Un paysage rural d’Ile-de-France au xviiie siècle
Saint-Brice vers 1760-1780
p. 1-13
Texte intégral
1L’extension sans cesse accélérée de la métropole a bouleversé les anciens paysages d’Ile-de-France, mais a aussi provoqué un regain d’intérêt en leur faveur. Toutefois, la rapidité même des transformations contemporaines tend, par réaction, à leur attribuer une quasi immobilité sur plusieurs siècles (quelques substitutions de cultures mises à part) ; de plus, les dysfonctionnements manifestes qui accompagnent les changements en cours, laissent croire volontiers qu’ils exprimaient un état d’équilibre parfait, désormais rompu. C’est pour essayer de tester ces deux suppositions dans un cas précis que l’on s’efforcera ici de reconstituer le paysage rural de Saint-Brice près de Montmorency1, tel qu’il se présentait il y a plus de deux cents ans.
2Pour y parvenir, autant que faire se peut, on s’appuiera avant tout sur un gros registre in-folio connu sous le nom de « terrier », que possède la mairie de Saint-Brice2. Malgré sa dénomination courante, ce volume, dépourvu de titre, débute directement par une table de 69 triages (cantons) entre lesquels est répartie la seigneurie foncière ; il exclut donc la seigneurie banale parce que, à la différence de la précédente, elle ne se distingue pas de celle d’Enghien-Montmorency3 ; ce que confirme la page quatre consacrée au « total général des redevances seigneuriales de Saint-Brice, du Travers de Saint-Brice, d’Ozonville, de Nézant, de la Couture Picard, de Domont, de champ Domont »4, qui explicite sa destination. Pour le propos de cet article, l’intérêt de ce document pourrait ainsi paraître médiocre, s’il n’offrait pas trois avantages décisifs.
3D’abord, il ne se borne pas à énumérer et à décrire les censives ; il y joint toutes les pièces de la réserve, y compris le château et ses dépendances5. Ainsi, sans tenir compte d’enclaves extérieures que l’on a négligées dans cette étude6, il détaille parcelle par parcelle un continuum géographique de plus de six km2 ; celui-ci couvre pratiquement tout le finage actuel de Saint-Brice et un fragment de celui de Groslay7, et s’étend des avant-postes de la forêt de Montmorency à l’ouest à ceux de la plaine de France au nord, en deçà de la butte d’Ecouen ; seul manque, à l’intérieur du village, le fief de Mauléon dans la mouvance directe des Condés, soit un peu moins de cinq hectares ; au total donc, un ensemble sans uniformité, d’étendue importante et presque sans lacune.
4Ensuite, deuxième avantage, l’enregistrement des parcelles a été effectué non pas par propriétaire, mais par canton ; mieux, pour chacun d’eux, une représentation planimétrique en pleine page précède l’énumération des pièces. Dessinée soigneusement, « de façon que le Septentrion est en haut de la page », elle est tracée à une échelle commune aux différents plans. Chaque parcelle y est affectée d’un numéro qui renvoie aux rubriques, et d’une couleur qui en indique sommairement l’usage (terre, pré, bois) et le détenteur (seigneur ou censitaire). Les rubriques, à leur tour, donnent la surface et éventuellement le nom du censitaire ; surtout elles précisent si la terre ou le pré sont plantés (vignes, arbres fruitiers, osier, voire châtaigniers) et, de plus, mentionnent toujours les bâtiments et les jardins. Ainsi, en combinant les indications fournies par les plans et les rubriques, on parvient à reconstituer dans ses grandes lignes la physionomie de chacun des cantons (à l’exception de celui du Fond du Rû des Champs, triage n° 31, peut-être amphibie).
5Cependant, on rencontre ici un inconvénient qui, observé attentivement, se mue en un troisième avantage. En effet, si on fait abstraction des maisons et de leurs dépendances immédiates8, dans plus des quatre cinquièmes des cas les estimations de superficie portées dans les rubriques sont doubles et la plupart du temps ne sont pas équivalentes. La première, introduite par « pour », suit le nom du détenteur et renvoie parfois à un article inconnu, vraisemblablement celui d’un ancien terrier9. La seconde, toujours annoncée par « Contient » (écrit avec une majuscule), rectifie la première en la corrigeant, soit immédiatement, soit en fin de description de la pièce10. Elle correspond, selon toute vraisemblance, à une réévaluation. En effet, à la différence de la première, elle ne se réfère jamais à un paramètre d’identification antérieur ; aussi ne possède-t-elle pas pour fonction d’établir une coïncidence avec une censive d’une déclaration précédente. Par contre, elle peut ou ne pas figurer (elle cède alors la place à un blanc dans la rédaction) ou avoir été inscrite par une autre main que celle qui a écrit « Contient ». Par ses absences occasionnelles ou son insertion a posteriori, elle témoigne ainsi d’un réarpentage en cours. C’est que, comme le montrent dans les rubriques les mentions superposées des censitaires successifs et les différentes écritures que l’on y relève (au moins trois), ce « terrier », bien qu’accompagné des plans des triages, est un « cueilleret » dont le but est de recenser les possesseurs des parcelles au fur et à mesure qu’elles changent de mains. Or, les inscriptions laissent entendre qu’il a servi au moins de 1764 à 1781, si bien que l’inconvénient se métamorphose en double avantage.
6D’abord, on n’est pas en présence d’un instantané (des modifications d’utilisation sont retranscrites). Surtout, quoique demeurée inachevée, la réévaluation progressive des surfaces a eu le temps d’être enregistrée et, de ce fait, en autorise une appréciation relativement précise, plus précise en tout cas que les attributions coutumières. C’est plutôt une imprécision relative sur la nature des cultures qui limite la reconstitution des paysages. Le registre ne fait aucune allusion ni aux ensemencements sur les labours, ni aux variétés d’arbres fruitiers qui sont plantés. Cette déficience n’a cependant que des conséquences réduites. Des sources complémentaires, comme le tabellionnage ou les délibérations des assemblées paroissiales puis municipales, aident à combler partiellement cette lacune11. De plus, la méconnaissance des variétés de plantes et d’arbres, sans être totalement indifférente, n’interdit pas d’apprécier les paysages, dans leurs grands traits tout au moins. Pour en cerner l’originalité, les combinaisons d’utilisations du sol constituent un paramètre fondamental. Un jeu de six cartes vise à les mettre en relief. Une première série de trois donne la part consacrée aux terres, aux prés et aux bois-taillis12, dans chaque canton ; la seconde série, celle des plantations par rapport aux terres, celle des vignes dans les plantations et celle des prés-vergers parmi les prés. Chacune traduit ainsi le rapport d’un type d’utilisation, soit à la superficie totale du canton (les trois premières), soit à celle d’un type d’utilisation qui l’inclut (les trois dernières) ; en d’autres termes, elle ne livre à chaque fois qu’un des éléments constitutifs des combinaisons. Celles-ci ressortent donc, non pas d’une observation séparée de chacune des cartes, mais au contraire de leur confrontation, c’est-à-dire de leur lecture simultanée. Toutefois, pour le village et pour le château moins subordonnés aux cultures, ces instruments d’analyse perdent de leur efficacité en évacuant des aspects du paysage, particulièrement développes dans ces triages. Le recours aux plans pallie bien cette inadaptation ; pour le village d’ailleurs, la tâche est facilitée par un mode de représentation et surtout un jeu de couleurs qui lui sont propres ; ils permettent de repérer les parterres et les allées d’arbres, de rattacher à chaque habitation ou fragment d’habitation ses dépendances, et enfin de distinguer les divers types de clôture (haie ou mur de pierre).
7Reste la morphologie agraire (la taille et la forme des parcelles) ; malgré un recensement détaillé et apparemment complet et ainsi la possibilité de calculer une superficie moyenne par canton, il convient de demeurer prudent ; en effet, le document se préoccupe uniquement des censives, c’est-à-dire d’unités supportant un poids défini de redevances seigneuriales. Le parcellaire obtenu et représenté dans les plans ne coïncide donc exactement, ni avec celui découlant des exploitations (les « champs »), ni même avec celui créé par les propriétés. Toutefois, lorsque les écarts entre les moyennes sont considérables, et ils le sont, il a paru vraisemblable qu’ils reflètent tant bien que mal une distorsion dans les unités de mise en valeur. Autant alors en tenir compte, à condition de les considérer uniquement comme une grossière appréciation.
8Vers 1760-1770, le finage de Saint-Brice s’ordonne autour de pôles dont les paysages sont assez fortement typés. Au nord et à l’est se dessine, à l’altitude de 70 à 80 mètres, une plaine (Plaine du Moulin, Marainval, Hugot) reposant sur le calcaire de Saint-Ouen recouvert de limon. Prolongement de la plaine de France au delà de la butte d’Ecouen, elle en a l’aspect : prédominance écrasante des terres labourées (plus de 84 % et souvent 100 %) ; quelques prés en bordure des ruisseaux, Rosne, rûs des Champs et de la Marlière ; « open-field mosaïque » (P. Brunet) à gros blocs (censives d’une superficie moyenne supérieure à un tiers d’hectare ou beaucoup plus) ; enfin importance des cultures céréalières, froment, orge (le premier encore cultivé dans la décennie 1950). De plus, sans doute dès cette époque, à coup sûr à la veille de la Révolution, la jachère a pratiquement disparu, les pois et les haricots, voire les raves et les navets, s’insérant dans les rotations ; la présence de luzernières n’est pas non plus à exclure13.
9A l’extrême ouest, une zone compacte de bois-taillis (plus de 90 % et presque toujours plus de 95 % de la superficie) est cependant moins homogène que la précédente. En effet, si au sud ces bois se déploient à 140-160 mètres d’altitude sur la table du calcaire de Beauce, ils peuplent au nord un talus raide d’une soixantaine de mètres de dénivelée dans les sables de Fontainebleau ; en outre, partagés au pied entre de médiocres censives (moyenne de 15 ares pour la Fontaine Saint-Martin), ils se découpent en très grosses parcelles (moyenne de plus de 5 hectares pour les Grands Carnetins) au sommet et en haut des pentes. De plus, ils s’effacent dès que le talus, changeant d’orientation, regarde vers le levant.
10A quatre-vingts mètres en contre-bas, au delà d’un ressaut où la meulière de Brie repose sur l’argile verte gypseuse, le village, flanqué du château, s’individualise par contre avec une particulière vigueur ; d’abord parce que la quasi-totalité des demeures s’y concentre ; ensuite parce que celles-ci, à quelques exceptions près14, s’alignent le long de la route de Beauvais, rejetant à l’arrière les dépendances, jardins ou longues lanières de terre, encloses fréquemment de haies voire de murs. Pourtant, cette disposition pleinement développée à l’est jusqu’à une ruelle grossièrement parallèle à la route15, est entravée à l’ouest par la présence du château et le fief Mauléon. Loin d’être toujours jointives, malgré une tendance dans ce sens, les habitations revêtent des formes variées : simples bâtisses sans profondeur, bâtiments enserrant une cour ou une esquisse de cour fermée, résidences enfin avec parc ou allées d’arbres, sans que s’ébauche pour autant un véritable zoning. En conséquence, le village forme un tout au caractère nettement tranché, d’apparence relativement homogène, en dépit d’une dissymétrie est-ouest et des aspects fort divers des maisons.
11Le paysage du sud est déjà moins aisé à décrire. Son unité principale provient, comme pour la plaine, de la prépondérance des terres (plus de 80 % et presque toujours 100 %) et de la rareté des clôtures ; mais, à sa différence, elle découle aussi de la petitesse des censives (les moyennes les plus faibles du finage : moins de 17 ares et souvent moins de 9)16 et surtout de l’importance des plantations qui dépassent presque toujours 50 % des terres et grimpent assez souvent à plus des deux tiers. C’est ce manteau qui est en fait le principal facteur d’unité. En effet, il s’accommode d’un relief varié : un lourd mamelon (le Mont de Sarcelles) et une arête beaucoup plus vive (Nézant) divisée entre Saint-Brice et Groslay et trouée au sud par une carrière de gypse. De plus, les proportions entre les diverses plantations varient rapidement dans l’espace, sans dessiner, ni même esquisser des sous-ensembles. Si la vigne est en général prédominante, jusqu’à former 96 % des cultures arbustives aux Champs Saint-Denis, elle cède ici ou là le pas aux arbres fruitiers (cerisiers, pommiers, peut-être aussi figuiers)17. Il en résulte une hétérogénéité qui, combinée à celle plus relative du relief, ôte à cette zone la belle apparence de simplicité qu’offraient les précédentes.
12La complexité s’accroît encore pour le talus qui sépare le village des bois-taillis. Certes, de longues coulées de prés accompagnent les deux rûs (rû des Champs et rû de la Marlière) qui l’échancrent. Mais sur les versants, si au sud le paysage prolonge les traits méridionaux du finage, au nord, par l’association de quelques grands prés et prés-vergers à des terres non plantées qui restent sauf exceptions prédominantes, il en annonce un tout différent, celui qui vraisemblablement règne sur les pentes septentrionales de la forêt de Montmorency18. Tout compte fait, il s’agit d’une zone de transition. Or, elle n’est pas la seule. En effet, entre les pôles plus ou moins bien individualisés qui viennent d’être décrits, il s’en trouve d’autres où le passage d’un paysage à l’autre est encore plus progressif. Ces zones, à l’instar des pôles, constituent une caractéristique du terroir saint-briçois. Comme telles, elles méritent donc d’être prises en considération. Ainsi, au sud de la plaine, dans des cantons comme la Plante-aux-Flamands ou les Deux Piliers, les censives s’amenuisent sans se pulvériser (moyenne de 20 à 25 ares) et surtout les plantations s’installent solidement (environ 20 % des terres) grâce aux arbres fruitiers (environ 60 %) et à la vigne (les 40 % restant). Il y a donc un passage progressif du paysage de la plaine à celui du secteur méridional. De même, au sud-est du village, les pièces de terre situées derrière les maisons s’agrandissent comme pour ressembler à celles des triages environnants. Mais c’est sans doute à la lisière des bois-taillis que le phénomène est le plus facilement observable et fournit le plus d’indications. Au premier abord, les différentes mises en valeur s’y interpénètrent tellement qu’elles forment un puzzle ininterprétable ; des labours et des plantations s’intercalent même entre le corps de la forêt et ses avants-postes. Pourtant, l’étude attentive du triage n° 21, les Carnetins (à ne pas confondre avec le n° 39, les Grands Carnetins), livre peut-être une clé de l’énigme. En effet, deux pièces, l’une en terre, l’autre en vignes, sont plantées de bois en 1764 ; trois (une en terre, une en vignes et une en arbres fruitiers) suivirent en 1767 ; mieux, sur le plan, le recoloriage de six autres indiquent qu’elles subirent le même sort. Pendant le temps d’utilisation du cueilleret, au moins un hectare changea donc de destination.
13En conséquence, à en croire ce canton, les marges de transition témoigneraient d’une instabilité des paysages et de l’organisation du terroir ; cependant, cette instabilité ne signifie une absence d’équilibre que si elle ne traduit pas que des oscillations autour d’une position moyenne, comme bien souvent à la lisière des ensembles boisés ; il faut qu’elle constitue un moment d’un long mouvement de transformation plus ou moins irréversible. Pour le savoir, il devient nécessaire de dépasser la période que recouvre le terrier. Or, à l’heure actuelle encore, il suffit de comparer l’état sur le terrain à celui porté sur les cartes de l’I.G.N. pour constater que, en bordure de la forêt de Montmorency, c’est bien d’un balancement d’avancées et de reculs qu’il s’agit. En revanche, il n’en est pas de même au contact de la plaine et des terres plantées. Dans le second quart du XXe siècle, les vergers en plein champ (la vigne ayant disparu sous les coups du phylloxéra) avaient submergé la zone intermédiaire de notre cueilleret et même annexé une partie des pleins labours du XVIIIe siècle (Hugot), tandis que, sur leurs arrières, apparaissaient déjà quelques pavillons s’adaptant aux petites parcelles. De nos jours, cette lente migration vers le nord est achevée ; poiriers et pommiers recouvrent désormais ce qui, encore en 1950, n’était qu’un fragment de la plaine de France ; par contre, là où les plantations dominaient autrefois, elles ne survivent qu’à l’état de vestiges, au milieu d’habitations banlieusardes conquérantes respectant le parcellaire ancien ou en bordure de zones d’aménagement et de centres commerciaux le détruisant complètement. Penser les bouleversements actuels uniquement en terme de rupture d’un paysage immobile reflétant un équilibre paraît donc ne pas tenir compte d’évolutions à l’oeuvre depuis longtemps. Dans le cas de Saint-Brice, cette évolution se comprend principalement par un phénomène extérieur, la demande parisienne. Or, de la fin du XVIIIe siècle à celle du XXe, celle-ci subit deux modifications : d’abord, elle s’intensifie ; ensuite elle se déplace de l’alimentation au logement. Elle accroît ainsi la pression qu’elle exerce sur l’organisation du finage et sur les paysages qui la reflètent ; partant, il est normal que le rythme des transformations s’accélère et donne l’impression d’un bouleversement. Pourtant, ce bouleversement conserve beaucoup plus d’ancien qu’il ne le semble à première vue, même s’il tend de plus en plus à le briser. Et il ne s’agit pas que des survivances des adaptations d’autrefois (les vergers par exemple). Ce qui tient le mieux, c’est le cadre topographique. Les lotissements de Mauléon et du “clos du château” épousent les contours de l’ancien fief et du triage du château. Toutefois, il arrive que ce cadre craque à son tour, soit qu’on y dresse une barrière difficilement franchissable (le chemin de fer ou la déviation de la nationale), soit surtout qu’on opère un remodelage d’ensemble, en créant une zone d’aménagement ou un centre commercial ; encore ce dernier porte-t-il le nom d’un vieux canton (Les Perruches). En d’autres termes, et pour conclure, si le thème de la rupture d’un équilibre possède le mérite d’attirer l’attention sur l’ampleur des mutations actuelles, il ignore leur enracinement dans le passé et davantage encore les inerties qui les entravent ou auxquelles elles doivent s’adapter. Il ne restitue qu’une partie de la réalité.
Liste des triages (Cantons) avec numéros de référence
141 Château – 2 Village – 3 L’Ardillière de Nézant – 4 La Croix des Compagnons – 5 Triperies – 6 Les Champs Gallois – 7 Le Carrefour Saint -Martin – 8 Les Plâtrières – 9 Le Val Besnard – 10 L’Échelle Haute ou Haut Besnard – 11 Nézant – 12 La Haie des Champs – 13 Le Pin – 14 La Croix Brisée – 15 Les Prés Hauts – 16 Le Motay – 17 La Planchette – 18 Rougemont – 19 La Marlière – 20 Les Communes – 21 Les Carnetins ou Plant du Luat – 22 La Fontaine au noyer – 23 Les Alluets – 24 La Cave Fourment – 25 Le Mont de Veine – 26 La Fosse Cardon – 27 Le Jardin de la Fontaine – 28 Le Jardin Baude – 29 Les Marchais – 30 La Maison Neuve – 31 Les Communes du Rû des Champs – 32 Le Rû des Champs – 33 L’Aulnois aux Moines – 34 Les Petits Champeaux – 35 La Fontaine Saint-Martin – 36 La Voie aux Vaches – 37 La Friche à la Mairesse – 38 Le Fond des Aulnes – 39 Les Grands Carnetins – 40 La Trégorie – 42 Le Désert – 43 Le Pont d’Hennebrocq – 44 Les Perruches – 45 La Croix du Petit Rû – 46 Le Pont Huriez – 47 Le Gué – 48 La Pointe de l’Hôtel -Dieu – 49 Flancfosse – 50 Le Buisson Rouard – 51 La Pointe du Luat – 52 La Queue de l’Étang – 53 La Plaine du Moulin – 54 Marainval – 55 Le Fief de la Motte – 56 La Motte Hugot – 57 Les Prés de l’Hôtel -Dieu – 58 Hugot – 59 Derrière la Couture – 60 Les Longs Prés – 61 La Plante aux Flamands – 62 Les Deux Piliers – 63 Le Clos Béranger – 64 La Maladrerie ou Chapelle Saint-Nicolas – 65 Le Mont de Sarcelles – 66 Les Champs Saint – Denis – 67 La Pointe Roquart – 68 Mauléon.
15NB : Les triages 41 et 69 sont hors de l’ensemble et le 68 consiste en une unique maison.
Notes de bas de page
1 – Saint-Brice : Saint-Brice-sous-Forêt, cant. et arr. Montmorency.
2 – Archives municipales de Saint-Brice-sous-Forêt, non coté, registre miraculé, puisque les papiers de la seigneurie foncière furent brûlés au pied de l’arbre de la Liberté le 10 novembre 1793. Je tiens ici à remercier particulièrement, pour les facilités qu’ils m’ont apportées pour procéder à mes dépouillements et l’intérêt sans fléchissement qu’ils ont accordé à mes travaux, Monsieur le Maire, H. Denis, et Monsieur le Secrétaire de Mairie ; je tiens également à remercier le personnel municipal.
3 – Le Prince de Condé ne se fait pas faute, le 19 juillet 1780, d’affirmer qu’il est « seul seigneur haut-justicier du dit Saint-Brice » et que le comte de Vienne (seigneur foncier) n’y est « propriétaire (que) des droits d’échange », cité par M. Hery, Saint-Brice au travers de son conseil municipal, t. I 1769- 1795, Sarcelles ?, 1987, p. 22.
4 – D’ailleurs le total n’a jamais été porté.
5 – Peut-être parce que certaines pièces sont d’acquisition récente, peut-être aussi pour les situer sur les plans.
6 – A savoir le triage des Quarante Arpents de la Commune, situé dans les bois entre Domont et un hameau de Piscop, Blémur, et celui des Champs Domont, enclave dans le finage de Sarcelles.
7 – A savoir, en gros, car il y a eu quelques légères retouches apportées ultérieurement aux limites intercommunales depuis le XVIIIe siècle, les triages du Mont de Sarcelles, des Champs Saint-Denis et de la Pointe Rocquart, le tout situé entre le pavé de Beauvais et l’ancienne route de Paris à Amiens qui porte, sur Sarcelles, le nom de chemin du Moulin à Vent.
8 – Leur superficie est évaluée une seule fois ; il se pourrait que l’estimation soit récente et non pas traditionnelle car, avant la fin du XVIIe siècle, il ne semble pas que ce fut l’usage dans la région, cf H. Neveux, « Rôles et conceptions de la mesure de surface dans les milieux seigneuriaux de la plaine de France (XVIe – XVIIIe siècles) », article à paraître.
9 – C’est la pratique dans le cercle des Condés, de laquelle semble relever le document de Saint-Brice, cf H. Neveux, op. cil., « Rôles et conceptions… ».
10 – Voici deux exemples : « 1303 Michel Joüan pour 39 perches de terre. Contient 40 perches, faisant l’article 2346 du terrier chargé par chacun an à cause du fief de Nézant de 3 deniers tournois de cens. » ; « 403 François-Marie Barbery pour 12 perches et 1/2 de vigne faisant l’article 227 du terrier chargé à cause du fief Saint-Brice de 2 deniers parisis de cens. Contient 13 perches. »
11 – On possède, pour les conseils, d’un excellent outil de travail avec l’ouvrage de M. Hery, Saint-Brice au travers de son conseil municipal, Sarcelles ?, 1987 ; il donne une analyse de toutes les séances et en cite in extenso les passages les plus importants. Les archives du tabellionage se trouvent aux Arch. dép. du Val-d’Oise.
12 Nous avons ajouté aux bois-taillis, les plantations en châtaigniers ou en ormes mentionnées comme telles et, d’une façon plus contestable, les oseraies.
13 – Le curé de Saint-Brice déclare le 10 décembre 1788, devant l’assemblée municipale mise en place en application de la déclaration royale de 1787, que « dans cette paroisse on ne laisse point de terre en jachère, on l’ensemence de pois et de haricots », que « les luzernes » en « sont un des grands produits » et que « les racines (raves et navets) ont été pourries ». (M. Hery, op. cit., tome I, p. 43).
14 – Le long de l’actuelle rue Edith Wharton, en particulier le pavillon Colombe, où la femme de lettres américaine demeura à la fin de sa vie.
15 – Il s’agit de la ruelle de la Procession Saint-Marc, actuelle rue des Écoles.
16 – La Pointe Rocquart mise à part, possession unique de la Visitation.
17 – Dans sa déclaration du 10 décembre 1788, le curé de Saint- Brice affirme qu’« une partie du territoire est en figuiers » (cité par M. Hery, op. cit., tome I, p. 43). Pour la culture des cerisiers et des pommiers, cf H. Neveux, Production et commerce des fruits dans la région de Montmorency sous Louis XIV, D. E.S sous la direction de V.-L. Tapié, Paris, s.d. (1958).
18 – Le mélange d’une forte majorité de terres labourables à quelques prés, et en particulier des prés-vergers, pourrait être typique des villages du rebord septentrional de la forêt de Montmorency, cf H. Neveux, op. cit., Production…
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Paris et ses campagnes sous l’Ancien Régime
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