La construction du militaire, Volume 3
Les mots du militaire : dire et se dire militaire en Occident (XVe-XIXe siècle) de la guerre de Cent ans à l’entre-deux-guerres
Troisième volet du programme de recherche intitulé « la construction du militaire », cet ouvrage revient sur les pratiques discursives et langagières qui accompagnent la formation d’une société militaire en Europe. Prismes par lesquels les individus pensent et disent le monde qui les entoure, les formes du langage et leurs usages sociaux portent en effet les systèmes de représentation sur lesquels se construisent les identités individuelles et collectives. Lieu de la mise en scène de soi, pratiq...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours de la Commission de la recherche de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 30 mai 2022
ISBN numérique : 979-10-351-0710-9
DOI : 10.4000/books.psorbonne.91155
Collection : Guerre et Paix
Année d’édition : 2020
ISBN (Édition imprimée) : 979-10-351-0528-0
Nombre de pages : 354
Hervé Drévillon
IntroductionLes mots du militaire et les logiques discursives
Christophe Masson
Dire l’homme d’armes du xve siècleL’exemple des mémoires et biographies chevaleresques franco-bourguignons
Florence Alazard
Son stato Colonnello & generaleSoliloques militaires dans l’Italie en guerre au xvie siècle
Stéphane Baudens
Le glaive enfin domestiqué par la robe ?Le militaire au miroir de la littérature anti-absolutiste à la fin de l’Ancien Régime. L’exemple de la Bretagne prérévolutionnaire
Renaud Faget
« Ce dont on ne peut parler, faut-il le taire ? »La formulation d’une doctrine républicaine de la guerre (1792-1793)
Élisabeth Étienne
Langue française et armée prussienne, une belle alliance ?L’expression d’une identité professionnelle
Daniel Jaquet
Écrire la chose militaire à la fin du Moyen ÂgeEnquête au sein de la littérature technique et didactique sur les arts et les sciences militaires
Patrick Villiers
Piraterie, flibuste et autres guerres de course dans les conflits européens de l’époque moderneMartine Acerra
Dire sa compétence navaleLes mots d’un officier de marine issu du rang à la fin du xviiie siècle
Lorenzo Cuccoli
Se dire militaire et ingénieurLe parcours de professionnalisation des ingénieurs géographes (1691-1831)
Enjeux institutionnels et sociaux de la désignation/ identification du militaire
Élisabeth Belmas
Quand l’homme devint un numéroL’apparition du matricule militaire dans les registres de l’hôtel royal des invalides (XVIIe-XVIIIe siècle)
Benjamin Deruelle et Bernard Gainot
ConclusionsTroisième volet du programme de recherche intitulé « la construction du militaire », cet ouvrage revient sur les pratiques discursives et langagières qui accompagnent la formation d’une société militaire en Europe. Prismes par lesquels les individus pensent et disent le monde qui les entoure, les formes du langage et leurs usages sociaux portent en effet les systèmes de représentation sur lesquels se construisent les identités individuelles et collectives. Lieu de la mise en scène de soi, pratique de distinction et facteur d’intégration, les usages de la langue contribuent activement à l’affirmation des sociétés et des identités militaires. En ce sens, elles sont un puissant vecteur de la cohésion au sein des armées en général, et des différents corps qui la composent en particulier. Elles sont encore un important médiateur du jeu social et des relations avec le reste du corps politique, mais également un enjeu de pouvoir. Les contributions de ce volume proposent ainsi une réflexion sur la façon dont les mots et les discours ont pris part à la construction d’une identité militaire durant une longue époque moderne courant de la fin du XVe siècle au XIXe siècle. Elles reviennent sur les enjeux politiques, institutionnels et sociaux de la désignation du militaire. Des côtes atlantiques à la grande plaine hongroise, des dernières guerres médiévales aux guerres de la révolution et de l’Empire, elles invitent à réfléchir sur ce long processus qui, de la formation d’une armée permanente à l’aube de la guerre industrielle, a transformé le guerrier en combattant de troupes régulières, et sur la manière dont l’État, la société et les militaires eux-mêmes ont façonné une condition militaire, soigneusement séparée de la condition civile.
Benjamin Deruelle (dir.)
IdRef : 157872769
Professeur d’histoire moderne à l’université du Québec à Montréal et chercheur à l’Institut de recherches historiques du Septentrion (IRHIS UMR 8529-CNRS-Universite de Lille). Ces travaux portent sur l’histoire de l’État, de la guerre et des élites, ainsi que sur la culture et les pratiques guerrières au tournant du Moyen Âge et de l’époque moderne. Il est notamment l’auteur de De papier, de fer et de sang : chevaliers et chevalerie a l’épreuve de la modernité (ca. 1460-ca. 1620) (2015), des chapitres sur la première modernité de L’histoire militaire de la France (2018) et a contribué à l’histoire globale de la guerre, Mondes en guerre (2019). Il codirige la série consacrée à la Construction du militaire (Éditions de la Sorbonne, 2013, 2017, 2020).
Hervé Drévillon (dir.)
IdRef : 034845992
Professeur d’histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et directeur de la recherche du Service historique de la Défense. Il a notamment publié L’impôt du sang. Le métier des armes sous Louis XIV (2005), Batailles. Scènes de guerre de la table ronde aux tranchées (2007), et L’individu et la guerre. Du chevalier Bayard au soldat inconnu (2103). Il a également dirigé l’Histoire militaire de la France (2018) et la collection Mondes en guerre (2019).
Bernard Gainot (dir.)
IdRef : 030332427
Maitre de conférences, habilité à diriger des recherches, honoraire en histoire moderne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Membre du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, ses recherches portent sur l’histoire des sociétés coloniales de la période moderne ; l’histoire impériale, plus particulièrement les conflits dans les espaces coloniaux entre 1763 et 1830 ; et l’histoire politique de l’Europe méditerranéenne (France, Italie, Espagne) entre 1792 et 1830. Il est l’auteur de l’Atlas des esclavages, en collaboration avec Marcel Dorigny, et de l’Atlas de l’Empire napoléonien, en collaboration avec Jean-Luc Chappey. Il a dirigé un volume sur La colonisation nouvelle, paru chez SPM fin 2018, et rédigé une Histoire de l’Empire colonial français de Richelieu à Napoléon (1640-1810). Il a également contribue à l’Atlante storico dell’Italia rivoluzionaria e napoleonica (Maria-Pia Donato, David Armando, Masimo Cattaneo, et Jean-François ChauvardEnr. typo formualire [dir.]), et à l’Histoire militaire de la France (Hervé Drevillon et Olivier Wievorka [dir.]).
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La construction du militaire, Volume 2
Cultures et identités combattantes en Europe de la guerre de Cent Ans à l’entre-deux guerres
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2017
Les lumières de la guerre, Volume 2
Mémoires militaires du XVIIIe siècle conservés au service historique de la Défense (Sous-série 1 - Reconnaissances)
Hervé Drévillon et Arnaud Guinier (dir.)
2015
Les lumières de la guerre, Volume 1
Mémoires militaires du XVIIIe siècle conservés au service historique de la Défense (Sous-série 1 - Mémoires techniques)
Arnaud Guinier et Hervé Drévillon (dir.)
2015
La construction du militaire, Volume 1
Savoirs et savoir-faire militaires à l’époque moderne
Benjamin Deruelle et Bernard Gainot (dir.)
2013
L’historien-citoyen
Révolution, guerre, empires. Mélanges en l’honneur de Bernard Gainot
Benjamin Deruelle, Émilie Dosquet et Paul Vo-Ha (dir.)
2022