L’aveugle et le philosophe
ou Comment la cécité donne à penser
Jusqu’à Descartes, les rares textes philosophiques consacrés à l’aveugle le considéraient comme nécessairement prisonnier de l’ignorance et envisageaient la cécité comme une privation. Descartes, le premier, conçoit l’aveugle comme le détenteur de lumières dont le voyant est privé.
À la fin du xviie siècle puis au siècle des Lumières, l’aveugle devient une figure déterminante dans la critique de la métaphysique classique et de la théorie des facultés subjectives. Il est au cœur en particulie...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours du Conseil scientifique de Paris 1
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 18 février 2019
ISBN numérique : 979-10-351-0258-6
DOI : 10.4000/books.psorbonne.17712
Collection : Philosophie | 25
Année d’édition : 2009
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85944-620-8
Nombre de pages : 165
Marion Chottin
PrésentationVéronique Le Ru
L’aveugle et son bâtonOu comment Descartes résout l’énigme de la communication de l’action ou de la force mouvante
Thierry Drumm
Toucher et voirRemarques sur le rôle de la figure de l’aveugle dans la théorie et la pratique artistiques à l’âge classique
Francine Markovits
Une figure paradoxale des Lumières : l’aveugleKate E. Tunstall
L’aveugle qui suit l’aveugle qui suit l’aveugle qui suit l’aveugleLa philosophie intertextuelle de la Lettre sur les aveugles
Marion Chottin
L'aveugle aux bâtons face à l’aveugle de MolyneuxLe rationalisme à l’épreuve de l’empirisme
Laura Duprey
Philosopher dans les ténèbresLa critique des causes finales dans la Lettre sur les aveugles
Sabine Plaud
Cécité de l’âme, cécité verbale, surdité psychiqueLudwig Wittgenstein et la psychopathologie
Jusqu’à Descartes, les rares textes philosophiques consacrés à l’aveugle le considéraient comme nécessairement prisonnier de l’ignorance et envisageaient la cécité comme une privation. Descartes, le premier, conçoit l’aveugle comme le détenteur de lumières dont le voyant est privé.
À la fin du xviie siècle puis au siècle des Lumières, l’aveugle devient une figure déterminante dans la critique de la métaphysique classique et de la théorie des facultés subjectives. Il est au cœur en particulier du fameux problème transmis par le mathématicien et opticien William Molyneux à John Locke, qui l’expose dans l’Essai sur l’entendement humain : un aveugle de naissance, à qui une opération aurait rendu la vue, saurait-il distinguer un cube d’une sphère, s’il ne pouvait que les voir sans les toucher ?
Cet ouvrage propose de façon originale une histoire philosophique de la cécité à travers ses principaux penseurs - Descartes, Berkeley, Diderot, Wittgenstein... - et se clôt par une étude d’Evgen Bavcar, philosophe et aveugle, qui nous confronte au questionnement de la cécité sur elle-même à partir des analyses d’Ernst Bloch.
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
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