Chapitre 2. De la communauté nationale à la Communauté européenne : fédérer « à hauteur d’homme »
p. 59-67
Texte intégral
1Au travers donc de ses écoles, revues et mouvements, la révolution personnaliste et communautaire s’exporte progressivement hors du cadre de la Révolution nationale pour se fédérer au niveau européen. Alors que le modèle statonational sort affaibli de la Seconde Guerre mondiale, les différents mouvements fédéralistes européens se réunissent pour préparer l’avenir politique, économique et idéologique du « Vieux Continent ». Ce premier âge du fédéralisme que nous nommerons par commodité « fédéralisme des Congrès » s’étend du congrès d’Hertenstein (1946) au congrès de La Haye (1948) ; ce dernier marquant une rupture importante dans l’approche fédérale. Au cours de cette période, l’influence de la pensée personnaliste est prédominante dans l’élaboration d’un fédéralisme qui n’a pas vocation à se cantonner au cadre européen. Encore très marqué par l’école française d’Alexandre Marc et de François Perroux, le mouvement fédéraliste entend faire de l’Europe le laboratoire d’un ordre communautaire mondial fondé sur le respect de la personne humaine. L’Europe doit devenir une « communauté intermédiaire1 » capable, par la suite, de propager son modèle à l’échelle planétaire de l’humanité. Comme le constate rétrospectivement Marc : « Notre organisation groupait les fédéralistes en Europe et non point seulement pour l’Europe2. » De cela découle une doctrine globale, « intégrale », du fédéralisme au demeurant peu ancré dans la réalité européenne :
À sa naissance, l’Union européenne des fédéralistes ne se présente pas seulement comme un mouvement européen, ni même fédéraliste européen, mais comme une organisation d’un type nouveau, inspirée, animée, orientée par une doctrine, non seulement politique, mais aussi philosophique3.
2Si la controverse entre « fédéralisme intégral » et « fédéralisme hamiltonien » n’est encore que balbutiante, le « fédéralisme des Congrès » a le mérite de ses ambitions : synthétiser la structure communale et la logique universaliste dans un double mouvement microet macro-sociétaire ; unir l’humanité tout entière autour de son plus petit commun dénominateur : la personne en tant qu’individu collectif.
Une communauté de communautés : la synthèse fédéraliste
3Dans la pensée « non conformiste » de la révolution personnaliste et communautaire, la « communauté de communautés » s’incarnait dans le corps de la nation : celle-ci unissait et ordonnait une multitude d’organes et de corps intermédiaires. Aux lendemains de la guerre, l’État-nation est marqué par un discrédit important ; l’idée de souveraineté (nationale) est accusée d’avoir entraîné des millions de civils dans un combat contraire aux droits les plus élémentaires de l’homme. Dans ce contexte, les premiers mouvements fédéralistes s’unissent dans une double perspective, à la fois normative et pragmatique. Premièrement, il s’agit de recollecter, de synthétiser un nouvel esprit communautaire, suffisamment solide pour surmonter les déchirures de la guerre. Le fédéralisme se présente alors à la fois comme un mouvement de réunion fraternel et comme une doctrine philosophique post-antagonistique. Secondement, il s’agit de préparer l’avenir, à savoir une intégration mondiale de la communauté humaine. Dans la mesure où seule la souveraineté est capable de réguler la souveraineté, une « Union mondiale4 » est censée protéger les individus contre le souverainisme hypertrophié d’un « État-Moloch5 ».
Fédéralisme et personnalisme
4Situé dans le sillage du personnalisme6 d’avant guerre, le « fédéralisme des Congrès » incarné par le Mouvement fédéraliste, anciennement Union européenne des fédéralistes (UEF) se réunit autour d’une même ambition : ériger une « Cité à hauteur d’homme7 ». La « Cité » est ici à entendre dans son acceptation antique, en tant qu’espace politique commun et espace commun du politique. Quant à l’expression « à hauteur d’homme », elle s’oppose au centralisme étatique qui entrave l’autonomie et la responsabilité individuelles, au profit d’un bureaucratisme hors sol. Il s’agit de revenir à la personne en tant que cellule originelle du politique. Mais si le mouvement philosophique consiste d’abord à redescendre vers l’individu pour quitter la sphère illusoire de la métapolitique, la praxis politique doit, quant à elle, suivre un mouvement inverse : partir de la personne pour s’étendre progressivement aux échelons supérieurs. Contre la condescendance étatique, le fédéralisme personnaliste se présente comme un mouvement ascendant : repenser l’action politique par la base et non pour la base. Cette exigence est présente dès le congrès d’Hertenstein :
La Déclaration d’Hertenstein proclamait la nécessité d’une charte fondée « sur le respect de la personne humaine » (Déclaration, 6 et 7). [...]
Le contexte prouve que l’orientation de la pensée est claire : la personne dont on se réclame est « consciente de sa responsabilité à l’égard des différentes communautés dont elle fait partie ». Autrement dit, il s’agit vraiment de la dialectique de l’homme engagé8.
5Zoon politikon, la « personne » est toujours-déjà politique dans la mesure où elle est « engagée » en « communauté ». La personne ici, c’est l’individu qui a actualisé sa puissance politique en se reconnaissant « embarqué » dans le destin commun de son ou de ses groupes. D’où l’idée de « dialectique » : la personne est toujours et en même temps, de manière complémentaire et interdépendante, à la fois une et collective, singulière et collectivement constituée9. Dans la pensée fédéraliste, cette « personne » est l’être humain conscient d’appartenir au genre humain dans son intégralité. Sa communauté finale n’est plus le domaine particulier et accidentel de la nation, mais bien la communauté maximale de l’humanité :
Les fédéralistes sont nécessairement opposés à l’ordre individualiste, comme à l’ordre grégaire : guidés par la dialectique personnaliste, ils ont non seulement le droit, mais le devoir de proclamer : « Fédéralisme partout, fédéralisme sur tous les plans et à tous les échelons [...], depuis la base jusqu’au sommet10 ».
6Si le fédéralisme « personnaliste » se veut « intégral », c’est donc à la fois dans une acception englobante, maximale (« partout »), et intégrationniste, agrégative (« à tous les échelons »).
Le fédéralisme : une doctrine de la synthèse
7S’opposant aux intelligences qui « décomposent l’être » dans une « dialectique de la négation11 », Marc voit dans le fédéralisme l’esprit d’une « synthèse » qui « réconcilie l’un et le multiple » sans pour autant être « multilatrice »12. Ce néologisme dont on ignore s’il est volontaire ou s’il est le produit d’une erreur d’impression fait référence à la fausse synthèse du « marxisme-léninisme-stalinisme-khrouchtchevisme13 ». À la fois « mutilatrice » parce que totalitaire et « multimatrice » parce que s’insérant dans une généalogie plurigénérationnelle, cette synthèse assimilationniste est contraire à l’esprit intégral du fédéralisme dans la mesure où elle substitue les grandes idéologies à la personne humaine et collective. Or, « le fédéralisme est une doctrine qui, intrinsèquement, s’affirme comme une anti-idéologie14 ». L’idéologie clive, sépare, divise, là où la doctrine fédéraliste dépasse les antithèses partisanes pour réunir l’humanité dans une vaste communauté « supra-statonationale ». Alors que « l’union » soviétique se présente comme un concept « total », Marc voit dans le fédéralisme « intégral » l’occasion de réaliser le concept métaphysique d’« entier ». Dans la pensée de Marc, l’entier, c’est le tout non assimilant et non réductionniste. C’est la promesse conjointe d’une métaphysique et d’une humanité réconciliées avec elles-mêmes, et extraites du brouillard dualiste. S’inscrivant dans une vision perfectionniste et cumulative de l’histoire, les théoriciens du Mouvement fédéraliste voient dans le fédéralisme la fin de l’organisation sociale ; la structure la mieux adaptée à la nature communautaire de la personne humaine. De sorte que la doctrine fédéraliste se veut à la fois prescriptive et prospective : elle décrit ce qui doit être, autant que ce qui est appelé à être nécessairement. Comme le résume Louis Armand, il s’agit d’observer les faits « avec l’esprit prospectif, c’est-à-dire en nous intéressant plus [...] à la synthèse qu’à l’analyse [...] dans l’esprit de synthèse qui s’impose aujourd’hui du fait de l’interdépendance, toujours plus étroite, des activités humaines les plus diverses15 ».
8Dans cette optique, si la fédération de l’Europe n’est qu’une première étape sur la voie du fédéralisme intégral, elle n’en demeure pas moins urgente :
C’est en Europe surtout que cette nécessité s’impose : l’Europe appauvrie, déchirée par des luttes nationales et internationales, menaçant de devenir le tonneau de poudre dont une seule étincelle suffit à provoquer l’explosion16.
9Comme l’écrit Marc, « l’Europe aspire inconsciemment à l’unité dans un mouvement de prospection synthétique17 ». Tant et si bien que l’impensé structurant de l’Europe serait moins sa diversité (in varietate) que son unité (concordia) ; un impensé que le fédéralisme ne ferait qu’actualiser. Mais ce fédéralisme humain en appelle un autre, davantage doctrinal que physique : puisque le fédéralisme s’oppose au dualisme, la Communauté européenne doit être le lieu d’une synthèse post-partisane entre idéologies jusqu’alors opposées. Comme l’affirme Armand, « dans une organisation de synthèse [...] centralisation et décentralisation ne sont pas contradictoires mais complémentaires, de même que planification et libéralisme18 ». L’Europe doit donc devenir le laboratoire d’un fédéralisme intégral, à la fois métaphysique, physique et doctrinal :
L’idée fédéraliste constitue un principe dynamique qui transforme toutes les activités humaines. Elle n’apporte pas seulement un nouveau cadre politique, mais encore de nouvelles structures sociales, économiques et culturelles. Solution de synthèse, elle est faite de deux éléments indissolublement conjoints : la solidarité organique et la liberté19.
10Ce fédéralisme perd du terrain à partir du congrès de La Haye (1948), où il est confronté à la montée en puissance d’un fédéralisme institutionnel de type « hamiltonien » mais il est encore prédominant lors des premiers congrès du Mouvement fédéraliste. En témoigne l’omniprésence de termes tels que « personne », « intégral », « synthèse », « solidarité » ou encore « organique », dans les diverses déclarations que produit le Mouvement fédéraliste entre 1945 et 1948.
Une communauté intermédiaire :
la double dynamique du fédéralisme européen
11Si la position dite « hamiltonienne20 » voit, dès le début des années 1950, la Communauté européenne comme la terre privilégiée de la doctrine fédérale, le Mouvement européen, encore animé par une vision « intégrale » du fédéralisme, n’appréhende l’Europe que comme une « communauté intermédiaire » entre les communautés infranationales et la communauté mondiale. Cette géographie de la pensée fédéraliste s’accompagne d’une double dynamique : descendante, puisque la fédération de l’Europe doit protéger les communautés nationales de la Nation-comme-communauté ; ascendante, puisqu’en épousant la structure communaliste des micro-communautés, l’Europe doit montrer la voie vers une fédération mondiale, respectueuse de la personne et de son intégration communautaire. De sorte que l’Europe doit répondre d’un paradoxe à première vue aporétique : comment conjuguer subsidiarité et universalité ? Comment universaliser le principe de subsidiarité ? Comment conquérir de nouvelles consciences en se soumettant au plus petit échelon communautaire ? Comment, en somme, combiner forces centripète et centrifuge ?
Protéger l’État national de l’État-nation : l’autonomie communale
12Le Mouvement fédéral naît (d’une et) dans une remise en question de la souveraineté statonationale. Si tous les fédéralistes n’imputent pas l’ensemble de la crise contemporaine à l’État-nation, tous du moins le considèrent comme un modèle politique qui a fait son temps, un modèle qui est désormais anachronique et dangereux : « En vérité, l’État-Nation n’est simplement plus capable de résoudre les grands problèmes qui se posent devant l’humanité21. » L’« État-Moloch » ce « léviathan de la mythologie contemporaine » qui ne « subsiste qu’en se nourrissant de sacrifices humains »22 serait devenu incontrôlable en raison d’un centralisme excessif ; il serait désormais et à jamais inconciliable avec « l’équilibre des fonctions23 » que prônent les fédéralistes. Pour « décentraliser » le pouvoir de l’État, les fédéralistes entendent lui opposer un certain nombre de digues et de freins. Il s’agit de contrer et de réguler un régime de souveraineté (national), par un autre régime de souveraineté, qui lui sera supérieur (supra-statonational). Pour éviter que celui-ci ne dégénère
13à son tour en souverainisme oppressant, les fédéralistes veillent à ce qu’il soit diffus, éclaté et pluriel ; le gouvernement supra-statonational doit agir dans un mouvement cardiaque de contraction-dilatation du pouvoir, de sorte que celui-ci circule entre les acteurs, sans jamais se fixer ni se concentrer. Mais audelà et en cela, l’influence personnaliste est patente -, il s’agit de maintenir l’essentiel du pouvoir dans les cellules communautaires les plus élémentaires de la société. De cette nécessité naîtra le « principe de subsidiarité » (art. 5 TUE), l’un des principes fondamentaux du système juridique européen24. Sans le nommer, voici comment Marc décrit ce processus de décentralisation de l’autorité :
Parmi [les] collectivités, celles qui se révèlent les plus proches de l’homme possèdent le droit de retenir le maximum d’autorité. Les institutions dites supérieures, c’est-à-dire plus éloignées de l’homme, ne sont habilitées à remplir que les fonctions dont les institutions dites inférieures ne sont plus aptes à assumer efficacement la responsabilité25.
14Pour paraphraser le diplomate américain Daniel Patrick Moynihan, auquel se réfère notamment Denis de Rougemont, la subsidiarité consiste à ne pas confier à une plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite : ne pas confier à la région ce que la municipalité peut faire, ni à l’État ce que la région peut faire. L’objectif est clair : protéger l’autonomie de chaque unité (ce que Marc nomme le « communalisme ») contre l’inférence centralisatrice de l’État. L’Europe, en luttant contre l’État à la fois par le biais supra-statonational et par le biais communaliste, offre aux collectivités humaines une plus grande capacité de résistance face à l’empiètement de l’État et les protège de toute dérive totalitariste. Tant et si bien que pour Marc, l’argument nationaliste n’a aucun sens s’il s’oppose à l’intégration européenne : seule la fédération européenne permettra de sauver l’« État national » de l’« État-nation »26 : « Dans la mesure où le nationalisme traduit le souci des véritables intérêts de la nation, il n’y a de nationalistes, aujourd’hui, que les partisans du fédéralisme27. » Dans les mots de Mario Albertini : « Nous pourrions aimer l’Europe pour retrouver l’amour de l’Italie dans l’Europe28. » Opposés à la nécessité européenne, les statonationalistes ne seraient en réalité que des « national-solipsistes » ou des « national-schizophrènes ». Pour protéger les communautés nationales, il s’agit de construire une « communauté de communautés » qui palie les faiblesses de la nation.
Préparer l’avènement de la communauté mondiale : la fédération planétaire
15À cette dynamique descendante s’ajoute une dynamique ascendante, qui part du communalisme vers un fédéralisme intégral et planétaire : « L’Europe fédérale doit être un élément constitutif de la Confédération mondiale29 » ; l’Europe n’est ici qu’une étape sur la voie de l’intégration communautaire de la personne à l’échelle mondiale. Dans cette perspective, qui est encore majoritaire au sein du Mouvement européen lors des premiers congrès,
l’Europe fédéraliste [importe] surtout comme moyen efficace d’assurer « une paix durable dans le respect des droits de l’homme, des libertés fondamentales pour tous et de la justice sociale » (Statuts de l’UEF, art. 2 § 1).
16De fait, si la déclaration d’Hertenstein revient deux fois sur la nécessité de créer une « Union mondiale », la Motion de politique générale d’Amsterdam indique qu’une fédération européenne aurait pour devoir de « contribuer, dès sa formation, au fonctionnement des organismes mondiaux et à la création d’une fédération mondiale ». Enfin, la Motion de politique générale de Montreux est parfaitement claire à ce sujet puisqu’il y est mentionné que « dès l’origine, la cause du fédéralisme européen, se situe volontairement dans une perspective mondiale ».
17Cette ambition internationaliste s’inscrit dans une perspective eurocentrique, selon laquelle « l’Europe est le plus petit commun dénominateur de la révolution planétaire du xxe siècle30 ». Marc ne fait ici que paraphraser Armand pour qui « l’Europe (seule) est à la dimension du monde actuel31 ». De sorte que fédérer l’Europe, c’est déjà, du moins en puissance, fédérer le monde. Dans une approche qui n’est pas sans rappeler celle de la synecdoque une « compréhension simultanée » entre le tout et la partie le fédéralisme intégral des premiers Congrès s’inscrit dans une forme de conquête soft des consciences. L’Europe serait le phare de Lumières nouvelles, et la première étape vers un projet mondial de « paix perpétuelle ». En apparence contradictoire avec l’esprit de la subsidiarité, cet universalisme fédéraliste se donne pour mission de « démassifier », de désanonymiser les sociétés contemporaines en remettant au cœur du « système » la personne humaine en tant que cellule de base de la dynamique sociale. Le fédéralisme mondial ne serait que la formalisation de la communauté humaine. Une communauté fondée sur la personne et non plus sur la masse, la foule et le désordre libéral.
Notes de bas de page
1Jean Guitton, Fondements de la communauté française, Paris, Plon/Éditions du Centre d’action des prisonniers, 1942, p. 29.
2Alexandre Marc, L’Europe. Pour quoi faire ?, Paris, Centre international de formation européenne, 1962, p. 14.
3Alexandre Marc, L’Europe. Pour quoi faire ?, op. cit., p. 13.
4Cette expression revient à deux reprises dans la déclaration d’Hertenstein. Voir ibid., p. 14.
5Id., Du communalisme au fédéralisme intégral, Paris, La Fédération, 1948, p. 23.
6Id., L’Europe. Pour quoi faire ?, op. cit., p. 13 : « La philosophie dont s’inspire toute la doctrine du Mouvement s’appelle le personnalisme. »
7Ibid., p. 5.
8Ibid., p. 13.
9Autrement dit : « La dialectique fédéraliste de l’être révèle l’homme « en situation » et « en tension » : situation de l’homme dans le monde et dans la société ; tension de l’un et de l’autre ; tension, dans la personne même, entre l’individuel et le social. » Voir Id., Europe, terre décisive, op. cit., p. 43.
10Id., L’Europe. Pour quoi faire ?, op. cit., p. 14.
11Qui nie l’unité de l’être et le décompose en entités séparées. Voir Id., Dialectique du déchaînement, Paris, La Colombe, 1961.
12Ibid., p. 4.
13Ibid.
14Ibid., p. 29.
15Louis Armand, Michel Drancourt, Plaidoyer pour l’avenir, Paris, Calmann-Lévy, 1961, p. 18.
16Voir l’introduction de la Motion de politique générale de Montreux. Source CVCE, http:// www.cvce.eu.
17Alexandre Marc, Europe, terre décisive, op. cit., p. 68.
18Louis Armand, Michel Drancourt, Plaidoyer pour l’avenir, op. cit., p. 116.
19Motion de politique générale de Montreux (§ 1).
20La pensée de la Fédération européenne se divise en deux écoles principales : l’hamiltonienne et la proudhonienne. Menée par Altiero Spinelli, l’école hamiltonienne se fonde sur les travaux d’Alexander Hamilton (The Federalist) pour défendre une conception démocratique et institutionnelle du fédéralisme.
21Alexandre Marc, Europe, terre décisive, op. cit., p. 9.
22Id., Du communalisme au fédéralisme intégral, op. cit., p. 9.
23Id., Europe, terre décisive, op. cit., p. 83.
24Dans le droit communautaire de l’UE, le principe de subsidiarité légitime l’intervention de l’Union si les objectifs d’une action ne peuvent pas être réalisés de manière suffisante par les États membres, mais peuvent l’être mieux au niveau de l’Union, « en raison des dimensions ou des effets de l’action envisagée ».
25Alexandre Marc, Europe, terre décisive, op. cit., p. 71-72.
26Sur l’opposition de ces deux notions, voir ibid., p. 10 : « Lorsque l’on évoque l’État-Nation, il convient de ne pas le confondre avec l’État national : celui-ci n’est que l’écorce [...] sous laquelle se dissimule un ensemble confus de valeurs et de réalités, d’actions et de réactions de forces et de faiblesses. »
27Ibid., p. 23.
28Mario Albertini, « L’amore dell’Italia nell’Europe », Lo Stato moderno, 4, 1947, p. 18-19.
29Alexandre Marc, L’Europe. Pour quoi faire, op. cit., p. 15.
30Ibid., p. 31
31Louis Armand, Michel Drancourt, Plaidoyer pour l’avenir, op. cit., p. 247.
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