29. Minorités et dissidences religieuses
p. 245-254
Texte intégral
L'orthodoxie est par définition unique, ou obligée de se croire telle ; aucun individu ne peut se concevoir en dehors d'elle. Néanmoins le monde byzantin comprend des communautés minoritaires ou dissidentes, envers lesquelles la majorité a souvent une attitude plus embarrassée qu'intolérante.
La minorité récalcitrante par excellence est celle des juifs, seule à avoir un statut légal de tolérance hérité des premiers siècles chrétiens : même si des empereurs, Basile Ier (867-886) et Romain Ier Lécapène (920-944), ont procédé à des conversions forcées1, le judaïsme reste religion autorisée, religio licita, avec ses lieux de culte et son organisation propres. En témoigne le contrat de mariage conservé à la genizah du Caire, qui atteste l'existence d'une communauté juive à Mastaura en Lydie. La législation impose aux juifs une série de limitations (interdiction de bâtir de nouvelles synagogues, de convertir des chrétiens, etc.) et peut-être un impôt spécial. Le chrysobulle de Constantin IX Monomaque (1042-1055) assujettit quinze familles juives de Chio au monastère de la Néa Monè : l'empereur attribue à ce dernier le revenu fiscal, la capitation (képhalètion), antérieurement versé par les juifs de Chio à l'État. On ignore néanmoins si l'impôt en question leur est spécifique. Le chrysobulle comporte aussi des clauses qui visent à protéger le monastère contre les fonctionnaires et le clergé de l'île, et à garantir son autonomie.
Dans la pratique sociale, les juifs ne sont pas confinés dans un ghetto, mais ils tendent à se regrouper dans des quartiers séparés, attestés par les textes, et exercent souvent des professions jugées pénibles ou dégradantes comme celle de tanneur. Le témoignage du juif espagnol Benjamin de Tudèle sous Manuel Ier Comnène (1143-1180) est à la fois précieux et énigmatique : ce long récit d'un témoin étranger atteste autant la prospérité relative des juiveries de Constantinople que leur position sociale défavorisée, dans une ambivalence caractéristique. Peu avant l'an mil, Nikon le Métanoïte obtient l'expulsion des juifs de Sparte. Il s'agit visiblement d'un simple transfert hors de l'enceinte de la ville, similaire au transfert des juifs de Constantinople à Galata dont témoigne Benjamin de Tudèle, d'autant que la Vie de Nikon atteste plutôt le caractère ordinaire de la présence des minorités juives et l'imbrication de leurs intérêts avec ceux des notables chrétiens comme Aratos. On rencontre dans plusieurs textes cléricaux des invectives aussi violentes que celles de Nikon contre les juifs, mais contrairement à l'Occident il ne semble pas se constituer un véritable antisémitisme, majoritaire et ordinaire ; l'hostilité aux juifs reste de nature religieuse, puisqu'elle s'accompagne habituellement de l'espoir de les convertir à la fin des temps.
Alors que d'autres minorités sont présentes dans l'empire sans pour autant être ressenties comme telles, à l'instar des musulmans, commerçants, diplomates ou prisonniers de guerre2, ou des Latins jusqu'au XIIe siècle, les dissidences religieuses focalisent en revanche l'attention des autorités, comme les bogomiles de Bulgarie puis les Phoundagiagites d'Asie Mineure. Apparemment héritiers d'idées manichéennes, ces sectaires inquiètent parce qu'ils recourent à la dissimulation complète et représentent donc un risque de subversion incontrôlable de l'orthodoxie par l'intérieur : c'est ce péril que dénonce vers 1050 Euthyme du monastère de la Péribleptos à Constantinople, en communiquant par une circulaire à ses confrères de sa patrie phrygienne son expérience de terrain dans la lutte contre l'hérésie. Enfin, à l'intérieur même de l'orthodoxie, des tendances anciennes du monachisme inquiètent parfois, comme la spiritualité enthousiaste de Syméon le Nouveau Théologien à Constantinople vers l'an mil, dont la doctrine de l'illumination mystique revient à remettre en doute la validité de la hiérarchie cléricale3.
Bibliographie
D. Jacoby, « Les Juifs de Byzance : une communauté marginalisée », dans Hoi périthôriakoi sto Byzantio, éd. Chr. Maltezou, Athènes 1993, p. 103-154, repris dans Id., Byzantium, Latin Romania and the Mediterranean, Ashgate 2001, no III. A. Sharf, ByzantineJewry from Justinian to the 4th Crusade, Londres 1971. J. Starr, The Jews in the Byzantine Empire, 641-1204, Athènes 1939.
2 : A. Friedman, Jewish Marriage in Palestine. A Cairo Genizah Study, Tel-Aviv 1980-1981, 2 vol. D. Jacoby, « What do we learn about Byzantine Asia Minor from the Documents of the Cairo Genizah? », dans Hè ByzantineMikra Asia, éd. St. Lampakès, Athènes 1998, p. 83-95, repris dans Id., Byzantium, Latin Romania, op. cit., no I. Th. Reinach, « Un contrat de mariage du temps de Basile le Bulgaroctone », dans Mélanges offerts à M. Gustave Schlumberger, Paris 1924, t. 1, p. 118-132.
3 : Ph. Argenti, « The Jewish community in Chios during the 11th century », dans Polychronion, Festschrift Franz Dôlger zum 75. Geburtstag, Heidelberg 1966, p. 39-68. Id., The Religious Minorities of Chios: Jews and Roman Catholics, Cambridge 1970, p. 63-92. Fr. Dôlger, « Die Frage der Judensteuer in Byzanz », Vierteljahrschrift fur Sozial- und Wirtschaftsges-chichte 26, 1933, p. 1-24, repris dans Id., Paraspora, Ettal 1961, p. 358-377. A. Linder, The Jews in the Legal Sources of the Early Middle Ages, Détroit 1997, p. 160-165. N. Oikonomidès, « The Jews of Chios (1049): a group of excusati », Mediterranean Historical Review 10 (= Studies in Honour of David Jacoby), Londres 1995, p. 218-225, repris dans Id., Social and Economic Life in Byzantium, éd. É. Zachariadou, Aldershot 2004, no XV.
4 : D. Jacoby, « Les quartiers juifs de Constantinople à l'époque byzantine », Byzantion 37, 1967, p. 167-227, repris dans Id., Société et démographie à Byzance et en Romanie latine, Londres 1975, no II. Id., « The Jews of Constantinople and their Demographic Hinterland », dans Constantinople and its Hinterland, éd. C. Mango, G. Dagron, Aldershot 1995, p. 221232, repris dans Id., Byzantium, Latin Romania, op. cit., no IV Id., « The Jewish community of Constantinople from the Komnenan to the Palaiologan Period », Vizantijskij Vremennik 55, 1998, p. 31-40, repris dans Id., Byzantium, Latin Romania, op. cit., no V. Id., « Benjamin of Tudela in Byzantium », Paleoslavica 10, 2002 (= Chrysai Pylai. Zlataria Vrata. Essays pre-sented to Ihor Sevcenko, éd. P. Schreiner, O. Strakhov), p. 180-185.
5 : G. Ficker, Die Phundagiagiten : ein Beitrag zur Ketzergeschichte des byzantinischen Mittelalters, Leipzig 1908. J. Gouillard, « L'hérésie dans l'empire byzantin des origines au XIIe siècle », Travaux et Mémoires 1, 1965, p. 299-324. M. Loos, Dualist Heresy in the Middle Ages, Prague 1974.
1. Vie de Nikon le Métanoïte
133. [...] Lorsque les habitants de Lacédémone apprirent son arrivée [du saint] à Amyclées, les notables et le reste du peuple avec un zèle extrême coururent sans reprendre leur souffle, chacun voulant dépasser l'autre. Tombant à ses pieds et le suppliant avec chaleur, ils le prièrent de venir jusqu'à Sparte. Car la peste s'y était mise, attaquait effroyablement les habitants et les envoyait à l'Hadès. [...] Il reçut avec plaisir cette ambassade et consentit, en leur promettant de les débarrasser du péril pourvu que, de leur côté, ils chassent hors de leur cité la race juive qui habitait parmi eux, afin qu'elle ne les salisse pas par ses coutumes odieuses et les souillures de sa propre religion. [...] Enchaînant sur ces paroles, le saint y ajouta une exhortation tirée des paroles saintes et divines de Jérémie : « Tes chemins t'ont fait cela, tes offenses à la Loi ont prévalu, et tu as été frappé d'une sévère punition4. » Et eux, frappés de componction par ses paroles et se blâmant eux-mêmes sans réserve, convinrent sous serment d'accomplir ses instructions [...]. Par sa présence, la maladie fut chassée et les juifs installés hors de la cité.
235. [...] Tous les habitants de la ville lui obéissaient et l'aidaient, sauf un. C'était Jean, surnommé Aratos. Celui-ci seul, frappé par l'aiguillon de l'envie, succombant à la passion de la malveillance à l'extrême, ou plutôt mû par une tromperie diabolique et saisi d'une colère irrationnelle, enrageait contre le saint [.]. Car il ne s'accordait pas du tout avec les autres Lacédémoniens et avait des volontés opposées aux leurs. C'est pourquoi il soutenait que le transfert des juifs hors de la cité s'était fait contre la justice et la raison, et, en insensé gonflé de colère, il ne rougissait pas de traiter les Lacédémoniens de tous les noms à cause de cela. Puis, comme, sous le prétexte d'un des travaux de finition des vêtements, cet impudent effronté fit rentrer en ville un de ces juifs, le doux devint combattant selon le commandement prophétique : le grand homme, oubliant un instant sa décence habituelle, montra un courage de lion, saisit un bâton qui traînait là et en donna force coups au juif jusqu'à le chasser de la ville, paraissant plus effrayant à ses ennemis qu'Héraklès avec sa massue. Car aux yeux du saint la race juive était tellement objet de répulsion qu'il ne supportait même pas d'entendre ou de prononcer de sa bouche leur nom, au point de se joindre tout à fait à propos au chant de David : « J'ai haï ceux qui te haïssent, Seigneur, et je me suis rongé à cause de tes ennemis ; je les ai haïs d'une haine parfaite, ils sont devenus mes ennemis, et pour cela je ne ferai même pas passer leur nom sur mes lèvres5. » Mais lorsque Aratos entendit cela, lui qui portait le nom de la folie6, il prit l'affaire comme aiguillon de sa colère (car le vice est querelleur et impudent, prêt à entreprendre même l'insensé), il sortit soufflant contre le saint, se complaisant dans des propos impudents et ineptes, et cet éhonté n'avait pas vergogne de lancer des injures et des insultes, ni d'essayer d'effrayer par des menaces, même si tout cela n'était que bruit vain et billevesées aux yeux du saint. [...] Le saint était si loin d'être détourné [de sa conduite] par ses menaces et ses injures qu'il en tirait plutôt gloire, à l'imitation de notre Seigneur. Dieu lança du haut du ciel sa condamnation [.]. La nuit suivante, l'infortuné crut voir dans son sommeil deux hommes âgés venir à lui, suivis de deux personnes qui semblaient être des eunuques, mais d'une apparence surhumaine, qui semblaient fouetter le malheureux en disant : « Comment as-tu pu en venir à ce point d'insolence que tu as été injurieux et insultant envers le serviteur de Dieu ? » Puis, en plus des coups, ils semblèrent l'enfermer dans une petite pièce obscure ; comme il suppliait qu'on le pardonnât, ils cessèrent à peine de le fouetter, mais ne le tirèrent pas de prison. À son réveil le malheureux fut aussitôt pris d'une fièvre ardente [...] [il supplie en vain Nikon, qui refuse de troubler la vengeance divine] [.] et le troisième jour le tranchant de la mort emporta cet homme qui finit sa vie très misérablement.
Éd. trad. D. F. Sullivan, The Life of Saint Nikon, Brookline Mass. 1987 (The Archbishop Iakovos Library of Ecclesiastical and Historical Sources 14), p. 110-113, p. 118-125. Texte traduit du grec par V. Déroche.
2. Contrat de mariage (ketubbah) dressé à Mastaura (9 mars 1022)
3Dans le 6e jour de la semaine [vendredi], dans le 4e jour du mois de Nissan, dans l'année 4782 de la création du monde suivant le comput qui est notre façon de compter habituelle dans la ville de Mastaura près du fleuve Méandre7, voici comment Namer, fils d'Elkanah, vint et dit à Eudocie, fille de Caleb : « Sois ma femme conformément à la loi de Moïse et d'Israël et moi, je travaillerai [pour toi], t'honorerai, te nourrirai et t'entretiendrai conformément au devoir des hommes juifs qui travaillent et honorent leurs femmes avec fidélité. Je te donnerai comme mohar8 de ta virginité, ferme et exigible sur mes biens, 200 zouz d'argent qui font 8 1/3 dinars et qui te reviennent selon la Torah. Je m'engage quant à ta nourriture, tes vêtements et ce dont tu as besoin, de même que de te connaître de la manière usuelle [naturelle]. »
4Eudocie consentit à devenir sa femme9 et voici la dot qu'Eudocie la future apporta de la maison de son père, sieur Caleb, à la maison de son époux Namer :
5- une paire de boucles d'oreilles en or avec un ornement en or (?), pesant 6 sicles ;
6- un petit chaudron, valant 1 pièce d'or ;
7- une marmite [du type] lébétin, valant 1 pièce d'or ;
8- une bassine, une petite-moyenne marmite et une cuillère de cuivre, valant 1 pièce d'or ;
9- un voile avec agrafe d'argent, valant 2 pièces d'or ;
10- un tapis et un couvre-lit, valant 1 pièce d'or ;
11- deux vêtements de femme, valant 1 pièce d'or ;
12- un « double » vêtement rouge en coton et un vêtement blanc, valant 1 pièce d'or ;
13- un foulard de femme [mot grec obscur], valant 2 pièces d'or ;
14- et deux autres, valant 2 pièces d'or ;
15- un vêtement de femme, un petit sac pour le bain et une petite nappe, valant 1 pièce d'or ;
16- deux [mot grec obscur] et une belle ceinture en laine, valant 1 pièce d'or ;
17- un [mot grec obscur] et trois serviettes de mains, valant 1/2 pièce d'or.
18Et le futur, ce Namer, épousa la future, cette Eudocie, par10 :
19- un bracelet doré, pesant 10 1/2 sicles ;
20- et un autre, en argent, valant 2 pièces d'or ;
21- deux cercles de bras, valant 2 pièces d'or, d'un poids de 18 sicles ;
22- une ceinture de laine, valant 1/2 pièce d'or ;
23- une paire de boucles d'oreilles en or « à 3 pointes » et un anneau d'or, pesant 3 sicles.
24Et la mère de la future donna en plus à sa fille Eudocie :
25- un « double » vêtement rouge en soie, valant 1 1/2 pièce d'or.
26Le total de tous [ces objets] - ses biens, ses présents de noces, son mohar et le supplément de son contrat de mariage - s'élève à 35 1/3 pièces d'or. En outre, la mère de la future fit donation à sa fille de l'étage [ou du bâtiment] inférieur dont la sortie et l'entrée seront à l'est, près du fleuve, étant entendu que la moitié du puits appartiendra à son frère, Caleb, et lui, Caleb, aura le droit d'entrer par la porte orientale pour se servir du puits selon ses besoins.
27Bonté et vérité se sont rencontrées, justice et paix se sont embrassées11.
28[ Verso]
29Namer le futur accepta la responsabilité de ce contrat de mariage sur lui et sur ses héritiers après lui, de l'exécuter sur les meilleurs des biens qu'il possède sous le ciel, à la maison et à l'extérieur, des terres et des meubles et jusqu'au manteau sur ses épaules, et non comme une [vaine] promesse à inscrire dans un document [juridique] mais conformément à la rigueur des ordonnances rabbiniques. Et nous avons « acquis » de ce Namer le futur, dans toutes les choses et les affaires qui sont inscrites et détaillées au verso de ce document, [l'engagement de l'exécution] par un objet convenable à l'acte de « l'acquisition »12.
30Valable et effectif selon la procédure réglementaire.
31[Ont signé] Juda, fils du défunt Nabon. Moïse, fils du défunt Léon. Shelahia, fils du défunt Joseph. Moïse, fils du défunt Rabbi Shabbetai.
Éd. trad. N. De Lange, Greek Jewish Texts from the Cairo Genizah, Tubingen 1996 (Texte und Studien zum Antiken Judentum 51), p. 1-10. Texte traduit de l'araméen et de l'hébreu par C. Zuckerman13.
3. Chrysobulle de Constantin IX Monomaque en faveur de la Néa Monè de Chio (juillet 1049)
32Dieu, le grand Roi, ayant rejeté l'ancien Israël, a choisi le nouvel Israël, l'a préféré à l'ancien et l'a nommé « peuple précieux », « part préférée », « héritage particulier »14. Pour cette raison, il a soumis les juifs aux chrétiens, et a permis au peuple fidèle et bienveillant de commander au peuple infidèle et insensible.
33Par conséquent notre majesté, se conformant à cet arrangement divin, a décidé, en plus des autres bienfaits qu'elle a prodigués à la Néa Monè de la Très sainte Mère de Dieu, dans l'île de Chio, d'attribuer au monastère les juifs qui se trouvent dans l'île, qui sont entièrement libres et en rien assujettis, et a décrété que ces juifs soient assujettis au monastère, en ordonnant par le présent chrysobulle logos de sa majesté que les juifs de Chio paient leurs impôts à la susdite Néa Monè et jouissent de l'exemption envers le fisc, versant la capitation au monastère afin qu'il soit le maître manifeste des familles juives, dès lors que les moines de la Néa Monè détiendront la perception de la capitation. Nous attribuons au monastère quinze familles entières, auxquelles les moines réclameront annuellement la capitation. Ces mêmes familles juives seront exemptées de toute corvée et réquisition, qui serait réclamée conformément à une ordonnance impériale ou selon une autre disposition, par le stratège en fonction, le juge ou toute autre personne qui exerce une fonction publique. Personne, ni les stratèges, comme on l'a dit, ni les juges, ni les protonotaires, ni les autres percepteurs, ni l'évêque de Chio, ni le gouverneur de l'île, ni le chartulaire, ni le mérarque, ni le drongaire, ni les protokentarques, ni les soldats du stratège ou du juge, ni aucun autre fonctionnaire, n'aura la possibilité de leur imposer quelque corvée ou réquisition ou leur enlever quelque chose en général, sous le prétexte d'un passage de Russes ou d'une autre armée mercenaire ou de prisonniers arabes ; qu'on n'innove pas et qu'on ne nuise pas aux juifs, et qu'on ne les trouble pas pour quelque fourniture. Nous libérons les juifs de toute mainmise et tout pouvoir des fonctionnaires et des représentants de l'évêque, et nous ordonnons qu'ils soient seulement soumis à la Néa Monè.
34De plus, notre majesté ordonne que l'église de ce monastère soit consacrée par un des évêques de la région, choisi par les moines. Si un jour apparaît le besoin d'ordonner un des frères diacre ou prêtre, l'ordination sera faite par un des mêmes évê-ques de la région, choisi par les moines. Excepté à l'occasion de la consécration de l'église du monastère ou de l'ordination du prêtre, celui qui va consacrer ou ordonner n'aura aucun droit sur la Néa Monè, ne sera pas mentionné dans les diptyques, et n'aura pas le droit d'investir l'higoumène. En un mot, il n'avancera pas ce prétexte pour diriger le monastère. Nous voulons que le monastère soit libre de toute juridiction administrative ou épiscopale, selon le précédent chysobulle de notre majesté. C'est pourquoi nous ordonnons et nous garantissons que tous ceux qui suivent, les sacellaires en fonction, les logothètes du génikon et du stratiôtikon, les préposés à notre sacelle et au vestiarion, les intendants des fondations pieuses, les préposés aux biens du fisc et les administrateurs des biens de la Couronne, les eidikoi, le préposé aux asiles de vieillards, le préposé à la caisse du Phylax, ne tentent pas de quelque façon que ce soit d'aller contre le présent chrysobulle. Mois de juillet de l'indiction 2, année 6557.
Éd. I. et P. Zépos, Jus Graecoromanum, Athènes 1931, Aalen 1962, t. 1, p. 633-634. Texte traduit du grec par Chr. Giros.
4. Itinéraire de Benjamin de Tudèle
35De Brindisi à Otrante, il y a deux journées. Otrante est sur le bord de la mer de la Grèce. On y trouve cinq cents juifs environ qui ont à leur tête R. Mena'hem, R. Cabab, Rabbi Meïr et Rabbi Mali.
36De là, on passe en deux journées de mer à l'île de Corfou où ne vit qu'un seul juif nommé R. Joseph ; jusqu'ici est le royaume de Sicile.
37De Corfou il y a deux jours par mer au golfe d'Arta où commence le royaume de Manuel, roi de Grèce. On y trouve environ cent juifs, à leur tête R. Chela'hia et Rabbi Irkolus.
38À deux jours de là est Achélus où une dizaine de juifs ont pour chef R. Chabtaï.
39À une demi-journée d'Achilon est Netolikon [Anatolique] située sur un bras de mer. Après un jour de trajet, on arrive de là à Patras. C'est la ville bâtie par Antipater, roi de la Grèce, qui fut l'un des quatre rois qui régnèrent après Alexandre. À Patras, de grands et antiques édifices sont érigés. On y trouve une cinquantaine de juifs avec à leur tête Rabbi Isaac, Rabbi Jacob et Rabbi Samuel.
40De Patras à Lépante, il y a une demi-journée par mer. À leur tête R. Gouri, R. Chalom fils de R. Abraham d'heureuse mémoire.
41À une journée et demie de là est Crissa, où deux cents juifs sont les seuls habitants du mont Parnasse. Ils sèment et moissonnent leurs terres et leurs possessions. Ils ont à leur tête R. Salomon, R. Haïm et R. Yédaïa.
42Une journée sépare Rabonica de Sinon Potamo où une cinquantaine de juifs ont pour chefs R. Salomon et R. Isaac.
43Ici commence la Valachie dont les habitants demeurent sur les montagnes. C'est la nation que l'on appelle Valaques. Ils courent comme des cerfs, et descendent des montagnes pour piller et voler sur les terres des Grecs. Personne ne peut monter contre eux pour leur faire la guerre. Aucun roi ne peut régner sur eux. Ils ne suivent point la religion chrétienne. Ils se donnent entre eux des noms comme les noms des juifs. D'aucuns prétendent qu'ils furent juifs, et qu'ils considéraient les juifs comme leurs frères. Cependant quand ils en trouvent, ils les dépouillent bien, mais ils ne les tuent pas, comme ils tuent les Grecs. Ces peuples du reste n'ont aucune loi.
44De là il y a deux journées à Gardikli ville ruinée où il n'y a que peu d'habitants, tant juifs que grecs.
45De là, Armylo est à deux journées ; c'est une ville marchande sur le bord de la mer, très fréquentée par les Vénitiens, les Génois et les Pisans, et par tous les autres marchands qui y viennent de toutes parts. Le pays est fort grand. On y compte environ quatre cents juifs qui ont à leur tête Rabbi Chilo Lunberdo, Rabbi Joseph l'administrateur de la synagogue, et Rabbi Salomon Haroch.
46À une journée de là, Bissina où il y a une centaine de juifs qui ont à leur tête Rabbi Chabtaï, Rabbi Salomon et Rabbi Jacob.
47À trois jours de là se dresse la ville de Corinthe, la capitale où l'on compte à peu près trois cents juifs. À leur tête, Rabbi Léon, Rabbi Jacob, et R. Hizkiya.
48À trois journées de Corinthe, on trouve Thèbes, la grande ville où l'on compte environ deux mille juifs qui sont les meilleurs artisans de la Grèce, tissant des vêtements en soie et en pourpre. Parmi eux de grands docteurs en Michna et en Talmud, célèbres dans leur génération. À leur tête le grand Rabbin, Rabbi Koti, R. Molse son frère, Rabbi Hiya, R. Élie Tortino et R. Yoktane. Il n'y a point de semblable à eux dans toute la Grèce, à l'exception de Constantinople.
49De Thèbes, il y a une journée à Négrepont, grande ville sur le bord de la mer, très fréquentée par les marchands qui y viennent de toutes parts. On y trouve deux cents juifs, ayant à leur tête : R. Élie Psaltiri, Rabbi Emmanuel et Rabi Caleb.
50De là il y a une journée à Jabustériza, ville située sur le bord de la mer, où il y a environ cent juifs. À leur tête sont R. Joseph, R. Samuel et Rabbi Nétania. De là à Rabonica, une journée. On y trouve environ cent juifs ; à leur tête, Rabbi Joseph, Rabbi Éléazar et Rabbi Isaac.
51De là il y a deux journées par mer à Saloniki, qui a été bâtie par le roi Séleucus, l'un des quatre princes grecs qui succédèrent à Alexandre. C'est une très grande ville dans laquelle se trouvent cinq cents juifs, à leur tête le grand Rabbin R. Samuel et ses fils, très versés dans l'étude de la Torah. Ils s'occupent de l'artisanat.
52À deux journées de là est Dimitritzi où l'on compte entre vingt et cinquante juifs, entre autres R. Isaïe, R. Ma'hir et R. Eliav.
53À deux journées de là est Darma, où l'on compte cent quarante juifs, qui ont à leur tête R. Mikaël et Rabbi Joseph.
54De là, il y a une journée à Christopoli où l'on trouve vingt juifs.
55De là il y a trois journées à Abidos située sur le littoral.
56Après cinq jours de marche entre les montagnes, on arrive à la grande ville de Constantinople. [Suit une description de l'administration de l'empire, de la Ville et de ses institutions.]
57Nul juif parmi eux dans la ville. On les a transportés au-delà du bras de la mer. Le bras de mer de Mormora les entoure d'un côté et ils ne peuvent sortir pour commercer avec les habitants de la ville que par la mer. Le nom de l'endroit où habitent les juifs se nomme Péra.
58On compte à Constantinople d'un côté, deux mille juifs rabbanites et environ cinq cents Karaites de l'autre, entre ces derniers et les rabbanites qui sont des disciples des sages, il y a une séparation. À la tête de ceux-ci sont le grand rabbin Rabbi Abtalione, Rabbi Obadia, Rabbi Aaron Chouspo, Rabbi Joseph Sarguino et Rabbi Eliakim responsable de la synagogue. Il y a parmi eux des artisans en vêtements de soie, beaucoup de marchands et de nombreux riches. Mais on ne permet pas à un juif de monter à cheval, excepté Rabbi Salomon, l'Égyptien, médecin du roi. Grâce à lui, les juifs jouissent d'une certaine tranquillité dans leur captivité qui est d'ailleurs très rude. La haine qu'on leur témoigne est très forte. Les Grecs jettent les eaux sales des tanneurs de peaux devant les portes des maisons juives et ainsi ils salissent le quartier juif.
59Les Grecs haïssent tous les juifs, sans distinction, qu'ils soient bons ou mauvais. Ils alourdissent leur joug sur eux. Ils les frappent dans les rues, et quand ils les rencontrent sur les routes, ils les asservissent. Cependant, les juifs sont riches, gens de bien, charitables, supportent le joug de l'exil avec patience.
60De Constantinople, deux journées permettent d'atteindre Rodosto. Là, une communauté juive compte quatre cents personnes ; à leur tête, se trouvent Rabbi Moïse, Rabbi Avia et Rabbi Jacob.
61À deux journées de là, est Gallipoli où vivent deux cents juifs environ, ayant à leur tête Rabbi Élie Caphid, Rabbi Chabtaï Zoutra et Rabbi Isaac Migach ; en langue grecque, on appelle « Megas » tout ce qui est honorable.
62De là, il ya deux journées à Kilia où vivent une cinquantaine de juifs dont les chefs sont Rabbi Juda, Rabbi Jacob, et R. Chémaia.
63De là, il y a deux journées à l'île de Mitylène, l'une des îles de la mer, et dans les îles, il y a des communautés juives dans dix endroits.
64De là, il y a trois journées par mer à l'île de Chios où il y a environ quatre cents juifs, à la tête desquels sont Rabbi Élie Teman et Chabtaï. C'est là qu'on trouve les arbres d'où l'on recueille le mastic.
65À deux journées de là, c'est l'île de Samos, où il y a environ trois cents juifs, à leur tête, Rabbi Chemaria, Rabbi Obadia et Rabbi Joël. Dans ces îles, il y a de nombreuses communautés juives.
66De là, il y a trois jours par mer à Rhodes, où environ quatre cents juifs ont à leur tête Rabbi Aba, Rabbi Hananel et Rabbi Élie.
67Chypre est à quatre jours ; elle abrite des juifs rabbanites.
68Il y a là aussi une assemblée de juifs chypriotes hérétiques que les juifs excommunient partout. Ils profanent le soir du Chabat et observent le soir du premier jour.
Benjamin de Tudèle, Itinéraire, traduit de l'hébreu dans H. Harboun, Benjamin de Tudèle 1165/66-1172/73, Aix-en-Provence 1998, p. 197-207.
5. Euthyme de la Péribleptos, Lettre contre les Phoundagiagites
69Et interrogés l'un après l'autre, ils ne laissèrent sans opprobre pas un seul point de leur égarement. Comme on demandait au premier criminel d'entre eux d'où lui venait la connaissance des Écritures et pourquoi il les avait sans cesse à la bouche, alors qu'il n'y croyait pas, ce maudit confessa que « d'un certain hérétique Pierre, l'infâme foulon, surnommé Lykopétros, nous tenons une incantation satanique que nous disons être la Révélation de saint Pierre ; et lorsque à force d'enseignement nous persuadons quelqu'un d'abandonner Dieu et l'amenons à notre volonté, plutôt à celle du diable, et que nous savons que la grâce du Saint-Esprit qu'il a reçue au baptême l'a quitté, alors nous avons coutume de lire au-dessus de sa tête cette incantation satanique. Et dès qu'elle est lue, comme la grâce du Saint-Esprit qu'il a reçue au baptême l'a quitté, une énergie satanique s'installe dans l'égaré, et dès lors il dit tout ce que [le diable] veut. » Quand on lui demanda si l'égaré sait qu'on lit au-dessus de lui une incantation, il répondit que non, « nous le bernons en lui disant que nous voulons lui lire le tétraévangile, nous posons le livre sur sa tête et nous commençons par des versets connus de l'Évangile pour dissimuler, et ainsi, par dissimulation nous lisons avec les versets évangéliques aussi cette incantation au-dessus de sa tête. Ceci fait, quand la grâce du Saint-Esprit l'a quitté, il reçoit le sceau du diable, et un esprit mauvais entre et se glisse dans son cœur, et désormais personne ne peut plus l'arracher aux mains du diable », sauf Dieu lui-même, je ne sais !, et il nous avouait, en maudissant son didascale, qu'il était lui-même passé par là. Nous avons de nouveau demandé à ce sans-dieu : « Puisque tu témoignes contre toi-même que tu as été égaré, que ton enseignement est égarement, un mal plus grand que tout autre, comment se fait-il que tu cherches à en tromper d'autres ? » Et le maudit répondit : « Ceux qui ont pris connaissance de ce mal et qui ont été ordonnés apôtres et didascales par le diable n'ont pas de vie avec les démons impurs s'ils ne le font pas avec grand zèle. » Quand nous lui demandâmes encore si celui qui est égaré a connaissance du texte de l'incantation, il répondit que non, seuls les didascales du mal la connaissent. Et nous lui demandâmes de nouveau : « Puisque, comme tu le confesses, vous pensez et faites tout ce qui est propre au diable, pourquoi feignez-vous [de penser et faire] tout ce qui est propre aux chrétiens ? » Le trois fois misérable répondit : « Parce que l'apôtre [Paul] dit que tout ce qui ne vient pas de la foi est péché ; et nous, nous faisons tout cela, mais pas par foi, ni le baptême ni la prêtrise ni l'état monastique, ni rien des chrétiens ; mais nous faisons tout pour la montre, ou plutôt pour la tromperie, afin de ne pas être repérés ; car notre chef nous incite à le faire en disant : "Personne ne courra de danger à cause de moi, feignez en tout ; car je ne suis pas dénué de compassion comme le Christ, au point de dire à mes disciples, comme lui : 'Celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi 15' ; en cas de nécessité, reniez-moi et anathématisez-moi, faites et dites tout ce qui est contre moi, feignez de faire comme les chrétiens, puis revenez auprès de moi et je vous recevrai avec joie." » Mais je vais vous dire encore autre chose ; le trompeur nous a dit que « quand le prêtre orthodoxe se trompe un peu dans sa liturgie, il se le compte comme une grande faute, mais s'il est de notre religion, s'il se met à célébrer la liturgie, s'en moque du début à la fin et couvre de souillure tous les orthodoxes qui sont venus prier ou célébrer en même temps que lui, quel titre de gloire et de louange n'est-ce pas pour lui auprès de l'Ennemi qui est au principe du mal ! » Ils ont la même attitude encore avec tout ce qui est le propre des chrétiens : ces impies sans-dieu et trompeurs fondent des églises, non par foi, mais pour les railler, les insulter, les déshonorer et les traiter comme des bâtiments ordinaires. Et ce n'est pas de l'invention ! Un homme expérimenté et digne de foi m'a assuré sous serment qu'il avait vu de ses propres yeux qu'au lieu-dit le Sténon16, vers le sanctuaire, il y avait un homme de cette infâme religion, prêtre et moine en apparence, ce qu'il n'était pas, mais un diable et un précurseur de l'Antéchrist, ou pire encore ; cet homme avait fondé une église, l'avait peinte et en avait embelli l'intérieur et l'extérieur de diverses manières soignées. Il arriva que cet impie creva ; on trouva que, dans cette église qu'il avait fondée, derrière la table - nous ne pouvons en effet la dire sainte table, car l'impie l'avait souillée -, il avait creusé une grande fosse et placé par-dessus une grande dalle, en laissant une petite ouverture comme un nombril, et ce maudit faisait ses besoins dans cette fosse derrière la table de l'église. Voilà la foi que ces gens funestes placent dans les églises qu'ils fondent, et c'est ainsi qu'ils en tirent profit à l'insu de tous les chrétiens. Voilà pourquoi je révèle à tous cette comédie funeste, impie, ennemie du Christ et impure ; je vous en conjure, frères, fuyez ces gens et les églises qu'ils fondent, car ces impurs impies les souillent ; de même il faut fuir ces trompeurs, des pseudo-moines didascales et des prêtres impies . et ne pas quitter la foi droite pour les rejoindre, ni ne croire même un simple mot d'eux ; mais même si c'est un parent selon la chair, tout à fait intime, retranchez de vous tout amour pour eux pour ne pas être pris au piège de l'affection et de l'émotion charnelle, si vous voulez sauver vos âmes et ne pas être châtiés éternellement avec eux et leur père le diable dans la géhenne de feu ; car, comme nous l'avons dit, les chrétiens qui vont chez eux et dans leurs églises en retirent une souillure non petite, au lieu de la bénédiction ils reçoivent malédictions et anathème. Là où se trouvent ces impies rusés et funestes, là Dieu ne donne pas sa protection, ni la grâce de l'Esprit, mais [il y a] leur père le diable qu'ils honorent et vénèrent. Car ces impies fondent des églises, comme nous l'avons dit et comme eux-mêmes l'ont dit et reconnu, non par foi, mais pour les souiller. Ils peignent des icônes et font des croix, non par foi, mais ils le font par raillerie et insulte pour la montre et pour tromper, si bien qu'ils y amassent en cachette quand ils veulent tout ce qu'ils veulent, et ils trompent par cette supercherie. Ils sont baptisés, non pas par foi, mais par raillerie du saint baptême, sans les actes et les pensées qui vont avec le baptême, et ces impies blasphèment en parlant du saint baptême auprès de leurs disciples, disant que c'est de l'eau et de l'huile qui ne font ni bien ni mal.
Éd. G. Ficker, Die Phundagiagiten : ein Beitragzur Ketzergeschichte des byzantinischen Mittelalters, Leipzig 1908, p. 24-28. Texte traduit du grec par V. Déroche.
Notes de bas de page
1 1.Voir G. Dagron, « Le traité de Grégoire de Nicée sur le baptême des Juifs », Travaux et Mémoires 11, 1991, p. 313-357.
2 Voir les textes réunis par A. A. Vasiliev, M. Canard, Byzance et les Arabes, Bruxelles 1935-1968, 3 vol.
3 Syméon, en conflit avec le patriarcat de son vivant, finit par être sanctifié post mortem par le patriarche Michel Cérulaire, mais les écrits de l'un de ses disciples, Constantin Chrysomallos, sont condamnés par une décision synodale qui lui reproche bien des thèses proches de Syméon. Voir le texte dans J. Gouillard, « Quatre procès de mystiques à Byzance (vers 960-1143). Inspiration et autorité », Revue des Études byzantines 36, 1978, p. 57-67.
4 Jr 4, 18.
5 Ps 138 (139), 21-22.
6 Aratos peut signifier littéralement « le maudit ».
7 Ville de la vallée du Méandre en Lydie.
8 Il s'agit du prix payé par le futur, fixé à 200 zouz pour une vierge (100 dans les autres cas).
9 Le consentement de la femme est obligatoire.
10 Il s'agit d'une addition volontaire au mohar.
11 Ps 85 (84), 11.
12 L'action symbolique de « l'acquisition » (kinyan), variable dans sa forme et non décrite ici en détail, fait débuter le contrat.
13 Le grec est également employé pour nommer ou décrire ponctuellement des objets.
14 Dt 14, 2. Jr 12, 10. Dt 32, 9.
15 Mt 10, 33.
16 Il s'agit du Bosphore.
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