L’imaginaire et l’histoire des relations internationales
p. 131-137
Note de l’éditeur
Ce texte, publié dans la revue Relations internationales, n° 33, printemps 1983, p. 3-9, numéro consacré aux « Images de la France en 1938-1939 », introduit des articles qui, à l’origine, étaient des communications au colloque de Sèvres de 1982 sur « La perception de la puissance en Europe, 1938-1940 ». Ces articles sont : Georges-Henri Soutou, « La perception de la puissance française par René Massigli en 1938 », p. 11-22 ; Robert Frank, « Les attachés financiers et la perception de la puissance en 1938-1939 », p. 11-22 ; Nathalie Carré de Malberg, « Les attachés financiers en 1938 – technocrates ou techniciens ? – et la perception de la puissance de la France », p. 43-64 ; Antoine Marès, « Puissance et présence culturelle de la France. L’exemple du Service des Œuvres françaises à l’étranger dans les années trente », p. 65-80 ; Pascal Ory, « Plus dure sera la chute : les pavillons français aux expositions internationales de 1939 », p. 81-90 ; Rémy Pithon, « Opinions publiques et représentations culturelles face aux problèmes de la puissance. Le témoignage du cinéma français (1938-1939) », p. 91-102 ; Christine Sellin, « L’image de la puissance française à travers les manuels scolaires », p. 103-111 ; Claude Lévy, « L’image de la puissance française dans un hebdomadaire dépolitisé : Marianne », p. 113-121.
Texte intégral
1L’objectif de l’historien est de décrire le passé. Décrire, ce n’est pas seulement reconstituer les faits avec le maximum d’exactitude, c’est aussi tenter d’expliquer les causalités de ces faits passés. Si le premier aspect de la description est une condition nécessaire au second aspect de la description, à lui seul il ne saurait pour autant satisfaire l’historien. L’école positiviste, régnante au début de ce siècle, malgré ses mérites scientifiques, était incapable de répondre au besoin des hommes face à leur passé, c’est-à-dire au besoin qu’ils ressentent de comprendre les raisons des actes des hommes d’autrefois. Michelet avait admirablement répondu à ce besoin au milieu du XIXe siècle ; sous des formes diverses, avec des concepts philosophiques différents, les historiens du second XXe siècle ont cherché à renouer avec ce grand découvreur. Certes, ils n’ont point l’illusion de penser que tout est explicable dans le passé, pour eux aussi le hasard est une nécessité. Cependant, leur démarche scientifique prend toute sa valeur lorsqu’ils tentent de percer les causalités des phénomènes. En apparence, une telle recherche est d’autant plus difficile que le temps scruté nous est éloigné. Les sources de nos connaissances sont limitées, fragmentées et difficiles à interpréter lorsqu’on étudie l’Antiquité ou les périodes médiévales. A contrario, l’histoire du XXe siècle croule sous le poids des témoignages écrits, des sources d’archives, des signes multiformes des cultures contemporaines, cinéma, radio, disques, télévision. Au tesson s’oppose le photocopieur. Cette avalanche est pourtant tout aussi dangereuse que la rareté des temps anciens. D’une part, il faut faire le tri du significatif au sein de la multitude, d’autre part, il faut tenir compte d’un phénomène particulier à l’histoire contemporaine, celui de l’illusion de l’analogie. Expliquons-nous sur ces deux points. Quant au tri des documents significatifs, les explications seront brèves, illustrées par un seul exemple. Lorsque l’historien des relations internationales étudie une négociation internationale du XXe siècle, il rencontre des documents dactylographiés, photocopiés, en quantité impressionnante, à la mesure de bureaucraties nombreuses et séparées, dont il lui faut déterminer le rôle relatif. La tentation est grande de s’en tenir aux documents plus rares, plus intimes des seuls réels décideurs (papiers personnels des ministres ou des hauts fonctionnaires) ; mais comment établir, a priori, la liste de ceux qui avaient le pouvoir de décision ? Ont-ils eux-mêmes écrit ? De plus, les documents classés, proposés aux chercheurs, sont-ils aujourd’hui ordonnancés tels qu’ils l’étaient hier au moment de l’action ? Abondance de biens peut nuire. Cependant, ne nous plaignons point de ce trop-plein documentaire si nous savons le traiter.
2Or, ici, surgit la grande difficulté : savons-nous lire les documents tels qu’ils furent rédigés, c’est-à-dire avec les usages et les règles du jeu de l’époque ? Lorsqu’un historien analyse un texte vieux de 200 à 300 ans, il se heurte souvent à un vocabulaire différent du vocabulaire actuel ; il sait à l’avance que l’environnement culturel était autre que celui d’aujourd’hui ; il est donc, dès l’abord, attentif à tenter de comprendre ce texte selon l’esprit de celui qui l’écrivit autrefois. Prend-on garde de la même manière pour un texte vieux de trente ou cinquante ans ? On peut en douter, car on fait mal le partage entre le temps présent et le passé proche ; on peut avoir bien connu les deux moments et penser légitimement que les mots n’ont pas si vite changé de sens. On a peine à admettre qu’une si courte durée (à l’échelle de l’histoire naturellement) ait laissé un temps suffisant pour un changement de mentalité profond. On est donc enclin à traiter par analogie les faits du passé proche et les faits d’actualité. Est-ce admissible alors que l’évolution des sociétés, notamment dans les mondes développés, a connu une accélération indéniable pendant les cinquante dernières années ? Sans doute faut-il trouver dans ce mouvement accéléré la source de nombreuses incompréhensions entre des générations immédiatement successives ; on croit se bien connaître et on ne parle pas la même langue en usant des mêmes mots. Si l’historien du passé proche oublie cette réalité, il fera facilement faux-sens et contre-sens sur des textes relativement proches.
3Ce souci de ne pas se laisser abuser par les mots et le désir de comprendre en profondeur certaines mutations récentes en Europe sont, pour partie, à l’origine des travaux réunis dans ce numéro de Relations internationales1. Il y a quatre ans en effet, lors de discussions entre historiens allemands et français pendant des colloques qui scrutaient les années trente, on en vint à se demander si les Européens de ce temps avaient plus ou moins clairement perçu que leurs affrontements les conduisaient tous vers un déclin commun. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, les quatre États d’Europe occidentale, Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie avaient rang de Puissance. Dix années plus tard, ces quatre États vainqueurs ou vaincus avaient rang d’État assisté, dépendant économiquement et militairement de la tutelle américaine. Quelle rapidité dans le changement de stature ! Or les contemporains, responsables politiques, milieux dirigeants ou opinions publiques, avaient-ils pris conscience des risques encourus en 1938 et de cette mutation en 1948 ? Le souhait d’un certain nombre de ces responsables ou le désir plus ou moins conscient de certaines parties des opinions publiques de créer une Europe unie, matérialisé par exemple lors du Congrès de la Haye de 1948, dix ans après Munich, relevait-il d’une juste appréciation du nouveau statut des quatre ex-Puissances ?
4Pour répondre à ces questions, il apparut rapidement que les analyses à faire parallèlement dans ces quatre pays devraient non seulement porter sur les faits mais encore sur la perception de ces faits par les contemporains. Constater, grâce au recul du temps, que les Européens occidentaux avaient eux-mêmes contribué à leur déclin (relatif) face aux deux superpuissances de l’après-guerre, est relativement simple. Il est plus délicat de dégager quand et comment ces mêmes Européens ont perçu ce déclin – si même ils l’ont perçu à ce jour. Par exemple, quelle vision de leur propre puissance avaient-ils à la veille du second conflit mondial ? Qu’était donc ce statut de Puissance pour un Français ou un Allemand en 1938 ? Le mot classique de « grande puissance », utilisé abondamment aujourd’hui tout comme celui de puissance moyenne, avait-il une réalité équivalente de la nôtre ? Plus fondamentalement, au-delà du pessimisme naturel en période de forte tension, Allemands, Français ou Britanniques avaient-ils en 1938-1939 le sentiment que leur vieux statut de Puissance pourrait être un jour mis en question ? Mais, au fait, que signifie « être une Puissance » ? Est-on puissant par tradition historique ou par possession de moyens conséquents ? Derrière ce mot, quelle réalité hier ?
5L’intérêt de cette approche historique parut suffisamment grand à un certain nombre d’historiens européens pour que, dès 1980, on ait pu constituer des équipes de recherches comparables en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et en Italie. L’objectif précis était de confronter la perception de la Puissance dans chacun des quatre États, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, soit vers 1936-1940 (pour l’Italie en effet le conflit débute seulement en juin 1940). Avant de mesurer les changements intervenus dans l’immédiat après-guerre et leur compréhension par les contemporains, il convenait d’abord d’analyser réalités et perceptions de ces réalités en un moment où l’état de Puissance est incontesté pour ces quatre pays, quel que soit cependant le degré relatif de Puissance de l’un par rapport à l’autre. Les conceptions des responsables et des opinions publiques en 1937-1940 pourraient servir à « étalonner » l’idée de puissance. Plus tard, on pourrait mener une comparaison des idées postérieures de puissance.
6Afin de faciliter les comparaisons entre les quatre pays concernés, les historiens se mirent d’accord sur un certain nombre de thèmes de recherches parallèles. A partir d’une même question fondamentale, « quelle perception de la puissance de leur pays avaient en 1938-1939 tel ou tel homme ou tel ou tel groupe », six groupes de travail se répartirent les objets d’étude : les responsables-décideurs, les milieux d’affaires, les chefs militaires, les groupes orientés vers les Empires coloniaux, les partis politiques, les opinions publiques. Ce découpage permettrait en outre de mesurer du même coup quels rôles avaient joué alors les secteurs décisionnels, les groupes de pression, les forces politiques et les mouvements plus profonds des opinions. Un colloque international qui se tint à Sèvres, du 14 au 17 avril 1982, permit de confronter les résultats des équipes de recherches2.
7Dans ce numéro de Relations internationales, il ne pouvait être question de présenter tous les types de recherches entreprises du côté de l’équipe française (nous nous permettons, sans chauvinisme, de joindre à cette équipe le travail d’un collègue suisse, Rémy Pithon). Le choix des textes présentés a procédé du principe d’éclairer les problématiques retenues à travers des exemples précis en se cantonnant dans deux domaines, ceux qui tentaient de mesurer la perception de la puissance chez les responsables de la politique étrangère et ceux qui sondaient le vaste domaine des opinions publiques. L’exemple d’un très haut fonctionnaire, René Massigli (article de G.-H. Soutou) et le rôle encore mal connu des attachés financiers français à l’étranger (articles de N. Carré de Malberg et de R. Frank), permettent de comprendre les conceptions et le raisonnement de responsables susceptibles d’influencer les « grands décideurs ». Les activités du Service des Œuvres françaises à l’étranger (article d’A. Marès) ou les réalités des pavillons français dans les expositions internationales organisées aux États-Unis en 1939-1940 (article de P. Ory) reflètent indirectement les conceptions de la puissance française à l’étranger dans un domaine peu quantifiable, celui du « rayonnement culturel ». S’agit-il encore de rayonnement culturel lorsqu’on étudie la représentation de la puissance française dans le cinéma français de fiction (article de R. Pithon) ou lorsqu’on analyse l’image de cette puissance dans les manuels scolaires (article de C. Sellin) ? Ces diverses « images » de la puissance française, nous les retrouvons enfin dans la presse de l’époque ; ici, le choix a porté sur un hebdomadaire devenu a-politique, Marianne (article de C. Lévy).
8Que retenir de cette France en ses miroirs divers ? Comment apparaît alors la puissance française ? Avec les réserves qu’imposent ces exemples trop limités pour avoir valeur très générale, il est permis de dégager quelques impressions dominantes. Tout d’abord, une ambivalence de sentiments existe chez les responsables administratifs comme chez les « fabricants » de l’opinion publique : d’une part, on sent plus ou moins nettement l’affaiblissement français face à la menace allemande, d’autre part on fait acte de foi dans une puissance française indéracinable. Les symptômes de l’affaiblissement varient selon les cas, quoique des craintes convergentes se développent chez un grand nombre : les forces militaires sont-elles encore suffisantes, nos alliés sont-ils fiables à l’exception des Britanniques ; surtout, avons-nous en nous-mêmes une cohésion suffisante, pour faire taire nos divisions de politique intérieure ? Toutefois à ces raisons de pessimisme s’opposent des motifs de croire en la puissance française. Au premier rang des facteurs positifs on trouve la possession d’un vaste Empire colonial ; en outre, malgré des imperfections, l’armée et surtout le soldat français sont considérés avec complaisance, moins pour leur quantité que pour leur esprit. Surtout il existe ce « rayonnement » de la France qui force les autres nations à nous reconnaître comme puissants. Car voici le point essentiel : la puissance d’un État ne se mesure pas exactement par la somme des diverses forces qui lui appartiennent ; elle dépend bien plus d’une sorte d’état d’âme, reposant lui-même sur la tradition d’une longue histoire de puissance. On entre dans un raisonnement qui n’est rien moins que raisonnable. La France a un rayonnement ou un rang depuis si longtemps reconnu qu’il n’est pas convenable de le mettre en doute. On ne justifie pas, on n’explique pas la grandeur française parce qu’elle est aujourd’hui comme elle fut hier. Le grand passé est une garantie du présent. Dès lors, tout symptôme de déclin est soit momentané, soit dû à l’adversaire en politique intérieure ; il ne peut exister une véritable décadence française3. Les plus lucides sont pessimistes à propos de tel aspect particulier de nos moyens ou de notre politique, ils ne parviennent pas en 1938-1939 à mettre en cause la permanence d’une puissance française. La France sera toujours la France. En somme, la puissance française relève du mythe pour les contemporains.
9Dans ces conditions, on conçoit combien le choc de juin 1940 a pu être profond pour les Français en ce qu’il dépassait non seulement toute prévision mais encore l’entendement normal. Pour expliquer le désastre, après avoir cru à un second « miracle » de la Marne (la France n’est-elle pas destinée à être miraculée depuis que Jeanne d’Arc ou les soldats de l’an II l’avaient démontré à tout Français, qu’il fût écolier ou adulte, de gauche comme de droite), il fallut d’abord recourir à un autre mythe, aussi inexplicable que celui de la puissance française, celui de la trahison. Combien de Français ont profondément cru en juin 1940 à la trahison des autres, sans pouvoir toujours mettre un nom sur ces « traîtres » ? Ensuite des explications fondées, techniques, politiques, furent avancées par les uns comme par les autres pour rendre compte du désastre, tandis que le chef de l’État, le maréchal Pétain, avançait comme raison fondamentale de la défaite un autre mythe, « l’esprit de jouissance l’ayant emporté sur l’esprit de sacrifice ». Mais quels Français ont réellement saisi qu’une transformation irréversible venait de s’accomplir en été 1940, la fin de la puissance française ?
10Pour en arriver à ce concept, déchirant et amer, il aurait fallu que les Français fondent antérieurement leur évaluation de la puissance sur des critères différents du mythe. Dans le second vingtième siècle, les clefs de la puissance sont le nombre d’habitants et le dynamisme démographique, les capacités économiques, militaires et technologiques, la cohésion nationale dans un régime politique admis par tous, peut-être la superficie du territoire ; il s’agit de données le plus souvent quantifiables ; il ne peut s’agir d’un legs du passé, fût-il immense. En 1938-1939, certains contemporains avaient ressenti les nécessités d’adapter la France à ces impératifs. De là, un second aspect non négligeable de la perception de la puissance chez ces Français. La France sera toujours la France si elle entre dans la modernisation, c’est-à-dire si elle se transforme politiquement, économiquement, socialement, culturellement même, pour s’adapter au nouveau monde en gestation. La crise de 1929 mettait à bas bien des valeurs antérieures, obligeait à bien des transformations en matière de gestion politique ou économique. Les expériences contradictoires, des États européens voisins, des États-Unis, du Japon ou de l’URSS, séduisaient, inquiétaient et, en tout cas, montraient que des changements étaient indispensables pour subsister en tant que pays puissant. A sa manière, la France elle-même abordait des transformations par le truchement du Front populaire ; que celui-ci ait ou non réussi importe moins que sa signification d’un changement nécessaire. Les adversaires les plus résolus du Front populaire n’étaient-ils pas eux-mêmes désireux de changements profonds ? Seulement pour aller loin dans cette voie, pour transformer en profondeur les structures existantes, il aurait fallu mesurer avec exactitude les dangers encourus, c’est-à-dire ne pas se bercer d’illusions sur la puissance française. Dans la mesure où le mythe de la puissance française est encore largement partagé au sein des responsables ou parmi l’opinion publique, la nécessité de transformations radicales ne s’impose pas. Un malade qui se croit légèrement atteint admet les médicaments et se refuse à l’opération chirurgicale. Or, dans une très large majorité, les Français de 1938-1939 constatent une certaine poussée de fièvre, mais l’organisme est jugé encore bon puisque leur pays est encore reconnu comme une puissance. Le mythe de la puissance française agit comme une potion magique qui ferait oublier l’intensité du mal. Le brusque accès de fièvre de juin 1940 obligera à voir la maladie telle qu’elle est. Mais, en attendant ce moment douloureux, on continue à mener une politique extérieure de Puissance sans en avoir les moyens réels, comptant sur le Verbe pour suppléer aux carences. Il est vrai que l’on peut se demander si les autres, y compris nos futurs adversaires, avaient conscience des réalités de l’impuissance française et s’ils ne persistaient pas à révérer la tradition.
11Les relations internationales vivraient-elles surtout selon des mythes ?
Notes de bas de page
1 Voir note précédente.
2 Les rapports de synthèse présentés à ce colloque ont été publiés : René Girault, Robert Frank (éd.), La puissance en Europe, 1938-1940, Paris, Publications de la Sorbonne, 1984.
3 Nous reprenons à dessein le mot de « décadence » puisqu’il a été remarquablement utilisé par J.-B. Duroselle pour dépeindre la politique extérieure de la France en cette période. Or si le mot s’impose à l’historien, le concept est véritablement étranger aux contemporains.
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