Chapitre 4. Évolution d’une ferme de défrichement depuis les années 1960
p. 85-91
Texte intégral
1Les informations suivantes proviennent des rencontres et entretiens avec les agriculteurs concernés, sur les plateaux, en février et juin 2000.
Un défrichement lié au programme des friches de l’Est
2Les exemples du GAEC de A., de celui de B. et d’une troisième exploitation, individuelle, illustrent particulièrement les évolutions agricoles connues sur ce plateau depuis les années 1960 : un défrichement lié au programme des friches de l’Est, l’orientation vers la grande culture dominante, puis, plus récemment, la naissance de formes sociétaires nouvelles ou de techniques de cultures simplifiées. À l’origine, ces trois exploitations n’en forment qu'une, un GAEC à trois associés, créé sur une zone de forêt dégradée, au sud du Barrois hautmarnais, dans le canton de Châteauvillain, entre 240 et 300 mètres d’altitude, sur les terrains jurassiques du Rauracien et de l’Argovien (alternance d’assises calcaires et marneuses). Le secteur offert au défrichement par la SAFE, au début des années 1960, se présente en une seule parcelle de forêt dégradée, de près de 300 hectares. Selon l’inventaire détaillé des friches de l’Est réalisé en 1960 par la SEFE, les friches proviennent de la vigne sur coteaux et d’anciens pacages de plateaux. Dans cet espace appartenant au canton de Châteauvillain, la vigne est encore présente en 1960 : 48 hectares. Les terres à défricher s’étendent sur deux communes deux communes appartenant aux régions agricoles Barrois (plateau) et Barrois vallée. La première commune est située entre la vallée de l’Aube et le plateau, au pied du talus et la seconde s’étend dans la vallée de l’Aujon et jusque sur les premières pentes du talus menant à un plateau. Le secteur à défricher correspond à une portion de plateau positionnée en interfluve entre Aube et Aujon, culminant à 327 mètres. La plus grande partie des terres se situe entre 250 mètres et 320 mètres d’altitude. L’intervention de l’homme sur ce terrain est ancienne et profonde. Sur le territoire de la première commune, sur la rive droite de l’Aube, on remarque un secteur provigné, où les vignerons ont décapé la couche arable accélérant la formation de rendzines, et un secteur ayant reçu un apport substantiel de terre fine sur des sols bruns calcaires de type G1 devenus artificiellement des sols de type G2. La présence de murs de pierres calcaires en bas des pentes et d’un ancien fossé dans un secteur provigné, aménagé à contre pente, a permis de capter les eaux de ruissellement et de limiter l’érosion en bas de versant. En 1970, selon le RGA, les exploitations de cette commune disposent de plus de 120 hectares de superficie moyenne. On pratique surtout la grande culture puisque les terres labourables représentent 83,5 % de la superficie agricole utilisée. Dans la seconde commune, les exploitations disposent de 57 hectares de superficie moyenne et labourent 78,3 % de la SAU ; le poids des STH dans la vallée est un petit peu plus important, traduisant une orientation plus marquée vers l’élevage.
3Les trois agriculteurs défricheurs ne sont pas originaires de Haute-Marne. Suite aux lois d’orientation agricole de 1962, des aides aux migrants sont versées aux agriculteurs qui choisissent de s’installer dans un département d’accueil, comme la Haute-Marne, à partir d’un département marqué par le trop grand nombre d’actifs agricoles, qui propose une aide au départ. Deux de ces agriculteurs appartiennent à une même famille de neuf enfants. L’aîné a d’abord repris en 1960 une ferme en location dans son département d’origine (nord de la France), sur 30 hectares, en polyculture-élevage ; il y est resté six ans et a eu rapidement quatre enfants. Or, à l’époque, du fait de la pression démographique agricole, les terres sont chères et rares. Il a connaissance, en 1964-1965, par l’intermédiaire du centre départemental des jeunes agriculteurs (CDJA), de départements qui disposent de terres libres ; il se rend d’abord en Haute-Vienne mais renonce à reprendre les terres proposées là-bas. Un autre agriculteur de la même région, lui aussi éleveur, en fermage, a entendu parler d’hectares de forêts à défricher en Haute-Marne. En 1965, contact est pris avec la SAFE pour bénéficier de l’exploitation de ces terres, par des prêts à très long terme. Les agriculteurs défrichent eux-mêmes et s’installent en GAEC, à trois, en décembre 1966, sur 283 hectares. Les premières récoltes ont lieu sur 80 hectares en 1968-1969. Avant de venir, les trois agriculteurs se sont renseignés auprès de la chambre d’agriculture de Chaumont sur la valeur des terres à cailloux. On ne leur a rien caché du faible potentiel : 15 à 25 quintaux par hectare céréalier dans les années 1960 ! Cela semble inconcevable ! Avec leur calcul, ils ont prévu de réaliser au départ en moyenne 27 quintaux à l’hectare de blé. Après défrichement, ils constatent que, malgré la présence importante des cailloux, ils disposent également de terres profondes. À l’époque ils ne s’effrayent pas trop du potentiel de production, car dans ce climat de recherche de productivité et de technicité des années 1960-1970, ils partent du principe que l’on peut améliorer les qualités du sol. Pendant ces quelques années, ces agriculteurs gardent leurs exploitations d’origine, à charge, tour à tour, de les entretenir. Il faut trois années pour venir à bout du défrichement et les premiers semis sur l’ensemble de la superficie ont lieu en 1970-1971, après que les fermes d’origine ont été cédées. Très vite cependant, les trois agriculteurs se séparent. Si les deux frères restent ensemble dans le GAEC de A., le troisième associé s’installe seul en 1970, sur 120 hectares, après tirage au sort du parcellaire au prorata des apports financiers d’origine. Le GAEC de A. garde 160 hectares. Désormais les fermes de A. et de B. fonctionnent de façon différente.
L’évolution du GAEC de A
4Le GAEC de A. reprend en 1974, à proximité, une exploitation de 100 hectares pratiquant l’élevage du mouton, spéculation maintenue pendant dix ans. En 1977, on commence même la culture du chanvre, après création de la chanvrière de l’Aube en 1974. En 1984, les deux frères se séparent après dix-huit ans de fonctionnement du GAEC. Le frère aîné prolonge le GAEC de A. avec deux de ses fils alors que le frère cadet s’installe sur une exploitation individuelle de 100 hectares environ. Leurs pratiques agricoles évoluent différemment.
5Dans le GAEC de A., dès 1986, on adopte le système du semis direct. Jusqu’en 1999, les céréales – blé et orge de printemps-, les cultures fourragères – maïs fourrage sur 20 hectares et luzerne sur 30 hectares – sont privilégiées alors qu’on abandonne rapidement le colza pour se consacrer au chanvre, sur 100 hectares, et au lin, sur 40 hectares. On diversifie également la production en acquérant la ferme de T., en 1990, grâce à laquelle on récupère 68 000 litres de quotas laitiers qui doivent être effectivement produits sous peine d’être perdus pour l’exploitation. En 1994, le GAEC de A. s’associe en GAEC partiel laitier avec une autre exploitation. En 1996, ils créent une société de matériel, avec les mêmes associés : c’est une société anonyme où chacun paie les heures de matériel et de main-d'œuvre et qui peut effectuer des travaux à l’extérieur. En 1996, un troisième élevage cherche à s’associer mais on ne peut pas le faire entrer dans le GAEC partiel car, selon l’agriculteur interrogé, « la profession n’en veut pas », elle se méfie de tous ces « artifices juridiques ». Un arrêt de la Cour européenne de justice autorise cependant un agriculteur, disposant de places dans son étable et recevant les vaches du voisin, à continuer à les héberger et les nourrir dans la mesure où l’on sépare strictement la production de chaque troupeau. Aussi, l’ensemble de la structure reçoit 95 vaches laitières1. Pour gérer l’ensemble de ces structures, en 1997, ces agriculteurs créent une SARL, d’abord pour gérer l’alimentation du bétail. La société récolte le maïs ensilage chez chacun, achète ses compléments à l’extérieur et réalise elle-même son mélange. Un silo commun permet des économies d’échelle. La société acquiert un robot de traite en 1998. Ainsi, le GAEC de A. cultive 310 hectares de terres sur trois communes remembrées et bénéficie d’un quota laitier de 220 000 litres. Mais la société dont ils sont à l’origine représente en fait 1 200 hectares sur cinq communes, pour un quota laitier de 820 000 litres.
6L’évolution de l’exploitation agricole du frère cadet, en grande culture céréalière et oléagineuse sur 100 hectares, a été plus classique. Il s’agit du plus jeune des trois défricheurs de la première génération. Son exploitation est en statut individuel, avec un peu plus de deux actifs, l’agriculteur, son épouse et un salarié à temps partiel, en partage avec le GAEC voisin, pour les gros travaux. Il s’est réinstallé, en 1984, sur 100 hectares, dont 80 en propriété et 20 loués par son frère, sur les terres d’origine, et ne s’est jamais agrandi. Son exploitation de grande culture a développé, dès les années 1980, autour des initiatives de l’épouse, un atelier de diversification par la production de volailles, fonctionnant au départ avec une cinquantaine de poulets. Aujourd’hui, la production atteint 1 500 poulets par an, en totale indépendance, tout en adhérant à une charte « poulet de ferme » ; les poulets sont élevés pendant au moins cent jours, en plein air et sur parcours, nourris à partir des grains et pois produits sur l’exploitation. L’exploitant achète à l’extérieur le soja et les minéraux nécessaires à l’alimentation. Ces agriculteurs disposent d’un petit abattoir et réalisent leurs ventes sur les marchés locaux et à partir de leur point de vente, au village. On développe aussi une activité de transformation, par la production de rillettes. Les grandes cultures représentent les deux tiers des revenus de l’exploitation, pour 50 % du temps de travail. Certains types de matériel nécessaires à la grande culture ont été acquis en copropriété avec l’exploitation voisine du GAEC de B.
Le GAEC de B
7Le GAEC de B. correspond au troisième associé du GAEC d’origine qui a choisi, dès 1970, d’exploiter seul, sur 120 hectares. En 1976, il achète à nouveau 80 hectares de friches, mis en culture à l’automne 1977. Une installation de stockage à plat et un hangar sont construits cette année-là. En 1985, un GFA, groupement foncier agricole, entre les parents et les enfants, est créé afin de préparer la transmission des terres et des bâtiments, sur 180 hectares. En 1989, deux des fils prennent la succession de leur père, sur 240 hectares. La création du GFA familial permet l’acquisition de 50 hectares supplémentaires. Les deux agriculteurs associés sont fermiers de ce GFA, pour plus de 180 hectares, et propriétaires pour le reste. Les exploitants habitent à Chaumont, à 40 kilomètres. En effet, leur mère, qui a exercé une profession extérieure, a toujours refusé d’habiter dans cet endroit isolé. Les deux fils profitent de cette demi-heure de trajet quotidien pour discuter des travaux de la journée. Aujourd’hui, ce GAEC emploie un salarié depuis août 1999, en vue de son installation éventuelle. Les 236 hectares de SAU sont répartis en trois blocs de parcelles, très distincts : 107 hectares, autour des bâtiments de l’exploitation, 62 hectares à trois kilomètres, 34 hectares à 500 mètres de distance des bâtiments de l’exploitation et deux parcelles isolées, de 30 hectares. Généralement, les parcelles les plus éloignées ont plus de 20 hectares. La taille des parcelles varie de plus de 100 hectares, autour de la ferme, à 1,75 hectares, la taille moyenne étant de 15 à 20 hectares. Le potentiel des terres de l’exploitation, coteaux compris, est le suivant : 54 hectares en G1, 14 hectares en G2, dans des vallons et sur coteaux, pénible à la culture du fait de la topographie plus que de la nature du sol, 140 hectares de G2 en surface quasiment plane et 27 hectares de G3. Compte tenu des productions pratiquées, des céréales, des oléagineux, du chanvre, et de l’agrandissement des superficies, un nouveau bâtiment de stockage à plat d’une capacité de 1 800 m3, soit environ 14000 quintaux, est construit au début des années 1990. Les agriculteurs rencontrés ne se reconnaissent pas tout à fait dans la logique « Barrois » des années 1990, qui privilégie l’agrandissement en structure individuelle ou société, à bien plus de 100 hectares par UTA (unité de travail par année) : ici on ne dispose « que de » 80 hectares par UTA. Ces exploitants ont cherché à diversifier leur production bien avant le début des années 1990 : ils produisent, à l’image du GAEC de A., du chanvre depuis la fin des années 1970 (26 hectares en 2000), ainsi que du lin industriel, sur 24 hectares, en 2000 ; ils apparaissent comme des cas assez isolés dans le Barrois, surtout par la superficie occupée par ces deux productions, bien qu’elles tendent à progresser dans le département. L’exploitation est cependant essentiellement spécialisée en céréales et oléagineux, à l’image du Barrois : 80 hectares de blé, 30 hectares d’orges d’hiver, 20 hectares d’orges de printemps, mieux adaptées au marché de la malterie, et 45 hectares de colza, en 2000 ; le reste est constitué par la jachère. L’introduction de cultures de printemps permet de rompre le cycle paille sur paille et de se prémunir contre certains risques de gel. À ces cultures soumises aux dispositions de la PAC rénovée, on a cherché à associer, dès 1990-1991, la culture viticole, production totalement indépendante des nouvelles réglementations de marché, sur 10 hectares. Cette tentative de diversification a échoué puisque le dossier n’a pas reçu d’agrément de la part du comité interprofessionnel des vins de Champagne.
8Ces exploitants ne pratiquent pas le semis direct compte tenu des aléas et risques que cette technique représente. Cependant, le travail technique a quand même été simplifié. On ne laboure pas systématiquement, on limite les passages. On préfère plutôt un passage de chisel, outil à dents animé de vibrations qui « égratigne » le sol et ne remonte pas les cailloux. Ensuite, on passe la herse rotative ou la herse lourde puis le rouleau. Les terres à cailloux, du fait de leur nature et de l’usure du matériel quelles provoquent, ont été pionnières dans les techniques simplifiées. Le broyage, toujours pratiqué, n’apporte pas de réel gain économique mais permet un confort de conduite culturale. On broie environ 50 hectares de terres par an. Cependant, ces agriculteurs affirment que, avec les techniques simplifiées, sans labour, on ne « remonte plus les cailloux » à la surface du sol, et que la parcelle soit ou non « broyée », les rendements sont les mêmes. Le parc de matériels est très complet mais se compose de beaucoup de matériels d’occasion, acquis pour la plupart dès la fin des années 1980, dans un souci de maîtrise des coûts de production. Il se compose d’un chisel de quatre mètres, d’une charrue cinq socs réversibles, d’un rouleau de 8 mètres, une rampe de pulvérisation de 24 mètres et un tracteur d’occasion converti en automoteur, un tracteur de 150 chevaux et un petit tracteur de 100 chevaux utilisé pour le transport des céréales. Une moissonneuse-batteuse de 170 chevaux, équipée d’une coupe de 5,2 mètres, assure la récolte. Depuis le début de la réforme de la PAC de 1992, l’exploitation a acquis deux tracteurs neufs, un de 170 chevaux, en copropriété avec l’agriculteur voisin, en 1995, et un de 130 chevaux, en 1997. Toutes les productions peuvent être stockées sur l’exploitation, y compris le colza, grâce à une bonne ventilation ; cela permet d’écouler la production quelques mois après la récolte, pour profiter de meilleurs prix. Pour la commercialisation du blé, du colza et de l’orge, ces agriculteurs recourent au négoce par l’intermédiaire de la SEPAC2, entreprise haut-marnaise dont le siège est à Bologne, et de Soufflet à Nogent-sur-Seine (Aube), plutôt qu’aux coopératives dont la politique est jugée peu différente du négoce privé. Par contre, le chanvre et le lin sont commercialisés par la Chanvrière de l’Aube, sauf la paille (2 tonnes par an) qui n’a pas de débouché par cet intermédiaire et qu’il faut stocker. Par ailleurs, on a signé un contrat pour la production de semence de lin en vue de la production de fibre. On pratique en fait une conduite très raisonnée des cultures que ces exploitants qualifient « d’intensif raisonné », notamment pour l’utilisation de l’azote car, en vingt ans, ils affirment n’avoir jamais utilisé de « raccourcisseurs » pour stopper la croissance excessive des plantes suite à un surplus d’azote. Les charges proportionnelles sont particulièrement raisonnées. Par ailleurs, les cultures industrielles pratiquées (chanvre et lin) sont peu gourmandes en consommations intermédiaires. Compte tenu de cette maîtrise raisonnée des charges et des coûts de production, la gestion apparaît satisfaisante mais les marges de progrès sont limitées. Les apports d’azote de 180 unités – ce qui peut sembler élevé mais les « blés de force », pour leur taux en protéine élevé nécessitent des apports non négligeables d’engrais – sont fractionnés au moins en trois pour le blé – stade trois feuilles, stade tallage et stade épi 1 cm-, pratique très courante dans ces régions de petites terres. Dans cette exploitation, les engrais de fond sont délivrés sur les têtes d’assolement, colza, lin et chanvre et les céréales, qui arrivent en second dans l’assolement, bénéficient des engrais résiduels. De plus, le sol étant naturellement riche en potasse, on a diminué les doses. Les analyses de sol, réalisées par l’intermédiaire de l’APVA de Chaumont, permettent d’ajuster au mieux les besoins des plantes.
9Ces trois structures d’exploitation issues de la même unité de production présentent des similitudes : l’importance accordée à la culture du chanvre et du lin, le caractère pionnier de ces structures, se prolongeant par leur volonté de s’investir dans le développement agricole local, à l’APVA, à la chambre d’agriculture de la Haute-Marne et dans le syndicalisme agricole et les organisations de producteurs. Un agriculteur de la première génération souligne l’effet de libération sociologique qu’a constituée l’installation dans une zone peu exploitée par l’agriculture à l’époque. « On a été libéré du qu’en dira-t-on. On n’est pas connu, on peut faire ce qu’on veut. Mais, certains sont venus voir comment on a pu s’en sortir, pour vérifier ». Ainsi, sur ces 280 hectares de terres gagnées sur la forêt dégradée, un espace de grande culture s’est épanoui, participant à l’importante phase de modernisation agricole et de croissance des productions céréalières de cette époque de promotion du « pétrole vert ». Or, depuis la réforme de la PAC de 1992, une partie est convertie chaque année en jachère administrée signifiant, aux yeux des agriculteurs, que leur espace de production est devenu trop grand face aux perspectives du marché mondial tel qu’il a été défini dans les accords internationaux. Comment le modèle agricole des plateaux du sud-est du Bassin parisien, hyperspécialisé, fortement consommateur de terre dès les années 1950-1960, peut-il affronter les évolutions agricoles liées à la conjoncture économique mais également aux modifications des organisations communes de marché, à la fin des années 1990, au moment où l’on cherche à promouvoir une agriculture multifonctionnelle, en phase avec le développement rural local ?
Notes de bas de page
1 Les GAEC partiels laitiers ont été autorisés par une circulaire du ministère de l’Agriculture du 25 mars 1993 : les associés peuvent mettre en commun leur production laitière sans transfert de terres. Cependant, une autre circulaire annula cette disposition en février 1996 (circulaire du 13 février 1996). Ce sont d’autres formes sociétaires qui ont pris le relais pour permettre ces regroupements. La loi d’orientation du 9 juillet 1999 les a à nouveau autorisés et accepte même que plusieurs exploitations rapprochent leur activité laitière par la réunion du cheptel et des moyens de production à certaines conditions : chaque producteur doit rester autonome dans la gestion, l’entretien et la conduite du troupeau, sans transfert du foncier. Pour être valide, le regroupement doit entériner une situation de fait c’est-à-dire un rapprochement qui existait préalablement. La production et les livraisons doivent être individualisées. Cette structure est soumise à autorisation préfectorale dans chaque département.
2 Société des établissements Paul et André Cultru.
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