Le Nord de l’Égée : entre la Grèce mycénienne et les Balkans
Différents modèles d’interprétation
The North of the Aegean : between Mycenaean Greece and the Balkans. Different Models of Interpretation
Résumés
L’archéologie de la frontière, les territoires de la marge, les importations et influences : les sujets de ce colloque sont également ceux qui caractérisent la recherche en Grèce du Nord et dans les régions avoisinantes au Bronze Récent.Situées au nord de la sphère culturelle mycénienne, elles sont en dehors de sa domination politique mais néanmoins en contact régulier, comme l’indiquent les importations et les imitations locales. Le présent article essaye de présenter d’une part l’état de la recherche et d’autre part de sortir de la discussion traditionnelle de centre et périphérie en soulignant l’importance de l’identité de la culture locale.
The archaeology of borders, marginal territories, imports and influences: the subjects of this colloquium perfectly characterize the research in Late Bronze Age Northern Greece and its neighboring regions. Located north of the Mycenaean cultural sphere, they are outside the palatial political dominance, but in regular contact with it, as indicated by imports and local imitations. The present paper aims on the one hand to summarize the current state of research and on the other to leave behind the traditional core-periphery discussion by stressing the importance of the local cultural identities.
Entrées d’index
Mots-clés : frontière, périphérie, culture locale, Grèce du Nord, modèle d’interaction, âge du bronze récent
Keywords : border, late Bronze Age, local culture, Northern Greece, models of interaction, Albania, periphery
Texte intégral
1Sa position, à la limite septentrionale de la culture mycénienne (Grèce centrale et méridionale), fait que le Nord de l’Égée (Fig. 1) se prête particulièrement bien aux questions de frontière et de territoires de marges, notamment au Bronze Récent (2de moitié du Ier millénaire av. J.-C.)1. C’est à cause de l’absence de plusieurs traits de la culture palatiale du Sud (écriture, administration centralisée, art monumental, objets de prestige et contacts avec d’autres régions en dehors de l’Égée), en combinaison avec l’importation d’un nombre restreint d’objets mycéniens, que le Nord de l’Égée a souvent été considéré comme marginal.
2Cependant, cette position marginale est au moins en partie une conséquence de l’histoire récente et du manque d’intérêt de la recherche archéologique pour ces contrées. Plusieurs frontières modernes traversent cette région, partagée entre la Grèce du Nord, l’Albanie, l’Ancienne République Yougoslave de Macédoine (A.R.Y.M.) et la Bulgarie. Et alors que les palais minoens et les richesses des cercles funéraires de Mycènes suscitaient l’intérêt international à la fin du xixe et au début du xxe siècle, la Grèce du Nord, sous la tutelle de l’Empire ottoman jusqu’en 1912, attirait beaucoup moins les chercheurs. De plus, les nombreux tells / « toumbas » (p. ex. Rey, 1917-1919 ; Heurtley, 1939 ; cf. Adam-Veleni et Koukouvou, 2012 à ce sujet) explorés ne rivalisaient pas avec la splendeur des découvertes au sud.
3Toutefois, cette zone, toujours en quête d’une identité propre qui ne soit pas réduite au statut de « périphérie du monde mycénien », présente un grand intérêt pour l’exploration des relations et des contacts entre les cultures méditerranéennes et celles des Balkans, ainsi que pour sa fonction à la fois de barrière et de médiateur culturel (Horejs, 2007b). Après un aperçu géographique et une brève discussion de la frontière septentrionale de la sphère mycénienne, cet article se focalisera sur la question de la possibilité de définir une culture spécifique et ses différences. Suivra une courte discussion sur les éléments allogènes au Nord de l’Égée, développée dans une contribution précédente (Krapf, 2014a), et enfin une compilation des modèles proposés pour la description de cette zone et son rôle.
L’aire géographique et ses limites : entre barrières montagneuses et passages
4Le Nord de l’Égée – la Macédoine, l’Épire, l’Albanie sud-orientale et l’A.R.Y.M. – n’est de loin pas une zone homogène. Il est caractérisé par de grandes différences entre le littoral (Fig. 2) et l’intérieur montagneux avec ses plaines entourées de montagnes, fragmenté par de hautes barrières mais accessible par des fleuves et vallées2. Le massif le plus important est le Pinde, haut de plus de 2 500 m, qui traverse une bonne partie de la Grèce continentale du Sud au Nord et sépare la Thessalie et la Macédoine de l’Épire3. Pareillement, les montagnes du Pélion, de l’Ossa, de l’Olympe, de la Piérie et du Vermion forment une limite entre, d’une part, la côte orientale et la Thessalie et, d’autre part, la Macédoine occidentale plus au nord. Malgré ces obstacles naturels, on note une grande activité au Bronze Récent et au début de l’Âge du Fer, et certains établissements ont été retrouvés à plus de 1 000 m d’altitude : c’est le cas d’habitats (Vitsa en Épire à 1 030 m d’altitude), de nécropoles (Agios Dimitrios en Piérie à 1 000 m d’altitude) et de dépôts d’objets (Katamachi en Épire à 1 200 m d’altitude). C’est dans cette région qu’a souvent été évoquée la présence de bergers et nomades (transhumance), qui auraient aidé à la diffusion de différents éléments de la culture matérielle4. Un des meilleurs exemples se trouve peut-être en Grèce centrale, plus exactement dans la vallée du Spercheios, avec ses nécropoles tumulaires à 1 300 m d’altitude loin de tout village (Papakonstantinou, 2011, p. 394-395), qui était un des foyers de l’influence vers le nord (Krapf et Papakonstantinou, à paraître). Mieux attestée que la fréquentation des cols est celle des vallées de fleuves qui parcourent la région du nord au sud (Axios, Strymon, Nestos, Evros) et d’est en ouest (Haliakmon) et dans lesquelles fut trouvée une longue série d’habitats.
5Il n’est donc pas aisé dans une telle zone de déterminer géographiquement où se termine la culture mycénienne et où commence une nouvelle culture, au sein de laquelle une population indigène utiliserait des objets mycéniens. K. Soueref (1999, p. 15) rappelle d’ailleurs les différents types possibles de frontières : « politique, généralement culturelle, linguistique, par coutumes populaires, religieuse, etc. ». De plus, il n’est pas étonnant qu’une frontière administrative ne corresponde pas exactement à une distinction nette dans la culture matérielle, mais plutôt à une zone d’hybridation (Eder, 2009, p. 121). La géographie, avec ses limites naturelles, jouait certainement un rôle important. Il faut également s’interroger sur les motifs d’intervention mycénienne. S’agissait-il seulement d’intérêts commerciaux ou d’hégémonie territoriale ? En Épire par exemple la côte devait avoir un attrait certain pour permettre – par l’emplacement de comptoirs – des contacts avec l’arrière-pays et des régions plus lointaines, comme l’Italie. On y a ainsi découvert, à la différence de la Macédoine, des traces assez nettes d’une présence mycénienne : tombe à tholos (Kiperi), tombes à cistes avec des offrandes mycéniennes et même un mur cyclopéen à Ephyra (Papadopoulos, 1981 ; Tartaron, 2004)5. Le dernier port mycénien sur le littoral oriental de la Grèce se trouvait dans le golfe pagasétique, à Volos, l’ancienne Iolkos où a même été localisé un palais (à Dimini, Adrimi-Sismani, 2007). Plus au nord, B. Eder a soutenu que la nécropole d’Agios Dimitrios / Spathès, située sur les pentes occidentales du Mont Olympe regardant les voies de passage terrestres, doit former une partie de la zone de frontière septentrionale (Eder 2007 et 2009). Plusieurs objets mycéniens et notamment des sceaux, indicateurs de l’existence d’une administration, y ont été découverts. De même, en Piérie, l’avancement de la construction de l’autoroute reliant Athènes à Thessalonique a permis la mise au jour d’objets mycéniens sur le flanc oriental du Mont Olympe (Koulidou, 2014). Des armes, des vases et même un bord de pithos avec inscription (Karamitrou-Mentessidi, 2008, p. 81), trouvés dans la région de l’Haliakmon, confirment l’hypothèse d’une zone limitrophe au sud de la Macédoine, le long de cet axe naturel6. La publication des nombreuses fouilles de sauvetage menées le long de l’Haliakmon dans le cadre de la construction de deux barrages, et notamment à Aiani, aidera fortement à la compréhension de la nature de cette zone de frontière (Karamitrou-Mentessidi, 2008, p. 75).
Mentionnons enfin une présentation exhaustive et à jour des données sur la culture mycénienne en Thessalie occidentale, par M. Vaïopoulou en 2015 (Vaïopoulou, à paraître).
6En général, il semble plus utile de décrire le Nord de l’Égée en termes de zones de communication et de passages (malgré Horejs, 2007b) que de frontières fixes. Cette proposition est d’ailleurs étayée par le fait que ce sont les points stratégiques contrôlant ces passages (cols, liaisons entre deux vallées) qui ont été fortifiés au Fer Ancien dans la partie occidentale de la région discutée ici (Fig. 5 ; Lera et al., 2009 ; Karamitrou-Mentessidi, 1999, p. 258).
7La Thrace pourrait, en revanche, avoir été une zone marginale au sens propre (Horejs, 2007a, p. 35-37), bloquée par les montagnes vers le Nord et située en dehors des routes commerciales qui passaient, dans cette région, plutôt par la mer. Toutefois, la récente intensification des recherches pourrait encore changer cette image, comme cela a été le cas en Macédoine orientale, entre autres grâce à la mise au jour d’objets mycéniens à Dikili Tash (Darcque et al., 2009, p. 539-540 et fig. 16-17) et à Phaia Petra à Sidirokastro (Valla, 2002) et grâce à la fouille de Toumba Ofriniou (non loin du Strymon ; Malamidou et al., à paraître).
La définition d’une culture : braséros et céramique décorée
8Que le Nord de l’Égée ne soit pas, comme on le disait naguère, simplement la périphérie du monde mycénien, est un fait qui devient très clair depuis que l’on ne se concentre plus uniquement sur les importations (qui peuvent atteindre en Macédoine centrale un pourcentage assez élevé, cf. infra). Cette région doit donc être définie avec ses propres termes. Cependant il convient de s’interroger sur la constitution de cette région : s’agit-il d’une ou de plusieurs cultures, ou encore d’un ensemble de groupes indépendants qui interagissent ? Est-ce la position aux marges de la culture mycénienne qui unit cette région ? L’approche de B. Horejs visant à définir, notamment sur la base des styles de céramique, des micro-zones à l’intérieur de cette région (Horjes, 2007a, p. 277-278) concorde avec la fragmentation géographique. En comparant l’apparition de différents décors et formes de céramique entre la Macédoine centrale et la plaine de Korçë en Albanie, il a été possible de montrer que certains éléments sont adoptés simultanément alors que d’autres apparaissaient en Albanie sud-orientale plus tardivement, voire n’y ont jamais été intégrés (Krapf, 2014b). Par exemple, la céramique à peinture mate, si caractéristique du Bronze Récent en Macédoine, n’apparaît en Albanie sud-orientale qu’à la toute fin de la période ; et la céramique à incisions et incrustation, typique de la Macédoine orientale et centrale, est absente à l’ouest (Horejs, 2007a, p. 75). D’autre part, on note dans la céramique des traits communs et contemporains, de la Bulgarie et la vallée du Danube jusqu’en Albanie, comme le pyraunos. Ce vase de cuisine, sorte de brasero à pied intégré et ouvertures pour l’approvisionnement en carburants et l’évacuation de la fumée, constitue l’une des différences majeures avec le sud, où des vases tripodes étaient utilisés en cuisine (Pavúk et Horejs, 2012, p. 140 carte 5). La tradition culinaire étant un trait plutôt conservateur, qui n’est pas soumis facilement à des changements et à des influences, la différence dans la céramique liée à la cuisine a donc son importance. Il s’agit alors d’un trait unissant une large région qui, par ailleurs, présente beaucoup de particularités locales.
9D’autres traits, comme l’habitat et l’architecture, dépendent fortement de l’environnement culturel et naturel. Alors que l’on trouve au Bronze Récent et au Fer Ancien des maisons complexes construites en briques crues sur les tells de la Macédoine centrale (Fig. 6), les maisons autour des lacs à l’intérieur du pays sont construites en bois avec des murs en torchis (Fig. 7) (Treuil et al., 2008, p. 481). Il faudrait, pour avoir une vision plus complète des différences régionales, réunir toutes les autres catégories de sources archéologiques : technologie céramique, outils en argile, en pierre et en os, métaux, archéozoologie et données archéobotaniques, etc. Il est intéressant de noter l’absence de traces de culte. Généralement, les changements étaient lents et donc la culture plutôt conservatrice, le meilleur exemple étant la reconstruction des maisons sur les même fondations, notamment à Assiros (Wardle, 1980, p. 261). Et bien que la céramique mycénienne ait été imitée en Macédoine centrale en utilisant le tour de potier, la céramique de style local était faite à la main jusqu’au Fer Ancien (Kiriatzi et al., 1997). Ce traditionalisme pose de grandes difficultés quant aux datations exactes des types céramiques et d’autres objets, mais facilite, grâce à la longue durée des traits les plus importants, l’identification des caractéristiques des cultures locales.
10D’un côté il y avait une interaction intense entre les régions, attestée par l’apparition contemporaine de plusieurs phénomènes et, de l’autre, une culture matérielle non standardisée démontrant une certaine indépendance. Ces différences interrégionales sont au moins en partie le résultat de la géographie. En l’absence de données claires en matière d’organisation administrative7, il semble plus prudent de parler d’une zone avec des échanges réguliers à petite échelle entre des communautés indépendantes (Horejs, 2009). Cette indépendance est encore mieux illustrée à travers le développement diachronique de l’organisation de l’habitat et des coutumes funéraires dans les différentes régions. En Macédoine centrale par exemple, le retrait des habitats en hauteur et leur fortification, si typiques de la zone occidentale au début de l’Âge du Fer, n’a pas eu lieu et les nécropoles, contrairement à ce qui se passe à l’ouest, ne se développent pas avant l’Âge du Fer.
11Reste à se demander si les zones situées à l’intérieur du pays forment une zone marginale de la Macédoine centrale, qui était plus régulièrement en contact avec le Sud. À Sovjan, en Albanie, les influences de la Macédoine se voient clairement (Krapf, 2014b). Une bonne partie des importations des régions plus lointaines semblent être arrivées en Albanie sud-orientale par la Macédoine. Des influences contraires ne sont pas exclues, mais ne pourront être distinguées qu’avec la finalisation de l’étude de la stratigraphie de Sovjan et de ses correspondances avec les autres sites.
Les éléments allogènes : focus de la recherche pour des décennies
12L’éloignement de la côte n’empêche pas la présence d’objets mycéniens jusque dans les plateaux d’Albanie (Sovjan se trouve à 820 m d’altitude), avant tout dans les tombes, mais aussi, plus rarement, dans l’habitat8. Malgré leur rareté, ces objets ont longtemps dominé les publications (p. ex. Bejko, 2002). Quelques épées sont même arrivées jusqu’à la vallée du Danube (Palincaş, 2007)9. L’image est très différente sur la côte macédonienne10, où les premières importations arrivaient déjà pendant la période des tombes à fosses de Mycènes, au début du Bronze Récent (p. ex. Toronè en Chalcidique ; Fig. 2 ; Morris, 2011). Il est important de noter qu’un éventail très restreint de formes de vases et plus généralement d’objets mycéniens a été importé. On n’a par exemple jamais trouvé de sceaux (à l’exception des nécropoles sur les pentes du Mont Olympe), presque pas de figurines et pas de bijoux de type mycénien à part quelques épingles. De plus, les objets importés ne semblent pas avoir eu une influence importante sur l’artisanat traditionnel local. On s’intéresse aujourd’hui beaucoup plus aux questions de technologie et de transferts techniques, et ce sont surtout les analyses scientifiques qui permettent une nouvelle approche.
13L’identification de contacts avec d’autres régions, comme le centre des Balkans, se révèle plus difficile, car celles-ci sont également moins connues et les différences avec la culture du Nord de l’Égée sont moins marquées que celles entre le Nord de l’Égée et la Grèce méridionale. Comme déjà noté, on discerne des contacts avec la vallée du Danube (Hochstetter, 1982) et les similitudes relevées entre l’Albanie, la Campanie et la côte adriatique septentrionale (Kilian, 1976, p. 195-196) seraient une autre piste intéressante à suivre.
Les modèles d’interaction : du « world system » aux réseaux micro-régionaux
14Souvent, on s’est intéressé à la position du Nord de l’Égée parmi les cultures voisines. Avant les connaissances détaillées dont on dispose aujourd’hui, des modèles à grande échelle ont été proposés. Les « world system models » surtout, avec un centre, une périphérie et des marges, ont été populaires. C’est B. Feuer qui établit ce modèle pour les relations entre la culture mycénienne et le Nord de l’Égée (Feuer, 1999 et 2003 ; cf. aussi Eder, 2007). Outre le centre (donc les régions avec palais mycéniens), il a distingué, sur la base de différents degrés d’acculturation, deux niveaux de zones périphériques : 1) la Thessalie méridionale et la côte thessalienne et 2) la Thessalie centrale et septentrionale, et une zone plus marginale : la Macédoine. Pour chaque zone, il donne ses caractéristiques typiquement mycéniennes, ainsi que les différents modes d’interaction. Néanmoins, c’est un modèle très unidirectionnel qui reproduit, au mieux, la vue simplifiée d’un fonctionnaire mycénien mais pas la complexité de la situation réelle (Eder 2007, p. 44). Parallèlement, les modèles ont souvent servi à des besoins de nationalisme moderne dans cette zone de frontières : on voulait trouver et définir l’endroit de la première apparition de divers traits culturels et donc leur appartenance à une certaine région et même ethnie. Un très bon exemple est la céramique à peinture mate en Albanie, dont la chronologie et l’origine ont été âprement discutées (Andrea, 1976, p. 141 ; Bodinaku, 1990). Aujourd’hui, on tend vers des systèmes plus détaillés et régionalisés, plutôt à l’échelle de l’homme individuel et non plus vers des explications universelles et la grande politique. Comme mentionné précédemment, on a fait entrer très tôt les bergers et nomades dans la discussion (Heurtley, 1926-1927, p. 187 ; Vokotopoulou, 1986, p. 340-341), en s’appuyant sur la répartition de la céramique à peinture mate. Dans une analyse des échanges entre l’Égée et la vallée du Danube, B. Horejs soutient l’hypothèse que les objets quotidiens prouvent l’existence de réseaux micro-régionaux et que les rares objets élitaires doivent avoir voyagé également par ces réseaux, en l’absence de contacts directs entre les élites des deux régions (Horejs, 2009). C’est d’ailleurs ce que G. Karamitrou-Mentessidi propose pour les objets mycéniens trouvés le long de l’Haliakmon, c’est-à-dire des influences et objets distribués et transportés par des personnes mobiles, plutôt qu’une présence de Mycéniens (Karamitrou-Mentessidi, 1999, p. 126). Bien que ces réseaux permissent des échanges réguliers et la diffusion de traits culturels, il ne semble pas que la Macédoine ait joué un rôle de médiateur entre le Nord et le Sud mais plutôt qu’elle absorbait les influences des deux régions sans les transmettre au-delà (Horejs, 2007b). Plus récemment, l’étude menée par O. Aslaksen décrit la Macédoine centrale comme un territoire multiculturel et multiethnique, sa position étant définie comme intermédiaire entre « global and local » (Aslaksen, 2013). Aslaksen souligne également le rôle de la mobilité des marchands. Cette approche, plus positive que celle de la zone marginale basée sur l’absence des caractéristiques de la culture mycénienne palatiale, constitue une étape importante vers une compréhension de l’identité particulière et plurielle de cette région.
Conclusion
15Un grand nombre de nouvelles fouilles et un intérêt renouvelé pour la céramique locale du Bronze Récent permettent aujourd’hui d’ébaucher une image plus complète des cultures régionales du Nord de l’Égée. Avec les progrès de la recherche, les modèles d’échanges culturels sont également devenus plus détaillés et régionalisés. Bien que de nombreux aspects soient encore méconnus, les nouvelles données permettront de mieux définir la culture locale, avant qu’une grande synthèse puisse être réalisée. Néanmoins, en raison de plusieurs lacunes importantes (p. ex. encore très peu de céramique de l’Épire a été publiée), certaines régions sont encore considérées comme marginales. Il sera alors important d’étudier au moins un site de référence pour chaque région, comme Sovjan pour la plaine de Korçë en Albanie sud-orientale. De plus, des prospections archéologiques systématiques dans certaines régions, comme les plaines de Korçë, de Langada et du fleuve Anthemous, permettent une compréhension détaillée des développements de l’organisation de l’habitat à l’échelle diachronique.
16Tandis que la place accordée à l’étude des importations a diminué dans la recherche, la question des limites culturelles est restée très actuelle, surtout comme enjeu théorique. Le cas du Nord de l’Égée présente un grand intérêt avec le voisinage, d’un côté, d’une zone sans organisation interrégionale et, de l’autre, d’une culture influente avec une administration développée. Toutefois, l’organisation territoriale de la partie nord de la culture mycénienne est encore loin d’être claire. Néanmoins, des indices tendent vers une limite autour du Mont Olympe et une zone d’intersection le long de l’Haliakmon. Il n’est guère surprenant d’y trouver des expressions culturelles particulières que l’on ne retrouve ni dans la sphère mycénienne ni au nord de celle-ci, comme la céramique à peinture mate caractéristique de la région d’Aiani (Karamitrou-Mentessidi, 2003). Il sera intéressant, à l’avenir, d’appréhender cette limite aussi avec une vue depuis le Nord, en tant que zone qui n’est pas seulement le réceptacle de l’influence du Sud vers le Nord mais aussi l’extension méridionale de la culture du Nord de l’Égée.
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Pour une chronologie plus détaillée des deux sites de référence (Agios Mamas et Kastanas en Macédoine centrale), voir le tableau dans Hänsel et Aslanis, 2010, p. 55.
2 Pour un aperçu géographique, voir Wardle, 1997, p. 512-519 ; fig. 3 et 4.
3 Pour son rôle de barrière, voir Touchais, 2002, p. 206-207.
4 Pour une discussion du pastoralisme en Épire, voir Douzougli et Papadopoulos, 2010, p. 9-14.
5 De fait, Th. F. Tartaron qualifie Ephyra dee « Mycenaean trade colony » (Tartaron, 2004, p. 211).
6 Pour la question de la frontière, voir aussi Feuer, 1983.
7 Les indices pouvant être liés à une certaine idée de hiérarchie inter- et intra-sites en Macédoine centrale sont très peu nombreux : Andreou, 2001 ; Wardle, 1980, p. 261.
8 0,1% de la céramique de la dernière couche du Bronze Récent à Sovjan est de style mycénien (simple comptage des tessons).
9 Voir la carte de répartition dans Horejs, 2009, p. 201 fig. 4.
10 Jusqu’à 20% des fragments diagnostiques à Kastanas au BR sont tournés et encore plus pendant la transition vers le Fer Ancien ; Jung, 2003, p. 213.
Auteur
Université et laboratoire de rattachement : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 ArScAn / Université de Bâle
Sujet de thèse : La céramique du Bronze Récent en Grèce du Nord et en Albanie : consommation et production
Directeurs de thèse : G. Touchais et M. Guggisberg
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