Introduction
p. 3-11
Texte intégral
11698-1795 : ces deux dates clés marquant les limites chronologiques de cette étude correspondent à deux événements politiques majeurs pour le Luxembourg qui, par sa position stratégique au coeur de l’Europe, est éternellement tiraillé entre l’Est et l’Ouest au gré des affrontements militaires et des traités de paix, orchestrés par les grandes puissances.
21698 : le duché de Luxembourg sort épuisé, amoindri d’un XVIIe siècle catastrophique marqué par la guerre, la peste, la famine et terminé par treize années d’occupation française (1684-janvier 1698). Par le traité de Ryswick mettant fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg, le petit duché est restitué à l’Espagne ; mais les tribulations politiques n’en sont pas pour autant finies : trois ans plus tard meurt Charles II, laissant son immense héritage à Philippe d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, au nom duquel ce dernier s’empresse de reprendre la forteresse de Luxembourg. Pendant toute la période angevine (1700-1711) puis bavaroise – Philippe d’Anjou ayant cédé le duché au duc Maximilien-Emmanuel de Bavière (1711-1714) – correspondant à la guerre de Succession d’Espagne, le roi de France détient la haute direction du gouvernement dans le duché et exploite au maximum ses potentialités pour répondre aux besoins de son trésor de guerre. Si le territoire luxembourgeois est épargné par les hostilités grâce à un traité de neutralité avec la Prusse, il n’échappe ni aux pillages ni aux réquisitions. Aussi les traités d’Utrecht (1713) et de Rastatt (1714) mettent-ils fin à une période particulièrement mouvementée. Passé aux Habsbourg d’Autriche, le duché, province des Pays-Bas, restera sous leur domination pendant les longs règnes de Charles VI (1714-1740) et de Marie-Thérèse (1740-1780), celui plus éphémère peut-être mais combien marquant de Joseph II (1780-1790), enfin ceux de Léopold II (1790-1792) et de François II (1792-1795), ce dernier interrompu par la prise de Luxembourg par les révolutionnaires français, le 7 juin 1795, mettant fin à la domination autrichienne.
3Il eût peut-être semblé plus rationnel de prendre pour point de départ l’année 1714, la période autrichienne ayant connu, au moins jusqu’en 1780, une certaine unité dans la stabilité. Deux raisons nous en ont dissuadée : d’une part l’année 1698 marque le réveil définitif des institutions provinciales interrompues ou réduites à l’état de somnolence à la fin du XVIIe siècle ; d’autre part certaines réactions d’une noblesse marquée par ces passages d’une domination à l’autre, chaque fois contrainte à prêter serment de fidélité, et à qui la maison d’Autriche s’empressera de demander des comptes sur son comportement pendant une période baptisée « régime d’usurpation », ne seraient pas compréhensibles sans quelques incursions dans cette période de troubles.
4Avec une superficie de 9 185 km21, le « Pays, Duché de Luxembourg et Comté de Chiny »2 forme, au XVIIIe siècle, un territoire trois fois et demie plus étendu que le Grand-Duché actuel. Comprenant à l’Ouest la quasi-totalité de la province belge de Luxembourg, il pénètre largement à l’Est dans l’Eifel allemand, avec une ramification au Nord-Est le portant à une trentaine de kilomètres d’Aix-la-Chapelle. Le tracé de ses frontières est extrêmement irrégulier, parsemé de petits îlots, seigneuries enclavées dans les territoires voisins. Pays aux multiples frontières, il est séparé des autres provinces des Pays-Bas espagnols, puis autrichiens, (à l’exception du petit duché de Limbourg), au Nord par le pays de Liège, la principauté de Stavelot-Malmédy et le duché de Juliers. Puis il jouxte à l’Est la principauté ecclésiastique de Trêves avec l’abbaye de Prüm, au Sud les duchés de Lorraine et de Bar, enfin les territoires français avec au Sud le bailliage de Thionville, à l’Ouest le Clermontois et le bailliage de Montmédy, ceux de Carignan, Château-Regnault et les prévôtés de la généralité de Valenciennes, puis le duché de Bouillon (principauté mouvante du Royaume de France)3.
5Traversé d’Ouest en Est par le massif de l’Ardenne, le paysage de la province se caractérise par un relief élevé et l’abondance des rivières. Pays généralement peu fertile et peu peuplé – 222 094 habitants en 17844, soit une densité de 24 habitants au km2 – il présente une certaine diversité régionale très précisément décrite par un observateur anonyme de la fin du XVIIIe siècle qui nous le fait parcourir de part en part5. Au Nord-Ouest, le quartier de Marche (carte n° 1 p. 473)
« tient encore un peu du sol voisin du Comté de Namur et païs de Liège ; il est séparé du reste de la province par une chaîne de montagnes couvertes en partie de Forêts, en partie de Bruyères et de haies...[on y cultive] de l’épeautre, de l’orge et du seigle... Le climat est plus doux [que dans les Ardennes] ».
6Séparé de ce quartier par « des montagnes et de grands bois », celui de Laroche, plus à l’Est jouit d’un sol moins fertile,
« parce qu’étant beaucoup plus élevé le froid y influe davantage sur les productions. On y cultive que du seigle et de l’avoine...[il y a] moins de population ».
7Ces caractéristiques se retrouvent lorsque l’on s’enfonce un peu plus loin vers l’Est (Houffalize) et le centre (Bastogne) de la province, où, au coeur des Ardennes,
« le climat est toujours le même sur une plus grande élévation encore, [tandis que] la culture des terres va toujours en diminuant et les troupeaux de moutons de plus en plus abondants »,
8et que les bois se raréfient. Au Nord-Est (Saint-Vith), se trouve
« la partie la moins productive du pays » [et la plus élevée, d’où] on tire beaucoup de tourbes qui suppléent au bois [et où] on ne cultive presque pas de grains. [Le long de la frontière] il y a de grandes forêts et mines de fer ».
9Plus au Sud (région de Vianden), le relief est encore élevé mais
« le sol est plus varié, le climat moins froid. Les vallons sont plus riches... [et] on cultive beaucoup de seigle »
10Puis on quitte les montagnes ; à l’extrémité Est, dans la région de Bitbourg,
« le climat [est] froid mais bon et favorable à la végétation... On y cultive beaucoup de froment et d’épeautre ».
11Mais c’est dans le quart Sud-Est que se concentrent les régions les plus fertiles et, de ce fait, les plus peuplées. Ainsi le quartier de Diekirch où
« le païs fournit abondamment aux besoins des habitants...[et où] il y a de l’activité, du commerce, ...[enfin où] les Routes sont pavées », ce qui inspire à l’auteur cette réflexion : « on croirait être dans un autre pais ».
12Pourtant encore proche, le quartier d’Echternach, quoique fertile, ne présente pas les mêmes avantages :
« On y cultive peu de froment mais du seigle et de l’avoine... Les chemins sont très mauvais ».
13A l’extrémité Sud-Est, c’est dans la région de Remich et de Grevenmacher,
« la plus belle partie de la Province [avec] des plaines arrosées par la Moselle et par la Sarre, des vignobles, des prairies, de bonnes terres à froment, des bois sur les hauteurs, [que se trouve] la partie la plus fertile de la Province »,
14 quoique pauvre car manquant d’industrie. Contrairement au quartier de Luxembourg,
« où toutes les productions ont le plus de valeur... le sol est bon, le climat assez tempéré, les terres se louent à la proximité de la ville presque au taux des terres communes de Brabant. Les prairies, les bois rendent beaucoup » ;
15conditions idéales n’était-ce qu’« il manque aux habitants un degré d’énergie et d’industrie ». Malgré tout, c’est encore autour de la capitale que se concentrent manufactures (forges, draps, papeteries, tanneries, fayences) et population. Si, quittant les environs de Luxembourg, on se dirige vers le Sud-Ouest, les régions d’Arlon, Virton et Chiny sont encore fertiles, sauf sur les hauteurs :
« La meilleure partie est sur les bords de la Semois ; on y cultive... beaucoup de seigle et d’avoine... c’est le siège de la forgerie ».
16L’auteur nous fait terminer ce périple circulaire en territoire luxembourgeois par la partie Ouest où, dans les environs de Neufchâteau et d’Orchimont,
« à la culture prés qui devient languissante à raison de l’élévation du terrain et du climat plus froid, ils [ces quartiers] partagent les avantages des meilleurs quartiers de la Province ; de grands bois consommés par les forges, de bons pâturages pour les moutons sur les hauteurs, des fonds assez productifs en foin, de grandes Routes de Commerce, tout cela entretient dans ces quartiers de la circulation et de l’industrie ».
17La scène se déroule donc dans un petit pays ballotté au gré de l’Histoire, situé à la jonction des pays francophones et germanophones, isolé des autres provinces des Pays-Bas espagnols puis autrichiens, généralement montagneux, pauvre et peu peuplé.
18Sur cette toile de fond, notre objet était de nous attacher au groupe social déterminé et restreint que constitue la noblesse et de le suivre au fil du siècle jusqu’à l’effondrement de l’Ancien Régime. Sujet hasardeux, voire impossible à traiter, de l’avis des quelques personnes autorisées mises au courant de notre projet : au XVIIIe siècle, la noblesse a pratiquement disparu de la scène luxembourgeoise, son poids est minime, son rôle insignifiant. Jugement qui, au fur et à mesure que nous avancions dans le dépouillement des archives devait aller s’infirmant. Non qu’il fût dénué de fondement : le XVIIIe siècle représente pour la noblesse luxembourgeoise la phase ultime d’une longue décadence dont elle ne se relèvera pas. Mais le processus, déjà amorcé au XVIIe siècle, se poursuit en s’amplifiant sur tout le XVIIIe pour aboutir à l’écroulement définitif des toutes dernières années de l’Ancien Régime. D’où, précisément l’intérêt du sujet qui permet de suivre les étapes de cette désagrégation accélérée et d’en déterminer les causes. Ce livre a donc pour ambition de saisir sur le vif les derniers soubresauts d’une élite en voie de disparition.
19Pour ce faire, il était nécessaire de répondre à un certain nombre de questions : Quel est le statut juridique de cette noblesse ? Quelles sont ses origines et les facteurs de sa mobilité, aussi bien dans l’acceptation géographique que sociale ? Quel est son poids démographique, mais aussi social, économique et politique ? Quelles sont ses chances de réussite ou au contraire les écueils contre lesquels elle butera et que, dans sa grande majorité, elle ne parviendra pas à surmonter ? La difficulté est alors de saisir à la fois la totalité et le mouvement. Le mouvement car les réponses à ces questions varient au cours du siècle. La totalité car, en dépit de l’unité que lui confère le droit qui la distingue des autres ordres, cette noblesse est très hétérogène. Diversité d’origines et de langues : par sa position au coeur de l’Europe occidentale, le Luxembourg est un carrefour où se rencontrent et se croisent noblesses allemande, belge et française. Diversité des chances, liée à la fortune ou encore, en vertu de la politique des souverains, à l’ancienneté du sang : la différence est grande entre les petits échevins de bourgades et les « élus » – si rares il est vrai – appelés aux plus hautes fonctions à Bruxelles ou exceptionnellement à Vienne. Et que représente la notion de « fidélité » à un Prince légitime, lorsqu’un réseau de relations indispensables, tissé selon les aléas des circonstances historiques, sollicite le choix d’un souverain étranger plus généreux et... moins lointain que les inaccessibles cours de Madrid puis de Vienne. Diversité de fortunes aussi, dissimulée sous l’inévitable appellation « seigneur de... » aux si multiples significations : quoi de commun entre le grand propriétaire rayonnant sur une circonférence couvrant la moitié de la province, si encore elle n’en franchit pas les frontières, et le « gentilhomme laboureur » réduit à cultiver lui-même sa terre, mais... « seigneur de... », grâce à la possession de quelques parcelles de fief ou à la perception d’infimes droits seigneuriaux ? Un point de rapprochement peut-être : les difficultés financières qui – à peu d’exceptions près – frappent l’ensemble du groupe et même, à la fin du XVIIIe siècle, la catégorie longtemps favorisée des maîtres de forges ; échec dont il nous incombait de clarifier les causes et reconnaître les profiteurs.
20Inégalité des chances et des fortunes, mais aussi inégalité de « race », du moins dans l’idée de certains, qui se cloisonnent de plus en plus dans un esprit de caste frôlant le fanatisme. Et pourtant, retour à l’unisson lorsqu’il s’agit de se protéger d’un pouvoir aux menées absolutistes. De même, si la diversité dans le genre de vie découle de la variété des conditions économiques, l’unité se reforme partiellement au niveau des moeurs, en particulier dans le sentiment religieux, le culte de la continuité de la famille et ses implications dans les rapports familiaux.
21Si nous avons tenté d’aborder l’ensemble de ces questions, les limites aussi bien dans le temps qui nous était imparti que dans la qualité de la documentation ne nous ont pas permis de faire une étude exhaustive. Ainsi au niveau de l’économie foncière nous n’avons pu présenter qu’une « photographie » rendue possible grâce au Cadastre de 1766, les séries de baux nous ayant fait totalement défaut. Carence imputable au mode de relaissement des terres, le bail à court terme n’existant pas pour les tenures dans la majeure partie du pays. Néanmoins, malgré cet inconvénient, le Cadastre, complété par un dénombrement exécuté à la même époque, apporte des données incomparables pour mesurer la place et le poids de la noblesse dans la province en cette « année-sondage » de 1766. D’autre part, quoique nous ayons tenu – pour les raisons précédemment avancées – à comprendre dans cette étude la période espagnole (1698-1714), nos renseignements sur cette époque restent très lacunaires, peu de documents concernant les Luxembourgeois nous étant parvenus.
22Cependant en matière de documents de familles, les renseignements précieux – quoique trop disparates – puisés dans les Dossiers de la Section Historique (Familles, V, 41 fardes) conservés aux Archives du Gouvernement à Luxembourg, ont pu être bénéfiquement complétés par quelques riches fonds privés. Par ailleurs, nous avons disposé d’une documentation notariée globalement importante, quoique trop succincte en matière de contrats de mariage et d’inventaires après décès.
23Au niveau des institutions, le dépouillement des archives a non seulement permis de mesurer la place plus ou moins prépondérante de la noblesse et son évolution dans le cadre provincial, mais – grâce aux correspondances conservées à Luxembourg, Arlon et Bruxelles – d’assister aux débats et polémiques incessants entre les représentants du second ordre et les gouvernements de Bruxelles et de Vienne. Ainsi avons-nous pu mettre en évidence quelques aspects psychologiques et idéologiques caractéristiques de ce micro-groupe nobiliaire et insister sur ses relations – combien tumultueuses ! – avec les tenants d’un pouvoir de plus en plus centralisateur. Nos recherches dans les archives ont d’ailleurs été opportunément complétées en ce domaine, par les nombreuses reproductions intégrales de documents, publiées dans les divers travaux d’Alphonse Sprunck. Signalons aussi le Traité de la Noblesse, manuscrit anonyme, datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle et conservé aux Archives municipales de Trêves, que nous avons apparemment été la première à découvrir – ou du moins à utiliser – ; il nous a apporté des données essentielles, tant au niveau juridique que sur les preuves à fournir pour l’admission dans différents corps et chapitres, la question des titres et de la préséance, etc. Quoique se référant à des auteurs plus anciens – en particulier à de la Roque et à Loyseau –, ce traité reste proprement luxembourgeois et nous livre les problèmes spécifiques d’une noblesse originale, écartelée entre les influences françaises et germaniques.
24Si, concernant les publications, nous avons déploré l’absence quasitotale de travaux de synthèse et le manque d’ouvrages traitant l’histoire globale du Luxembourg au XVIIIe siècle – sans toutefois sous-estimer le précieux manuel de Gilbert Trausch6 –, par ailleurs à peu près passée sous silence par les grands manuels belges, allemands et français, ce qui nous a obligée à pousser nos recherches dans quelques domaines bien au-delà de notre sujet, certains travaux nous ont largement facilité la tâche : ainsi ceux de Marcel Bourguignon concernant les forges7. Grâce à l’imposant armorial de Jean-Claude Loutsch8, nous avons pu recueillir nombre d’informations sur les origines sociales et géographiques des familles dont nous traitions. De même les études généalogiques – particulièrement nombreuses – et les monographies nous ont apporté des renseignements fort estimables. Force est de signaler aussi l’Histoire du Droit dans le Duché de Luxembourg par Nicolas Majerus9, qui, malgré un certain nombre de lacunes pour le XVIIIe siècle, n’en reste pas moins un ouvrage de base essentiel. Cependant, en dépit des travaux de Gilbert Trausch sur les structures agraires10 et de Etienne Hélin sur l’évolution des prix au XVIIIe siècle11, une histoire de l’économie luxembourgeoise reste à faire pour cette époque12.
25Cédant parfois à la fascination de l’histoire comparative, nous avons tenté de confronter quelques-uns de nos résultats à ceux déjà mis en évidence pour d’autres groupes nobiliaires européens, afin de distinguer les particularités de la noblesse luxembourgeoise ou, au contraire, d’effectuer certains rapprochements significatifs. Les travaux de Jean Meyer sur la noblesse bretonne13, de Jean Nicolas sur la Savoie14, de Jean-Marie Constant sur les nobles et paysans de Beauce15, de Jean-François Solnon sur les secrétaires du roi à Besançon16, de Yves Moreau sur les bourgmestres de Liège17, enfin de Heinz Reif sur la noblesse westphalienne18 nous ont – entre autres – permis cette approche.
26Malgré les limites de ce travail – dont nous nous sommes bornée à souligner les plus fâcheuses – exécuté dans un terme de trois années, délai qui ne nous permettait pas d’épuiser la matière, notre souhait le plus vif serait d’avoir quelque peu contribué à la meilleure connaissance d’un XVIIIe siècle – il faut le dire – partiellement négligé par l’historiographie luxembourgeoise, et de fournir d’utiles éléments de comparaison dans le cadre des enquêtes sur les noblesses européennes.
27Nous espérons aussi répondre à l’attente de ceux envers qui nous nous sommes chargée de dettes.
28Nos remerciements vont tout d’abord à Monsieur le Professeur Jean Meyer qui a accepté de patronner ce travail et nous a prodigué de chaleureux encouragements ; nous espérons avoir mérité sa confiance et lui témoignons ici notre plus vive reconnaissance.
29Nous remercions également ceux qui, par leur compréhension, ont pu amoindrir dans la mesure du possible les difficultés particulières que nous avons rencontrées pour consulter une documentation reposant totalement en pays étranger, à une époque où, malgré les progrès de l’unification européenne, le problème des frontières reste entier pour l’historien. En particulier, Monsieur le Professeur Gilbert Trausch, directeur de la Bibliothèque Nationale de Luxembourg, qui nous a donné de très précieux conseils en même temps qu’il nous facilitait l’accès à certains ouvrages.
30Nous ne saurions assez insister sur les services inestimables que nous a rendus Monsieur Alain Atten, archiviste à Luxembourg, sans qui ce travail n’aurait pu être mené à son terme dans les délais prescrits ; qu’il en soit ici infiniment remercié.
31Notre reconnaissance va aussi à Monsieur le Professeur Roger Petit, directeur des Archives de l’Etat à Arlon, qui, malgré les difficultés posées par le déménagement des Archives, a fait l’impossible pour nous permettre de poursuivre notre travail dans les meilleures conditions ; et à son collaborateur, Monsieur Pierre Hannick, qui nous a efficacement guidée dans nos recherches et dont les conseils se sont révélés très judicieux.
32 Nous remercions également Monsieur le Professeur Richard Laufner, directeur de la Bibliothèque Municipale de Trêves, pour son aimable complaisance, de même que Monsieur le Professeur Paul Spang, directeur des Archives du Gouvernement à Luxembourg.
33Que Monsieur le comte d’Ansembourg, qui a eu l’obligeance de nous autoriser à consulter ses archives, trouve ici l’expression de notre gratitude.
34Enfin, nous voulons dire aussi notre reconnaissance au Docteur Jean-Claude Loutsch, Président de l’Académie Internationale d’Héraldique, qui, outre les précieuses indications qu’il nous a fournies, a eu la gentillesse de mettre à notre disposition sa très riche bibliothèque personnelle.
Notes de bas de page
1 Le Luxembourg actuel fait 2.585 km2. Démembré par deux fois au XIXe siècle, il perd 6.600 km2 (G. TRAUSCH, Le Luxembourg sous l’Ancien Régime, XVIIe, XVIIIe et début du XIXe siècles, Luxembourg 1977, p. 50).
2 Le souverain des Pays-Bas est en même temps « duc de Luxembourg » et « comte de Chiny », le duché de Luxembourg et comté de Chiny formant la province de Luxembourg.
3 Voir infra, carte n° 1, p. 000.
4 Document daté du 23 octobre 1784 (publié par P. VANDERMAELEN, Dictionnaire géographique du Luxembourg, Bruxelles 1838, p. 136). En 1766, ce total n’était que de 215.000 habitants, soit une densité de 23 habitants au km2 (Mémoire anonyme du 11 avril 1786, publié par A. SPRUNCK, Etudes sur la vie économique et sociale dans le Luxembourg au XVIIIe siècle, t. 1, Les classes rurales, Luxembourg 1956, p. 67 et ss.).
5 Mémoire anonyme du 11 avril 1786 (ibid.).
6 G. TRAUSCH, Le Luxembourg..., op. cit.
7 M. BOURGUIGNON a fait l’historique de la plupart des forges luxembourgeoises en une série d’articles documentés grâce à un fonds « mines et forges » qu’il a utilisé aux Archives de l’Etat à Arlon. Ce fonds ayant été dispersé depuis, nous n’aurions pu écrire le chapitre sur les forges sans avoir recours aux travaux de cet historien.
8 J.-C. LOUTSCH, Armorial du pays de Luxembourg, Luxembourg 1974.
9 N. MAJERUS, Histoire du Droit dans le Duché de Luxembourg, 2 vol., Luxembourg 1949.
10 G. TRAUSCH, « Structures et problèmes agraires du passé », in Hémecht 1967 à 1972 inclus.
11 J. RUWET, E. HÉLIN et L. VAN BUYTEN, Marché des céréales à Ruremonde, Luxembourg, Namur et Diest aux XVIIe et XVIIIe siècles, Louvain, 1966.
12 La seule histoire économique (P. WEBER, Histoire de l’économie luxembourgeoise, Luxembourg 1950) ne traite le XVIIIe siècle qu’en 25 pages.
13 J. MEYER, La noblesse bretonne au XVIIIe siècle, 2 vol., Paris 1966.
14 J. NICOLAS, La Savoie au XVIIIe siècle, noblesse et bourgeoisie, 2 vol., Paris 1978.
15 J.-M. CONSTANT, Nobles et paysans en Beauce aux XVIe et XVIIe siècles, Lille 1981.
16 J.-F. SOLNON, 215 bourgeois gentilshommes au XVIIIe siècle. Les secrétaires du roi à Besançon, Paris 1980.
17 Y. MOREAU, Les bourgmestres de Liège au XVIIIe siècle. Provenance et biographie sociale d’une aristocratie à la fin de l’ancien régime (Anciens Pays et Assemblées d’Etats n° 74), Courtrai 1978.
18 H. REIF, Westfälischer Adel 1770-1860. Vom Herrschaftsstand zur regionalen Elite, Göttingen 1979. Voir aussi sur la noblesse allemande, l’article de Karl-Georg FABER, « Mitteleuropàischer Adel im Wandel der Neuzeit », in Geschichte und Gesellschaft, Bd. 7, 1982, pp. 276-296.
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