Paris, centre principal de l’entreprise encyclopédique
p. 203-211
Texte intégral
1Comme l’a remarqué le penseur politique britannique James Bryce, "l’action et la réaction constantes exercées réciproquement par des groupes d’hommes de talent... donnent parfois naissance à des oeuvres qu’un homme de génie solitaire n’eût guère pu produire"1. Cette remarque vaut-elle pour l’Encyclopédie, la première en date des encyclopédies écrites par plus qu’une poignée de collaborateurs ? Les dix-sept volumes d’articles furent-ils l’oeuvre d’hommes de lettres, d’hommes de science, d’érudits et d’artisans isolés les uns des autres et dispersés à travers la France, voire à travers l’Europe ? Ou peut-on y voir surtout une compilation produite dans un petit nombre de centres intellectuels et sociaux de province et de l’étranger ? Ou encore s’agit-il pour l’essentiel du travail d’un groupe de collaborateurs vivant à Paris et exerçant sur eux-mêmes "une action et une réaction constantes et réciproques" ? Autant de questions qui n’ont fait jusqu’ici l’objet d’aucune étude.
2Si l’on tient compte surtout du lieu de naissance des encyclopédistes, on est tenté de conclure que VEncyclopédie fut avant tout l’oeuvre d’individus isolés, dispersés à travers la France et le reste de l’Europe. Quand nous examinons le lieu de naissance de 120 des 139 encyclopédistes identifiés comme ayant contribué par des articles aux dix-sept volumes de textes – nous ne sommes pas renseignés sur le lieu de naissance des dix-neuf autres collaborateurs – nous trouvons qu’environ trente-six d’entre eux étaient nés à Paris (soit 26 % des collaborateurs.) Soixante-neuf étaient nés dans au moins dix-huit provinces différentes et quinze autres à l’étranger. Des soixante encyclopédistes nés en province, seul le Languedoc pouvait en revendiquer plus de dix2.
3Cependant si l’on utilise un critère plus étroitement lié à la création de l’Encyclopédie, et considère plutôt le lieu où chaque collaborateur a vécu au moment où VEncyclopédie publiait son premier article, on aboutit à une situation très différente3. A cette date un grand nombre de collaborateurs nés en province ou à l’étranger se sont déjà installés à Paris, afin d’y profiter des débouchés offerts à leurs ambitions scolaires, professionnelles, sociales ou intellectuelles. C’est ainsi que Paris devint le principal lieu de résidence d’environ quatre-vingt-deux collaborateurs (soit de 59 % du nombre total).
4Si l’on excepte Montami et Montesquieu, dont les articles parurent après leur mort, environ cinquante-cinq encyclopédistes ne résidaient pas à Paris lors de la parution de leurs premiers articles. La répartition de ces cinquante-cinq collaborateurs en catégories permet de mieux nous rendre compte de l’importance de leur participation à l’entreprise de l’Encyclopédie. Un premier groupe comprend les dix encyclopédistes dont on ne connaît pas le domicile à l’époque où paraissait leur premier article. Leur contribution est d’ailleurs peu considérable : ils n’écrivirent que quarante à cinquante articles, collaborèrent à un nombre d’articles encore plus modeste, et aucune de leurs contributions ne représente un progrès de la recherche savante, ou touche à des problèmes politiques ou religieux controversés4.
5Ensuite, nous avons quatre centres régionaux où habitaient des encyclopédistes : La Lorraine, le Languedoc, la Suisse et Versailles. Pour ce qui est de la Lorraine, on ne peut dire que les six encyclopédistes qui s’y sont établis (et qui avaient tous des rapports étroits avec la cour du roi Stanislas Lesczinski) aient joué un rôle important dans l’entreprise. Leur contribution se limite à moins de trente articles, dont aucun n’est remarquable5.
6Nous sommes en mesure d’affirmer que huit encyclopédistes habitaient le Languedoc et que probablement un neuvième, Allut, y vivait également6. Leurs recherches et leur vie culturelle bénéficiaient du rayonnement d’au moins trois foyers régionaux d’activité intellectuelle : l’Université de Médecine de Montpellier, la Société royale des Sciences de la même ville, et l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Béziers. L’Encyclopédie ne contient qu’environ dix-huit articles dûs à ces neuf collaborateurs. Certains de ces articles ont contribué au prestige de l’Encyclopédie. C’est le cas, par exemple, de l’article d’Abbes intitulé "Figure (physiologie]", dans lequel l’auteur nie l’existence d’un critère absolu de beauté physique, ou de l’article "Verreries à vitres, ou en plats" d’Allut, qui fournit une description détaillée de la manière de fabriquer le verre à vitres, une invention importante dans l’histoire de la technologie, puisqu’elle permettait la production en masse du verre par une main d’oeuvre non-spécialisée. Mais aucun de ces neuf collaborateurs ne contribua à des articles véritablement innovateurs7. Venel, l’encyclopédiste le plus important du Languedoc, n’habitait plus cette région (où il naquit et où il reçut sa formation) au moment de la parution de son premier article. Auteur d’un grand nombre d’articles sur la médecine, la chimie et d’autres sujets, il était allé à Paris afin d’y compléter ses études universitaires. Il y devint le disciple de Guillaume-François Rouelle, le professeur de chimie le plus réputé de France vers le milieu du siècle. Venel ne revint enseigner à la faculté de Montpellier, où il avait été étudiant, qu’après avoir déjà publié environ 290 sur les 700 et quelques articles qu’il allait faire paraître, et seulement après avoir terminé le manuscrit de beaucoup d’autres8.
7Pour ce qui est d’un centre d’activité à l’étranger, notons que sept encyclopédistes résidaient en Suisse au moment de la parution de leurs premiers articles. Ils habitaient soit Genève, soit Lausanne ou Berne, et leur contribution se monte à au moins cinquante-cinq articles9. Ajoutons que deux de ces encyclopédistes, Polier de Bottens et Voltaire, avaient soumis des articles qui contribuèrent à donner à l’Encyclopédie sa réputation d’ouvrage audacieux en matière de religion. C’est le cas, entre autres, de l’article "Messie" de Polier,10 ou de l’article de Voltaire intitulé "Idole, idolatre, idolatrie." Rappelons-nous, cependant, que l’Encyclopédie comprend quelques 72 000 articles ou fragments d’articles11. La contribution totale des encyclopédistes vivant en Suisse, même lorsqu’on y ajoute celle des auteurs habitant la Lorraine et le Languedoc, ne dépasse pas de beaucoup une centaine d’articles.
8En dehors de Paris le centre de production le plus important de l’Encyclopédie fut, à n’en pas douter, Versailles, où six encyclopédistes résidaient à la cour. Quelques-uns d’entre eux ne contribuèrent qu’à très peu de textes de valeur. Ainsi, Genson écrivit cinq articles ou fragments sans grand intérêt sur les chevaux et leur traitement médical, et Vinfrais contribua à un article interminable, très favorable, sur la chasse royale. D’autre part, Le Blond, avec plus de 750 articles, fut le collaborateur principal de l’Encyclopédie pour les affaires militaires. Marmontel, Charles-Georges Le Roy et Quesnay soumirent des articles en moins grand nombre, mais Marmontel fut un des collaborateurs les plus importants pour la littérature ; Le Roy écrivit d’excellents articles sur la nature des animaux, deux articles audacieux sur la philosophie, ainsi que des articles instructifs sur l’agriculture ; et les articles de Quesnay intitulés "Fermiers" et "Grains" annoncent déjà ses idées physiocratiques et contribuèrent à faire de l’Encyclopédie un ouvrage pionnier en matière de science économique12.
9Il nous reste enfin un groupe de dix-sept individus qui ne résidaient pas à Paris et qui n’appartenaient à aucun autre centre régional de l’Encyclopédie. Ce groupe comprend quatorze encyclopédistes dispersés à travers la France13, ainsi que Formey, vivant en Prusse, Oginski en Pologne, et Le Romain dans la colonie française de Grenade. Leur contribution se monte à un total de plus de 750 articles. La majorité de ces collaborateurs se bornèrent à soumettre un petit nombre d’articles peu importants, mais quatre d’entre eux ont travaillé régulièrement pour l’Encyclopédie : d’Aumont à Valence (plus de deux cents articles) ; Bougelat à Lyon (plus de deux cents articles) ; Pierre Daubenton à Montbard (plus de quarante) ; et Menuret à Montélimar (plus de quatre-vingts). Deux autres écrivirent un nombre important d’articles : Formey (plus de cent dix) et Le Romain (près de soixante-dix). De plus, les articles de Bougelat sur la médecine vétérinaire contribuèrent au progrès scientifique dans ce domaine, et ceux de Fouquet et de Menuret sur la physiologie ouvrirent des voies nouvelles dans le domaine du vitalisme14.
10Le bilan des contributions fournies par les cinquante-cinq encyclopédistes résidant hors de Paris nous amène à conclure que Paris fut bel et bien le centre de production le plus important de l’Encyclopédie. C’est là qu’habitait la majorité des encyclopédistes, y compris les deux éditeurs, Diderot et d’Alembert, de même que Jaucourt, à qui l’on doit le plus grand nombre d’articles, ainsi qu’environ vingt des vingt-quatre autres collaborateurs qui avaient fourni chacun plus de cent articles15. De même, quelques collaborateurs qui ne résidaient pas à Paris, y furent recrutés ou commencèrent à y écrire leurs articles. D’autres collaborateurs y firent de fréquentes visites et certains participèrent même pleinement à la vie intellectuelle de la ville16. Ce fut surtout le cas de ceux qui habitaient dans les environs. Dans une lettre du 15 juillet 1755, Le Roy, surintendant de la chasse à Versailles et à Marly, écrivait à son parent Pierre-Michel Hennin : "Je vais une fois La Semaine à Paris. Là je dîne avec Les Buffon, Les Diderot, Les Helvétius, toute la fleur de la nation en esprit et en talents..."17. Aucune autre ville de France ne pouvait s’enorgueillir de posséder un aussi grand nombre d’hommes de lettres, de savants, d’hommes de science et d’artisans parmi lesquels on pût recruter des encyclopédistes, car aucune ne fût près d’égaler Paris en tant que centre artistique, scientifique, social, scolaire et artisanal, ou en tant que centre d’édition. On peut même se demander combien de villes européennes pouvaient égaler Paris à cet égard. Ce qu’on peut affirmer, c’est qu’avant le dix-neuvième siècle aucune ville ne vit la publication d’une encyclopédie à laquelle participèrent un aussi grand nombre de collaborateurs. L’Encyclopédie fut en grande partie une création parisienne, marquée sans aucun doute par la vie intellectuelle vibrante de cette ville au milieu du dix-huitième siècle.
11Si le temps le permettait, nous pourrions discuter en détail les groupes sociaux et intellectuels qui jouèrent un grand rôle dans la production de l’Encyclopédie. Qu’il suffise de remarquer que les loges maçonniques parisiennes ne semblent pas avoir été du nombre. D’après nos recherches, seuls quelques cinq encyclopédistes étaient membres de la franc-maçonnerie à Paris au moment de la publication de l’Encyclopédie, et leur contribution se limite à un total d’environ huit articles18.
12L’Académie française ne joua pas non plus un rôle notable dans la création de l’Encyclopédie. Il est vrai que d’Alembert et onze de ses collègues furent membres de cette société savante. Mais huit de ces collègues ne furent admis qu’après que leur collaboration avec l’Encyclopédie fut terminée. Pour ce qui est des trois autres, Duclos et Montesquieu écrivirent en tout quatre articles ; quant à Voltaire, il habitait en Suisse quand d’Alembert devint membre en décembre 1754. Ce fut par correspondance, et non pas à l’Académie, que d’Alembert demeurait en contact avec Voltaire au sujet de l’Encyclopédie 19.
13Les rapports entre d’Alembert et ceux des encyclopédistes qui avaient des liens avec l’Académie royale des Sciences sont plus complexes. Lui-même était devenu membre en 1741, avant que l’Encyclopédie ne fût lancée. De plus, les encyclopédistes ayant des rapports étroits avec l’Académie des Sciences étaient beaucoup plus nombreux que ceux qui entretenaient des contacts avec l’Académie française. Vingt-trois encyclopédistes étaient ou bien membres à part entière ou membres correspondants de l’Académie des Sciences20, et d’autres soumettaient leurs travaux au jugement de l’Académie ou donnaient des articles à l’une ou l’autre de ses publications21. Mais nous aurions tort d’exagérer l’importance de l’Académie des Sciences parmi les facteurs favorisant les rapports entre d’Alembert et tous ces autres encyclopédistes. Car d’Alembert n’avait nul besoin de l’Académie des Sciences pour recruter des collaborateurs pour l’Encyclopédie ou pour rester en contact avec eux. Pendant de longues années, à partir de 1746, sa vie fut marquée par les mêmes habitudes journalières : il passait ses matinées de préférence à lire, à faire des recherches et à écrire, ses après-midi et ses soirées à fréquenter le monde. On le voyait dans les salons de Madame du Deffand, du baron d’Holbach, et de bien d’autres encore. C’est là qu’il rencontrait les encyclopédistes, ou ceux qui allaient le devenir. C’était aussi un correspondant infatigable, en contact épistolaire fréquent avec ses collaborateurs pour tout ce qui touchait au travail de l’Encyclopédie. Ses contacts avec ses collaborateurs étaient donc loin de se limiter à l’Académie des Sciences22.
14Les rapports personnels de Diderot étaient plus restreints. Diderot n’était membre d’aucune société savante française, il n’aimait pas écrire des lettres d’affaires, et il fréquentait les salons avec moins d’assiduité que d’Alembert. Mais on le voyait régulièrement dans le salon du baron d’Holbach à Paris aussi bien que dans sa propriété de campagne à la sortie de la ville. Et l’importance de ce salon en ce qui concerne l’Encyclopédie ne saurait, bien entendu, être exagérée. Dans le temps qui me reste, je ne peux que suggérer très brièvement en quoi réside cette importance. Les propriétés du baron d’Holbach étaient des lieux de rendez-vous pour au moins vingt-huit encyclopédistes, y compris l’éditeur en chef et quelques-uns des principaux collaborateurs. Chez d’Holbach, Diderot pouvait facilement rester en contact avec un grand nombre d’encyclopédistes, régler avec eux les problèmes touchant la bonne marche de l’entreprise, solliciter des articles, sans doute discuter aussi les siens, et se tenir au courant sur toute une variété de sujets. Cela ne veut pas dire que le salon d’Holbach fut le quartier général de l’Encyclopédie. Disons plutôt que ces rendez-vous favorisaient l’entreprise à toutes sortes d’égards, notamment par les occasions qu’ils offraient aux encyclopédistes d’échanger des idées entre eux, aussi bien qu’avec ceux qui ne participaient pas à la publication de l’Encyclopédie 23.
15L’Encyclopédie n’avait nul besoin d’un quartier général. Les dix-sept volumes d’articles furent l’oeuvre d’individus écrivant indépendamment, et non en équipes. D’habitude, chaque collaborateur soumettait ses articles soit à Diderot, soit à d’Alembert. Ceux-ci les éditaient eux-mêmes, ou les faisaient éditer par d’autres. Diderot et d’Alembert, eux aussi, furent les auteurs de nombreux articles. C’est dans ces conditions que l’entreprise fut menée à son terme24.
16Ces remarques n’ont pas pour but de nier, loin de là, l’importance des différentes régions où vécurent les encyclopédistes, ou de "l’action et de la réaction constantes exercées réciproquement" par les groupes auxquels ils appartenaient. Pour l’Encyclopédie, Paris et le salon d’Holbach furent d’une importance capitale. Qu’une seule ville, et qu’un seul groupe dans cette ville, aient assumé une telle importance n’a pas de quoi nous surprendre. La production d’encyclopédies générales à multiples volumes composées par plus d’une centaine de collaborateurs représentait un effort presque surhumain à une époque où les éditeurs n’avaient pas d’équipes de soutien, où les moyens de communication avec la province et l’étranger étaient lents et où l’on n’avait pas encore inventé la machine à écrire. Ne citons qu’un seul exemple des difficultés auxquelles se heurtait un éditeur obligé de travailler avec des collaborateurs lointains. Au moment où il préparait le tome III, Diderot manquait encore d’articles sur la médecine : Vandenesse, qui avait écrit régulièrement des articles sur ce sujet, était mort ; et Venel, un des collaborateurs qui l’avait remplacé et qui habitait lui aussi à Paris, était surchargé de travail, car en plus d’articles sur la médecine, il en composait sur la chimie, la physiologie et sur plusieurs autres matières25. Venel vint au secours de Diderot en recrutant les services de son ami d’Aumont, professeur de médecine à l’Université de Valence26. D’Aumont devint un collaborateur fort prolifique. Mais ses articles ne parvenaient pas toujours à Diderot aussi rapidement que celui-ci l’aurait souhaité. Aussi Diderot devait-il le relancer plusieurs fois, ce qui prit beaucoup de temps, puis il fallut attendre la réponse, ce qui était une source d’angoisse. Les articles finissaient par arriver, mais ils n’étaient pas toujours lisibles, ce qui causait des erreurs d’impression. D’Aumont désirait qu’on les corrigeat, ce qui donna lieu à une longue liste d’errata dans les tomes IV, V et VII27. De combien de collaborateurs lointains de ce genre Diderot et d’Alembert pouvaient-ils se charger ? Il leur était donc infiniment commode, sinon indispensable, de pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs dont la majorité vivait dans une seule et même ville, et dont le "noyau permanent" fréquentait un seul et même salon. L’Encyclopédie eût – elle pu être menée à bien si la majorité des collaborateurs avait été dispersée à travers la France et le reste de l’Europe ? Il est permis d’en douter. Diderot et d’Alembert étaient des éditeurs d’un talent tout à fait exceptionnel. Pouvait-on leur demander d’avoir aussi la ténacité de Sisyphe et la patience de Job ?
17Traduction Bruno Braunrot
Notes de fin
1 Bryce J., The American Commonwealth, 2 vol., Londres, Macmillan, 1888, II, p. 645.
2 Pour les lieux de naissance des encyclopédistes, voir le "Notices biographiques" dans Kafker Frank A. et Kafker Serena L., The Encyclopedists as Individuals : A Biographical Dictionary of the Authors of the Encyclopédie, Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, t. 257, Oxford, The Voltaire Foundation, 1988. Cette énumération des lieux de naissance est quelque peu différente chez Robert Darnton, The Business of Enlightenment : A Publishing History of the Encyclopédie, 1775-1800, Cambridge Mass., Harvard University Press, 1979, p. 440 – 442.
3 Pour le lieu où chaque collaborateur a vécu, voir les "Notices biographiques" dans Kafker et Kafker.
4 Voir les "Notices biographiques" sur Allard, Collot, Dufour, La Bassée, Lezay-Marnésia, Monnoye, Perrinet d’Orval, Seguiran, Thomas et Villiers.
5 Voir les "Notices biographiques" sur Boufflers, Jean Luton Durival, Nicolas Luton Durival, Kurdwanowski, Millot et Tressan.
6 Ce groupe de neuf collaborateurs est moins grand que celui discuté dans Proust J., L’Encyclopédisme dans le Bas-Languedoc au XVIIIe siècle, Montpellier, Faculté des Lettres et des Sciences humaines, 1968. Il inclut tous les encyclopédistes qui avaient des rapports étroits avec le Bas-Languedoc, sans attacher une importance particulière au lieu où ils vivaient au moment de la publication de leur premier article.
7 Voir les "Notices biographiques" sur d’Abbes, Allut, Barthez de Marmorières, Jean Bouillet, J.-H.-N. Bouillet, Montet, Ratte, Sauvages et Willermoz.
8 Voir la "Notice biographique" sur Venel ; et Richard N. Schwab et Walter E. Rex, Inventory of Diderot’s Encyclopédie, Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, t. 93, Banbury, The Voltaire Foundation, 1972, p. 232-235.
9 Voir les "Notices biographiques" sur Bertrand, Le Sage Necker, Polier, Soubeyran, Tronchin et Voltaire ; bien entendu, Genève n’adhéra à la Confédération Suisse qu’en 1815.
10 L’article de Polier parut dans l’Encyclopédie sans indication du nom de l’auteur.
11 Schawb et Rex, t. 80, Genève, The Voltaire Foundation, 1971, p. 45.
12 Voir les "Notices biographiques" sur Genson, Le Blond, Charles-Georges Le Roy, Marmontel, Quesnay et Vinfrais.
13 Aliment à Valence, Boucher à Langres, Bourgelat à Lyon, Brisson à Saint-Symphorien-de-Lay, de Brosses à Dijon, Compt à Alleu près de la Rochelle, Pierre Daubenton à Montbard, Fouquet à Marseille, Grosley à Troyes, Gueneau à Semur-en-Auxois, Menuret, Penchenier à Montélimar, Rallier à Rennes et de Voglie à Tours.
14 Voir les "Notices biographiques" de ces dix-sept collaborateurs, et Schwab et Rex, t. 93.
15 Voir les "Notices biographiques” sur d’Alembert, d’Argenville, Beauzée, Bellin, Blondel, Boucher d’Argis, Cahusac, Louis Daubenton, Diderot, Du Marsais, Eidous, d’Holbach, Jaucourt, La Chapelle, Jean-Baptiste Le Roy, Louis, Mallet, Rousseau. Toussaint et Venel. De même, nous sommes presque certains que Landois, Tarin et Vardenesse vivaient à Paris au moment où leur premier article fut publié dans l’Encyclopédie.
16 Voir les "Notices biographiques", sur de Brosses, Gueneau, Menuret, Oginski et Sauvage.
17 The Correspondence and Collected Papers of Pierre-Michel Hennin, éd. Michael L. Berkvam et Peter L. Smith, t. I, Oxford, The Voltaire Foundation, 1980, lettre 681.
18 Voir les "Notices biographiques" sur Bordeu, Montesquieu, Paris de Meyzieu, Sanchez et Tressan.
19 Les encyclopédistes suivants étaient membres de l’Académie française (date de réception entre parenthèses) : d’Alembert (1754), Beauzée (1772), Boufflers (1778), Duclos (1747), La Condamine (1761), Marmontel (1763), Montesquieu (1727), Morellet (1785), Saint-Lambert (1770), Tressan (1781), Voltaire (1746) et Watelet (1761). Lucien Brunei, Les philosophes et l’Académie française au XVIIIe siècle, 1884, réimp. Genève, Slatkine, 1967, p. 367.
20 D’Alembert, d’Anville, Paul Barthez, Bordeu, Bouchu, Jean Bouillet, J.-H.– N. Bouillet, Bourgelat, Louis Daubenton, Desmaret, La Condamine, Le Monnier, Charles Le Roy, Jean-Baptiste Le Roy, Le Sage, Malouin, Morand, Necker, Perronet. Petit, Quesnay, Tressan et Tronchin ; Index biographique des membres et correspondants de l’Académie des Sciences du 22 décembre 1666 au 15 novembre 1954, Paris, Gauthier-Villars, 1954.
21 Voir les "Notices biographiques" sur Guillotte, Le Blond, Lucotte, Montet, Rallier, Rousseau, Sauvages, Venel et Voltaire.
22 Grimsley R., Jean d’Alembert (1717-83), Oxford, Clarendon Press, 1963, p. 8-9, 29 ; John N. Pappas "Inventaire de la correspondance de d’Alembert", Studies on Voltaire and the Eighteenth Centuiy, 245, 1986, p. 131-276 ; et les "notices biographiques" sur’ Bourgelat, Jean Luton Durival, Formey, Le Sage, Montesquieu, Ratte, Rousseau, Tressan, Tronchin et Voltaire.
23 Kafker Frank A., " L’Encyclopédie et le cercle du baron d’Holbach", Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 3, 1987, p. 118- 124. Pour une opinion différente sur l’importance du cercle d’Holbach sur la production de l’Encyclopédie, voir Allan C. Kors, D’Holbach’s Coterie : An Enlightenment in Paris, Princeton N.J., Princeton University Press, 1976, p. 88-91.
24 Kafker et Kafker, en particulier p. xi-xii ; et Kafker Frank A. ed., Notable Encyclopedias of the Seventeenth and Eighteenth Centuries : Nine Predecessors of the Encyclopédie. Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, t. 194, Oxford, The Voltaire Foundation, 1981. p. 235-236.
25 Encyclopédie, III, 1753, p. 905 ; Menuret J.-J., Eloge historique de M. Venel, Grenoble, Cuchet, 1777, p. 38-39.
26 Ibid.
27 Voir la "Notice biographique" sur d’Aumont ; Denis Diderot, Correspondance, éd. Roth G. et Varloot J., Paris, Minuit, 1955-1970, I, p. 91-192 ; II, p. 266 ; et Encyclopédie, IV, 1754, p. iii ; V, 1755, p. 1011-1012 ; VII, 1757, p. 1026- 1027.
Auteur
Univ. of Cincinnati
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