Introduction
p. 1-8
Texte intégral
1L’idée de ce travail nous est venue de deux origines. La première a été notre volonté de rompre avec l’habitude qui veut que l’étudiant africain en histoire étudie l’histoire africaine. Cette rupture ne doit pas être assimilée à un quelconque désintérêt pour l’histoire africaine. Ce faisant, nous entendons élargir le champ de nos connaissances sans pour cela attendre que tous les domaines de l’histoire africaine soient investis. L’étude de l’histoire des peuples extra-africains et plus précisément européens, nous apparaît aussi comme susceptible de développer nos moyens de connaissance et de réflexion sur l’histoire contemporaine des peuples africains dont le processus de formation des États et des nations n’est pas encore achevé. Le second facteur a été la suggestion du thème « Les relations franco-portugaises » par le professeur Duroselle qui, en le proposant, entendait sans doute créer la possibilité d’une part de combler un vide dans la connaissance des rapports de la France et du Portugal et, d’autre part, multiplier, en matière d’histoire des relations internationales, les cas d’études de relations bilatérales dans une perspective d’ensemble1.
2Nous espérons, en dépit des faiblesses et des limites que nous soulignerons plus loin, que ce travail aura été une réponse aux préoccupations qui lui ont donné naissance.
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3Entreprise simple en apparence, mais complexe en réalité, que celle de l’étude des relations franco-portugaises de 1910 à 1926, c’est-à-dire de la naissance à la fin de la Première République Parlementaire Portugaise. Les limites chronologiques, qui sont des références à l’histoire interne du Portugal, peuvent faire supposer qu’il s’agit d’une histoire exclusivement politique, l’histoire des rapports de la France à l’expérience de la Première République Portugaise. Il n’en est rien. Cet aspect des choses est intégré à une approche plus large, répondant aux besoins d’une histoire des rapports aussi bien diplomatiques, politiques, qu’économiques ; bref, d’une histoire à la fois des rapports d’État à État, de gouvernement à gouvernement et de société à société. La vie de la Première République est néanmoins le cadre chronologique de cette étude ; sa proclamation ouvre ce cadre et sa chute le ferme. Les types de problèmes de relations posés par et après l’avènement de la République, la cohérence du cadre chronologique ont rendu inutile tout rappel des relations antérieures à la période, rappel que rien, en réalité, ne nous incitait à faire et ne rendait indispensable.
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4Entreprise complexe, mais passionnante à certains égards. Dans l’avant-propos à son Histoire du Portugal, Charles Nowell soulignait :
« Peu de gens, même parmi les savants, ont jamais lu un livre sur l’Histoire du Portugal ; le nombre d’ouvrages en Anglais sur ce sujet est assez limité et, seules quelques-unes des plus grandes bibliothèques publiques et privées ont un fonds portugais de quelque importance. Les recueils de textes choisis et les livres d’histoire universelle, consacrent pour ainsi dire rituellement quelques paragraphes au Prince Henri, à Vasco de Gama, à Alphonse de Albuquerque, habituellement réunis en un chapitre ayant pour titre « Les grandes découvertes » ou quelque chose d’approchant »2.
5Cet auteur américain écrit certes à l’intention des lecteurs de son pays et des lecteurs de langue anglaise en général. Si nous n’avons pu cependant nous empêcher de citer ce long passage, c’est parce qu’il est non seulement valable pour les lecteurs de langue française, mais rappelle considérablement la situation du sujet de cette thèse.
6Très peu d’études ont été consacrées aux relations franco-portugaises durant la période que nous considérons et même en général. La difficulté qui en résulte à orienter notre démarche du début s’est trouvée alourdie par la faiblesse de la bibliographie en français sur le Portugal. Cette situation fonde par ailleurs, en partie, l’intérêt de ce travail qui tente de défricher un terrain quasi vierge.
7En effet, deux minuscules ouvrages « As relaçôes commerciais entre Portugal e a França » de Francisco Antonio Correa publié en 1923 (70 pages) et « Notes sur l’évolution des relations commerciales entre le Portugal et la France depuis le début du XVIIIe siècle » de Nuno Simoës, publié en 1936 (30 pages) sont les seules études portant sur la période et que nous ayons pu trouver. Seul le premier qui traite des relations commerciales dans l’immédiat après-guerre est digne d’un certain intérêt. Le second par contre, n’est cité qu’à titre purement indicatif. Il convient sans doute de mentionner aussi, à l’occasion, l’ouvrage du général Ferreira Martins « França-Portugal » publié en 1965 (129 pages), dont l’objet est de célébrer l’amitié franco-portugaise, dans la mesure où il contient des données sur l’histoire des relations entre les pays, particulièrement en ce qui concerne la période de la première guerre mondiale.
8En dehors de ces ouvrages, les relations franco-portugaises font rarement l’objet de référence dans les travaux sur les relations extérieures, aussi bien de la France que du Portugal ; en ce qui concerne ce dernier pays, les ouvrages font plus état des relations avec l’Angleterre en raison des liens séculaires qui lient les deux pays, de l’Allemagne à cause du problème colonial, et de l’Espagne voisine. C’est dans le cadre de l’histoire politique de la Première République Parlementaire que les rapports avec la France sont quelquefois abordés, soit sous l’angle du mouvement des idées, soit à partir des problèmes posés par l’exil en France des opposants au régime de Sidonio Paes (décembre 1917-décembre 1918).
9Une seule exception cependant et qui mérite d’être soulignée : c’est l’ouvrage de l’Espagnol Jésus Pabon, A Revoluçâo Portuguesa 3, une histoire de la Première République, écrite sous l’angle des déboires et des désillusions de celle-ci. Cet ouvrage qui s’appuie sur une bibliographie très étendue et constitue une appréciable source de références factuelles, est le seul qui éclaire certains moments des relations franco-portugaises. En particulier, il rend compte, partiellement certes, du rapport de la France d’une part à l’histoire de l’intervention du Portugal dans la guerre et, d’autre part, aux problèmes politiques qui, au lendemain du conflit, marquèrent la fin du régime de Sidonio Paes.
10La méconnaissance des relations franco-portugaises trouve en revanche son exemple le plus achevé dans les travaux d’Albert Pingaud. L’article de ce dernier « L’intervention portugaise dans la guerre mondiale » paru en 1935 dans la Revue d’Histoire diplomatique (pp. 322-338) fait largement état de l’attitude britannique, mais observe un silence total quant aux rapports avec la France dans le cadre de l’histoire de cette intervention. Pourtant, cet article fut intégré par l’auteur, comme passages relatifs au Portugal, à son Histoire diplomatique de la France pendant la Grande Guerre publiée en 1938 (Tome I, pp. 62-68, Tome II, pp. 209- 223) et cela, sans qu’il ait apporté de remaniements susceptibles d’en faire réellement une partie de l’histoire diplomatique de la France.
11Ce silence était-il dû à l’impossibilité d’accéder aux matériaux en raison de la période close des archives ou bien résulte-t-il d’une carence de la démarche ? Nous penchons en faveur de la seconde hypothèse. Dans la notice bibliographique qui accompagne l’article paru dans la Revue d’Histoire diplomatique, l’auteur précise avoir utilisé, entre autres matériaux, la correspondance officielle adressée au Quai d’Orsay par Daeschner, le ministre de France à Lisbonne4, correspondance qui apporte de substantielles données en ce qui concerne les rapports entre les deux pays dans le cadre de la guerre. Or, curieusement, dans son Histoire diplomatique de la France pendant la Grande Guerre, l’auteur mentionne toutes les sources précédemment citées, sauf la correspondance officielle de Daeschner5. Cette curieuse omission ne peut qu’intriguer et cache sans doute un certain embarras.
12Par ailleurs, les écrits des hommes d’État et des diplomates n’apportent rien d’essentiel. Tandis qu’un silence quasi total est observé du côté français, les mémoires de Sir Edward Grey, secrétaire au Foreign Office, le journal de Joâo Chagas qui fut ministre du Portugal à Paris de 1911 à 1917 (à l’exception de quelques courtes périodes), restent d’un apport relativement faible.
13Du fait de cette aridité, les sources d’archives ont constitué la base essentielle de reconstitution de l’histoire des relations franco-portugaises. Comme nous le verrons plus loin dans la partie réservée à cet effet, nous les avons abondamment consultées en France et au Portugal6. Mais il y a lieu, en guise de jugement général, de préciser ceci : loin de correspondre à l’importance quantitative des matériaux étudiés, la richesse de ceux-ci est largement en dessous de ce qu’on peut en espérer. Ces matériaux nous auront toutefois permis de tenter de faire la lumière sur les relations franco-portugaises de 1910 à 1926.
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14Il est ressorti de l’investigation de ces divers matériaux que les relations franco-portugaises ne portent sur aucun objet central précis. Ce sont plutôt plusieurs centres d’intérêt qui tendent à se dégager au fur et à mesure qu’on avance dans la documentation et dans le temps ; en l’absence de thème central, le facteur d’unité de cette étude est par conséquent d’ordre contextuel.
15L’avènement de la République au Portugal souleva, pour la France officielle, la question de la reconnaissance diplomatique du nouveau régime. Dans cette question, la position française fut subordonnée à celle du gouvernement britannique. Ce fait révélait ce qui sera une constante des relations officielles franco-portugaises : son caractère de résultante, sur des questions données, d’une combinaison diplomatique triangulaire Paris – Londres – Lisbonne et vice-versa, combinaison dans laquelle Londres a une position déterminante comme référence indispensable à la fois pour Paris et pour Lisbonne. L’explication de cette ligne de conduite réside d’une part dans la situation de dépendance (ou officiellement d’alliance) du Portugal à l’égard de l’Angleterre ; d’autre part dans l’existence de l’Entente Cordiale entre la même Angleterre et la France et qui contraint cette dernière à reconnaître la prépondérance britannique au Portugal et par voie de conséquence à éviter tout acte susceptible d’irriter sa partenaire.
16Ces données diplomatiques et plus particulièrement l’Entente Cordiale qui fait passer le chemin de Paris à Lisbonne par Londres, est le résultat d’une situation dont la réalité factuelle capitale, en tant qu’aboutissement, sera l’un des moments les plus importants de l’Histoire Universelle : ce sera la guerre de 1914- 18 qui déterminera le contexte constituant le facteur d’unité de ce travail.
17En effet, cette guerre, la situation internationale qui l’a précédée et engendrée, ses conséquences, furent soit à l’origine, soit des facteurs de détermination pour l’essentiel, des échanges et des rapports entre la France et le Portugal. Autrement dit, à quelques exceptions près et avec quelques nuances, les relations franco-portugaises furent la traduction, au niveau des deux pays, des situations et des problèmes internationaux créés par les rivalités entre les différents impérialismes : le problème colonial posé en termes de repartage des territoires et de recomposition des empires coloniaux sur la base du nouveau rapport de force international ; les rivalités économiques, le conflit armé de 1914-18, ses exigences, puis ses conséquences.
18Nous avons été ainsi amenés à répondre à une série de questions. Ces questions vont de l’étude des relations diplomatiques à propos du problème colonial portugais au rapport de la France à l’évolution qui conduisit à la chute de la Première République en passant par les relations dans le cadre de la guerre. Comme nous le disions, les questions de relations ne se sont pas posées exclusivement à partir des données internationales. C’est le cas des courants d’opinion qui se sont exprimés en France en réaction à la naissance et à l’évolution du nouveau régime. Nous avons tenté d’apporter aux unes et aux autres des réponses dans la mesure de ce qu’il nous était possible de faire.
19Mais, ce faisant, il nous a fallu résoudre une question préalable. De la diversité des questions et de leur nature, est né le problème suivant : comment rassembler en un travail cohérent des réalités relationnelles et factuelles aussi éclatées tout en rendant compte de leur évolution et autant que possible de leur interaction ? Cela nous conduit à dire quelques mots sur notre démarche méthodologique et sur le plan de ce travail.
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20Plus exactement, il s’est posé à nous la question suivante : comment artiuculer l’étude de tous les aspects des relations bilatérales, c’est-à-dire, une étude par thème, seule susceptible de rendre compte des relations officielles et extra-officielles dans toute leur diversité, aux exigences de la nécessaire approche historique et analytique. La question est d’autant plus essentielle que le cadre chronologique, 1910-1926, se répartit en des moments qui, bien que liés, n’en restent pas moins différenciés : la période d’avant la guerre, la guerre et l’après-guerre.
21Nous sommes partis de quelques évidences ou, en termes de démarche scientifique, de constatations empiriques : la division de la période en des moments distincts, la différenciation des conditions d’évolution des relations dans certains domaines (tel est le cas des relations économiques), la différenciation de la nature des problèmes posés, entre les deux pays. Il nous apparut alors que la différenciation du cadre historique en des moments relativement distincts, était une donnée importante dont nous devrions tenir compte dans toute démarche. En fait, la compréhension de cette donnée nous a permis de procéder à une approche à la fois historique et analytique dans le cadre particulier de ce travail. Autrement dit, nous avons tenté d’analyser, tout en les structurant sous leurs divers aspects, les relations franco-portugaises au fur et à mesure du déroulement des étapes de la période historique considérée. De cette démarche est née la division de ce travail en trois parties, correspondant aux trois moments précités : avant, pendant et après la guerre.
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22La première partie porte sur les relations d’octobre 1910 à juillet 1914 et traite du problème de la reconnaissance diplomatique du régime républicain par la France, de l’opinion publique française et des relations socio-politiques extra-officielles dans le cadre du changement politique intervenu au Portugal ; des relations diplomatiques à propos du problème colonial portugais posé par le projet anglo-allemand de partition, des relations économiques. Nous nous sommes efforcés dans l’étude de ces questions, d’en souligner l’importance, de mettre en lumière les forces et les divers facteurs qui interviennent et déterminent les échanges, les actions et leur résultat ; les contextes interne et externe des différents problèmes ont été l’objet d’une attention particulière.
23La deuxième partie est consacrée aux relations dans le cadre de la guerre (août 1914-novembre 1918). Dans la guerre qui éclate au début d’août 1914, la France était l’un des principaux champs de bataille dont les besoins surpassèrent rapidement les potentialités humaines, économiques et militaires. Quant au Portugal, il était loin du théâtre des opérations, mais avait pris position dès les premiers jours et offert formellement son concours à l’Angleterre qui l’avait décliné et avait maintenu pendant longtemps cette position. L’importance accordée par la France à ce pays à différents moments de la guerre, le rôle et la place de la France dans l’histoire de la belligérance du Portugal, l’étendue et les limites des échanges bilatéraux nécessités par l’effort de guerre nous sont apparus comme indispensables à déterminer. Cela nous a amené à étudier le rapport de la France à la longue histoire de l’intervention portugaise, c’est-à-dire de sa neutralité hostile à sa rupture avec l’Allemagne (août 1914-mars 1916), l’intégration et l’association progressive de ce pays à l’effort de guerre des Alliés et de la France, les contradictions franco-britanniques quant à l’affectation des troupes portugaises ; puis l’étude approfondie des principaux faits de la coopération militaire et de leurs limites, les relations économiques, politiques, idéologiques, en mettant l’accent sur ce qui, dans certains domaines, constituait des éléments nouveaux introduits par la conjoncture.
24La troisième partie (décembre 1918-mai 1926) porte sur les relations économiques de paix et les rapports de la France à l’évolution politique du Portugal dans l’après-guerre. Les principaux moments de cette évolution furent, du point de vue de l’histoire des relations franco-portugaises, d’une part la fin de la République Nouvelle de Sidonio Paes, établie au cours de la guerre aux dépens du Parti Démocrate et des organisateurs de l’intervention militaire alors exilés à Paris ; d’autre part le long processus qui conduisit au coup de force qui mit un terme à la Première République.
25Nous tentons, dans ce cadre, d’aborder la question, assez agitée à l’époque, du soutien français aux exilés portugais et au Parti Démocrate. L’étude du rapport de la France au processus de liquidation de la Première République intègre la coopération bilatérale dans ce qui fut au Portugal les manifestations des influences de la Révolution Bolchévique, les prises de position et les actes de la France quant à certains événements qui marquèrent ce processus ; enfin l’analyse de l’acte de reconnaissance de la dictature militaire issue de la Révolution du 28 Mai 1926.
26Cette démarche, que nous dénommons approche historico-structurelle, n’est pas sans inconvénient. Elle donne la fâcheuse impression d’introduire, dans certains cas, une division artificielle des thèmes. On le constatera dans la deuxième partie à propos des relations diplomatiques et idéologiques de guerre. Des faits d’action de propagande datant de juin 1916, étudiés loin après la coopération militaire et séparés de celle-ci par le chapitre sur les échanges économiques ! Démarche critiquable donc à certains égards. Mais c’est là un risque que nous avons accepté de prendre, parce qu’il résultait d’une impérieuse nécessité. C’était la seule démarche qui nous apparût adéquate ; elle rend possible une analyse profonde et extensive (dans le temps et dans l’espace) des réalités relationnelles de divers ordres. Le second intérêt réside dans le fait suivant. Certaines questions ont une importance qui dépasse les limites spatiales et chronologiques de ce travail. L’approche structurelle, dans la mesure où elle rend possible une étude à la fois historique et sociologique de ces questions, permet d’envisager des conclusions de portée générale, susceptibles de donner lieu à des théorisations en matière de relations internationales.
27Par ailleurs, dans la mesure où le but de ce travail n’est l’étude ni de l’histoire interne des pays considérés, ni des questions internationales en général, il y a lieu d’apporter quelques précisions sur une certaine tendance qui l’a marqué : nous nous sommes employé quelquefois à dresser des tableaux de la situation interne des pays ou du contexte international, voire des dimensions internationales des problèmes abordés. Le Portugal a été particulièrement l’objet de ces larges références dans le cadre de la troisième partie. Il nous a paru en effet que certains faits ne pouvaient être saisis qu’à partir d’une compréhension large du contexte national ou international dans lequel ils s’inscrivent ; de même, des faits qui, dans le strict cadre des relations bilatérales, sont des microphéno-mènes, n’ont tout leur sens et toute leur signification qu’à partir de leur importance internationale et historique. De ce point de vue, l’analyse de la portée historique, des conséquences internationales de la Révolution Bolchévique, de ses répercussions au Portugal, l’analyse du long processus d’évolution vers le coup d’État militaire du 28 mai 1926, nous ont paru, à titre d’exemple, des préalables indispensables à l’étude de la coopération anti-bolchévique et de l’attitude de la France face à la dictature militaire issue du coup d’État du 28 mai 1926 qui mit fin au régime républicain.
28Cette démarche s’explique d’autant plus que nous avons affaire à un terrain vierge. Dans la mesure où cela nous était possible, nous avons eu recours à des emprunts ; dans bien des cas cependant, nous avons brossé certains tableaux sur le Portugal à partir des sources d’archives françaises. Un tel travail n’est pas exempt de lacunes dans la mesure où tout exercice de critique des sources a ses limites. Il s’agit ici, de surcroît, de sources étrangères d’une histoire nationale. La démarche a, en revanche, cet avantage, d’une part d’apporter des éléments nouveaux à l’histoire du Portugal, et d’autre part de donner la perception que les milieux officiels français avaient des problèmes portugais, perception qui déterminait avant tout leur acte.
Notes de bas de page
1 . DUROSELLE (J.B.) : L’Europe de 1815 à nos jours, Paris, PUF 1970, pp. 324-325.
2 . NOWELL (Charles) : Histoire du Portugal (traduit de l’anglais) Paris, Payot, 1953, p. 5.
3 . PABON (Jésus) : A Revoluçâo Portuguesa, (traduit de l’Espagnol) Lisbonne, 1951, 634 p.
4 . PINGAUD (Albert) : « L’intervention portugaise dans la guerre mondiale » in Revue d’Histoire diplomatique, 1935, p. 332.
5 . PINGAUD (Albert) : Histoire diplomatique de la France pendant la Grande Guerre, Paris, 1938, tome II, p. 209.
6 . Ce sont, pour la France, les Archives Nationales de France, les Archives du Ministère des Affaires Étrangères, les Archives de la Marine, les Archives de l’Armée ; pour le Portugal, les Arquivos da Marinha, les fonds du Museu Militar et du Palacio das Necessidades (Ministère des Affaires Étrangères).
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