• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15380 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15380 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Newsletter
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Éditions de la Sorbonne
  • ›
  • Homme et société
  • ›
  • Une histoire environnementale de la nati...
  • ›
  • Chapitre 5. De la violence paysagère en ...
  • Éditions de la Sorbonne
  • Éditions de la Sorbonne
    Éditions de la Sorbonne
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Le Simien Mountains National Park, un territoire-patrimoine de violenceLe parc canadien de Forillon, une vaine tentativeLe parc national des Cévennes, une nationalisation républicaine Notes de bas de page

    Une histoire environnementale de la nation

    Ce livre est recensé par

    • Alain Gascon, Cahiers d’études africaines, mis en ligne le 28 février 2019. URL : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/etudesafricaines/24987 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/etudesafricaines.24987
    Précédent Suivant
    Table des matières

    Chapitre 5. De la violence paysagère en milieu naturel

    p. 219-270

    Texte intégral Le Simien Mountains National Park, un territoire-patrimoine de violenceUn patrimoine né sous le signe de l’éco-racismeUn territoire entre « Léviathan planétaire » et « poids de l’État »Une difficile conciliation des échelles de pouvoirLe parc canadien de Forillon, une vaine tentativeLa violence de « l’opération Forillon »Les aléas de la négociation écologique et culturelleL’idéal national contre la territorialité localeLe parc national des Cévennes, une nationalisation républicaineImposer le territoire des uns au territoire des autresConcilier l’espace local et l’imaginaire nationalLe parc national français, une exception d’abord historiographique Notes de bas de page

    Texte intégral

    […] il appert que la nature est constamment un enjeu de lutte, que ce soit en tant que ressource à acquérir, territoire à accéder ou représentation à imposer1.
    Stéphane Castonguay

    1Dans chaque parc, les pouvoirs publics investissent l’espace de significations exclusivement nationales. Privilégiant les populations de l’extérieur au détriment des collectivités de l’intérieur, les gestionnaires des parcs interviennent sur deux fronts. En offrant à la communauté nationale de nouveaux usages et de nouvelles représentations d’un territoire devenu « naturel », ils font du parc un dispositif narratif susceptible de susciter un sentiment d’appartenance à la nation. Agissant à l’échelle locale, ils veillent également à ce que les populations résidentes et environnantes respectent la mise aux normes de l’espace devenu « parc national ». En cela, le parc est aussi un appareil coercitif. Entre la « territorialité utopique » promue par l’État et la territorialité locale « concrète2 », la visée nationale et nationaliste de ce mode de production de la nature génère une tension permanente.

    2En façonnant le parc national dans ses dimensions institutionnelles, matérielles et idéelles, l’État patrimonialisant s’engage dans une lutte contre les populations locales. En Cévennes, à Forillon et dans le Semēn, à l’instar de bien d’autres projets voués à la préservation de la nature, la création des parcs est ressentie « comme une ingérence et une menace par les groupes autochtones3 ». Dès lors, seul l’exercice légitime de la violence publique peut pérenniser son existence. Qu’elle se traduise par la destruction des habitations ou par la pénalisation de certains usages de l’espace-parc, cette violence est d’abord concrète. Parce qu’elle use de la représentation pour renforcer les contours imaginaires de la nation, cette violence est aussi symbolique. En parc national comme dans tout autre domaine public, si la première est ouverte tandis que la seconde est « enrobée et donc oubliée », « violence physique et violence symbolique sont l’envers et l’endroit d’une même médaille4 ».

    Le Simien Mountains National Park, un territoire-patrimoine de violence

    3Quel que soit le régime au pouvoir, l’État éthiopien recourt bien souvent à la violence pour construire et gérer la chose publique. Ce fut le cas lors de la nationalisation de l’impôt sous Hailé Sélassié ou de la villagisation sous le Därg, et cela l’est encore dans un contexte ethnofédéral marqué par la pénétration des États-Régions par l’EPRDF. Le Semēn est loin d’être le lieu où l’autorité étatique s’est exercée avec le plus de vigueur. Il a cependant ceci de singulier qu’il participe à l’internationalisation contemporaine du patrimoine, entendue au sens d’une « circulation d’individus, de savoirs, de modèles ordinaires ou “savants”, de normes spatiales et d’images […] parfois plus reliés au monde […] qu’à l’environnement proche5 ». Ce processus d’internationalisation inscrit le parc à l’enseigne de l’« éco-racisme6 ». Balbutiant à l’époque coloniale et embrassant l’ensemble du continent lorsque les puissances européennes cèdent leur place aux institutions dites « internationales », l’éco-racisme constitue le prolongement postcolonial de la domination des blancs envers les Africains. Tandis que les premières agissaient au nom du fardeau civilisationnel de l’homme blanc, colon légitimé par les théories raciales, les secondes agissent au nom du fardeau environnemental de l’Occidental, expert légitimé par les théories écologiques. Jamais colonisée, l’Éthiopie n’échappe pourtant pas au phénomène. Des années 1960 au temps présent, l’histoire du Simien Mountains est celle d’un conflit latent entre acteurs occidentaux et nationaux, doublé d’une violence sans cesse infligée aux populations locales. Lieu d’une incompatibilité structurelle entre trois échelles de pouvoir, le parc national apparaît avant tout comme un territoire-patrimoine de violence.

    Un patrimoine né sous le signe de l’éco-racisme

    4Envoyé par John Blower au général Mebratu, directeur de l’Ethiopian Wildlife Conservation Organization, le mémo ronéotypé ici retranscrit est symptomatique de l’éthique colonialiste de la nature qui préside à la mise en place du parc du Semēn (encadré no 1).

    5Selon John Blower, conseiller britannique d’Hailé Sélassié et interlocuteur privilégié de l’Unesco en Éthiopie, l’habitation permanente et l’exploitation de la terre n’ont pas leur place dans le parc. « Retardées et primitives », « hostiles et suspicieuses », les populations de l’intérieur doivent être chassées tandis que les populations des alentours doivent abandonner leurs activités agropastorales. Un « gardien étranger » est en charge du « développement technique » du parc national, un « officier de l’administration éthiopienne » doit venir l’assister pour « traiter de tous les problèmes concernant directement les populations locales » et les dirigeants politiques de la région, ici le däǧǧäzmač Araya7, devraient se montrer plus coopératifs.

    Encadré no 1. Une mise en parc inscrite à l’enseigne de l’éco-racisme
    Memo. to General Mebratu :
    SIMIEN NATIONAL PARK
    Geech village is on the top of the Simien escarpment in the centre of the proposed Park, and it must therefore be moved. There are also a number of small villages round the foot of the Simien escarpment on or near the proposed boundary. There is no need for these villages (Dihuara, Trowata, Teya, Dirni, Antola and Shagne) to be moved provided that the people will obey the law and will stop cutting and burning the little remaining forest and hunting the Walia ibex. It is requested that very strict orders should be given concerning the matter through the Governor-General, and that those people who have destroyed forest on the escarpment should be punished (their names have been reported to the Police) and that the Governor of Simien should be instructed to ensure :
    a) That there is no further cultivation or cutting or burning of forest on the escarpment or within the proposed Park boundaries.
    b) That those persons who have cut or burnt forest on the escarpment this year shall be taken court and suitably punished (including Boghale Mersha of Adermas, who is much the most serious offender).
    c) That all existing cultivation on the escarpment shall be abandoned forthwith.
    The people of Simien are backward and primitive and they are naturally very suspicious when a foreign Warden is sent there to make a National Park ; they are hostile and suspicious since they think that he has come to steal their land. It is essential to have an experienced Warden to deal with the technical side of developing the National Park. But it is suggested that an Ethiopian Administrative officer of suitable status and seniority should also be appointed to work in conjunction with the Warden for 2-3 years, and to deal with all matters directly concerning the local people. He should also be responsible for explaining Government policy to the people, organizing resettlement problems which may arise in connection with the establishment of the National Park. If it is agreed to appoint such an officer it is suggested that he should be directly responsible to the Governor General.
    Finally, it is suggested that His Majesty might send for the Awraja Governor, Dedjazmatch Araya, and should tell him that Simien is a project of national and international importance, and that His Majesty expects the Governor to cooperate and do everything possible to make it a success. Dedjazmatch Araya is a powerful and very influential man and he could do much to help if he wishes, but so far he has been largely uncooperative.
    J. H. Blower
    Senior Game Warden
    16th July 1969.
    EWCO/Blower.

    6Ce mémo traduit la prédominance de la « géographie morale occidentale » selon laquelle un parc national africain doit avant tout être protégé de ses occupants8. Dès 1963, un an après que l’Unesco a organisé une première expédition dans le Semēn, le WWF envoie Leslie Brown effectuer une seconde mission de reconnaissance. À son retour, Brown transmet ses impressions à Noël Simon, représentant de l’UICN à Morges, en Suisse : Ethiopians are without exception the most destructive human beings I have seen — utterly feckless and without any regards for the future9. Communiquant régulièrement ensuite, les deux hommes décident en 1964 de « proposer au gouvernement éthiopien de délimiter une zone “parc national” à soustraire à l’occupation humaine10 ». L’année suivante, l’Unesco approuve le projet11. Hailé Sélassié engage John Blower afin d’instituer un réseau d’aires protégées et, en 1966, celui-ci suggère à l’empereur d’organiser le resettlement des populations du Semēn, préalable indispensable à la sauvegarde du walia ibex12. En attendant, le Semēn se retrouve sous supervision occidentale. Tout juste arrivé du National Park Service américain, Laurence Guth devient en novembre 1966 le premier gardien du parc13. Il est remplacé un an après par son homologue canadien, Clive Nicol14. Empreints d’une attitude raciste commune aux fonctionnaires européens alors présents en Éthiopie15, ces experts internationaux méprisent ouvertement les populations du cru. Au nom du WWF, Leslie Brown envisage un parc dédié à la faune et à la flore : Cultivators should be ejected without compensation16. John Blower décrit pour sa part une population easily obedient. Vital […], their removal should not be a big problem17. Sur place, Clive Nicol corrobore l’opinion de ses collaborateurs. Installé au headquarter de Sankaber, il décrit les habitants : They are farming by the worst methods, destroying the habitat and causing tremendous erosion. À ses yeux : As long as the people are in Geech, the National Park project will surely fail18. En août 1969, la direction de l’EWCO prend acte de ces avis et recommandations. Elle informe le secrétaire général du WWF de son intention d’interdire immédiatement la culture des terres, le pâturage et la chasse et d’expulser, « dès que possible19 », les villageois du Semēn. Ainsi, convaincus que la nature et la culture sont deux éléments incompatibles dans un parc national éthiopien20, les représentants des organisations internationales de conservation de la nature se font les promoteurs d’une véritable idéologie éco-raciste.

    7Les autorités éthiopiennes sollicitent sciemment les locuteurs occidentaux de ce « récit décliniste » caractéristique du temps colonial africain21. Leur relation n’en est pas moins conflictuelle. Dès son arrivée en Éthiopie, John Blower manifeste son mécontentement. Au vice-premier ministre, il reproche en 1965 le retard pris dans l’embauche de gardiens expatriés, « seuls hommes expérimentés capables de mener à bien les tâches recommandées par l’Unesco22 ». Il blâme également le directeur de l’EWCO, le major Gizaw Gedlegeorgis, pour l’« incroyable inefficacité de [son] administration23 ». Entre 1966 et 1969, les deux hommes échangent plus de deux cents mémos ronéotypés. Se plaignant de courriers ignorés, de frais de mission non remboursés, de cérémonies officielles auxquelles il n’est pas convié ou encore de son personnel de maison envoyé en congé sans qu’il en ait été informé, John Blower ne cache pas son irritation. À titre d’exemple, citons une correspondance faisant état, en février 1969, de l’irrégularité du versement de son salaire. Voyant ses requêtes précédentes « ouvertement ignorées », Blower s’insurge contre un « département qui – comme d’habitude – ne fait rien ». Il menace de démissionner en cas de non-paiement de sa solde et conclut en ces termes : I regret having to write like this, but when polite requests receive no attention there is no other alternative24. La réponse du major Gizaw intervient deux jours plus tard :

    In one of your memo you said that I am anti British which is not true. Instead of this if you say I am anti flagrant liar or anti dishonest I would admit. […] Your salary will be coming soon enough. However, we cannot accept such continued and endless abuse. Please therefore write to inform not to impress the reader other wise we will be obliged to take the appropriate step. […] I regret having to write like this, but when polite and patient approach receives no result there is no other alternative25.

    8La gestion du Simien Mountains atteste de cette stratégie politique éthiopienne qui consiste à accueillir les représentants de la communauté internationale pour renforcer la légitimité nationale, tout en faisant valoir avec un brin de mépris une entière souveraineté. Si l’administration éthiopienne entend laisser faire le personnel étranger, elle ne compte pas pour autant s’investir pleinement dans la mise en place du parc. La correspondance entretenue par Clive Nicol avec les membres de l’EWCO est à cet égard fort révélatrice. Depuis Sankaber, Nicol mentionne « un manque continu de soutien des homologues éthiopiens ». Trois ans après qu’a commencé l’aménagement du parc, il déplore l’absence d’une piste routière convenable. Au major Gizaw, il écrit durant l’hiver 1969 : It is rather obvious that the Imperial Ethiopian Government does not find the Simien project of prime importance26. Exaspéré, il écrit trois mois plus tard à John Blower :

    What the fucking hell can I do: I think that the whole situation is hopeless. The government doesn’t give a damn. […] I can see no reason for my staying here. […] The govt. is NOT backing the feranji27 against anybody […]. The highest Ethiopian official will have to come to Simien and lay down the law, and the District Governor will either have to be forced into full, active support, or will have to be replaced. […] If not, as soon as I have saved enough cash, I am going to quit. I am not going to be away from my family to be an ineffective pawn in Ethiopian prestige politics28.

    9En juillet 1969, Nicol envoie sa lettre de démission au ministre de l’Agriculture. Il s’indigne contre des gardes « de la pire qualité imaginable » et des « officiels [qui], loin d’être intéressés par un parc national, souhaitent seulement satisfaire les gardiens expatriés29 ». De fait, à l’automne, lorsque le parc est légalement créé30, le cadre de la « dialectique institutionnelle du local-global31 » est solidement établi. Les experts occidentaux s’efforcent de défendre une nature édénique menacée par des populations incapables de la préserver, tandis que les fonctionnaires éthiopiens cherchent à combiner prestige international et souveraineté nationale.

    10À l’échelle locale, cette rencontre entre les revendications écologiques occidentales et la volonté d’affirmation de l’État éthiopien se traduit par l’imposition d’un patrimoine intrinsèquement conflictuel32. Avec la prescription de normes et d’usages conformes aux exigences internationales en matière de parc national africain, le mode de vie des populations rurales devient tout simplement illégal33. Chassant épisodiquement le walia ibex pour sa chair et ses cornes à transformer en ustensiles de cuisine (verre ou cuillère)34, les occupants du Semēn perdent leur droit de chasse en 196335. Cinq ans plus tard, le gouvernement impérial prohibe les cultures sur brûlis et les coupes d’arbres36 et, en 1970, il pénalise l’activité agropastorale37. En définitive, les populations résidentes sont déclarées hors-la-loi. Les gardes employés par l’administration gestionnaire leur infligent des amendes et parfois même des peines carcérales pour la collecte de bois et le « braconnage » d’espèces telles que le walia ibex et le klipspringer38. Résistant à cette nouvelle réglementation en continuant d’exploiter leur environnement, les populations contestent parfois ouvertement les autorités. En 1967, John Blower signale la destruction de l’ensemble des balises et panneaux marquant les délimitations du parc39. Volontaire des Peace Corps détaché dans le Semēn, Tag Demett évoque en 1968 le danger ressenti : You don’t want to get in dirty water with the local people40. Clive Nicol décrit en 1969 des populations « obstructives, […] montrant une colère de plus en plus grande41 » et, deux mois avant l’inauguration officielle du parc, le directeur de l’EWCO fait appel au däǧǧäzmač du Semēn pour « mettre un terme final aux troubles empêchant la démarcation des frontières du parc national42 ». À propos du paysage marqué par de tels actes de rébellion ou de révolte, les archives n’en disent guère plus. À propos du territoire emporté par l’internationalisation du patrimoine, elles donnent toutefois la mesure de la violence avec laquelle le parc national est imposé aux populations locales. Produit d’une éthique occidentale éco-raciste et de la détermination de l’État éthiopien à se faire reconnaître sur la scène internationale, l’espace-parc s’annonce comme un lieu où la défense des éléments non humains de l’environnement légitime et normalise l’exercice de la violence contre les hommes.

    Un territoire entre « Léviathan planétaire » et « poids de l’État »

    11L’historiographie a su dévoiler les mécanismes de cette lutte écologique et politique dans les contextes coloniaux43 et postcoloniaux44. Le cas éthiopien révèle cependant qu’au-delà d’éventuels héritages coloniaux, les États-nations du Sud composent depuis les années 1960 avec une élite occidentale de conseillers et d’experts dont l’autorité repose sur la maîtrise du savoir et de la compétence gestionnaire. À la tête d’une « méga-machine [qui] traverse les nations » à la manière d’un « Léviathan planétaire45 », cette élite prescrit des normes dépourvues de prise avec les réalités locales. Le rapport de force qu’elle entretient avec les administrations nationales se traduit alors par une négociation permanente dont le seul aboutissement est l’exercice d’une violence toujours concrète et de plus en plus symbolique.

    12Observons d’abord la logique descendante du pouvoir qui préside, de la communauté internationale aux autorités nationales, aux quarante années de mise en parc du Semēn. Trois périodes se distinguent. De l’établissement du parc en 1969 au classement au patrimoine mondial de 1978, la communauté internationale paraît diriger l’espace-parc. Après le départ de Clive Nicol, un certain W. E. Lilyestrom est assigné, à Sankaber, au poste de Chief Warden46. En 1971, le zoologue suisse J. Muller le remplace. Stationné à Gich47, celui-ci cède sa place à P. Stahli en 1973 et, entre 1975 et 1978, c’est au tour du géographe suisse Hans Hurni d’être le gardien des montagnes du Semēn48. Financés par le WWF, ces professionnels de la nature conduisent des patrouilles pour mettre fin au braconnage et à la déforestation49, ils embauchent des villageois pour aménager des sentiers pédestres50 et ils sanctionnent les hommes coupables d’étendre les terres de culture et de pâture51. Pour la plus grande satisfaction de l’UICN, dix ans leur suffisent pour « démarquer la frontière, […] mettre en place un personnel de protection et […] interdire la chasse, les coupes d’arbres et le pâturage52 ». En autorisant la mise en œuvre de ces principes préservationnistes, l’État impérial souscrit à « la notion de bien commun ». En institutionnalisant une aire naturelle qu’ils n’ont pas les moyens de financer, ses dirigeants acceptent néanmoins de déléguer la direction du parc à ceux capables de l’assurer53. Sous le régime socialiste, tandis que les rebelles érythréens et tigréens contraignent le personnel à se replier à Debark54, une élite occidentale continue de superviser, à distance, la gestion du parc. En 1978, les universitaires suisses établissent un premier « plan d’action » dans lequel ils déplorent le fait que les populations elles-mêmes « méprisent » l’état de la nature55. Puis, en 1986, l’Unesco subventionne la préparation du premier programme d’aménagement du Simien Mountains. Rédigé par Hans Hurni, le programme est explicite : The most critical element in Simen is man. À ce titre, il prévoit tout de même le resettlement de l’ensemble des populations56. Une fois le Semēn redevenu accessible, l’action internationale s’oriente vers une gestion participative du parc national57. Mais, au-delà du discours, il reste guidé par une élite animée de représentations éco-racistes de l’environnement africain. Jusqu’en 1996, diverses organisations internationales planifient la réhabilitation du parc. L’UNDP finance la reconstruction de la piste routière, et ses responsables entendent participer au déplacement des populations58. Les Suisses et le WWF défendent la notion de « développement décentralisé », tout en recommandant le « déplacement » des villageois59. Le United Nations Capital Development Fund (UNCDF) et l’ambassade d’Autriche diligentent des « sondages écologiques », tout en définissant une « stratégie de réduction de la pression humaine60 ». Enfin, en 1996, l’Unesco estime que l’utilisation de 80 % des terres du parc nécessite l’inscription du Simien Mountains sur la Liste du patrimoine mondial en péril61. Depuis, la communauté internationale ne cesse d’exiger l’expulsion des habitants du parc. Pour cela, le gouvernement autrichien et l’État-Région Amhara s’efforcent de développer les alentours du Simien Mountains afin de les y attirer, mais l’entreprise échoue62. Les représentants de l’Unesco et de l’UICN demandent alors à l’administration nationale d’élargir le parc sur ses flancs occidental et oriental pour protéger les walia ibex, de resserrer ses frontières septentrionale et méridionale pour exclure les villages encore inclus dans le périmètre de protection et, surtout, de planifier le « déplacement volontaire » des résidents63. En 2006, l’EWCO modifie les frontières du Simien Mountains64. Les populations refusant de quitter les lieux, le parc reste néanmoins « en péril65 ». En Éthiopie comme ailleurs au sud, seuls changent donc les mots du pouvoir. La « rhétorique participative » ne fait que « dissimuler les limites des parcs66 » et le « développement durable » se révèle « une opération de camouflage » minorant les travers du système-monde « pour empêcher sa radicale remise en question67 ».

    13Bel et bien influent, ce pouvoir international doit composer avec le « poids de l’État » éthiopien, État national et déterminé à le rester68. S’agissant de la diplomatie menée par Hailé Sélassié, Bahru Zewde fait remarquer que la sollicitation répétée des puissances étrangères devient bien souvent un prétexte à de l’arrogance raciale et des comportements irresponsables. L’historien note cependant que l’empereur demeure constamment préoccupé par l’affirmation de la souveraineté nationale. Aussi, il dénigre sans grande hésitation bon nombre de directives internationales69. La mise en parc du Semēn atteste de la continuité du processus. Prince de Hollande et président du WWF, Bernhard de Lippe-Biesterfeld se rend en Éthiopie au printemps 1969. Il a l’intention de convaincre Hailé Sélassié de renforcer le pouvoir des gardiens expatriés et de réunir en un seul département l’Ethiopian Wildlife Conservation Organization et l’Ethiopian Tourist Organization70. La réaction éthiopienne ne se fait pas attendre. L’EWCO estime en janvier 1970 que les « options proposées » par le WWF sont « peu pertinentes » et elle décide par ailleurs d’assigner aux côtés du « gardien étranger » un « gardien éthiopien71 ». Le Därg met ensuite un terme à cette confiscation trop apparente de la souveraineté nationale. L’Unesco érige le Simien Mountains au rang de patrimoine mondial en septembre 197872 et, au mois d’octobre, l’administration éthiopienne cesse de nommer des gardiens étrangers à la tête du parc national73. Cinq ans plus tard, les responsables de l’EWCO affirment leur volonté d’appliquer les recommandations formulées par les experts internationaux – limitation de l’agropastoralisme, élargissement de l’espace-parc et déplacement des habitants74. Là encore, la manœuvre est stratégique. Le Semēn étant inaccessible et les populations déplacées étant d’ores et déjà revenues occuper les lieux75, les autorités nationales ont tout intérêt à laisser l’Unesco croire à sa prédominance. Ce refus et cette instrumentalisation périodiques des normes venues de l’extérieur ne signifie pas pour autant que l’Éthiopie échappe au cadre occidental et éco-raciste de la préservation de la nature. En effet, les autorités nationales ont beau protester ouvertement depuis 1996 contre la relégation du parc sur la Liste du patrimoine mondial en péril76, non seulement elles conduisent une politique strictement conforme aux exigences internationales, mais elles ont également pour seule ambition de reconquérir le label « Patrimoine mondial » du parc national.

    14Finalement, dans ce cadre normatif occidental, il importe de mesurer l’influence du « discours expert » à l’aune « du pouvoir accordé à ceux qui le prononcent77 ». Prenons l’exemple de la route qui traverse, d’ouest en est, le parc du Semēn. Sa construction débute en 1969 avec l’aide financière et logistique de l’armée britannique78. Rapidement, un conflit émerge entre les institutions internationales et les fonctionnaires éthiopiens. Tandis que les premières s’inquiètent du coût environnemental de l’opération79, les seconds soulignent le potentiel touristique d’une route joignant Debark à Sankaber80. En 1975, trente kilomètres de piste routière sont praticables81. Après la guerre civile et les destructions qui s’ensuivent, les autorités fédérales investissent dans la remise en état de la route82. Elles se heurtent de nouveau à la communauté internationale. Le tronçon Debark-Sankaber est réhabilité en 1995 et l’EPRDF prévoit également, soucieux de remercier matériellement la communauté montagnarde qui l’a soutenu et hébergé durant sa lutte contre le Därg, de prolonger le tracé routier vers l’est, le nord et le sud du Semēn. Le conflit est patent. L’ambassade autrichienne, les universitaires suisses et l’Unesco préconisent la « modification » de la route afin qu’elle soit « relocalisée » à l’extrémité méridionale du parc. L’administration nationale opte en revanche pour une extension rectiligne à partir de la piste existante83. Aussi, en 1996, au moment même où l’Ethiopian Road Authority débute les travaux, l’Unesco classe le Simien Mountains sur la Liste du patrimoine mondial en péril et l’UNCDF suspend son aide financière au projet84. Passant outre les exigences internationales, les autorités éthiopiennes poursuivent leur entreprise. La route s’étend sur plus de soixante kilomètres en 200285 et, en 2007, elle rejoint les villes de Beyeda et de Mekane Birhan, au nord et au sud du parc86. Les événements prennent ensuite une tournure pour le moins aberrante. Toujours à la poursuite du statut « Patrimoine mondial », en 2008, les gestionnaires du parc national commencent à construire le tronçon routier qui fera office, au sud, de « route relocalisée87 ». Aujourd’hui, une vingtaine de kilomètres y sont tracés à flanc de montagne. Cependant, toujours en 2008, l’EPRDF fait installer une ligne électrique en bordure de la première route. Et aujourd’hui, si la circulation s’effectue encore sur la piste automobile contestée par les experts occidentaux, l’électricité, elle, est coupée. L’Unesco refuse qu’une ligne électrique vienne s’ajouter à la piste qui traverse le parc et les autorités nationales ont pour le moment choisi d’obtempérer88.

    15Ni tout à fait international ni tout à fait éthiopien, le Simien Mountains évolue depuis les années 1960 au gré d’une relation conflictuelle entre les acteurs occidentaux et nationaux du patrimoine. Entre ces derniers, la lutte est à la fois manifeste et inavouée. D’un côté se trouve un Léviathan planétaire qui ne dit pas son nom et d’un autre demeure un État souverain qui, quel que soit son nom, impérial, socialiste ou fédéral, continue d’affirmer sa qualité nationale. De fait, entre une communauté d’experts occidentaux exigeant la sauvegarde nationale d’un patrimoine mondial et une administration éthiopienne recherchant la reconnaissance mondiale d’un patrimoine national, le Simien Mountains constitue un territoire incertain, trop culturel et pas assez naturel, toujours négocié mais jamais achevé.

    16À l’échelle du territoire patrimonialisé, le parc national apparaît alors avant tout comme un espace de violence. Il se dessine d’abord une véritable criminalisation des populations locales. D’une part, celles-ci sont condamnées au nom d’une activité de chasse devenue braconnage. Le récit que livre le Britannique James Mellon le confirme. En septembre 1970, il obtient un permis pour chasser un walia ibex. Accompagné d’un chasseur professionnel, Ted Shatto, il abat un walia au matin du troisième jour. Tandis que des « guides locaux » partent chercher son trophée, Mellon interroge leur meneur :

    James: About how many walia do you people shoot here every year?
    Yeinatter : All we can get. When we see one in a place where we can creep up on him, we try to get close enough for a shot.
    James: But how many did all of you kill last year? Five? Ten?
    Yeinatter : Maybe ten.
    James: Do the people living below the cliffs shoot that many walia?
    Yeinatter : Just as many.
    James: Do you know that Emperor Haile Selassie has commanded you to stop about shooting the walia?
    Yeinatter : Yes. We know. But we have to eat. Besides, why are you foreigners allowed to shoot the walia when we are not89?

    17Imposées en premier lieu aux seuls Éthiopiens, ces pratiques et valeurs afférentes à la chasse s’étendent aux étrangers en novembre 197090. Depuis, les autorités nationales entendent contenir le braconnage. Elles mettent en place une « unité antibraconnage » en 197291, augmentent le montant des amendes sanctionnant la chasse en 198292, condamnent en l’an 2000 un villageois de Lemalimo à un an de prison pour avoir abattu une hyène93 et, en 2003, elles prononcent une sentence de cinq années d’enfermement pour la chasse d’un walia94. Coupables de braconnage, les populations sont d’autre part criminalisées pour leurs pratiques agropastorales. Celles-ci sont légalement proscrites en 197295. Il est question de « sanctions judiciaires » en 197896, de « décisions de justice » en 199497, de peines de prison en 200698, de confiscation de récoltes en 200799 et d’amendes pour « pâturage illicite » en 2009100. Finalement, une fois le parc institué, l’administration gestionnaire condamne les habitants du Simien Mountains pour être présents en un territoire censé être naturel et libre d’occupation humaine. Elle interdit l’extension des villages dès les années 1970101 et, depuis les années 1990, elle sanctionne l’occupation des lieux par des amendes et peines de prison. Les tribunaux locaux jugent des villageois de Gich et de Chenek pour avoir défriché des zones boisées en 1995102, la justice condamne 1990 « criminels » responsables d’avoir étendu leurs terres de pâture à Sankaber en 1997103 et, en 2007, les gardes employés par le parc détruisent les maisons nouvellement construites dans le wäräda d’Adi Arkay, à l’est du parc104. En tant qu’« espace borné où les droits de la nature sauvage l’emportent sur les intérêts humains105 », le Simien Mountains est ainsi soumis aux lois politiques de la nature. L’État y définit les normes et les usages de la nature et ses représentants condamnent ceux qui ne les respectent pas.

    18Sans cesse planifié mais jamais réalisé, le programme de resettlement des populations indique que cette violence à l’origine des plus concrètes devient graduellement symbolique. La nécessité de déplacer et de réinstaller les habitants du Semēn est consubstantielle à l’existence du parc national. Défendu au tournant des années 1960 par John Blower, selon lequel le déplacement des populations est indispensable à la survie du walia ibex, le resettlement apparaît comme l’ultime condition de la reconnaissance internationale. En 1972, aux dires du second conseiller américain de l’EWCO, Patrick D. Stracey : The ideal of a National Park of “international” status, with no human presence or activities within its boundaries, is one well worth striving. Selon lui, si les hommes venaient à rester sur place, le Simien Mountains ne serait qu’un « parc de seconde classe, avec des problèmes permanents106 ». Programmant un déplacement des populations dans l’Arsi, l’administration impériale essuie un premier échec en 1972. Elle mise alors sur les sanctions judiciaires et pécuniaires pour inciter les habitants à quitter leur espace de vie107. Ces derniers continuant à cultiver la terre et à y faire paître leurs troupeaux, le Därg recourt à la force. À la fin des années 1970, l’armée détruit sept villages dans les basses terres septentrionales du Semēn et elle expulse leurs 1200 résidents108. Les autorités nationales poursuivent cependant un tout autre objectif que celui d’une nature idéalement vierge. Face à des paysans dont l’autonomie menace sa suprématie109, l’État éthiopien contemporain fait du resettlement l’instrument privilégié du développement des campagnes et, surtout, de leur contrôle politique110. La recommandation du déplacement des populations par la communauté internationale vient seulement légitimer cette « pratique étatique récurrente de gestion territoriale, révélant et nourrissant l’autoritarisme de la puissance publique111 ». Néanmoins, dans le Semēn comme dans le reste des campagnes éthiopiennes en proie à la politique socialiste de villagisation, le resettlement tourne rapidement au fiasco112. Les populations reviennent occuper les montagnes contrôlées par les sécessionnistes en 1986113 et, en 1994, les surfaces cultivées et pâturées sont encore plus étendues qu’auparavant114.

    19Au sortir de la guerre, l’idée d’une expulsion forcée disparaît. Aux côtés des amendes et des peines de prison, la notion de voluntary resettlement115 émerge. L’Unesco et l’ensemble des professionnels occidentaux de la nature évoquent une procédure faisant trop peu de cas des collectivités locales et, unanimes, ils se déclarent en faveur d’une community conservation116. Ce changement de paradigme n’enlève rien à la nécessité du resettlement. Sempiternel idéal à atteindre, le déplacement des populations du Semēn est désormais envisagé comme un programme de développement conditionné par l’accord des principaux intéressés. Pour cela, en partenariat avec les autorités autrichiennes, l’administration fédérale met en œuvre un Integrated Development Project (IDP). Initié en 1996 et suspendu pendant la guerre frontalière qui oppose deux années durant les voisins éthiopien et érythréen, le projet reprend en l’an 2000. Des compensations financières et de futurs emplois sont promis aux populations qui accepteraient de quitter les lieux, mais seuls 13 % des foyers se portent volontaires117. En 2001 et 2003, l’Unesco et l’UICN diligentent deux nouvelles missions dans le Semēn. Une fois encore, la majorité des résidents expriment leur intention de rester vivre sur place118. Puis, en 2004, face à l’impasse dans laquelle se trouve le projet, les gestionnaires du Simien Mountains affinent la stratégie de l’IDP. Grâce aux fonds autrichiens, ils implantent des pépinières d’eucalyptus aux alentours du parc et ils dispensent des formations aux agriculteurs désireux d’améliorer leur productivité. En revanche, dans l’enceinte du parc, aucune semence d’eucalyptus n’est distribuée : People are now left — theoretically — with no access to wood at all119. Pour les villageois, la manœuvre est flagrante : « L’IDP veut nous affaiblir, qu’on soit de plus en plus pauvres et qu’on n’ait pas d’autre solution que de quitter nos villages120. » Cependant, de l’avis des autorités centrales, l’entreprise est la seule qui puisse être menée :

    By logic there is no hope for the park population to continue their present way of life for any lengthier period of time. The only option through which a) the long-term livelihoods of the park population can be ensured, b) the degradation of the natural resources of the park can be halted and reversed and c) the population of the park can be significantly reduced (fulfilling the third benchmark set by Unesco […]) is to cooperate with the park population in their voluntary removal from the park, encouraged by providing them with new housing and alternative and acceptable livelihoods in the wider Simen Mountains Region121.

    20Cette évolution discursive de la « logique » adoptée par les responsables du parc se traduit par l’exercice d’une coercition aux allures inédites. Tandis que la majorité des habitants refusent encore le resettlement122, il est significatif qu’en 2009, au cœur du parc national, les habitants d’Arkwaziye consentent à voir leur village détruit et reconstruit 500 mètres plus à l’ouest, en contrebas du corridor de circulation emprunté par les walia ibex123. Signe de la persistance d’une vision néomalthusienne de l’environnement et de la logique descendante du pouvoir qui l’accompagne, cet abandon volontaire d’un espace de vie suggère l’intériorisation par la collectivité locale du présupposé selon lequel il est dans son intérêt, sinon dans son devoir, de libérer la « nature » de sa présence. En cela, l’impact de l’éthique de la conservation se montre nettement plus symbolique et sa violence, dès lors, bien plus extrême.

    21Les archives administratives collectées à Addis-Abeba et à Debark renseignent cette conversion progressive de la violence concrète en une violence symbolique. Concomitante à l’instauration du Simien Mountains, la pénalisation quotidienne de la vie rurale engendre d’abord une franche contestation locale. Dès 1971, Leslie Brown signale « le manque de lois pour contrôler la chasse et la possession d’armes à feux, armes à feux qui sont utilisées non seulement contre la faune sauvage, mais aussi contre le personnel du Wildlife Conservation Department124 ». L’administration fait ensuite état d’un « mépris ouvert pour la loi et ses représentants125 », de la « destruction des marqueurs frontaliers126 », voire de « raids contre les touristes127 ». Face à l’imposition coercitive d’un cadre écologique difficilement compréhensible128, les communautés locales semblent donc rejeter purement et simplement le territoire « parc national ». Le Semēn devenant le refuge des soldats de l’Eritrean Popular Liberation Front et du Tigrean Popular Liberation Front, la situation se détériore encore davantage durant les années 1980. Représentants du pouvoir socialiste, les gardes sont « exposés au danger des braconniers129 » et à partir de 1983, on les empêche de pénétrer dans l’enceinte du parc130. Les archives restent muettes quant aux évènements qui s’ensuivent. Les entretiens informels menés au sein du parc renseignent toutefois sur la virulence de la guerre civile qui, huit années durant, a marqué le Semēn comme le reste du pays. Autorisées à cultiver leurs terres sans se soumettre aux lois relatives au parc national ni à la socialisation des moyens de production, les populations locales soutiennent les soldats de l’EPLF et du TPLF. En retour, régulièrement, l’armée du Därg pille leurs villages et exécute leurs occupants. Au printemps 1991, il est question d’une destruction totale des infrastructures. Jesse Hillman mentionne le « pillage » des bureaux du parc à Debark131 et deux touristes français déplorent la « destruction du magnifique camp de Gich132 ». Après une reconnaissance aérienne du Simien Mountains, les Nations unies rapportent : All six camps and their facilities have been looted or destroyed133. Le responsable de l’EWCO est encore plus précis : The destruction of infrastructure and the killing of wildlife in May 1991, when a power vacuum was created134. Ces actes de rébellion renvoient à des considérations à la fois politiques et écologiques. Face au Därg qui les opprime, les habitants du Semēn s’en prennent à l’institution « parc national », agrégat de la puissance publique. Pour citer le témoignage d’un serviteur d’Hailé Sélassié à propos des violences exercées en 1968 par les paysans du Godjam sur les représentants de l’empereur, il faut ici comprendre que « plus longue a été la soumission, plus lourds furent le silence et le fardeau, et plus vives seront l’hostilité et la cruauté135 ». Symbole du pouvoir, le parc national est aussi visé pour les valeurs qui sous-tendent son existence. Ministre du Développement des ressources naturelles et de la Protection environnementale en 1995, Mesfin Abebe analyse les événements en ces termes : Infrastructure were destroyed and wildlife killed. Indeed, the people who have since Antiquity lived harmoniously with their ecology and thus with the wild animals and their habitat, were portrayed as the main threats to the animals136. Ainsi, parce qu’elles en ont été exclues, les collectivités locales ont violemment revendiqué leur paysage. Depuis, les gardes du parc font état d’une résistance épisodique. En 1996, des villageois volent du bois stocké par l’administration gestionnaire à Chenek137. En 1997, à Bwahit, un homme menace de mort le garde qui l’accuse de défricher la forêt138 et en 1999 les résidents de Sankaber détruisent la maison du garde qui a confisqué leurs récoltes139. Enfin, en 2003, à Dirni, un berger s’en prend physiquement au garde qui a abattu son chien140.

    22Désormais en conflit uniquement lorsque l’intégrité des ressources matérielles et alimentaires est en jeu, les populations locales et l’administration gestionnaire semblent aujourd’hui entretenir une relation normalisée, signe de la résignation des paysans face à l’attitude autoritaire du pouvoir central141. Aussi relative soit-elle, la pacification des rapports qui unissent les acteurs nationaux et locaux du patrimoine suggère également l’efficience d’une violence étatique devenue symbolique. À l’instar des projets touristiques imposés arbitrairement aux communautés locales, la mise en parc du Semēn entraîne une « déstructuration identitaire » croissante du corps social142. D’une part, de plus en plus, les populations mendient l’aide des touristes. Les responsables du parc national évoquent à cet égard l’« exaspération » des voyageurs, mécontents d’être « harcelés » par les enfants et les villageois qui demandent sans cesse de l’argent, des médicaments, de la nourriture et des stylos143. Aspirant à une activité plus lucrative que l’agropastoralisme, les résidents cherchent d’autre part à travailler pour le parc. Certains disent « surveiller bénévolement la faune et la forêt » en attendant d’être embauchés comme gardes144, d’autres postulent à des postes d’« accompagnateurs touristiques145 » et ceux éconduits par l’administration n’hésitent pas à se faire passer pour des guides officiels auprès des visiteurs146. Voyant dans le parc un horizon d’avenir potentiel, des écoliers de Debark vont jusqu’à solliciter ses gestionnaires : We should receive a tourism education, […] willing to improve our livelihoods while discovering our marvellous panoramic view147. Les paysans qui continuent à voir dans leurs montagnes un espace de vie permanente au lieu d’un espace de visite temporaire paraissent intégrer, eux aussi, les représentations paysagères promues par les autorités. En 1995, l’Unesco et les géographes de l’université de Berne conduisent un projet baptisé Simien Mountains Baseline Study. Leur objectif est de saisir « la perception et les attitudes des populations vis-à-vis des ressources naturelles et de leur dégradation148 ». À la suite de ce projet, l’EWCO met en œuvre une politique dite d’« environmental awareness » : It was felt that if people wanted to resettle, this should be seen as one of the strategies to improve the situation for people149. Dans cette perspective, entre 1995 et 2009, les responsables du parc organisent près de 650 journées de « sensibilisation à l’environnement ». Se déplaçant de village en village, ils expliquent aux populations « que la conservation de la faune sauvage est importante, que l’État est le propriétaire du parc, que le tourisme peut améliorer leurs revenus et qu’ils doivent quitter l’intérieur du parc pour sauver la faune sauvage150 ». Chaque année depuis 2006, plus de huit mille personnes assistent à ces journées151. Signes de la désorganisation sociale des communautés locales et de l’impact d’une éducation nationale du regard, certains villageois dénoncent maintenant ceux qui chassent le walia152, cultivent la terre153 ou défrichent la forêt154. En 2009, les habitants d’Arkwaziye vont jusqu’à accepter de détruire leur village pour le reconstruire à l’extérieur du parc155.

    23Aujourd’hui pas moins que dans les années 1960, le Simien Mountains est un territoire-patrimoine de violence. À l’échelle globale-nationale se dessine d’abord un conflit sans issue. Entre une chimère occidentale de la nature africaine et un pouvoir éthiopien déterminé à se faire reconnaître par l’extérieur, sans jamais délaisser ses prérogatives nationales, le paysage « parc national » est voué à la négociation permanente. Entre une communauté transnationale qui place la défense de la nature au-dessus des intérêts humains et un État autoritaire qui place la défense de la nation au-dessus des besoins de ses sujets, les populations locales ne peuvent que subir le patrimoine. Alors, loin d’être synonyme de « nature », le parc national apparaît comme un objet de contraintes et, surtout, de violences.

    Une difficile conciliation des échelles de pouvoir

    24En octobre 2012, à Addis-Abeba, les autorités nationales annoncent à l’Unesco avoir dégagé le corridor de circulation emprunté par les walia ibex en déplaçant le village d’Arkwaziye. Elles font également connaître leur volonté, sur le « court terme », de privilégier un « développement intégré » de l’espace plutôt que d’expulser les populations occupant le parc156. Quarante ans après l’institutionnalisation du Simien Mountains, entre un idéal de nature vierge et une réalité territoriale anthropique, la contradiction persiste donc. Cette incohérence de l’objet patrimonial renvoie au processus d’internationalisation de la nature dont il procède. William Beinart souligne fort bien cette problématique africaine née de la décolonisation : The question of whose world is being planned by whom, and to what end, must be asked157. À la manière des histoires « transnationale158 » et « connectée159 », ou peut-être plus précisément de la « microhistoire sociale des macrophénomènes sociaux160 », il importe à présent de replacer brièvement en une seule histoire les dimensions globale, nationale et locale du Simien Mountains. Car cette histoire démontre que la violence propre à l’existence du parc national tient à l’inconsistance inhérente, en Éthiopie, au concept de « nature ».

    25Des années 1960 à 1978, l’histoire du Simien Mountains National Park s’inscrit dans un temps international et incohérent. Suivant les recommandations édictées par l’Unesco, l’État impérial restreint le droit d’exploitation des terres en 1965 et confie aux gardiens expatriés la direction des premiers aménagements touristiques. Cette stratégie nationale de soumission aux normes internationales porte ses fruits. Aux dires d’Ernest Prossnitz, organisateur de safaris installé à Addis-Abeba, Ethiopia is probably the most stable African state. We don’t have to worry about being kicked out tomorrow or about nationalization161. Loin d’être assujettie à un pouvoir expert néocolonial, l’administration nationale s’engage rapidement dans un conflit larvé avec les représentants des organisations internationales de conservation de la nature. Les fonctionnaires de l’armée éthiopienne et les populations résidentes continuent de chasser dans le Semēn162, le délégué de l’Unesco, John Blower, exige du personnel employé qu’il fasse appliquer les règlements en vigueur163 et le Board de l’EWCO fait savoir à ce dernier que seul le gouvernement éthiopien est en mesure de faire appliquer la loi164. Face à la pénalisation de leur vie quotidienne qui s’accentue lors de la mise en place du parc, les populations locales manifestent quant à elles un profond mécontentent. Dès le mois de mai 1969, le gardien du parc rapporte a shooting on a Swedish building site165. Le consensus est d’ores et déjà intenable. Durant les premières années du Simien Mountains, si l’EWCO entend déplacer les villageois pour affirmer son adhésion au wildlife “testament” of the International Union for the Conservation of Nature […] and of the World Wildlife Fund, elle considère avant tout le parc comme une attraction touristique et lucrative dédiée aux étrangers166. Bien incapables de partager ces représentations exogènes de leur territoire, les habitants du Semēn se sentent « expropriés ». En 1978, selon deux géographes suisses, « il est clair […] qu’ils se méfient et qu’ils rejettent tout ce qui concerne le parc167 ». Aussi, à la veille de son inscription sur la Liste du patrimoine mondial, le Simien Mountains a beau exister légalement, la « nature » y constitue une notion vide de sens. Dans un pays aussi rural que l’Éthiopie, l’administration gestionnaire et les populations peuvent difficilement ressentir un besoin de nature. Seule la nécessité de relayer un discours paradigmatique venu du nord est à l’origine de l’édification du parc éthiopien, espace à patrimonialiser pour la communauté internationale, à nationaliser pour les autorités éthiopiennes et à exploiter pour les collectivités locales.

    26De 1978 à 1991, en tant qu’objet de « nature », le Semēn devient un territoire discursif. En apparence, l’espace-parc demeure un patrimoine aussi national qu’international. D’une part, le Därg affirme l’éthiopianité du Simien Mountains en mettant un terme à la nomination de gardiens étrangers et, d’autre part, l’Unesco rédige le premier programme d’aménagement du parc. Ses auteurs décrivent le Simien Mountains comme un moyen de « garantir la pérennité d’un monument national à la lumière de sa désignation comme patrimoine mondial168 ». À même le terrain, au cours des années 1980, l’EPLF et le TPLF sont les seuls maîtres du parc et les décideurs nationaux et internationaux se replient dans l’espace du discours. Selon l’administration socialiste, le parc représente l’une des « richesses de la nation » et il doit être géré en tant que tel par l’EWCO169. Selon le directeur de l’UICN, le Simien Mountains relève bien de la propriété éthiopienne : My colleagues […] and [their] partners from international and bilateral organizations are here to help. But our role is subordinate to [theirs]. We can only advise170. L’UICN mesure tout de même la qualité du parc national au nombre de paysans que l’État saura expulser. Obnubilées par la déshumanisation du territoire ou par la primauté de la nation, les institutions internationales et nationales se heurtent alors au rejet le plus total du patrimoine qu’elles veulent « naturel ». En mai 1991, les populations locales détruisent l’ensemble des marqueurs signifiant l’existence du parc : les éléments humains, tels que les bureaux et les camps de l’administration, et les éléments non humains, comme la faune sauvage171. Ancien gardien du Simien Mountains, Teshome Ashine note le problème de fond :

    The established Western pattern of wildilfe conservation has been followed since the 1960’s in Ethiopia, and has resulted in the present mediocre system of Wildlife Conservation Areas, including National Parks and Sanctuaries. For as long as wildlife conservation is supported as a “bonus” to Western conservation societies, and Western animal lovers, but to the exclusion of the needs of the Ethiopian general public—striving to survive, let alone to improve their standard of living—the present situation will continue172.

    27Vingt ans après la création du parc, l’impasse est évidente : l’espace-parc ne peut accueillir un paysage qui soit à la fois occidental et naturel, éthiopien et anthropique.

    28Après 1991, tandis que le discours évolue, la « situation » décrite par Teshome Ashine perdure. De prime abord, au lendemain de la prise du pouvoir par l’EPRDF, un compromis paraît émerger. Du côté éthiopien, les autorités indiquent que « la perception de la faune sauvage est mal définie. Aucune définition formelle n’existe et le mot amharique encore utilisé, yedur arawit*173, désigne les animaux sauvages qui causent des dommages aux réalisations humaines ». Prenant la mesure de l’incohérence qui a jusqu’ici prévalu, l’administration adopte la définition suivante de la faune sauvage : « Une composante majeure des processus écologiques dont l’homme dépend pour sa subsistance174. » Du côté international, le conseiller américain de l’EWCO affirme la nécessité de mettre en place des parcs nationaux adaptés aux conditions du pays et non plus au « système traditionnel occidental175 ». À présent invitées à s’exprimer, les populations locales se déclarent pour leur part favorables au parc, à condition qu’elles en retirent un bénéfice économique. Lors du premier workshop relatif à la gestion du Simien Mountains, un représentant du wäräda de Jenamora s’exprime en ces termes : In Debark there were many meeting and many words exchanged. But this has not helped the farmers […]. What the villagers need is action. They have asked for access roads but they are still waiting. As they see it, the Walia are not afraid of vehicles, they only flee when they are shot at176. Depuis, le consensus se révèle illusoire. L’administration éthiopienne réalise que « les populations ne savent pas à qui appartient le Simien Mountains177 » mais, pour autant, elle continue de poursuivre deux objectifs contradictoires. Elle défend d’une part « un sentiment d’appropriation à travers la sensibilisation à l’utilisation durable du parc » et prévoit, d’autre part, le « départ [des communautés] par la mise en place de projets qui leur fourniraient un revenu178 ». Les experts internationaux continuent également de verser dans la contradiction. Selon la Suissesse Eva Ludi, il est impératif de « réconcilier la conservation avec le développement durable, en autorisant le parc et les populations à coexister ». À propos de « l’extension du parc avec sa réglementation et ses activités prohibées », la géographe explique que l’opération « n’est pas la bienvenue », mais qu’en échange de compensations financières, elle « ne serait pas une option totalement rejetée179 ». En 2012, l’annonce concomitante du déplacement d’Arkwaziye et de l’avènement d’un « développement intégré » consacre l’incohérence du parc national180.

    29Not welcomed […] but not totally rejected181, pour reprendre les propos d’Eva Ludi, le Simien Mountains n’en finit pas de ne pas faire sens. En Éthiopie comme dans la plupart des États contemporains africains, les différents agendas et façons de voir l’environnement parmi différents groupes d’intérêts aux échelons locaux, nationaux et globaux, avec différents niveaux de pouvoir et de capacités à négocier et à résister, ajoutent à la complexité de l’histoire de la conservation182. Au gré d’un processus conflictuel de patrimonialisation, la communauté internationale et l’État national ont beau matérialiser le principe de « nature » qui sous-tend l’existence du parc, l’appropriation d’un patrimoine dépourvu de prise avec la réalité locale semble vaine. Cette incompatibilité des échelles de pouvoir et de leurs représentations du territoire fait largement écho au modèle national grevé par l’État central sur l’ensemble du pays. Depuis les années 1960, ses dirigeants instrumentalisent les idéologies nationales extérieures afin de les réinventer à la faveur du contexte éthiopien. Néanmoins, du modèle centralisé à la française à la conception soviétique des peuples et nationalités et, dernièrement, au concept africain des nations fédérales et démocratiques, l’« imaginaire national éthiopien [est] partiellement réinventé mais toujours contesté183 ». Cette contestation locale tient au recours exclusif, par la puissance publique, de la violence concrète. Une telle violence peut renforcer les contours matériels de la nature et de la nation mais seul l’exercice de la violence symbolique peut en concrétiser les contours idéels. Or, focalisé sur la reconnaissance extérieure de sa qualité nationale et sur l’acceptation intérieure de son autorité politique, l’État éthiopien se montre incapable d’enraciner à l’échelle locale les principes qu’il défend à l’échelle nationale. Contraint de s’inscrire dans un cadre occidental normatif et refusant d’abandonner une pratique autoritaire du pouvoir, il néglige de définir la nature et la nation. Au lieu de les promouvoir par la représentation, il les impose par la force. Aujourd’hui, on assiste dans le Semēn à la conversion de l’action coercitive en une action rhétorique et symbolique. Pour les populations locales, le parc reste cependant l’instrument étatique d’une lutte destinée à imposer de façon exclusivement violente une norme paysagère, avec ses corollaires de nature patrimoniale et de nation patrimonialisante.

    Le parc canadien de Forillon, une vaine tentative

    30En France et au Canada, comme en Éthiopie, l’environnement fournit au pouvoir une base matérielle pour contrôler ses populations. Dotés d’une plus large capacité d’action financière, les pouvoirs publics français et canadien parviennent à faire de leur parc un dispositif aussi discursif que coercitif, un outil de domination de l’espace local et d’objectivation de l’imaginaire national. Pour cela, ils usent d’une violence davantage symbolique que concrète. Au Canada, l’État fédéral élabore une « rhétorique et une pratique politiques » de la conservation afin de construire « un certain type de paysages » et de mettre en œuvre « une certaine géographie de l’exclusion […] et de la violence184 ». Cette violence de la patrimonialisation de la nature participe au processus de nationalisation étatique des territoires. Tout au long du xxe siècle, la puissance publique fait face à « des forces de dislocation », la première d’entre elles résidant dans l’opposition du Québec et du Canada anglais185. Instrument de la stratégie menée par l’État fédéral pour canadianiser l’espace national, la mise en patrimoine de la nature sert à contenir et à dépasser ces forces centripètes de dislocation. Aussi, à l’instar des montagnes du Semēn, le parc national de Forillon est le lieu d’une lutte paysagère destinée à imposer la nature et la nation dont elle procède. Cependant, à la différence du cas éthiopien, le conflit se déroule essentiellement dans et par la représentation.

    31L’histoire du parc Forillon commence par une opération de déshumanisation des lieux. Les autorités fédérales agissent avec perte et fracas mais, dès les premières années d’ouverture du parc, elles doivent composer avec des populations locales environnantes déterminées à conserver le droit d’usage de leur ancien espace de vie. Alors, jusqu’au début du xxie siècle, les normes de l’espace-parc font l’objet d’une négociation permanente entre les promoteurs d’une représentation utopique du territoire et les défenseurs d’une approche concrète des lieux. Cette négociation conduit à un paysage à double sens, immobilisé entre un idéal national naturaliste et une réalité locale utilitariste. Récente et inachevée, l’actuelle valorisation de la dimension humaine de Forillon permet enfin de lire dans l’espace-parc l’histoire d’une entreprise fédérale incapable d’aboutir, l’État défendant une idée de la nature et de la nation canadiennes trop éloignée des territorialités locales pour pouvoir faire sens.

    La violence de « l’opération Forillon186 »

    32En mai 1968, les gouvernements fédéraux et provinciaux décident de favoriser le développement économique de la péninsule gaspésienne en aménageant un parc national à son extrémité orientale, sur la presqu’île de Forillon187. Futur parc canadien, le territoire doit d’abord être libéré de ses habitants. La procédure débute en mars 1970. À cette date, l’Office de développement de l’Est du Québec informe un millier de résidents de l’achat, par le gouvernement provincial, de leurs propriétés :

    Vous savez sans doute déjà que le projet de création d’un parc de conservation de la nature dans la presqu’île de Forillon est rendu à sa phase de réalisation. […] La présente lettre a pour objet de vous confirmer que vos propriétés font partie du territoire de ce futur parc et que le gouvernement du Québec se propose de les acquérir. […] Dans le but d’atténuer la rigueur des procédures dites d’expropriation, le gouvernement du Québec a décidé d’offrir, à toutes les personnes concernées par la réalisation du parc de Forillon, la possibilité de recourir à un programme dit de relocalisation […]. Nous souhaitons que, malgré certains inconvénients que vous aurez à subir à cause de ce projet, par suite des rigueurs de la Loi des parcs nationaux du gouvernement du Canada, votre initiative personnelle, votre connaissance de la région et l’assistance des services du gouvernement du Québec vous permettront de tirer le meilleur parti possible de la nouvelle situation que vous aurez à vivre d’ici peu188.

    33L’administration québécoise précise le mois suivant que « tout résident du territoire du parc est admissible au programme d’aide à la relocalisation », excepté ceux qui veulent « s’installer dans un lieu non approuvé ou dans la zone limitrophe189 ». Certes, « tous les services d’aide à la famille sont déclenchés dans l’opération Forillon190 ». Le fait d’assujettir le versement d’une compensation financière à la distance que les populations voudront bien prendre avec leur ancien domicile démontre néanmoins la violence du processus. Devenue le locataire exclusif de cette portion du territoire québécois, Parcs Canada procède ensuite, entre 1970 et 1972, à l’effacement du caractère anthropique de la presqu’île. Là encore, la violence est de mise.

    34Livrée par Lionel Bernier, fils d’un exproprié et avocat des habitants de Forillon, la version romancée de l’expropriation reproduite ici donne la mesure de la violence avec laquelle les autorités québécoises et canadiennes imposent le parc national aux populations locales (encadré no 2). Parce qu’ils subissent le pouvoir qui les destitue de leurs droits d’habitation et d’exploitation, les résidents de la presqu’île sont victimes d’une violence concrète. Le gouvernement du Québec procède au « dépôt du plan d’expropriation » des 225 familles de Forillon en juillet 1970 et, deux ans plus tard, seul un couple de Rivière-au-Renard continue d’occuper sa propriété191. Parce qu’elles acceptent les indemnisations qui entérinent leur expulsion, les populations sont également victimes d’une violence symbolique. En monnayant leur départ, elles valident la perspective selon laquelle leur présence nuit à l’intégrité écologique du territoire. Elles autorisent Parcs Canada à brûler leurs maisons, signe de la restauration des droits de la nature et de l’abolition des droits de l’homme qui l’occupait et – le présupposé est implicite à l’opération – la dégradait. L’administration fédérale est d’autant plus légitimée dans son travail qu’elle embauche des expropriés pour « se défaire de ces centaines de maisons ». Biologiste au parc Forillon, Maxime St-Amour explique qu’« afin de tenter de minimiser les douleurs qu’impliquait cette grande campagne de démolition, il était convenu que les groupes de travail iraient démolir dans un autre village que le sien192 ».

    35Face aux autorités québécoises qui les exproprient, les populations s’engagent en 1972 dans un conflit juridique relatif à l’achat de leurs propriétés. Dans La bataille de Forillon, Lionel Bernier retrace les étapes du conflit. Défendant la centaine d’expropriés ayant refusé les indemnités proposées, l’avocat représente rapidement l’ensemble des anciens habitants, regroupés pour l’occasion dans un comité des expropriés. En 1973, le tribunal de l’expropriation du Québec rend son jugement. Selon le juge Guy Dorion, l’administration provinciale a profité de la méconnaissance des résidents pour acheter leurs habitations à des prix inférieurs à ceux définis par la loi en cas d’expropriation. Le gouvernement québécois conteste la décision, la Cour d’appel rejette ses arguments et, en 1975, le procureur du citoyen octroie à tous les expropriés une indemnisation de moitié supérieure à celle qui leur a déjà été versée193.

    Encadré no 2. Déshumaniser la nature pour mieux la préserver
    Il était six heures trente du matin. Deux camions étaient stationnés dans l’entrée de sa maison. Les six employés du parc examinaient les lieux nonchalamment.
    À l’intérieur, M. Jeremy remplissait nerveusement sa valise. Il avait vu les employés du parc dans son entrée… Il savait que c’était la fin. Mais il refusait de le croire. Il n’avait pas dormi de la nuit. Il avait arpenté chacune des pièces de sa maison,
    encore et encore.
    […] On frappa à la por te. Déjà ! Il n’est que sept heures. Le taxi qui devait le prendre pour Montréal ne devait être ici qu’à huit heures !
    – Vous partez ce matin, si nos informations sont bonnes ?
    Ils étaient là, dans l’entrée de la porte, et quand l’un d’eux lui offrit de l’aider à empaqueter ses affaires, il leur répondit poliment :
    – Non, merci. Vous êtes ben fins, mais, damn it ! j’ai tout mon temps…
    – Nous, le père, nous n’avons pas beaucoup de temps. On a une job à faire, ça fait que plus vite vous sortez, mieux c’est fait pour tout le monde. Asteure que vous avez été payé, vous n’êtes plus chez vous. Nous, vous savez, nous avons des ordres d’en haut. Nous faisons juste ce qu’on nous dit de faire. Ça fait que… Faut vous en aller !
    Deux hommes empoignèrent sa valise et la transportèrent jusqu’au chemin du Roy. Il ne dit rien et les suivit. Pourtant, il y avait eu un temps où, si quelqu’un avait osé venir le bosser chez lui… Il aurait vite vidé la place…
    L’un deux revînt vers lui, lui tendit la main et lui glissa tristement : « C’est pas de notre faute ! On fait notre goddam job. Bon voyage, monsieur Jeremy ! »
    Il s’assit sur sa valise. Dans quelques minutes, son taxi l’emporterait à jamais, loin de sa maison, de sa vie, de ses amours tourmentées. Il savait qu’il n’y avait plus aucun espoir de revoir, un jour, son coin de pays. Les images se bousculaient dans sa pauvre tête fatiguée. La mer, la montagne, le vent, les champs, tous ces bruits et ces odeurs du matin qui lui faisaient revivre des lueurs du temps. Tous ses amis partis, chassés comme lui, dispersés, morts…
    Il ne voyait plus rien… Était-ce la brume qui enveloppait tout ? Quel drôle de matin ! Il entendait le criard du phare. Mais non, il n’y a pas de brume, M. Jeremy. Il fait beau soleil. La brume, M. Jeremy, c’est juste dans vos yeux, dans votre tête. Le criard, c’est juste dans votre cœur qu’il hurle comme ça, comme un désespéré !
    Soudain, des flammes dansèrent dans sa brume. Ils venaient de mettre le feu à sa maison. Il ne voulait pas assister à ce spectacle. Il avait toujours eu peur du feu. Toute sa vie. Pas le feu à sa maison !
    Jamais il n’avait senti une telle détresse, une telle trahison ! Jamais il n’avait été aussi seul. Jamais ses mains n’avaient été aussi inutiles...
    Il n’avait pas vu arriver son taxi. Quelqu’un le prit par le bras et le conduisit à l’auto. Dans un dernier sursaut, il tenta de s’échapper. Son chat était resté dans la maison… On le retînt. Des portières claquèrent. Il était déjà loin.
    Dans sa tête, prise dans l’étau de la douleur, une longue plainte s’enfla, comme un terrible cri de révolte…
    Lionel Bernier, La bataille de Forillon, Québec, Fides, 2001, p. 203-204.

    36Face aux autorités canadiennes qui détruisent leurs maisons, les populations n’obtiennent en revanche aucune victoire. Dans la mesure où leur sort se décide entre les échelles provinciale et fédérale du pouvoir, elles peuvent difficilement opposer une résistance ouverte au parc national. Une année durant, l’État québécois négocie les modalités de création du parc Forillon. D’une part, en mai 1969, alors que la loi concernant les parcs nationaux prévoit la cession définitive des propriétés foncières provinciales aux autorités canadiennes, les dirigeants québécois arrachent à l’État fédéral la signature d’un bail emphytéotique de 99 ans. À ce propos, Pierre-Elliott Trudeau déclare à la Chambre des communes qu’il n’a « pas l’intention de signer d’autres ententes avec les provinces, y compris le Québec, qui permettraient ce genre de disposition194 ». D’autre part, en juin 1970, signe de l’affirmation de sa singularité au sein de la fédération, l’État québécois obtient de Parcs Canada la promesse d’un « aménagement [qui] reflète la dualité linguistique du Canada et plus particulièrement le caractère français du Québec195 ». Certes, à l’échelle provinciale, les responsables politiques s’opposent entre eux quant à l’expropriation des habitants de Forillon. Député du Parti québécois, Camille Laurin estime que « c’est […] le couteau sur la gorge que le gouvernement fédéral oblige le gouvernement québécois à négocier une telle entente ». Député de l’Union nationale, Marcel Masse exprime son opposition en des termes tout aussi virulents : « Si, dans la confédération canadienne, vivre à deux, c’est vivre à genoux, je préfère alors vivre seul mais vivre debout196. » Néanmoins, à l’échelle locale, une fois l’option du « fédéralisme rentable » adoptée par la législation québécoise197, les populations n’ont d’autre choix que de se soumettre à la présence fédérale. Interviewés par l’ethnologue Marcel Moussette à l’été 1971, les expropriés affichent avant tout un sentiment de résignation. Vivant encore un an auparavant à proximité de Fort-Péninsule, Thornber Phillips raconte son expérience. « On a travaillé, on a construit ça. On avait notre troupeau. [Inaudible] Le gouvernement l’a exproprié. On l’a perdu. On n’objecte pas tant à cela, mais il faut payer “a replacement value”. […] Ils ne veulent pas payer de “replacement value”198. » Ancien habitant de Penouille, Ernest Bond tient le même discours : « On a coopéré, on a accepté tout. […] La première journée qu’ils sont venus nous exproprier, j’ai demandé pour un petit morceau de terre là-bas. […] Ils ont jamais pu me donner un petit morceau de terre, même me le vendre, ni me le louer. […] Ils m’ont juste envoyé une lettre199. » Certains habitants se montrent inquiets – « Comment on va vivre maintenant qu’on n’est plus tout à fait chez soi200 ? » –, d’autres paraissent traumatisés – « Il faut vivre soi-même l’expérience pour se rendre compte combien ça fait mal de se voir du jour au lendemain complètement dépossédé de tout ce que l’on avait de plus cher201 » –, mais personne ne semble résister. Seul Arthur Noël et sa femme refusent de voir leur maison brûlée. Occupant quotidiennement leur propriété de Rivière-au-Renard, ils obtiennent du tribunal d’expropriation que leur maison soit transportée hors du parc en septembre 1975202.

    37Sacrifiées au nom de la promesse provinciale d’un développement économique imminent203 et de la volonté fédérale de préserver la nature canadienne jusqu’au Québec, les populations locales subissent ainsi la mise en parc de leur territoire. Comme en Éthiopie, quels que soient les objectifs poursuivis par ses promoteurs, la défense de la « nature » se traduit par l’exercice de la violence. La puissance publique mobilise la loi et la coercition en cas de son non-respect et, en cela, la violence est d’abord concrète. Cependant, au Canada, les populations ne résistent pas par la force. Elles acceptent moyennant paiement le principe légal selon lequel elles n’ont pas leur place dans l’espace naturel de la nation et, en cela, la violence est aussi symbolique.

    Les aléas de la négociation écologique et culturelle

    38Une fois le parc mis en place, les autorités fédérales délimitent ce qui y relève du naturel et du culturel. Elles refusent aux hommes qui ont façonné l’espace le droit d’aménager l’espace-parc et elles opèrent à travers et sur le paysage afin de signifier les contours matériels et idéels de la nation. S’agissant de la nature, Parcs Canada œuvre à « la pérennité » de la trentième région naturelle du pays204 et, concernant la culture, l’agence cherche à « recréer le Forillon […] de la fin du xixe siècle205 ». Cette entreprise, qui tente d’ancrer les occupants de la presqu’île dans un passé révolu, échoue. Rejoints par les expropriés qui se sont installés le plus près possible de leur ancien lieu de résidence206, les populations environnantes revendiquent sans cesse le droit à la pratique du territoire. Rompu à l’exercice de la démocratie, l’État fédéral consent progressivement à le leur concéder. Ainsi, contrairement au Semēn où l’État refuse le compromis et où le parc se révèle un espace combattu, le parc Forillon devient un espace négocié.

    39L’évolution du rapport de force qui oppose les deux parties se remarque d’abord dans les séances de consultation publique, dont le principe est défini en 1970. Les gestionnaires du parc Forillon distribuent aux habitants de la presqu’île un « plan-cadre provisoire » et invitent ces derniers à exprimer leur opinion quant aux aménagements à réaliser au sein du parc national207. L’objectif annoncé est de « permettre aux autorités de prendre davantage conscience des besoins et des désirs du publics208 ». La capacité d’action des communautés locales reste néanmoins fort limitée. L’administration fédérale stipule clairement que « les suggestions […] doivent se situer à l’intérieur d’une politique nationale sur les parcs209 ». Aussi, en 1971, la Société historique de la Gaspésie a beau proposer, en tant que « témoin du changement de régime », la reconstitution de la Maison des douanes françaises détruite par James Wolfe210, le projet ne verra jamais le jour211. Parcs Canada approuve en revanche dans les plus brefs délais le projet de fermeture de la route du Portage. Formulée par l’Organisation des biologistes, la proposition est étudiée par « un groupe d’experts du Ministère » en 1972 et dès 1973, la circulation automobile y est proscrite212. L’administration fédérale organise une seconde séance de consultation publique à l’automne 1985. À Gaspé et à l’Anse-au-Griffon, elle réunit quelque 175 personnes. Il en ressort « une volonté manifeste […] de faire en sorte que le parc Forillon devienne un élément moteur pour le développement […] de la péninsule gaspésienne213 ». Trois ans plus tard, en guise de « réponse concrète » aux avis exprimés, les responsables du parc promulguent un « amendement au plan de gestion ». Ils approuvent l’aménagement de pistes équestres, ils ouvrent les havres de Cap-des-Rosiers et de Grande-Grave au mouillage des plaisanciers et, à Penouille, ils autorisent l’offre d’un tourisme nautique214. L’institution s’oriente ensuite, progressivement et relativement, vers une valorisation de la dimension humaine de l’environnement mis en parc. En 1995, suite à une nouvelle consultation publique durant laquelle les populations font savoir qu’à leurs yeux « la préservation des éléments culturels et la mise en valeur de la présence humaine […] ont été négligées215 », les gestionnaires du parc s’engagent à préserver « l’intégrité de certains paysages culturels », mais aussi à mettre en avant « la composition multiethnique » de la population216. Enfin, face au public qui dénonce un « désir […] d’effacer l’histoire au profit de l’intégrité écologique217 », Parcs Canada annonce en 2010 la création d’un site amérindien sur la plage de Penouille et l’installation, à Grande-Grave, d’une exposition consacrée au mode de vie des expropriés218. Écologiques ou culturelles, ces concessions n’entament en rien la prédominance des autorités fédérales, qui continuent d’assurer, seules, la direction du parc. Elles intègrent « la sphère sociale » à l’objet patrimonial mais, pour autant, il n’est pas question d’une gestion concertée du territoire219. L’administration continue également de promouvoir l’idéologie naturaliste qui la caractérise. En 2010, Forillon est encore présenté comme le « témoin authentique de la région naturelle des monts Notre-Dame et Mégantic, […] cette terre d’accueil [qui] a façonné les humains qui y ont laissé leur empreinte, des Autochtones de la paléohistoire aux derniers occupants avant la création du parc220 ». De fait, entre l’idée nationale de nature qui perdure et sa mise en œuvre locale qui évolue au gré des compromis consentis par Parcs Canada, le parc Forillon apparaît comme un objet de plus en plus débattu.

    40Produit d’une polémique permanente entre gestionnaires fédéraux et acteurs locaux, le paysage « parc national » se révèle si controversé qu’il en devient incertain. Depuis les années 1970, les débats se cristallisent autour de ses usages. La circulation automobile constitue le premier objet de discorde. Jusqu’en 1973, entre l’Anse-au-Griffon au nord et Penouille au sud, la route du Portage permet aux populations de traverser la presqu’île sans avoir à en faire le tour complet, par la route 132. Les autorités nationales décident toutefois de restreindre la circulation à cette unique route circulaire et le Portage devient un sentier pédestre221. Les populations protestent. La chambre de commerce de l’Anse-au-Griffon écrit au ministre des Affaires indiennes et du Nord : « Nous ne faisons pas encore partie de la faune du parc Forillon… Nous sommes encore Québécois, Canadiens, et chez nous, et exigeons les mêmes opportunités et droits que le reste du Québec et du Canada222. » En 1985, profitant de la tenue des consultations publiques, les villageois de l’Anse-au-Griffon espèrent encore obtenir gain de cause. Après avoir envoyé une pétition signée par 1500 personnes à la ministre de l’Environnement, ils demandent aux responsables du parc de rouvrir la route du Portage223. Ces derniers refusent224. Selon Parcs Canada, « cette route […] permet de maintenir la région qu’elle traverse dans la sauvagerie225 ». La situation est d’autant plus absurde aux yeux des populations environnantes qu’elles ont d’ores et déjà obtenu, à l’extrémité orientale de la presqu’île, la réouverture de la route du Banc. Reliant le havre du Cap-des-Rosiers à celui du Cap-Bon-Ami, celle-ci a aussi été fermée à la circulation en 1973226. Puis, en 1978, après l’organisation de manifestations publiques227, l’administration revient sur sa décision afin de signifier « l’acquiescement de Parcs Canada aux revendications de la population régionale228 ». En réalité, Forillon devant fournir au public visiteur « un aperçu de la vie traditionnelle des pêcheurs229 », les autorités fédérales ne peuvent courir le risque de voir ces derniers déserter les havres de la côte. Il est d’ailleurs significatif que, à terme, seule cette pêche à quai et en mer soit tolérée. En effet, si « la pêche en ruisseaux a été autorisée lors de la création du parc surtout pour favoriser des relations de bon voisinage avec les résidents des villages touchés par l’expropriation », elle est définitivement interdite en 1995230. Quant à la pêche en eau salée, Parcs Canada limite ses concessions à l’accès routier aux havres. Elle suspend la pêche industrielle en 1973231 et depuis 1980, « seule la pêche artisanale » exercée selon des « méthodes traditionnelles » est autorisée232. Face à une administration qui souhaite uniquement voir se perpétuer un usage « artisanal » de l’espace-parc, les populations adoptent deux stratégies afin de faire valoir un droit d’utilisation du territoire. Une minorité choisit apparemment d’enfreindre la loi. Face à l’interdiction de la chasse, certains braconnent en 1977 le saumon, l’orignal et le chevreuil233. Par la suite, seuls trois rapports mentionnent cette pratique comme une « activité illégale » en 1981234, un « défi annuel » en 1986235 et un délit « élevé en bordure du parc » en 1994236. La majorité des habitants de la presqu’île semblent donc avoir renoncé à user du territoire comme ils le faisaient auparavant. Ils savent en revanche tirer profit de la promesse de développement économique formulée, en 1970, par les promoteurs du parc Forillon. Tout au long des années 1980, les populations environnantes réclament l’aménagement de pistes cyclables et équestres237, l’autorisation d’offrir des services adaptés « aux besoins de leurs clientèles238 » et le droit de recourir à l’image du parc national pour « dynamiser le tourisme239 ». Elles obtiennent satisfaction en 1987. S’engageant à assumer « le rôle de “locomotive” touristique pour lequel [le parc] fut en partie créé », l’administration gestionnaire inaugure à cette date une campagne publicitaire régionale vantant la « diversification des activités240 ». Le développement continue de se faire attendre et, encore une fois, les populations font connaître leur mécontentement. Maire de Gaspé, François Roussy dénonce en 2006 l’échec de Forillon, avec soixante emplois permanents et cent cinquante mille visiteurs annuels au lieu des mille emplois et du million de touristes promis. Il déclare à la presse qu’en l’absence de changements radicaux, « oui, la ville de Gaspé va jusqu’à proposer la réappropriation du parc par les Gaspésiens241 ». Il est notamment soutenu par l’historien Jean-Marie Fallu, lequel attribue cet insuccès à un « déséquilibre thématique » : « L’accent est placé sur l’intégrité écologique alors qu’il s’agit d’un paysage humanisé242. » L’année suivante, Parcs Canada augmente le budget annuel du parc de 25 %243 et, en 2010, pour une meilleure « collaboration avec le milieu gaspésien et l’industrie touristique régionale », l’agence valorise l’histoire récente des autochtones et des expropriés244.

    41Cette négociation des normes et des usages de l’espace-parc signe l’incohérence du territoire patrimonialisé. Tout en continuant à publiciser le parc comme le reflet d’une région naturelle vierge et atemporelle, l’État fédéral laisse les populations locales réinvestir les lieux. À force d’être négocié, l’espace-parc perd alors de sa signification. La matérialité du paysage local s’éloigne progressivement du discours national dont il est l’objet et l’histoire du parc Forillon apparaît comme une vaine tentative de naturalisation des lieux. La déshumanisation violente du territoire fait place à une résistance locale latente, laquelle incite le pouvoir national à accepter une réalité culturelle incompatible avec l’idéal écologique sans cesse défendu.

    L’idéal national contre la territorialité locale

    42Façonné en tant qu’expression locale d’un idéal national naturel, le parc Forillon est le produit d’un « pouvoir de violence symbolique » qui cherche à « imposer des significations et à les imposer comme légitimes en dissimulant les rapports de force qui sont au fondement de sa force245 ». L’opération est cependant loin d’aboutir. Utopique pour les uns, concret et quotidien pour les autres, le territoire se construit au fur et à mesure qu’échoue la tentative fédérale d’enracinement, chez les populations locales, d’un certain sentiment de nature et de nation. Consacrant la dualité de l’espace-parc, l’échec de cette lutte paysagère renvoie à trois controverses d’ordre structurel.

    43Entre l’idéal d’appropriation poursuivi par l’État canadien et le ressentiment nourri par les habitants de la presqu’île se dessine, d’abord, une impossible conciliation. En 1971, les autorités fédérales déclarent qu’en dépit de l’expropriation qui débute à Forillon, les anciens résidents « en viendront sans doute à le considérer comme “leur parc”246 ». Puis, une fois l’expulsion menée à bien, Parcs Canada s’engage à promouvoir « chez la population locale le développement d’un sentiment d’appartenance au parc national247 ». Les responsables du parc continuent vainement d’entretenir cet espoir et en 2010 ils estiment que la reconnaissance officielle des « circonstances douloureuses ayant entouré sa création » peut « susciter un sentiment d’appartenance [au parc national] chez les gens de la région248 ». Bien que les signes de leur présence soient valorisés au lieu d’être effacés, les populations persistent à condamner l’État fédéral. En pratique, les dirigeants québécois sont tout autant responsables de la destruction de leurs habitations. Ces derniers considèrent en 1969 que « le projet […] ne soulève pas d’opposition sérieuse249 » ; ils exproprient légalement les habitants de Forillon à l’été 1970 et, à l’automne, abandonnent à Parcs Canada l’administration de la presqu’île250. Pourtant, aux yeux des Québécois, le gouvernement provincial ne fait qu’exécuter les ordres du pouvoir canadien. Dès 1970, les auteurs de La complainte de Forillon écrivent les vers suivants : « Paraît qu’on va tout “bulldozer”/à Ottawa y en ont parlé/l’Québec aussi a accepté251. » En 1973, alors professeur de littérature à Gaspé, Jules Bélanger explique pour sa part « qu’il fallait vider le territoire de ses humains […]. C’était la condition sans laquelle il n’y aurait pas de parc en Gaspésie. Le gouvernement québécois accepta la condition252 ». Depuis, dans les mémoires provinciales, seul l’État canadien est coupable : le ministère de l’Agriculture dénonce en 1979 un « comportement sauvage, nazi253 » ; l’ancien directeur de la Région québécoise de Parcs Canada évoque vingt-cinq ans plus tard la façon dont « la gang de Parcs Canada s’est amenée en Gaspésie et […] a revu radicalement le périmètre [du parc], y incluant littéralement toute une communauté de Gaspésiens254 » ; en octobre 2011, l’un des principaux journaux de la province rappelle que « le gouvernement du Québec faisait la sale job du fédéral255 », etc. Quel que soit son degré d’adéquation avec la réalité passée, cette version de l’histoire reflète le caractère polémique du parc national, territoire à construire pour le Canada et à subir pour la communauté environnante.

    44Cette impossible réconciliation entre deux échelles d’acteurs et de pouvoirs renvoie, aussi, au caractère polysémique du parc Forillon. Durant les années 1970, conformément à sa politique nationale, Parcs Canada restreint l’usage du territoire à la découverte touristique des « paysages les plus représentatifs de la région naturelle256 » et autorise uniquement la pratique d’une « pêche artisanale », symbole des « relations traditionnelles qui existent entre l’homme et la terre257 ». Les habitants de la presqu’île ne peuvent raisonnablement adhérer à ce projet territorial. À l’occasion des audiences publiques de 1985, la Société historique de Gaspésie dénonce une action œuvrant à « “l’harmonie entre la terre et la mer”… sans l’homme ». Son porte-parole demande à l’administration « d’humaniser un peu plus les paysages naturels258 » et, l’année suivante, celle-ci élargit la gamme des activités récréatives que les populations peuvent proposer aux visiteurs259. Vingt ans après, l’histoire se répète. « Les Gaspésiens exigent que le fédéral répare les erreurs du passé » en favorisant le développement économique de l’espace-parc260. Parcs Canada annonce le « renouvellement de son offre touristique261 » mais, pour les anciens expropriés qui réclament des « gestes concrets », « ce n’est pas assez262 ». Quelle que soit la nature des compromis, le désaccord qui sépare les responsables fédéraux des populations environnantes semble irréductible. Trop incohérente pour être intériorisée par le corps social, l’idéologie écologique défendue par Parcs Canada se traduit par une lutte paysagère dont le seul aboutissement est la production d’un territoire polysémique, naturel selon les uns, utilitaire selon les autres.

    45À construire ou à subir, à naturaliser ou à culturaliser, le parc Forillon est figé entre une territorialité nationale utopique et une territorialité locale concrète. À l’époque du pancanadianisme agressif promu par Trudeau, les dirigeants fédéraux muséifient les signes de la présence humaine. Il s’agit de convertir Forillon en un espace où le temps de l’homme se serait harmonieusement estompé derrière le temps de la nature. L’opération manque toutefois de cohérence. Dès 1975, lorsque « les “idéateurs” de l’aménagement […] se préparent à faire revivre le village de Grande-Grave », une journaliste souligne qu’« il aurait été plus simple et surtout plus humain que le gouvernement laisse vivre dans ce village les gens qui l’habitaient il y a cinq ans plutôt que de les déporter263 ». Au tournant des années 1990, dans le contexte de réconciliation nationale promue par les autorités fédérales, Parcs Canada reconnaît la dimension humaine des lieux. À ce titre, l’agence décide de préserver « l’intégrité de certains paysages culturels264 ». Dans la mesure où elle persiste à mettre en avant la naturalité de l’espace-parc, l’effort est vain. Selon la presse, « le parc Forillon est très beau, mais il manque d’âme, celle des gens du coin265 ». Depuis 2006, dans la droite ligne du fédéralisme d’ouverture prôné par Stephen Harper, l’État canadien se tourne vers les communautés autochtones et gaspésiennes266. Il autorise la création d’un site micmac en 2009267 et, en 2011, il présente ses excuses aux expropriés268. Encore une fois, l’entreprise achoppe sur l’impératif d’intégrité écologique qui préside à la gestion du parc. Pour la presse québécoise, Forillon reste un parc où « la majorité [des visiteurs] seront tenus dans l’ignorance […] des pêcheurs et des familles qui ont occupé ce territoire après 1920. Parce qu’après 1920, c’est comme si l’horloge de l’histoire s’était arrêtée269 ». La territorialité canadienne continue d’être incapable de rejoindre la réalité territoriale locale. Supposé répondre à cette « interrogation » qu’est l’idéal national270, l’idéal naturel inventé par l’État fédéral se montre trop éloigné de la quotidienneté locale pour pouvoir faire sens. Peut-être cet idéal est-il cohérent aux yeux des visiteurs canadiens et québécois. Il est néanmoins peu probable que les communautés autochtones ou gaspésiennes en viennent un jour à se percevoir comme les produits passifs de leur espace de vie, « cette terre d’accueil » qui aurait soi-disant « façonné les humains271 ».

    46À l’instar du Simien Mountains, la controverse relative aux usages du parc Forillon entraîne donc les acteurs nationaux et locaux dans une lutte paysagère incessante. À la différence de l’Éthiopie, le conflit s’opère, au Canada, dans la négociation et la représentation. Contrairement au Simien Mountains combattu par les populations résidentes et lieu d’une violence concrète perpétuelle, le parc canadien constitue un projet territorial sans cesse débattu, lieu d’une violence essentiellement symbolique. Il est vrai que la violence mobilisée par les autorités nationales diffère selon les contextes. Aucun des deux États ne parvient cependant à ancrer l’idéal naturel dans la réalité locale et, de fait, le parc national représente avant tout un territoire public exigeant le sacrifice de ses occupants.

    Le parc national des Cévennes, une nationalisation républicaine

    47La teneur nationaliste des parcs canadiens est aujourd’hui largement connue. Le conflit qui résulte en Éthiopie de la rencontre entre les promoteurs d’une éthique colonialiste de la nature et les défenseurs d’une idéologie nationale n’étonnera pas non plus les historiens de l’Afrique contemporaine. Aucune étude n’aborde en revanche la dimension conflictuelle des parcs nationaux français sous l’angle de la question nationale. Les sciences humaines françaises soulignent régulièrement l’association qui existe, en France, entre les dimensions naturelle et culturelle des espaces-parcs. « Exception française272 » ou « parcs nationaux d’un genre nouveau273 », les parcs de l’Hexagone se distingueraient par la valorisation volontaire et parfois même raisonnée des éléments humains qui les composent. Au-delà de leur pertinence d’analyse quant aux mécanismes de la production sociale de l’environnement, ces travaux tendent à produire une doxa historiographique reproduisant la doctrine étatique selon laquelle « une notion de “parc national” absolument originale s’est peu à peu dégagée en France où, par ailleurs, il n’est plus possible de trouver une étendue importante, vierge de toute intervention […] de l’homme274 ». L’État français mobilise pourtant lui aussi la « nature » en tant qu’outil nationaliste. Seulement, comme François Walter l’explique pour le xixe siècle, l’une des spécificités de la construction nationale du paysage français réside dans « cette articulation ambiguë mais réussie entre l’universel et le particulier275 ». L’histoire du parc des Cévennes révèle qu’au xxe siècle le processus se poursuit. L’entreprise républicaine, qui consiste à faire de la « divisibilité du territoire le vecteur privilégié de l’identification de la France276 », nécessite une imbrication permanente entre nature et culture et, de fait, une instrumentalisation sans commune mesure des éléments humains de l’espace-parc.

    48Selon l’historien Pierre Cornu, la création du parc national des Cévennes constitue à la fois un achèvement et un commencement. Actant la fin de la « guerre de l’arbre » menée un siècle durant par l’État pour reboiser et républicaniser les Cévennes, elle marque également les débuts de l’invention nationale d’« un substitut à l’emprise agraire277 ». À la fois matérielle et symbolique, la lutte continue depuis 1970. D’une part, les pouvoirs publics imposent les normes de l’espace « parc national » aux populations locales et, d’autre part, ils tentent d’articuler la territorialité cévenole à l’imaginaire national de la France des paysans.

    Imposer le territoire des uns au territoire des autres

    49Distinguant en Cévennes les « usagers » et les « praticiens » de l’espace, c’est-à-dire les visiteurs temporaires et les habitants permanents, le deuxième directeur du parc considère que son administration a « la mission difficile de faire en sorte que le territoire des autres devienne le territoire de tous278 ». Les archives et imprimés conservés au centre de documentation du parc suggèrent la faillite de cette mission. Seule la lecture officielle du paysage doit être préservée. Afin qu’il devienne le territoire de la communauté nationale, le parc doit cesser d’être le territoire des populations locales.

    50Avant même la mise en place du parc national des Cévennes, bon nombre de résidents et d’acteurs publics locaux font connaître leur opposition à l’État (encadré no 3). Gestionnaire exclusif des parcs nationaux de France, le ministère de l’Agriculture envisage en 1966 d’établir un parc en Cévennes. Dès 1967, des associations de pêcheurs s’élèvent publiquement contre ce projet : « Ce sera la direction du parc qui aura à charge d’organiser la pêche (et la chasse) […]. Pas d’accord279 ! » L’année suivante, conformément à la procédure légale280, l’enquête publique relative à la création du parc débute. Les oppositions suivent ici la hiérarchie des échelles de pouvoir concernées. Chez les conseillers généraux et municipaux comme chez les membres des chambres d’agriculture, de commerce et d’industrie, le projet emporte l’unanimité des suffrages. S’agissant des 131 communes consultées dans les départements de la Lozère, du Gard et de l’Ardèche, 48 se prononcent en revanche contre le parc281. Les élus de trois conseils municipaux vont jusqu’à démissionner de leurs fonctions en signe de protestation. Comme le montre l’encadré ci-dessous, d’autres élus exigent l’exclusion de leur commune du périmètre prévu par les autorités. Le conseil municipal de Bassurels mentionne ici le refus du parc des Cévennes par « la totalité des habitants » de la commune. Les enquêtes publiques indiquent en effet que l’opposition est d’abord le fait des populations locales. Sur les 1200 et quelque personnes qui s’expriment, plus de la moitié rejettent explicitement la création d’un parc national. Excluant alors les communes telles que Bassurels, située pour sa part à l’extrémité orientale de la zone centrale initiale, le ministère de l’Agriculture révise au cas par cas les limites du parc avant de l’instituer légalement, en septembre 1970282. Ces concessions ne suffisent pas à emporter l’adhésion de l’ensemble des populations. Fondée en 1967, l’association Terre cévenole s’érige en décembre 1970 contre « la forme antidémocratique de l’institution ». Terre cévenole s’insurge contre la logique étatique descendante qui préside à la naissance du parc et dénonce la composition du conseil d’administration, laquelle respecte la loi qui veut associer les acteurs nationaux et locaux283.

    Encadré no 3. Le paysage cévenol, une nationalisation sous la contrainte
    Contre le Parc des Cévennes
    Après la démission des conseils municipaux des communes de Fraissinet-de-Fourques, Saint-Laurent-de-Trèves, Vébron-et-Rousses, le conseil municipal de la commune de Bassurels, réuni le 2 novembre, s’est prononcé à l’unanimité de ses membres, encore une fois contre le projet de création du Parc national des Cévennes et adresse la délibération suivante à M. le Préfet de la Lozère ainsi qu’au ministre de l’Agriculture.
    « Séance du 2 novembre :
    « Le conseil, à l’unanimité, après en avoir délibéré ;
    « Considérant que la totalité des habitants de la commune refuse la création sur son territoire du Parc des Cévennes, tel qu’il leur a été présenté ;
    « Considérant qu’il n’a été tenu aucun compte de leur opposition ;
    « Demande que le tracé du Parc soit rectifié de telle façon que le territoire de la commune de Bassurels soit en dehors de ses limites ;
    « Avise fermement M. le Préfet de la Lozère de son intention, s’il n’était pas tenu compte de son opinion, de démissionner en entier en signe de protestation. »
    N.B. – Tous les membres du conseil municipal étaient présents et ont tous signé.
    Midi libre, 25 novembre 1969, n.p.
    CDA/Dossiers de presse I.
    Autour du conseil d’administration du Parc national
    On nous communique :
    « Terre Cévenole », après avoir pris connaissance de la composition du conseil d’administration du parc national des Cévennes, déplore que les choix des membres ait été fait de manière autoritaire et sans consultation préalable en Lozère des habitants de la zone parc, intéressés au premier chef ; constate que sur cinquante membres, deux agriculteurs seulement ont été nommés ; constate que sur 26 communes (Gard et Lozère) ayant émis un vote hostile à la création du parc, une seulement se trouve représentée par son maire, alors que sur 22 communes ayant émis un vote favorable au parc, neuf sont représentées par leur maire et s’élève contre une telle disproportion qui dénote un regrettable esprit de ségrégation en vertu duquel ont notamment été exclues de la représentation toutes les communes lozériennes de l’Aigoual, de la Can de l’Hospitalet et du causse Méjean ; regrette qu’avant même la première réunion du conseil, il soit annoncé que le président du conseil d’administration sera un membre du conseil d’État ce qui rend perplexe sur l’indépendance que laisse aux membres du conseil leur désignation autoritaire ; s’élève contre la forme antidémocratique de l’institution créée pour gérer la zone parc.
    Midi libre, 23 décembre 1970, n.p.
    CDA/Dossiers de presse I.

    51Depuis, avec près de six cents individus dont les propriétés sont incluses en zone centrale et plus de dix mille personnes dont les terrains et les habitations sont classés en zone périphérique mais encastrés dans la zone « parc national284 », l’histoire du parc s’inscrit dans une dialectique institutionnelle conflictuelle. Au cours des années 1970, certains manifestent ouvertement leur opposition aux pouvoirs publics. Les gardes du parc retrouvent « une buse […] clouée sur un panneau de signalisation du parc » en 1972285, le ministère de l’Environnement signale en 1979 que « ce qui devait être concertation devient confrontation286 » et, en 1980, plusieurs Cévenols contestent l’« aspect répressif » des règlements restreignant la circulation, la cueillette, la chasse et la pêche. À leurs yeux, « le parc, c’est l’ennemi287 ». La même année, héritière de Terre cévenole, l’association Solidarité caussenarde et cévenole réclame « l’abrogation du décret 70-777 pour la libération de leur territoire288 ». Les débats se focalisent ensuite sur la pratique de la chasse et la gestion de la forêt. Si l’administration autorise les habitants des zones centrale et périphérique à chasser, elle définit des quotas par espèce et limite l’activité à des territoires strictement circonscrits. Or, en 1978, seuls 10 % des chasseurs acceptent de consigner leurs prises sur le « carnet de chasse » qui leur est distribué dans le cadre des « plans de tir » coordonnés par le parc289. Ces derniers continuant de chasser sur leurs propriétés, les gardes les considèrent comme des braconniers. À ce titre, ils les sanctionnent régulièrement par des procès-verbaux accompagnés d’amendes290. Les sociologues Anne Vourc’h et Valentin Pelosse soulignent la dimension symbolique du conflit. Face à « une administration toute puissante », les chasseurs revendiquent autant l’indépendance de « leur pratique cynégétique » que la « récupération […] d’un territoire et d’un pouvoir291 ». Prenant acte de l’« ampleur du phénomène292 », l’administration nationale modifie la réglementation en 1984. Elle classe 15 % de l’espace-parc en « zones interdites à la chasse » et, sur le reste du territoire, elle laisse l’Association cynégétique du parc délimiter ses « zones de chasse réservées » et consent à faire de certaines propriétés privées des « zones de chasse aménagées293 ». Le compromis ne satisfera jamais les chasseurs. Les gestionnaires du parc font état d’« une affaire de chasse compliquée par un délit de fuite » en 1985294 et en 1990, après une manifestation publique, ils acceptent d’ouvrir la saison de la chasse un mois avant les délais réglementaires295. Depuis, ils doivent sans cesse réprimer le braconnage296. Imposant aux populations un « bon » usage et une « bonne » représentation du territoire, la direction du parc national s’engage dans une lutte aussi matérielle qu’idéelle. Les représentations afférentes à la forêt sont à cet égard hautement significatives. À la fin des années 1960, l’État français prend la mesure de la déprise économique qui ronge les Cévennes et l’Office national des forêts met un terme aux campagnes de reboisement jusqu’ici menées pour contrôler les communautés pastorales tout en favorisant l’entretien des terres agricoles et l’essor de l’industrie forestière297. Puis, au début des années 1970, les responsables du parc proscrivent le reboisement du mont Lozère et du causse Méjean afin de valoriser les espaces ouverts du pastoralisme298. Pratiquant une double activité agropastorale, les populations locales ne sont pas plus favorables au reboisement systématique qu’à son interdiction définitive : « Les agriculteurs n’y sont pas trop sensibles […], c’est des notions, “défense du paysage”299 », note un ancien employé du parc en 1983. Si l’on peine à déceler dans les archives les traces d’une contestation similaire à celle identifiée pour la chasse, la prédominance de l’institution « parc national » semble tout de même contestée. Dès les années 1980, la production sociale du paysage cévenol est débattue au sein des services de l’État. Émile Leynaud évoque en 1985 le conflit qui oppose le parc à l’ONF, en charge des terres qui relèvent, sur 30 % du territoire, du régime des forêts domaniales. Selon lui, « l’État ne sait toujours pas s’il doit donner la priorité à la production symbolique d’espace de nature, ou à la filière bois300 ». Témoignant de l’imbroglio institutionnel inhérent à la gestion environnementale française, la controverse renvoie également à la mission même du parc national. Tandis que « l’horizon des forestiers se borne à la forêt […], la forêt n’est, pour le parc, qu’un élément de l’espace rural dont il se doit de maîtriser et d’orienter la mise en valeur301 ». Quant aux populations locales inscrites dans et autour du parc national, leur capacité d’action s’avère plutôt limitée. Ainsi, en 1992, après s’être vu interdire le reboisement d’une portion de sa commune située au cœur du parc, le conseiller général de Meyrueis quitte la direction de l’établissement. À ses yeux, « être membre du conseil d’administration du parc national des Cévennes ou ne pas l’être […], c’est rigoureusement la même chose302 ».

    52Cette formule indique que le territoire national des uns continue de l’emporter sur le territoire local des autres. Agissant depuis le xixe siècle sur un espace paysan avec le reboisement pour outil de contrôle et de républicanisation des communautés locales, l’État agit sur un espace paysager depuis les années 1970, avec la préservation de la « nature » comme instrument de relance économique et de sauvegarde de la mémoire paysanne. Les administrateurs de la nation patrimoniale ont beau avoir remplacé les forestiers de la nation républicaine, les pouvoirs publics continuent d’exercer sur les populations locales une « violence matérielle et symbolique303 ».

    Concilier l’espace local et l’imaginaire national

    53L’invention de nouvelles pratiques et représentations de l’espace s’adresse avant tout à la communauté nationale. Leur imposition locale conditionne toutefois la réussite de l’entreprise. À l’instar des autorités canadiennes et éthiopiennes, l’État français mobilise les « trois instrumentations » nécessaires à l’affirmation de son pouvoir : « L’exercice, intrinsèquement coercitif, de la puissance publique, l’usage, intrinsèquement persuasif, de l’action rhétorique, enfin le recours, intrinsèquement charismatique, aux procédés symboliques304. » L’action menée en Cévennes diffère cependant de celle identifiée dans le Semēn et à Forillon. Travaillant à l’élaboration d’une nature culturelle puis d’une culture naturelle, les gestionnaires du parc français ont besoin d’une population permanente. C’est pourquoi ils essaient sans cesse mais, à terme, sans grand succès de concilier la réalité locale et la territorialité nationale.

    54Engagée au cours des années 1970 dans la « conservation des paysages liés à la vie paysanne305 », l’administration nationale redouble d’efforts pour se faire accepter par les Cévenols. En premier lieu, elle contribue au développement économique et social de la région. Ses employés aident les résidents à construire des gîtes d’accueil touristique dès 1972306, ils déneigent les « hameaux isolés » à partir de 1975307, ils garantissent des « prêts de matériel » aux collectivités locales à compter de 1976308, ils contribuent au « ramassage des ordures ménagères » en 1977309 et, l’année suivante, ils financent « l’amélioration de la qualité des équipements publics ruraux310 ». Revendiquant l’efficacité de « l’outil “parc national” en aménagement du territoire311 », les gestionnaires du parc œuvrent également à « la revitalisation de la sociabilité rurale312 ». Par le biais de leur association Pour une Fondation cévenole313, « pas une véritable association puisque tous ceux qui font partie de son conseil sont en réalité des gens du parc314 », ils subventionnent depuis 1973 la tenue de veillées, de concerts, de représentations théâtrales et de fêtes de village315. Ils interviennent enfin jusque dans les écoles des zones centrale et périphérique. À partir de 1975, les gardes-moniteurs y dispensent des séances de « sensibilisation à l’environnement316 », y distribuent la documentation produite par le service Animation du parc et organisent des « journées de découverte » sur le terrain317. Cet investissement des autorités atteste du dénuement dans lequel se trouve les Cévennes. Il donne aussi la mesure du refus local d’une administration nationale :

    Entreprise de dépossession, d’élimination des Cévenols, forme subtile du crève-Cévennes : parc, clôture, contrainte ; interdiction de pâturer, de cultiver, de ramasser les châtaignes, de cueillir la moindre fleur ; horizon surveillé par des gardes sévères. Voilà ce qui se disait au café, au marché, à la veillée, de bouche à oreille318.

    55La méfiance des populations explique, d’une part, les moyens déployés par les responsables du parc. Elle justifie d’autre part la mise en place, en parc naturel, d’une véritable politique de communication. Aux habitants, les gestionnaires du parc distribuent chaque mois une « lettre d’information » mentionnant les aides gratuitement proposées et, à la presse locale, ils envoient régulièrement des articles évoquant leurs relations de partenariat avec la communauté319. L’objectif est explicite. « C’est en mettant tous ses efforts dans l’explication des actions menées […] que l’établissement peut entraîner une adhésion à l’œuvre à laquelle cette population est associée320. »

    56Au début des années 1980, les termes de la négociation évoluent. Avec la décentralisation initiée par l’État, les communes et départements disposent d’assez de moyens pour répondre aux demandes d’activités sociales et culturelles. La direction du parc peut dès lors affiner sa stratégie. La vie paysanne sauvée de la disparition absolue, la culturalisation de la nature devient naturalisation de la culture. L’important n’est plus simplement de maintenir l’homme sur un territoire « naturel », à présent, il s’agit d’« y assurer la pérennité des paysages remarquables et des richesses culturelles qui le constituent321 ». L’administration veille toujours à s’intégrer au milieu qu’elle ordonne. Seulement, elle cible désormais ses interventions afin de se faire accepter par les populations tout en perpétuant la politique nationale qui consiste à valoriser, pour mieux la dépasser, la diversité locale. S’agissant de l’aménagement du territoire, le conseil d’administration du parc décide en 1983 de « supprimer les aides aux collectivités » afin de « maintenir en priorité les aides à l’agriculture322 ». Tandis que l’établissement public travaille à la perpétuation de la « tradition », les agriculteurs trouvent dans son soutien « une réelle convergence d’intérêts ». C’est pourquoi ils acceptent sa tutelle323. S’agissant de la vie quotidienne des habitants, les responsables du parc ne subventionnent plus que le tiers des animations qui leur sont proposées et, de surcroît, ils se focalisent exclusivement sur les « veillées nature324 ». Puis, au début des années 1990, ils s’associent avec la Fédération départementale des foyers ruraux pour fournir aux organismes municipaux des documents écrits et audiovisuels valorisant l’histoire et l’environnement des Cévennes325. Par le biais de son festival Nature annuel, créé en 1992, l’administration soutient également les productions artisanales des résidents326. Ce faisant, elle se fond encore davantage dans la vie locale. Concernant enfin l’action en milieu scolaire, l’approche est là aussi perfectionnée. Les gardes-moniteurs continuent d’accueillir les groupes qui souhaitent découvrir le parc et, dans le cadre d’une « politique pédagogique […] structurée327 », ils diffusent dans les écoles cévenoles une « valise parc » avec des dossiers relatifs au « patrimoine naturel et culturel328 ».

    57Aussi soutenue soit-elle, l’aide apportée aux populations ne suffit pas à articuler les territorialités nationale et locale. S’imposant toujours en l’an 2000 comme « l’illustrateur et le défenseur de la mémoire culturelle [de son territoire]329 », l’établissement public se montre trop éloigné des réalités quotidiennes. Au début des années 2000, ses représentants tentent de réduire l’écart qui les sépare de leurs administrés. Afin de mieux tenir compte « des dynamiques sociales330 », ils mettent en œuvre avec les acteurs locaux des « chartes intercommunales », des « chartes de territoire » et des « projets d’écotourisme331 ». Cette nouvelle orientation semble trop tardive ou pas assez consistante. Décrétant qu’« un parc ne peut vivre en marge des grandes mutations que connaît la société », l’État envisage en 2003 de « démocratiser le fonctionnement » de ses parcs nationaux tout en y défendant « un développement économe de la nature et de l’espace332 ». La réforme est entérinée en 2006. Le parc devient « un projet de territoire », le décret de création – national – est remplacé par une « charte » – cosignée par les acteurs nationaux et locaux – et les communes sont dorénavant libres de quitter l’établissement333. La charte étant toujours débattue, en 2013, par les acteurs engagés dans son élaboration et son application334, l’issue de cette réforme est incertaine. Cependant, résignée et contrainte, l’administration nationale envisage bel et bien de délaisser son idéal paysager passéiste et défensif afin de soutenir, pour mieux la contrôler, une ruralité résolument dynamique et présentiste.

    58Contrairement à l’Éthiopie et au Canada, la France paraît avoir très tôt réalisé le potentiel de la valorisation folklorique des populations locales, moyen nettement plus efficace que la coercition pour le pouvoir qui veut contenir les oppositions. Faisant appel aux pratiques agropastorales des populations, l’État français exerce sur les occupants du parc une violence moins concrète, mais nettement plus pernicieuse, que celle observée en Éthiopie et au Canada. En autorisant le seul usage « traditionnel » des lieux, la puissance publique exige des populations qu’elles s’approprient la perspective selon laquelle leur existence n’a de sens qu’en tant que symbole d’un mode de vie qui partout ailleurs disparaît. Pour cette raison, la récente tentative de réinvention des normes et des représentations de la nature le confirme, la conciliation des échelles nationales et locales du pouvoir est un échec.

    Le parc national français, une exception d’abord historiographique

    59En Cévennes pas moins qu’à Forillon et que dans le Semēn, les responsables du parc conduisent une lutte paysagère visant à substituer à la réalité locale un idéal national. Dans la mesure où la nation française se construit par la mise en mémoire de ses territoires et non par leur nationalisation coercitive ou leur naturalisation rhétorique, l’État français compose avec les éléments humains de l’environnement bien plus qu’il ne les rejette. La lutte n’en est pas moins réelle. À l’instar des parcs gaspésien et amhara, il se dessine en Cévennes une opposition de principe entre le pouvoir national qui patrimonialise et les populations qui vivent quotidiennement au sein et autour du parc.

    60La controverse réside, d’une part, dans la priorité sans cesse conférée, selon les Cévenols, à la sauvegarde de l’environnement « naturel ». Dès 1957, des notables du cru plaident pour la création d’un « parc national culturel » qui permettrait d’« assurer le plein emploi de la population335 ». Dix ans plus tard, lorsqu’il se réapproprie le projet, l’État se veut rassurant : « Rien de ce qui se dit à propos des soi-disant restrictions des libertés […] n’est vrai. Nos Cévenols pourront toujours exploiter leurs terres, faire pacager leur troupeaux, cueillir les champignons, les myrtilles ou les framboises, pêcher et même aller à la chasse336. » Depuis, les relations entretenues par les autorités nationales avec les communautés locales s’organisent autour d’une tension entre volonté de protection et nécessité de développement. Le président du conseil d’administration du parc déclare en 1975 travailler selon deux principes : « protection du patrimoine naturel et aide renforcée aux agriculteurs337 ». Pourtant, au début des années 1980, tandis que certains s’érigent « contre l’action de conservation et les contraintes qu’elle entraîne338 », d’autres dénoncent « un caractère autoritaire incompatible avec une culture vivante339 ». La tension est donc d’ordre structurel. Comme dans les autres parcs français, les responsables du parc cévenol s’efforcent durant les années 1990 de collaborer avec les organismes locaux, de négocier avec les éleveurs et de tenir compte des aspirations préservationnistes de certains militants340. Entre les populations résidentes, les différents services de l’État et les gestionnaires du parc émerge alors un véritable « sociosystème341 » dans lequel chaque acteur cherche à faire valoir ses pratiques et ses valeurs de l’espace. Or, en Cévennes comme dans le reste du pays, les agriculteurs sont toujours « les plus nombreux […] à concevoir la campagne comme propre d’abord à une activité agricole, et les moins nombreux à y voir un paysage342 ». Ainsi, aujourd’hui encore, lorsque les crédits alloués par le parc diminuent, des habitants reconnaissent que « tant que l’administration signait des chèques, les agriculteurs trouvaient ça plutôt bien la protection de la nature. Maintenant, ils se plaignent343 ». Au-delà d’une convergence conjoncturelle d’intérêts, il est évident que « les éleveurs et les agents du parc ne partagent que partiellement […] leurs valeurs et leurs représentations du monde344 ». Si les populations locales acceptent épisodiquement la protection de la nature comme fondement principal du projet territorial « parc national », c’est uniquement en raison du développement économique qu’elle peut susciter.

    61Cette opposition entre un impératif national de préservation et un désir local de développement est d’autre part exacerbée par la priorité accordée, toujours selon les Cévenols, au temps passé du territoire. Dès 1972, « un jeune des vallées » s’exprime en ces termes :

    Maintenir ce n’est pas revenir à la chandelle et à la bouillie de châtaignes. Mais ce pays a suscité un mode de vie, une forme de civilisation, que le parc prétend justement défendre contre la marée de l’uniformité. Ma culture à moi c’est d’être intégré à ce paysage, à ce sol, à son histoire […]. Or, cette intégration, cette « culture » passe par ma liberté de rôder dans la montagne avec mon fusil, ma canne à pêche, mon panier à myrtilles, à châtaignes, à champignons. Voilà justement ce qu’on brime sous prétexte de le protéger345.

    62Dix ans après, ce refus d’une muséification des lieux et de leurs occupants perdure. Face à l’encadrement national de l’agropastoralisme local, certains éleveurs affichent clairement leur mécontentement : « Si on laissait faire les gens du pays, il ne se ferait pas plus de conneries qu’il s’en fait actuellement et vouloir conserver les traditions, ça ne veut rien dire, car c’est nous qui faisons les traditions346. » Travaillant ou non la terre, de nombreux Cévenols partagent cette opinion. Selon Sophie Chevalier, beaucoup refusent le rôle d’« agriculteur – gardien du patrimoine – témoin vivant ». Reprenant la métaphore de l’écomusée supposé être le miroir d’un territoire et de ses populations, elle considère que si le miroir n’est pas encore « brisé », « les gens ne s’y regardent pas347 ». Depuis, la situation se maintient telle quelle. Au début des années 1990, des habitants du mont Lozère évoquent à propos de la restauration de la « ferme traditionnelle » de Troubat « un lieu sans vie, une merveilleuse coquille […] sans rien à l’intérieur348 ». De façon plus générale, « certains crient au “parc-folklore”349 ». La violence symbolique de ce processus de folklorisation ne doit pas masquer la coopération des deux parties à l’œuvre. Les populations sont largement désireuses de vendre aux visiteurs la « tradition » que l’État veut offrir à la nation. Cependant, le pouvoir central reste l’instigateur exclusif de la transformation des Cévennes en un espace touristique reposant sur la dimension préservée de la nature et la dimension traditionnelle de la culture. Les communautés locales subissent le territoire « parc national » bien plus qu’elles ne le choisissent et, de fait, celui-ci peine à faire sens. Ni totalement rejetée, ni complètement acceptée, « la valeur symbolique de l’espace parc résiste mal à l’enchevêtrement de ces différents pouvoirs350 ».

    63Le parc se construit ainsi au gré d’une négociation permanente entre deux représentations contradictoires du paysage à préserver et à occuper. La problématique est posée dès les années 1970, entre ceux qui voient dans le territoire « une entité à la fois produite et objet de production », et ceux qui veulent y conserver « l’image mythique qu’ils se sont faits […] de la ruralité351 ». Au cours des années 1980, l’antagonisme se renforce entre « les parcistes et les non-parcistes », les seconds jugeant que les premiers « ne connaissent pas la réalité, ou ne la reconnaissent pas352 ». Chaque acteur engagé dans la gestion et l’aménagement de l’espace parvenant encore à faire respecter les usages et les valeurs de son territoire, le parc constitue, jusqu’à la fin des années 1990, un lieu de compromis. Il « est accepté, mais pas digéré353 ». C’est seulement à mesure que les « demandes de concertation » s’accroissent que le compromis paraît de moins en moins tenable. L’État reconnaît en 2003 la nécessité de « tenir compte des évolutions de la société […], des nouveaux modes de gouvernance […] et des exigences de protection mais aussi de développement durable354 ». Alors, en 2006, non seulement il définit le parc national comme « un projet de territoire traduisant la solidarité écologique entre le cœur du parc et ses espaces environnants », mais il accorde aussi aux « représentants des collectivités territoriales » une véritable capacité d’action et de décision au sein de l’administration gestionnaire355. La puissance publique tient à toujours articuler les échelles nationales et locales du pouvoir. Pour reprendre l’analyse du sociologue André Micoud à propos de la patrimonialisation des campagnes françaises, la question qui se pose aujourd’hui est celle qui s’est toujours posée aux dirigeants de la nation française contemporaine : « Quels sont les termes qu’un singulier collectif (une “République une et indivisible” ?) peut admettre […] qui permettent à des collectifs humains singuliers de s’exprimer en leur nom propre sans remettre en cause les principes qui le soutiennent356 ? » En redéfinissant ce qui, dans ses parcs, relève du naturel et du culturel, l’État ne remet pas en cause le principe selon lequel le territoire local relève d’abord et avant tout de l’espace national. Au contraire, c’est pour sauver l’ancrage local de la République nationale357 qu’il prétend substituer à son approche passéiste et autoritaire de la « nature » une démarche aussi présentiste et conciliante que possible.

    64Entre développement et préservation, présent et passé, idéel et réel, le parc national des Cévennes se distingue des parcs de Forillon et du Semēn au seul regard du mode d’instrumentalisation étatique des éléments humains qui le composent. Véritables lieux de mémoire, symboles vivants des ces petites patries censées conforter la profondeur historique de la République, artefacts du pouvoir façonnés sur le registre de la tradition rurale nostalgique, les parcs nationaux français offrent au public un moyen de lutter contre le temps qui passe. Quelles que soient les mutations qui bouleversent la nation, une partie de son paysage restera naturellement paysan. La différence qui sépare la France du Canada ou de l’Éthiopie ne va toutefois pas au-delà de cette instrumentalisation des dimensions humaines et non humaines de l’environnement mis en parc. En Cévennes aussi, l’État est l’acteur majeur du parc national et le principal objectif poursuivi par ses représentants est la nation ou, plus précisément, l’agrégation de la communauté autour de signes exclusivement nationaux.

    65Si exception française il y a, celle-ci tient davantage au traitement historiographique des parcs nationaux qu’à leur traitement politique. Les sciences humaines ne démontrent qu’épisodiquement la teneur nationaliste de la nature française contemporaine. À propos du xixe siècle, les sociologues Bertrand Hervieu et Jean Viard montrent bien que le modèle d’une paysannerie « fondatrice de l’identité nationale […] est loin d’être nécessaire et universel, il est français et il est le résultat d’un projet politique savamment construit pour stabiliser la République358 ». L’historien François Walter affirme également que « la forme spatiale de la nation [française] » a très tôt « récusé le sublime et le pittoresque pour privilégier l’harmonie de la nature et de la culture359 ». Pour le xxe siècle, André Micoud et Armand Frémont sont les seuls à souligner, à notre connaissance, la dimension nationale du patrimoine naturel français. Sociologue, le premier estime que « gérer les milieux de façon patrimoniale est une injonction qui se substitue peu à peu à celle qui commandait de défendre un territoire d’une manière patriotique360 ». André Micoud ne fait toutefois référence qu’aux parcs naturels régionaux. Historien, le second réfère pour sa part aux parcs nationaux. Ceux-ci sont toutefois seulement cités comme l’une des figures mobilisées par le « poème collectif écrit sur la terre » : « Alors que se rétracte la terre des paysans, l’État fait son devoir en tentant de protéger son patrimoine. Ainsi vont les parcs nationaux et régionaux, les inventaires du patrimoine, les sites protégés [… ]361. » Excepté ces quelques travaux, tout porte à croire qu’en France les parcs nationaux sont dépourvus de finalités nationalistes. Les sociologues analysent, d’une part, l’enchevêtrement des acteurs et des représentations. Isabelle Mauz décrit à cet égard le « bricolage362 » qui préside à la naissance des parcs français et Bernard Kalaora explique quant à lui comment s’y entrecroisent depuis « paysage esthétique, paysage aménagement, paysage scientifique et écologique363 ». Historiens et anthropologues décortiquent, d’autre part, les relations qui se nouent entre usagers et décideurs. Karine-Larissa Basset montre que seule la vivacité des opposants au projet d’un parc en Cévennes a contraint « l’État à fonder la légitimité du parc sur la “demande locale”364 ». Focalisés sur le temps présent, Andréa Finger-Stick et Krishna Ghimire démontrent qu’aujourd’hui encore, « l’institution “parc national” est ressentie comme une instance qui désapproprie les populations locales365 ». Certains géographes notent enfin l’interaction des « acteurs extérieurs » et « locaux » au sein des parcs français, véritables « territoires de conflits366 ». Aussi pertinents soient-ils, aucun de ces travaux ne fait cas de l’idéal nationaliste au nom duquel agissent les autorités nationales et contre lequel, bien souvent, les populations locales réagissent. Nous ne cherchons pas ici à expliquer les raisons d’un tel silence. Nous affirmons en revanche qu’en France, comme dans tout autre État qui patrimonialise, les parcs nationaux existent d’abord par et pour la nation.

    66Deux hypothèses peuvent conclure cette rétrospective de l’histoire nationale du parc des Cévennes. En premier lieu, la contestation des pratiques et des représentations afférentes à l’espace-parc doit être lu, aussi et surtout, comme le signe de la résistance des communautés locales à une territorialité exclusivement nationale. Dès l’enquête publique relative à la création du parc, aux dires de ses promoteurs, l’opposition d’une majorité des résidents permanents s’explique par « la suspicion jetée sur tout ce qui n’est pas cévenol » et par « la conscience qu’ont les Cévenols de constituer une “ethnie” à part367 ». Le ministre de l’Agriculture peut déclarer que « le classement d’un territoire en parc national ne constitue absolument pas une “appropriation” par l’État368 », les Cévenols le voient d’un autre œil. « Un premier mouvement de rejet […] dans ce pays qui a toujours été fermé, qui a toujours résisté à l’extérieur ; vouloir le nationaliser… Parce que c’était perçu comme ça : une nationalisation369. » Au début des années 1980, la controverse réside toujours dans cette dialectique institutionnelle du local-national. Le directeur du parc peut affirmer sa volonté de « susciter une meilleure adhésion de la nation à la politique des parcs370 », les populations continuent d’accuser l’établissement public d’une « surimposition […] dans un monde rural dont il ne comprend pas les problèmes […] : ce sont des fonctionnaires de l’État, ils ne sont pas d’ici, ils ne peuvent pas piger371 ». Si la décentralisation paraît apaiser les tensions, la qualité nationale du parc continue d’attiser le ressentiment local. Citons à titre d’exemple l’affaire Pantel, du nom de cet agriculteur du Pont-de-Montvert que les gardes du parc verbalisent, à l’été 2000, pour avoir transformé une zone humide en prairie de production fourragère destinée à nourrir son cheptel. Procédant d’un refus des normes en vigueur, le débat s’organise rapidement autour de l’approche passéiste défendue par les autorités. En octobre, lors de la première audience judiciaire de M. Pantel, quatre cents agriculteurs manifestent devant le tribunal de Mende en prétextant que « “si les bureaucrates des administrations ne travaillaient plus à la plume d’oie”, eux aussi voulaient pouvoir exercer leur métier avec les moyens actuels ». Puis, en novembre, au lendemain de la condamnation de M. Pantel à 1000 francs d’amende avec sursis, les agriculteurs en viennent à contester la présence même de l’institution. Devant le château du parc, à Florac, ils démontent des piquets « parc national », déversent une benne remplie de ronces et, au rythme de slogans tels que « le parc est chez nous, pas l’inverse », ils jettent des œufs sur la façade du bâtiment. Dix jours plus tard, le conseil d’administration du parc se réunit. Le conseiller général du Pont-de-Montvert apostrophe ses membres d’un « nous n’occupons plus cette terre, nous sommes occupés », et le directeur du parc suggère la mise en place des premières chartes de territoire372. Ainsi, tandis que les usages de l’espace-parc apparaissent comme les catalyseurs de la contestation, c’est bien la confiscation de la territorialité locale par le pouvoir national qui est contestée, dans les montagnes cévenoles, depuis les années 1970.

    67Votée par le gouvernement en 2006, la loi relative aux parcs nationaux373 tente précisément de répondre, avant qu’il ne soit trop tard, à ce besoin de territoire ressenti par les communautés locales. En avant-propos du récent ouvrage Histoire des parcs nationaux. Comment prendre soin de la nature ?, on trouve un texte rédigé par le directeur de l’établissement Parcs nationaux de France. À propos de la réforme en cours, Jean-Marie Petit écrit : « Les parcs nationaux à la française sortent d’une longue crise d’identité374. » L’introduction de l’ouvrage fait largement écho à cette analyse. Selon Raphaël Larrère, en délaissant la protection de la nature pour privilégier la gestion de la biodiversité, l’administration tenterait « de réaliser ce que fut l’idée du “parc à la française”375 ». Cette interprétation est répandue chez les spécialistes français des parcs nationaux. Certains considèrent que « la loi du 14 avril 2006 semble […] offrir aux parcs nationaux français l’opportunité d’une deuxième naissance sur le mode exemplaire de la participation376 ». D’autres évoquent « la dernière bataille des parcs français », celle de « l’acceptation sociale377 ». Née de la détermination de la puissance publique à inventer un lien symbolique au paysage rural en voie de disparition, la négation de la territorialité locale de l’espace « parc national » ne serait finalement qu’une anomalie courant depuis les années 1960. À la manière du nouveau discours de la community conservation prôné dans les pays du Sud par les représentants des organisations internationales de conservation de la nature, l’État français est en passe de réinventer les mots de son pouvoir. De plus, contrairement à ce que l’on observe par exemple en Éthiopie, une évolution des pratiques politiques de la nature paraît bel et bien accompagner cette refonte du discours. Le processus renvoie cependant moins à une volonté étatique de mieux gérer la « nature » qu’à une nécessité d’ajuster le modèle national à la réalité locale de ses territoires. Premier directeur de l’EPN Parcs nationaux de France, Jean-Pierre Giran associe en 2008 le retour « du concept de Nation […] dans la conscience française » à un « sentiment d’être copropriétaires et comptables d’un pays hors du commun ». Ajoutant que « depuis la loi fondatrice de 1960, le monde a beaucoup changé », l’ancien député du Var explique ensuite que « la loi [de 2006] introduit plus de démocratie dans le fonctionnement des parcs nationaux, plus d’adhésion dans la définition de leur périmètre, plus de respect pour le maintien des traditions et usages locaux378 ». L’État est donc loin d’abandonner son idéal paysager fait de ruralité et de tradition. En substituant à l’élaboration nationale de la nature locale une gestion locale de la nature nationale, il s’efforce d’encadrer un mouvement qui lui apparaît désormais impossible de contenir. Révélateur et instrument de la recherche d’un nouveau modèle national379, le changement, il est vrai, est de taille. L’objectif poursuivi demeure néanmoins aussi national qu’environnemental. Un parc national doit d’abord servir la nation mais pour cela, en France comme ailleurs, les pouvoirs publics doivent composer avec la territorialité locale, toujours en la contrôlant, bien souvent en l’instrumentalisant et, de plus en plus, en la reconnaissant.

    68« Saisie par l’État380 », la nature est un enjeu de lutte. En France, au Canada et en Éthiopie, elle est tout à la fois « ressource à acquérir, territoire à accéder [et] représentation à imposer381 ». Au regard des populations qui l’occupent ou l’environnent, en tant qu’« espace social réifié » par et pour la nation, non seulement le parc national est un lieu de violence concrète, mais il est aussi l’« un des lieux où le pouvoir s’affirme et s’exerce, et sans doute sous sa forme la plus subtile, celle de violence symbolique comme violence inaperçue382 ». L’exercice de cette violence diffère selon les contextes. Offert en nature à la consommation occidentale et dispositif de pouvoir signifiant la nation, le parc du Semēn représente, pour ses habitants, la privation de leur droit au territoire. À Forillon, si la mise en place du parc se traduit par l’abolition des présents québécois et autochtones, seul leur passé, ou plus précisément l’interprétation étatique de leur passé, a droit de cité dans l’espace devenu parc national. Quant à la violence avec laquelle l’État français impose le parc des Cévennes à ses occupants, celle-ci se montre à la fois moins concrète et plus symbolique. Outil de la mise en mémoire de la diversité locale, l’institution « parc national » œuvre à la pérennité de l’anthropisation du territoire. À cet effet, elle contraint les populations à se conformer aux valeurs d’un temps révolu et aux usages d’un espace figé dans la tradition paysanne.

    69Dans un parc comme dans l’autre, l’édification d’un paysage national s’opère systématiquement par la naturalisation d’une logique descendante du pouvoir. Internationales, fédérales ou nationales, les autorités gestionnaires s’efforcent de « naturaliser des relations signifiantes qui sont le produit de l’histoire » et, ce faisant, de contenir les « possibles latéraux » susceptibles de faire obstacle au projet conduit par la puissance publique383. L’entreprise est loin d’être évidente. Toujours sacrifiées au nom de l’intérêt général, les populations locales font sans cesse valoir leurs pratiques et représentations de leur territoire quotidien. Aussi, à divers degrés, elles contraignent l’État qui les encadre à reconnaître la place qu’elles occupent au sein du parc. C’est la raison pour laquelle, avant d’être un espace naturel, un parc est aussi et surtout, pour les hommes et les femmes qui l’occupent ou l’occupaient, un territoire de violence.

    Notes de bas de page

    1 Castonguay, « Les rapports sociaux… », art. cité, p. 7.

    2 Raffestin, Bresso, « Tradition, modernité, territorialité », art. cité, p. 190-192.

    3 Goedefroit, « Stratégies patrimoniales au paradis de la nature… », art. cité, p. 161.

    4 E.Terray, « Réflexions sur la violence symbolique », dans J. Lojkine (dir.), Les sociologies critiques du capitalisme, Paris, Puf, 2002, p. 15.

    5 I. Berry-Chikhaoui, A. Deboulet, L. Roulleau-Berger, « Introduction. Internationalisation, dynamiques économiques et urbaines et positions des citadins », dans Id. (dir.), Villes internationales. Entre tensions et réactions des habitants, Paris, La Découverte, 2007, p. 12.

    6 Carruthers, « Africa : Histories, Ecologies and Societies », art. cité, p. 391. L’auteur s’appuie exclusivement sur le cas sud-africain pour définir ce concept d’« eco-racism ».

    7 « Commandant de la tente » du roi et titre de noblesse, le däǧǧäzmač désigne le commandant de la sous-province (awraǧǧa). Ici, il s’agit de l’awraǧǧa du Semēn, dans la province du Bägēmder.

    8 […] Western moral geography, dans R. P. Neumann, « Moral and Discursive Geographies in the War for Biodiversity in Africa », Political Geography, 23, 2004, p. 813.

    9 De L. Brown (Karen, Kenya) à N. Simon (UICN, Morges-Suisse), document sans titre, dans EWCO/Blower, 26 décembre 1963, p. 1.

    10 De Simon à Brown, document sans titre, dans EWCO/Blower, 16 janvier 1964. En 1963, les deux hommes ont échangé au moins treize lettres.

    11 Grimwood, Ethiopia. Conservation of Nature…, op. cit., p. 6.

    12 De J. Blower au Major Gizaw, « Notes for Briefing His Imperial Majesty », juin 1966, p. 2.

    13 J. Blower, Draft of Report Prepared for Board. Summary of Progress : 1967, 25 mai 1968, p. 1.

    14 Id., Proposals for the Development of the Simien Mountains National Park, 1968, p. 5.

    15 Bahru Zewde, A History of Modern Ethiopia…, op. cit., p. 180.

    16 L. Brown, Note on the Walia Ibex of Simien Together with Recommendations for the Proposed Simien National Park, dans EWCO/Blower, 1965, p. 4.

    17 De J. Blower au Major Gizaw, « Notes for Briefing… », art. cité, p. 2.

    18 C.W. Nicol, A Census of the People of Geech and the Livestock at Geech, dans EWCO/Blower, 1969, p. 2.

    19 De Mebratu Fisseha au Dr. Vollmar (WWF Secretary-General), document sans titre, dans EWCO/ Blower, 5 août 1969, p. 1.

    20 Turton, « The Mursi and National Park… », art. cité, p. 169.

    21 D. K. Davis, Les mythes environnementaux de la colonisation française au Maghreb, Seyssel, Champ Vallon, 2012, p. 66.

    22 […] only experienced men ables to lead the tasks recommanded by Unesco, dans de J. Blower à H. E.Ato Salomon Abraham, Vice-Minister and Chairman of the Wildlife Conservation Board, document sans titre, octobre 1965, p. 2.

    23 […] unbelievable inefficiency of [his] administration, dans de J. Blower au Major Gizaw, « Memo », 9 août 1966, p. 1.

    24 […] department that has — as usual — done nothing, dans de J. Blower au Major Gizaw, « Salary », 22 février 1969, p. 1.

    25 De Gizaw Gedlegeorgis à J.Blower, « Re : Salary », 24 février 1969, n.p.

    26 De C.W. Nicol au Major Gizaw, « Subject. Transfer of Game Warden », dans EWCO/Blower, 5 février 1969, p. 1.

    27 En Éthiopie, le farendj désigne une personne étrangère et blanche de peau.

    28 De C.W. Nicol à J. Blower, document sans titre, 30 mai 1969, p. 1.

    29 […] guards of the worst imaginable quality, dans de CW. Nicol à H. E. Abeba Retta, Minister of Agriculture, « Resignation », dans EWCO/Blower, 8 juillet 1969, p. 2.

    30 « Order no 59. Simien National Park Order », Negarit Gazeta, 29e année, 4, 31 octobre 1969, p. 6-8.

    31 Gilly, Perrat, « La dynamique institutionnelle des territoires… », art. cité, p. 7.

    32 Voir notamment : Neumann, « Nature-State-Territory… », art. cité, p. 180-202.

    33 Voir notamment : Bell, « Conservation with a Human Face… », art. cité, p. 88.

    34 J. Freiher von Wolff, « Wildlife in Ethiopia », Ethiopian Forestry Review, 2, 1961, p. 12.

    35 L. Brown, A Report on the Wild Life Situation in the Simien Mountains, dans EWCO/Leslie Brown 1963, p. 3.

    36 Blower, Proposals for the Development of the SMNP…, op. cit., p. 5.

    37 « Order no 65 of 1970. Wildlife Conservation Order », Negarit Gazeta, 30e année, 4, 5 novembre 1970, p. 32.

    38 De J. Blower au Major Gizaw, « Report on a Visit to the Simien Mountains », 1966, p. 3. Le klipspringer est une antilope africaine de petite taille.

    39 Blower, Draft of Report prepared for Board…, op. cit., p. 2.

    40 De United States Peace Corps Ethiopia à Tag Demmett (Peace Corps Volunteer), document sans titre, dans EWCO/Blower, 12 mai 1968, p. 2.

    41 […] obstructive, […] showing an anger more and more superior, dans de Nicol à Abeba Retta, « Resignation », art. cité, p. 3.

    42 Du Général Mebratu à J. Blower, « Re : Honorary Game Wardens », 5 août 1969, p. 1.

    43 Voir notamment :J. M. MacKenzie (dir.), Imperialism and the Natural World, Manchester, Manchester University Press, 1990.

    44 Voir notamment : Carruthers, « “South Africa : A World in One Country… », art. cité, p. 292-306 ; R. M. Matheka, « Decolonization and Wildlife Conservation in Kenya », Journal of Imperial and Commonwealth History, 36/4, 2008, p. 615-639.

    45 E. Morin, La méthode, t. 5, L’humanité de l’humanité. L’identité humaine, Paris, Seuil, 2001, p. 221-222.

    46 W. E. Lilyestrom, « The Birds of the Simien Highlands », Walia, 5, 1974, p. 2.

    47 F. Klotzli, « Simien… », art. cité, p. 18.

    48 Stahli, Zurbuchen, « Two Topographic Maps… », art. cité, p. 18.

    49 WWF, Yearbook 1971-1972, Morges, 1972, p. 81-82.

    50 Ethiopian Endeavour, op. cit., p. 18.

    51 WWF, Yearbook 1973-1974, Morges, 1974, p. 129.

    52 UICN, Proceedings of a Regional Meeting on the Creation of a Coordinated System of National Parks and Reserves in Eastern Africa, 10th-14th october 1974, Morges, UICN Publications, 1976, p. 143.

    53 A. Ballouche, « De la nature-sauvage à la nature-patrimoine : quels enjeux ? Réflexions à partir de l’exemple de zones humides mauritaniennes », dans Arnould, Glon (dir.), La nature a-t-elle encore une place…, op. cit., p. 141.

    54 K.Aerni, « The Panorama of the Imet Gogo (3926 m) in Simen (Ethiopia) », dans Messerli, Aerni (dir.), Simen Mountains…, op. cit., p. 101-102.

    55 Messerli, « Simen… », art. cité, p. 8.

    56 MA/EWCO, Management Plan, SMNP and Surrounding Rural Area, 1986, p. 49.

    57 MNRDEP/FARMA, Participatory Wildlife Management Workshop. Proceedings May 16-18 1995, 1995, p. 76.

    58 UNSO, D. Crabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien Mountains National Park, Ethiopia, 1993, p. 8.

    59 Hurni, Decentralised Development…, op. cit., p. 8.

    60 MNRDEP/UNCDF/FARMA, Workshop on The Simien Mountains National Park Management. Gondar 15th-17th February 1995. Proceedings, 1995, p. 18-21.

    61 WHC/Unesco, Technical Mission to Ethiopia on Simien Mountains National Park and World Heritage Site 2-9 November 1996, 1996, p. 24.

    62 ANRS/PADPA/IDP, Simen Mountains National Park Management Plan, 2006, p. 6.

    63 Unesco/UICN/WHC, E. L. Edroma, K. S. Hillman, Monitoring Mission Report to Simen Mountains National Park and World Heritage Site, Ethiopia : 9th-14th April 2001, 2001, p. 5 ; H. Hurni, S. Stiefel, Report on a Mission to the Simen Mountains National Park and World Heritage Site, Ethiopia, Berne, NCCR North-South, 2003, p. 6-8.

    64 De Asfaw à The Administration of Telemet Woreda, « Regarding the Demarcation of Ras Dashen, Silki and Sanit Yared within the Territory of the Park », dans SMNPD/Archives, 25 juillet 1999 (cal. éth.).

    65 De B. Bomhard (UICN) à Mulugeta Woubshet (PADPA Manager), « Subject : SMNP Management Plan », dans SMNPD/Archives, 25 octobre 2006, courrier électronique.

    66 E. Rodary, « Dossier no 8. Les parcs nationaux africains, une crise durable », dans Héritier, Laslaz (dir.), Les parcs nationaux dans le monde…, op. cit., p. 218.

    67 G. Rist, Le développement. Histoire d’une croyance occidentale, 3e éd., Paris, Presses de Sciences Po, 2007, p. 340.

    68 Gallais, Une géographie politique de l’Éthiopie…, op. cit., p. V.

    69 Bahru Zewde, A History of Modern Ethiopia…, op. cit., p. 100.

    70 F.Vollmar, Conservation in Ethiopia, dans EWCO/Leslie Brown, 1969, p. 4.

    71 EWCO, Comment of the Wildlife Conservation Organization, dans EWCO/Blower, 1970, p. 1.

    72 Unesco, Deuxième session. Rapport final, Washington, Unesco, 1978, p. 7.

    73 Aerni, « The Panorama of the Imet Gogo… », art. cité, p. 101.

    74 PMGSE, Management Planning Considerations for the Simien Mountains National Park and Proposals for the Integrated Rural Development of the Simien Highlands, 1983, p. 2.

    75 UNSO, Cabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien…, op. cit., p. 4.

    76 De B.Von Droste (WHC Director) à Mulugeta Eteffa (Ambassador Permanent Delegate), « Re : Stakeholders and Donors Meeting – Simen National Park World Heritage Site, Ethiopia », dans SMNPD/Archives, 21 janvier 1998, courrier électronique ; Unesco/UICN/WHC, Edroma, Hillman, Monitoring Mission Report…, op. cit., p. 7-8.

    77 Rist, « Le prix des mots », art. cité, p. 18.

    78 De J. Blower au Dr. J. Boyd Morton, « The Nature Conservancy UK », 15 juillet 1969, p. 1.

    79 IBRD/UNDP, Aviation and Tourism Study, Ethiopia. 1971-1972, dans EWCO/Blower, 1972, p. 3.

    80 EWCO, Comment of the Wildlife Conservation Organization on the Final Draft Report of IBRD/UNDP Aviation and Tourism in Ethiopia, 1972, p. 6.

    81 WWF, Yearbook 1974-1975, Morges, 1975, p. 130.

    82 UNSO, Cabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien…, op. cit., p. 6.

    83 MNRDEP/UNCDF/FARMA, Workshop on The Simien…, op. cit., p. 30.

    84 WHC/Unesco, Technical Mission to Ethiopia…, op. cit., p. 15.

    85 De Abreham Assefa à SMNPD, « Regarding Road Construction Report », dans SMNPD/Archives, 26 mars 1995 (cal. éth.).

    86 ANRS/PADPA, SMNP-IDP Project no 1722-00/2005, 2007, p. 8.

    87 Id., Status Report of the World Natural Heritage Site, Simien Mountains National Park (Ethiopia), 2008, p. 7.

    88 En novembre 2012, selon les guides et habitants rencontrés dans le Semēn, l’électricité était installée depuis plus d’un an et coupée, dans le parc, depuis quelques mois.

    89 Mellon, « The Abyssinian Ibex, or Walia… », art. cité, n.p.

    90 « Order no 65 of 1970… », art. cité, p. 30-33.

    91 EWCO, Teshome Ashine, Report on the Activities of the Wildlife Conservation Organization During the Period June to October 1972, 1972, p. 2.

    92 ETC, Endemic Mammals of Ethiopia, 1982, p. 3.

    93 Lule Wendemallegne, « Personal Diary », dans SMNPD/Archives, 1996 (cal. éth.), n.p.

    94 Siviter, « Return to the Semyen », art. cité.

    95 « Regulations Issued Pursuant to the Game Proclamation of 1944 and the Wildlife Conservation Order of 1970 », Negarit Gazeta, 31e année, 7, 19 janvier 1972, p. 38.

    96 Hurni, « Soil Erosion Forms in the Simen Mountains… », art. cité, p. 94.

    97 De Zewdu Yesuf à SMNPD, « Regarding the Problems in Dirni », dans SMNPD/Archives, 15 juillet 1987 (cal. éth.).

    98 De Asfaw Menesha à ANRS, « Fiscal Year Annual Report », dans SMNPD/Archives, 5 novembre 1999 (cal. éth.).

    99 De Meherete Mekonnen à SMNPD, « Regarding a Report of December », dans SMNPD/Archives, 20 avril 2001 (cal. éth.).

    100 De Mola Anderge à SMNPD, « Regarding the Submission of Current Report », dans SMNPD/ Archives, 3 août 2002 (cal. éth.).

    101 Hurni, « Soil Erosion Forms in the Simen Mountains… », art. cité, p. 94.

    102 De Tilahun Bezabeh à Kebele 04, document sans titre, dans SMNPD/Archives, 3 janvier 1988 (cal. éth.).

    103 De Belay Gedamu à SMNPD, « Deforestation », dans SMNPD/Archives, 25 octobre 1990 (cal. éth.).

    104 De Mesganaw Mulate à SMNPD, « Field report », dans SMNPD/Archives, 15 mai 2001 (cal. éth.).

    105 National parks are, by definition, bounded spaces where the rights of wild nature have priority over human interests, dans Neumann, « Moral and Discursive Geographies… », art. cité, p. 234.

    106 […] second class park with permanent and harassing problems, dans P. D. Stracey, A Brief Note on a Visit to Simien National Park, dans EWCO/Blower, 1972, p. 3.

    107 EWCO, Comment of the Wildlife Conservation Organization on the Final Draft…, op. cit., p. 2.

    108 EWCO, Wildlife Conservation in Ethiopia (An Overview), 1984, p. 18.

    109 A. Isaacman, « Peasants and Rural Social Protest in Africa », African Studies Review, 33/2, 1990, p. 58.

    110 Turton, « Refugees and Forced Resettlers… », art. cité, p. 24.

    111 Bridonneau, Lalibela, une petite ville d’Éthiopie…, op. cit., p. 120.

    112 Pankhurst, Piguet, « Migration, Resettlement & Displacement… », art. cité, p. 9-13.

    113 UNSO, Cabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien…, op. cit., p. 4.

    114 FARMA, A Reconnaissance of Simen Mountain National Park and Buffer Zone, 1994, p. 7.

    115 Ibid., p. 18.

    116 MNRDEP/UNCDF/FARMA, Workshop on The Simien…, op. cit., p. 22.

    117 ANRS, F. Falch, M. Keiner, SMNP Management Plan, 2000.

    118 Unesco/UICN/WHC, Edroma, Hillman, Monitoring Mission Report…, op. cit., p. 11 ; Hurni, Stiefel, Report on a Mission to the Simen…, op. cit., p. 6-8.

    119 Ludi, Simen Mountains…, op. cit., p. 27.

    120 Ali Saïd (habitant de Gich), cité dans G. Blanc, M. Bridonneau, Politiques patrimoniales dans le Simien Mountains National Park, rapport de recherches, Centre français des études éthiopiennes, 2007, p. 22.

    121 ANRS/PADPA, Development of Alternative Livelihoods for the Population of the Simen Mountains National Park, Ethiopia, 2006, p. 14 (en italique dans le texte).

    122 Id., SMNP General Management Plan 2009-2019, 2009, p. I-IX.

    123 EWCO, An Integrated Approach to the Conservation of the Simien Mountains, 2012, n.p.

    124 L. Brown, Wildlife Conservation, dans EWCO/Blower, 1971, p. 5.

    125 [Anon.], National Parks and Wildlife Legislation in Ethiopia, dans EWCO/Blower, 1974, p. 9.

    126 Stahli, Zurbuchen, « Two Topographic Maps… », art. cité, p. 21.

    127 ETC/EWCO, Simien National Park Information Sheet, 1980.

    128 Voir notamment : M. Stahl, « Environmental Rehabilitation in the Northern Ethiopian Highlands : Constraints to People’s Participation », dans G. Dharam, J. M.Vivan (dir.), Grassroots Environmental Action. People’s Participation in Sustainable Development, Londres, Routledge, 1992, p. 281.

    129 MA/FWCDD, A Development Plan for Wildlife Conservation, 1980, p. 31.

    130 PMGSE, Management Planning Considerations for the Simien…, op. cit., p. 12.

    131 EWCO, J. C. Hillman, Simien Mountains National Park : Visit Report, 1991, p. 2.

    132 J. & F. Chatelperron, « From 27th November to 1st December 1992 », dans SMNPD/Archives, 1992.

    133 UNSO, Cabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien…, op. cit., p. 7.

    134 Tesfaye Hundessa, « Utilization of Wildlife in Ethiopia », dans MNRDEP/FARMA, Participatory Wildlife Management Workshop…, op. cit., p. 73.

    135 Kapuściński, Le Négus, op. cit., p. 112.

    136 Mesfin Abebe, « Welcome Address », dans MNRDEP/FARMA, Participatory Wildlife Management Workshop…, op. cit., p. 3.

    137 De Endalekatchew Teshome à Milli Gebssa Kebele, document sans titre, dans SMNPD/Archives, 7 mars 1988 (cal. éth.).

    138 De Belay Gedamu à SMNPD, « Deforestation », dans SMNPD/Archives, 25 novembre 1990 (cal. éth.).

    139 De Wolde Gebriel à ANRS, « Regarding the Sending of a Quaterly Report », dans SMNPD/ Archives, 7 novembre 1992 (cal. éth.).

    140 De Berhanu Gebre Mohammed à The Farmers Association of Agdamiya Kebele, « Regarding the Problems caused by Villagers to the Scouts », dans SMNPD/Archives, 29 janvier 1995 (cal. éth.).

    141 S. Pausewang, « No Environmental Protection without Local Democracy ? Why Peasants Distrust Their Agricultural Advisers », dans Bahru Zewde, Pausewang (dir.), Ethiopia. The Challenge…, op. cit., p. 87-100.

    142 Breton, « Tourisme, culture et environnement… », art. cité, p. 64.

    143 De Desire Gabreze à Ato Negussie, « About Sankaber Refuge », dans SMNPD/Archives, 19 septembre 2001.

    144 De Jemaneh Jagiso à SMNPD, document sans titre, dans SMNPD/Archives, 19 août 1984 (cal. éth.).

    145 De Fante Teshagre à SMNPD, document sans titre, dans SMNPD/Archives, 16 septembre 1999 (cal. éth.).

    146 De Berhanu Gebre Mohammed à The Police Office of Debark Woreda, « Regarding the Disclosure of Lawsuit », dans SMNPD/Archives, 24 novembre 1995 (cal. éth.).

    147 De Grade 11 Student of Debark High School à SMNPD, document sans titre, dans SMNPD/ Archives, 8 septembre 2001.

    148 MNRDEP, Simien Mountains Baseline Study…, op. cit., p. 8.

    149 MNRDEP/FARMA, Participatory Wildlife Management Workshop…, op. cit., p. 28.

    150 De Endalekachew Teshome à SMNPD, « Regarding the Conducting of Environmental Education Campaign from 18/09/1992 to 24/09/1992 », dans SMNPD/Archives, 30 septembre 1992 (cal. éth.).

    151 Dans SMNPD/Archives : de Asfaw Menesha à PADPA, « Fiscal Year Annual Report », 5 novembre 1999 (cal. éth.) ; de Mesganaw Mulate à SMNP, « Regarding a Report of 2000 », 20 octobre 2000 (cal. éth.) ; de Lezaw Belew à SMNPD, « Regarding Monthly Report », 20 mars 2002 (cal. éth.).

    152 De Meherete Mekonnen à SMNPD, « Regarding the Visit of Debark’s Teachers in the Park », dans SMNPD/Archives, 12 septembre 1998 (cal. éth.).

    153 De Nurdin Ahmed à SMNPD, « Regarding the Illegal Cultivation », dans SMNPD/Archives, 8 novembre 2001 (cal. éth.).

    154 De Ali Reta à SMNPD, « Regarding Report of Field Work », dans SMNPD/Archives, 16 juin 2002 (cal. éth.).

    155 EWCO, An integrated Approach to the Conservation…, op. cit., n.p.

    156 Ibid.

    157 W. Beinart, « Conservation Ideologies in Africa. Introduction », dans Anderson, Grove (dir.), Conservation in Africa…, op. cit., p. 19.

    158 M. McGerr, « The Price of the “New Transnational History” », The American Historical Review, 96/4, 1991, p. 1056.

    159 C. Douki, P. Minard, « Histoire globale, histoire connectée : un changement d’échelle historiographique ? Introduction », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 54/5, 2007, p. 19.

    160 C. Charle, « Micro-histoire sociale et macro-histoire sociale », dans Id. (dir.), Histoire sociale, histoire globale ? Actes du colloque des 27-28 janvier 1989, Paris, Fondation de la Maison des sciences de l’homme, 1993, p. 46.

    161 Prossnitz, Safaris International…, op. cit., 1965, n.p.

    162 De J. Blower au Major Gizaw, « Notes for Briefing His Imperial Majesty », juin 1966, p. 3.

    163 De J. Blower au Major Gizaw, « Memo. Subject : Illegal Hunting », 20 septembre 1967, p. 1.

    164 De J. Blower au Major Gizaw, document sans titre, 24 octobre 1967, p. 1.

    165 De C.W. Nicol à J. Blower, document sans titre, 30 mai 1969, p. 1.

    166 EWCO, Fourth Five Year Plan. Second Draft, 1973, p. 5,104.

    167 Stahli, Zurbuchen, « Two Topographic Maps… », art. cité, p. 21.

    168 MA/EWCO, Management Plan…, op. cit., p. 84.

    169 « Proclamation no 192 of1980. Forest and Wildlife Conservation and Development Proclamation », Negarit Gazeta, 39e année, 17, 5 septembre 1980, p. 133.

    170 M.W. Holdgate, EWCO, Statement to the Conference on the National Conservation Strategy for Ethiopia, 1990, p. 3.

    171 Tesfaye Hundessa, « Utilization of Wildlife in Ethiopia », art. cité., p. 73.

    172 Teshome Ashine, EWCO, Wildlife Conservation, 1995, p. 8.

    173 Précisons que les documents traduits de l’amharique à l’anglais traduisent le vocable täfätro* par environment. Cependant täfätro renvoie à la « création », ou plus largement à « ce qui se crée » et non aux éléments non humains qui environnent l’homme.

    174 EWCO, Shibru Tedla et al., Ethiopia Forestry Action Plan. Ecosystem Conservation, 1991, p. 7.

    175 Hillman, Ethiopia : Compendium of Wildlife Conservation Information, op. cit., p. 8.

    176 MNRDEP/UNCDF/FARMA, Workshop on The Simien…, op. cit., p. 24.

    177 ANRS, Falch, Keiner, SMNP Management Plan…, op. cit., p. 11.

    178 « Proclamation no 96/2003. The Amhara National Regional State Parks Development and Protection Authority Establishment Proclamation », ZIKRE HIG, 9e année, 8, 23 décembre 2003, p. 9.

    179 Ludi, Simen Mountains…, op. cit., p. 11, 24.

    180 EWCO, An Integrated Approach to the Conservation…, op. cit., n.p.

    181 Ludi, Simen Mountains…, op. cit., p. 24.

    182 Jones, « A Political Ecology… », art. cité, p. 491.

    183 J.-N. Bach, Centre, périphérie, conflit et formation de l’État depuis Ménélik II : les crises de et dans l’État éthiopien (xixe-xxe siècle), thèse de science politique dirigée par D. Darbon, université Bordeaux 4 Montesquieu, 2011, p. 439.

    184 […] conservation as a form of political rhetoric and practice, one concerned with the construction of particular kind of landscapes, particular geographies of exclusion, and, more than occasionnaly, violence, dans Loo, « Making a Modern Wilderness… », art. cité, p. 119.

    185 Andrew (dir.), Dislocation et permanence…, op. cit., p. 1.

    186 Entente générale de coopération Canada-Québec, Forillon, 1970, p. 33.

    187 ODEQ, Entente générale de coopération Canada-Québec. Le plan de développement du Bas Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles de la Madeleine, Québec, 26 mai 1968, p. 15.

    188 Du ministre délégué à l’ODEQ à G. Synnott, document sans titre, dans BANQ/E32, S1, SS101, SSS101, D56/1969-1972. Correspondances Forillon, 20 mars 1970.

    189 Chambre du Conseil exécutif, « Arrêté en Conseil no 1753 concernant un programme de relocalisation des populations habitant à l’intérieur des limites du parc Forillon », copie non publiée, dans Musée de la Gaspésie/Jean-Marie Thibeault P128/2/2, 15 avril 1970, p. 7.

    190 Entente générale de coopération Canada-Québec, Forillon, 1970, p. 33.

    191 Bernier, La bataille de Forillon, op. cit., p. 45-47.

    192 St-Amour, « Forillon : les tout premiers débuts », art. cité, p. 42.

    193 Bernier, La bataille de Forillon, op. cit., p. 243-548.

    194 « Les parcs nationaux, dons de terrains à perpétuité », Débats de la Chambre des communes, 28e législature, 1re session, 30 mai 1969, p. 9271.

    195 « Entente en vue des transferts de l’administration et du contrôle de terrains relatifs à l’aménagement d’un parc national dans la presqu’île de Forillon », Greffes des ententes intergouvernementales, 12, 8 juin 1970, p. 3.

    196 « Projet de loi no 29 », Journal des Débats de l’Assemblée nationale, 1970, p. 1123.

    197 B. Dumont (député du Ralliement créditiste du Québec), dans ibid., p. 1121.

    198 Entretien de M. Moussette avec T. Phillips, dans Afeul (Archives de folklore et d’ethnologie de l’université Laval)/Marcel Moussette F1338/DC 644, Penninsula, 23 août 1971.

    199 Entretien de M. Moussette avec E. Bond, dans ibid., Penouille, 23 août 1971.

    200 L. Cousineau, « Enthousiasme et écœurement à Forillon », La Presse, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 4 juillet 1972.

    201 J. Dunn, « Une insulte à la Gaspésie », La Presse, dans ibid., 25 juillet 1972.

    202 Bernier, La bataille de Forillon, op. cit., p. 525.

    203 Thibeault, La création d’un premier parc national au Québec…, op. cit., p. 93.

    204 PC/RQ, Parc national Forillon. Plan directeur, 1975, p. 8.

    205 PC, J. Simard, Inventaire des documents figurés du Parc national Forillon, 1971, p. 2.

    206 Ministère des Affaires sociales, Bureau régional de l’Est du Québec, Évaluation sommaire de l’expérience de relocalisation des résidents des localités marginales et du futur parc Forillon, dans BANQ/E32, S1, SS101, SSS101, D56/1971. Évaluation de l’expérience de relocalisation, 1971, p. 3.

    207 Entente générale de coopération Canada-Québec, Forillon, 1970, p. 1.

    208 MAINC/DPNLH, Parc national Forillon. Plan-cadre provisoire. Audiences publiques, 1971, p. 2.

    209 P. France (directeur adjoint national des parcs nationaux), dans MAINC/DPNLH, Compte rendu des délibérations de l’audience publique tenue à Gaspé (Québec) le 17 novembre 1971, 1972, t. 1, p. 4.

    210 James Wolfe est le général britannique qui s’empara de la ville de Québec en 1759, sur les « plaines d’Abraham ». La défaite française marque le début du régime britannique canadien.

    211 B. Bélanger, « Le Mémoire de la Société historique de la Gaspésie à la direction des parcs nationaux du Canada lors de l’audience publique tenue à Gaspé le 17 novembre 1971 », Revue d’histoire de la Gaspésie, 9/4, 1971, p. 388.

    212 MAINC/PC, Rapport de l’audience publique. Parc national Forillon. Décisions prises à la suite de l’audience publique tenue au sujet du plan-cadre provisoire du Parc national Forillon, 1973, p. 5.

    213 PC/RQ, Modifications proposées au plan de gestion du parc national Forillon, 1986, p. 8.

    214 EC/SCP, Amendement au plan de gestion. Parc national Forillon, 1988, p. 2-56.

    215 PC, Parc national Forillon. Programme de consultation du public, 1994, p. 11.

    216 EC/SCP, Parc national Forillon. Plan directeur, 1995, p. 12.

    217 PC, Parc national du Canada Forillon. Consultation publique pour la préparation du plan directeur. Novembre 2006-février 2007. Compte rendu, 2007, p. 13.

    218 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 81, 113.

    219 A.Viel, A. Nivart, « Parcs sous tension », Culture et musées, 5, 2005, p. 149.

    220 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 30.

    221 MAINC/PC, Rapport de l’audience publique…, op. cit., 1973, p. 5.

    222 La chambre de commerce de l’Anse-au-Griffon, « Route 6 : route panoramique, Parc Forillon », Le Soleil, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 4 janvier 1974.

    223 PC/RQ, Modifications proposées…, op. cit., p. 11.

    224 EC/SCP, Amendement au plan de gestion. Parc national Forillon, 1988, p. 40.

    225 W. F. Lothian, Petite histoire des parcs nationaux du Canada, Ottawa, Environnement Canada. Parcs, 1987, p. 148.

    226 MAINC/PC, Rapport de l’audience publique…, op. cit., p. 5.

    227 D. Courchesne, « Projet de manifestation culturelle à Cap-des-Rosiers contre la politique routière du Parc Forillon », La Gaspésie, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 16 mai 1977.

    228 MAINC/PC, Rapport préliminaire. Route panoramique, parc national Forillon, 1978, n.p.

    229 MAINC/DPNLH, Parc national Forillon. Plan-cadre provisoire. Audiences publiques, 1971, p. 14.

    230 PC, Plan de conservation. Parc national Forillon, 1995, p. 37-38.

    231 Id., Éléments d’informations. Parc national Forillon, 1973, p. 29.

    232 PC/RQ/SA, Plan de service. Les havres et quais du parc national Forillon, 1980, n.p.

    233 A. Leclerc, « Tourisme et conservation », Pharillon-Voyageur, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 30 mars 1977.

    234 PC/RQ/SCRN, Parc national Forillon. Plan de conservation, 1981, p. 41.

    235 PC, Activités et organisation du service de conservation du parc Forillon, 1986, p. 28.

    236 Id., L’avenir du parc. Révision du plan directeur, 1994, p. 10.

    237 R. Lavoie, L’équitation au parc national Forillon. Rapport final du comité de travail. Rapport à Parcs Canada, 1983, n.p.

    238 J.-M. Fallu, « L’histoire et la culture : les dimensions cachées de Forillon », Gaspésie, 23/4, 1985, p. 6.

    239 PC/RQ, Modifications proposées…, op. cit., p. 8.

    240 Id., Révision du plan de gestion du parc national Forillon, 1987, p. 3-4.

    241 G. Gagné, « “On n’a pas respecté les promesses” », Le Soleil, dans CSQ/Revue de presse 50G 3320- 22/F1, novembre 2006, p. 29.

    242 Id., « Les Gaspésiens envoient une volée de bois vert à la direction du parc Forillon », Le Soleil, ibid., décembre 2006.

    243 G. Gélinas, « 1,1 million $ pour le parc Forillon », Le Soleil, ibid., 7 novembre 2007.

    244 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 35.

    245 P. Bourdieu, J.-C. Passeron, La reproduction. Éléments pour une théorie du système d’enseignement, Paris, Éditions de Minuit, 1970, p. 18.

    246 MAINC/DPNLH, Parc national Forillon. Plan-cadre provisoire. Audiences publiques, 1971, p. 2.

    247 PC/RQ, Plan d’interprétation. Parc national Forillon, 1976, p. 95.

    248 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. VII-VIII.

    249 De J.-C. Lebel (délégué régional au Plan et président du Comité du parc, ODEQ) à G. Coulombe (secrétaire général du Conseil exécutif), « Mémoire. Objet : Parc Forillon », dans BANQ/E32, S1, SS101, SSS101, D56/1969-1970. Comité interministériel sur l’acquisition des terrains de Forillon, 14 novembre 1969, p. 2.

    250 Bernier, La bataille de Forillon, op. cit., p. 39.

    251 M. Joncas, P. Michaud, « La complainte de Forillon », Gaspésie, 47/2, 2010, p. 48.

    252 J. Bélanger, « Au Parc Forillon.“Pillés, exploités, déportés d’une façon inhumaine” », Le Devoir, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 30 mai 1973.

    253 [Anon.], « Garon s’emporte en parlant de Mirabel et de Forillon », La Presse, ibid., 21 mai 1979.

    254 G. Lemieux, « La vraie naissance du parc Forillon », Le Soleil, ibid., 28 novembre 2003.

    255 G. Lavoie, « Des larmes pour Forillon : à quand pour Rabaska ? », Le Soleil, ibid., 21 octobre 2011.

    256 PC, Parc national Forillon. Plan directeur, version abrégée, 1979, p. 14.

    257 PC/RQ/SA, Plan de service. Les havres et quais du parc national Forillon, 1980, n.p.

    258 Fallu, « L’histoire et la culture… », art. cité, p. 3-7.

    259 PC/RQ, Modifications proposées…, op. cit., p. 10.

    260 S. Majeau, « Réparer l’erreur de Forillon », L’Actualité, dans CSQ/Revue de presse 50G 3320-22/F1, 1er août 2007.

    261 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 36.

    262 G. Gélinas, « Les expropriés veulent des gestes concrets », Le Soleil, dans CSQ/Revue de presse 50G 3320-22/F1, 19 octobre 2011.

    263 H. Laprise, « Grande-Grave revivra au parc Forillon », La Presse, dans CSQ/Revue de presse 3671- F/4, 29 juillet 1975.

    264 PC/RQ, Parc national Forillon. Programme de collection, 1994, p. 11.

    265 C. Dow, « Un très beau parc, mais il manque d’âme, celle des gens du coin », Gaspésie, 33/2, 1996, p. 24.

    266 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Document de consultation publique. Plan directeur préliminaire, 2006, p. 75.

    267 Id., Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 81.

    268 « Motion de l’opposition – Le Parc Forillon », Débats de la Chambre des communes, 40e législature, 3e session, 145/130, 14 février 2011, p. 7989-8015, 8030-8044.

    269 G. Lavoie, « La face cachée d’un parc fédéral », Le Soleil, dans CSQ/Revue de presse 50G 3320-22/ F1, 19 juillet 2007.

    270 […] what Canada is remains a […] project of interrogation, dans Palmer, Canada’s 1960s…, op. cit., p. 429.

    271 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 33.

    272 Laslaz, Vanoise…, op. cit., p. 142.

    273 Mauz, « Comment est née la conception française des parcs nationaux ? », art. cité, p. 42.

    274 « Loi no 60-708… », art. cité, p. 1.

    275 Walter, Les figures paysagères de la nation…, op. cit., p. 185.

    276 Gasnier, « Le local, Une et divisible », art. cité, p. 3466.

    277 Cornu, « Déprise agraire et reboisement… », art. cité, p. 199.

    278 É. Leynaud, L’État et la nature : l’exemple des parcs nationaux français ; contribution à une histoire de la protection de la nature, Florac, PNC/Ministère de l’Environnement, 1985, p. 67.

    279 J. Joli, « La pêche et le parc national des Cévennes. Où veut-on en venir ? », Méridional, dans CDA/ Dossiers de presse I, 29 novembre 1967.

    280 « Décret no 61-1195… », art. cité, p. 11-14.

    281 De G. Mazenot (Sous-Préfet de la Lozère) à Monsieur le Préfet de la Lozère (Service de la Coordination et de l’Action économique), « Objet : Parc national des Cévennes – Consultations locales sur le principe de sa création », dans CDA/Cévennes/Avis formulés sur le projet de création du PNC, 1969, p. 2-8.

    282 Basset, Aux origines du Parc national des Cévennes, op. cit., p. 201-202.

    283 « Décret no 61-1195 du 31 octobre 1961… », art. cité, p. 5-6.

    284 « Décret no 70-777 du 2 septembre 1970 créant le parc national des Cévennes », JO, 1205, 1977, p. 67.

    285 PNC, Cévennes, 00, 1972, p. 23.

    286 MECV, 1979. Quinze ans de parcs nationaux français, 1979, p. 31.

    287 Institut pour la formation agronomique et rurale en régions chaudes, Éléments d’information sur l’avenir des Cévennes et le rôle du parc. Synthèse d’interviews, Montpellier, Ifarc, 1980, p. 60.

    288 Solidarité caussenarde et cévenole, Après dix ans, où en est le parc des Cévennes ? Pourra-t-on continuer à y chasser ? Pourra-t-on continuer à y vivre ?, dans CDA/Cévennes, 1981, p. 17.

    289 PNC, RA 1979, 1980, p. 13.

    290 Id., RA 1981, 1982, p. 15.

    291 Vourc’h, Pelosse, La chasse en Cévennes lozériennes…, op. cit., p. 49.

    292 PNC, RA 1983, 1984, p. 20.

    293 Id., RA 1984, 1985, p. 18-35.

    294 Id., RA 1985, 1986, p. 17.

    295 Id., RA 1990, 1991, p. 11.

    296 Id., RA 1999, 2000, p. 15.

    297 B. Jaudon et al., « “Hommes et arbres du Causse Méjean”. Histoire et environnement (xvie-xxe siècle) », Histoire et sociétés rurales, 32/2, 2009, p. 39-47.

    298 PNC, Projet de programme d’aménagement 1981-1985, 1980, p. 52.

    299 Reverchon, Gaudin, Reverchon, Enquête sur les origines du parc…, op. cit., p. 36.

    300 É. Leynaud (directeur du PNC de 1974 à 1978), « Les parcs nationaux, territoire des autres », L’Espace géographique, 2, 1985, p. 130.

    301 R. Larrère, O. Nougarède, D. Poupardin, « Deux gestionnaires pour une forêt : de la tactique au débat de fond », Annales du parc national des Cévennes, 5, 1992, p. 179.

    302 [Anon.], « Jean-Paul Pottier dénonce“l’incohérence de la politique du parc national des Cévennes” », Lozère nouvelle, dans CDA/Dossiers de presse I, avril 1992.

    303 Cornu, « Déprise agraire et reboisement… », art. cité, p. 199.

    304 Ory, « L’histoire des politiques symboliques modernes… », art. cité, p. 525.

    305 PNC, Programme d’aménagement 1976-1981, 1976, p. 18.

    306 Pour une fondation cévenole, Cévennes. Revue du parc national des Cévennes, 3, 1973, p. 5.

    307 PNC, RA 1975, 1977, p. 3.

    308 Id., Les actions d’animation et d’information. Hiver 1975-1976, 1976, n.p.

    309 Id., RA 1977, 1978, p. 5.

    310 Id., RA 1979, 1980, p. 4.

    311 É. Leynaud, PNC, Rapport préliminaire sur les parcs nationaux (lettre de mission du 2 octobre 1978 du ministre de l’Environnement et du Cadre de vie), p. 5.

    312 PNC, Les activités d’information et d’animation. Hiver 1973-1974, 1974.

    313 Id., Cévennes. Revue du parc national des Cévennes, 0, 1973, p. 26.

    314 M. Donnedieu de Vabres (président du conseil d’administration du parc de 1970 à 1982), cité dans Reverchon, Gaudin, Reverchon, Enquête sur les origines du parc…, op. cit., p. 381.

    315 Issues des rapports d’activité produits par les gestionnaires du parc au cours des années 1970, ces informations sont inscrites dans la catégorie « Maintien d’une vie culturelle et sociale permanente ».

    316 PNC, Actions d’animation. L’école élémentaire en milieu rural, 1977, p. 2.

    317 Id., Les actions d’animation. Centre d’animation cévenol. Hiver 1977-1978, 1978, p. 12-14.

    318 É. Leynaud, Parc des Cévennes. An V, dans CDA/Leynaud, 1975, n.p.

    319 Tout au long des années 1970, les rapports d’activité font état de cette action de communication.

    320 PNC, RA 1980. Information et éducation du public, 1981, p. 1.

    321 Id., Programme d’aménagement 1986-1990, 1986, p. 16.

    322 Id., RA 1983, 1984, p. 2.

    323 Id., Programme d’aménagement 1986-1990, 1986, p. 83.

    324 Id., RA 1981, 1982, p. 8.

    325 Id., RA 1997, 1998, p. 34.

    326 Id., RA 1992, 1993, p. 8.

    327 Ibid., p. 26.

    328 Id., RA 1994, 1995, p. 22.

    329 PNC, C. Crosnier et al., Atlas du Parc national des Cévennes, Mende, GIP/Aten/Edater, 2000, p. 1.

    330 PNC, Programme d’aménagement du parc national des Cévennes 2000-2006, 2000, p. 12.

    331 Les rapports d’activité produits après l’an 2000 font systématiquement référence à ces contrats.

    332 Giran, Les parcs nationaux…, op. cit., p. 27, 39, 51.

    333 « Loi no 2006-436 du 14 avril 2006 relative aux parcs nationaux, aux parcs naturels marins et aux parcs naturels régionaux », JO, 90, 2006, p. 5682-5683.

    334 Voir notamment : PNC, Parc national des Cévennes. Réserve de biosphère des Cévennes. Paysage culturel des Causses et des Cévennes. Charte, 2012 ; Id., « L’enquête publique est terminée » (en ligne : http://www.cevennes-parcnational.fr/Acces-directs/Toute-l-actualite/L-enquete-publique-est-terminee, consulté le 26 janvier 2013).

    335 L. Seguy et al., « Le parc national culturel des Cévennes », Cévennes et mont Lozère, dans CDA/ Leynaud, 1957, p. 30.

    336 [Anon.], « Une mise au point au sujet du parc national des Cévennes », Midi libre, dans CDA/ Dossiers de presse I, 21 novembre 1967.

    337 Club Cévenol, « Parc national des Cévennes. Entretien avec M. Jean Donnedieu de Vabres », Causses et Cévennes. Revue du Club Cévenol, 13/3, dans CDA/Leynaud, 1975, p. 74.

    338 Ifarc, Éléments d’information sur l’avenir des Cévennes…, op. cit., p. 9.

    339 Solidarité caussenarde et cévenole, Après dix ans, où en est le parc…, op. cit., p. 1.

    340 Selmi, Administrer la nature, op. cit., p. 460.

    341 M.-C. Guerrini, « Systèmes de pouvoir et gestion du territoire dans le sud du Parc national des Cévennes », Strates, 5, 1990, n.p.

    342 Hervieu, Viard, Au bonheur des campagnes…, op. cit., p. 88.

    343 M. Gremillet, « Les parcs nationaux grandeur nature (4/7). Les Cévennes, perles de culture », Libération, 13 août 2005.

    344 Blanc, « Négocier la protection de la nature… », art. cité, p. 155.

    345 J. Rambaud, « Pour ou contre le parc national des Cévennes ? », Le Monde, dans CDA/Dossiers de presse I, 10 octobre 1973, p. 38.

    346 Ifarc, Éléments d’information sur l’avenir des Cévennes…, op. cit., p. 9.

    347 Chevalier, Un écomusée dans le haut-pays cévenol…, op. cit., p. 100.

    348 PNC, RA 1990, 1991, p. 15.

    349 Mousset, « Protection de la nature et gestion agricole… », art. cité, p. 3.

    350 Guerrini, « Le Parc national des Cévennes… », art. cité, n.p.

    351 É. Claverie et al., Intégration et création : processus paysager en Cévennes, Nîmes, Groupe de recherche sur l’espace rural et urbain, 1976, p. 100-101.

    352 J. Bourdon (correspondant du Midi libre à Florac), cité dans Reverchon, Gaudin, Reverchon, Enquête sur les origines du parc…, op. cit., p. 10.

    353 “The park is now accepted but not digested”, dans O’Rourke, « The Reintroduction and Reinterpretation of the Wild… », art. cité, p. 145.

    354 Giran, Les parcs nationaux…, op. cit., p. 6.

    355 « Loi no 2006-436 du 14 avril 2006… », art. cité, p. 5682, 5685.

    356 Micoud, « Des patrimoines aux territoires durables… », art. cité, p. 17.

    357 Gasnier, « Le local, Une et divisible », art. cité, p. 3457.

    358 B. Hervieu, J.Viard, L’archipel paysan. La fin de la république agricole, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube, 2001, p. 43.

    359 F. Walter, « La montagne alpine : un dispositif esthétique et idéologique à l’échelle de l’Europe », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 52/2, 2005, p. 78.

    360 Micoud, « Des patrimoines aux territoires durables… », art. cité, p. 18.

    361 Frémont, « La terre », art. cité, p. 3072.

    362 Mauz, « Comment est née la conception française des parcs nationaux ? », art. cité, p. 42.

    363 B. Kalaora, « Les natures de paysage au ministère de l’Environnement », Le Débat, 65/3, 1991, p. 123.

    364 Basset, Aux origines du Parc national des Cévennes, op. cit., p. 211.

    365 Finger-Stick, Ghimire, Travail, culture et nature…, op. cit., p. 180.

    366 L. Laslaz, B.Tratnjek, « Les espaces protégés : des territoires de conflits ? », Cafés géographiques, avril 2011 (en ligne : http://cafe-geo.net/wp-content/uploads/espaces-proteges.pdf, consulté le 12 avril 2013).

    367 [Anon.], Rapport de synthèse sur les consultations faites dans le cadre des études préliminaires à la création du parc national des Cévennes, dans CDA/Cévennes/Avis formulés sur le projet de création du PNC, 1970, p. 12.

    368 J. Duhamel, cité dans [Anon.], « La création du parc national des Cévennes. Protéger la nature tout en permettant aux collectivités locales de vivre normalement », Le Monde, dans CDA/Dossiers de presse I, 5 septembre 1970, p. 26.

    369 M. Donnedieu de Vabres, cité dans Reverchon, Gaudin, Reverchon, Enquête sur les origines du parc…, op. cit., p. 381.

    370 Leynaud, PNC, Rapport préliminaire…, op. cit., p. 118, 123.

    371 Ifarc, Éléments d’information sur l’avenir des Cévennes…, op. cit., p. 45.

    372 CDA/Dossiers de presse I. On trouve notamment dans ce dossier une vingtaine d’articles de presse publiés en novembre 2000 par les trois quotidiens Midi libre, Le Réveil et Lozère nouvelle à propos de l’affaire Pantel.

    373 « Loi no 2006-436 du 14 avril 2006… », art. cité, p. 5682-5698.

    374 J.-M. Petit, « Avant-propos », dans Larrère, Lizet, Berlan-Darqué (dir.), Histoire des parcs nationaux…, op. cit., p. 7.

    375 R. Larrère, « Histoire(s) et mémoires des parcs nationaux », dans ibid., p. 36.

    376 K.-L. Basset, « Formes, acteurs et enjeux de la participation dans la genèse du Parc national des Cévennes (1950-1970) », Revue de géographie alpine, 98, 2010, p. 42.

    377 L. Laslaz, « Dossier no 10. Les parcs nationaux alpins français ou les rattrapages de l’acceptation perdue », dans Héritier, Laslaz (dir.), Les parcs nationaux dans le monde…, op. cit., p. 243.

    378 Parcs nationaux de France, Les parcs nationaux de France, territoires de référence, Paris, Éditions Parcs nationaux de France, 2008, p. 3.

    379 Nora, « Le nationalisme nous a caché la nation », art. cité.

    380 Charvolin, L’invention de l’environnement…, op cit., p. 82.

    381 Castonguay, « Les rapports sociaux… », art. cité, p 7.

    382 Bourdieu, « Effets de lieu », art. cité, p. 163.

    383 Terray, « Réflexions sur la violence symbolique », art. cité, p. 16.

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Être Parisien

    Être Parisien

    Claude Gauvard et Jean-Louis Robert (dir.)

    2004

    Les historiens croient-ils aux mythes ?

    Les historiens croient-ils aux mythes ?

    Kalifa Dominique (dir.)

    2016

    Enfermements. Volume II

    Enfermements. Volume II

    Règles et dérèglements en milieu clos (ive-xixe siècle)

    Heullant-Donat Isabelle, Claustre Julie, Bretschneider Falk et al. (dir.)

    2015

    Une histoire environnementale de la nation

    Une histoire environnementale de la nation

    Regards croisés sur les parcs nationaux du Canada, d’Éthiopie et de France

    Blanc Guillaume

    2015

    Temps de travail et travail du temps

    Temps de travail et travail du temps

    Monchatre Sylvie et Woehl Bernard (dir.)

    2014

    Enfermements. Volume III

    Enfermements. Volume III

    Le genre enfermé. Hommes et femmes en milieux clos (xiiie-xxe siècle)

    Isabelle Heullant-Donat, Julie Claustre, Élisabeth Lusset et al. (dir.)

    2017

    Se faire contemporain

    Se faire contemporain

    Les danseurs africains à l’épreuve de la mondialisation culturelle

    Altaïr Despres

    2016

    La vengeance en Europe

    La vengeance en Europe

    xiie au xviiie siècle

    Claude Gauvard et Andrea Zorzi (dir.)

    2015

    Couples en justice ive-xixe

    Couples en justice ive-xixe

    Allessandro Stella Claude Gauvard (dir.)

    2013

    La décapitation de Saint Jean en marge des Évangiles

    La décapitation de Saint Jean en marge des Évangiles

    Essai d’anthropologie historique et sociale

    Claudine Gauthier

    2012

    Enfermements. Volume I

    Enfermements. Volume I

    Le cloître et la prison (vie-xviiie siècle)

    Julie Claustre, Isabelle Heullant-Donat et Élisabeth Lusset (dir.)

    2011

    Du papier à l’archive, du privé au public

    Du papier à l’archive, du privé au public

    France et îles Britanniques, deux mémoires

    Jean-Philippe Genet et François-Joseph Ruggiu (dir.)

    2011

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Être Parisien

    Être Parisien

    Claude Gauvard et Jean-Louis Robert (dir.)

    2004

    Les historiens croient-ils aux mythes ?

    Les historiens croient-ils aux mythes ?

    Kalifa Dominique (dir.)

    2016

    Enfermements. Volume II

    Enfermements. Volume II

    Règles et dérèglements en milieu clos (ive-xixe siècle)

    Heullant-Donat Isabelle, Claustre Julie, Bretschneider Falk et al. (dir.)

    2015

    Une histoire environnementale de la nation

    Une histoire environnementale de la nation

    Regards croisés sur les parcs nationaux du Canada, d’Éthiopie et de France

    Blanc Guillaume

    2015

    Temps de travail et travail du temps

    Temps de travail et travail du temps

    Monchatre Sylvie et Woehl Bernard (dir.)

    2014

    Enfermements. Volume III

    Enfermements. Volume III

    Le genre enfermé. Hommes et femmes en milieux clos (xiiie-xxe siècle)

    Isabelle Heullant-Donat, Julie Claustre, Élisabeth Lusset et al. (dir.)

    2017

    Se faire contemporain

    Se faire contemporain

    Les danseurs africains à l’épreuve de la mondialisation culturelle

    Altaïr Despres

    2016

    La vengeance en Europe

    La vengeance en Europe

    xiie au xviiie siècle

    Claude Gauvard et Andrea Zorzi (dir.)

    2015

    Couples en justice ive-xixe

    Couples en justice ive-xixe

    Allessandro Stella Claude Gauvard (dir.)

    2013

    La décapitation de Saint Jean en marge des Évangiles

    La décapitation de Saint Jean en marge des Évangiles

    Essai d’anthropologie historique et sociale

    Claudine Gauthier

    2012

    Enfermements. Volume I

    Enfermements. Volume I

    Le cloître et la prison (vie-xviiie siècle)

    Julie Claustre, Isabelle Heullant-Donat et Élisabeth Lusset (dir.)

    2011

    Du papier à l’archive, du privé au public

    Du papier à l’archive, du privé au public

    France et îles Britanniques, deux mémoires

    Jean-Philippe Genet et François-Joseph Ruggiu (dir.)

    2011

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Éditions de la Sorbonne
    • amazon.fr
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    • lcdpu.fr
    ePub / PDF

    1 Castonguay, « Les rapports sociaux… », art. cité, p. 7.

    2 Raffestin, Bresso, « Tradition, modernité, territorialité », art. cité, p. 190-192.

    3 Goedefroit, « Stratégies patrimoniales au paradis de la nature… », art. cité, p. 161.

    4 E.Terray, « Réflexions sur la violence symbolique », dans J. Lojkine (dir.), Les sociologies critiques du capitalisme, Paris, Puf, 2002, p. 15.

    5 I. Berry-Chikhaoui, A. Deboulet, L. Roulleau-Berger, « Introduction. Internationalisation, dynamiques économiques et urbaines et positions des citadins », dans Id. (dir.), Villes internationales. Entre tensions et réactions des habitants, Paris, La Découverte, 2007, p. 12.

    6 Carruthers, « Africa : Histories, Ecologies and Societies », art. cité, p. 391. L’auteur s’appuie exclusivement sur le cas sud-africain pour définir ce concept d’« eco-racism ».

    7 « Commandant de la tente » du roi et titre de noblesse, le däǧǧäzmač désigne le commandant de la sous-province (awraǧǧa). Ici, il s’agit de l’awraǧǧa du Semēn, dans la province du Bägēmder.

    8 […] Western moral geography, dans R. P. Neumann, « Moral and Discursive Geographies in the War for Biodiversity in Africa », Political Geography, 23, 2004, p. 813.

    9 De L. Brown (Karen, Kenya) à N. Simon (UICN, Morges-Suisse), document sans titre, dans EWCO/Blower, 26 décembre 1963, p. 1.

    10 De Simon à Brown, document sans titre, dans EWCO/Blower, 16 janvier 1964. En 1963, les deux hommes ont échangé au moins treize lettres.

    11 Grimwood, Ethiopia. Conservation of Nature…, op. cit., p. 6.

    12 De J. Blower au Major Gizaw, « Notes for Briefing His Imperial Majesty », juin 1966, p. 2.

    13 J. Blower, Draft of Report Prepared for Board. Summary of Progress : 1967, 25 mai 1968, p. 1.

    14 Id., Proposals for the Development of the Simien Mountains National Park, 1968, p. 5.

    15 Bahru Zewde, A History of Modern Ethiopia…, op. cit., p. 180.

    16 L. Brown, Note on the Walia Ibex of Simien Together with Recommendations for the Proposed Simien National Park, dans EWCO/Blower, 1965, p. 4.

    17 De J. Blower au Major Gizaw, « Notes for Briefing… », art. cité, p. 2.

    18 C.W. Nicol, A Census of the People of Geech and the Livestock at Geech, dans EWCO/Blower, 1969, p. 2.

    19 De Mebratu Fisseha au Dr. Vollmar (WWF Secretary-General), document sans titre, dans EWCO/ Blower, 5 août 1969, p. 1.

    20 Turton, « The Mursi and National Park… », art. cité, p. 169.

    21 D. K. Davis, Les mythes environnementaux de la colonisation française au Maghreb, Seyssel, Champ Vallon, 2012, p. 66.

    22 […] only experienced men ables to lead the tasks recommanded by Unesco, dans de J. Blower à H. E.Ato Salomon Abraham, Vice-Minister and Chairman of the Wildlife Conservation Board, document sans titre, octobre 1965, p. 2.

    23 […] unbelievable inefficiency of [his] administration, dans de J. Blower au Major Gizaw, « Memo », 9 août 1966, p. 1.

    24 […] department that has — as usual — done nothing, dans de J. Blower au Major Gizaw, « Salary », 22 février 1969, p. 1.

    25 De Gizaw Gedlegeorgis à J.Blower, « Re : Salary », 24 février 1969, n.p.

    26 De C.W. Nicol au Major Gizaw, « Subject. Transfer of Game Warden », dans EWCO/Blower, 5 février 1969, p. 1.

    27 En Éthiopie, le farendj désigne une personne étrangère et blanche de peau.

    28 De C.W. Nicol à J. Blower, document sans titre, 30 mai 1969, p. 1.

    29 […] guards of the worst imaginable quality, dans de CW. Nicol à H. E. Abeba Retta, Minister of Agriculture, « Resignation », dans EWCO/Blower, 8 juillet 1969, p. 2.

    30 « Order no 59. Simien National Park Order », Negarit Gazeta, 29e année, 4, 31 octobre 1969, p. 6-8.

    31 Gilly, Perrat, « La dynamique institutionnelle des territoires… », art. cité, p. 7.

    32 Voir notamment : Neumann, « Nature-State-Territory… », art. cité, p. 180-202.

    33 Voir notamment : Bell, « Conservation with a Human Face… », art. cité, p. 88.

    34 J. Freiher von Wolff, « Wildlife in Ethiopia », Ethiopian Forestry Review, 2, 1961, p. 12.

    35 L. Brown, A Report on the Wild Life Situation in the Simien Mountains, dans EWCO/Leslie Brown 1963, p. 3.

    36 Blower, Proposals for the Development of the SMNP…, op. cit., p. 5.

    37 « Order no 65 of 1970. Wildlife Conservation Order », Negarit Gazeta, 30e année, 4, 5 novembre 1970, p. 32.

    38 De J. Blower au Major Gizaw, « Report on a Visit to the Simien Mountains », 1966, p. 3. Le klipspringer est une antilope africaine de petite taille.

    39 Blower, Draft of Report prepared for Board…, op. cit., p. 2.

    40 De United States Peace Corps Ethiopia à Tag Demmett (Peace Corps Volunteer), document sans titre, dans EWCO/Blower, 12 mai 1968, p. 2.

    41 […] obstructive, […] showing an anger more and more superior, dans de Nicol à Abeba Retta, « Resignation », art. cité, p. 3.

    42 Du Général Mebratu à J. Blower, « Re : Honorary Game Wardens », 5 août 1969, p. 1.

    43 Voir notamment :J. M. MacKenzie (dir.), Imperialism and the Natural World, Manchester, Manchester University Press, 1990.

    44 Voir notamment : Carruthers, « “South Africa : A World in One Country… », art. cité, p. 292-306 ; R. M. Matheka, « Decolonization and Wildlife Conservation in Kenya », Journal of Imperial and Commonwealth History, 36/4, 2008, p. 615-639.

    45 E. Morin, La méthode, t. 5, L’humanité de l’humanité. L’identité humaine, Paris, Seuil, 2001, p. 221-222.

    46 W. E. Lilyestrom, « The Birds of the Simien Highlands », Walia, 5, 1974, p. 2.

    47 F. Klotzli, « Simien… », art. cité, p. 18.

    48 Stahli, Zurbuchen, « Two Topographic Maps… », art. cité, p. 18.

    49 WWF, Yearbook 1971-1972, Morges, 1972, p. 81-82.

    50 Ethiopian Endeavour, op. cit., p. 18.

    51 WWF, Yearbook 1973-1974, Morges, 1974, p. 129.

    52 UICN, Proceedings of a Regional Meeting on the Creation of a Coordinated System of National Parks and Reserves in Eastern Africa, 10th-14th october 1974, Morges, UICN Publications, 1976, p. 143.

    53 A. Ballouche, « De la nature-sauvage à la nature-patrimoine : quels enjeux ? Réflexions à partir de l’exemple de zones humides mauritaniennes », dans Arnould, Glon (dir.), La nature a-t-elle encore une place…, op. cit., p. 141.

    54 K.Aerni, « The Panorama of the Imet Gogo (3926 m) in Simen (Ethiopia) », dans Messerli, Aerni (dir.), Simen Mountains…, op. cit., p. 101-102.

    55 Messerli, « Simen… », art. cité, p. 8.

    56 MA/EWCO, Management Plan, SMNP and Surrounding Rural Area, 1986, p. 49.

    57 MNRDEP/FARMA, Participatory Wildlife Management Workshop. Proceedings May 16-18 1995, 1995, p. 76.

    58 UNSO, D. Crabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien Mountains National Park, Ethiopia, 1993, p. 8.

    59 Hurni, Decentralised Development…, op. cit., p. 8.

    60 MNRDEP/UNCDF/FARMA, Workshop on The Simien Mountains National Park Management. Gondar 15th-17th February 1995. Proceedings, 1995, p. 18-21.

    61 WHC/Unesco, Technical Mission to Ethiopia on Simien Mountains National Park and World Heritage Site 2-9 November 1996, 1996, p. 24.

    62 ANRS/PADPA/IDP, Simen Mountains National Park Management Plan, 2006, p. 6.

    63 Unesco/UICN/WHC, E. L. Edroma, K. S. Hillman, Monitoring Mission Report to Simen Mountains National Park and World Heritage Site, Ethiopia : 9th-14th April 2001, 2001, p. 5 ; H. Hurni, S. Stiefel, Report on a Mission to the Simen Mountains National Park and World Heritage Site, Ethiopia, Berne, NCCR North-South, 2003, p. 6-8.

    64 De Asfaw à The Administration of Telemet Woreda, « Regarding the Demarcation of Ras Dashen, Silki and Sanit Yared within the Territory of the Park », dans SMNPD/Archives, 25 juillet 1999 (cal. éth.).

    65 De B. Bomhard (UICN) à Mulugeta Woubshet (PADPA Manager), « Subject : SMNP Management Plan », dans SMNPD/Archives, 25 octobre 2006, courrier électronique.

    66 E. Rodary, « Dossier no 8. Les parcs nationaux africains, une crise durable », dans Héritier, Laslaz (dir.), Les parcs nationaux dans le monde…, op. cit., p. 218.

    67 G. Rist, Le développement. Histoire d’une croyance occidentale, 3e éd., Paris, Presses de Sciences Po, 2007, p. 340.

    68 Gallais, Une géographie politique de l’Éthiopie…, op. cit., p. V.

    69 Bahru Zewde, A History of Modern Ethiopia…, op. cit., p. 100.

    70 F.Vollmar, Conservation in Ethiopia, dans EWCO/Leslie Brown, 1969, p. 4.

    71 EWCO, Comment of the Wildlife Conservation Organization, dans EWCO/Blower, 1970, p. 1.

    72 Unesco, Deuxième session. Rapport final, Washington, Unesco, 1978, p. 7.

    73 Aerni, « The Panorama of the Imet Gogo… », art. cité, p. 101.

    74 PMGSE, Management Planning Considerations for the Simien Mountains National Park and Proposals for the Integrated Rural Development of the Simien Highlands, 1983, p. 2.

    75 UNSO, Cabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien…, op. cit., p. 4.

    76 De B.Von Droste (WHC Director) à Mulugeta Eteffa (Ambassador Permanent Delegate), « Re : Stakeholders and Donors Meeting – Simen National Park World Heritage Site, Ethiopia », dans SMNPD/Archives, 21 janvier 1998, courrier électronique ; Unesco/UICN/WHC, Edroma, Hillman, Monitoring Mission Report…, op. cit., p. 7-8.

    77 Rist, « Le prix des mots », art. cité, p. 18.

    78 De J. Blower au Dr. J. Boyd Morton, « The Nature Conservancy UK », 15 juillet 1969, p. 1.

    79 IBRD/UNDP, Aviation and Tourism Study, Ethiopia. 1971-1972, dans EWCO/Blower, 1972, p. 3.

    80 EWCO, Comment of the Wildlife Conservation Organization on the Final Draft Report of IBRD/UNDP Aviation and Tourism in Ethiopia, 1972, p. 6.

    81 WWF, Yearbook 1974-1975, Morges, 1975, p. 130.

    82 UNSO, Cabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien…, op. cit., p. 6.

    83 MNRDEP/UNCDF/FARMA, Workshop on The Simien…, op. cit., p. 30.

    84 WHC/Unesco, Technical Mission to Ethiopia…, op. cit., p. 15.

    85 De Abreham Assefa à SMNPD, « Regarding Road Construction Report », dans SMNPD/Archives, 26 mars 1995 (cal. éth.).

    86 ANRS/PADPA, SMNP-IDP Project no 1722-00/2005, 2007, p. 8.

    87 Id., Status Report of the World Natural Heritage Site, Simien Mountains National Park (Ethiopia), 2008, p. 7.

    88 En novembre 2012, selon les guides et habitants rencontrés dans le Semēn, l’électricité était installée depuis plus d’un an et coupée, dans le parc, depuis quelques mois.

    89 Mellon, « The Abyssinian Ibex, or Walia… », art. cité, n.p.

    90 « Order no 65 of 1970… », art. cité, p. 30-33.

    91 EWCO, Teshome Ashine, Report on the Activities of the Wildlife Conservation Organization During the Period June to October 1972, 1972, p. 2.

    92 ETC, Endemic Mammals of Ethiopia, 1982, p. 3.

    93 Lule Wendemallegne, « Personal Diary », dans SMNPD/Archives, 1996 (cal. éth.), n.p.

    94 Siviter, « Return to the Semyen », art. cité.

    95 « Regulations Issued Pursuant to the Game Proclamation of 1944 and the Wildlife Conservation Order of 1970 », Negarit Gazeta, 31e année, 7, 19 janvier 1972, p. 38.

    96 Hurni, « Soil Erosion Forms in the Simen Mountains… », art. cité, p. 94.

    97 De Zewdu Yesuf à SMNPD, « Regarding the Problems in Dirni », dans SMNPD/Archives, 15 juillet 1987 (cal. éth.).

    98 De Asfaw Menesha à ANRS, « Fiscal Year Annual Report », dans SMNPD/Archives, 5 novembre 1999 (cal. éth.).

    99 De Meherete Mekonnen à SMNPD, « Regarding a Report of December », dans SMNPD/Archives, 20 avril 2001 (cal. éth.).

    100 De Mola Anderge à SMNPD, « Regarding the Submission of Current Report », dans SMNPD/ Archives, 3 août 2002 (cal. éth.).

    101 Hurni, « Soil Erosion Forms in the Simen Mountains… », art. cité, p. 94.

    102 De Tilahun Bezabeh à Kebele 04, document sans titre, dans SMNPD/Archives, 3 janvier 1988 (cal. éth.).

    103 De Belay Gedamu à SMNPD, « Deforestation », dans SMNPD/Archives, 25 octobre 1990 (cal. éth.).

    104 De Mesganaw Mulate à SMNPD, « Field report », dans SMNPD/Archives, 15 mai 2001 (cal. éth.).

    105 National parks are, by definition, bounded spaces where the rights of wild nature have priority over human interests, dans Neumann, « Moral and Discursive Geographies… », art. cité, p. 234.

    106 […] second class park with permanent and harassing problems, dans P. D. Stracey, A Brief Note on a Visit to Simien National Park, dans EWCO/Blower, 1972, p. 3.

    107 EWCO, Comment of the Wildlife Conservation Organization on the Final Draft…, op. cit., p. 2.

    108 EWCO, Wildlife Conservation in Ethiopia (An Overview), 1984, p. 18.

    109 A. Isaacman, « Peasants and Rural Social Protest in Africa », African Studies Review, 33/2, 1990, p. 58.

    110 Turton, « Refugees and Forced Resettlers… », art. cité, p. 24.

    111 Bridonneau, Lalibela, une petite ville d’Éthiopie…, op. cit., p. 120.

    112 Pankhurst, Piguet, « Migration, Resettlement & Displacement… », art. cité, p. 9-13.

    113 UNSO, Cabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien…, op. cit., p. 4.

    114 FARMA, A Reconnaissance of Simen Mountain National Park and Buffer Zone, 1994, p. 7.

    115 Ibid., p. 18.

    116 MNRDEP/UNCDF/FARMA, Workshop on The Simien…, op. cit., p. 22.

    117 ANRS, F. Falch, M. Keiner, SMNP Management Plan, 2000.

    118 Unesco/UICN/WHC, Edroma, Hillman, Monitoring Mission Report…, op. cit., p. 11 ; Hurni, Stiefel, Report on a Mission to the Simen…, op. cit., p. 6-8.

    119 Ludi, Simen Mountains…, op. cit., p. 27.

    120 Ali Saïd (habitant de Gich), cité dans G. Blanc, M. Bridonneau, Politiques patrimoniales dans le Simien Mountains National Park, rapport de recherches, Centre français des études éthiopiennes, 2007, p. 22.

    121 ANRS/PADPA, Development of Alternative Livelihoods for the Population of the Simen Mountains National Park, Ethiopia, 2006, p. 14 (en italique dans le texte).

    122 Id., SMNP General Management Plan 2009-2019, 2009, p. I-IX.

    123 EWCO, An Integrated Approach to the Conservation of the Simien Mountains, 2012, n.p.

    124 L. Brown, Wildlife Conservation, dans EWCO/Blower, 1971, p. 5.

    125 [Anon.], National Parks and Wildlife Legislation in Ethiopia, dans EWCO/Blower, 1974, p. 9.

    126 Stahli, Zurbuchen, « Two Topographic Maps… », art. cité, p. 21.

    127 ETC/EWCO, Simien National Park Information Sheet, 1980.

    128 Voir notamment : M. Stahl, « Environmental Rehabilitation in the Northern Ethiopian Highlands : Constraints to People’s Participation », dans G. Dharam, J. M.Vivan (dir.), Grassroots Environmental Action. People’s Participation in Sustainable Development, Londres, Routledge, 1992, p. 281.

    129 MA/FWCDD, A Development Plan for Wildlife Conservation, 1980, p. 31.

    130 PMGSE, Management Planning Considerations for the Simien…, op. cit., p. 12.

    131 EWCO, J. C. Hillman, Simien Mountains National Park : Visit Report, 1991, p. 2.

    132 J. & F. Chatelperron, « From 27th November to 1st December 1992 », dans SMNPD/Archives, 1992.

    133 UNSO, Cabtree, Proposal for the Rehabilitation of the Simien…, op. cit., p. 7.

    134 Tesfaye Hundessa, « Utilization of Wildlife in Ethiopia », dans MNRDEP/FARMA, Participatory Wildlife Management Workshop…, op. cit., p. 73.

    135 Kapuściński, Le Négus, op. cit., p. 112.

    136 Mesfin Abebe, « Welcome Address », dans MNRDEP/FARMA, Participatory Wildlife Management Workshop…, op. cit., p. 3.

    137 De Endalekatchew Teshome à Milli Gebssa Kebele, document sans titre, dans SMNPD/Archives, 7 mars 1988 (cal. éth.).

    138 De Belay Gedamu à SMNPD, « Deforestation », dans SMNPD/Archives, 25 novembre 1990 (cal. éth.).

    139 De Wolde Gebriel à ANRS, « Regarding the Sending of a Quaterly Report », dans SMNPD/ Archives, 7 novembre 1992 (cal. éth.).

    140 De Berhanu Gebre Mohammed à The Farmers Association of Agdamiya Kebele, « Regarding the Problems caused by Villagers to the Scouts », dans SMNPD/Archives, 29 janvier 1995 (cal. éth.).

    141 S. Pausewang, « No Environmental Protection without Local Democracy ? Why Peasants Distrust Their Agricultural Advisers », dans Bahru Zewde, Pausewang (dir.), Ethiopia. The Challenge…, op. cit., p. 87-100.

    142 Breton, « Tourisme, culture et environnement… », art. cité, p. 64.

    143 De Desire Gabreze à Ato Negussie, « About Sankaber Refuge », dans SMNPD/Archives, 19 septembre 2001.

    144 De Jemaneh Jagiso à SMNPD, document sans titre, dans SMNPD/Archives, 19 août 1984 (cal. éth.).

    145 De Fante Teshagre à SMNPD, document sans titre, dans SMNPD/Archives, 16 septembre 1999 (cal. éth.).

    146 De Berhanu Gebre Mohammed à The Police Office of Debark Woreda, « Regarding the Disclosure of Lawsuit », dans SMNPD/Archives, 24 novembre 1995 (cal. éth.).

    147 De Grade 11 Student of Debark High School à SMNPD, document sans titre, dans SMNPD/ Archives, 8 septembre 2001.

    148 MNRDEP, Simien Mountains Baseline Study…, op. cit., p. 8.

    149 MNRDEP/FARMA, Participatory Wildlife Management Workshop…, op. cit., p. 28.

    150 De Endalekachew Teshome à SMNPD, « Regarding the Conducting of Environmental Education Campaign from 18/09/1992 to 24/09/1992 », dans SMNPD/Archives, 30 septembre 1992 (cal. éth.).

    151 Dans SMNPD/Archives : de Asfaw Menesha à PADPA, « Fiscal Year Annual Report », 5 novembre 1999 (cal. éth.) ; de Mesganaw Mulate à SMNP, « Regarding a Report of 2000 », 20 octobre 2000 (cal. éth.) ; de Lezaw Belew à SMNPD, « Regarding Monthly Report », 20 mars 2002 (cal. éth.).

    152 De Meherete Mekonnen à SMNPD, « Regarding the Visit of Debark’s Teachers in the Park », dans SMNPD/Archives, 12 septembre 1998 (cal. éth.).

    153 De Nurdin Ahmed à SMNPD, « Regarding the Illegal Cultivation », dans SMNPD/Archives, 8 novembre 2001 (cal. éth.).

    154 De Ali Reta à SMNPD, « Regarding Report of Field Work », dans SMNPD/Archives, 16 juin 2002 (cal. éth.).

    155 EWCO, An integrated Approach to the Conservation…, op. cit., n.p.

    156 Ibid.

    157 W. Beinart, « Conservation Ideologies in Africa. Introduction », dans Anderson, Grove (dir.), Conservation in Africa…, op. cit., p. 19.

    158 M. McGerr, « The Price of the “New Transnational History” », The American Historical Review, 96/4, 1991, p. 1056.

    159 C. Douki, P. Minard, « Histoire globale, histoire connectée : un changement d’échelle historiographique ? Introduction », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 54/5, 2007, p. 19.

    160 C. Charle, « Micro-histoire sociale et macro-histoire sociale », dans Id. (dir.), Histoire sociale, histoire globale ? Actes du colloque des 27-28 janvier 1989, Paris, Fondation de la Maison des sciences de l’homme, 1993, p. 46.

    161 Prossnitz, Safaris International…, op. cit., 1965, n.p.

    162 De J. Blower au Major Gizaw, « Notes for Briefing His Imperial Majesty », juin 1966, p. 3.

    163 De J. Blower au Major Gizaw, « Memo. Subject : Illegal Hunting », 20 septembre 1967, p. 1.

    164 De J. Blower au Major Gizaw, document sans titre, 24 octobre 1967, p. 1.

    165 De C.W. Nicol à J. Blower, document sans titre, 30 mai 1969, p. 1.

    166 EWCO, Fourth Five Year Plan. Second Draft, 1973, p. 5,104.

    167 Stahli, Zurbuchen, « Two Topographic Maps… », art. cité, p. 21.

    168 MA/EWCO, Management Plan…, op. cit., p. 84.

    169 « Proclamation no 192 of1980. Forest and Wildlife Conservation and Development Proclamation », Negarit Gazeta, 39e année, 17, 5 septembre 1980, p. 133.

    170 M.W. Holdgate, EWCO, Statement to the Conference on the National Conservation Strategy for Ethiopia, 1990, p. 3.

    171 Tesfaye Hundessa, « Utilization of Wildlife in Ethiopia », art. cité., p. 73.

    172 Teshome Ashine, EWCO, Wildlife Conservation, 1995, p. 8.

    173 Précisons que les documents traduits de l’amharique à l’anglais traduisent le vocable täfätro* par environment. Cependant täfätro renvoie à la « création », ou plus largement à « ce qui se crée » et non aux éléments non humains qui environnent l’homme.

    174 EWCO, Shibru Tedla et al., Ethiopia Forestry Action Plan. Ecosystem Conservation, 1991, p. 7.

    175 Hillman, Ethiopia : Compendium of Wildlife Conservation Information, op. cit., p. 8.

    176 MNRDEP/UNCDF/FARMA, Workshop on The Simien…, op. cit., p. 24.

    177 ANRS, Falch, Keiner, SMNP Management Plan…, op. cit., p. 11.

    178 « Proclamation no 96/2003. The Amhara National Regional State Parks Development and Protection Authority Establishment Proclamation », ZIKRE HIG, 9e année, 8, 23 décembre 2003, p. 9.

    179 Ludi, Simen Mountains…, op. cit., p. 11, 24.

    180 EWCO, An Integrated Approach to the Conservation…, op. cit., n.p.

    181 Ludi, Simen Mountains…, op. cit., p. 24.

    182 Jones, « A Political Ecology… », art. cité, p. 491.

    183 J.-N. Bach, Centre, périphérie, conflit et formation de l’État depuis Ménélik II : les crises de et dans l’État éthiopien (xixe-xxe siècle), thèse de science politique dirigée par D. Darbon, université Bordeaux 4 Montesquieu, 2011, p. 439.

    184 […] conservation as a form of political rhetoric and practice, one concerned with the construction of particular kind of landscapes, particular geographies of exclusion, and, more than occasionnaly, violence, dans Loo, « Making a Modern Wilderness… », art. cité, p. 119.

    185 Andrew (dir.), Dislocation et permanence…, op. cit., p. 1.

    186 Entente générale de coopération Canada-Québec, Forillon, 1970, p. 33.

    187 ODEQ, Entente générale de coopération Canada-Québec. Le plan de développement du Bas Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles de la Madeleine, Québec, 26 mai 1968, p. 15.

    188 Du ministre délégué à l’ODEQ à G. Synnott, document sans titre, dans BANQ/E32, S1, SS101, SSS101, D56/1969-1972. Correspondances Forillon, 20 mars 1970.

    189 Chambre du Conseil exécutif, « Arrêté en Conseil no 1753 concernant un programme de relocalisation des populations habitant à l’intérieur des limites du parc Forillon », copie non publiée, dans Musée de la Gaspésie/Jean-Marie Thibeault P128/2/2, 15 avril 1970, p. 7.

    190 Entente générale de coopération Canada-Québec, Forillon, 1970, p. 33.

    191 Bernier, La bataille de Forillon, op. cit., p. 45-47.

    192 St-Amour, « Forillon : les tout premiers débuts », art. cité, p. 42.

    193 Bernier, La bataille de Forillon, op. cit., p. 243-548.

    194 « Les parcs nationaux, dons de terrains à perpétuité », Débats de la Chambre des communes, 28e législature, 1re session, 30 mai 1969, p. 9271.

    195 « Entente en vue des transferts de l’administration et du contrôle de terrains relatifs à l’aménagement d’un parc national dans la presqu’île de Forillon », Greffes des ententes intergouvernementales, 12, 8 juin 1970, p. 3.

    196 « Projet de loi no 29 », Journal des Débats de l’Assemblée nationale, 1970, p. 1123.

    197 B. Dumont (député du Ralliement créditiste du Québec), dans ibid., p. 1121.

    198 Entretien de M. Moussette avec T. Phillips, dans Afeul (Archives de folklore et d’ethnologie de l’université Laval)/Marcel Moussette F1338/DC 644, Penninsula, 23 août 1971.

    199 Entretien de M. Moussette avec E. Bond, dans ibid., Penouille, 23 août 1971.

    200 L. Cousineau, « Enthousiasme et écœurement à Forillon », La Presse, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 4 juillet 1972.

    201 J. Dunn, « Une insulte à la Gaspésie », La Presse, dans ibid., 25 juillet 1972.

    202 Bernier, La bataille de Forillon, op. cit., p. 525.

    203 Thibeault, La création d’un premier parc national au Québec…, op. cit., p. 93.

    204 PC/RQ, Parc national Forillon. Plan directeur, 1975, p. 8.

    205 PC, J. Simard, Inventaire des documents figurés du Parc national Forillon, 1971, p. 2.

    206 Ministère des Affaires sociales, Bureau régional de l’Est du Québec, Évaluation sommaire de l’expérience de relocalisation des résidents des localités marginales et du futur parc Forillon, dans BANQ/E32, S1, SS101, SSS101, D56/1971. Évaluation de l’expérience de relocalisation, 1971, p. 3.

    207 Entente générale de coopération Canada-Québec, Forillon, 1970, p. 1.

    208 MAINC/DPNLH, Parc national Forillon. Plan-cadre provisoire. Audiences publiques, 1971, p. 2.

    209 P. France (directeur adjoint national des parcs nationaux), dans MAINC/DPNLH, Compte rendu des délibérations de l’audience publique tenue à Gaspé (Québec) le 17 novembre 1971, 1972, t. 1, p. 4.

    210 James Wolfe est le général britannique qui s’empara de la ville de Québec en 1759, sur les « plaines d’Abraham ». La défaite française marque le début du régime britannique canadien.

    211 B. Bélanger, « Le Mémoire de la Société historique de la Gaspésie à la direction des parcs nationaux du Canada lors de l’audience publique tenue à Gaspé le 17 novembre 1971 », Revue d’histoire de la Gaspésie, 9/4, 1971, p. 388.

    212 MAINC/PC, Rapport de l’audience publique. Parc national Forillon. Décisions prises à la suite de l’audience publique tenue au sujet du plan-cadre provisoire du Parc national Forillon, 1973, p. 5.

    213 PC/RQ, Modifications proposées au plan de gestion du parc national Forillon, 1986, p. 8.

    214 EC/SCP, Amendement au plan de gestion. Parc national Forillon, 1988, p. 2-56.

    215 PC, Parc national Forillon. Programme de consultation du public, 1994, p. 11.

    216 EC/SCP, Parc national Forillon. Plan directeur, 1995, p. 12.

    217 PC, Parc national du Canada Forillon. Consultation publique pour la préparation du plan directeur. Novembre 2006-février 2007. Compte rendu, 2007, p. 13.

    218 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 81, 113.

    219 A.Viel, A. Nivart, « Parcs sous tension », Culture et musées, 5, 2005, p. 149.

    220 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 30.

    221 MAINC/PC, Rapport de l’audience publique…, op. cit., 1973, p. 5.

    222 La chambre de commerce de l’Anse-au-Griffon, « Route 6 : route panoramique, Parc Forillon », Le Soleil, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 4 janvier 1974.

    223 PC/RQ, Modifications proposées…, op. cit., p. 11.

    224 EC/SCP, Amendement au plan de gestion. Parc national Forillon, 1988, p. 40.

    225 W. F. Lothian, Petite histoire des parcs nationaux du Canada, Ottawa, Environnement Canada. Parcs, 1987, p. 148.

    226 MAINC/PC, Rapport de l’audience publique…, op. cit., p. 5.

    227 D. Courchesne, « Projet de manifestation culturelle à Cap-des-Rosiers contre la politique routière du Parc Forillon », La Gaspésie, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 16 mai 1977.

    228 MAINC/PC, Rapport préliminaire. Route panoramique, parc national Forillon, 1978, n.p.

    229 MAINC/DPNLH, Parc national Forillon. Plan-cadre provisoire. Audiences publiques, 1971, p. 14.

    230 PC, Plan de conservation. Parc national Forillon, 1995, p. 37-38.

    231 Id., Éléments d’informations. Parc national Forillon, 1973, p. 29.

    232 PC/RQ/SA, Plan de service. Les havres et quais du parc national Forillon, 1980, n.p.

    233 A. Leclerc, « Tourisme et conservation », Pharillon-Voyageur, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 30 mars 1977.

    234 PC/RQ/SCRN, Parc national Forillon. Plan de conservation, 1981, p. 41.

    235 PC, Activités et organisation du service de conservation du parc Forillon, 1986, p. 28.

    236 Id., L’avenir du parc. Révision du plan directeur, 1994, p. 10.

    237 R. Lavoie, L’équitation au parc national Forillon. Rapport final du comité de travail. Rapport à Parcs Canada, 1983, n.p.

    238 J.-M. Fallu, « L’histoire et la culture : les dimensions cachées de Forillon », Gaspésie, 23/4, 1985, p. 6.

    239 PC/RQ, Modifications proposées…, op. cit., p. 8.

    240 Id., Révision du plan de gestion du parc national Forillon, 1987, p. 3-4.

    241 G. Gagné, « “On n’a pas respecté les promesses” », Le Soleil, dans CSQ/Revue de presse 50G 3320- 22/F1, novembre 2006, p. 29.

    242 Id., « Les Gaspésiens envoient une volée de bois vert à la direction du parc Forillon », Le Soleil, ibid., décembre 2006.

    243 G. Gélinas, « 1,1 million $ pour le parc Forillon », Le Soleil, ibid., 7 novembre 2007.

    244 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 35.

    245 P. Bourdieu, J.-C. Passeron, La reproduction. Éléments pour une théorie du système d’enseignement, Paris, Éditions de Minuit, 1970, p. 18.

    246 MAINC/DPNLH, Parc national Forillon. Plan-cadre provisoire. Audiences publiques, 1971, p. 2.

    247 PC/RQ, Plan d’interprétation. Parc national Forillon, 1976, p. 95.

    248 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. VII-VIII.

    249 De J.-C. Lebel (délégué régional au Plan et président du Comité du parc, ODEQ) à G. Coulombe (secrétaire général du Conseil exécutif), « Mémoire. Objet : Parc Forillon », dans BANQ/E32, S1, SS101, SSS101, D56/1969-1970. Comité interministériel sur l’acquisition des terrains de Forillon, 14 novembre 1969, p. 2.

    250 Bernier, La bataille de Forillon, op. cit., p. 39.

    251 M. Joncas, P. Michaud, « La complainte de Forillon », Gaspésie, 47/2, 2010, p. 48.

    252 J. Bélanger, « Au Parc Forillon.“Pillés, exploités, déportés d’une façon inhumaine” », Le Devoir, dans CSQ/Revue de presse 3671-F/4, 30 mai 1973.

    253 [Anon.], « Garon s’emporte en parlant de Mirabel et de Forillon », La Presse, ibid., 21 mai 1979.

    254 G. Lemieux, « La vraie naissance du parc Forillon », Le Soleil, ibid., 28 novembre 2003.

    255 G. Lavoie, « Des larmes pour Forillon : à quand pour Rabaska ? », Le Soleil, ibid., 21 octobre 2011.

    256 PC, Parc national Forillon. Plan directeur, version abrégée, 1979, p. 14.

    257 PC/RQ/SA, Plan de service. Les havres et quais du parc national Forillon, 1980, n.p.

    258 Fallu, « L’histoire et la culture… », art. cité, p. 3-7.

    259 PC/RQ, Modifications proposées…, op. cit., p. 10.

    260 S. Majeau, « Réparer l’erreur de Forillon », L’Actualité, dans CSQ/Revue de presse 50G 3320-22/F1, 1er août 2007.

    261 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 36.

    262 G. Gélinas, « Les expropriés veulent des gestes concrets », Le Soleil, dans CSQ/Revue de presse 50G 3320-22/F1, 19 octobre 2011.

    263 H. Laprise, « Grande-Grave revivra au parc Forillon », La Presse, dans CSQ/Revue de presse 3671- F/4, 29 juillet 1975.

    264 PC/RQ, Parc national Forillon. Programme de collection, 1994, p. 11.

    265 C. Dow, « Un très beau parc, mais il manque d’âme, celle des gens du coin », Gaspésie, 33/2, 1996, p. 24.

    266 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Document de consultation publique. Plan directeur préliminaire, 2006, p. 75.

    267 Id., Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 81.

    268 « Motion de l’opposition – Le Parc Forillon », Débats de la Chambre des communes, 40e législature, 3e session, 145/130, 14 février 2011, p. 7989-8015, 8030-8044.

    269 G. Lavoie, « La face cachée d’un parc fédéral », Le Soleil, dans CSQ/Revue de presse 50G 3320-22/ F1, 19 juillet 2007.

    270 […] what Canada is remains a […] project of interrogation, dans Palmer, Canada’s 1960s…, op. cit., p. 429.

    271 PC/UGG, Parc national du Canada Forillon. Plan directeur, 2010, p. 33.

    272 Laslaz, Vanoise…, op. cit., p. 142.

    273 Mauz, « Comment est née la conception française des parcs nationaux ? », art. cité, p. 42.

    274 « Loi no 60-708… », art. cité, p. 1.

    275 Walter, Les figures paysagères de la nation…, op. cit., p. 185.

    276 Gasnier, « Le local, Une et divisible », art. cité, p. 3466.

    277 Cornu, « Déprise agraire et reboisement… », art. cité, p. 199.

    278 É. Leynaud, L’État et la nature : l’exemple des parcs nationaux français ; contribution à une histoire de la protection de la nature, Florac, PNC/Ministère de l’Environnement, 1985, p. 67.

    279 J. Joli, « La pêche et le parc national des Cévennes. Où veut-on en venir ? », Méridional, dans CDA/ Dossiers de presse I, 29 novembre 1967.

    280 « Décret no 61-1195… », art. cité, p. 11-14.

    281 De G. Mazenot (Sous-Préfet de la Lozère) à Monsieur le Préfet de la Lozère (Service de la Coordination et de l’Action économique), « Objet : Parc national des Cévennes – Consultations locales sur le principe de sa création », dans CDA/Cévennes/Avis formulés sur le projet de création du PNC, 1969, p. 2-8.

    282 Basset, Aux origines du Parc national des Cévennes, op. cit., p. 201-202.

    283 « Décret no 61-1195 du 31 octobre 1961… », art. cité, p. 5-6.

    284 « Décret no 70-777 du 2 septembre 1970 créant le parc national des Cévennes », JO, 1205, 1977, p. 67.

    285 PNC, Cévennes, 00, 1972, p. 23.

    286 MECV, 1979. Quinze ans de parcs nationaux français, 1979, p. 31.

    287 Institut pour la formation agronomique et rurale en régions chaudes, Éléments d’information sur l’avenir des Cévennes et le rôle du parc. Synthèse d’interviews, Montpellier, Ifarc, 1980, p. 60.

    288 Solidarité caussenarde et cévenole, Après dix ans, où en est le parc des Cévennes ? Pourra-t-on continuer à y chasser ? Pourra-t-on continuer à y vivre ?, dans CDA/Cévennes, 1981, p. 17.

    289 PNC, RA 1979, 1980, p. 13.

    290 Id., RA 1981, 1982, p. 15.

    291 Vourc’h, Pelosse, La chasse en Cévennes lozériennes…, op. cit., p. 49.

    292 PNC, RA 1983, 1984, p. 20.

    293 Id., RA 1984, 1985, p. 18-35.

    294 Id., RA 1985, 1986, p. 17.

    295 Id., RA 1990, 1991, p. 11.

    296 Id., RA 1999, 2000, p. 15.

    297 B. Jaudon et al., « “Hommes et arbres du Causse Méjean”. Histoire et environnement (xvie-xxe siècle) », Histoire et sociétés rurales, 32/2, 2009, p. 39-47.

    298 PNC, Projet de programme d’aménagement 1981-1985, 1980, p. 52.

    299 Reverchon, Gaudin, Reverchon, Enquête sur les origines du parc…, op. cit., p. 36.

    300 É. Leynaud (directeur du PNC de 1974 à 1978), « Les parcs nationaux, territoire des autres », L’Espace géographique, 2, 1985, p. 130.

    301 R. Larrère, O. Nougarède, D. Poupardin, « Deux gestionnaires pour une forêt : de la tactique au débat de fond », Annales du parc national des Cévennes, 5, 1992, p. 179.

    302 [Anon.], « Jean-Paul Pottier dénonce“l’incohérence de la politique du parc national des Cévennes” », Lozère nouvelle, dans CDA/Dossiers de presse I, avril 1992.

    303 Cornu, « Déprise agraire et reboisement… », art. cité, p. 199.

    304 Ory, « L’histoire des politiques symboliques modernes… », art. cité, p. 525.

    305 PNC, Programme d’aménagement 1976-1981, 1976, p. 18.

    306 Pour une fondation cévenole, Cévennes. Revue du parc national des Cévennes, 3, 1973, p. 5.

    307 PNC, RA 1975, 1977, p. 3.

    308 Id., Les actions d’animation et d’information. Hiver 1975-1976, 1976, n.p.

    309 Id., RA 1977, 1978, p. 5.

    310 Id., RA 1979, 1980, p. 4.

    311 É. Leynaud, PNC, Rapport préliminaire sur les parcs nationaux (lettre de mission du 2 octobre 1978 du ministre de l’Environnement et du Cadre de vie), p. 5.

    312 PNC, Les activités d’information et d’animation. Hiver 1973-1974, 1974.

    313 Id., Cévennes. Revue du parc national des Cévennes, 0, 1973, p. 26.

    314 M. Donnedieu de Vabres (président du conseil d’administration du parc de 1970 à 1982), cité dans Reverchon, Gaudin, Reverchon, Enquête sur les origines du parc…, op. cit., p. 381.

    315 Issues des rapports d’activité produits par les gestionnaires du parc au cours des années 1970, ces informations sont inscrites dans la catégorie « Maintien d’une vie culturelle et sociale permanente ».

    316 PNC, Actions d’animation. L’école élémentaire en milieu rural, 1977, p. 2.

    317 Id., Les actions d’animation. Centre d’animation cévenol. Hiver 1977-1978, 1978, p. 12-14.

    318 É. Leynaud, Parc des Cévennes. An V, dans CDA/Leynaud, 1975, n.p.

    319 Tout au long des années 1970, les rapports d’activité font état de cette action de communication.

    320 PNC, RA 1980. Information et éducation du public, 1981, p. 1.

    321 Id., Programme d’aménagement 1986-1990, 1986, p. 16.

    322 Id., RA 1983, 1984, p. 2.

    323 Id., Programme d’aménagement 1986-1990, 1986, p. 83.

    324 Id., RA 1981, 1982, p. 8.

    325 Id., RA 1997, 1998, p. 34.

    326 Id., RA 1992, 1993, p. 8.

    327 Ibid., p. 26.

    328 Id., RA 1994, 1995, p. 22.

    329 PNC, C. Crosnier et al., Atlas du Parc national des Cévennes, Mende, GIP/Aten/Edater, 2000, p. 1.

    330 PNC, Programme d’aménagement du parc national des Cévennes 2000-2006, 2000, p. 12.

    331 Les rapports d’activité produits après l’an 2000 font systématiquement référence à ces contrats.

    332 Giran, Les parcs nationaux…, op. cit., p. 27, 39, 51.

    333 « Loi no 2006-436 du 14 avril 2006 relative aux parcs nationaux, aux parcs naturels marins et aux parcs naturels régionaux », JO, 90, 2006, p. 5682-5683.

    334 Voir notamment : PNC, Parc national des Cévennes. Réserve de biosphère des Cévennes. Paysage culturel des Causses et des Cévennes. Charte, 2012 ; Id., « L’enquête publique est terminée » (en ligne : http://www.cevennes-parcnational.fr/Acces-directs/Toute-l-actualite/L-enquete-publique-est-terminee, consulté le 26 janvier 2013).

    335 L. Seguy et al., « Le parc national culturel des Cévennes », Cévennes et mont Lozère, dans CDA/ Leynaud, 1957, p. 30.

    336 [Anon.], « Une mise au point au sujet du parc national des Cévennes », Midi libre, dans CDA/ Dossiers de presse I, 21 novembre 1967.

    337 Club Cévenol, « Parc national des Cévennes. Entretien avec M. Jean Donnedieu de Vabres », Causses et Cévennes. Revue du Club Cévenol, 13/3, dans CDA/Leynaud, 1975, p. 74.

    338 Ifarc, Éléments d’information sur l’avenir des Cévennes…, op. cit., p. 9.

    339 Solidarité caussenarde et cévenole, Après dix ans, où en est le parc…, op. cit., p. 1.

    340 Selmi, Administrer la nature, op. cit., p. 460.

    341 M.-C. Guerrini, « Systèmes de pouvoir et gestion du territoire dans le sud du Parc national des Cévennes », Strates, 5, 1990, n.p.

    342 Hervieu, Viard, Au bonheur des campagnes…, op. cit., p. 88.

    343 M. Gremillet, « Les parcs nationaux grandeur nature (4/7). Les Cévennes, perles de culture », Libération, 13 août 2005.

    344 Blanc, « Négocier la protection de la nature… », art. cité, p. 155.

    345 J. Rambaud, « Pour ou contre le parc national des Cévennes ? », Le Monde, dans CDA/Dossiers de presse I, 10 octobre 1973, p. 38.

    346 Ifarc, Éléments d’information sur l’avenir des Cévennes…, op. cit., p. 9.

    347 Chevalier, Un écomusée dans le haut-pays cévenol…, op. cit., p. 100.

    348 PNC, RA 1990, 1991, p. 15.

    349 Mousset, « Protection de la nature et gestion agricole… », art. cité, p. 3.

    350 Guerrini, « Le Parc national des Cévennes… », art. cité, n.p.

    351 É. Claverie et al., Intégration et création : processus paysager en Cévennes, Nîmes, Groupe de recherche sur l’espace rural et urbain, 1976, p. 100-101.

    352 J. Bourdon (correspondant du Midi libre à Florac), cité dans Reverchon, Gaudin, Reverchon, Enquête sur les origines du parc…, op. cit., p. 10.

    353 “The park is now accepted but not digested”, dans O’Rourke, « The Reintroduction and Reinterpretation of the Wild… », art. cité, p. 145.

    354 Giran, Les parcs nationaux…, op. cit., p. 6.

    355 « Loi no 2006-436 du 14 avril 2006… », art. cité, p. 5682, 5685.

    356 Micoud, « Des patrimoines aux territoires durables… », art. cité, p. 17.

    357 Gasnier, « Le local, Une et divisible », art. cité, p. 3457.

    358 B. Hervieu, J.Viard, L’archipel paysan. La fin de la république agricole, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube, 2001, p. 43.

    359 F. Walter, « La montagne alpine : un dispositif esthétique et idéologique à l’échelle de l’Europe », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 52/2, 2005, p. 78.

    360 Micoud, « Des patrimoines aux territoires durables… », art. cité, p. 18.

    361 Frémont, « La terre », art. cité, p. 3072.

    362 Mauz, « Comment est née la conception française des parcs nationaux ? », art. cité, p. 42.

    363 B. Kalaora, « Les natures de paysage au ministère de l’Environnement », Le Débat, 65/3, 1991, p. 123.

    364 Basset, Aux origines du Parc national des Cévennes, op. cit., p. 211.

    365 Finger-Stick, Ghimire, Travail, culture et nature…, op. cit., p. 180.

    366 L. Laslaz, B.Tratnjek, « Les espaces protégés : des territoires de conflits ? », Cafés géographiques, avril 2011 (en ligne : http://cafe-geo.net/wp-content/uploads/espaces-proteges.pdf, consulté le 12 avril 2013).

    367 [Anon.], Rapport de synthèse sur les consultations faites dans le cadre des études préliminaires à la création du parc national des Cévennes, dans CDA/Cévennes/Avis formulés sur le projet de création du PNC, 1970, p. 12.

    368 J. Duhamel, cité dans [Anon.], « La création du parc national des Cévennes. Protéger la nature tout en permettant aux collectivités locales de vivre normalement », Le Monde, dans CDA/Dossiers de presse I, 5 septembre 1970, p. 26.

    369 M. Donnedieu de Vabres, cité dans Reverchon, Gaudin, Reverchon, Enquête sur les origines du parc…, op. cit., p. 381.

    370 Leynaud, PNC, Rapport préliminaire…, op. cit., p. 118, 123.

    371 Ifarc, Éléments d’information sur l’avenir des Cévennes…, op. cit., p. 45.

    372 CDA/Dossiers de presse I. On trouve notamment dans ce dossier une vingtaine d’articles de presse publiés en novembre 2000 par les trois quotidiens Midi libre, Le Réveil et Lozère nouvelle à propos de l’affaire Pantel.

    373 « Loi no 2006-436 du 14 avril 2006… », art. cité, p. 5682-5698.

    374 J.-M. Petit, « Avant-propos », dans Larrère, Lizet, Berlan-Darqué (dir.), Histoire des parcs nationaux…, op. cit., p. 7.

    375 R. Larrère, « Histoire(s) et mémoires des parcs nationaux », dans ibid., p. 36.

    376 K.-L. Basset, « Formes, acteurs et enjeux de la participation dans la genèse du Parc national des Cévennes (1950-1970) », Revue de géographie alpine, 98, 2010, p. 42.

    377 L. Laslaz, « Dossier no 10. Les parcs nationaux alpins français ou les rattrapages de l’acceptation perdue », dans Héritier, Laslaz (dir.), Les parcs nationaux dans le monde…, op. cit., p. 243.

    378 Parcs nationaux de France, Les parcs nationaux de France, territoires de référence, Paris, Éditions Parcs nationaux de France, 2008, p. 3.

    379 Nora, « Le nationalisme nous a caché la nation », art. cité.

    380 Charvolin, L’invention de l’environnement…, op cit., p. 82.

    381 Castonguay, « Les rapports sociaux… », art. cité, p 7.

    382 Bourdieu, « Effets de lieu », art. cité, p. 163.

    383 Terray, « Réflexions sur la violence symbolique », art. cité, p. 16.

    Une histoire environnementale de la nation

    X Facebook Email

    Une histoire environnementale de la nation

    Ce livre est cité par

    • Delay, Etienne. (2023) Le puritanisme vert – Aux origines de l’écologisme. Cahiers Agricultures, 32. DOI: 10.1051/cagri/2023005
    • Hagimont, Steve. (2020) Face au désastre écologique : la nécessité d’une histoire environnementale du tourisme. Mondes du tourisme. DOI: 10.4000/tourisme.2648

    Une histoire environnementale de la nation

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://0-freemium-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/oebooks

    Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Une histoire environnementale de la nation

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Guillaume, B. (2015). Chapitre 5. De la violence paysagère en milieu naturel. In Une histoire environnementale de la nation (1‑). Éditions de la Sorbonne. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.56837
    Guillaume, Blanc. « Chapitre 5. De la violence paysagère en milieu naturel ». In Une histoire environnementale de la nation. Paris: Éditions de la Sorbonne, 2015. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.56837.
    Guillaume, Blanc. « Chapitre 5. De la violence paysagère en milieu naturel ». Une histoire environnementale de la nation, Éditions de la Sorbonne, 2015, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.56837.

    Référence numérique du livre

    Format

    Guillaume, B. (2015). Une histoire environnementale de la nation (1‑). Éditions de la Sorbonne. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.56772
    Guillaume, Blanc. Une histoire environnementale de la nation. Paris: Éditions de la Sorbonne, 2015. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.56772.
    Guillaume, Blanc. Une histoire environnementale de la nation. Éditions de la Sorbonne, 2015, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.56772.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Éditions de la Sorbonne

    Éditions de la Sorbonne

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Facebook
    • X
    • Flux RSS

    URL : http://editionsdelasorbonne.fr/

    Email : edsorb@univ-paris1.fr

    Adresse :

    212, rue Saint-Jacques

    75005

    Paris

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement