Archives de Paris : deux versements accessibles aux chercheurs
p. 193-194
Texte intégral
1Les contacts avec les archives de Paris ont été par définition nombreux dès la création de la mission Archives de la RATP. Dès lors que les fonds d’archives de la tutelle et des compagnies exploitantes se complétaient, il était nécessaire de pouvoir renvoyer les lecteurs, dès l’ouverture de la première salle de lecture à Vincennes-Minimes, sur les archives de Paris, installées depuis 1990 dans leurs nouveaux locaux de la Porte des Lilas. Au début de 1994, lorsqu’il a été possible d’entreprendre la réalisation du Guide des sources de l’histoire des transports publics urbains à Paris et en Ile-de-France, xixe-xxe siècles, il restait à définir une méthode de travail permettant de mettre les fonds des archives de Paris, non encore dotés d’un inventaire, à la disposition des chercheurs.
2Les fonds connus et inventoriés selon la répartition ville ou département n’étaient pas de ceux qui posaient problème. En revanche, deux gisements devaient être explorés. À savoir les versements 10331/56/1 et 25W. Relevant du conservateur chargé des archives techniques, Françoise Banat, puis Pascale Verdier, ces ensembles sont conservés à l’annexe de Villemoisson. Ces versements ne concernaient pas seulement les transports urbains parisiens. Il s’agissait donc d’ouvrir chaque carton d’archives, de vérifier si son contenu correspondait aux relevés précédents et de résumer le contenu du ou des dossiers présents à l’intérieur du carton. C’est ainsi qu’en janvier 1994, Françoise Banat et moi-même avons fixé les règles de l’enquête à entreprendre, avec l’accord de Jean-Marie Jenn, alors directeur des archives de Paris. Cet exemple, assez unique, de collaboration entre services d’archives a pu être mené grâce à plusieurs contrats de recherche confiés par la mission Archives, devenue entre-temps unité « Mémoire de l’entreprise », à Sheila Hallsted-Baumert, qui a passé plusieurs mois à relever le contenu de ces cartons.
3Les lignes qui suivent veulent indiquer les pistes qui s’offrent aux chercheurs, mais aussi préciser les lacunes de l’expérience.
4Les répertoires proposés sont qualifiés de sommaires parce qu’ils se contentent de proposer un repérage des fonds. Aucun travail de classement n’a été effectué dans les quelque 800 cartons qui ont été ouverts : seuls ont été indiqués les dossiers portant sur les transports publics parisiens et franciliens. Une première distinction doit être introduite entre les deux versements. Pour 25W, il n’existait aucun instrument de recherche ou plan de classement. En revanche, 10331/56/1 avait fait l’objet de repérages, malheureusement difficilement utilisables.
5L’origine des versements correspond, grosso modo, au suivi administratif et opérationnel de l’activité de la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP), de 1920 à 1945, (10331/56/1), et à l’existence des tramways en Île-de-France (25W). Dans les faits, ont été présentés, pour chacun des deux versements, les dossiers par compagnie et dans l’ordre chronologique.
6Pour 10331/56/1, il a été décidé de répartir les dossiers entre les rubriques « généralités », « personnel » et « fonctionnement ». La présentation thématique respecte l’ordre d’apparition des compagnies de transports. Une première partie « généralités » rassemble tous les dossiers pour lesquels il a été impossible de déterminer la compagnie à laquelle il est fait référence ou lorsqu’il est question de plusieurs compagnies. Il est question de tous les modes de transports et on ne s’étonnera pas de retrouver des dossiers sur les deux compagnies parisiennes de métro, la CMP et le Nord-Sud.
725W contient des dossiers plus anciens. Il ne s’agit que de tramways (avec un appendice « métropolitain »), mais l’origine des dossiers est plus confuse et il n’est pas toujours possible d’opérer la distinction entre la ville ou le département comme étant producteur du dossier. L’effet catalyseur des expositions universelles de 1878 et de 1889 sur le développement des « lignes de pénétration » ressort clairement, l’accélération de la dynamique du métropolitain dans les années 1890 ayant les mêmes causes. Après une première partie « Tramways-généralités », sont présentés les dossiers relatifs aux trois grandes compagnies de tramways, la Compagnie générale des omnibus (CGO), la Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine (TPDS) et la Compagnie générale parisienne de traction (CGPT), puis les dossiers portant sur les autres compagnies, selon l’ordre chronologique de création des compagnies.
8Il est évident que le résultat s’avère par définition incomplet. Il ne s’agissait pas de dresser un répertoire numérique, compte tenu des conditions même dans lesquelles se présentaient les deux versements. La présentation par modes de transports ne permet pas toujours d’identifier le service versant, mais il nous a semblé que, même sous cette forme réduite, la diffusion de ces éléments d’information serait une aide à la recherche.
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