Chapitre III. Une spiritualité fondée sur la parole intérieure
p. 209-216
Texte intégral
1Si la parole de Dieu est une, au sens où elle tend à l’union et à l’unité, quelle est la valeur de la parole écrite, puisqu’elle est la principale cause des divisions (§ 16) ? Que faut-il entendre par autorité, inspiration et interprétation de la Bible ? Quel est surtout, véritablement, le Dieu de la parole vivante ? Toutes les positions religieuses d’Entfelder découlent de la réponse qu’il apporte à ces questions. Entfelder écrit lors du grand débat sur la claritas Scripturae, au cours duquel Luther, soutenant la clarté des Écritures, est accusé d’être réducteur. C’est l’affrontement sur la cène qui oblige le Réformateur à se prononcer sur l’autorité des Écritures, rendant manifestes les divisions protestantes. Les deux problèmes sont liés. Pour défendre la clarté de l’Écriture, Luther ne peut donner raison aux Zwingliens et à leur interprétation figurée du langage eucharistique du Nouveau Testament1. Face à ces positions, Entfelder nous livre un bel exemple de contestation spiritualiste de l’Écriture.
1. Contre la primauté de la lettre morte
2En montrant que l’Écriture est le principal facteur des divisions, Entfelder n’incrimine pas l’Écriture en elle-même, car, comme tous ses contemporains, il la tient pour « un don de Dieu » (§ 15). Son but est d’instruire, de consoler, de donner l’espérance, donc de soutenir le chrétien. Mais il attire l’attention sur le mauvais usage qu’en font les hommes, la comparant alors à un rasoir, comme Juan de Valdès (1500-1541). En effet, loin d’être claire et univoque pour tous, l’Écriture suscite plusieurs interprétations. « Et tout ceci au sujet d’une parole et d’une Écriture unique. Et chaque parti trouve autant de partisans qu’il en veut » (§ 20). Chaque secte se réclame en effet de la Bible, source d’inspiration chrétienne. On retrouve sous la plume d’Entfelder l’accusation de distorsion de l’Écriture par chaque groupe à son propre profit. Au XIIe siècle, déjà, ne disait-on pas que la Bible avait un « nez de cire », si bien qu’elle pouvait être infléchie en dies sens divers ?
3Mais plus encore que contre la diversité des sens, c’est contre la prétention de chaque secte au monopole de la seule connaissance véritable que s’élève Entfelder. Une lecture trop littérale de la Bible, en effet, conduit à marquer toute action humaine du sceau du commandement divin et à justifier tout ministère : « [Le mauvais usage de l’Écriture] consiste à entreprendre, en se fondant sur la simple connaissance de l’Écriture, sans la véritable connaissance qui vient de Dieu, de se charger de causes ou de ministères divins » (§ 17). Il paraît donc impossible de fonder une vie pieuse sur l’Écriture seule. Entfelder récuse également la prédication, qui ne correspond pas à une lecture personnelle, intérieure, et ne peut produire qu’une soumission imparfaite. Il critique ceux qui placent l’Écriture sur un piédestal et se soumettent à la lettre, les luthériens et surtout Bucer, plus proche de lui à Strasbourg. Désignés sous le vocable de « nouveaux docteurs » (neue Shriftgelehrter), ils se disent instruits par Dieu et non plus seulement par l’Écriture (§ 19). Ici, Entfelder marque bien cette distinction : si les mouvements de la Réformation ont permis à tous l’accès direct aux Écritures, il est faux de prétendre que tous en ont une connaissance juste.
4Ainsi, l’érudition seule ne suffit pas à comprendre la Bible. A ce propos, Carlos Gilly a eu l’heur de présenter une étude des occurrences du proverbe « Die Geleherten, die Verkerten » dans la littérature de tolérance du Seizième siècle. « Tant plus savant, tant plus fourvoyé » constitue une injure contre les théologiens et les juristes depuis le XVe siècle. On la retrouve à l’époque qui nous intéresse, surtout dans les écrits de Sébastian Franck et Caspar Schwenckfeld, mais aussi dans le troisième traité d’Entfelder2. En somme, à celui qui est présomptueux, qui ne renonce pas à sa propre volonté humaine ni à la sagesse du monde, l’esprit de l’Écriture n’est pas donné, et il choisit un sens faux, mais qui lui convient.
5Comme dans la mystique rhénane, l’opposition à l’idolâtrie de l’Écriture qui conduit à une foi morte est soutenue par une spiritualisation et une forte historicisation de l’Écriture, contribuant à relativiser son autorité. Ainsi, la Bible n’est qu’une traduction écrite de la parole de Dieu adressée aux apôtres. Eux-mêmes ne comprirent ce que leur disait Jésus, d’homme à homme, que lorsqu’ils reçurent l’Esprit de Pentecôte (§ 29). Ils ont donc dû transmettre, par écrit, ce langage spirituel, sous une forme charnelle, extérieure : les lettres. Il importe peu que les textes sacrés aient été traduits, puisque ce n’est pas la lettre, mais l’esprit seul qui est divinement inspiré. Par conséquent, « de tous ces événements, les apôtres ont fait un récit historique, une narration des faits […] » (§ 30). De même, les Épîtres racontent les débuts de l’Église et du ministère apostolique. L’Écriture n’est donc qu’une parole relative à un temps de l’histoire, fonctionnant comme témoignage, comme signe pour les croyants. C’est pourquoi ceux qui s’efforcent d’animer ce qui est inscription et signe, en prenant l’Écriture pour l’absolu et la voie de l’unité se trompent.
6La lettre écrite a pourtant toutes les qualités nécessaires pour se présenter comme l’absolu à l’homme charnel. D’abord parce qu’elle est morte et donc immuable. Or, c’est précisément ce qu’exigent les faux dévots, qui « ne prêtent attention ni à la cause, ni au temps, ni à la cible, ni à la mesure, ni aux circonstances ou aux contradictions, mais crient : “Templum domini ! Templum domini ! “[...] » (§ 24). Cette parole imprimée n’a de force qu’en apparence. Aucune foi vivante ne peut en sortir, et pire, elle conduit à l’hypocrisie des pharisiens (§24). Les Luthériens ont donc tort de croire que l’Écriture, en tant que lettre, pourrait agir sur l’homme non spirituel. Comme Paul, Entfelder choisit d’identifier ce zèle à celui des Juifs, du fait de leur utilisation littérale et légaliste de la loi en fait une forme morte. Ainsi la lettre est-elle la loi mosaïque, en tant qu’elle exige de l’homme une obéissance qu’il est incapable de réaliser, ce qui le conduit à la mort. Sans l’Esprit, le texte tue : « La chair n’est capable de rien, c’est l’esprit qui vivifie (Jn 6,63) ».
7Entfelder témoigne du passage de ce qui est écrit à ce qui est vécu dans le coeur. Il propose une lecture correspondant à sa conception de l’Écriture, personnelle, intérieure. La vraie connaissance de Dieu est la connaissance spirituelle (der geistliche Verstand), qui s’oppose à la connaissance charnelle (der fleischliche Verstand )3. Seul l’Esprit éclaire le sens de l’Écriture, lui assure une unité. Il est la « lumière de Dieu », la force « digne d’Élie » (§ 1), donc l’attribut du prophète dont la mission divine est d’interpréter l’Écriture. De plus, il ne vient pas de l’homme, mais celui-ci doit attendre de le recevoir de Dieu. Entfelder s’appuie sur l’épisode de Philippe et de l’eunuque (Ac. 8), auquel il fait référence dès l’avant-propos, le mettant bien en évidence. Un eunuque, en effet, lisait les Écritures sans les comprendre véritablement jusqu’à ce qu’il rencontre Philippe qui, empli de la lumière de l’Esprit, put lui en dévoiler le sens profond (§ 23). Aussi Entfelder recommande-t-il à maintes reprises d’observer une écoute spirituelle. Une telle affirmation de la priorité de l’Esprit sur l’Écriture, identifiée par G.A. Benrath comme « principe de l’Esprit » (Geistprinzip), est commune à tous les Spiritualistes et s’oppose à la fois au principe scripturaire évangélique et au principe catholique de la tradition. Il est la clé de la parole vivante4.
2. La parole vivante
8Entfelder définit la Parole vivante par opposition à la Parole écrite. Dans ce premier traité pourtant, il ne nous dit pas ce qu’elle est, mais il consacre beaucoup de temps à décrire son action et ses conséquences pratiques. Un schéma antithétique résume clairement ce fait, l’opposition de la voix de Dieu (la Parole vivante) à la voix de la créature. Les concepts s’opposent terme à terme. Ce schéma est développé dans le troisième traité, Von Gottes und Christi Jesu... erkandtnuss..., daté de 1533, et révèle les altérations que son auteur a fait subir à la doctrine de la Trinité, en voulant retourner à ce qui est considéré comme une interprétation plus biblique5.
9Il s’agit de la première tentative, chez les Spiritualistes, d’intégration du dogme de la Trinité dans une spéculation entièrement philosophique, tout en lui conservant une signification mystérieuse et rédemptrice. G. H. Williams juge Entfelder plus proche des Pères de Nicée que beaucoup de Réformateurs « magistériels », et plus sophistiqué que la plupart des Réformateurs radicaux. Dans Von den manigfaltigen im glauben zerspaltungen…, se trouvent en effet nombre d’invocations à Dieu Père, Fils et Esprit, empruntées à la tradition liturgique (la Didachè par exemple) ou reprenant la distinction des rôles, des actions propres à chaque personne, telle qu’elle est faite dans la Bible (§ 39-40). Le langage d’Entfelder n’est pourtant ni nicéen, ni traditionnel : il ne fait pas expressément référence à l’incarnation, et ne parle jamais de « personne », notion qu’il remplace par celle de « force » dans le troisième traité (« dreifaltige Krafft »). Dieu est essentiellement indivisible et, à cause de son amour, il s’exprime, il se révèle à l’homme en trois forces, dont les termes sont interchangeables. La première est celle de l’essence, connue traditionnellement sous le nom de Père, la deuxième est la réalité ou l’activité (Wirklichkeit), tandis que la troisième constitue l’activité du Verbe ou Dieu manifesté dans la création. Entfelder utilise ainsi abondamment les concepts métaphysiques, pour décrire une sorte d’envahissement de l’homme par Dieu, comme le fera ensuite Servet, mais sans qu’il soit cependant possible de voir en lui un véritable antitrinitaire.
10A ce Dieu qui exerce une triple action correspond une structure tripartite de l’homme, esprit, âme et corps. Plutôt qu’à la conception mystique de l’homme, qui distingue un corps, une âme (lieu de l’intelligence) et un esprit (ou partie divinisable que Dieu habite), c’est à la première Épître de Paul aux Thessaloniciens que se réfère Entfelder. C’est en effet le seul passage de la Bible où apparaisse cette division tripartite. Entfelder entend d’abord, par là, montrer que l’homme, conçu sur le même modèle que Dieu, est donc perméable à son action en tant qu’« homo spiritualis tout entier transformé par la voix de Dieu ». En comparant ce qu’il dit de la Parole vivante avec le schéma de la voix de Dieu, il semble qu’Entfelder identifie la Parole vivante et l’Esprit. Ce schéma constitue, de l’avis d’André Séguenny, « la clé permettant de comprendre la théologie de l’Esprit chez les spirituels allemands, qui mettent l’accent, non pas tant sur l’entremise du Saint-Esprit dans la révélation de la vérité divine, que sur son rôle dans la transformation existentielle de la nature humaine »6.
11L’Esprit est désigné dans la Bible comme une force, la « lumière du Seigneur », le « témoignage » de Dieu, « la richesse, la force, la puissance et la gloire des vrais Chrétiens » (§ 22). Il guide, souffle, anime, donc agit en l’homme. Surtout, l’Esprit est un don de la grâce, de la miséricorde infinie de Dieu. Il est la parole unique de Dieu qui a promis d’envoyer son esprit aux hommes. En citant expressément la parole adressée à Moïse, « mon esprit ne demeurera pas à jamais en l’homme » (§ 22), Entfelder montre que l’Esprit est don gratuit et qu’il donne vie à l’homme. Sans lui, l’homme n’est que chair, c’est-à-dire mortel. Par conséquent, la pauvreté spirituelle et l’humilité sont la condition du croyant, puisque toute vie vient de Dieu (§ 14). L’appel à la révélation surnaturelle et immédiate de l’Esprit de Dieu est ce qui unit les Spiritualistes. Cette immédiateté gomme en quelque sorte l’histoire : Entfelder ne dit pas comment, ni où, l’Esprit vient dans l’homme7.
12Nous sommes loin de la conception de l’Esprit de Luther. Celui-ci, en effet, reconnaît pleinement le pouvoir de l’Esprit, mais insiste sur le fait que Dieu agit toujours sur l’homme de deux façons consécutives : l’Esprit ne vient qu’après et par les signes extérieurs que Dieu a institués, tels que les sacrements et la prédication. Il reproche donc aux Spiritualistes et aux Anabaptistes comme Schwenckfeld, Karlstadt et Müntzer, d’avoir sorti le spirituel du contexte de l’Écriture et les accuse d’être, en fait, charnels, c’est-à-dire subjectifs, tandis qu’ils ne cessent d’invoquer l’Esprit. Entfelder montre combien les Spiritualistes sont peu nombreux et isolés dans leurs convictions8.
13Ainsi définie, la Parole vivante (ou l’Esprit) immuable et étemelle, s’inscrit dans un nouveau rapport avec l’Écriture. En effet, la parole écrite en tant que témoignage est au service de la parole vivante et non l’inverse. Toutefois, ce rôle de servante n’en n’est pas moins positif. « L’Écriture est contre l’Écriture » (§ 27), affirme Entfelder en montrant que Satan n’a pu ébranler le Christ, Verbe de Dieu, à l’aide des lettres mortes des Écritures. Avec Denck, Franck et Schwenckfeld, il tend à considérer l’Écriture comme l’aliment d’une foi déjà constituée. Deux problèmes se posent alors : celui de la relation entre les paroles historiques de Jésus-Christ et la parole intérieure, en tant qu’illumination de la conscience et celui de la relation entre le rôle de la parole consubstantielle et celui de l’Esprit dans l’inspiration de l’Écriture. La Parole vivante de Dieu est l’Esprit qui est à l’oeuvre en nous aujourd’hui : en d’autres termes, au lieu d’arrêter le contenu de la révélation aux temps apostoliques, elle l’actualise pro me et in actu. Elle devient alors parole intérieure, toujours personnelle.
3. L’imminence du jugement dernier
14Insister sur l’actualité de la Parole vivante conduit à examiner le jugement que porte Entfelder sur son époque et à le replacer dans le contexte de l’attente de Dieu, plus exactement du jugement dernier. Lorsqu’Entfelder écrit qu’« il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (§ 9), c’est pour signifier que depuis longtemps déjà, l’égoïsme, la méchanceté, l’injustice et l’ingratitude régnent. Il souligne cependant à plusieurs reprises la particularité de son temps (§ 13 et 44), et ajoute que « les derniers temps de l’homme deviennent pires que les premiers » (§ 9). Si cela était nécessaire, la citation du chapitre 14 de l’Apocalypse, mise en page de titre (« Craignez Dieu et rendez-lui gloire », que l’on peut compléter : « car voici l’heure de son jugement ») suffirait à montrer qu’Entfelder a le sentiment de vivre les dernières étapes de l’histoire humaine, sentiment partagé par tous ses contemporains et confirmé par nombre de prédicateurs et Réformateurs.
15En réalité, Entfelder pense sa foi dans le cadre de la représentation apocalyptique et son discours eschatologique s’ordonne selon le même plan que celui de la deuxième Épître aux Thessaloniciens. Ainsi, Satan est déjà à l’oeuvre en ce monde. Les persécutions endurées par les chrétiens en sont un signe. L’impiété, le mensonge et l’injustice vont croissant, tandis que les séductions (la faculté d’illusion) sont le pire des dangers et font prendre le faux pour le vrai et l’injuste pour le juste. Puis doit venir le temps de l’apostasie, avec la révélation de l’Impie, de l’Antéchrist qui est, dans la bouche d’Entfelder, « l’Antéchrist rouge » (§ 82), donc le pape, incarnation de toutes les formes du mal. L’orgueil le fera passer pour Dieu. Enfin, le Seigneur se révélera et vaincra. Vigilance et discernement sont donc nécessaires. De plus, l’annonce du salut est liée à la personne du prophète Élie dont parle Entfelder (§ 32). Les principales composantes du jugement dernier sont la figure du Dieu seul vrai juge, « soleil de justice » (§ 74), par opposition à l’injustice inopportune des hommes et surtout à la séparation des élus et des réprouvés.
16De tels propos surprennent avant tout par leur tonalité d’espérance : contrairement à Luther ou Mélanchthon, notamment, l’attente du jugement dernier ne terrifie pas Entfelder. Il n’est jamais question de l’au-delà, ni de la résurrection, ni des tourments de l’enfer. S’il parle de la colère du Dieu justicier, au sens biblique (celle qui se manifestera par la condamnation des pécheurs), ce n’est pas pour insister sur sa sévérité, mais pour rappeler sans cesse sa miséricorde et sa grâce. Par suite, rappeler le caractère inévitable du jugement dernier permet essentiellement à Entfelder d’affirmer l’actualité de Dieu (§ 52) : la promesse qu’a faite Dieu d’envoyer son Esprit aux hommes est toujours valable. En réponse, Entfelder appelle à s’abandonner à Dieu, à être personnellement responsable de son propre salut (§ 84-87). Il y a là un souci pastoral tout autant qu’un message d’espérance. C’est l’expérience personnelle que chacun a de sa relation avec Dieu, en accueillant la Parole vivante à l’intérieur de soi, qui fait naître la foi.
Notes de bas de page
1 Bernard Roussel, Guy Bedouelle (dir.), Le Temps des Réformes et la Bible, (Bible de tous les temps, V), Paris, 1989, p. 314.
2 Carlos Gilly, « Das Sprichvort "Die Gelehrten, die Verkehrten" in der Toleranzliteratur des 16. Jhts ». dans Anabaptistes et dissidents au Seizième siècle, (B.D., Scripta et Studia, n° 3). – Von Gottes und Christi Jesu unsers Herren erkandtnus..., 1533. Entfelder utilise le proverbe sous la forme « Ye gelehrter, ye verkehrter ».
3 Luther utilise l’adjectif « charnel » dans le sens de « subjectif ». Entfelder lui donne également un sens négatif, mais dans la mesure où la chair seule, sans le souffle de l’Esprit, est mortelle. Il parle ainsi des « Evangélistes charnels ».
4 G. A. Benrath, Handbuch der Dogmen- und Theologiegeschichte, Carl Andresen (éd)., tome 2, p. 562.
5 G. H. Williams, op. cit., p. 816 et s.
6 W. O. Packull, op. cit., p. 169-170. – André Séguenny, « A l’origine de la philosophie et de la théologie spirituelles en Allemagne au Seizième siècle : Christian Entfelder », dans R.H.P.R., 57, 1977, p. 167-181.
7 Sur l’articulation Parole / Esprit, voir Gordon Rupp, « Word and Spirit in the First Years of the Reformation », dans A.R.G., 49, Gütersloh, 1958, p. 13-26.
8 G. H. Williams, op. cit., p. 816 et s. – § 42 : « le mot « Esprit » leur semble une « obscénité ».
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les Jacobins de l’Ouest
Sociabilité révolutionnaire et formes de politisation dans le Maine et la Basse-Normandie (1789-1799)
Christine Peyrard
1996
Une société provinciale face à son devenir : le Vendômois aux xviiie et xixe siècles
Jean Vassort
1996
Aux marges du royaume
Violence, justice et société en Picardie sous François Ier
Isabelle Paresys
1998
Pays ou circonscriptions
Les collectivités territoriales de la France du Sud-Ouest sous l’Ancien Régime
Anne Zink
2000
La permanence de l’extraordinaire
Fiscalité, pouvoirs et monde social en Allemagne aux xviie- xviiie siècles
Rachel Renault
2017
Un désordre européen
La compétition internationale autour des « affaires de Provence » (1580-1598)
Fabrice Micallef
2014
Entre croisades et révolutions
Princes, noblesses et nations au centre de l’Europe (xvie-xviiie siècles)
Claude Michaud
2010