Introduction. La comparaison est une course de fond(s)
p. 5-10
Texte intégral
1L’histoire comparée est-elle ringarde et dépassée ? C’est la petite musique que les débats historiographiques des vingt dernières années ont parfois semblé fredonner. Les promoteurs du « tournant global » des sciences sociales et des nouvelles méthodes historiques qui accompagnent son essor (histoire connectée, transferts culturels, histoire croisée, histoire transnationale et transimpériale, entangled history, shared history, etc.) ont souvent pris pour cible le caractère daté et figé de l’histoire comparée, présentée comme le vestige d’une approche par trop structuraliste des sociétés humaines. Comme beaucoup l’ont déjà relevé cependant, cette proposition historiographique, lancée avec fougue et détermination par Marc Bloch dans un article célèbre de 1928 (« Pour une histoire comparée des sociétés européennes »), a sans doute été enterrée un peu trop tôt, avant même d’avoir été pleinement expérimentée1.
Comparer, quand même
2Les torts attribués à l’histoire comparée et au comparatisme en général sont connus2. Forgé à l’époque du primat des histoires nationales, le comparatisme conduirait davantage à naturaliser le cadre national qu’à le déconstruire ou le subvertir. Il contribuerait même à renforcer des stéréotypes nationaux. On étudiera, selon les sujets, les vices et vertus d’une Angleterre libérale et individualiste, d’une France jacobine et centralisatrice, d’une Chine confucéenne et autoritaire, etc. Le comparatisme serait de plus une approche arbitraire, plaquant des contextes sur d’autres, incapable de faire place à la spécificité concrète des objets historiques, des époques et des milieux sociaux et culturels. Il ne tiendrait pas non plus compte des zones de frontières, des circulations et des situations d’hybridation.
3Ces critiques, utiles et constructives, prêtent à la comparaison des torts qui ne sont pas spécifiquement les siens. Rien n’oblige en effet à ce que la comparaison mette en relation des objets ou des phénomènes historiques définis sur une base strictement nationale. L’historiographie des vingt dernières années a vu fleurir les approches comparées d’individus et de groupes sociaux, de villes, de régions, d’empires ou de continents, en un jeu d’échelles permanent qui permet d’en renouveler les démarches. Dans ce qui est aujourd’hui considéré comme l’un des ouvrages les plus cités en histoire économique globale et en histoire environnementale, par exemple, l’historien de la Chine Kenneth Pomeranz a remis au goût du jour une pratique régionalisée de la comparaison3 : pour comprendre les facteurs à l’origine du développement industriel, mieux vaut privilégier les comparaisons fines, centrées sur des régions (en l’occurrence le delta du Yangzi pour la Chine), que l’étude des seules données macroéconomiques.
4Il n’est pas non plus si clair que les effets d’anachronisme, de caricature ou de simplification que l’on reproche au comparatisme soient liés à la méthode comparatiste elle-même. Un bon comparatiste compare ce qui est comparable, sans s’interdire – ce qui est justement l’objectif même de la comparaison – de repérer des différences et des divergences qui font autant sens pour le travail historique que les points communs.
5Rien n’oblige, enfin, le comparatiste à oublier les zones de frontières, les circulations, comme les phénomènes de transferts culturels entre les espaces ou les périodes qu’il prétend comparer, c’est-à-dire à mêler à l’approche comparée des questionnements et des pratiques transnationales ou translocales. Une comparaison bien menée peut aider à rapprocher des cas que tout oppose, à renverser des idées reçues et à banaliser des trajectoires autrement pensées comme exceptionnelles.
6Le présent ouvrage est fondé sur ce pari : celui du caractère heuristique du comparatisme, pensé et pratiqué comme une approche expérimentale autant que réflexive du travail historien. Car la comparaison est, d’abord et avant tout, un mode de raisonnement et un outil essentiel (et commun) à toutes les sciences sociales. À force de pudeur méthodologique (« comparaison n’est pas raison », répète-t-on à l’envi), comme nous le rappellent les anthropologues, on risque d’exagérer la singularité de certains objets et de rester prisonnier d’une vision européo-centrée de l’histoire4. L’enjeu consiste donc à construire les cadres pertinents de la comparaison et les conditions de la commensurabilité, aussi bien dans l’espace qu’à travers le temps5. C’est ce qui fait toute la difficulté de l’histoire comparée, moins souvent pratiquée qu’elle n’est décriée, tant ses exigences et les problèmes qu’elle soulève sont nombreux : maîtrise de plusieurs langues, historiographies et contextes socioculturels ; repérage et exploitation de fonds d’archives dispersés et hétérogènes ; articulation intelligente des approches quantitatives et qualitatives ; pondération réfléchie du général et du particulier ; inscription dans des champs de recherche séparés, voire considérés comme exclusifs les uns des autres, avec le risque de se voir critiqué par les spécialistes de chaque sous-champ ou pays abordé ; nécessité des collaborations internationales et de la recherche de financements6. Là résident toute sa richesse et sa fécondité, et c’est ce qui justifie qu’on lui consacre un dictionnaire.
Comparer avec Christophe Charle
7Comparer requiert à la fois des bases théoriques et des élaborations empiriques. Or l’œuvre de Christophe Charle est un bon guide pour se repérer à travers les défis, les difficultés et les promesses de l’histoire comparée. C’est un peu l’enjeu de ce dictionnaire : prendre le fil directeur d’un opus, celui d’un historien, certes prolifique mais non moins circonscrit, pour mieux donner forme à ce qu’est, n’est pas, peut être et devrait être le comparatisme et, mieux, discuter ce que celui-ci apporte.
8Le versant « historiographique » de l’œuvre de Christophe Charle prolonge clairement l’héritage de Marc Bloch dans la recherche d’une histoire sociale comparée, comme celui d’Émile Durkheim qui prônait le comparatisme pour toutes les sciences sociales. Christophe Charle a établi un lien fort entre l’approche comparée et l’histoire sociale, dans le sillage des réflexions menées par l’équipe réunie par Pierre Bourdieu autour des Actes de la recherche en sciences sociales. Mieux : il y a cette conviction chez lui que la comparaison pourrait être un dénominateur commun à tous ceux qui se réclament de l’histoire sociale, malgré la diversité des objets, des approches, ou des périodes. Dans le colloque « Histoire sociale, histoire globale ? » (1989) publié en 19937, Christophe Charle qualifiait l’histoire sociale de « discipline carrefour », où les auteurs partagent une approche commune dans le questionnement double des sources : le refus de la causalité et du positivisme naïf d’une part, la prise en compte de la place de l’historien dans ce questionnement d’autre part. Il prolongeait cette réflexion en exhortant les « historiens trop hexagonaux à ouvrir les fenêtres sur l’Europe8 ». Autrement dit, à sortir du cadre national et à comparer. Dans La crise des sociétés impériales (2001)9, la comparaison sert ainsi à réfléchir aux divergences d’évolution de trois pays d’Europe occidentale confrontés à une même crise : celle de leur déclin dans la première moitié du xxe siècle, un déclin non assumé et auquel les trois pays apportent des réponses différentes.
9Le versant « empirique » du travail comparatif de Christophe Charle est, quant à lui, une manière exemplaire de pratiquer le comparatisme et cela sur une étonnante pluralité d’objets : universitaires et intellectuels10, capitales culturelles11, scènes théâtrales12, sociétés impériales, etc. Christophe Charle, historien aux intérêts très divers, a multiplié aussi les outils et les instruments pour travailler : prosopographies, statistiques, questionnaires, analyses factorielles, comptages, tableaux et visualisations, analyses de fictions, d’œuvres théâtrales et d’œuvres d’art, ainsi que l’approche archivistique classique13.
10Quels enseignements nous livrent finalement les travaux comparatistes de Christophe Charle ? Le premier est que la comparaison requiert un travail réflexif préalable, de distanciation vis-à-vis de l’historiographie française et de mise en perspective avec des historiographies étrangères. Au fond, Christophe Charle a généralisé la méthode qu’il développait dans un article de 1995 sur les intellectuels français et les Bildungsbürger allemands : comprendre ces termes nécessitait alors de saisir la situation différente du champ intellectuel dans les deux pays étudiés14. Ainsi la comparaison des historiographies est-elle le préalable à toute comparaison empirique. Quitte à proposer pour certains ouvrages une quarantaine de pages de bibliographie en plusieurs langues.
11Deuxième enseignement de l’approche comparée de Christophe Charle : le pragmatisme et l’empirisme réflexif. L’historien fait avec les sources dont il dispose et les moyens du bord, même s’il en connaît les limites. Ainsi, quand dans l’introduction de La crise des sociétés impériales, Christophe Charle se demande : « Comment comparer ? », il explicite les défauts et les biais des grands indicateurs statistiques produits par chaque État (les indices variant selon les contextes et les lieux) et la difficulté d’utiliser des travaux microhistoriques pour écrire une synthèse à l’échelle de trois pays. Pour autant, l’historien ne répond pas à sa propre question, si ce n’est par son livre lui-même, combinant plusieurs approches, variant les éclairages à l’échelle d’un pays ou des trois et jouant sur les temporalités. N’est-ce pas la démonstration que la comparaison reste avant tout un moyen, et non une fin en soi, pour répondre à une question historique ?
12En définitive, la comparaison telle que la pratique Christophe Charle apparaît bel et bien comme une course de fond, celle que l’on mène pendant de longues années à travers de nombreux paysages. Osons la métaphore cycliste : il y a dans la comparaison une immense performance individuelle (acquise sans dopage, mais à force de labeur), mais aussi des courses en équipe, avec des amis coéquipiers comme Daniel Roche, et même – pourrait-on ajouter – une évolution vers l’animation d’équipes de plus en plus nombreuses, que ce soit celle du projet sur La vie intellectuelle en France mené de concert avec Laurent Jeanpierre15, ou plus récemment celle de l’encyclopédie historique de l’Europe, malgré la difficulté à trouver alors des sponsors16. Dans ces deux ouvrages, la « polyphonie » est assumée, avec des coureurs issus de divers horizons et de tous âges (quelque 130 dans La vie intellectuelle, plus de 430 dans l’Encyclopédie historique) et elle est facteur de dynamisme. La course à vélo implique de savoir changer fréquemment de vitesses, d’avancer sur le long cours tout en progressant par étapes. Le présent dictionnaire peut se lire dans ce sillage : il offre une boîte à outils et des notices mécaniques simples pour l’échauffement des athlètes aguerris et le lancement de futurs sportifs.
Des « Mélanges », quand même
13On reproche souvent aux « mélanges » d’être un genre académique hybride, voire bâtard, où les amis et collègues d’un universitaire se réunissent sans autre lien commun que leur amitié pour l’impétrant. Chacun, chacune sortirait pour l’occasion un article de derrière les fagots, présenté dans un colloque dont les actes n’ont jamais été publiés, ou dont aucune revue n’aurait voulu, ou quelques lignes expérimentales jamais terminées. Non seulement les mélangeurs accompagnent leurs collègues retraités vers la sortie, mais ils leur offrent les miettes d’une hyperproduction académique indigeste, les obligeant une dernière fois à se mettre à jour d’une bibliographie en fait probablement déjà dépassée. Cette vision est certainement un peu caricaturale.
14D’ailleurs, le monde académique n’a pas encore renoncé aux mélanges, et il est probable qu’il n’y renoncera pas de sitôt. C’est en effet la manière la plus élégante de témoigner à un collègue d’une reconnaissance intellectuelle à sa hauteur, sur un plan individuel comme collectif17. Souvent des articles des plus novateurs sont publiés dans des mélanges et il est bien dommage qu’ils soient si peu accessibles.
15Nous avons donc voulu garder le genre des mélanges, tout en les ajustant à une forme et à un sujet utiles et accessibles à tous et toutes : un dictionnaire de méthode historique. Le volume donne un bilan critique et historique sur l’histoire comparée. Il doit permettre à de nouvelles générations de situer leur propre travail, de découvrir de nouvelles approches ou d’approfondir certaines problématiques. Ce Dictionnaire historique de la comparaison est aussi un lieu de pensée collective. Ses auteurs ont saisi cette occasion pour confronter leurs idées sur la méthode comparative, croiser leurs références, tester leurs hypothèses sur des objets parfois inhabituels. Car le comparatisme n’est jamais considéré ici comme une évidence, ni comme une méthode dont il suffirait de donner la recette pour la reproduire.
16Proposer un Dictionnaire historique de la comparaison n’était pas qu’une occasion de rendre hommage à l’un des plus grands praticiens de l’histoire comparée. C’était aussi une chance pour combler un vide historiographique. Malgré une bibliographie sur la comparaison à l’étranger qui est essentielle pour l’histoire et la littérature en particulier, aucun dictionnaire n’existe actuellement dans le monde des publications francophones. Nous espérons ainsi remplir un besoin, qui était d’ailleurs le nôtre jusqu’ici.
17Comment avons-nous pensé ce dictionnaire ? Il s’articule en notices indépendantes réparties en neuf sections, que les étudiants, les chercheurs ou les passionnés d’histoire pourront consulter selon leurs besoins, leurs goûts et leurs dégoûts. Une première section présente les enjeux épistémologiques de la comparaison, suivie d’une « boîte à outils » très pragmatique, qui donnera des orientations utiles à celles et ceux qui veulent pratiquer la méthode comparée. Les sections qui suivent proposent des exemples incontournables de la méthode comparatiste : l’étude des groupes sociaux, celle des pratiques politiques, celle des cultures européennes, des lieux et des époques partagées, similaires ou comparables entre les pays, etc. La septième section (« Croisements ») élargit la focale pour questionner les intersections disciplinaires permises (ou exigées) par l’approche comparée ; les voix peuvent y être discordantes. Une dernière section clôt le volume, pour mieux présenter les acteurs du comparatisme auxquels Christophe Charle s’est associé, et la dimension collective et intergénérationnelle de leur travail.
18Une intuition nous réunissait lors de la mise en route du projet et elle s’est confirmée et affermie depuis : le comparatisme relève de l’insatisfaction intellectuelle et de l’engagement collectif et politique. L’histoire comparée est souvent vécue, par ceux qui la pratiquent, comme une passion : passion de comprendre des objets d’étude abordés jusque-là de manière non satisfaisante et passion aussi souvent de réformer certaines disciplines ankylosées dans la monographie, le localisme, l’archive pour l’archive ou le formalisme. Quels que soient les champs d’application du comparatisme, celles et ceux qui l’ont appliqué à l’école de Christophe Charle, en particulier, l’ont fait dans une direction simultanément sociale, politique et transnationale. Ils ont contribué et contribuent encore à secouer certains champs disciplinaires – on pense à la littérature, à l’histoire de l’art et à la musicologie. Rares sont aussi celles et ceux de ses étudiants qui ont séparé la recherche de sa transmission. Christophe Charle, fils d’instituteurs, a transmis peut-être sans le savoir cette obligation morale à rendre compte de ses sujets, de ses questionnements, de ses méthodes du côté de la sphère publique – ou il a attiré vers lui des jeunes chercheurs et chercheuses qui vibraient des mêmes appels.
Notes de bas de page
1 Marc Bloch, « Pour une histoire comparée des sociétés européennes », Revue de synthèse historique, 1928, p. 15-50.
2 Les reproches exprimés, dès les années 1980, par Michel Espagne et Michael Werner contre le comparatisme ont souvent été repris depuis les années 2000. Ils ont été récemment reformulés par Michel Espagne, « La notion de transfert culturel », Revue Sciences/Lettres, 1, 2013, en ligne : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rsl/219, DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/rsl.219, consulté le 7 avril 2020. On renverra aussi à Michael Werner, Bénédicte Zimmermann, « Penser l’histoire croisée : entre empirie et réflexivité », Annales. Histoire, sciences sociales, 58/1, 2003, p. 7-36, en ligne : https://0-www-cairn-info.catalogue.libraries.london.ac.uk/revue-annales-2003-1-page-7.htm, DOI : 10.3917/anna.581.0007.
3 Kenneth Pomeranz, The Great Divergence : China, Europe, and the Making of the Modern World Economy, Princeton, Princeton University Press, 2000 [trad. par Nora Wang et Mathieu Arnoux, Une grande divergence, Paris, Albin Michel, 2010].
4 Marcel Detienne, Comparer l’incomparable, Paris, Seuil, 2000 ; Jack Goody, Le vol de l’histoire. Comment l’Europe a imposé le récit de son passé au reste du monde, Paris, Gallimard, 2010.
5 Voir Sanjay Subrahmanyam, « Par-delà l’incommensurabilité : pour une histoire connectée des empires aux Temps modernes », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 54-4bis/5, 2007, p. 34-53, en ligne : https://0-www-cairn-info.catalogue.libraries.london.ac.uk/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2007-5-page-34.htm, DOI : 10.3917/rhmc.545.0034.
6 Parmi de nombreux retours réflexifs disponibles, voir, par exemple, Jean-François Bayart, « Comparer en France. Petit essai d’autobiographie disciplinaire », Politix. Revue des sciences sociales du politique, 83, 2008, p. 205-232.
7 Christophe Charle (dir.), Histoire sociale, histoire globale ?, actes du colloque des 27-28 janvier 1989, Paris, Éditions de la MSH, 1993.
8 Expression citée dans le compte rendu du colloque que Christophe Charle en a fait dans Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 23, 1989, p. 124-130, en ligne : https://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1989_num_23_1_2849.
9 Christophe Charle, La crise des sociétés impériales : Allemagne, France, Grande-Bretagne, 1900-1940. Essai d’histoire sociale comparée, Paris, Seuil (L’univers historique), 2001.
10 Christophe Charle, Les intellectuels en Europe au xixe siècle. Essai d’histoire comparée, Paris, Seuil (L’univers historique), 1996.
11 Christophe Charle, Daniel Roche (dir.), Capitales culturelles, capitales symboliques. Paris et les expériences européennes, xviiie-xxe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, 2002.
12 Christophe Charle, Théâtres en capitales. Naissance de la société du spectacle à Paris, Berlin, Londres et Vienne, 1860-1914, Paris, Albin Michel, 2008.
13 Christophe Charle, « Prosopography (Collective Biography) », dans International Encyclopedia of the Social and Behavioral Sciences, Oxford, Elsevier, 2001, vol. 18, p. 12236-12241.
14 Christophe Charle, « Intellectuels, Bildungsbürgertum, et professions au xixe siècle. Essai de bilan historiographique comparé (France, Allemagne) », Actes de la recherche en sciences sociales, 106-107, 1995, p. 85-95.
15 Christophe Charle, Laurent Jeanpierre (dir.), La vie intellectuelle en France, Paris, Seuil, 2016, 2 vol.
16 Christophe Charle, Daniel Roche (dir.), L’Europe. Encyclopédie historique, Arles, Actes Sud, 2018.
17 Pour une réflexion collective sur les usages de la temporalité et la notion de discordance des temps dans l’œuvre de Christophe Charle, voir l’ouvrage publié parallèlement à celui-ci aux Éditions de la Sorbonne : François Jarrige, Julien Vincent (dir.), « La modernité dure longtemps ». Penser les discordances des temps avec Christophe Charle, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2020.
Auteurs
Université de Genève, Faculté des Lettres, chaire des Humanités numériques
Centre d’histoire de Sciences Po
King’s College London, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Université de Franche-Comté, Centre Lucien Febvre
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
« La modernité dure longtemps »
Penser les discordances des temps avec Christophe Charle
François Jarrige et Julien Vincent (dir.)
2020
Faire société
La philanthropie à Genève et ses réseaux transnationaux autour de 1900
Thomas David et Alix Heiniger
2019
Les Russes en France en 1814
Des faits, des imaginaires et des mémoires
Marie-Pierre Rey (dir.)
2019
Dictionnaire historique de la comparaison
Nicolas Delalande, Béatrice Joyeux-Prunel, Pierre Singaravélou et al. (dir.)
2020
Sororité et colonialisme
Françaises et Africaines au temps de la guerre froide (1944-1962)
Pascale Barthélémy
2022
Des histoires, des images
Mélanges offerts à Myriam Tsikounas
Sébastien Le Pajolec et Bertrand Tillier (dir.)
2021