« Millesimo » Ou l’art de vérifier électroniquement les dates
p. 207-229
Texte intégral
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
1Le programme Millésime (ci-après, comme sur la machine : MMO) a été conçu pour répondre aux besoins qui se sont manifestés au cours de l’élaboration du Catalogue des manuscrits datés (CMD), et a bénéficié d’une longue expérience acquise en ce domaine dans ce cadre. Il n’est peut-être pas inutile de saisir ici l’occasion de rappeler très brièvement en quoi consiste cette grande entreprise, qui reste assez méconnue en dehors du petit cercle des paléographes et codicologues1.
2La paléographie repose largement, comme on sait, sur le rapprochement de spécimens d’écritures avec quelques spécimens-témoins qui servent d’étalons. Longtemps, on a choisi pour cet usage certains manuscrits prestigieux (en raison de leur histoire ou de leurs qualités esthétiques), mais qui n’offraient pas des garanties suffisantes de date ou d’origine ; d’où la fragilité des conclusions. Au lendemain de la seconde Guerre mondiale, il est apparu nécessaire de se doter d’un corpus de témoins irrécusables, en recensant systématiquement les manuscrits pour lesquels on dispose d’éléments de datation objectifs2, et en en publiant des inventaires illustrés. L’entreprise implique l’examen direct et exhaustif de l’ensemble des manuscrits conservés dans les bibliothèques publiques. Elle se développe depuis lors dans la plupart des pays d’Europe, avec plus ou moins de régularité et un certain nombre de particularismes régionaux.
3Les problèmes le plus couramment rencontrés dans les opérations de datation des manuscrits peuvent être regroupés sous quelques cas-types. Il s’agit, la plupart du temps, de :
- ramener à une expression moderne une date mentionnée dans un style ancien, ou bien une date spécifiée par référence à des paramètres computistiques ou au règne d’un personnage (pape, empereur, roi, prince, évêque,...) ;
- contrôler la validité d’une date exprimée par l’un de ces procédés ;
- dater un document d’après les personnages ou les événements qu’il mentionne.
4Aucun de ces cas n’est particulier à la problématique du CMD. Au contraire, tous se posent plus ou moins fréquemment à l’ensemble des médiévistes qui travaillent sur des documents originaux.
5Depuis les débuts de l’érudition moderne3, différents savants se sont attachés à réunir la documentation nécessaire à cet usage. On dispose donc de nombreux instruments de travail. Mais en raison de leurs visées exhaustives, ces répertoires atteignent souvent des dimensions respectables, et sont d’autant plus malcommodes à manipuler qu’il faut le plus souvent faire appel à plusieurs d’entre eux en même temps. Même dans le cas où une masse importante de données se trouve réunies sous une forme portative et pratique4, il est généralement nécessaire de consulter l’ouvrage successivement en divers points pour réunir une combinaison de critères de nature différente. L’utilité de concevoir un logiciel permettant de disposer instantanément, et surtout synoptiquement des divers paramètres utiles à la datation constitue donc une évidence.
6Par ailleurs, en dépit de l’appellation sous laquelle on le désigne communément, le CMD ne se préoccupe pas seulement des manuscrits dont on peut établir la date de façon certaine et objective. Il s’intéresse aussi, et à un degré presque égal5, aux manuscrits "localisables" – c’est-à-dire ceux dont le lieu d’origine peut être déterminé avec une semblable certitude6. Cette information peut quelquefois se déduire d’indices analogues aux précédents (allusions à des personnages ou à des lieux précis). Mais dans une énorme majorité de cas, ce sont les différents critères liturgiques ou hagiographiques dénotant un usage spécifique qui apportent la lumière nécessaire. Or, sur ce plan, il n’existe pratiquement aucun instrument de travail digne de ce nom7. Dans la plupart des manuels classiques de chronologie ou de diplomatique, les listes de noms de saints et les calendriers offerts aux utilisateurs se réfèrent globalement à une sorte d’usage général8 et se désintéressent des particularismes. Quant aux rares travaux qui s’attachent à déterminer systématiquement les usages locaux (tels les admirables catalogues de manuscrits liturgiques du chanoine Leroquais), ils se présentent presque toujours sous une forme qui n’est guère conçue pour faciliter les comparaisons.
7Dans les faits, c’est surtout cette dernière considération qui m’a amené à entreprendre l’élaboration du logiciel ici présenté – d’où la place très importante accordée au Calendrier mobile, comme on le verra ci-après. L’idée primitive a été de mettre au point un dispositif permettant d’examiner commodément les calendriers particuliers de différentes églises ou de divers établissements monastiques à des fins d’identification. Il est vite apparu qu’en y adjoignant des fonctions répondant aux problèmes classiques de chronologie critique, on pourrait disposer d’un instrument de travail quasi universel. Le programme a donc été élaboré dans une optique beaucoup plus générale que le cadre strict qui a fourni le prétexte à sa réalisation.
Principes de base.
8A l’opposé d’un certain type d’utilitaires, MMO n’offre pas une documentation "prête à consommer" : le programme ne se contente pas d’afficher à l’écran une masse d’information considérable, mais aussi figée qu’elle pourrait l’être dans un livre imprimé9.
9MMO a été conçu comme un gestionnaire de données très spécialisées, permettant d’exploiter, mais aussi de créer et de tenir à jour plusieurs types de fichiers prédéfinis dans lesquels sont enregistrés différents types d’informations utiles pour la datation et la localisation des documents (et des événements). Il offre ainsi à l’utilisateur la possibilité de constituer une documentation strictement adaptée à ses besoins ; des informations extrêmement spécifiques, voire inédites, peuvent y être intégrées ; des corrections et des modifications résultant des recherches en cours peuvent y être apportées à tout moment. L’éditeur d’un cartulaire (pour prendre cet exemple) pourra ainsi établir la chronique de l’établissement concerné et dresser des listes de personnages mineurs (baillis, prévôts, doyens,...) au fur et à mesure de l’avancement de son travail, de façon à disposer en permanence de toute la documentation utile sous une présentation synoptique.
10MMO est un programme original, entièrement indépendant de tout autre logiciel10. Il a été élaboré de manière indépendante, sur un appareillage peu performant, et conçu dans un environnement MS-DOS11. Il est néanmoins parfaitement compatible avec Windows 3.* et Windows 95, bien qu’il n’exploite pas les ressources offertes par ce nouvel environnement12. Il en découle différentes contraintes matérielles, et notamment une sévère limitation de l’espace (en nombre de caractères) disponible pour chaque donnée13. Les restrictions auxquelles MMO reste soumis ne résultent pas toutes de cette aporie ; elles sont aussi la conséquence d’un choix volontaire : celui d’aboutir à un outil "rustique" et de faible encombrement, susceptible d’être installé sur une machine portable et déjà encombrée, en vue d’une utilisation "sur le terrain" ; capable également de fonctionner avec un équipement sommaire – voire obsolète – tel que les chercheurs en sciences humaines (à commencer par l’auteur) se trouvent bien souvent réduits à en utiliser14.
11Une autre limitation découle du contexte même dans lequel le programme a été conçu. Destiné spécialement aux médiévistes du monde occidental15, il ne reconnaît (pour le calendrier chrétien) que les années postérieures à l’incarnation, exprimées dans le style julien. Néanmoins, ce style n’ayant totalement disparu de l’usage en Europe occidentale qu’à l’extrême fin du XVIIIe siècle, les années 1 à 1799 de l’Ere chrétienne sont acceptées. Pour lever toute ambiguïté, les années postérieures à la réforme grégorienne du calendrier (1582) sont toujours distinguées à l’écran par un marquage particulier.
12L’analyse des conditions dans lesquelles le programme pourrait être utilisé a conduit à prendre en compte d’autres impératifs : il a semblé nécessaire de procurer d’importantes facilités de récupération et d’échange de données, de façon à permettre le remploi de données préexistantes16. Il a également paru utile de proposer des garanties de préservation (ou de confidentialité) des données, au cas où il serait placé en accès libre, à l’intention d’étudiants ou de lecteurs d’une bibliothèque17.
LES DONNÉES GÉRÉES PAR LE PROGRAMME
Fichiers historiques : "Dynasties" et "Annales.
13Les fichiers dynastiques sont conçus pour fournir des listes chronologiques de personnages (papes, empereurs, rois, évêques, abbés, doyens, ducs, comtes, baillis...). Chaque personnage y est caractérisé par trois éléments : les deux dates (années) extrêmes de son activité, et un nom de 40 caractères au plus.
14Dans une série dynastique donnée, un nombre quelconque de personnages peut coexister pour une même date ou tranche chronologique. Ceci permet de prendre en compte, sans disposition particulière, les corégnants, usurpateurs, compétiteurs... (cette qualité pouvant éventuellement être précisée à la suite du nom, ou notée par l’emploi de symboles conventionnels : astérisque, crochets ou autre)18.
15Cette caractéristique permet notamment de résoudre les problèmes posés par la division d’une dynastie en plusieurs branches parallèles. On pourra ainsi avoir (à titre d’exemple) :
161370-1378 Grégoire XI
171378-1389 Urbain VI (Rome)
181378-1394 Clément VII (Avignon)
191389-1404 Boniface IX (Rome)
201394-1422 Benoît XIII (Avignon)
211404-1406 Innocent VII (Rome)
221406-1415 Grégoire XII (Rome)
231409-1410 Alexandre V (Pise)
241410-1415 Jean XXIII (Pise)
25On peut encore exploiter cette particularité pour rendre compte d’une chronologie floue ou incertaine. Soit, par exemple, l’ordre succession suivant :
26Pierre : 1100 – après 1120
27Paul : avant 1130 – 1150
28Il pourra facilement être enregistré sous la forme :
291100-1120 Pierre
301121-1129 Pierre (?)
311121-1129 Paul (?)
321130-1150 Paul
33Les seules limitations à ce type d’utilisation découlent des contraintes imposées par l’espace disponible à l’écran (voir ci-dessous).
34Un même fichier peut également comporter plusieurs entrées pour un même personnage, notamment pour rendre compte des différents titres qu’il a portés ; par exemple :
351152-1155 : Fredericus 1 Barbarossa, rex
361155-1190 : Fredericus I Barbarossa, imp.
37En pareil cas, on ne s’étonnera pas de voir le nom apparaître deux fois, avec chacune de ses deux qualifications, à l’année au cours de laquelle est intervenu le changement19.
38Bien qu’il soit conçu a priori pour gérer des listes chronologiques de personnages, ce type de fichier peut également être utilisé pour enregistrer des événements ayant eu une certaine durée. Par exemple : « 1378-1417 Grand schisme d’Occident ». Cependant, en raison du mode d’indexation adopté (par siècles), les événements d’une durée supérieure à cent ans sont susceptibles d’échapper aux recherches dans le cadre de certaines fonctions.
39Les fichiers annalistiques sont destinés à enregistrer les faits historiques année par année. Pour chaque millésime, quatre lignes de 72 caractères au plus peuvent être établies.
40Il convient de noter qu’il s’agit de quatre lignes distinctes, et non d’un texte continu occupant quatre lignes à l’écran. Cette répartition en lignes indépendantes permet, si on le souhaite, d’affecter chacune à un type d’information déterminé ; par exemple : 1) événements politiques intérieurs, 2) événements politiques extérieurs, 3) événements religieux, 4) événements divers20.
Fichiers liturgiques : "Sanctoral" et "Temporal".
41Ces deux appellations, partiellement impropres mais commodes, désignent respectivement l’ensemble des fêtes fixes (Sanctoral), et celui des fêtes mobiles (Temporal).
42Il est également possible d’introduire des fêtes fixes dans le Temporal (mais non inversement). Cette licence a notamment pour but de permettre de compléter les indications liturgiques par celles qui concernent les fêtes majeures célébrées à jour fixe (Noël, l’Epiphanie, l’Assomption, la Toussaint en particulier). Cependant ce procédé est susceptible d’entraîner, entre les deux types de fêtes, des conflits qu’aucun algorithme n’est en mesure de toujours régler de manière satisfaisante21. On ne peut donc y recourir qu’avec la plus grande circonspection.
43Chacun de ces deux types de fichier se compose de trois éléments :
- Un champ "Texte" (limité à 40 caractères pour le Sanctoral, ou 20 pour le Temporal22) destinée à enregistrer la désignation proprement dite de la fête considérée ;
- Un champ "Notes" (limité à 20 caractères pour le Sanctoral, ou 40 pour le Temporal). Ce champ est conçu a priori pour recevoir des indications de type liturgique sur le rituel associé à chaque fête23 ; mais il peut aussi bien contenir toute autre espèce d’annotation (par exemple : la date de canonisation d’un saint, ou celle à laquelle une fête a été instaurée ; ou encore leurs dénominations vernaculaires)24.
- Une spécification chronologique, définissant la position la fête dans l’année :
- dans le cas du Sanctoral (fêtes fixes), il s’agit tout simplement du mois et du quantième ;
- dans le cas du Temporal (fêtes mobiles), il s’agit d’un ensemble de paramètres qui permettent de déterminer la position de la fête dans l’année, et qui sont :
- le jour de la semaine,
- la date qui sert de référence (généralement Pâques ; mais aussi, le cas échéant, toute autre date fixe de l’année) ;
- le décompte des semaines qui séparent la fête du jour de référence ;
- une dernière variable indiquant s’il s’agit d’une fête "obligatoire" ou "facultative"25.
- le jour de la semaine,
- dans le cas du Sanctoral (fêtes fixes), il s’agit tout simplement du mois et du quantième ;
44Ce dernier cas concerne notamment les derniers dimanches "après la Pentecôte", qui ne sont célébrés que si l’Avent n’a pas encore débuté ; et les 2e et 3e dimanches "après l’Epiphanie", qui ne trouvent place que si le Carême n’a pas encore commencé. Plus généralement, il s’applique à toute fête susceptible d’être éclipsée par une autre plus importante tombant le même jour, spécialement dans le cas de la coïncidence entre une fête mobile et une fête fixe26.
45La gestion de ces paramètres (qui est assez délicate) est entièrement prise en charge par le programme, et ils sont régulièrement convertis, à l’usage de l’utilisateur, sous une forme aussi proche que possible de leur expression courante (« troisième dimanche après le 6 janvier », par exemple).
Catalogue des ressources
46Les quatre types de fichier qui viennent d’être décrits peuvent être modifiés, créés, dupliqués, exportés ou importés à loisir par un utilisateur "autorisé"27.
47Les noms de chacun de ces types de fichiers sont caractérisés par des suffixes ("extensions") distincts, automatiquement imposés par le programme – ce qui permet d’utiliser un même nom pour deux fichiers complémentaires, mais de nature différente : par exemple, le Sanctoral et le Temporal correspondant à un même usage liturgique.
48Le programme tient à jour un catalogue contenant les renseignements relatifs à chacun des fichiers de données disponibles. Ce catalogue peut être consulté à tout moment. Chacun des fichiers de données y est identifié par trois éléments :
- le nom sous lequel il est manipulé par le système informatique (DOS), et qui est soumis aux strictes limitations de format imposées par ce dernier ;
- un titre (obligatoire ; max. 18 caractères) permettant de préciser plus au long la nature du contenu, et qui sera utilisé à l’écran pour identifier ces informations ;
- un commentaire (facultatif ; max. 42 caractères), qui permet éventuellement d’enregistrer des d’informations telles que de la source des renseignements, la date de révision, des mises en garde pour l’utilisation, etc.
49Il est toujours possible de modifier le contenu de ce catalogue pour répondre à différents besoins.
FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL DU PROGRAMME
50L’écran de travail qui s’ouvre dès le lancement du programme est représenté ci-après. On y distingue immédiatement un certain nombre d’indications techniques, et deux grandes zones affectées à l’affichage des données.
Indications techniques
51Les indications techniques se composent :
- d’une barre lumineuse mettant en évidence l’année sur laquelle le programme se trouve réglé (elle sera désignée ci-après comme le "Millésime courant"). Au centre figure le millésime correspondant à l’usage moderne. De part et d’autre sont données les équivalences dans différents styles de datation (styles pisan, grec, de la Nativité, vénitien, de l’Annonciation [more Florentine], de Pâques), en fonction du jour pointé par28 le Calendrier mobile
- d’une ligne de menu, en haut de l’écran, permettant d’accéder aux différentes fonctions qui seront détaillées ci-après ;
- d’une ligne de message, au bas de l’écran, où viennent s’inscrire des informations rappelant les commandes disponibles ou signalant certaines erreurs d’utilisation.
Renseignements historiques
52La partie supérieure de l’écran est consacrée à l’affichage des données historiques contenues dans les fichiers dynastiques et annalistiques.
53Les quatre premières lignes sont affectées à l’affichage des données dynastiques. Chacun des fichiers en service dispose d’une ligne et d’une seule pour l’affichage des noms de personnages en activité à la date du "Millésime courant". S’il en existe plusieurs pour un même millésime, ils viennent s’afficher les uns à la suite des autres, chacun disposant d’un espace inversement proportionnel au nombre total de personnages (ce qui provoque éventuellement leur troncature, marquée par le signe « || »).
L’ecran principal de « Millesimo »

54Jusqu’à six noms peuvent ainsi être accumulés sur la ligne. Si le nombre de personnages est supérieur à six, les cinq premiers sont seuls affichés, et suivis de la mention « <ETC.> ». Dans ce cas, il faudra recourir à la fonction de visualisation du fichier (voir ci-après) pour identifier les personnages surnuméraires. Inversement, si aucun nom ne correspond au "Millésime courant", le programme affiche la mention « *** Vacat *** »29.
55Sur les lignes inférieures de cette même partie viennent s’afficher les événements enregistrés à la date du "Millésime courant" dans le fichier annalistique en service. Dans le cas où aucun événement n’a été enregistré pour cette année, le programme (qui ne prédit pas l’avenir !) recherche et affiche l’événement immédiatement antérieur30.
Calendrier mobile
56La moitié inférieure de l’écran est consacrée au calendrier mobile. Celui-ci couvre une période onze jours répartis de part et d’autre d’un jour de référence, mis en évidence par une barre lumineuse. C’est jour (désigné ci-après comme le "Quantième courant") qui est pris en compte pour la conversion du millésime moderne dans les différents styles de datation et pour la "vue synchronique" du sanctoral (voir ci-après). Au lancement du programme, il correspond à la date de Pâques pour l’année qui a été choisie par défaut.
57Le calendrier est lui-même divisé en trois colonnes. Celle de gauche donne l’indication des jours et fournit les renseignements suivants : – jour de la semaine ; – quantième ; – mois ; – quantième romain (dans une notation condensée)31 ; – indication des nouvelles lunes (☺)32.
58Les deux autres colonnes sont affectées à l’affichage du Sanctoral et du Temporal. L’emploi de cet espace dépend des priorités choisies par l’utilisateur. Trois types d’affichage sont possibles :
- Calendrier combiné, présentant simultanément le texte du Sanctoral et du Temporal (sans les notes de l’un ni de l’autre)33 ;
- Sanctoral plein-écran, présentant simultanément le texte et les notes du Sanctoral ;
- Temporal plein-écran, offrant la même disposition pour le Temporal.
59Il suffit de presser sur une touche de fonction pour passer cycliquement d’un mode d’affichage à l’autre.
60En utilisant les différentes touches de déplacement, on fait défiler le calendrier affiché à l’écran (en avant ou en arrière) d’un jour, d’une semaine, d’un mois ou d’un an34.
61La conversion des styles affichée de part et d’autre du "Millésime courant" s’ajuste automatiquement en fonction du jour atteint par le "Quantième courant". Le millésime pisan et le millésime florentin, par exemple, sont incrémentés au passage du 25 mars ; le millésime gallican change au passage de Pâques, etc. Dès que le défilement du calendrier fait passer le "Quantième courant" à l’année suivante/précédente, les indications contenues dans la zone historique (Dynasties et Annales) sont immédiatement mises à jour.
62Il est également possible de passer directement à une année déterminée en entrant le millésime désiré. Dans ce cas, le calendrier vient automatiquement se caler sur la date de Pâques.
Divergences sur la date de Pâques.
63Suivant l’usage universel des chronologistes, la date de Pâques est calculée selon les règles du Comput alexandrin. Officiellement adopté par l’Eglise au concile de Nicée (325), son usage n’est cependant devenu général en Occident qu’à la fin du VIIIe siècle. Pour les périodes antérieures, lorsque l’existence de divergences sur la date de Pâques est connue, celles-ci sont mentionnées sur une barre lumineuse au bas du Calendrier, assorties d’indications sommaires sur les régions qu’elles concernent : la mention « Passim » signifie : "dans de nombreuses églises d’Occident" (dont Rome, le plus souvent) ; le terme « Bretagne » recouvre l’ensemble des Iles britanniques et de la Bretagne continentale (Armorique)35. En pressant les touches indiquées, on fait apparaître un tableau résumant les décalages qui en découlent pour la célébration des principales fêtes mobiles.
FONCTIONS CHRONOLOGIQUES
Comput technique
64La fonction « Paramètres annuels » provoque l’affichage des paramètres computistiques les plus usités36, ainsi qu’un certain nombre de concordances entre calendriers. Ce sont :
65Paramètres computistiques :
- Type de l’année (commune, bissextile, embolismique) ;
- Année du Cycle de Denys ;
- Nombre d’Or ;
- Epacte ;
- Concurrents ;
- Lettre(s) dominicale(s) ;
- Clef des fêtes mobiles (Clovis terminorum) ;
- Terme pascal ;
- Date de Pâques, avec éventuellement l’indication des divergences dont elle a fait l’objet (voir ci-dessus).
66Concordances avec :
- l’Indiction (pour les années postérieures à 312) ;
- l’Ere d’Espagne ;
- les Olympiades (pour les années antérieures à 622)37 ;
- l’ère de l’Hégire (pour les années postérieures à 621) ;
- l’ère de la Création (selon le calendrier juif, pour les années postérieures à 358)38.
67Pour ces différentes indications, c’est la date du nouvel an (musulman ou hébraïque) tombant dans le courant du millésime considéré qui est fournie (éventuellement deux années consécutives dans le cas du calendrier musulman). Les fonctions spécifiques décrites plus bas permettent d’obtenir des concordances plus détaillées avec les deux derniers calendriers
68mentionnes39.
69L’année prise en compte à l’appel de cette fonction est celle du "Millésime courant". Pour obtenir les renseignements relatifs à d’autres années, il suffit de presser les touches de déplacement, qui provoquent un décalage d’un, dix ou cinquante ans. Il est également possible de spécifier une année particulière en entrant le millésime désiré.
Coïncidences de dates
70La fonction « Coïncidence Jour/Date » établit la liste exhaustive des années pour lesquelles une date donnée (mois, quantième) tombe un certain jour de la semaine ; par exemple celles où le 15 août est un dimanche.
71Dès que l’utilisateur a composé la date recherchée (mois, quantième, jour) dans la fenêtre prévue à cet effet, la liste des années correspondantes s’affiche et s’ajuste automatiquement de façon à englober le "Millésime courant". Il est ensuite possible de la parcourir au moyen des touches fléchées.
72La fonction « Coïncidence Fête/Date » fournit l’inventaire complet des années pour lesquelles une fête mobile donnée tombe à une certaine date (mois, quantième) ; par exemple celles où le dimanche de Septuagésime est le 1er février.
73L’utilisateur doit commencer par sélectionner la fête à rechercher dans la fenêtre qui s’ouvre à cet effet : les fêtes proposées sont celles qui ont été définies dans le fichier Temporal en service à cet instant (au moins Pâques, même si aucune donnée n’a été enregistrée dans le fichier). Dans une seconde fenêtre, il doit ensuite régler le mois et le quantième pour obtenir la date recherchée40.. La liste des années s’affiche alors dans une troisième fenêtre, comme ci-dessus.
Calendriers hébraïque et musulman
74Deux fonctions particulières fournissent un calendrier détaillé de l’année hébraïque ou musulmane, – ou plus exactement la conversion dans le calendrier chrétien du premier jour de chacun des douze ou treize mois dont elle se compose41.
75L’année de la Création (calendrier hébraïque) ou de l’Hégire (calendrier musulman) qui s’affiche à l’appel de la fonction est celle qui commence dans le courant du "Millésime courant. Les facilités de consultation pour d’autres années les mêmes que dans le cas des "Paramètres annuels".
Styles de datation
76Une dernière fonction permet de consulter un bref mémento relatif aux différents usages suivis dans l’Europe médiévale pour fixer le commencement de l’année. Les informations qui apparaissent à l’écran sont contenues dans un simple fichier-texte dont il est possible de modifier le contenu à son gré42. Cette opération n’est pas directement prise en charge par le programme ; mais elle peut être aisément réalisée à l’aide d’un traitement de texte quelconque.
CONSULTATION DES DONNÉES
77Les quatre menus « Dynasties », « Annales », « Sanctoral » et « Temporal » permettent d’agir sur les différents types de fichiers, soit pour en examiner le contenu, soit pour y apporter des modifications. Les fonctions auxquelles ils donnent accès sont très largement analogues et peuvent être décrites globalement.
78Les fonctions de consultation sont en accès libre, c’est-à-dire toujours disponibles. Les fonctions qui permettent de modifier les données sont réservées : si le programme a été installé en mode protégé, elles ne sont accessibles qu’après déverrouiliage des données au moyen d’un mot de passe.
79Quel que soit leur statut, ces fonctions n’agissent, en règle générale, que sur le/les fichiers en service au moment où elles sont appelées.
Visualisation des données
80La fonction « Visionner données » fournit une vue globale et synthétique du contenu d’un fichier : liste complète des rois de France, calendrier complet de l’Eglise de Paris,... (si ce sont les fichiers correspondants qui sont en service). Dans le cas du Temporal, les contraintes d’espace obligent à recourir à une notation très condensée pour afficher l’expression de la date43. L’ordre arbitrairement adopté pour l’affichage (et l’enregistrement) des données de ce type de fichier est celui qui correspond au calendrier de l’an Mil.
81La fonction « Vue synchronique » permet d’explorer le contenu de tous les fichiers inscrits au Catalogue pour la "date courante", c’est-à-dire :
- pour le "Quantième courant" s’il s’agit du Sanctoral (par exemple, l’ensemble des fêtes inscrites au 14 juillet dans les différents calendriers disponibles) ;
- pour le "Millésime courant" s’il s’agit des Dynasties (par exemple, l’ensemble des personnages en activité en 1275).
82Dans un cas comme dans l’autre, différentes touches permettent de passer au tableau correspondant à la "date" précédente/suivante (jour ou année selon le cas). Cependant, pour effectuer des sauts chronologiques d’une certaine amplitude, il reste préférable de quitter la fonction et d’agir sur la date pointée par le calendrier mobile44.
Recherches.
83Les fonctions « Rechercher texte » (Sanctoral, Temporal, Annales) et « Rechercher note » (Sanctoral et Temporal) permettent de retrouver toutes les occurrences d’une expression quelconque au sein de l’un des fichiers en service.
84Pour le Sanctoral et Temporal, la recherche concerne soit le champ "Texte", soit le champ "Notes" des enregistrements (voir ci-dessus). Dans le cas du Sanctoral, par exemple, une recherche dans le champ "Texte" permet de retrouver toutes les fêtes de s. Pierre célébrées par une église ; une recherche dans la partie "Notes" permet de recenser toutes les fêtes à neuf leçons (si c’est ce type d’information qui a été enregistré en note dans le fichier considéré). De même, on peut (sous la même réserve) rechercher dans le champ "Notes" du Temporal à quel dimanche de l’année correspond tel introït ou telle péricope évangélique.
85Pour ce qui est des Annales, la recherche peut y être limitée à une tranche chronologique particulière. Les bornes proposées par défaut correspondent aux années extrêmes admises par le programme (1-1799). Si ces valeurs sont modifiées ; ce sont les nouvelles qui seront proposées lors d’appels ultérieurs à cette fonction au cours d’une même session.
86Avec la fonction « Identifier nom », on dispose, pour les fichiers dynastiques, d’une fonction de recherche analogue, dans son principe et son fonctionnement, à celles qui viennent d’être décrites, mais beaucoup plus performante. Elle présente en effet la particularité d’opérer sur l’ensemble des fichiers inscrits au Catalogue, et non pas seulement sur les fichiers en service au moment de l’appel45. On peut donc retrouver d’un seul coup tous les Guillelmus figurant dans les différents fichiers, quels que soient ceux qui sont en service à cet instant. Comme dans le cas des Annales, la recherche peut être limitée à une tranche chronologique particulière (avec les mêmes spécifications).
87Les noms correspondant au critère de sélection apparaissent dans l’ordre chronologique de leur avènement, assortis de leurs dates et de l’indication de la dynastie à laquelle ils appartiennent. Une pression sur les touches de fonction permet de modifier cet ordre pour afficher les personnages dans l’ordre alphabétique des noms ou bien dans l’ordre alphabétique des Dynasties (correspondant normalement à leur lieu de siège).
Modalités de recherche.
88Les modalités de recherche restent relativement frustes, mais sont largement suffisantes pour couvrir la plupart des besoins. La recherche porte en effet sur une séquence de caractères, et non sur un mot. En recherchant « PHILIP » on pourra donc retrouver aussi bien Philip que Philippe ou Philippus. Par défaut, la séquence de caractères spécifiée est recherchée quelle que soit sa position dans la ligne. Il est cependant possible de limiter la recherche aux lignes (et non aux mots) qui commencent par une expression donnée, en faisant précéder cette expression du symbole A [ASCII #94],
89Il n’est pas tenu compte des signes diacritiques (accents, tildes, cédilles...) ni de l’emploi des majuscules : « E » équivaut donc à "E, É È, Ê, Ë, e, é, è, ê, ë". En dehors de ce cas, MMO traite les données telles qu’elles sont entrées, sans se préoccuper d’éventuelles équivalences de graphies, telles que i/j, u/v, c/k, f/ph... : loannes, lohannes et Johannes sont, par conséquent, considérés comme distincts. Néanmoins, en exploitant judicieusement la première caractéristique énoncée ci-dessus, il est possible, dans bien des cas, de résoudre les problèmes de graphies multiples. Par exemple, en recherchant « ILLELM », on retrouvera aussi bien Guillelmus que Willelmus.
MANIPULATION DES DONNÉES
Édition des données.
90La fonction « Editer données », disponible pour tous les types de fichiers, permet de modifier très librement le contenu primitif des fichiers. Lors de son appel, le contenu du fichier s’affiche sous la même forme qu’avec la fonction « Visionner les données », une barre lumineuse permettant de sélectionner un enregistrement particulier. Il est alors possible de modifier ou de supprimer l’enregistrement sélectionné, ou encore d’en insérer un nouveau (la position de la barre de sélection étant, dans ce cas, indifférente).
91L’entrée des données s’effectue, de manière très classique, au moyen du masque de saisie qui apparaît dans une fenêtre de travail, et qui guide l’utilisateur pas à pas. Cette prise en charge est particulièrement indispensable dans le cas du Temporal, où le réglage des paramètres de datation nécessite une procédure complexe46.
92Quelle que soit l’aide dont l’utilisateur bénéficie ainsi, il est clair que programme ne peut qu’appliquer strictement les règles de l’arithmétique pour calculer la date d’une fête à partir des éléments fournis. Il convient donc de faire preuve d’une extrême rigueur dans l’expression de la datation, et il sera parfois nécessaire de la formuler d’une manière sensiblement différente de celle à laquelle on est accoutumé dans l’usage parlé. L’Annexe I fournit quelques indications sur la nature des pièges qu’il est important de savoir déjouer.
93MMO n’est évidemment pas en mesure d’offrir des facilités d’édition aussi variées et performantes qu’un logiciel de traitement de texte, ou même qu’un tableur de haut niveau. Les fonctions d’édition qu’il propose sont néanmoins suffisantes pour effectuer commodément des modifications ponctuelles et tenir à jour des fichiers préétablis. S’il s’avère nécessaire d’effectuer des transformations plus radicales dans un fichier, il sera parfois plus commode d’exporter le fichier vers un fichier-texte, qui sera retravaillé à l’aide d’un logiciel quelconque, puis réimporté vers MMO.
94Un certain nombre de vérifications sont effectuées par le programme pour contrôler la validité des données et pour éviter l’apparition de doublons47. Ce dernier type de contrôle ne peut cependant intervenir pour les Dynasties, puisque plusieurs personnages peuvent coexister à la même date et que les homonymies sont fréquentes. C’est à l’usager qu’il incombe de contrôler que les modifications qu’il introduit n’aboutissent pas à dédoubler un personnage.
95En règle générale, les modifications ne sont enregistrées sur disque qu’à l’issue de la procédure d’édition, après validation expresse – ce qui évite tout risque d’altération intempestive. La structure particulière des fichiers annalistiques ne permet pas de disposer de cette sécurité : toute modification est immédiatement reportée sur disque. D’autre part, ces modifications entraînent progressivement la désorganisation matérielle des données, primitivement enregistrées dans l’ordre chronologique. L’accumulation de ces perturbations risquerait, à la longue, de ralentir sensiblement le temps d’accès au fichier. Pour y remédier, le fichier est réorganisé dès que le nombre de lignes effacées, ajoutées ou récrites atteint un certain seuil. Cette opération intervient de manière entièrement automatique, mais peut réclamer quelques secondes de délai si la taille du fichier est importante.
Création et duplication de fichiers
96La fonction « Créer fichier » permet de créer un fichier de données du type considéré. Le programme bascule ensuite en mode d’édition pour permettre la saisie de données. Dans le cas général, le fichier créé est, a priori, entièrement vide ; dans le cas du Temporal, une entrée pour Pâques, indispensable au fonctionnement du programme, est automatiquement générée.
97La fonction « Dupliquer fichier » permet de créer, sous un nom différent, la copie d’un fichier préexistant – notamment en vue d’y opérer des transformations pour aboutir à un nouveau fichier.
Importation et exportation de données.
98La fonction « Importer fichier » permet de créer un fichier exploitable par MMO à partir de données enregistrées dans un fichier-texte respectant certaines règles d’écriture ou "formats". Compte tenu de la complexité des paramètres définissant la date des fêtes mobiles, ceux-ci ne peuvent être correctement établis en dehors de MMO. L’importation n’est donc pas applicable au Temporal.
99MMO est en mesure de lire et d’écrire selon trois types différents de formats48, désignés comme :
- format "en colonnes" (chaque variable est définie par la colonne à laquelle elle débute, et le nombre de colonnes qu’elle occupe)49 ; ce format est particulièrement adapté à l’exportation vers un fichier-texte en vue d’une impression.
- format "délimité" : les variables sont séparées les une des autres par des virgules ; les variables textuelles (par opposition aux variables numériques) sont encadrées de guillemets ;
- format "tabulé" : les variables sont simplement séparées les unes des autres par une tabulation ;. leur nature est déduite de leur position.
100Quel que soit le format utilisé, les données importées doivent impérativement être rangées dans l’ordre chronologique (celui de l’année d’avènement dans le cas d’un fichier Dynastique), et chaque entrée doit obligatoirement figurer sur une ligne séparée.
101Si une anomalie est rencontrée dans le fichier-source (format incorrect, erreur dans l’ordre chronologique, données manquantes, incorrectes ou incohérentes...), l’opération s’interrompt immédiatement ; un message précise la nature de l’erreur, et la ligne à laquelle elle s’est produite s’affiche à l’écran (telle qu’elle a été lue par le programme). Ces indications permettent d’apporter facilement les corrections nécessaires dans le fichier-source.
102La fonction « Exporter fichier » effectue l’opération inverse. Elle permet notamment de transmettre les données à un traitement de texte en vue de les imprimer. Les formats d’exportation sont identiques à ceux qui sont employés pour l’importation. En cas d’exportation d’un fichier Temporal, les paramètres définissant la date d’une fête mobile sont transcrits "en clair", ou à peu près (par exemple « 4. DIM après le 06 JAN » pour le 4e dimanche après l’Epiphanie).
AUTRES FONCTIONS
Gestion des ressources et du Catalogue.
103La fonction « Ouvrir fichier » permet de choisir parmi les fichiers inscrits au Catalogue ceux dont les données s’affichent à l’écran. L’ouverture d’un nouveau fichier provoque automatiquement la fermeture de celui qui était en service jusqu’alors ; une fonction « Fermer fichier » permet néanmoins de répondre à certaines situations.
104Dans le cas des Dynasties, jusqu’à quatre fichiers peuvent être ouverts simultanément et les informations correspondantes s’affichent, par défaut, dans l’ordre où ils ont été ouverts. Une fonction « Ordre d’affichage » permet de modifier cet ordre selon les préférences de l’utilisateur.
105La fonction « Fichiers ouverts » permet d’afficher l’ensemble des renseignements qui, dans le Catalogue, identifient les fichiers en cours d’utilisation, c’est-à-dire : le nom d’accès sous DOS, le titre, le commentaire. Elle fournit en outre une indication sur la mémoire disponible dans la configuration actuellement en service.
106La fonction « Fichiers disponibles » commande l’affichage de la liste complète des fichiers inscrits au Catalogue pour un type donné. Les renseignements affichés sont les mêmes que pour la fonction précédente.
107La fonction « Changer intitulé » permet de modifier le "Titre" et le "Commentaire" définissant chaque fichier dans le Catalogue.
108La fonction « Retirer du catalogue » permet de rendre inaccessible aux utilisateurs, de manière provisoire ou définitive50, un fichier qui n’est plus utilisable, un fichier que l’on souhaite rendre confidentiel ; ou encore un fichier que l’on souhaite retirer provisoirement de la circulation pour y opérer des remaniements, etc.
109Inversement, la fonction « Ajouter au catalogue » permet de rendre accessible aux usagers un fichier créé par MMO, et qui peut être : – soit un ancien fichier, déjà présent sous le répertoire de travail, mais précédemment retiré du catalogue au moyen de la fonction précédent ; – soit la copie d’un fichier créé sur un autre poste.
Fonctions globales
110La fonction « Instructions » affiche à l’écran un manuel d’utilisation détaillé, dans la langue qui a été choisie lors de l’installation (français, anglais, allemand, italien, espagnol). Ce manuel se compose d’une quarantaine de pages-écrans que l’on peut parcourir en séquence, ou bien explorer en mode hyper-texte.
111La fonction « Fixer configuration » permet de déterminer les options par défaut qui seront désormais utilisées lors du lancement du programme. Lors des appels ultérieurs à MMO (et jusqu’à modification ultérieure de la configuration), le programme adoptera automatiquement : les mêmes fichiers de données ; le même "Millésime courant" ; la même disposition de l’écran pour ce qui est du choix entre Sanctoral et Temporal. Dans le cours d’une session, la fonction « Réinitialiser » permet de rétablir cette configuration en une seule opération.
112Les fonctions « Déverrouiller données » et « Verrouiller données » ne sont actives que dans le cas où le programme a été installé en mode protégé. Elles commandent l’accès aux fonctions réservées des menus « Sanctoral », « Temporal », « Dynasties » et « Annales » et aux autres fonctions du menu « Fichiers ». Elles exigent l’introduction du mot de passe défini lors de l’installation.
Notes de bas de page
1 Pour des informations plus détaillées, on pourra notamment consulter : Bibliothèque de l’Ecole des chartes, 184, 1976, p. 389-395 ; Les manuscrits datés : premier bilan et perspectives / Die datierten Handschriften... (Neuchâtel/Neuenburg, 1983), Paris, 1985 (Rubricae, 2). Etat des publications dans : Comité international de paléographie latine, Annuaire, [s. l. J, 1994, p. 10-13.
2 II peut s’agir d’indications explicites internes (colophon) ou externes, ou des conclusions d’un travail de critique historique, d’où les considérations paléographiques, stylistiques, illuminologiques,... sont expressément bannies.
3 Et même depuis toujours, pourrait-on dire : il suffit de songer aux fastes consulaires, ou encore et aux listes de rois, papes et empereurs que l’on trouve à foison dans les bibliothèques et archives médiévales.
4 Je fais ici allusion à l’irremplaçable manuel de Cappelli (voir Annexe II, à laquelle je renvoie, une fois pour toutes, pour les références qui interviendront dans le cours de cet exposé).
5 C’est là un aspect qui est tout particulièrement privilégié dans la tradition française.
6 Les objectifs ainsi poursuivis sont multiples : d’un point de vue paléographique, il s’agit de mieux cerner les caractéristiques régionales des écritures et les voies de diffusion des innovations morphologiques ; sur la plan de la codicologie, on espère affiner par ce moyen notre connaissance des centres de production.
7 Le manuel de Strubbe et Voet constitue une notable exception, mais ne concerne que l’extrême nord de la France et les Pays bas.
8 Lorsqu’il ne s’agit pas, tout simplement, de l’usage romain.
9 Tel est notamment le cas du seul logiciel de chronologie historique jusqu’ici disponible : Chronos, développé à l’Université de Bochum (voir Gazette du livre médiéval, n° 27, automne 1995, p. 61).
10 Le programme-source est écrit en langage Pascal.
11 Les outils de développement sous Windows ne sont accessibles à l’« amateur » que depuis peu de temps.
12 C’est là une lacune qui devra être comblée dans une version ultérieure. Cette mise à jour nécessitera cependant des collaborations que, jusqu’à présent, il m’a été impossible de trouver.
13 Ceci pour préserver la synopticité intégrale des données sur un écran de 25 x 80 caractères.
14 Le programme fonctionne sur tout ordinateur PC (ou compatible), sous MS-DOS version 3.3 ou ultérieure, sur écran monochrome ou en couleurs. Il exige moins de 256 Ko de mémoire disponible pour pouvoir être lancé. Il n’existe aucune limitation interne au nombre ou à la taille des fichiers manipulés par le programme,. les capacités maximales dépendant uniquement des caractéristiques de l’installation.
15 J’avoue n’être pas familier des problèmes de chronologie qu’ont à affronter les modernistes ; mais, au niveau de technicité ici atteint, ils relèvent assurément d’un instrument distinct. En tout état de cause, le double fonctionnement du Calendrier mobile en styles julien et grégorien (et le double affichage qu’il suppose) aurait entraîné des difficultés de programmation extrêmement difficiles à résoudre.
16 Cette option dispense également de l’obligation (irréaliste) de fournir un jeu exhaustif de données de base. Voir à ce sujet l’Appendice II.
17 Si l’on choisit d’installer le programme dans le mode "protégé", les différentes fonctions permettant de manipuler les fichiers et les données ne sont accessibles qu’aux utilisateurs qui détiennent un mot de passe convenu.
18 Voir figure ci-après : Clotaire III y est assorti de la précision « [N, B] » pour "Neustrie et Bourgogne", tandis que Childéric II, régnant au même moment, est accompagné de la mention « [A] » (occultée par le menu déployé), pour "Austrasie". De même, pour Byzance, le nom de Constantin III est précisé par la mention « ass. », pour "associé".
19 A moins de formuler artificiellement les dates de façon à éviter cette conséquence.
20 Cependant, afin de diminuer l’encombrement des fichiers, le programme supprime toute ligne vierge. Pour utiliser les quatre lignes de la façon qui vient d’être indiquée, il est donc nécessaire d’occuper avec un caractère "nul" (astérisque, tiret, espace "dur", ...) toute ligne dépourvue d’information.
21 L’annexe I fournit des indications sur les inconvénients encourus.
22 Cette différence de traitement se justifie par la longueur moyenne des informations à enregistrer dans chaque cas.
23 Fêtes à trois, six, neuf, douze leçons ; semi-double, double, grand-double ; solennelle, annuelle ; à cinq, sept, neuf cierges... La hiérarchie et la nomenclature des rites est propre à chaque église et évolue au fil du temps.
24 La stricte limitation du nombre de caractères pour ces deux derniers éléments oblige assez fréquemment à recourir à des abréviations. 11 est commode de s’inspirer de celles que l’on rencontre dans les calendriers liturgiques, eux-mêmes soumis à des contraintes d’espace du même ordre.
25 Par souci d’intelligibilité pour des utilisateurs peu familiers de cette matière, le terme de "fête facultative" a été préféré au terme technique exact de "dimanche (ou fête) intercalaire".
26 Voir Annexe I.
27 Les procédures à utiliser pour opérer ces manipulations seront brièvement présentées plus bas.
28 Dans l’exemple figuré ci-dessus, le calendrier est réglé sur le 21 septembre 667 de notre style, soit 668 dans le style pisan (depuis le 25 mars précédent) et dans le style grec (depuis le 1er septembre).
29 C’est le cas pour l’Empire dans notre figure.
30 Sur la figure ci-dessus, les derniers renseignements affichés correspondent à 662, alors que le Calendrier mobile a atteint 667.
31 On n’oubliera pas que les quantièmes postérieurs aux ides sont exprimés par référence aux calendes du mois suivant. Dans notre exemple (voir figure), la mention « 11 kl » inscrite en face du 21 septembre doit donc s’interpréter en "XI kalendas octobres". Cette règle est censée être connue de l’utilisateur.
32 Cette dernière indication se réfère à la "Lune des computistes" (encore appelée "Lune ecclésiastique"), c’est-à-dire au cours théorique de la Lune tel qu’il a été calculé par les anciens computistes pour servir de base à la détermination des fêtes mobiles – et qui n’a qu’un lointain rapport avec la révolution astronomique de notre satellite (cette discordance a précisément été l’une des raisons qui ont motivé la réforme de 1582). A moins qu’il ne figure dans un contexte manifestement scientifique, c’est normalement à cette Lune ecclésiastique que se réfère 1’"âge de la lune" parfois mentionné dans les dates.
33 C’est la disposition qu’illustre notre figure.
34 Ces différentes possibilités permettent d’effectuer commodément des balayages pour trouver une coïncidence dont la recherche n’est pas prise en charge par une fonction spécifique (cf. ci-après) : par exemple, Nouvelle lune le jour de Noël.
35 Les divergences mentionnées par le programme correspondent à la liste établie par A. Giry (et reprise par Cappelli dans ses tableaux (voir Annexe II) ; celui-ci souligne que cette liste est probablement assez incomplète. Dans l’état actuel du programme, il n’est pas prévu que l’utilisateur puisse intervenir lui-même pour enregistrer de nouvelles exceptions.
36 II existe une demi-douzaine d’autres paramètres computistiques, d’usage beaucoup plus rare ; ils peuvent généralement se déduire des précédents par des calculs assez simples dont le détail est donné par les manuels classiques de chronologie.
37 Le choix de cette limite ne répond qu’à des considérations pratiques : à partir de 622, c’est l’année de l’Hégire qui occupe à l’écran la place jusqu’alors dévolue aux Olympiades.
38 Le mode de calcul de ce calendrier n’est assuré qu’à partir de cette date. Voir B. Zuckermann, Anleitung und Tabellen zur Vergleichung jüdischer und christlicher Zeitangaben hrsg. von M. Brann, Breslau, 1893.
39 Le calendrier mobile qui reste constamment affiché à l’écran rend inutile l’existence d’une fonction spéciale pour la conversion des dates romaines
40 Le programme limite automatiquement la saisie de la date à l’intervalle effectivement possible pour la fête considérée (par exemple : 22 mars – 25 avril dans le cas de Pâques)
41 Cette indication s’avère très largement suffisante pour effectuer la conversion de n’importe quelle date d’un système dans l’autre.
42 Ceci pour pallier l’insuffisance de la documentation disponible et permettre à l’utilisateur d’introduire les renseignements utiles pour la matière qu’il a à traiter. Voir à ce sujet (’Annexe II.
43 Les symboles < et > doivent se lire respectivement avant et après ; -P- représente Pâques ; un astérisque signale les fêtes déclarées "facultatives". Ainsi, la mention « *23. DIM>-P- » doit se lire "23e dimanche après Pâques (s’il y a lieu)".
44 L’opération nécessite l’exploration de tous les fichiers concernés, et nécessite par conséquent, à chaque décalage, un certain temps de réponse.
45 La fonction s’apparente en cela à la fonction « Vue synchronique » décrite plus haut.
46 Ceux-ci sont en effet formés de trois composantes, dont certaines peuvent comporter elles-mêmes plusieurs éléments, selon le type de la fête. Ce sont : A) Mode de datation : 1) ou bien à date fixe, 2) ou bien (pour une fête mobile) : a) jour de la semaine, b) décompte des semaines, c) sens du décompte (avant/après le terme de référence) ; – B) Terme de référence : 1) ou bien Pâques, 2) ou bien (pour une date fixe) : a) mois, b) jour ; – C) Niveau de priorité (fête facultative ou non). Chacun de ces paramètres est fixé indépendamment, sous le strict contrôle du programme.
47 Dans le cas du Sanctoral et du Temporal, par exemple, si la date primitive est modifiée de telle sorte qu’elle correspond à un jour pour lequel une autre fête a déjà été enregistrée, la substitution n’est effectuée qu’après confirmation explicite.
48 Les spécifications correspondant à ces formats sont rappelées dans le manuel affiché à l’écran par la fonction « Instructions »
49 Noter que ce format laisse un caractère "nul" entre chaque variable : caractère indéterminé (non lu) à l’importation ; espace à l’exportation. Ceci permet de préserver une certaine lisibilité dans les fichiers destinés à l’importation
50 La destruction physique du fichier n’est pas prise en charge par le programme.
Auteur
I.R.H.T., Paris
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