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    Plan détaillé Texte intégral Le triangle relationnel patronat, pouvoirs publics, immigrés Les travailleurs polonais, la production nationale et le niveau de vie des français La communauté polonaise en France, à la fois unie et divisée Polonophilie, polonophobie Faiblesse des échanges sur le plan culturel entre ouvriers français et polonais Notes de bas de page

    Polonais méconnus

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Conclusion générale

    p. 383-392

    Texte intégral Le triangle relationnel patronat, pouvoirs publics, immigrés Les travailleurs polonais, la production nationale et le niveau de vie des français La communauté polonaise en France, à la fois unie et divisée Polonophilie, polonophobie Faiblesse des échanges sur le plan culturel entre ouvriers français et polonais Notes de bas de page

    Texte intégral

    1Pourquoi s’arrêter en septembre 1939 ? La coupure, comme toute coupure, demande explication. L’histoire des ouvriers polonais en France ne finit évidemment pas là. Nous pouvions imaginer un autre terme. Juin 1940 ? La date qui frappe l’imagination des Français, a proportionnellement moins d’importance pour les Polonais. La Libération, la fin des hostilités ou le début de la Guerre froide ? Tout est envisageable. Mais, hors du fait que ce volume est déjà dense, la date choisie comme point final dépend de ce que l’auteur a voulu y montrer. Dans notre optique, il s’agissait de reconstituer un pan d’histoire trop méconnu, celui des immigrés eux-mêmes, de ceux qu’il est convenu, dans la terminologie actuelle, d’appeler « la première génération ». Pendant l’entre-deux-guerres, les enfants nés en France ou arrivés petits restent au second plan, encore sous la coupe matérielle, mais surtout morale, des parents. Ils apparaîtront en pleine lumière avec l’engagement dans la Résistance. C’est déjà un autre sujet, objet d’un autre livre.

    2Néanmoins, aucune limite n’est totalement satisfaisante. La rupture intégrale n’existe pas. Il demeure toujours des éléments de continuité. Ce n’est pas en 1939, mais en 1940, que les associations polonaises vont cesser de fonctionner, interdites par l’occupant. Nous retrouverons, après guerre, l’Union des Polonais en France (Związek Polaków) fondée en 1938 à l’initiative du consul général Aleksander Kawaƚkowski afin d’assurer la relève, comme organe dirigeant, du Conseil d’Entente de Stanisƚaw Kara, dissous. Dans leur majorité, les Polonais reprendront, à l’issue du conflit, leur activité professionnelle d’antan, sans compter tous ceux qui ne l’auront jamais quittée. Admettons simplement que notre option possède une certaine pertinence et revenons, en conclusion, sur quelques problèmes majeurs concernant les deux décennies étudiées ci-dessus.

    Le triangle relationnel patronat, pouvoirs publics, immigrés

    3En France, au cours de l’entre-deux-guerres, il semble bien que le pire ennemi de l’ouvrier étranger ne soit pas l’employeur mais les autorités politiques et surtout les rouages administratifs. Une telle affirmation va à l’encontre des accusations classiques adressées au patronat, « affameur du peuple », « exploiteur des prolétaires ». Elle ne vise pas à le réhabiliter, plutôt à rétablir une juste hiérarchie entre les deux pôles dirigeants responsables de l’arrivée collective des travailleurs immigrés sous contrat. Au cours de nos développements, nous nous sommes attachée à démonter les mécanismes qui rendent compte du comportement du C.C.H.F. d’une part, des gouvernements successifs de l’autre. Situons-nous, in fine, d’un point de vue plus global en posant cette question : pouvait-il en être autrement ?

    4L’employeur connaît son intérêt et cherche à accroître ses profits. Lorsqu’il fait appel à des étrangers, il investit davantage pour assurer leur recrutement et veut rentrer dans ses fonds. Ceci est vérifiable partout, même si les délais consentis pour récupérer les sommes dépensées varient d’un secteur à l’autre, d’un type d’entreprises à l’autre. Le petit cultivateur compte en mois, voire en semaines ; les sociétés minières raisonnent en années. Néanmoins, sauf exception, l’employeur sait d’expérience la valeur de l’être mis ainsi à sa disposition. Il mesure les limites à ne pas dépasser dans l’utilisation de sa force de travail. Il se trouve, toutes proportions gardées, dans la situation des propriétaires d’esclaves jadis, tant en territoire colonial qu’aux Etats-Unis, obligés d’assurer la survie de ceux qu’ils avaient achetés sous peine de perdre plus qu’ils n’auraient gagné. Si dure que soit la condition du valet de ferme étranger en France, elle conserve en moyenne un minimum d’humanité. A la ville, les gros « bagnes » emploient peu de Polonais et les équipes dans les mines de charbon, sauf à l’apogée de la grande crise, gardent une allure supportable où l’ouvrier est préservé, à tout le moins, de l’anonymat sous la rude férule du porion. Les pouvoirs publics mènent une politique beaucoup plus aveugle et traitent la main-d’œuvre étrangère comme des pions sur un échiquier.

    5Une seconde raison de cet état de fait provient de la vision d’avenir du patronat français en matière d’emploi. La hantise du manque de bras perdure dans tous les métiers dits de main-d’œuvre. Témoin, la déclaration de Jean Duhamel à la veille de la crise économique :

    « Une époque critique viendra, celle où arriveront à échéance les générations nées pendant la guerre qui seront particulièrement pauvres. Faites le calcul : 1915 + 18 = 1933. Nous pouvons être certains d’avoir en 1933 une crise de main-d’œuvre auprès de laquelle la crise chronique que nous connaissons actuellement ne sera rien1. »

    Malgré les progrès de la rationalisation du travail, les mentalités restent marquées par la situation de 1919. L’Etat a d’autres préoccupations. Dans un pays démocratique, il ajuste son comportement aux réactions de l’opinion publique. Or l’opinion publique ne fait pas de quartiers. Dès que se profile la menace d’une restriction du marché de l’emploi, elle exige le licenciement prioritaire des ouvriers immigrés. Ce fut vrai en 1921. Cela se reproduit en 1926-1927 et surtout de 1931 à 1936 où, pendant de longs mois, s’opposent l’optimisme excessif du C.C.H.F. qui espère voir la crise se résoudre rapidement et le pessimisme des hommes au pouvoir qui craignent de mécontenter l’électorat.

    6Les compagnies houillères aident à la reconstitution d’un milieu national polonais dans les cités avoisinant les puits de mines. L’on peut y déceler le souhait de mieux encadrer les étrangers, donc de les préserver des influences, jugées pernicieuses, du prolétariat local. A cette interprétation, indéniable, ajoutons notre conviction qu’un homme tel Henri de Peyerimhoff sut percer les besoins réels des Polonais en exil. Du point de vue des utilisateurs, le bénéfice de l’opération l’emporte largement sur les inconvénients, puisqu’elle correspond à leurs aspirations profondes. Pendant ce temps, les pouvoirs publics freinent autant que possible l’œuvre entreprise et, après 1930, mettent franchement des bâtons dans les roues : dès 1932 en ce qui concerne l’enseignement du polonais à l’école primaire, conçu comme une mesure transitoire dont l’existence leur paraît avoir assez duré ; en 1939, avec le décret-loi sur les associations ; enfin, d’une façon générale, avec la conception dominante sur la nécessaire assimilation rapide des étrangers. L’Etat reste immuablement hostile à tout ce qui la retarde.

    7Gérard Noiriel, dans son ouvrage récent Immigrés et prolétaires, consacré aux ouvriers sidérurgistes et aux mineurs de fer du bassin de Longwy arrive à des conclusions différentes des nôtres : il accuse prioritairement l’employeur2. Nous l’expliquons en partie par la région et le secteur économique objets de son étude. Le patronat lorrain est particulièrement autoritaire et paternaliste. Les fortunes du fer sont plus concentrées que celles du charbon, la famille de Wendel beaucoup plus puissante que les actionnaires de la compagnie de Courrières ou de celle d’Ostricourt. Mais, traitant un sujet spatialement circonscrit, l’auteur a tendance à négliger la dimension politique nationale et internationale du recrutement de la main-d’œuvre étrangère, donc le poids de l’Etat dans les courants migratoires. Il explique que les maîtres de forges lorrains font appel, en 1925-1926, à des travailleurs polonais afin de concurrencer les Italiens déjà en place, trop exigeants, protestataires, voire communistes. C’est également, sinon davantage, la conséquence des restrictions apportées par le régime mussolinien au départ pour la France d’ouvriers italiens. De même en 1937, lorsque les employeurs, au lieu de rappeler les Polonais rapatriés les deux ou trois années précédentes, embauchent des Maghrébins, G. Noiriel voit la volonté de faire payer à l’ensemble de la communauté polonaise sa participation aux grèves du Front populaire. Or les Polonais ne disparaissent pas des effectifs miniers du bassin de Longwy : leur nombre chute de 10 % par rapport à 1935, comme avait baissé de 10 % également celui des Italiens entre 1925 et 1927. Les Nord-Africains ne se substituent pas plus aux Polonais que ceux-ci n’avaient chassé les Italiens. L’employeur joue sur la diversification des nationalités. Cette attitude qui permet de mieux contrôler les immigrants n’est pas tant due à une politisation – toute relative – des Polonais qu’à la dégradation des relations au plus haut niveau entre Paris et Varsovie. Le gouvernement français ne souhaite pas poursuivre avec la Pologne du colonel Beck la même politique d’introduction de main-d’œuvre que précédemment. La Sanacja, qui s’éloigne de plus en plus du camp occidental, préfère voir ses citoyens en quête de travail prendre la direction de l’Europe du Nord. En 1938, la France n’accueille que 16 % des émigrants polonais, l’Allemagne 50 % et la Lettonie 14 %3.

    8Il paraît très suggestif d’établir un parallèle entre la politique menée par les Houillères françaises après 1919 et celle qu’adoptera le gouvernement de Varsovie au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, lorsque la Pologne encouragera ses compatriotes installés en France à rentrer au pays.

    9Dans les deux cas, des zones minières détruites et abandonnées par leurs anciens habitants ont besoin de nouveaux ouvriers que l’on va chercher au loin (en 1945, les Allemands s’enfuient des terres silésiennes attribuées à la Pologne). Dans les deux cas, nous retrouvons la priorité accordée à l’homme sur la machine, dans la hâte de reconstruire et d’aborder aussi vite que possible le stade de l’extraction. Dans les deux cas également, les organismes responsables du recrutement privilégient les hommes mariés chargés d’enfants, surtout de fils dont on peut espérer qu’ils deviendront mineurs à leur tour. Dans l’un et l’autre cas, le pays d’accueil s’efforce de leur donner un logement près des puits. Le logement de fonction présente partout mêmes inconvénients et mêmes avantages : il fournit à l’employeur un moyen de pression mais l’émigrant le réclame.

    10On ne peut condamner la stratégie adoptée par les Houillères françaises pendant l’entre-deux-guerres sans condamner également celle du gouvernement polonais à la fin de la décennie 1940. Et vice versa. Ici et là, des entreprises capitalistes et un régime socialiste procèdent à une transplantation collective de population afin d’assurer la production charbonnière, base de l’industrie lourde du pays. Loin de toute polémique d’ordre politique, la comparaison donne à réfléchir.

    Les travailleurs polonais, la production nationale et le niveau de vie des français

    11Les Polonais ont-ils, par leur présence en France, entravé les progrès de l’appareil de production ? C’est le reproche habituel fait aux ouvriers étrangers. Et déjà aux esclaves, dans l’Antiquité classique. Or nous savons qu’il s’agit d’un faux problème puisque l’on ignore encore si les Anciens employèrent des esclaves parce qu’ils ne possédaient pas de machines ou si, au contraire, la présence surabondante de main-d’œuvre les dispensa de transformer leurs acquisitions scientifiques en améliorations techniques.

    12Les Polonais ouvriers agricoles semblent à l’abri d’une telle accusation. Et ceci pour deux motifs. Ils sont à la fois trop peu nombreux et trop dispersés pour avoir, à eux seuls, joué un rôle majeur. En outre, que se passe-t-il dans les régions les plus dépeuplées, comme l’Aquitaine ou le Massif Central ? En l’absence de main-d’œuvre étrangère, des terrains retournent à la friche. Mais on ne voit guère modifier les techniques de cultures à cette époque.

    13Les mineurs polonais par contre, en raison de leur extrême densité, peuvent indirectement avoir retardé – jusqu’en 1927-1928 – puis réduit l’importance de la rationalisation dans les Houillères, que l’on sait moins forte que dans d’autres branches industrielles. Les compagnies houillères investissent infiniment plus pour moderniser la filière chimique que la branche proprement extractive. Cependant, le reprocher aux Polonais semble doublement injuste. Ils ne sont pas venus d’eux-mêmes ; on est allé les chercher. D’autre part, avant eux et notamment pendant la guerre de 1914-1918, la France fit appel à la main-d’œuvre coloniale qui joua le même rôle et aurait continué de le jouer si une solution européenne ne s’était présentée qui permit de se passer d’elle.

    14Retournons la proposition. Il est vraisemblable que l’introduction d’ouvriers polonais en France a retardé de plus d’un quart de siècle l’arrivée massive sur le marché de l’emploi des immigrés africains.

    15Les Polonais ont-ils permis, par leur travail, l’élévation du niveau de vie des natifs du pays ?

    16Si nous raisonnons de façon statique, la réponse paraît évidente. On leur confie les tâches pénibles et mal payées. Ouvriers agricoles, manœuvres au fond des fosses ou dans les usines, ils déchargent les Français d’autant. Mais dans ce cas, les Polonais ne font pas exception. Nous dirons de même de tous les étrangers qui acceptent ces activités.

    17Or l’économie industrielle française des années 1920 est essentiellement dynamique. Etant donnée la brusque augmentation de la production houillère et les trop lentes améliorations techniques qui l’accompagnent, il faut bien que l’on ait embauché davantage d’ouvriers mineurs à tous les niveaux de qualification. Nous pensons ici aux « Westphaliens » qui ne se situent nullement, sur le plan professionnel, en dessous des Français et gagnent autant qu’eux, sinon davantage.

    18Les Polonais ont permis cet accroissement de l’extraction beaucoup plus qu’ils n’ont aidé les mineurs français à s’élever dans l’échelle sociale. Même pour un enfant du pays, la porte est étroite par où sortir de sa condition. Le fils de mineur, dans l’entre-deux-guerres, a deux occasions d’échapper à la fosse : prolonger ses études au-delà de l’âge obligatoire ; ne pas revenir, après le service militaire. Ensuite, surtout s’il s’installe et se marie, pour lui tout est consommé.

    La communauté polonaise en France, à la fois unie et divisée

    19Les aumôniers jouent un rôle certain dans la conservation de la polonité des populations ouvrières mais ils ne constituent qu’un des éléments d’un ensemble plus vaste. Dans les nombreuses colonies sans aumônier, l’attitude des Polonais est sensiblement la même qu’ailleurs. On peut parler d’un « consensus » de la droite à la gauche de l’éventail politique, puisque même les communistes cultivent leur différence : en 1924, le journal Emigrant édité en polonais par les soins du P. C.F. réclame un enseignement dans leur langue maternelle pour les enfants de travailleurs ; en 1938, Dziennik Ludowy ne s’exprime pas différemment. La C.G.T.U. est la première organisation syndicale à ouvrir en 1922 des sous-sections polonaises, dont plusieurs survivront à la Deuxième Guerre mondiale, celle de Nœux-les-Mines, par exemple.

    20Force est d’admettre la puissance du sentiment patriotique polonais, quelles que soient les raisons invoquées pour en rendre compte. Personnellement, nous préférons à toutes les autres l’explication historique. Longtemps opprimée, une nation se soumet et disparaît ou, au contraire, sublime son identité.

    21Si nous comparons les Italiens et les Polonais, soit les deux groupes d’immigrés les plus nombreux en France dans l’entre-deux-guerres, la différence de comportement saute aux yeux. Les premiers boudent les « écoles » italiennes, profitent des avantages de la loi de 1927 pour se faire naturaliser, optent pour les mariages mixtes dans une proportion appréciable. En Lorraine sidérurgique, l’intégration des Italiens ne fait aucun doute, favorisée par l’antériorité de la venue des premiers immigrants de même nationalité, mais de toutes façons plus rapide, plus facile que celle des Polonais implantés dans les bassins de charbon, donc qui bénéficient de conditions de regroupement assez semblables.

    22Quarante-huit ans séparent l’achèvement de l’unité italienne (1870) de la renaissance de la Pologne (1918). Et il y avait longtemps que, à l’exception du Lombard-Vénitien soumis à l’Autriche – Etat plutôt tolérant –, le reste de la péninsule ne vivait plus sous le joug d’aucune puissance étrangère. Les ouvriers italiens qui viennent travailler en France ont, sur ce plan, l’esprit apaisé si tant est que la question ait jamais revêtu pour eux un aspect primordial. Les Polonais, tout au contraire, conservent le souvenir cuisant de l’ère des partages, à peine révolue.

    23Pourtant le terme de « Polonais » recouvre une réalité complexe et cache bien des divisions.

    24Le xixe siècle a marqué de façon différente l’ouest, l’est et le sud du pays. Un ancien sujet prussien ne ressemble pas à un habitant originaire des plaines de la Vistule ou à un Galicien, même si tous trois ont travaillé la terre jusqu’à leur départ pour la France. Le premier, dont le langage est émaillé de germanismes, a fréquenté l’école et a la réputation de posséder un certain sens de l’efficacité. Injures ou sobriquets, les termes abondent en langue polonaise qui servent à désigner ceux des provinces voisines : « Pyra » pour un Poznanien, « Ciubaryk » pour un Galicien, « Bosy Antek » (équivalent de « Vanu-pieds ») pour un habitant du Royaume du Congrès4.

    25Le séjour préalable dans les zones minières crée une division de plus. Les Silésiens et les « Westphaliens », travailleurs qualifiés, déjà urbanisés, constituent l’aristocratie de la classe ouvrière. Entre deux Poznaniens, le premier arrivé directement de son village, l’autre ayant vécu des années dans la Ruhr, il n’est pas de commune mesure.

    26Les paysans ukrainiens issus de Galicie orientale et les émigrés juifs refusent de se laisser enrôler dans les organisations polonaises.

    27Au contact des ouvriers français, une tendance laïque, syndicale et éventuellement politisée se développe peu à peu. Nous pouvons admettre que, dans les années 1920, pour adhérer à la C.G.T. ou à la C.G.T.U., il faut être déjà partiellement dégagé de l’influence de l’Eglise. Pendant la flambée du Front populaire, apparaît un phénomène nouveau : l’entrée dans les syndicats de pratiquants convaincus. En 1938, s’amorce un repli de la part des plus catholiques, tandis que ceux qui poursuivent s’éloignent davantage des aumôniers.

    28Le consensus évoqué plus haut trouve ici ses limites.

    Polonophilie, polonophobie

    29A l’exception d’une courte parenthèse lors du Front populaire, le rejet l’emporte sur l’acceptation dans l’esprit des Français et les Polonais ont souvent la vie dure. De 1920 à 1930, ils choquent et ils étonnent. De 1931 à 1936, ils étonnent moins mais ils gênent. De 1938 à la guerre, ils déplaisent.

    30Globalement négatif, l’accueil qui leur est réservé varie à l’extrême. Les ouvriers agricoles sont proportionnellement mieux acceptés que ceux des cités industrielles. Pour eux, tout se joue au cours des douze premiers mois. S’ils supportent la transplantation et honorent leur contrat, l’isolement dans lequel ils vivent les oblige à écouter autour d’eux et leur oreille s’habitue à la langue française. Pour peu qu’ils restent un certain temps chez le même employeur, il arrive qu’ils s’y creusent une place. Vue la difficulté éprouvée à retenir leur nom, les gens du village disent « le Polonais » ou « la Polonaise », ce qui n’est pas forcément péjoratif, parfois « Joseph le Polonais », « Maria la Polonaise » et, s’il n’y a pas d’autre Maria à la ronde « la Maria ». Le cas limite, nous l’avons rencontré à Pruines dans le Rouergue où un valet de ferme moralement adopté par ses patrons chez lesquels il demeura jusqu’à sa mort, repose au cimetière dans le caveau de famille... et sous leur patronyme ! Dès que, de spécimen unique, les ouvriers agricoles polonais se retrouvent à plusieurs dans une exploitation, leur tendance à se regrouper les désigne à la vindicte des autres. Naît déjà le réflexe de défense typique des milieux industriels et notamment des cités minières. Plus les Polonais vivent nombreux en un lieu donné, plus la population autochtone fait corps contre eux.

    31Les enfants transposent le climat ambiant dans leur comportement et dans leurs jeux. Même si, à l’école, les petits Polonais ne sont que deux ou trois par classe comme au Creusot, au Gua ou dans les Ardennes, ils se font traiter de Polaks « sur un ton qui appelle la réplique » et prennent l’habitude de se battre avec les insulteurs afin de laver l’affront, plutôt que de s’en ouvrir à leur père. Le fait revient dans plusieurs récits de souvenirs. A ce niveau, c’est encore supportable. Mais dans les corons du Nord, les conflits s’exacerbent : à la petite guerre entre les élèves de « la communale » et ceux de l’école des Houillères, s’ajoute celle entre Français et Polonais qui forment deux clans avec batailles rangées :

    « On jouait aux gendarmes et aux voleurs. Nous, on était toujours les voleurs. Impossible de changer. Les autres refusaient. Et ils nous tombaient dessus5. »

    Il ne s’agit ni d’une hostilité quotidienne ni d’une hostilité générale. Néanmoins, l’alternance de gentillesse et de mépris rend les jeunes Polonais méfiants :

    « S’entendre appeler “Sale Polak” même une fois par an, ça faisait mal et on ne l’oubliait pas6. »

    Les enfants élevés en France parlent français, savent se défendre et renvoient la balle, dans une langue ou dans l’autre :

    « Gtupia Francuska ! » (Idiote de Française !),

    se rappelle avoir plusieurs fois répété à sa petite voisine qui n’en comprenait pas le sens, une fille de mineur polonais de Sallaumines, jusqu’à ce que sa propre mère l’entende et la gronde7.

    32Les échanges d’amabilités réciproques ne doivent être, ni gonflés à l’excès de manière à brosser le tableau d’une situation infernale, ni à l’inverse minimisés. Les Polonais disposent eux-mêmes d’un catalogue d’injures à l’usage des Français : « Wargol », « Kataniosz »... Mais les deux groupes ne luttent pas à armes égales. Les affronts commis à l’encontre des immigrés font plus de mal que l’inverse.

    33Polonophobie conjoncturelle ? Polonophobie structurelle ? L’une et l’autre, sans doute. Le mouvement de balancier avec moments de détentes semble plaider en faveur de la première. Le retour en 1938 à des positions assez semblables à celles de 1914 prouve que les Français n’ont « rien appris ni rien oublié ». A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, la clameur énorme, le contresens historique selon lequel les Polonais seraient « d’origine allemande » (comme les Gaulois d’origine romaine, sans doute) recouvre les protestations de loyalisme et d’amitié polono-française lancées par les diverses associations d’immigrés.

    34On est loin de Stanislas Leszczyński, du maréchal Poniatowski et de Frédéric Chopin, héros positifs pour discours officiels dans les temps heureux ou les réceptions mondaines.

    Faiblesse des échanges sur le plan culturel entre ouvriers français et polonais

    35Au niveau du quotidien, le repliement sur soi des colonies polonaises est indéniable. Plutôt que de relations entre Français et Polonais, c’est de l’absence de relations, de l’absence de contacts et d’échanges qu’il convient surtout de parler.

    36Le substrat culturel polonais n’influe pas sur la classe ouvrière française. N’imaginant pas un autre mode de vie et de pensées que le sien, le mineur du pays qui méprise l’immigré venu de la campagne et jalouse le « Westphalien » passe à côté de leurs systèmes de valeurs. Les « Westphaliens » éprouvent quelque fierté à exhiber les ustensiles de cuisine en fonte émaillée qu’ils apportèrent d’Allemagne. Certains se font photographier en famille, dans la grande pièce commune, entre la cuisinière et la lessiveuse, le tout reluisant de propreté. Or la netteté de leur maison et l’élégance de leur tenue vestimentaire jouent contre eux et les font traiter de bourgeois, de nantis. A l’inverse, les costumes régionaux des paysans et des paysannes, hauts en couleurs, amusent comme autant d’éléments folkloriques. Dans les localités minières le dimanche, les Polonais marquent une pause, s’habillent, vont à la messe et à la promenade. Les ouvriers français, vêtus comme les autres jours, cultivent leur jardin. C’est un des grands sujets d’étonnement des immigrants à leur arrivée que cette allure négligée, cette décontraction des Français le jour du Seigneur et cette absence de repos réel. Pour eux, le dimanche est une fête, religieuse et laïque à la fois.

    37Au fond des puits de mines, lorsque les Polonais constituent la majorité des effectifs comme c’est souvent le cas dans le Pas-de-Calais, de jeunes galibots du pays, à force de les entendre parler, acquièrent quelques bribes de vocabulaire. Pratique fonctionnelle, sans verbes, sans phrases, limitée aux besoins du métier et dont les anciens, à l’heure actuelle, se souviennent encore : « Na lewo », « Na prawo »... (A gauche, à droite...). Les rares Français qui se lancent dans l’étude du polonais pour faciliter leurs contacts avec les immigrés sont des ingénieurs, des médecins des compagnies houillères, des prêtres affectés dans une paroisse sans aumônier polonais ou des commerçants soucieux d’attirer chez eux ces nouveaux chalands. L’ouvrier qui épouse une Polonaise lui parle en français.

    38Ainsi, ni les hymnes patriotiques, ni les chansons de Noël, ni les berceuses traditionnelles que les mères et les grands-mères chantent aux bébés, ne pénètrent dans les foyers français. Adam Mickiewicz est à l’honneur dans les classes polonaises des cités ouvrières où se rendent les enfants et dans les cercles théâtraux fréquentés par leurs parents, mais les Français des mêmes localités ignorent jusqu’à son existence. Il s’ensuit une dévalorisation de sa propre culture aux yeux du jeune Polonais. Le maître d’école avec lequel il passe le plus clair de la semaine ne lui parle jamais des écrivains de son pays et lui fait réciter du Victor Hugo « le plus grand poète de tous les temps ». Il en conclut que le Mickiewicz tant célébré chez lui n’est qu’un auteur secondaire.

    39La présence polonaise n’infléchit pas les pratiques alimentaires locales. Le boutiquier polonais offre à sa clientèle des spécialités du pays ; la ménagère française, ou n’entre pas chez lui, ou choisit les denrées auxquelles elle est habituée. Le budget ouvrier ne permet pas de tenter des expériences culinaires originales et dans l’entre-deux-guerres moins qu’à présent le mangeur cherchait à se dépayser. Il existe un rituel immuable des mets, particulier à chaque région et à chaque milieu social. Les mineurs du Nord qui cuisinent la carbonnade, n’apprécieraient pas le « bigos » polonais (choucroute mêlée de petits morceaux de viande).

    40Pour qui recherche les influences d’un groupe sur l’autre, il est plus aisé de les découvrir dans le sens inverse. Les immigrés adoptent quelques-unes des habitudes locales. Fort lentement. On compte plusieurs années avant que se modifie le mode vestimentaire. L’apparition du béret comme couvre-chef en 1936 pendant les grèves du Front populaire est considéré comme un événement. Le sens religieux demeure, même si s’amenuise la pratique. Quant aux coutumes alimentaires, elles restent identiques pendant plus d’une génération et souvent l’ouvrier conserve toute sa vie celles qu’il a acquises en son enfance. En 1939, les Polonais qui vivent en famille boivent toujours le thé dans un verre. Ils ne se sont guère habitués au vin de table. S’ils veulent se réchauffer ou s’enivrer, c’est à la wodka. Et les pommes de terre continuent de remplacer le pain au repas principal, celui de la mi-journée.

    41Quelques exceptions confirment la règle et elles concernent les habitudes festives, laissant ainsi intacte la tradition au sein du foyer. Si l’homme consomme du vin, c’est au bistrot les jours de paye où il vide un « canon » avec des camarades. A partir de 1936, les Polonais se mettent à fêter le 14 juillet. Certains de ceux qui rentrent en Pologne continueront de le faire là-bas, quand il leur arrivera de se regrouper.

    ***

    42Celui qui émigre, même temporairement, est marqué pour la vie entière. Plus son séjour à l’étranger se prolonge, plus le fait se confirme : il se distingue de ses compatriotes restés au pays natal.

    43Les immigrés de toutes nationalités, et particulièrement les Polonais qui ne s’intègrent que très lentement, sont déchirés entre deux cultures et constituent un groupe nouveau, un sous-groupe à l’intérieur de la population du pays d’accueil. S’ils retournent plus tard chez eux, même volontairement, ils formeront un autre sous-groupe. Wladyslaw Markiewicz parle des « modifications de la conscience nationale » chez les rapatriés de France8. Non pas seulement de la conscience nationale. Tous les concepts fondamentaux se modifient insensiblement et les rapatriés ne le réalisent qu’après leur retour au pays, lorsque le contact avec les autres fait apparaître au grand jour leurs différences. Le processus est irréversible. « Polaks » en France, « Francuzi » en Pologne, ils se nomment entre eux « Polonais de France », formule qui marque bien les deux composantes de leur personnalité : la nationalité et la sensibilité polonaises, l’influence du terroir sur lequel ils ont vécu.

    44Tout immigré est un être à la fois déchiré entre deux cultures et enrichi par elles. La part respective du déchirement et de l’enrichissement varie selon le milieu d’origine. Entre l’étudiant polonais qui vient suivre des cours en Sorbonne et l’ouvrier agricole recruté par la S.G.I., le fossé est profond. Le second n’est pas du tout préparé à profiter des avantages culturels d’un changement de cet ordre et le bénéfice pour lui sera moindre que le solde négatif.

    45Elle varie également selon le devenir en France de l’ouvrier. La vie dans les corons, par la reconstitution d’un environnement polonais, freine l’ouverture sur les valeurs culturelles françaises. Le travail à la campagne coupe bien davantage les liens d’origine et oblige à s’initier à la langue française. Mais à quel prix ? Les anciens ouvriers agricoles polonais qui vieillissent aujourd’hui en France parlent un polonais appauvri et un français incomplet. Certains ne maîtrisent plus, en fait, aucune langue.

    46En 1939, le bilan de l’intégration est mince. L’idée n’effleure guère les immigrés que des mariages mixtes fassent entrer dans leur famille des Français de souche et que leurs petits enfants puissent, un jour, ne plus parler polonais. Et pourtant !

    Notes de bas de page

    1 G. Le Fèvre, Homme-Travail, op. cit., p. 219-220.

    2 Paris, P.U.F., 1984, op. cil.

    3 Rocznik Statystyki... (Annuaire Statistique...), 1939, op. cit.

    4 W. Markiewicz, Przeobrazenia..., op. cit., p. 85.

    5 Interview réalisée à Sallaumines en avril 1977 auprès d’un fils de mineur polonais.

    6 Propos recueillis à WaTbrzych (Basse-Silésie) en août 1978 auprès d’un fils de mineur polonais de Marles-les-Mines.

    7 Interview effectuée à Nowy Tomyśl (Poznanie) en août 1981.

    8 W. Markiewicz, Przeobrazenia..., op. cit.

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    1 G. Le Fèvre, Homme-Travail, op. cit., p. 219-220.

    2 Paris, P.U.F., 1984, op. cil.

    3 Rocznik Statystyki... (Annuaire Statistique...), 1939, op. cit.

    4 W. Markiewicz, Przeobrazenia..., op. cit., p. 85.

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    6 Propos recueillis à WaTbrzych (Basse-Silésie) en août 1978 auprès d’un fils de mineur polonais de Marles-les-Mines.

    7 Interview effectuée à Nowy Tomyśl (Poznanie) en août 1981.

    8 W. Markiewicz, Przeobrazenia..., op. cit.

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