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    Plan détaillé Texte intégral Une forme de « résistance passive » : les manœuvres dilatoires des ecclésiastiques bretons dans le conflit opposant Philippe le Bel au pape Boniface VIII Le second registre de la contestation : la plainte adressée directement au roi De la désobéissance à la rébellion violente et collective : refuser l’autorité royale Notes de bas de page Auteur

    Contester au Moyen Âge : de la désobéissance à la révolte

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    De la résistance passive à la contestation violente : les Bretons face au pouvoir royal sous Philippe le Bel

    From passive resistance to violent protest: The Bretons against the royal power under Philip the Fair

    Vincent Launay

    p. 285-298

    Résumés

    Le règne de Philippe le Bel (1285-1314) constitue un jalon majeur de l’accroissement de l’autorité royale dans le royaume de France. Les progrès de la fiscalité royale et une présence de plus en plus visible d’agents du roi constituent des traits marquants de ce processus. La principauté bretonne n’y échappe pas, malgré les efforts du duc pour y étendre sa propre autorité. L’analyse de plusieurs types de sources (mandements royaux, arrêts du Parlement, enquêtes…) permet d’observer comment les Bretons s’opposent à l’intrusion du pouvoir royal dans la principauté bretonne. Si les formes de la contestation relevées sont variées et graduées, un ressort commun les anime : celui de la défense de leurs droits et libertés.

    The reign of Philip the Fair (1285–1314) is a major milestone in the strengthening of royal authority in the kingdom of France. The progress of royal taxation and an increasingly visible presence of agents of the king are striking features of this process. The Principality of Brittany could not avoid it, in spite of the duke’s efforts to extend his own authority. The analysis of several types of sources (royal mandates, judgments of Parliament, surveys…) shows how the Bretons oppose the intrusion of royal power in the Principality of Brittany. Although it reveals that the protest takes various and gradual forms, they are driven by a common spirit: the defence of their rights and freedoms.

    Texte intégral Une forme de « résistance passive » : les manœuvres dilatoires des ecclésiastiques bretons dans le conflit opposant Philippe le Bel au pape Boniface VIII Le second registre de la contestation : la plainte adressée directement au roi De la désobéissance à la rébellion violente et collective : refuser l’autorité royale Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Le règne de Philippe le Bel (1285-1314) marqua une étape nouvelle dans les progrès de l’autorité royale dans l’ensemble du royaume de France1. Cette extension des prérogatives royales s’observe notamment dans les domaines judiciaire, fiscal, militaire et même juridictionnel, autour de la notion de ressort2. En Bretagne, depuis le règne de Pierre de Dreux (1213-1237), les ducs s’activèrent avec un certain succès à étendre leur domaine, leurs compétences juridictionnelles et leur administration au détriment des nobles et des clercs3. En réponse au processus d’affirmation de l’autorité ducale, ceux-ci tentèrent, quand cela était possible, de faire valoir leurs droits, notamment auprès du roi. Philippe le Bel vint donc troubler un jeu déjà complexe qui permit au pouvoir royal d’aboutir à une forme de territorialisation de l’espace breton dans le cadre de la construction de l’État royal4.

    2Ce processus se traduisit, en particulier, par la sollicitation de plus en plus fréquente des ressources des sujets du roi, et par la présence, de plus en plus affirmée et visible dans le royaume, d’agents royaux5, à laquelle la principauté bretonne ne dérogea pas6. L’action de ces officiers peut être appréhendée à travers les mandements royaux dont ils étaient les destinataires et les procès-verbaux qu’ils produisaient en retour. Conservés dans leur immense majorité au sein des Archives nationales et aux archives départementales de Loire-Atlantique (série E), ces documents permettent d’apprécier les champs et les modalités de leurs interventions. Les actes du parlement de Paris offrent un autre visage de leur action, notamment quand la mission qui leur était dévolue entraînait des débordements imputables à l’une des parties, mais aussi parfois à l’agent lui-même.

    3Cet article se propose d’analyser la manière dont les Bretons ont accueilli cette présence royale de plus en plus prégnante. Certains l’acceptaient volontiers et parfois la revendiquaient. Cependant, plusieurs cas démontrent qu’une partie non négligeable de la population du duché, appartenant à l’ensemble des strates de la société bretonne, désapprouvait l’action du pouvoir royal, dans le cadre des grands dossiers qui marquèrent le règne de Philippe le Bel, mais également lors d’événements plus ponctuels qui faisaient le quotidien des agents royaux. En allant de la « résistance passive » jusqu’à des actes de contestation plus violents, la défiance des Bretons à l’égard du pouvoir royal, quand elle s’exprimait, a revêtu des atours différents.

    Une forme de « résistance passive » : les manœuvres dilatoires des ecclésiastiques bretons dans le conflit opposant Philippe le Bel au pape Boniface VIII

    4Au cours du conflit né entre Philippe le Bel et le pape Boniface VIII, le duc de Bretagne Jean II et les évêques de sa principauté rechignaient de plus en plus à répondre favorablement aux attentes du roi. Cette attitude devint flagrante à partir des 13 et 14 juin 1303 quand le roi réunit au Louvre une assemblée de prélats au cours de laquelle ceux du Midi, de Bourgogne et de Bretagne étaient absents7. Ce refus de participer à un tel rassemblement n’était probablement pas sans lien avec la médiation avortée des ducs de Bretagne et de Bourgogne, voulue par le pape, qui voyait en eux des « hommes de bien8 », mais qui ne fut jamais mise en œuvre9.

    5Les accusations portées contre le pape par Guillaume de Plaisians lors de cette assemblée du Louvre convainquirent Philippe le Bel de convoquer un concile dont un seul point serait à l’ordre du jour : la déposition de Boniface VIII10. Au préalable, le roi devait acquérir l’adhésion des clercs. Dès la fin du mois de juin, il envoya à travers le royaume des hommes sûrs chargés d’obtenir leur soutien. La venue dans les diocèses bretons du chanoine de Dol Raoul Rousselet fut annoncée dans deux séries de lettres rédigées le 27 juin11, puis le 30 juillet12. Alors que les premières étaient destinées à l’ensemble de la population de ces diocèses, les secondes étaient adressées aux évêques et aux abbés. Si l’on en croit l’inventaire dressé par Georges Picot, les diocèses du duché étaient les seuls à être les destinataires d’une seconde série de lettres, adressées cette fois-ci aux plus hautes autorités ecclésiastiques. Leurs réticences devinrent flagrantes à la lecture de l’acte daté du 27 août par lequel, malgré les injonctions du roi, les évêques de Dol, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Tréguier, Saint-Pol-de-Léon et Vannes déclaraient vouloir prendre l’avis de l’archevêque de Tours et du duc de Bretagne13. À cette date, la majorité des adhésions était déjà acquise. Ce n’est finalement que le dimanche 20 octobre qu’une partie des évêques bretons adhéra au concile14.

    Figure 1 — Les adhésions au concile de 1303 (juin-décembre 1303)

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    6Le mouvement des adhésions au concile en Bretagne était désormais lancé. Seuls les frères prêcheurs de Nantes faisaient exception en adhérant dès le 17 août15. Ils ne faisaient que suivre leur provincial qui, le 22 juillet, enjoignait aux couvents dominicains de France d’adhérer pour éviter l’indignation royale16. Mais si l’on observe le rythme des adhésions à l’échelle du royaume, les établissements des diocèses bretons furent clairement les derniers à s’incliner devant la volonté royale, en outre très tardivement. Très affaibli à la suite de l’outrage subi à Anagni, Boniface VIII mourut le 11 octobre. Au gré de la diffusion de l’information17, le flot des adhésions se tarit partout rapidement, sauf en Bretagne où, on l’a dit, il débuta le 20 octobre et s’accéléra vraiment à la fin du mois de novembre. Les ecclésiastiques bretons estimaient probablement que la disparition du pape entraînerait l’extinction des poursuites engagées par Philippe le Bel et ses conseillers. Il n’en fut rien18.

    7Reste à s’interroger sur les raisons de ce qui s’apparente à une résistance passive de la part des ecclésiastiques bretons. Sans doute le duc de Bretagne voyait-il d’un mauvais œil la politique royale à l’égard de la papauté. Rappelons qu’il devait beaucoup à Boniface VIII et qu’il fut sollicité pour ses conseils, tant par ce dernier que par les évêques des diocèses bretons19. Au-delà des églises bretonnes, le dilemme de l’adhésion se posa également à toutes celles qui dépendaient de l’archevêché de Tours. Si les églises mancelles ne surent pas, ou ne voulurent pas, résister aux pressions royales20, nombreux furent les ecclésiastiques angevins qui préférèrent ne pas se prononcer. Déjà, le 30 septembre, le chapitre d’Angers déclara vouloir attendre la tenue d’une réunion organisée à Vitré par l’archevêque de Tours dont l’ordre du jour était l’adoption d’une position commune avec ses suffragants21. D’autres, comme les moines de Saint-Nicolas d’Angers, arguèrent de l’absence de l’abbé et du prieur pour laisser leur réponse en suspens. La question de l’adhésion se posa donc à l’échelle de la province de Tours. Un gradiant centre-périphérie peut même être observé : plus le diocèse était proche du pouvoir central, plus les adhésions étaient franches et massives. Or, les prélats dépendant de la métropole tourangelle exprimaient depuis plusieurs années leur opposition à la pression fiscale exercée par le pouvoir royal sur leurs églises. Leur chef de file n’était autre que l’évêque d’Angers Guillaume Le Maire qui, déjà en 1299, n’hésita pas à écrire au roi de France et à lui exprimer tout le mal qu’il pensait, entre autres, de l’action des officiers royaux contre les libertés ecclésiastiques22.

    Le second registre de la contestation : la plainte adressée directement au roi

    8Le clergé français contribuait au Trésor royal depuis de nombreuses décennies, notamment à travers l’octroi de décimes concédées par le pape au roi dans le but de financer la croisade23. Rapidement, ce système fut étendu au règlement des besoins matériels du royaume24. Philippe le Bel l’utilisa pas moins de trente-trois fois en vingt-neuf ans de règne25. En 1294, ce fut sans même en référer au pape qu’il sollicita directement les clercs du royaume et obtint leur soutien au moment d’ouvrir les hostilités face à Édouard Ier, roi d’Angleterre26. Toutefois, la faiblesse des sommes perçues dans les neuf diocèses bretons amène à s’interroger27. Pour la décime triennale de 1289, leur apport fut de seulement 40 % du total versé par l’ensemble des diocèses de la province de Tours, soit 2,5 % de l’ensemble du royaume28. L’observation dans le détail des décimes levées à partir de 1299 et en 1313 confirme ce tableau puisque les diocèses bretons ne contribuèrent qu’à hauteur de 36 % du total de la province tourangelle pour la première29, et de 38 % pour la seconde30. Quelles peuvent être les raisons d’un tel déséquilibre ? Lors du concile qui se tint à Saumur du 3 au 5 octobre 129431, les prélats de la métropole de Tours acceptèrent de se plier aux levées décimales. À cette occasion, deux lettres adressées au roi furent rédigées, l’une au nom des prélats bretons par Guillaume, évêque de Léon32, l’autre dont l’auteur, anonyme, est probablement Guillaume Le Maire, au nom des autres évêques de la province de Tours33. Si ces missives sont globalement les mêmes, la première contient des éléments susceptibles d’expliquer les différences majeures observées entre les diocèses bretons et leurs voisins en matière de décimes. Il y est notamment fait référence à l’« ancienne taxatio et aux autres libertés et franchises de notre église (antiquam taxationem et aliis libertatibus et franchisiis ecclesie nostre) ». Rappelons que la taxatio était l’opération par laquelle la Chambre apostolique faisait estimer la valeur des bénéfices ecclésiastiques, les revenus de leurs détenteurs et les charges inhérentes à leur office34. Le rappel de cette « ancienne taxatio » et de diverses franchises laisse entendre que l’assiette de la décime dans les diocèses bretons était peut-être différente de celle en vigueur dans le reste de la province, voire du royaume, et permettait à leurs ecclésiastiques d’obtenir une réduction sur les sommes à verser. Les clercs des diocèses bretons parvinrent donc, semble-t-il, à faire respecter leurs anciens droits. La situation restait malgré tout difficile. Dans une lettre datée du 12 avril 1299, Guillaume Le Maire insistait encore sur la situation des évêques de Saint-Brieuc, Quimper et Léon, qui souffraient des dommages causés à leurs temporels et à leurs autres revenus35.

    9L’autre acteur majeur qui pouvait s’adresser directement au roi pour exposer ses griefs n’était autre que le duc de Bretagne. Celui-ci se plaçait, dans ce cas, résolument sur le terrain du droit. Au plus haut niveau, le duc ne se privait pas de dénoncer les agissements des officiers royaux. De nombreuses lettres royales empruntaient le terme de conquestio pour désigner les plaintes portées à la connaissance du roi par les ducs de Bretagne. Par exemple, en 1307, si Philippe IV ordonna à son bailli de Coutances de renvoyer un procès vers la cour ducale, c’était à la suite d’une réclamation portée par Arthur II36. Au même moment, ce dernier dénonça le comportement de sergents royaux qui avaient libéré des hommes pourtant placés sous sa juridiction37. En 1312, il était encore à la tête de ceux qui se plaignaient du comportement du sergent Jean Le Ver38.

    10Un des dossiers majeurs au sujet desquels le duc fut amené à multiplier les plaintes est celui de la garde des églises de Bretagne39. Jusqu’à la fin du xiiie siècle, cette question ne semblait pas se poser : elle incombait au duc de Bretagne. Elle surgit dans les sources à l’extrême fin du xiiie siècle quand, en janvier 1295, Philippe le Bel ordonna au bailli de Coutances de laisser le duc de Bretagne contraindre au service militaire les hommes de l’abbaye de Saint-Méen40. Ceux-ci s’en prétendaient exempts au titre de la « garde spéciale » du roi. À partir de l’été 1303, des tensions fortes et nombreuses apparurent entre le duc de Bretagne et certains prieurés bretons dépendant de Marmoutier. Le 31 juillet, Philippe IV plaça le prieur de Saint-Magloire de Léhon sous sa protection41. Le 12 août, en réponse à Jean II qui se plaignait de l’installation d’un sergent envoyé par le bailli de Tours, le roi de France rappela à ce dernier que les prieurés de Marmoutier situés en Bretagne étaient placés sous la « garde » du duc42. Les actes de procédure opposant le duc à Marmoutier étaient bien souvent la conséquence de conflits nés entre les prieurés et d’autres nobles. Par exemple, la jouissance de diverses terres fut au cœur du différend né entre Saint-Martin de Lamballe et le chevalier Alain Du Plessis. C’est parce que ces terres étaient situées dans « sa juridiction et son district43 » que le duc se plaignit au roi du non-respect de ses propres prérogatives judiciaires.

    11Plus tard, en 1313, la question de la garde des églises du nord du duché fut au centre d’une large enquête menée sur ordre de Philippe le Bel par Yves Le Prévôt de Boisboissel, un Briochin, procurator et clericus domini regis44. Toutes revendiquaient la garde royale. Rompu aux joutes judiciaires, Jean III entendit poursuivre le combat sur le terrain du droit. Il entama, semble-t-il, des négociations avec des établissements cités dans l’enquête. Sa réaction fut rapide : dans les semaines qui suivirent, il réaffirma devant l’abbé de Saint-Aubin des Bois la primauté de la cour ducale45. L’enjeu revêtu par ce dossier aux yeux du duc de Bretagne était crucial : s’il multiplia les plaintes écrites adressées au roi de France, c’est bien parce qu’il estimait que les agents du roi, mais également certaines églises bretonnes, et notamment celles qui dépendaient de Marmoutier, empiétaient sur ses droits juridictionnels.

    De la désobéissance à la rébellion violente et collective : refuser l’autorité royale

    12Le refus d’obtempérer aux injonctions des officiers royaux pouvait prendre diverses formes, allant de la simple désapprobation au soulèvement violent contre les agents et les symboles du pouvoir royal. Le cas d’Yves Hélori de Kermartin – saint Yves – est édifiant. Né vers 1253, il était le fils d’un petit noble de la région de Tréguier46. Il suivit des études de droit civil à Orléans puis de théologie à Paris, avant que l’évêque de Rennes ne le convainquît de regagner la Bretagne en 1280. après quatre années passées à son service, il rejoignit le diocèse de Tréguier, celui dont il était originaire, où il devint official. Il décéda en 1303 avant d’être canonisé en 1347. Au cours de l’été 1330, une enquête en vue de sa canonisation fut menée et les témoignages recueillis le montrent se dresser face à des agents royaux. Deux témoins relatent un fait sans précédent, qui se déroula en 1297, et mit l’ecclésiastique aux prises avec des sergents royaux venus à Tréguier afin d’y percevoir le centième et le cinquantième. Le premier se nomme Pierre Arnou. Âgé de 60 ans, ce prêtre, vicaire de l’église de Tréguier, révèle les faits suivants47 :

    J’ai vu dom Yves maintes fois coucher par terre tout habillé dans la sacristie de l’église de Tréguier. […] S’il couchait dans cette sacristie, c’était pour protéger les objets sacrés et les autres biens qui appartenaient à l’église et qui s’y trouvaient. En effet des gens du roi de France, qui séjournaient alors à Tréguier, voulaient s’en emparer. Ils voulaient prélever sur les biens meubles appartenant à l’évêque, au chapitre de l’église de Tréguier, et aux autres membres du clergé de la ville et du diocèse, l’impôt du centième et du cinquantième. Dom Yves usait de tous les moyens et usait de toutes les voies pour résister à cette opération [quibus dictus dominus Ivo modis et viis omnibus quibus poterat resistebat.]. Un jour […], un sergent du roi de France avait pris dans la propriété de l’évêque un cheval qui valait à peu près quarante livres, et, alors qu’il le conduisait, dom Yves lui fit face dans le cimetière, prit le cheval par le mors, l’arracha des mains du sergent et le reconduisit dans la propriété de l’évêque.

    13Cette scène qui montre un agent royal saisir par la bride un cheval de l’évêque vient confirmer ce qui existait à l’échelle du royaume : le vol de chevaux était, en effet, une des accusations fréquemment portées contre les agents royaux48. Le témoin poursuit :

    Dom Yves a toujours supporté avec beaucoup de patience ses adversités et ses austérités. En voici une preuve. J’ai entendu dire une fois que Guillaume de Tournemine, alors trésorier de Tréguier et percepteur du centième et du cinquantième du roi de France, avait traité dom Yves de coquin. Ce dernier ne dit rien, mais se mit à rire. D’ailleurs il faisait tout le temps un visage joyeux. J’affirme que c’est ainsi que je l’ai vu bien des fois, et pour ainsi dire toujours.

    14Un autre témoignage vient éclairer cette scène, celui de Darien de Trégroin, recteur du diocèse de Tréguier49 :

    Sur ces entrefaites, celui qui était trésorier de Tréguier se moqua de lui et l’injuria : « Coquin, coquin, lui dit-il, vous nous avez mis en péril de perdre tout ce que nous avons, et vous agissez ainsi parce que vous n’avez rien à perdre. » À quoi Yves répondit avec bienveillance et bonne humeur : « Vous direz ce qui vous plaira, mais, moi, pour autant que je le pourrai, je me battrai toute ma vie pour la liberté de l’Église. »

    15Qui était ce Guillaume Tournemine, le trésorier de la cathédrale de Tréguier, chargé de la perception du centième et du cinquantième dans le diocèse, qui le traita de coquinus ? Cet homme était une figure de l’aristocratie du nord du duché et appartenait à une famille puissante par ses implantations dans le Trégor et le Penthièvre50. Surtout, il n’était autre que le frère de l’évêque de Tréguier, Geoffroi Tournemine. C’est donc contre ce dernier que s’éleva l’official de Tréguier qui se voulait le garant des libertés de son Église51.

    16Deux traits relatifs à cet épisode peuvent être relevés. D’abord, ce schéma répond pleinement au « modèle Becket » décrit par André Vauchez52. Pendant plus d’un siècle et demi après la canonisation en 1173 du prélat anglais assassiné dans sa cathédrale, Thomas Becket fut hissé au rang de défenseur des libertés de l’Église face à l’État monarchique et devint « le prototype et la référence obligée de toute sainteté ». Ensuite, Yves Hélori résistait par le rire. Or, si le rire était présent au sein de la société médiévale53, sa réception par l’Église changea au xiiie siècle : incarnation de l’émotion religieuse54, François d’Assise encouragea ses frères à rire, notamment « face à ceux qui [les] tourment[ai]ent55 ». Désormais manifestation de la sainteté d’un homme, il n’est pas surprenant de voir dans cette enquête un Yves Hélori paré d’une telle qualité qui, malgré tout, n’était pas uniquement l’apanage des saints hommes56. Cet épisode est symptomatique des nombreux cas de résistance à l’impôt dont les manifestations individuelles étaient tout aussi nombreuses que les révoltes collectives57. Il prolonge une très ancienne tradition, qui remontait au haut Moyen Âge et qui faisait des clercs en général, des évêques en particulier, les défenseurs des populations contre la fiscalité royale58.

    17Les interventions des sergents royaux pouvaient également susciter de véritables actes de rébellion collective, à la fois « verbale et en fait », qui entravaient directement leur action. Cette insécurité était vécue de façon quotidienne par des sergents qui voyageaient le plus souvent seuls ou à deux59. En 1306, le parlement de Paris condamna le chevalier Roland de Tréméreuc60 à être emprisonné au Châtelet61. Cette sentence sanctionnait les outrages subis par le sergent du roi Aufred, venu lui notifier son ajournement devant le bailli de Tours. Roland, ses frères et d’autres complices avaient malmené l’officier royal et ses compagnons, injurié le roi, enlevé leurs chevaux et bagages avant de se barricader dans leur manoir et d’en interdire l’entrée. Deux traits caractéristiques des actes de résistance aux agents royaux se retrouvent dans cet épisode : 1) les rescousses apportées par la famille et les proches de la personne objet de l’attention des sergents ; 2) le délit de porte close qui était souvent reproché aux nobles62. Au même titre que les actes de violence, les injures étaient considérées par la justice royale comme des actes de rébellion passibles d’une condamnation. Au xive siècle, sur plus de trois cent procès portés devant le parlement de Paris et lettres de rémission obtenues à la suite d’injures commises contre des officiers du roi, plus de 20 % des affaires comportaient un volet ayant trait à des paroles ou des gestes de dérision63.

    18Le 6 mars 1308, Philippe le Bel ordonna à Pierre de Bayeux, chevalier du roi, et Jean Robert, de se rendre à Nantes et d’y saisir les biens des Templiers de la patria de Bretagne avant de les affermer64. Ils arrivèrent le 10 août à Nantes et se rendirent directement à la commanderie où le mandement royal fut lu. C’est alors que, selon une mention du début du xve siècle, les Nantais refusèrent catégoriquement son exécution et chassèrent les deux commissaires royaux. Ce soulèvement, aussi spectaculaire soit-il, n’avait pas pour but d’apporter un soutien aux chevaliers du Temple, mais de défendre les droits du duc à qui ces biens auraient appartenu. En 1308, le bailli de l’évêque de Saint-Pol-de-Léon refoula deux commissaires royaux désireux de pénétrer dans la prison épiscopale où ils avaient fait incarcérer un contrevenant désormais libre d’aller et venir65. L’homme emprisonné à Saint-Pol-de-Léon était accusé d’avoir dégradé des symboles royaux en enlevant les panonceaux figurés d’une fleur de lys apposés sur une église par un sergent royal. Or, pour reprendre les mots de Romain Telliez, « les ôter, c’est enfreindre la main royale66 ». De tels exemples de violences symboliques existent ailleurs dans le royaume de France. En 1358, un artisan parisien fut accusé d’avoir craché sur un écu peint de cette même fleur de lys, puis de l’avoir lardé de coups de couteau tout en injuriant le roi67. Certains commissaires royaux subirent même des violences, à l’image du sergent Guillaume Du Pin, dont le périple mouvementé fut porté à la connaissance du Parlement : il fut battu par les gens de l’évêque de Saint-Brieuc alors qu’il se rendait dans la ville pour punir des dommages subis par Henri de Plédran à la suite d’un appel qu’il avait déposé devant la justice royale68.

    19L’ire des Bretons s’abattait donc avec une certaine régularité sur les agents royaux. À tel point d’ailleurs que « le refus d’obtempérer aux commandements des officiers [était] un comportement banal69 ». Malgré les actes de violences relevés, la confrontation restait cependant le plus souvent mesurée et les cas bretons de révoltes populaires peu nombreux au regard de ceux relevés ailleurs70.

    20Si tout acte de rébellion ne pouvait être assimilé à un acte anti-français71, les formes de la contestation des Bretons face au pouvoir royal étaient variées et graduées : de la manœuvre dilatoire jusqu’aux violences exercées sur les officiers royaux, elles s’exprimèrent également en présence de témoins, au sein de l’espace public, à travers une porte close, la libération d’un prisonnier, la destruction de biens, et même le rire. Toutefois, quand le duc et les évêques usaient de l’écrit pour multiplier les conquestiones, il fallait tourner le regard vers leurs agents, de petits aristocrates, ou encore le peuple, pour observer des actes de violence.

    21Cette apparente graduation de la contestation en fonction du rang social n’est pourtant pas déconnectée des liens qui unissaient les uns et les autres. Quand, en août 1308, les Nantais expulsèrent les officiers royaux chargés de mettre la main du roi sur les biens des Templiers, c’était au nom des droits du duc. Quand, la même année, le bailli de l’évêque de Saint-Pol-de-Léon libéra un homme incarcéré dans la prison épiscopale par des sergents royaux, c’était pour défendre les prérogatives judiciaires de son maître. Dès lors, solidarités locales et souci de sauvegarde d’une juridiction s’avéraient souvent déterminants au regard du devoir d’obéissance aux agents royaux72. Un objectif commun unissait les acteurs bretons qui étaient, comme ailleurs, des « consommateurs » de justice73 : celui de la préservation de leurs droits et libertés.

    22Ces observations mettent en lumière certains des vecteurs par lesquels Philippe le Bel entendait affermir l’autorité royale au sein de la principauté bretonne : la fiscalité, les liens établis avec l’Église de Bretagne et les dimensions judiciaires et juridictionnelles. Face à ces mouvements de résistance, la réponse du roi était ambivalente. Certes, le duc se voyait régulièrement confirmer les privilèges judiciaires qui étaient les siens. D’épisodiques interdictions de « sergenter » et des annulations de procédure venaient limiter l’action d’agents qui, à l’occasion, étaient sanctionnés. L’attitude du pouvoir royal à l’égard de ses agents était donc loin d’être complaisante. Pour les conseillers de la curia regis, le droit primait toujours sur l’efficacité revendiquée par les officiers royaux dans l’exercice de leur mission74. Pourtant, les pratiques prohibées se poursuivirent, y compris sous les fils de Philippe le Bel. D’un certain point de vue, ces résistances permirent au roi d’intensifier, ou plutôt d’ajuster, l’entreprise de « communication politique » mise en œuvre à l’échelle du royaume depuis le règne de Louis IX75. Une des réponses formulées par le pouvoir royal se traduisit notamment par l’envoi sur place d’enquêteurs. En circulant sur le territoire de la principauté bretonne, les officiers royaux donnaient à voir la présence royale en s’inscrivant dans un paysage visuel et sonore. Ne l’oublions pas, chaque mandement faisait l’objet d’une lecture « de bouche à bouche », souvent devant témoins76 ! La résistance des ecclésiastiques, en particulier des évêques au tournant des xiiie et xive siècles, trouva une réponse par l’installation de « créatures » du roi à la tête de certains diocèses bretons : Raoul Rousselet à Saint-Malo et Alain de Lamballe à Saint-Brieuc, par exemple77. Philippe le Bel n’entendait pas se détourner du but qu’il s’était fixé : étendre sa souveraineté à l’ensemble de son royaume.

    Notes de bas de page

    1 Pour une vue d’ensemble : J. Favier, Philippe le Bel, Paris, 1983 ; J. R. Strayer, The Reign of Philip the Fair, Princeton, 1980.

    2 J. Hilaire, La construction de l’État de droit dans les archives judiciaires de la cour de France au xiiie siècle, Paris, 2011 (L’esprit du droit) ; J. Quéinnec, La gestion du Trésor royal à la fin du treizième siècle. Procédés et méthodes comptables : les ressources du Trésor, thèse de doctorat en histoire médiévale, dir. J. Kerhervé, université de Bretagne occidentale, 2005 ; X. Hélary, L’armée du roi de France. La guerre de saint Louis à Philippe le Bel, Paris, 2012 ; Strayer, The Reign…, op. cit. n. 1, p. 101 ; V. Launay, Le roi en son duché : étude sur les relations entre le roi de France et l’aristocratie de Bretagne (1199-1328), thèse de doctorat en histoire médiévale, dir. F. Mazel, université Rennes 2, 2017.

    3 Y. Coativy, Servir le duc de Bretagne (1213-1341), dossier d’habilitation à diriger des recherches, dir. J.-L. Sarrazin, Brest, université de Bretagne occidentale, 2012.

    4 Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, p. 634-635.

    5 Par exemple : A. Friedlander, « Les sergents royaux du Languedoc sous Philippe le Bel », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, 96/167 (1984), p. 235-251 ; C. Rémy, Les rois de France en Limousin et Périgord de Philippe Auguste aux derniers Capétiens. Agents, manifestations et rythmes de l’implantation du pouvoir royal dans le nord-est de l’Aquitaine de 1200 à 1328, thèse de doctorat en histoire médiévale, dir. B. Barrière, université de Limoges, 2000.

    6 Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, p. 464-502.

    7 Favier, Philippe le Bel, op. cit. n. 1, p. 373.

    8 Histoire du différend d’entre le pape Boniface VIII et Philippes le Bel, roy de France, éd. P. Dupuy, J. Savaron, S. Vigor, Paris, 1655, p. 78.

    9 Ibid., p. 95-96.

    10 Strayer, The Reign…, op. cit. n. 1, p. 275-276 ; Favier, Philippe le Bel, op. cit. n. 1, p. 373-376.

    11 Paris, Arch. nat., J 490, no 715 (Dol) ; J 490, no 723 (Saint-Pol-de-Léon) ; J 490, no 739 (Nantes) ; J 490, no 711 (Quimper) ; J 490, no 716 (Rennes) ; J 490, no 718 (Saint-Brieuc) ; J 490, no 732 (Tréguier) ; J 490, no 736 (Vannes) (Documents relatifs aux états généraux et assemblées réunies sous Philippe le Bel, éd. G. Picot, Paris, 1901, p. 96-97).

    12 Paris, Arch. nat., J 490, no 714 (Dol) ; J 490, no 737 (Saint-Pol-de-Léon) ; J 490, no 724 (Nantes) ; J 490, no 735 (Quimper) ; J 490, no 734 (Rennes) ; J 490, no 717 (Saint-Brieuc) ; J 490, no 713 (Tréguier) ; J 490, no 738 (Vannes) ; J 490, no 712 (Saint-Malo) (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 96-97).

    13 Histoire du différend d’entre le pape Boniface VIII et Philippes le Bel…, op. cit. n. 8, p. 172 ; Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 365, no CCCLXXIV.

    14 Ibid.

    15 Paris, Arch. nat., J 482, no 183 (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 367, no CCCLXXV).

    16 Paris, Arch. nat., J 481, no 105 (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 383, no CCCCVII).

    17 M. Balard, « Conclusion », La circulation des nouvelles au Moyen Âge, Avignon, 1993, p. 251-254, p. 253. La diffusion des nouvelles exceptionnelles pouvait atteindre la distance de 250 kilomètres par jour entre Paris et Avignon à la fin du Moyen Âge.

    18 J. Coste, Boniface VIII en procès. Articles d’accusation et dépositions des témoins (1303-1311), Rome, 1995.

    19 G. Digard, « Boniface VIII et les recteurs de Bretagne », Mélanges d’archéologie et d’histoire, t. III, 1883, p. 290-311 ; B.-A. Pocquet Du Haut-Jussé, Les papes et les ducs de Bretagne. Essai sur les rapports du Saint-Siège avec un État, Spézet, 2000 [1928], p. 148-149.

    20 Paris, Arch. nat., J 485, no 310 (Franciscains du Mans) ; J 485, no 347 (abbaye de La Pélice) ; J 488, no 582 (abbaye de Saint-Pierre de la Couture du Mans) ; J 489, no 626 (Dominicains du Mans) ; J 489, no 642 (abbaye de Beaulieu) (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 358-360). Ces églises adhérèrent au concile dans des lettres datées des 5, 6 et 8 octobre.

    21 Paris, Arch. nat., J 490, no 704 (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 299).

    22 Le Livre de Guillaume le Maire, éd. C. Port, Paris, 1874, p. 169-186. Voir aussi B.-A. Pocquet Du Haut-Jussé, Les papes et les ducs…, op. cit. n. 19, p. 196 ; J. Krynen, L’empire du roi. Idées et croyances politiques en France xiiie-xve siècle, Paris, 1993, p. 254-256.

    23 B. Causse, Église, finance et royauté. La floraison des décimes dans la France du Moyen Âge, Paris/Lille, 1988, t. I, p. 184-185.

    24 P. Gagnol, « Les décimes et les dons gratuits », Revue d’histoire de l’Église de France, 10 (1911), p. 469-470 ; Causse, Église, finance et royauté…, op. cit. n. 23, p. 231.

    25 O. Guillot, A. Rigaudière, Y. Sassier, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, Paris, 1995 (coll. U), t. II, Des temps féodaux aux temps de l’État, p. 258.

    26 Hélary, L’armée du roi de France…, op. cit. n. 2, p. 153-154.

    27 V. Launay, « Existe-t-il une fiscalité royale en Bretagne aux xiiie et xive siècles ? Caractéristiques et limites », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 92 (2014), p. 161-178, p. 169-173 (dont cartes p. 170).

    28 J. Quéinnec, « La contribution du clergé breton aux décimes levées pendant la première moitié du règne de Philippe le Bel », Britannia Monastica, 10 (2006), p. 73-84, p. 76-78.

    29 « Decima triennis ab anno mcclxxxix collecta », Recueil des historiens des Gaules et de la France, Paris, 1855, t. 21, p. 549-550.

    30 Causse, Église, finance et royauté…, op. cit. n. 23, t. 1, p. 208-211.

    31 Sur le débat lié à la date de ce concile, voir J. H. Denton, Philip the Fair and the Ecclesiastical Assemblies of 1294-1295, Philadelphie, 1991, p. 49.

    32 Paris, Arch. nat., J 1035, no 39 (Launay, « Existe-t-il une fiscalité royale… », loc. cit. n. 27, p. 176-178).

    33 Les conciles de la province de Tours, éd. J. Avril, Paris, 1987, p. 306-312.

    34 G. Mollat, C. Samaran, La fiscalité pontificale au xive siècle : période d’Avignon et Grand Schisme d’Occident, Paris, 1905, p. 12.

    35 Le Livre de Guillaume le Maire, op. cit. n. 22, p. 174.

    36 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 113/1, fol. 30 vo, no 26 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 877-878, no 32).

    37 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 111/3 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 879-880, no 33).

    38 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 110/6 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 899-900, no 43).

    39 N. Didier, La garde des églises au xiiie siècle, Grenoble, 1927.

    40 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 113/1, fol. 90, no 78 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 840, no 8).

    41 Saint-Brieuc, arch. dép. des Côtes-d’Armor, H 420 (1303) (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 853, no 17).

    42 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 111/12 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 854-855, no 18).

    43 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 113/1, fol. 30 vo, no 26 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 877-878, no 32).

    44 Paris, Arch. nat., J 241, no 26 (« Enquête sur la garde des églises de Bretagne. 1312 [Archives nationales, J 241, no 26] », éd. É. Lalou, X. Hélary, Enquêtes menées sous les derniers capétiens, Paris, 2007 [Ædilis, Publications scientifiques, 4], http://www.cn-telma.fr/enquetes/enquete8/).

    45 Anciens évêchés de Bretagne. Histoire et monuments, éd. J. Geslin de Bourgogne, A. de Barthélémy, Paris/Saint-Brieuc, 1864, t. III, p. 315, no V.

    46 J.-C. Cassard, L’âge d’or capétien 1180-1328, Paris, 2011, p. 675-683.

    47 Pour la version latine : Monuments originaux de l’histoire de saint Yves, éd. A. de La Borderie, abbé J. Daniel, R. P. Perquis, D. Tempier, Saint-Brieuc, 1887, p. 28. Pour la traduction française : Saint Yves. Enquête de canonisation. Ceux qui l’ont connu témoignent. Ceux qu’il a guéris racontent, éd. J.-P. Le Guillou, Saint-Brieuc, 2003, p. 19.

    48 R. Telliez, « Per potentiam officii ». Les officiers devant la justice dans le royaume de France au xive siècle, Paris, 2005, p. 482.

    49 Monuments originaux…, op. cit. n. 47, p. 118 ; Saint Yves. Enquête de canonisation…, op. cit. n. 47, p. 53.

    50 F. Morvan, La chevalerie bretonne et la formation de l’armée ducale 1260-1341, Rennes, 2009, p. 213-215.

    51 Monuments originaux…, op. cit. n. 47, p. 118 ; Saint Yves. Enquête de canonisation…, op. cit. n. 47, p. 53.

    52 A. Vauchez, La sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge d’après les procès de canonisation et les documents hagiographiques, Rome, 1981, rééd. 2014, p. 197-203. Voir également : A.-Y. Bourgès, « Une variante du modèle Becket », s. d., 4 p., https://ephe.academia.edu/andreyvesbourges.

    53 J. Verdon, Le rire au Moyen Âge, Paris, 2001.

    54 D. Boquet, P. Nagy, Sensible Moyen Âge. Une histoire des émotions dans l’Occident médiéval, Paris, 2015 (L’univers historique), p. 267-269.

    55 J. Le Goff, « Rire au Moyen Âge », Les Cahiers du centre de recherches historiques, 3 (1989), http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ccrh/2918 (consulté le 1er juin 2018).

    56 R. Telliez, « “En grand esclandre et vitupere de nostre majesté”. L’autorité royale bafouée par le rire en France à la fin du Moyen Âge », La dérision au Moyen Âge. De la pratique sociale au rituel politique, dir. É. Crouzet-Pavan, J. Verger, Paris, 2007 (Cultures et civilisations médiévales, 38), p. 241-260.

    57 Id., « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 509.

    58 F. Mazel, L’évêque et le territoire. L’invention médiévale de l’espace (ve-xiiie siècle), Paris, 2016 (L’Univers historique), p. 167.

    59 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 512 et 525-527.

    60 Com. Tréméreuc (Côtes-d’Armor).

    61 Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de saint Louis, de Philippe le Hardi, de Philippe le Bel, de Louis le Hutin et de Philippe le Long, éd. J.-C. Beugnot, Paris, t. III-1 (1299-1311), 1844, p. 175, no XXXIV.

    62 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 516-523.

    63 Id., « “En grand esclandre…”… », loc. cit. n. 56, p. 243.

    64 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 111/7 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 883-885, no 35).

    65 « Enquête sur un conflit à Saint-Malo. 1308. Titre au vo Articuli super commiss. contra regem vel ejus prejudicium in Britannia. MIIIc VIII. (Archives nationales, J 240, no 41) », éd. É. Lalou, X. Hélary, Enquêtes…, op. cit. n. 44.

    66 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 518.

    67 Id., « “En grand esclandre…”… », loc. cit. n. 56, p. 255.

    68 « Enquête sur un conflit à Saint-Malo… », op. cit. n. 64.

    69 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 507-511.

    70 É. Lalou, « Les révoltes contre le pouvoir à la fin du xiiie et au début du xive siècle », Violence et contestation au Moyen Âge, actes du 114e congrès national des sociétés savantes, Paris, 1989, Paris, 1990, p. 159-183.

    71 O. Guyotjeannin, « L’intégration des grandes acquisitions territoriales de la royauté capétienne (xiiie-début xive siècle) », Fragen der politischen Integration im mittelalterlichen Europa, éd. W. Maleczek, Ostfildern, 2005, p. 211-239, p. 234.

    72 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 513.

    73 D. L. Smail, The Consumption of Justice. Emotions, Publicity and Legal Culture in Marseille, 1264-1423, Ithaca/Londres, 2003.

    74 Hilaire, La construction de l’État…, op. cit. n. 2, p. 286.

    75 M. Dejoux, Les enquêtes de Saint Louis. Gouverner et sauver son âme, Paris, 2014 (Le nœud gordien), p. 379 ; B. Bove, Le temps de la guerre de Cent Ans 1328-1453, Paris, 2009, p. 139-141.

    76 Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, p. 479.

    77 Ibid., p. 460-461.

    Auteur

    Vincent Launay

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    1 Pour une vue d’ensemble : J. Favier, Philippe le Bel, Paris, 1983 ; J. R. Strayer, The Reign of Philip the Fair, Princeton, 1980.

    2 J. Hilaire, La construction de l’État de droit dans les archives judiciaires de la cour de France au xiiie siècle, Paris, 2011 (L’esprit du droit) ; J. Quéinnec, La gestion du Trésor royal à la fin du treizième siècle. Procédés et méthodes comptables : les ressources du Trésor, thèse de doctorat en histoire médiévale, dir. J. Kerhervé, université de Bretagne occidentale, 2005 ; X. Hélary, L’armée du roi de France. La guerre de saint Louis à Philippe le Bel, Paris, 2012 ; Strayer, The Reign…, op. cit. n. 1, p. 101 ; V. Launay, Le roi en son duché : étude sur les relations entre le roi de France et l’aristocratie de Bretagne (1199-1328), thèse de doctorat en histoire médiévale, dir. F. Mazel, université Rennes 2, 2017.

    3 Y. Coativy, Servir le duc de Bretagne (1213-1341), dossier d’habilitation à diriger des recherches, dir. J.-L. Sarrazin, Brest, université de Bretagne occidentale, 2012.

    4 Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, p. 634-635.

    5 Par exemple : A. Friedlander, « Les sergents royaux du Languedoc sous Philippe le Bel », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, 96/167 (1984), p. 235-251 ; C. Rémy, Les rois de France en Limousin et Périgord de Philippe Auguste aux derniers Capétiens. Agents, manifestations et rythmes de l’implantation du pouvoir royal dans le nord-est de l’Aquitaine de 1200 à 1328, thèse de doctorat en histoire médiévale, dir. B. Barrière, université de Limoges, 2000.

    6 Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, p. 464-502.

    7 Favier, Philippe le Bel, op. cit. n. 1, p. 373.

    8 Histoire du différend d’entre le pape Boniface VIII et Philippes le Bel, roy de France, éd. P. Dupuy, J. Savaron, S. Vigor, Paris, 1655, p. 78.

    9 Ibid., p. 95-96.

    10 Strayer, The Reign…, op. cit. n. 1, p. 275-276 ; Favier, Philippe le Bel, op. cit. n. 1, p. 373-376.

    11 Paris, Arch. nat., J 490, no 715 (Dol) ; J 490, no 723 (Saint-Pol-de-Léon) ; J 490, no 739 (Nantes) ; J 490, no 711 (Quimper) ; J 490, no 716 (Rennes) ; J 490, no 718 (Saint-Brieuc) ; J 490, no 732 (Tréguier) ; J 490, no 736 (Vannes) (Documents relatifs aux états généraux et assemblées réunies sous Philippe le Bel, éd. G. Picot, Paris, 1901, p. 96-97).

    12 Paris, Arch. nat., J 490, no 714 (Dol) ; J 490, no 737 (Saint-Pol-de-Léon) ; J 490, no 724 (Nantes) ; J 490, no 735 (Quimper) ; J 490, no 734 (Rennes) ; J 490, no 717 (Saint-Brieuc) ; J 490, no 713 (Tréguier) ; J 490, no 738 (Vannes) ; J 490, no 712 (Saint-Malo) (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 96-97).

    13 Histoire du différend d’entre le pape Boniface VIII et Philippes le Bel…, op. cit. n. 8, p. 172 ; Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 365, no CCCLXXIV.

    14 Ibid.

    15 Paris, Arch. nat., J 482, no 183 (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 367, no CCCLXXV).

    16 Paris, Arch. nat., J 481, no 105 (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 383, no CCCCVII).

    17 M. Balard, « Conclusion », La circulation des nouvelles au Moyen Âge, Avignon, 1993, p. 251-254, p. 253. La diffusion des nouvelles exceptionnelles pouvait atteindre la distance de 250 kilomètres par jour entre Paris et Avignon à la fin du Moyen Âge.

    18 J. Coste, Boniface VIII en procès. Articles d’accusation et dépositions des témoins (1303-1311), Rome, 1995.

    19 G. Digard, « Boniface VIII et les recteurs de Bretagne », Mélanges d’archéologie et d’histoire, t. III, 1883, p. 290-311 ; B.-A. Pocquet Du Haut-Jussé, Les papes et les ducs de Bretagne. Essai sur les rapports du Saint-Siège avec un État, Spézet, 2000 [1928], p. 148-149.

    20 Paris, Arch. nat., J 485, no 310 (Franciscains du Mans) ; J 485, no 347 (abbaye de La Pélice) ; J 488, no 582 (abbaye de Saint-Pierre de la Couture du Mans) ; J 489, no 626 (Dominicains du Mans) ; J 489, no 642 (abbaye de Beaulieu) (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 358-360). Ces églises adhérèrent au concile dans des lettres datées des 5, 6 et 8 octobre.

    21 Paris, Arch. nat., J 490, no 704 (Documents relatifs aux états généraux…, op. cit. n. 11, p. 299).

    22 Le Livre de Guillaume le Maire, éd. C. Port, Paris, 1874, p. 169-186. Voir aussi B.-A. Pocquet Du Haut-Jussé, Les papes et les ducs…, op. cit. n. 19, p. 196 ; J. Krynen, L’empire du roi. Idées et croyances politiques en France xiiie-xve siècle, Paris, 1993, p. 254-256.

    23 B. Causse, Église, finance et royauté. La floraison des décimes dans la France du Moyen Âge, Paris/Lille, 1988, t. I, p. 184-185.

    24 P. Gagnol, « Les décimes et les dons gratuits », Revue d’histoire de l’Église de France, 10 (1911), p. 469-470 ; Causse, Église, finance et royauté…, op. cit. n. 23, p. 231.

    25 O. Guillot, A. Rigaudière, Y. Sassier, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, Paris, 1995 (coll. U), t. II, Des temps féodaux aux temps de l’État, p. 258.

    26 Hélary, L’armée du roi de France…, op. cit. n. 2, p. 153-154.

    27 V. Launay, « Existe-t-il une fiscalité royale en Bretagne aux xiiie et xive siècles ? Caractéristiques et limites », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 92 (2014), p. 161-178, p. 169-173 (dont cartes p. 170).

    28 J. Quéinnec, « La contribution du clergé breton aux décimes levées pendant la première moitié du règne de Philippe le Bel », Britannia Monastica, 10 (2006), p. 73-84, p. 76-78.

    29 « Decima triennis ab anno mcclxxxix collecta », Recueil des historiens des Gaules et de la France, Paris, 1855, t. 21, p. 549-550.

    30 Causse, Église, finance et royauté…, op. cit. n. 23, t. 1, p. 208-211.

    31 Sur le débat lié à la date de ce concile, voir J. H. Denton, Philip the Fair and the Ecclesiastical Assemblies of 1294-1295, Philadelphie, 1991, p. 49.

    32 Paris, Arch. nat., J 1035, no 39 (Launay, « Existe-t-il une fiscalité royale… », loc. cit. n. 27, p. 176-178).

    33 Les conciles de la province de Tours, éd. J. Avril, Paris, 1987, p. 306-312.

    34 G. Mollat, C. Samaran, La fiscalité pontificale au xive siècle : période d’Avignon et Grand Schisme d’Occident, Paris, 1905, p. 12.

    35 Le Livre de Guillaume le Maire, op. cit. n. 22, p. 174.

    36 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 113/1, fol. 30 vo, no 26 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 877-878, no 32).

    37 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 111/3 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 879-880, no 33).

    38 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 110/6 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 899-900, no 43).

    39 N. Didier, La garde des églises au xiiie siècle, Grenoble, 1927.

    40 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 113/1, fol. 90, no 78 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 840, no 8).

    41 Saint-Brieuc, arch. dép. des Côtes-d’Armor, H 420 (1303) (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 853, no 17).

    42 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 111/12 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 854-855, no 18).

    43 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 113/1, fol. 30 vo, no 26 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 877-878, no 32).

    44 Paris, Arch. nat., J 241, no 26 (« Enquête sur la garde des églises de Bretagne. 1312 [Archives nationales, J 241, no 26] », éd. É. Lalou, X. Hélary, Enquêtes menées sous les derniers capétiens, Paris, 2007 [Ædilis, Publications scientifiques, 4], http://www.cn-telma.fr/enquetes/enquete8/).

    45 Anciens évêchés de Bretagne. Histoire et monuments, éd. J. Geslin de Bourgogne, A. de Barthélémy, Paris/Saint-Brieuc, 1864, t. III, p. 315, no V.

    46 J.-C. Cassard, L’âge d’or capétien 1180-1328, Paris, 2011, p. 675-683.

    47 Pour la version latine : Monuments originaux de l’histoire de saint Yves, éd. A. de La Borderie, abbé J. Daniel, R. P. Perquis, D. Tempier, Saint-Brieuc, 1887, p. 28. Pour la traduction française : Saint Yves. Enquête de canonisation. Ceux qui l’ont connu témoignent. Ceux qu’il a guéris racontent, éd. J.-P. Le Guillou, Saint-Brieuc, 2003, p. 19.

    48 R. Telliez, « Per potentiam officii ». Les officiers devant la justice dans le royaume de France au xive siècle, Paris, 2005, p. 482.

    49 Monuments originaux…, op. cit. n. 47, p. 118 ; Saint Yves. Enquête de canonisation…, op. cit. n. 47, p. 53.

    50 F. Morvan, La chevalerie bretonne et la formation de l’armée ducale 1260-1341, Rennes, 2009, p. 213-215.

    51 Monuments originaux…, op. cit. n. 47, p. 118 ; Saint Yves. Enquête de canonisation…, op. cit. n. 47, p. 53.

    52 A. Vauchez, La sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge d’après les procès de canonisation et les documents hagiographiques, Rome, 1981, rééd. 2014, p. 197-203. Voir également : A.-Y. Bourgès, « Une variante du modèle Becket », s. d., 4 p., https://ephe.academia.edu/andreyvesbourges.

    53 J. Verdon, Le rire au Moyen Âge, Paris, 2001.

    54 D. Boquet, P. Nagy, Sensible Moyen Âge. Une histoire des émotions dans l’Occident médiéval, Paris, 2015 (L’univers historique), p. 267-269.

    55 J. Le Goff, « Rire au Moyen Âge », Les Cahiers du centre de recherches historiques, 3 (1989), http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ccrh/2918 (consulté le 1er juin 2018).

    56 R. Telliez, « “En grand esclandre et vitupere de nostre majesté”. L’autorité royale bafouée par le rire en France à la fin du Moyen Âge », La dérision au Moyen Âge. De la pratique sociale au rituel politique, dir. É. Crouzet-Pavan, J. Verger, Paris, 2007 (Cultures et civilisations médiévales, 38), p. 241-260.

    57 Id., « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 509.

    58 F. Mazel, L’évêque et le territoire. L’invention médiévale de l’espace (ve-xiiie siècle), Paris, 2016 (L’Univers historique), p. 167.

    59 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 512 et 525-527.

    60 Com. Tréméreuc (Côtes-d’Armor).

    61 Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de saint Louis, de Philippe le Hardi, de Philippe le Bel, de Louis le Hutin et de Philippe le Long, éd. J.-C. Beugnot, Paris, t. III-1 (1299-1311), 1844, p. 175, no XXXIV.

    62 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 516-523.

    63 Id., « “En grand esclandre…”… », loc. cit. n. 56, p. 243.

    64 Nantes, arch. dép. de Loire-Atlantique, E 111/7 (Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, vol. 2, p. 883-885, no 35).

    65 « Enquête sur un conflit à Saint-Malo. 1308. Titre au vo Articuli super commiss. contra regem vel ejus prejudicium in Britannia. MIIIc VIII. (Archives nationales, J 240, no 41) », éd. É. Lalou, X. Hélary, Enquêtes…, op. cit. n. 44.

    66 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 518.

    67 Id., « “En grand esclandre…”… », loc. cit. n. 56, p. 255.

    68 « Enquête sur un conflit à Saint-Malo… », op. cit. n. 64.

    69 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 507-511.

    70 É. Lalou, « Les révoltes contre le pouvoir à la fin du xiiie et au début du xive siècle », Violence et contestation au Moyen Âge, actes du 114e congrès national des sociétés savantes, Paris, 1989, Paris, 1990, p. 159-183.

    71 O. Guyotjeannin, « L’intégration des grandes acquisitions territoriales de la royauté capétienne (xiiie-début xive siècle) », Fragen der politischen Integration im mittelalterlichen Europa, éd. W. Maleczek, Ostfildern, 2005, p. 211-239, p. 234.

    72 Telliez, « Per potentiam officii »…, op. cit. n. 48, p. 513.

    73 D. L. Smail, The Consumption of Justice. Emotions, Publicity and Legal Culture in Marseille, 1264-1423, Ithaca/Londres, 2003.

    74 Hilaire, La construction de l’État…, op. cit. n. 2, p. 286.

    75 M. Dejoux, Les enquêtes de Saint Louis. Gouverner et sauver son âme, Paris, 2014 (Le nœud gordien), p. 379 ; B. Bove, Le temps de la guerre de Cent Ans 1328-1453, Paris, 2009, p. 139-141.

    76 Launay, Le roi en son duché…, op. cit. n. 2, p. 479.

    77 Ibid., p. 460-461.

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    Launay, Vincent. « De la résistance passive à la contestation violente : les Bretons face au pouvoir royal sous Philippe le Bel ». In Contester au Moyen Âge : de la désobéissance à la révolte, édité par Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public. Paris: Éditions de la Sorbonne, 2019. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.55312.
    Launay, Vincent. « De la résistance passive à la contestation violente : les Bretons face au pouvoir royal sous Philippe le Bel ». Contester au Moyen Âge : de la désobéissance à la révolte, édité par Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, Éditions de la Sorbonne, 2019, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.55312.

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    Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, éditeur. Contester au Moyen Âge : de la désobéissance à la révolte. Éditions de la Sorbonne, 2019, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psorbonne.55167.
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