888), a été invité à Tokyo par les dirigeants du nouveau régime en vertu de ses talents polyglottes et de son passé garibaldien. L’autre, Élisée Reclus (1830-1905), bénéficie des connaissances de son ami, parmi de nombreuses autres ressources, pour rédiger le volume consacré au Japon et à l’Asie orientale au sein de sa monumentale Nouvelle géographie universelle, puis certains passages de L’Homme et la Terre, sans jamais se rendre lui-même dans le pays.
Élisée Reclus, dans son analyse du Japon de Meiji, traite de sujets sensibles comme les « races », les « civilisations » ou le « péril jaune », et propose une analyse souvent ponctuée de remarques visionnaires. Libre de toute approche dogmatique et sans préjugés de classe ou de race, il replace le Japon, et plus largement l’Extrême-Orient, dans un cadre géopolitique et métagéographique mondial qui transcende la classique dichotomie Orient-Occident.
Docteur en géographie, diplômé en langue et civilisation japonaises, Philippe Pelletier est professeur à l’université Lumière-Lyon 2 et membre de l’UMR 5600 Environnement, Ville, Société. Il consacre ses travaux et publications à la géographie du Japon, la géopolitique, la métagéographie et à l’histoire idéologique de l’interface nature-société. Ses recherches actuelles portent sur les rapports entre géographie et anarchie, en particulier à travers la figure d’Élisée Reclus. Il a notamment publié en 1997 La Japonésie (prix Shibusawa-Claudel en 1998 et Grand Prix de l’Académie de marine en 1999 et, en 2011, Extrême-Orient, invention d’une histoire et d’une géographie.
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