La France et les Français du point de vue des Russes en 1814
p. 121-128
Texte intégral
1Toute guerre ne se réduit pas aux actions militaires, à la politique et à la diplomatie. Y jouent aussi leur rôle l’idéologie, la propagande ainsi que les idées que les parties belligérantes se font l’une de l’autre.
2Au cours de la guerre de 1812-1814, quand l’armée napoléonienne, ayant traversé une bonne moitié du territoire de l’Empire russe, est entrée à Moscou, et ensuite quand l’armée russe a fait le chemin inverse et s’est trouvée à Paris, les adversaires ont eu une opportunité unique de prendre connaissance des réalités concrètes et de les comparer à leurs attentes et représentations. Ceci se perçoit dans un grand nombre de mémoires. Mais avant d’en venir à ces représentations, il convient de souligner que les officiers russes avaient, avant les débuts du conflit, une vision très stéréotypée de la France et des Français.
3La France intéressait les militaires russes (pour la plupart des aristocrates) plus que tous les autres États européens. Élevés par des précepteurs français, les officiers russes parlaient couramment français et considéraient la France comme un État quasi idéal et Paris comme l’arbitre des élégances. Avant la guerre patriotique de 1812, les émigrés français étaient accueillis dans les meilleures maisons de Saint-Pétersbourg et de Moscou avec une sorte de vénération. À en croire la remarque critique de l’écrivain de l’époque R. M. Zotov, « en entendant le mot Français, toutes les âmes fondaient, toutes les lèvres souriaient, tous les yeux rayonnaient d’aisance. Partout on faisait bon accueil aux Français, les Français étaient incontestablement intelligents, ils avaient raison toujours et en tout1 ».
4Beaucoup de choses changèrent après les débuts de la guerre : d’abord sciemment et sans dissimulation (« la langue française fut chassée des salons du beau monde ») et ensuite devant les faits : les différents milieux de la société russe étaient abasourdis et choqués par la conduite des soldats napoléoniens qui en particulier pillaient et profanaient les églises orthodoxes.
5L’opposition entre la Russie orthodoxe, se laissant guider par l’appel de sa conscience, et la France napoléonienne, athée, se détournant des principes de la morale, est devenue omniprésente dans la propagande antinapoléonienne2. Dans le Bulletin de l’État de Moscou, daté de 17 octobre 1812, constatant les « traces des atrocités et de la férocité » de l’armée française dans l’ancienne capitale de la Russie, on reconnaissait comme erronée l’idéalisation de la France présente avant la guerre et on insistait sur le fait qu’il fallait rompre « tous les liens moraux » avec ce pays et retourner à la pureté et à la chasteté « de nos mœurs3 ».
6Ainsi, la Grande Guerre de 1812 a non seulement ébranlé l’idée que les officiers russes se faisaient des Français, mais elle a aussi provoqué un intérêt nouveau envers eux. Aussi, en traversant dans les premières journées de la nouvelle année 1814 la frontière de la France, les militaires russes avaient-ils soif de voir de leurs propres yeux ce qu’était la réalité de ce pays tant convoité. Par ailleurs, ils avaient un très grand désir de défaire Napoléon et de s’emparer de Paris pour couronner cette guerre difficile par le triomphe de leur patrie.
L’initiation des officiers russes à la réalité française en 1814
7Les officiers russes commencent à prendre note de leurs impressions dès leurs premiers pas sur le territoire français. La plupart des notes reflètent leur perplexité et leur déception. La France, dévastée par vingt ans de guerres continues et la Révolution, ne coïncide pas avec l’idéal tant fantasmé et n’est nullement comparable aux États germaniques que les militaires viennent de traverser et de visiter. Le colonel4 M. I. Kakhovski écrit ainsi : « Décidément, je ne comprends pas pourquoi nos messieurs-adorateurs des Français parlent avec tant de passion de la France, c’est un pays comme tous les autres, et je ne l’aime nullement5. » Quant à F. N. Glinka, il note : « “La belle France !”, s’exclament sans cesse les Français édifiants. “Voilà un vrai paradis terrestre ! Traversez le Rhin et vous verrez une terre florissante, un peuple heureux, une vigne sur chaque colline, un village dans chaque vallon !” […] Alors, je traverse le Rhin et où est donc votre belle France ? Des parages terriblement désolés, une terre dépouillée, des arbres desséchés et une dépopulation générale6. »
8Qu’ont donc vu les Russes sur la rive gauche du Rhin ? Des villes et des villages pauvres, des rues souillées, des gens malpropres et abattus et des foules de mendiants. Les demeures des paysans français ont fait une impression accablante sur les militaires russes. « Les villages d’ici sont extrêmement pauvres même sans guerre, écrit M.I. Kakhovski. Leurs maisons sont minuscules et pareilles à des cages7. » Le lieutenant A.D. Tchertkov note que la plupart des maisons paysannes n’ont même pas de plancher, « dans les chambres, il n’y a pas de poêle ou bien un petit poêle en fer […] qui ne chauffe pas, mais donne beaucoup de fumée8 ». « Les villages d’ici, répète obséquieusement F.N. Glinka, ne valent pas ceux des Allemands : il n’y a ni belles rues, ni maisons claires, ni ordre, ni propreté, […] du fumier sous les pieds, le peuple en guenilles9 ». Cependant, F. N. Glinka a aimé les environs pittoresques de Metz, couverts de jardins et de vignobles, ainsi que les villages « bien bâtis » près de Paris, où il a trouvé « beaucoup plus d’aisance que n’importe où en France10 ». Glinka a également admiré les routes droites, percées à travers les montagnes et les collines, les fosses et les ravins comblés. Le mémorialiste les qualifie de « merveilleux » et « très beaux »11 (par comparaison avec les routes défoncées de sa patrie).
9En outre, les officiers russes étaient surpris par l’absence de chauffage adéquat dans les bâtiments français, y compris dans les maisons des aristocrates. La plupart des maisons étaient chauffées par des cheminées, ce qui était insuffisant. A. I. Mikhaïlovski-Danilevski écrit : « Nos logements en France étaient peu avantageux ; les maisons des Français sont bâties non pas pour l’hiver, mais pour l’été, c’est pourquoi le froid, qui régnait dans les chambres, était pour nous insupportable12. » M. I. Kakhovski se plaint tout le temps dans son journal d’un froid « extraordinaire » ; il appelle les appartements français des « bivouacs » et prie Dieu pour qu’il lui accorde non seulement « la paix et le retour sous peu » en Russie, mais aussi « un meilleur cantonnement13 ».
10L’alimentation, elle aussi, laisse à désirer. Selon A.D. Tchertkov, « nulle part en France nous ne pouvions trouver de pain blanc, même dans les plus grandes villes14 ». L’enseigne I.M. Kazakov écrit « qu’on lui a servi un dîner convenable seulement à Paris15 ». Mais il faut reconnaître que tous les mémorialistes font l’éloge des vins français. F.N. Glinka note dans son journal : « Dans le bourg d’Épernay, en Champagne, on nous a servi un champagne exquis, et j’ai dû reconnaître, que jusqu’à cette minute, je n’avais pas bu de vrai champagne16. »
11Les remarques des officiers russes à propos des Français surtout sont curieuses. A. I. Mikhaïlovski-Danilevski écrit :
Les habitants de la France sont beaucoup moins éduqués que les Allemands. […] J’ai souvent parlé aux Français, appartenant aux différents ordres, puisque j’étais cantonné chez des hobereaux, des paysans, des négociants, des prêtres. Très peu d’entre eux étaient vraiment cultivés et patriotiques17.
12Les militaires russes entendaient un français clair et net des bouches des mendiants, des fleuristes, des cuisinières et ressentaient, selon le lieutenant I. T. Radojitski, « l’insignifiance de notre mode18 ». « Ici la canaille la plus futile parle cette langue, qu’étalent chez nous tous les élégants du beau monde19. » F. N. Glinka saisit à la volée :
Combien de cuisinières, de blanchisseuses, etc., arrivent chez nous en qualité de précepteurs ! Tu peux prendre n’importe quelle Française impure, laisse-la dans un coin perdu de la Russie et attends une semaine. Sept jours plus tard, tu la verras dans une maison richissime, entourée de luxe et d’hommages20.
13Plusieurs mémorialistes décrivent les sabots des paysans : « Nos lapti, écrit F. N. Glinka, sont beaucoup plus sympathiques, légers et commodes. Mais si on importe les sabots en Russie – que Dieu nous en préserve ! – ils peuvent charmer les cœurs21 ! »
14Les Français, à leur tour, étaient extrêmement étonnés par la haute culture des militaires russes qui parlaient couramment la langue française. I. M. Kazakov note : « Les Français ne connaissaient rien du tout sur la Russie, ils […] la considéraient en tant que pays sauvage et barbare22. » A. I. Mikhaïlovski-Danilevski remarque que les habitants du lieu « ne pouvaient en croire leurs yeux en regardant les beaux uniformes russes, […] la manière affable des officiers et leurs réponses pleines d’esprit, données en français. “Vous n’êtes pas des Russes, nous disaient-ils, mais plutôt des émigrés”23 ». A contrario, la plupart des Français ne connaissaient aucune langue étrangère.
15À Nancy, M. I. Kakhovski prête attention à une cathédrale, « dépouillée » pendant la Révolution, et à son piédestal, où autrefois se dressait la statue du roi Louis XV24. La plupart des mémorialistes considéraient la Révolution comme la racine du mal et la cause des malheurs de la France contemporaine. F. N. Glinka écrit ainsi :
La révolution, c’est le coup d’État, et en France, tout a été bouleversé. Autrefois, la France priait Dieu, chantait et aimait ses souverains. Mais […] les temps ont changé, en apportant d’autres mœurs. […] « Liberté ! Fraternité ! Égalité ou la mort ! » criait et se démenait le peuple, mais la liberté, la fraternité et l’égalité n’existaient qu’en mots et rêves, et la mort, en réalité25.
16I. T. Radojitski remarquait qu’il avait vu en France « la liberté et l’égalité sous le fardeau du despotisme illimité26 ».
17En traversant la France, plusieurs officiers constatèrent l’état d’esprit anti-napoléonien des masses, dont témoignaient les conversations avec les propriétaires des appartements où ils étaient logés, et qui invectivaient Napoléon, les portraits de l’empereur Alexandre Ier dans les rues des villes françaises et l’absence totale de résistance de la population. En réalité, Napoléon a tenté de lancer une mobilisation générale et d’organiser une insurrection, mais il n’y est pas parvenu. Les Français étaient fatigués par les guerres interminables, ils attendaient la paix et espéraient que l’arrivée des armées alliées marquerait la fin de leurs malheurs.
18Le séjour à Paris fut pour les militaires russes le point culminant de leurs impressions sur la France. L’entrée solennelle des armées alliées dans la ville eut lieu le31 mars 1814. La veille, les militaires se préparaient au défilé. A. I. Mikhaïlovski-Danilevski écrit que tout le monde avait hâte
d’entrer dans la ville, qui depuis plusieurs siècles, déterminait les goûts, la mode et la culture. […] En deux ans nous avions remporté des victoires, il nous restait à conquérir Paris ; […] chaque pas qui nous séparait de cette ville nous empêchait de goûter le triomphe de notre patrie en toute sa plénitude27.
19En pénétrant dans la capitale française, les militaires russes furent étonnés par la joie sincère de plusieurs milliers de Parisiens qui, envahissant les trottoirs et les balcons, criaient sans cesse « Vive l’empereur Alexandre ! Vive les Russes ! » Ayant décidé de préserver la ville du pillage, l’empereur russe devint l’objet de l’adoration universelle. On l’appelait « le tsar des tsars » et « l’empereur de l’Europe ». Des poètes lui dédiaient leurs poèmes, des peintres dessinaient son portrait. Les quotidiens et les revues publiaient des articles consacrés à Alexandre, citaient ses mots et ses phrases. Il est intéressant de noter que le Journal des débats expliquait la générosité d’Alexandre Ier et de l’armée russe, qui avaient « bon droit de se venger […] et d’exiger la récompense de toutes sortes », par la religion « dont les signes sont portés par tous les combattants – il s’agit de la médaille commémorative en l’honneur de la guerre de 1812 avec l’image de l’œil de la Providence. Nulle cause humaine n’aurait pu les pousser à faire des sacrifices sans précédent dans l’histoire des peuples28 ».
20Selon les mémorialistes russes, la plupart des Français n’étaient pas très religieux. A. I. Mikhaïlovski-Danilevski notait que « les Parisiens, dont les écrivains les plus célèbres glorifiaient l’athéisme depuis cent ans, les Parisiens, qui ont abandonné leur foi avec le commencement de la Révolution, furent infiniment étonnés en voyant que l’Empereur et les officiers de sa suite allaient chaque jour à la messe29 ». I. T. Radojitski s’étonne en ne voyant parmi les paroissiens que quelques vieillards et enfants et encore des dames, qui « jetaient des regards » sur les officiers russes. « Personne n’avait l’air pieux30. » A. D. Tchertkov observe :
Le cirque Franconi occupe le terrain où avant la Révolution se trouvait le monastère des Capucins. […] L’écurie au lieu de l’église. Les temps ont changé et les mœurs avec ! On a démoli la coupole d’une église très ancienne dans la rue des Grands Augustins et on l’a transformée en marché, où on vend de la viande, de la volaille, etc.31
21Plusieurs mémorialistes soulignent l’amour infini des Parisiens pour les grands spectacles, surtout pour les théâtres, qui, selon A. G. Krasnokoutski « tenaient le premier rang de tous les théâtres européens32 ». On donnait différentes représentations dans les rues, où se rassemblaient des foules.
À Paris, à presque chaque pas, on montre quelque chose !, écrit F. N. Glinka. […] « Les ombres chinoises », un éléphant artificiel, une volée de serins savants, une dizaine de perroquets loquaces. Les singes, les marmottes et les chiens garantissent un morceau de pain à plusieurs boute-en-train. […] Les Parisiens utilisent très souvent les mots « montrer » et « jouer ». Depuis quelque temps tout chez eux est de façade : on dirait que tous les grands événements furent joués, et rien de plus ! Dans un quartier de Paris, on coupait les têtes, et à l’autre bout de la ville, les gens riaient : « On y montre comment fonctionne la guillotine ! »33.
22F. N. Glinka vante les Parisiens pour leur penchant vers la lecture, qui est « propre à tous les milieux » de la société, ainsi que pour l’estime des peintres et des écrivains. Il écrit :
Si le destin a voulu que nous, les Russes, singions en tout les Parisiens et suivions aveuglément leurs modes, nous devons emprunter ce qui est bon et non pas ce qui est mauvais. Pourquoi ne pas être gagné par la passion pour la lecture, pour l’encouragement des sciences, des arts libres et la vénération de tout ce qui est national ?34
23Le séjour de l’armée russe à Paris ressembla très peu à une occupation militaire. Des officiers se promenaient dans la ville en frac, visitaient les curiosités : Notre-Dame de Paris, le Louvre, le Panthéon, les Invalides, le Jardin des Tuileries, etc. Ils s’intéressaient surtout au Palais-Royal, que A.G. Krasnokoutski appelait « le centre des plaisirs divers et raffinés et des lubies voluptueuses, le petit Paris au sein du grand Paris35 ». Ce palais, nationalisé en 1793, est devenu un lieu public ; ici se trouvaient les restaurants, le casino, une maison galante et une caisse de prêt. I. M. Kazakov écrit que ce lieu est « le plus agréable, le plus gai et en même temps le plus pernicieux36 » de la ville. A.D. Tchertkov l’appelle « l’image détaillée et véridique des conséquences du déchaînement des passions37 ». Quant à F. N. Glinka, il remarque : « Écris l’histoire détaillée du Palais-Royal […] et tu auras l’histoire de tous les changements les plus importants ayant eu lieu en France, l’histoire du changement des mœurs et de leur décadence38. »
24Le trait principal de presque toutes les descriptions de Paris données par les militaires russes est sa nature contradictoire. I. T. Radojitski écrit que Paris est « la capitale de la splendeur, le point crucial de tous les sciences, arts et plaisirs, le Capitole de rares vertus et le labyrinthe de la débauche grandiose39 ». A. G. Krasnokoutski l’appelle la ville des contrastes « de la splendeur et de l’indigence, de la somptuosité et de la misère. [Paris] s’élève comme le colosse de Rhodes dans la culture, mais s’avilit en même temps par la perversité, menant à la ruine de l’humanité40 ».
25Il convient de souligner que l’initiation des officiers russes à la réalité française a amené à une révision de l’image stéréotypée de la France d’avant la guerre et à une certaine révision de leurs valeurs. Très longtemps, dans l’historiographie russe domina la conviction que le séjour de l’armée russe en Europe occidentale en 1813-1814 avait permis aux officiers de se rendre compte que dans ce monde existaient des libertés politiques et que la Russie restait en arrière par rapport à l’Occident, ce qui a contribué à la naissance du mouvement des Décembristes. Il apparaît que l’étude attentive des mémoires des participants aux campagnes de 1812-1814 montre que cette affirmation, loin d’être incontestable, est à nuancer et qu’il faut continuer à travailler sur ce thème afin d’aboutir à une vision historiographique renouvelée.
Notes de bas de page
1 Raphael Zotov, Dva brata, ili Moskva v 1812 godu [Deux frères, ou Moscou en 1812], Moscou, Veche, 2012, p. 152-153.
2 Pour plus de détails, voir : Lioubov Melnikova, Armiâ i Pravoslavnaâ Cerkovʼ Rossijskoj imperii v èpohu napoleonovskih vojn [L’Armée et l’Église orthodoxe de l’Empire russe à l’époque des guerres napoléoniennes], Moscou, Kučkovo Pole, 2007 ; Lioubov Melnikova, Sergej Sékirinskij, Aleksandr Podmazo, Aleksandr Golubev et Nadežda Aurova, Otečestvennaâ vojna 1812 goda v kul’turnoj pamâti Rossii [La guerre patriotique de 1812 dans la mémoire culturelle de la Russie], Moscou, Kučkovo Pole, 2012.
3 Sobranie Vysočajših manifestov, gramot, ukazov, reskriptov, prikazov vojskam i raznyh izveŝenij, posledovavŝih v tečenie 1812, 1813, 1814, 1815 i 1816 godov [Recueil des manifestes, chartes, décrets, rescrits, ordres impériaux aux forces armées et autres informations concernant les années 1812, 1813, 1814, 1815 et 1816], Saint-Pétersbourg, Morskaja tipografijâ, 1816, p. 50-57.
4 Ici et plus bas les grades des mémorialistes sont indiqués au moment des événements décrits.
5 Mihail Kahovskij, « Zapiski generala Kahovskogo o pohode vo Franciû v 1814 godu » [Notes du général Kakhovski sur la campagne française de 1814], Russkaâ starina, 2-3, 1914, p. 456.
6 Fiodor N. Glinka, Pis’ma russkogo oficera o Pol’še, avstrijskih vladeniâh, Prussii i Francii s podrobnym opisaniem Otečestvennoj i zagraničnoj vojny s 1812 po 1815 god [Lettres d’un officier russe sur la Pologne, les possessions autrichiennes, la Prusse et la France avec la description détaillée de la guerre patriotique et des campagnes étrangères de 1812 à 1815], partie 7, Moscou, Tipografiâ S. Selivanovskogo, 1815, p. 118-119.
7 Mihail Kahovskij, « Zapiski generala… » art. cité, p. 680.
8 Aleksandr D. Čertkov, « Moj putevoj zhurnal, ili Dorozhnyj dnevnik ot beregov Rejna do Parizha i vo vremja moego prebyvanija v ètom gorode » [Mon journal de voyage, ou Journal de route des rives du Rhin jusqu’à Paris et pendant mon séjour dans cette ville], dans 1812- 1814 : Sekretnaâ perepiska generala P. I. Bagrationa. Lichnye pisʼma generala N. N. Raevskogo. Zapiski generala M. S. Voroncova. Dnevniki oficerov russkoj armii : Iz sobraniâ Gosudarstvennogo istoričeskogo muzeâ [1812-1814. Correspondance secrète du général P. I. Bagration. Lettres privées du général N. N. Raïevsky. Notes du général M. S. Vorontsov. Journaux des officiers de l’Armée russe, collection du Musée historique d’État], Moscou, Terra, 1992, p. 426, 428.
9 Fiodor Glinka, Pisʼma russkogo oficera…, op. cit., p. 127.
10 Ibid., p. 133, 200.
11 Ibid., p. 121.
12 Aleksandr I. Mikhaïlovskij-Danilevski, Zapiski 1814 i 1815 godov [Notes des années 1814 et 1815], Saint-Pétersbourg, tipografiâ Departamenta vnešnej torgovli, 1836, réédité en 2001 chez Izdatelʼstvo Rossijskoj nacionalʼnoj biblioteki, ici p. 28.
13 Mihail Kahovskij, « Zapiski generala… », art. cité, p. 455, 457, 460, 679, 681.
14 Aleksandr D. Čertkov, « Moj putevoj žurnal… », art. cité, p. 429.
15 Ivan Kazakov, « Pohod vo Franciû 1814 goda » [Campagne française de 1814], Russkaâ starina,3, 1908, p. 539.
16 Fiodor Glinka, Pisʼma russkogo oficera…, op. cit., p. 193.
17 Aleksandr I. Mikhaïlovskij-Danilevski, Zapiski, op. cit., p. 28-29.
18 Ilya Radožitskij, Pohodnye zapiski artillerista s 1812 po 1816 god [Notes de campagnes d’un artilleur, 1812-1816], partie3, Moscou, Tipografiâ Lazarevykh Instituta vostočnyx âzykov, 1835, p. 37 ; voir aussi Glinka, Pisʼma russkogo oficera…, op. cit., p. 129.
19 Ilya Radožitskij, Pohodnye zapiski…, op. cit., p. 37.
20 Fiodor Glinka, Pisʼma russkogo oficera…, op. cit., p. 129.
21 Ibid., p. 137.
22 Ivan Kazakov, « Pohod vo Franciû… », art. cité, p. 353.
23 Aleksandr I. Mikhaïlovskij-Danilevski, Zapiski, op. cit., p. 41.
24 Mihail Kahovskij, « Zapiski generala… », art. cité, p. 458.
25 Fiodor Glinka, Pisʼma russkogo oficera…, op. cit., p. 123-125.
26 Ilya Radožitskij, Pohodnye zapiski…, op. cit., p. 33.
27 Aleksandr I. Mikhaïlovskij-Danilevski, Zapiski, op. cit., p. 40-41.
28 Ibid., p. 53.
29 Ibid., p. 52.
30 Ilya Radožitskij, Pohodnye zapiski…, op. cit., p. 162 et 182.
31 Aleksandr D. Čertkov, « Moj putevoj žurnal… », art. cité, p. 435.
32 Aleksandr Krasnokutskij, Vzglâd russkogo oficera na Pariž vo vremâ vstupleniâ Gosudarâ Imperatora i Sojuznyh vojsk v 1814 gody [Regard d’un officier russe sur le Paris de 1814], Saint-Pétersbourg, Morskaâ Tipografiâ, 1819, p. 69-70.
33 Fiodor Glinka, Pisʼma russkogo oficera…, op. cit., p. 216-217.
34 Ibid., p. 243-245.
35 Aleksandr Krasnokutskij, Vzglâd russkogo oficera…, op. cit., p. 59.
36 Ivan Kazakov, « Pohod vo Franciû… », art. cité, p. 358.
37 Aleksandr D. Čertkov, « Moj putevoj žurnal… », art. cité, p. 433.
38 Fiodor Glinka, Pisʼma russkogo oficera…, op. cit., p. 18.
39 Ilya Radožitskij, Pohodnye zapiski…, op. cit., p. 133.
40 Aleksandr Krasnokutskij, Vzglâd russkogo oficera…, op. cit., p. 1.
Auteur
Docteure en sciences historiques, est chercheuse au Centre dʼhistoire de la religion et de lʼÉglise (Institut de l’histoire russe, Académie des sciences de Russie, Moscou). Elle a publié, en russe : L’Église orthodoxe russe pendant la guerre patriotique de 1812 (2002), L’Armée et l’Église orthodoxe de l’Empire russe à l’époque des guerres napoléoniennes (2007), L’Église orthodoxe russe et la guerre de Crimée 1853-1856 (2012), La guerre patriotique de 1812 dans la mémoire culturelle de la Russie (2012, en collaboration), L’Empereur russe Alexandre Ier Pavlovitch, dans la série « Les souverains de la Russie », vol. 21 (2015), Histoire de la Crimée en 2 volumes (2017, en collaboration).
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