Introduction
p. 9-15
Texte intégral
1Cette introduction voudrait lever une ambiguïté. En effet, le parti affiché dans le texte de présentation du projet – celui d’une histoire longue de l’institution universitaire, « résolument transpériodique », visant à « dégager les filiations et les évolutions que les universités européennes connurent depuis les fondations du Moyen Âge jusqu’aux bouleversements du xxe siècle »– était de ceux qui pouvaient légitimement susciter les réticences de certains historiens enclins à l’empirisme qui pensent volontiers que l’histoire des universités a tout à gagner à insister plutôt sur la spécificité de chaque période et la mise en contexte de l’institution universitaire, pour chacune de ces périodes, dans la totalité des structures sociales, politiques, religieuses et culturelles du temps.
2Naturellement, nul ne fera aux organisateurs de cette rencontre ni à ceux qui y ont participé le mauvais procès de croire qu’ils ont pu ignorer que la démarche historique fondamentale est bien cette mise en rapport de l’université avec son temps, cette insertion nécessaire de l’institution universitaire non seulement dans l’ensemble du dispositif éducatif contemporain mais, au sens le plus large, dans la société qui lui a donné naissance. Qui pourrait aujourd’hui envisager encore l’histoire des universités comme l’histoire en quelque sorte désincarnée d’une institution coupée du monde, sorte de tour d’ivoire dont l’évolution n’obéirait qu’à une logique interne faisant alterner de manière quasi mécanique essor et déclin, épanouissement et sclérose, grandeur et décadence ?
3Dans ces conditions, et puisque le pari a quand même été fait d’une démarche « transpériodique », il n’est pas inutile d’essayer de donner à celle-ci, d’entrée de jeu, au moins une certaine présomption de légitimité que viendront concrètement étayer les communications qu’on lira à la suite de cette introduction.
4 L’argument le plus simple en faveur de cette démarche est naturellement celui des continuités obvies : l’université n’est-elle pas, comme on dit parfois, la plus ancienne institution européenne après l’Église catholique ? Continuité d’abord du vocabulaire : nous parlons toujours – ou du moins nous parlions récemment encore, avant l’invasion des jargons technocratiques –, comme nos ancêtres du xiiie siècle, non seulement d’« université », mais de « faculté », de « baccalauréat », de « licence », de « maîtrise », de « doctorat », de « recteur », de « doyen », etc. ; et cette permanence est encore plus frappante chez certains de nos voisins européens, où les cours sont encore des lectures ou des lezioni, où il y a encore des professeurs « ordinaires » ou « extraordinaires » et où les recteurs sont toujours « magnifiques ».
5Continuité du vocabulaire, continuité aussi des lieux ; s’il y a à l’évidence bien des exceptions à cette règle – de grandes villes universitaires ne sont devenues telles qu’au xixe siècle (Berlin), voire au xxe (Grenoble), tandis que Cahors ou Orange ont sans doute peu de chances de retrouver à brève échéance les universités (au demeurant modestes) dont elles avaient été dotées au xive siècle –, chacun sait cependant que la majorité des grandes villes universitaires de l’Europe d’aujourd’hui peuvent à juste titre se targuer d’une origine médiévale ou renaissante et d’une histoire pluriséculaire pratiquement sans solution de continuité : Oxford et Cambridge, Paris, Toulouse ou Montpellier, Salamanque et Coimbra, Bologne et Padoue, Prague et Tübingen, Louvain et Leyde, St. Andrews ou Uppsala, etc., pour ne pas parler de quelques « refondations » récentes mais qui n’ont pas oublié leurs lointaines origines médiévales : Verceil, Orléans ou Avignon.
6Ces continuités sont certainement beaucoup plus que de simples coïncidences, mais il ne suffit pas de les constater. La démarche « transpériodique » sur laquelle j’essaye de m’interroger, ne peut pas faire l’économie d’une réflexion, sinon sur l’« idée d’université », pour reprendre le titre d’un livre célèbre de Newman1, du moins sur les éléments d’une définition possible de l’université. Ou peut-être vaudrait-il mieux parler, si nous ne voulons pas ressusciter ici la querelle médiévale des universaux entre réalistes et nominalistes – c’est d’ailleurs un des thèmes du colloque –, de « modèles ».
7Le modèle, naturellement, est multiforme. Il peut concerner aussi bien la réalité matérielle que le dispositif institutionnel ou le paradigme scientifique. Il est en tout cas présent quasiment depuis l’origine. Dès le xive siècle, les nouvelles fondations universitaires se font ad instar studii Parisiensis ou Bononiensis. À la Renaissance, ce sont les « collèges trilingues » qui donnent le ton. Puis, de Wittenberg à Halle, de Göttingen à Berlin, c’est pour des siècles le « modèle allemand » qui s’impose peu à peu au reste de l’Europe, avant de céder la place au « modèle américain » ou, du moins, à l’idée qu’on s’en fait en Europe. Naturellement, le prétendu modèle, même hautement célébré, appelle toujours interprétations et adaptations, parfois très libres. Il peut même fonctionner à rebours et donner naissance à un contre-modèle. Des modèles divers peuvent aussi se combiner ou s’emboîter. Mais le modèle est toujours présent et suscite volontiers le débat. Les universitaires ne sont guère des adeptes de la table rase, lui préférant généralement l’imitation, au mieux la réforme. L’université, comme la science, procède de manière cumulative, et les révolutions même les plus incontestables peinent, me semble-t-il, à rénover de manière vraiment radicale les systèmes d’enseignement supérieur ; la Révolution française comme la Révolution russe en sont, je crois, de bons exemples.
8On est donc fondé à considérer qu’il y a bien eu, au long des siècles, une reproduction de l’institution universitaire dont les agents n’étaient d’ailleurs pas seulement, bien sûr, les universitaires eux-mêmes, mais toutes les parties concernées – groupes sociaux et professionnels, Églises et confessions religieuses, instances du pouvoir politique ou scientifique, etc. L’université en effet, même si l’autonomie institutionnelle est au cœur de sa définition et de son identité, n’est jamais seule. Dans un colloque tenu il y a quelques années à Bordeaux, j’avais, par manière de boutade, comparé l’histoire universitaire à un jeu à trois rôles que j’avais intitulé, par référence au titre d’un célèbre « western spaghetti », « le bon, la brute et le truand »– « le bon » étant, dans cette affaire, la société ou, mieux, la demande sociale, le marché, « le truand » l’État (ou l’Église), « la brute » enfin, pour ne pas dire l’abruti, l’université elle-même, livrée sans grande défense aux pressions et sollicitations parfois contradictoires des deux précédents. Je ne reviens pas sur ce schéma – qui a été publié2 et n’était, je le répète, qu’une boutade, dans laquelle j’avais de surcroît, un peu dédaigneusement, oublié un quatrième partenaire qui a quand même son rôle – le savoir ou, si on préfère, les savoirs, les disciplines.
9À quelque époque qu’on se place, l’université a affaire à la société, c’est une évidence et qui a d’ailleurs donné matière, depuis plusieurs décennies, à de très nombreux travaux : sociologie des populations étudiantes, histoire des professions intellectuelles, image de l’université dans l’opinion, etc. Simplement, n’oublions pas, lorsque nous abordons ce thème, d’en prendre toute la mesure. La perspective de la mécanique sociale – promotion ou reproduction ? – doit être complétée par celle des mentalités – les professeurs, conservateurs ou progressistes ? les étudiants, contestataires ou « héritiers » ? – et par celle de l’efficacité économique – université « professionnalisante » ou université parking, machine à fabriquer des chômeurs et autres « intellectuels aliénés » ?
10L’université a affaire à la société, elle a aussi affaire au pouvoir. À tous les pouvoirs : l’Église, le prince, la République, la ville, demain peut-être l’Europe ou la région. Sans parler du pouvoir universitaire lui-même : student power dans les universités italiennes du Moyen Âge, pouvoir mandarinal né, nous dit-on, dans les universités allemandes du xixe siècle et que la massification contemporaine n’a pas totalement mis à bas3. Ici aussi, l’historien doit savoir varier ses points de vue et son échelle. Il doit décrypter les attitudes et les attentes du pouvoir. Celui-ci donne des garanties, des privilèges, des « libertés et franchises », des lois, des moyens matériels aussi (jamais suffisants, bien sûr, aux yeux des bénéficiaires) ; il intervient, plus ou moins ouvertement, dans le fonctionnement de l’université, au nom de la bonne gestion des affaires, de la qualité et de l’orthodoxie des enseignements, du maintien de l’ordre public. Son investissement en effet n’est pas gratuit ; il attend en retour prestige culturel, légitimation idéologique, équilibre social, développement économique et technique et, plus immédiatement encore, la formation de fonctionnaires compétents et zélés. Du Moyen Âge au xxe siècle, ces formes d’intervention et ces attentes varient évidemment de manière considérable, mais le principe en est constant. L’histoire des universités est donc toujours, pour une bonne part, une histoire politique.
11Elle a d’ailleurs à ce titre un autre volet, celui de la politisation des universitaires, professeurs comme étudiants. La « société universitaire », si on peut dire, est elle-même une société politique dans le cadre de l’autonomie qu’elle a conquise ou qu’on lui a concédée ; elle a en effet ses règles de fonctionnement et ses jeux de pouvoir, parfois terrain d’apprentissage pour des hommes appelés ultérieurement à de plus hautes fonctions. L’université est aussi ouverte aux sollicitations et pressions extérieures. La politique intéresse généralement – depuis le Moyen Âge – les universitaires, mais leurs interventions dans ce domaine ont fait l’objet d’appréciations divergentes : n’ont-elles, en dernier ressort, d’autres motivations que la défense « frileuse » d’une autonomie toujours menacée et de privilèges corporatistes plus ou moins dérogatoires au droit commun ? Peuvent-elles au contraire traduire des engagements clairs, des choix partisans, voire une contestation radicale ? Manifestent-elles enfin parfois un véritable désir de pouvoir, la volonté d’être entendu des gouvernants et même associé par eux à l’exercice des responsabilités ? Les multiples études de cas auxquelles on peut se référer – et qui trahissent parfois, me semble-t-il, les préjugés de leurs auteurs, des contempteurs de l’« opium des intellectuels » aux thuriféraires de « la République des professeurs »–, n’autorisent pas des conclusions trop simples.
12Mais l’université est aussi, par nature, le lieu des savoirs. La tentation est ici grande pour l’historien, comme pour le technocrate, de distribuer bons et mauvais points en distinguant grandes et petites universités, centres d’excellence et studia secondaires, phases d’adéquation au progrès scientifique et périodes de sclérose. À dire vrai, et à condition de reposer sur des critères clairs, une telle démarche n’est pas illégitime mais, si elle ne veut pas succomber à l’anachronisme des jugements téléologiques, elle doit s’intégrer dans des interrogations plus vastes. L’université obéit à certaines contraintes – peut-être même a-t-elle été « inventée » au xiiie siècle pour cela4 – et elle ne vit pas sous le régime utopique du de omni re scibili. Elle s’intégre dans un paradigme scientifique précis, des principes classificatoires qui sont ceux de son temps et dont la division et la hiérarchie des facultés reflètent généralement l’image. Évidemment, les pesanteurs institutionnelles et politiques peuvent figer le système ou, en tout cas, en freiner l’évolution, mais il est malgré tout peu fréquent qu’on aboutisse durablement à un blocage total, qui signifierait à moyen terme la fin de l’université.
13Il faut de surcroît bien prendre conscience du rôle assigné aux universités – et qui peut varier d’une université et d’une période à l’autre – dans les manipulations sociales du savoir : conservation des savoirs acquis, transmission de ceux-ci à travers l’enseignement, certification des compétences par le moyen des examens et des diplômes, progression enfin de la science par le développement de la recherche. Toutes les universités n’assument pas ces divers rôles à parts égales aux divers moments de leur histoire. Comment l’équilibre de ces fonctions différentes peut-il être modifié ? On ne saurait négliger l’autonomie de la sphère intellectuelle, la dynamique propre des disciplines, l’action innovante de tel ou tel individu ou groupe d’individus, les effets heureux de la mobilité des hommes, de la circulation des livres, de la concurrence des institutions – donnée ancienne puisqu’elle s’exerçait déjà entre les universités du Moyen Âge. Mais on ne doit pas pour autant oublier le poids des pressions sociales et politiques, les rivalités nationales, la responsabilité des professions, la conjoncture économique et financière, etc. L’histoire des institutions « concurrentes » ou « alternatives » d’enseignement ou de recherche (des Inns of Court et studia religieux du Moyen Âge aux Académies, « gymnases illustres » et écoles militaires modernes et aux grands instituts de recherche, publics ou privés, de l’époque contemporaine) retient aujourd’hui légitimement l’attention, mais ne doit pas servir seulement à stigmatiser la défaillance des anciennes universités. C’est, je le répète, la cohérence globale des dispositifs éducatifs et scientifiques qui doit susciter l’intérêt des historiens, indépendamment de tout jugement de valeur prématuré.
14Enfin, ces mêmes historiens doivent se souvenir – même si on nous berce aujourd’hui du rêve (ou du cauchemar) de l’« université virtuelle »– que les universités ont toujours eu une réalité physique, même si celle-ci, en termes tant quantitatifs que qualitatifs, est infiniment variable dans le temps. L’université, quoiqu’elle ne soit pour beaucoup qu’un lieu de passage, c’est d’abord un groupe d’hommes – d’hommes et de femmes depuis le xxe siècle – avec leurs us et coutumes, leurs manières de vivre, de parler, de travailler et de penser, leur sociabilité propre, etc. ; et rappelons-nous que ce groupe humain ne se limite pas aux maîtres et aux étudiants, mais s’étend à tous ceux qu’au Moyen Âge on eût appelé les « suppôts » de l’université, c’est-à-dire à tous ceux qui, à un titre ou un autre, travaillent pour elle et en tirent leur subsistance. L’université, ce sont aussi, très concrètement, des bâtiments sans cesse plus importants, plus visibles, plus différenciés. Le Moyen Âge et l’époque moderne ont peu à peu fait apparaître les collèges, les bibliothèques, les jardins botaniques, les amphithéâtres d’anatomie, les collections scientifiques. Les xixe et xxe siècles y ont ajouté non seulement les locaux officiels assez pompeux qui proclamaient la dignité retrouvée du savoir – « Nouvelle Sorbonne » de Nénot et autres « Palais universitaires » de province –, mais aussi les grands laboratoires de recherche, les hôpitaux universitaires, les vastes amphithéâtres qu’exigeait l’explosion des effectifs, sans parler des cités universitaires.
15C’est dire que l’histoire des universités a toujours été aussi celle d’un certain investissement de l’espace – espace tant social que proprement matériel. De l’espace urbain tout d’abord, selon des modalités très variables selon les universités et les périodes considérées, au point qu’aujourd’hui on peut même se demander si, devant l’avènement des mégalopoles et des conurbations géantes, la vieille alternative entre « quartier latin » au cœur des villes et campus périphérique a encore un sens. De l’espace régional, national ou international ensuite, puisqu’on nous invite de toute part à réfléchir sur la notion de réseau universitaire. Notion à dire vrai fort ancienne puisque, dès le Moyen Âge et la Renaissance, la peregrinatio academica, le Grand Tour et les correspondances académiques avaient tendu leur filet sur la vieille Europe. Utopie toujours vivante de la « République des Lettres ». Aujourd’hui, les innombrables moyens modernes d’échanges et de circulation, les appels réitérés à la mise en synergie des ressources et des compétences sonnent à nos oreilles comme autant de chants de sirène qu’il faut sans doute écouter avec un peu de prudence ou au moins de bon sens. Sauf à prendre le risque de se dissoudre, l’université doit d’abord rester « bâtie en hommes ».
16Si l’université a une histoire, elle a aussi, du moins doit-on l’espérer, un avenir. Le sens de rencontres comme celle-ci, fondées, rappelons-le, sur le principe d’une démarche « transpériodique », est évidemment d’essayer de contribuer à éclairer cet avenir, que nous imaginons volontiers européen. Les conclusions de ce colloque essaieront de dire ce que les communications auront apporté à cette réflexion. En attendant et pour clore cette introduction, formons simplement le vœu que l’université, quelles qu’aient été les vicissitudes de son histoire et quelle que soit son évolution future, garde quelque chose à voir avec l’universel. Le jeu de mots est ancien, il reste bon. Institution de chrétienté, studium generale et non pas simple école cathédrale, l’université médiévale échappait – c’est le cas de le dire – à l’esprit de clocher. Universalité et aussi gratuité – à tous les sens du mot – du savoir. Scientia donum Dei est, unde vendi non potest, « La science est un don de Dieu, qui ne peut être vendu » ; ici aussi, le vieil adage médiéval, s’il a évidemment besoin d’être laïcisé, reste utile à méditer.
Notes de bas de page
1 Publié en 1858 ; trad. fr. sous le titre J.H. Newman, L’idée d’université. Les disciplines universitaires, Lille, 1997.
2 J. Verger, « Introduction : L’université entre modernisation et tradition : une problématique permanente ? », dans Universités et institutions universitaires européennes au xviiie siècle. Entre modernisation et tradition, F. Cadilhon, J. Mondot et J. Verger dir., Talence, 1999, p. 9-19.
3 Cf. F.K. Ringer, The Decline of the German Mandarins, Cambridge Mass., 1969.
4 Cf. J. Verger, « À propos de la naissance de l’université de Paris : contexte social, enjeu politique, portée intellectuelle », dans Schulen und Studium im sozialen Wandel des hohen und späten Mittelalters, J. Fried dir., Sigmaringen, 1986 (Vorträge und Forschungen, XXX), p. 69-96.
Auteur
Université Paris IV-Sorbonne École pratique des hautes études
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