La Magna Carta et l’internet
p. 15-32
Texte intégral
1Ayant participé en juin 2015 à un colloque organisé en liaison avec la magnifique exposition que la British Library a organisée à l’occasion du huitième centenaire de la Grande Charte de 1215, j’ai voulu savoir ce que l’internet et le web pouvaient nous apprendre sur elle. Tout est fait pour que la navigation sur l’internet soit intuitive et j’ai donc tapé sur mon clavier « Magna Carta » puisque c’est sous ce titre latin qu’elle a acquis une dimension symbolique exceptionnelle1 Je l’ai fait à de nombreuses reprises entre 2016 et 2017, car, et c’est l’un des premiers enseignements de l’expérience, le résultat est instable2 D’une heure à l’autre, le rang des sites répertoriés par Google change. Ce n’est pas vrai pour tous : certains sont toujours à la même place, à un ou deux rangs près. D’autres, par exemple les références aux articles de presse, semblent changer comme si un roulement était établi entre plusieurs titres par le moteur de recherche. En paramétrant la langue, il a été possible de faire une recherche en français et une autre en anglais ce qui a produit deux listes – abrégées LF pour celle issue de la recherche en français, et LA pour celle en anglais. Dans les deux listes, une cinquantaine de sites ont été classés approximativement en fonction de leur rang le plus fréquent d’apparition. Les résultats nous conduisent dans deux directions bien différentes qui peuvent même paraître opposées à certains égards : d’un côté le passé et les sites plutôt historiens, et de l’autre la mémoire, que le web révèle d’autant plus foisonnante que le document, tout en gardant sa force, s’est au cours des âges chargé de valeurs symboliques fort différentes. Pour l’historien, ces deux aspects sont également importants : il peut utiliser l’internet comme un outil documentaire pour la recherche, mais il y trouve aussi une source d’histoire culturelle pour appréhender les imaginaires d’une grande diversité de sociétés et de groupes sociaux.
2Cependant, avant de commenter les résultats de l’expérience, il convient de faire, du moins pour le lecteur français, un rapide rappel de l’événement lui-même et des enjeux mémoriels que le texte qui en a résulté a portés et continue de porter. Qui plus est, on peut aussi utiliser l’internet comme un outil scientifique en menant une recherche qui n’est pas fondée sur la seule intuition et prend appui sur les instruments de recherche que le web met à notre disposition, surtout depuis le rapide essor que connaissent aujourd’hui les humanités numériques3 Le commentaire des listes viendra seulement après ces deux étapes préalables sans lesquelles le contenu des sites serait difficile à appréhender.
Situer la Magna Carta
3Née dans l’empire Plantagenêt4, la Magna Carta est purement anglaise. Jean sans Terre avait hérité de son frère Richard Cœur de Lion un vaste complexe de territoires. Il comprenait entre autres l’Angleterre, la Normandie, l’Anjou et l’Aquitaine, et le roi avait aussi des prétentions partiellement réalisées sur la Bretagne, l’Irlande, le pays de Galles et l’Écosse. Mais, en 1204, Philippe-Auguste avait confisqué et conquis la Normandie, l’Anjou et une partie du Poitou. Dans ses tentatives frénétiques de reconquête, Jean utilisa tous les moyens, au besoin de la façon la plus arbitraire, pour extraire des poches de ses sujets les ressources financières nécessaires à ses opérations de reconquête. En Angleterre, cette oppression était d’autant plus mal acceptée que beaucoup considéraient que la reconquête de l’héritage continental du souverain était son affaire personnelle et ne concernait en rien le royaume. L’opposition grondait chez les barons, attisée par l’Église où le roi tentait d’intervenir dans le choix des évêques pour mieux pouvoir la pressurer : le pape Innocent III, à la faveur d’une élection disputée, imposa le grand théologien Stephen Langton sur le siège de Canterbury en 1206 et, devant le refus de Jean d’entériner cette élection, il jeta l’interdit sur le royaume en 1208 puis excommunia le roi. Concentrant toute son énergie à l’organisation de la vaste coalition qui comprendra en 1214 les comtes de Flandre et de Boulogne et l’empereur Othon IV de Brunswick, afin de mener une double attaque par la Flandre et par l’Anjou contre la France de Philippe-Auguste, Jean finit par céder : acceptant en 1213 l’élection de Langton, il devint même le vassal du Saint-Siège pour s’assurer sa protection ! Mais la défaite de la coalition à Bouvines en 1214 ruina ses espérances et l’obligea à négocier avec ses barons, rejoints par la cité de Londres et discrètement soutenus et inspirés par Langton.
4La Magna Carta, scellée le 15 juin 1215 dans la prairie de Runnymede, le long de la Tamise près de Windsor, est issue de ces négociations5 Des scribes en copièrent plusieurs exemplaires, car les parchemins devaient être envoyés dans chaque comté anglais pour y être lus (en français et non dans le latin original) et proclamés à la cour publique. Son objectif était moins de limiter le pouvoir royal que d’en empêcher les manifestations arbitraires. Ses soixante-trois articles traitaient donc de sujets aussi variés que les abus royaux qu’ils combattaient : la charte n’est pas l’exposé systématique d’une doctrine. Néanmoins, plusieurs de ces articles ont valeur de principe : les libertés de l’Église sont garanties (c. 1) ; aucun homme libre ne peut être arrêté, emprisonné, privé de ses biens, mis hors la loi, exilé ou détruit de quelque façon que ce soit si ce n’est par le jugement légal de ses pairs et en conformité avec la loi du pays (c. 29, la plus célèbre) ; on peut déduire de la clause 12 qu’aucun impôt ne peut être levé sans le consentement du « conseil commun du royaume » (mais, en 1215, cela ne correspond encore à aucune institution). Enfin, l’ensemble de la charte exprime le principe que le roi n’est pas au-dessus des lois et doit se conformer à celles du royaume. Pourtant, la Magna Carta n’a eu aucun effet immédiat : dès le 25 août le pape l’annulait, car diminuer les pouvoirs du roi diminuait ceux de l’Église dont il était le vassal. Dès l’hiver, la guerre civile entre Jean et les barons faisait rage et ces derniers appelaient pour le remplacer en 1216 le fils du roi de France, Louis (le futur Louis VIII). Mais sitôt Jean mort, ils l’abandonnèrent, mettant fin à son expédition, préférant un roi enfant (Henri III) sur lequel ils auraient prise.
5Si la Magna Carta, texte mort-né, n’a pas été oubliée, c’est que les principes qu’elle magnifiait gardaient toute leur force. Ironie de l’histoire, c’est grâce à une création des Plantagenêts, la common law, un système juridique national très en avance sur ce qui pouvait exister ailleurs, que la clause 29 prit sa pleine signification : grâce à la common law, la clause valait effectivement pour tous les hommes libres du royaume et une large fraction de la société a donc rapidement attaché une grande valeur à la charte. Elle s’est donc trouvée intimement associée à la common law, d’autant plus que celle-ci est elle-même devenue un rempart contre les tentatives absolutistes monarchiques des Tudors et surtout des Stuarts. Quant au principe que nul impôt ne pourrait être levé sans le consentement de la communauté du royaume, il devint crucial dans les luttes politiques du xiiie siècle qui aboutirent à la création d’une représentation d’une large fraction des élites, comprenant la petite noblesse (gentry) et la bourgeoisie des villes, dans une institution nouvelle, le Parlement d’Angleterre. Or, à chaque étape de ce processus mouvementé, pour désarmer l’opposition et convaincre de sa bonne foi, le pouvoir royal proclama de nouveau la Magna Carta, avec des additions et des modifications, en 1216 et en 1217 (Henry III), en 1225 (juste avant la majorité d’Henry III, le texte étant modifié pour apparaître comme un acte volontaire du roi), ou la confirma solennellement en 1253 et 1265 (encore Henry III) et en 1297 et 1300 (Édouard Ier). Quand on a rédigé le Statute Book qui rassemble les statuts adoptés au Parlement – c’est un peu la constitution de l’Angleterre – et qui est l’une des sources de la common law, on a placé en tête la Magna Carta, renforçant encore son statut symbolique de rempart contre l’arbitraire. La Magna Carta s’est donc trouvée très vite étroitement associée aux notions de liberté, de droit et, par la suite, à celles de représentation parlementaire et de constitution.
6La Magna Carta ne ressemble en rien aux Déclarations des droits de l’homme de la République française ou de l’Organisation des Nations unies avec lesquelles on l’a pourtant parfois comparée : si ce n’est pas un texte universaliste, il contient des principes universels au nom desquels il est devenu un texte de combat, brandi à plusieurs reprises dans l’histoire par ceux qui luttaient contre l’arbitraire et entendaient défendre leur liberté et – grande différence avec l’universalisme à la française – leurs libertés : de luttes en luttes, ce symbole des « libertés anglaises » est devenu un symbole de la liberté au sens universel, une liberté associée au droit et au respect de la constitution. N’oublions cependant pas que c’est la liberté individuelle, non un principe abstrait, qui est en Angleterre le fondement de la liberté6 C’est aussi une liberté qui se défend autant, sinon plus, dans les tribunaux que dans la rue, d’où l’attachement à la charte des juristes en général et des juristes anglo-saxons en particulier. Quoi qu’il en soit, elle occupe dans la mémoire collective et dans la mythologie historique de nombreux pays anglophones une place très importante. La plupart des constitutions des États américains et en tout cas celles des États-Unis et des États du Commonwealth (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et bien d’autres) l’invoquent. La commémoration de son huitième centenaire en 2015 l’a quasiment placée pour les Britanniques et pour nombre de pays du Commonwealth et même pour un bon nombre d’Américains du Nord sur le même plan que la Révolution française, dont elle est en fait l’antithèse parce qu’elle symbolise la conquête de la liberté par le droit et non par la révolution, ce qui, dans un pays resté une monarchie, a l’avantage de réduire la valeur symbolique des révolutions d’Angleterre, bien que l’on continue à reconnaître à celle de 1688 un rôle historiquement fondateur7
La Magna Carta et l’internet ressource scientifique
7Avant de considérer les deux listes obtenues en « surfant » sur l’internet8, on peut aussi vouloir naviguer avec méthode et chercher les sites qui peuvent se prêter à un usage scientifique9 S’ils prennent cette option, les internautes francophones auront tout intérêt à commencer par le site Ménestrel10 où ils trouveront toutes les références utiles pour une recherche portant sur l’Angleterre et où ils pourront repérer les sites britanniques les plus utiles à la recherche historique. Il est préférable de commencer par celui que l’Institute of Historical Research de l’université de Londres et le History of Parliament Trust ont développé depuis 2003 pour aider tous ceux qui travaillent sur l’histoire britannique, British History On-Line11, qui contient à ce jour plus de 1 200 volumes de sources britanniques numérisées. On peut les interroger soit par l’intermédiaire du catalogue, si l’on connaît la référence recherchée, soit par des guides bibliographiques très complets (biographie, histoire locale, politique ou religieuse), soit par une recherche en plein texte : Magna Carta donne 383 références, indexées par sujet, lieu et période. Attention, l’accès n’est libre que pour 216 références, pour visualiser les 167 autres, il faut souscrire à British History On-Line : le problème de l’accès payant se pose pour beaucoup de sites anglais ou américains.
8Il faut ensuite aller vers les principaux sites institutionnels, The National Archive (TNA) et la British Library. Pour les archives, on peut utiliser l’onglet « Discovery » qui donne 228 références dont une trentaine sont visualisables en ligne (gratuitement au TNA à Kew, mais souvent payantes quand l’on est ailleurs !) et renvoient chacune à plusieurs documents ou classes de documents. Les descriptions sont bien faites et on trouve immédiatement des documents inédits d’un grand intérêt : la recherche se fait en plein texte sur les analyses des documents, ce qui permet de découvrir très vite des textes inattendus, comme cette pétition médiévale de la fin du xive siècle12, où des serfs de l’abbaye de Peterborough font référence à la Magna Carta (ce qui montre que sa portée ne s’est pas limitée aux seuls hommes libres) pour étayer leurs demandes. Une autre option est d’utiliser l’onglet « Education » qui donne accès à des Mooc destinés à l’enseignement, gratuits pour les écoles anglaises mais pas pour les autres. Cela reste toutefois d’un niveau assez banal : or, pour la célébration du huitième centenaire, le TNA avait monté un site d’une grande qualité, qui se trouvait dans un onglet disparu du nouveau site. Du coup, il faut « surfer » pour retrouver ces pages créées à l’occasion d’expositions temporaires : elles viennent de l’ancien site du TNA, où l’on y accédait par les onglets « Search our records » et « Exhibits On line13 » qui n’existent plus sur le nouveau site, où ils semblent avoir été remplacés par un blog qui donne accès à plusieurs pages sur la Magna Carta.
9L’expérience est identique à la British Library. Le catalogue (Explore the British Library14) est d’un maniement extrêmement facile : une requête sur Magna Carta donne 891 résultats dont 312 livres, mais on dispose de toutes sortes de moyens pour filtrer ces résultats et réaliser un bon travail bibliographique. En revanche, quand on essaie d’explorer les pages que la bibliothèque a consacrées au document qui est l’une de ses gloires, on est dans la même situation qu’au TNA. L’onglet « Discover » du site actuel donne accès à des éléments qui peuvent tout au plus avoir une utilité pédagogique15 alors que l’onglet « Discover and learn », aujourd’hui disparu, donnait accès à des ressources beaucoup plus riches16 : aux ressources pédagogiques, d’ailleurs plus variées, s’ajoutaient des articles scientifiques et surtout un accès direct à 169 documents numérisés concernant la Magna Carta. Là encore, c’est par Google que l’on retrouve ces pages, du moins sur LA (en 3e position), car LF ne donne accès (en 8e position) qu’à la page de l’introduction à la Magna Carta destinée au grand public (voir infra), ce qui pose la question de la politique des sites institutionnels où la recherche de la satisfaction du grand public semble primer sur l’intérêt scientifique.
10Il existe d’autres sites institutionnels, mais on ne peut les trouver que si on les connaît au préalable. Même ainsi, il faut s’en remettre aux hasards de la navigation et persévérer : le site le plus important consacré à la Magna Carta est celui du Magna Carta Project17, mais si en juin 2015 on le trouvait immédiatement, ce n’est plus le cas : en septembre 2017, il faut descendre au 14e rang si on fait la recherche en anglais et au 50e si on la fait en français ! Il s’agit du site du programme scientifique qui a été mis en place pour le huitième centenaire et qui a, sous l’impulsion d’un groupe d’historiens de premier plan (les universitaires Nicholas Vincent, David Carpenter, Paul Brand, Louise Wilkinson, la conservatrice de la British Library, Claire Breay, entre autres), fait un travail considérable. Le blog est à la fois amusant et intéressant, mais l’apport scientifique du projet réside surtout dans les deux onglets « Browse » et « Feature of the month ». Le premier comporte quatre sections. La première est consacrée à une traduction des Articles des Barons, base de la discussion le 10 juin avec le roi, d’où sortira la charte le 15 juin – les deux documents ont d’importantes différences. La deuxième section est consacrée à la Grande Charte, donnée en latin et en anglais, avec un commentaire audio – peu audible – et la troisième aux différentes versions de la Grande Charte : pour celle de 1215, 34 versions sont commentées en détail, puis sont présentées les différentes versions de 1216, 1217, 1225 (avec les versions hybrides 1217-1225) et 1265. En tout, ce sont 91 copies du document qui sont ainsi commentées en détail. La quatrième section est un itinéraire du roi Jean entre février 1214 et janvier 1216, semaine par semaine, avec un commentaire précis et détaillé de Nicholas Vincent. La dernière section est consacrée aux chartes originales du roi, et elle est particulièrement importante dans la mesure où les enrôlements de ces années troublées sont incomplets ou n’ont même pas pu être réalisés : 44 chartes (de 1199 à 1215) sont présentées ici en fac-similé avec transcription et analyse. Autant dire que le site est un instrument de recherche indispensable pour qui veut travailler sur le règne de Jean sans Terre. Sa valeur réside aussi dans le contenu de l’onglet « Feature of the month » : ici, on trouvera une quarantaine de documents édités, traduits et commentés par les historiens du projet dans de véritables essais pénétrants, érudits et novateurs. La bibliographie des participants au projet donne enfin accès à de nombreuses publications importantes pour le sujet.
11On peut prolonger le travail de recherche avec deux sites qui permettent de suivre deux des problématiques pour lesquelles la Magna Carta joue un rôle fondateur : aucun des deux n’apparaît sur nos deux listes. David Carpenter a, il y a quelques années, créé un site consacré aux Fine Rolls, le Fine Rolls Project, qui est en quelque sorte le modèle du site du Magna Carta Project car on y trouve aussi l’essai mensuel, appelé ici Fine of the Month. Les Fine Rolls sont des copies, sur des membranes de parchemin cousues ensuite bout à bout pour être enroulées, d’actes qui sont des « dons » de particuliers au roi et à son administration, dons faits pour obtenir tel ou tel avantage, ou plus souvent de véritables amendes ou des compositions imposées par le pouvoir. Le projet est d’abord celui de l’édition d’une source jusque-là négligée en raison d’une très médiocre et incomplète publication du xixe siècle, édition papier classique18, mais aussi édition en ligne, avec transcription, annotation riche et photographie haute définition permettant zoom et éclairage variable des membranes19 Pour tous ceux qui ont eu à consulter ces Rolls, très difficiles à manier en raison de leurs poids, c’est une véritable révolution. Quant aux Fine of the month (85, une par mois de décembre 2005 à 2012, un prix étant décerné chaque année au meilleur article), ce sont des essais qui exploitent cette source et montrent tout son intérêt : le dernier essai primé est consacré à une famille de la gentry, les Chenduit. On voit qu’ils paient des reliefs modérés – une conséquence de la Magna Carta – mais qu’ils sont frappés de plein fouet par l’inflation et la montée des coûts impliqués par les transformations du statut chevaleresque : ils semblent adhérer à la cause des opposants à la Couronne, Richard Marshall en 1229-1230, et surtout Simon de Montfort en 1263-1265 : une Fine de décembre 1264 annule leurs dettes envers les Juifs mais la mort de Montfort ramène la dette et ils sont contraints à vendre une grande partie de leurs domaines à l’un des administrateurs d’Édouard Ier, Walter de Merton, qui s’en servira pour fonder Merton College20 Ce site est un très bel instrument de travail, et on rêve à ce que l’on pourrait accomplir en France autour d’une archive comme le Trésor des Chartes21 …
12Une autre source dont l’existence même est précisément l’une des lointaines conséquences de la Magna Carta a également bénéficié de la mise en place d’un site exceptionnel, mais malheureusement d’accès payant22 Il est consacré aux Rolls of Parliament, une source d’importance centrale pour l’histoire anglaise et unique en Europe pour l’histoire parlementaire de cette période. Pour chaque Parlement, le texte des Rotuli Parliamentorum23 et sa traduction – le texte d’origine est en français ou en latin selon les périodes, avec quelques rares passages en anglais – sont précédés par une introduction précise et détaillée, passant en revue toute la bibliographie et les autres sources disponibles et fournissant une annotation très complète du texte. Les Rotuli commençaient en 1278, quelques documents antérieurs remontent à 125824 Pour la première fois en 131625, et de plus en plus souvent ensuite jusqu’à ce que cela devienne la forme standard, les actes des parlements sont enregistrés sous la forme d’une narration, dans laquelle viennent s’enchâsser des discours26, des comptes rendus de débats, des statuts et surtout des pétitions. La base PROME ajoute de nombreux documents supplémentaires et, grâce au History of Parliament Trust dont les chercheurs et le financement ont largement contribué à la réalisation de la base, on peut aussi accéder aux biographies remarquablement bien documentées des membres du Parlement27 Des photographies d’excellente qualité des membranes de parchemin du document original permettent de contrôler les lectures des transcriptions.
13Les historiens ne sont évidemment pas les seuls à mener des recherches sur la Magna Carta et sur les développements politiques qu’elle a entraînés : c’est aussi le cas des juristes, et il faut signaler plusieurs sites importants de ce point de vue. À tout seigneur, tout honneur : la Magna Carta a évidemment toute sa place sur le site officiel que le gouvernement britannique consacre à la législation du royaume28 Parmi les sites francophones, la Digithèque de matériaux juridiques et politiques de l’université de Perpignan, fondée par Jean-Pierre Maury en 1998 et sa page dédiée à la Magna Carta29 méritent d’être signalées, bien que le texte de la charte n’y figure qu’en français – le but de la Digithèque est de réunir tous les textes constitutionnels en langue française. Au demeurant, il est remarquable que ce site parvienne à apparaître en troisième position, tout de suite après Wikipédia lorsque l’on surfe en français. Les juristes anglais publient eux aussi le texte en traduction anglaise, sans le latin originel30 Les sites juridiques, s’ils multiplient les annotations utiles pour éclairer le lecteur sur les mots techniques et les obscurités, ne semblent en revanche guère soucieux des caractéristiques historiques du texte et leur objectif est plutôt de disposer de vastes collections de documents juridiques dans des versions linguistiquement « utiles » permettant les comparaisons et les mises en relation. Il arrive aussi qu’ils consacrent à la Magna Carta un développement dans un cours en ligne31, pour pouvoir étudier ses principes en liaison avec les textes plus récents, voire contemporains. Ils se rapprochent ainsi de l’utilisation mémorielle de l’internet.
Entre histoire et mémoire
14Une fois passé l’obstacle des sites pittoresques, Voyages SNCF qui propose de visiter « Magna Carta » à un prix imbattable dans des hôtels de rêve32, celui du groupe rock Magna Carta – groupe « progressiste », d’où son nom –, ceux des jeux Warcraft ou pour Play Station, d’un pub à Lincoln, d’une école à Runnymede ou d’une boutique de cadeaux sise rue du Bac, on se trouve devant une marée de sites qu’il faut reclasser pour les analyser. La frontière entre les utilisations historiques, c’est-à-dire orientées vers la connaissance du passé, et mémorielles, plutôt dirigées vers l’inscription de ce même passé dans les enjeux contemporains, est extrêmement floue. Tous ces sites ont leur intérêt, même les sites commerciaux évoqués plus haut : l’utilisation commerciale du nom est un reflet de la puissance dans l’imaginaire de nos contemporains de ce qu’évoque le nom Magna Carta. Il peut être difficile de comprendre le cheminement qui a conduit aux choix, mais c’est le plus souvent assez transparent, que l’on fasse appel à la connotation légaliste quand il s’agit de gestion en patrimoine33 ou à la connotation libertaire quand il s’agit d’entreprises culturelles34 Toutefois, l’analyse sera ici concentrée sur quatre types de sites : les sites encyclopédiques, les sites « historiens », avant tout destinés aux amateurs d’histoire, les sites pédagogiques et enfin les sites « idéologiques » consacrés à tel ou tel aspect du message attribué à la Magna Carta, qu’il s’agisse de ses connotations constitutionnelles, juridiques ou de ses liens avec les droits de l’homme.
Les sites encyclopédiques
15Les sites d’un grand nombre de dictionnaires et d’encyclopédies apparaissent en plus ou moins bonne place. En premier, bien sûr, Wikipédia : sur LF, les pages en français sont en première position, celles en anglais n’apparaissent qu’en second, bien qu’elles soient d’une qualité très supérieure35 La recherche en français donne ensuite en 7e position L’encyclopédie canadienne et en 12e l’Encyclopedia Britannica36 qui apparaît en 5e position sur LA. Un seul dictionnaire est commun aux deux listes, Dictionary.com37, 14e sur LF et 26e sur LA qui ne compte aucun autre dictionnaire alors qu’il y en a trois autres sur LF, le Webster38 qui donne aussi une définition alors que les dictionnaires Larousse et Linguee ne font que proposer de traduire l’expression Magna Carta39 !
Les sites « historiens »
16Il est intéressant d’observer ici l’ordre d’apparition des sites car, il ne faut pas se leurrer, quel que soit l’intérêt intrinsèque de chacun d’entre eux, il s’agit d’un « business ». Sur la recherche en anglais, tout de suite après Wikipédia et deux des sites de la British Library (la page déjà mentionnée qui apparaît aussi sur LF de l’introduction à la Magna Carta de Claire Breay et de Julian Harrison et les pages de présentation du document40), apparaît la page consacrée à la Grande Charte sur le site History qui appartient à History Channel41, une chaîne de télévision américaine propriété du groupe Hearst et de Disney ABC. L’article ne fait qu’une douzaine de lignes, mais sur la page figurent des renvois à des vidéos, « Richard the Lionheart », « Robin Hood and the Long Bow » et « Who was Robin Hood ». Ne durant que trois à quatre minutes, ces vidéos sont surtout des teasers : si vous en voulez plus, inscrivez-vous, sous-entendu, pour accéder aux autres contenus de la chaîne. Il est remarquable que ce site « historique » soit le premier à établir un lien – indirect, car il n’en est pas question dans l’article – avec Robin des Bois, ce qui est un pur mythe car, si tant est que Robin ait jamais existé, il n’a en aucun cas vécu à cette époque ! Dans LF, cette page est tout aussi bien placée, puisqu’elle arrive 4e, devançant cette fois la British Library. Elle y est suivie par un autre site encyclopédique, celui-là français, Imago Mundi42
17Un trait distinctif de la recherche en français est l’importance donnée aux sites de presse : Courrier international (la traduction en français d’un article de Peter Aspden du Financial Times du 4 septembre 2013 qui n’apparaît nulle part dans LA) et Les Échos (un article de Philippe Chassaigne du 2 avril 2015), apparaissent respectivement en 6e et 10e positions, L’Opinion (une tribune libre de l’économiste Bruno Alomar du 6 août 2015) et RFI (un article de Lorraine Besse du 14 juin 2015) ne sont pas très loin mais leur position est plus variable en fonction des jours et des heures43, tout comme celle d’un article du Monde du 2 février 201544 Les titres de chacune de ces pages sont d’ailleurs très évocateurs et permettent de détecter les connotations qui ont inspiré les différents auteurs. Les choses sont très différentes quand la recherche est faite en anglais : trois articles de presse seulement arrivent en bonne position, et encore le premier est-il issu d’History Today45, un journal spécialisé dans le domaine historique qui occupe dans le paysage de la presse britannique à peu près la même position que L’Histoire en France, occasion de remarquer l’absence de cette revue (et d’ailleurs aussi de celle de ses concurrents hexagonaux) des sites sélectionnés par la recherche en français. La deuxième page correspond à un article du New Yorker46, en 16e position, et la troisième, en 21e position, à celui qu’a écrit pour The Guardian David Carpenter en janvier 201547 En revanche, outre la page YouTube mentionnée supra, on trouve un renvoi à un site de news, mais pour une image pittoresque (le transport de la Charte en grande pompe dans le carrosse de la reine pendant la procession du Lord-Maire de Londres en novembre 2014)48
18Peuvent enfin être rattachés à cette catégorie les sites patrimoniaux, encore que certains insistent plus sur le legs idéologique de la Magna Carta que sur ses aspects patrimoniaux : les difficultés sont en partie dues au fait que le concept français du « patrimoine » est assez sensiblement différent de celui, anglais, du heritage. Pour des raisons évidentes, ces sites sont plus nombreux dans LA. Le National Trust apparaît en 25e position, pour les pages sur la prairie de Runnymede où la charte a été scellée49 On trouve aussi les pages des musées ou des bibliothèques qui ont organisé une exposition à l’occasion des cérémonies du huitième centenaire, la Society of Antiquaries de Londres50, la Library of Congress de Washington et le Museum of Fine Arts de Boston qui ont tout à tour exposé l’exemplaire de la Magna Carta envoyé à Lincoln51 La ville et le château de Lincoln52 entendent d’ailleurs tirer profit du fait qu’ils conservent l’un des quatre exemplaires de la charte de 1215, tout comme la cathédrale de Salisbury53 Les autres cathédrales (Canterbury54, St Albans55) emboîtent le pas par pur opportunisme commercial ; sur le site de la Bodleian Library à Oxford, on trouve une page dédiée à l’exemplaire – que les souris n’ont pas ménagé – de la charte de 1217 que possède la bibliothèque56
Les sites pédagogiques
19Une autre caractéristique de LA est l’importance des sites didactiques et pédagogiques qui apparaissent parmi les tout premiers : nous avons déjà mentionné l’onglet du site de la British Library qui renvoie à ses pages pédagogiques ; dès la 7e position, on trouve The History Learning Site57, un site anglais fondé par Christopher N. Trueman. Vient ensuite, en 12e position, le site développé par la BBC pour l’enseignement primaire58 et, nettement plus loin, le site pédagogique de The National Archive59 et Brain Pop60, un groupe de sites pédagogiques accessibles en plusieurs langues fondé aux États-Unis par Avraham Kadar en 1999 et qui a développé des méthodes spécifiques (jeux, quizz, animations, etc.) pour l’apprentissage par le web. Il y a aussi en 44e position une page sur la Grande Charte dans Medieval Europe for kids, l’un des nombreux sites dédiés à l’histoire développés par Don et Lisa Donn61 Quant au British Council, il construit une leçon d’anglais autour de la charte62 Le contraste est frappant avec la LF où n’apparaissent dans le domaine de la pédagogie que Brain Pop et deux sites didactiques de la BBC, celui pour les écoles primaires et celui pour les autres niveaux d’enseignement63 qui n’apparaissait pas dans LA ! L’intérêt des Anglais pour la pédagogie se manifeste aussi dans le bandeau « Recherches associées » où il y a une rubrique Magna Carta for kids qui n’a pas d’équivalent dans LF.
Les sites « idéologiques »
20Désigner comme « idéologiques » un certain nombre de sites quasi officiels peut sembler réducteur, mais il s’agit dans ces sites de mettre en avant les caractères politiques jugés signifiants pour le monde contemporain qui sont attribués à la Magna Carta. Le site du Parlement britannique (18e position sur LA) en offre l’illustration : la page consacrée à la charte est sous-titrée « The Birth of English Parliament », ce qui est pour le moins un raccourci saisissant64 Le texte de l’article apporte cependant quelques nuances. Il n’est d’ailleurs pas consacré à la charte elle-même, mais à la présentation de la célébration de ses 800 ans. La page que le Parlement australien65 consacre au même événement est beaucoup plus riche et donne une analyse plus équilibrée : « Bien que près d’un tiers du texte ait été supprimé ou substantiellement réécrit pendant les dix années suivantes, et que presque toutes ses clauses aient été aujourd’hui annulées, la Magna Carta est la première pierre du gouvernement constitutionnel et parlementaire pour la Grande-Bretagne et l’ensemble des pays du Commonwealth. » Le Parlement australien a d’ailleurs organisé sa propre exposition car le gouvernement australien a acheté en 1952 l’un des quatre exemplaires subsistants de l’inspeximus de la charte fait en 129766 Les Australiens ont d’ailleurs encore deux autres sites officiels qui consacrent une page à la Magna Carta, le Museum of Australian Democracy67 et l’Australian Human Rights Commission68 En Nouvelle-Zélande, c’est le traité de Waitangi, conclu en 1840 par la Couronne avec les chefs Maoris, qui est confronté à la charte69 Les autres sites consacrés à ces festivités laissent un peu la même impression : leur principal organisateur, le Magna Carta Trust (l’organisme qui a financé le Magna Carta Project évoqué ci-dessus), aujourd’hui relégué en 32e position sur LA et absent de LF, s’il a un contenu extrêmement riche, puisqu’il présente l’ensemble des manifestations organisées dans le cadre de la commémoration, contient aussi de nombreux discours, notamment de juristes portant le titre honorifique de Queen’s Counsel, exaltant le legs de la charte en matière de droit et de constitutionnalisme.
21En dehors de ces sites quasi institutionnels, d’autres sites appartenant à des organisations diverses militantes pour les droits de l’homme s’intéressent à la charte. Certains permettent de télécharger le texte traduit, comme l’American Constitution Society for Law and Policy70, une association progressiste fondée en 2001 en réaction aux positions plus conservatrices d’une autre association américaine, la Federalist Society for Law and Public Policy Studies (le principal sponsor de l’exposition consacrée à la Charte par la Library of Congress signalée supra), et l’Independance Hall Association, une autre association progressiste fondée à Philadelphie en 1942, dont le site US History est en 6e position sur LA (15e sur LF)71 Les sites des associations de juristes s’intéressent aussi à la charte, comme l’American Bar Association72 ou les avocats du Québec73 qui ont organisé un concours de rédaction pour les élèves du secondaire de la province sur le thème suivant, « De la Magna Carta à moi : regards sur le monde et les droits de la personne ». La référence aux aspects juridiques et constitutionnels de la charte est aussi évidente dans le choix de baptiser Magna Charta Universitatum l’accord conclu en 1988 à l’occasion du neuvième centenaire de l’université de Bologne sur les principes de la réforme des universités et de la nécessaire convergence des cursus universitaires européens74
22Mais des associations liées à des idéologies bien différentes se réclament aussi de la charte. Passons sur The Baronial Order of Magna Charta, fondé à Washington en 1898 pour soutenir les principes énoncés dans la charte75, aujourd’hui associé au Military Order of the Crusades, fondé lui en 1934, qui a tout de même obtenu un représentant au board du Magna Carta Trust. Aux États-Unis, la Library for Liberty, dépendant du Liberty Fund fondé par Pierre Goodrich et émanation des milieux républicains libertariens les plus conservateurs, met en ligne le commentaire de la Magna Carta par William McKechnie76 Vient ensuite un site d’un tout autre genre, United for Human Rights, une émanation de l’église de scientologie, qui ouvre sa Brief History of Human Rights par un long développement sur la Magna Carta77 Il existe en français et en anglais, si bien qu’il sort en bon rang sur les deux listes, respectivement en 13e et en 22e position. Dans LF, un autre site politiquement assez proche du précédent sort aussi parmi les premiers, Wikiberal, fondé par l’association Libéraux.org : l’article sur la Magna Carta est bref et se distingue surtout par la présence dans la bibliographie d’un article de l’Encyclopedia of Libertarianism78 Dans les deux listes apparaît vers la 50e position un site italien, celui de la Scuola di Politica Magna Carta, qui se réclame de la charte pour former de nouveaux dirigeants politiques : on devine de quelle nouveauté il s’agit si l’on sait qu’un de ses fondateurs est le groupe Mediaset de Silvio Berlusconi79 Enfin, on trouve aussi sur LA un site néerlandais qui se prétend l’émanation d’un Magna Carta Institute (inexistant) et dont l’un des animateurs, Paul Kortman, se réclame de la human development strategy et l’autre, Peter Temperman, de la psychologie holistique80
23Au terme de ce parcours, quelques conclusions s’imposent. Tout d’abord, il est vain de vouloir utiliser l’internet dans un but de recherche scientifique précis en se contentant de « surfer », sans avoir pris auparavant la peine de rechercher les sites utiles grâce à des portails spécialisés (type Ménestrel) ou sans connaître les institutions susceptibles d’avoir construit de tels sites. Tout grand événement historique a plusieurs vies sur le Net et toutes, ou presque, offrent un intérêt pour l’historien : l’internet est aussi une source historique – et une source historique dynamique, puisqu’il est perpétuellement mouvant. Par son intermédiaire, il nous est possible d’évaluer la place qu’occupe tel ou tel événement dans l’imaginaire contemporain. Nous avons noté de multiples différences entre les sites francophones et anglophones : plus d’articles de presse et de dictionnaires côté français, plus de sites pédagogiques côté anglophone et surtout une bien plus grande importance accordée aux aspects idéologiques. La lecture de la liste des sites associés que propose Google est d’ailleurs instructive à cet égard. Les résultats auraient d’ailleurs été fort différents si la recherche avait été menée sur « Magna Carta et droits de l’homme » (ou human rights)81 Même avec une recherche limitée à Magna Carta, la lecture globale des listes de sites, en dépit des problèmes méthodologiques qu’elle pose en raison de leur instabilité, permet non seulement de mettre en valeur les différences entre les imaginaires francophones et anglophones (plutôt que français et anglais), mais révèle aussi l’attrait qu’exerce la Grande Charte sur la pensée néolibérale et libertarienne, remettant au centre des problématiques politiques la divergence entre un concept de liberté fondée sur la liberté individuelle de la personne, et un concept de liberté fondé sur une notion abstraite de la liberté construite rationnellement.
24Il faut donc être bien conscient qu’il y a deux usages historiens du réseau, qu’il convient de bien distinguer. Le premier, qui requiert des connaissances préalables, permet de se procurer la documentation nécessaire au travail historique : la numérisation des archives et des bibliothèques permet d’espérer sa croissance exponentielle. Le second prend l’internet comme source pour scruter la représentation qu’il offre de notre culture et de notre idéel : il n’est plus un mode d’accès aux sources, mais la source elle-même.
Notes de bas de page
1C’est sous ce titre qu’elle a été inscrite en 2009 par l’Unesco au registre de la mémoire du monde, http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-5/magna-carta-issued-in-1215/, consulté le 15 janvier 2018.
2Voir Philippe Rygiel, « L’enquête historique à l’ère numérique », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 58/4bis, 2011, p. 30-40.
3La présente expérience repose sur Google simplement parce que c’est le moteur qui compte le plus d’utilisateurs. C’est aussi l’un des plus efficaces : Yahoo, par exemple, suggère dans les rangs les plus élevés plus de sites commerciaux sans intérêt pour l’historien. Voir infra sur l’internet comme ressource scientifique et les précautions qui s’imposent au chercheur.
4Excellente présentation rapide dans John Gillingham, The Angevin Empire, Londres, Arnold, 2e éd., 2002 ; en français, voir Martin Aurell, L’empire des Plantagenêts : 1154-1224, Paris, Perrin, 2002 ; Jean Favier, Les Plantagenêts : origine et destin d’un empire, Paris, Tallandier, 2015, et, pour bien comprendre l’emprise territoriale des Plantagenêts, Fanny Madeline, Les Plantagenêts et leur empire. Construire un territoire politique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014.
5Les textes de la Magna Carta sont édités et commentés par Sir James Holt, Magna Carta, Cambridge, Cambridge University Press, 3e éd., 2015 [1965], et par David Carpenter, Magna Carta, with a new Commentary, Londres, Penguin Classics, 2015.
6C’est à ce titre qu’elle a été invoquée par les partisans du Brexit, qui l’ont qualifiée de « Brexit 2.0 » : voir, à titre d’exemple, les articles du très conservateur Larry Kudlow, ancien conseiller du président Ronald Reagan, dans la National Review (24 juin 2016, http://www.nationalreview.com/article/437144/brexit-magna-carta-20-good-freedom-good-growth, consulté le 7 février 2019), et de Suella Fernandes (MP, parti conservateur) dans The Telegraph, « Britain needs Brexit so it can decide its own fate without asking permission from European judges », 20 juin 2016, et https://www.telegraph.co.uk/news/2016/06/20/britain-needs-brexit-so-it-can-decide-its-own-fate-without-askin/, consulté le 7 février 2019.
7Claire Breay, Julian Harrison, Magna Carta: Law, Liberty, Legacy, Londres, The British Library, 2015 (catalogue de l’exposition organisée pour le huitième centenaire).
8Petite précaution, il est conseillé d’explorer au moins deux appellations, « Magna Carta » (et non « Grande Charte ») et « Magna Carta 1215 ».
9C’est une attitude naturelle chez les universitaires, mais ils ne sont plus seuls en scène, comme le rappellent Nicolas Delalande et Julien Vincent : « Sur certains thèmes précis, où les enjeux mémoriels sont forts, l’histoire universitaire semble ne pas faire le poids face à des sites militants ou identitaires. L’historien amateur est-il alors un concurrent, un rival ? Certes, la question est loin d’être neuve. Mais le web permet d’envisager de nouvelles collaborations. Plutôt que de se crisper sur leur identité disciplinaire, les historiens auraient tout intérêt à construire leur position dans ce nouvel espace numérique, sous peine d’y reproduire et d’y accentuer le fossé qui sépare l’histoire publique de l’histoire professionnelle. La question est cependant dérangeante, car elle bouleverse les structures en place », « Portrait de l’historien-ne en cyborg », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 58/4bis, 2011, p. 5-29. Pour sa part, Serge Noiret souligne l’importance des pratiques collaboratives qui peuvent associer professionnels et amateurs, ne serait-ce qu’en raison de l’accessibilité aux amateurs de certains outils d’usage courant qui sont aussi utiles au travail historique comme Wikipédia, Flickr, Google Earth, etc. : Serge Noiret, « Y a-t-il une histoire numérique 2.0 ? », dans Jean-Philippe Genet, Andra Zorzi (éd.), Les historiens et l’informatique, un métier à réinventer, Rome, École française de Rome, 2011, p. 235-288.
10http://www.menestrel.fr/, consulté le 7 février 2019. Dans la rubrique « Lieux et acteurs/Royaume-Uni », on trouve les adresses des principales institutions de documentation et de recherche du pays.
11http://0-www-british--history-ac-uk.catalogue.libraries.london.ac.uk/, consulté le 7 février 2019. Signalons aussi, pour la période moderne et contemporaine, le site http://www.connectedhistories.org/Default.aspx, qui permet de retrouver un nom de lieu, de personne ou un mot-clé dans des milliers de documents numérisés et fournit une vingtaine de références pour Magna Carta (dont certaines, comme celles qui concernent l’honneur de Magna Carta, n’ont rien à voir avec la Charte de 1215 !).
12The Commons of the Naifs of Peterborough Addressees: King Lords of…, SC 8/37/1815 : « A notre seigneur le roy et as autres seigneurs de ces present parlement, suppliant ses povers lieges les communes del nees de Seynt Peter… » Dans ce cas, le téléchargement est gratuit. C’est à propos de leurs blés qu’ils invoquent « la graunt charte dengleterre », c’est-à-dire sa clause 35 sur la nécessité d’une mesure uniforme du vin, de la bière et des céréales dans toute l’Angleterre.
13https://www.archives.gov/exhibits/featured-documents/magna-carta/legacy.html, consulté le 15 janvier 2018.
14http://explore.bl.uk/, consulté le 7 février 2019.
15https://www.bl.uk/treasures/magnacarta/index.html, consulté le 7 février 2019, mais absorbé par le site suivant en février 2019.
16https://www.bl.uk/magna-carta, consulté le 7 février 2019.
17http://magnacarta.cmp.uea.ac.uk/, consulté le 7 février 2019.
18Paul Dryburgh, Beth Hartland, Ariana Ciula, Jose Miguel Vieira, Calendar of the Fine Rolls of the Reign of Henry III preserved in the National Archives, 1, 1216-1224, Woodbridge/Londres, The Boydell Press/The National Archives, 2007 ; 2, 1224-1234, 2008, 3, 1234-1242, 2009. C’est l’une des premières apparitions de la mention « éditeur technique » pour les deux spécialistes des humanités numériques (Ciula et Vieira) qui ont réalisé le site. David Carpenter a pour sa part assuré l’introduction historique.
19http://www.finerollshenry3.org.uk/home.html, consulté le 15 janvier 2018. Voir sur ce point les pistes déjà évoquées dans Rolando Minuti, Internet et le métier d’historien, Paris, PUF, 2002.
20Chistopher Tilley, « The Chenduits in the Fine Rolls. A Gentry Family in the Reign of Henry III », http://www.finerollshenry3.org.uk/content/month/fine_of_the_month.html, consulté le 15 janvier 2018.
21Les registres du Trésor des Chartes de 1204 au règne de Philippe V (1319) sont aujourd’hui numérisés et accessibles sur le site des Archives nationales, Archim, http://www.culture.gouv.fr/documentation/archim/tresor-chartes.html, consulté le 7 février 2019. Mieux même, grâce au projet Himanis (http://www.himanis.org/, consulté le 7 février 2019) d’analyse automatique des écritures manuscrites médiévales, il est possible de rechercher n’importe quel mot dans le plein texte des registres numérisés.
22http://0-www-sd--editions-com.catalogue.libraries.london.ac.uk/PROME/home.html, consulté le 15 janvier 2018. En revanche, la base est disponible sur un CD-Rom publié par Scholarly Digital Editions dont le prix se compare favorablement à celui des seize volumes imprimés : C. Given-Wilson (éd.), The Parliament Rolls of Medieval England 1275-1504, Woodbridge/Londres, The Boydell Press/The National Archives, 2005, 16 vol. Les introductions historiques sont dues à Paul Brand (Édouard Ier), Seymour Phillips (Édouard II et Édouard III), Mark Ormrode (Édouard III), Geoffrey Martin (Richard II), Chris Given-Wilson (Richard II, Henry IV et Henry V), Anne Curry (Henry VI) et Rosemary Horrox (Henry VI, Édouard IV, Richard III, Henry VII).
23Rotuli Parliamentorum ; ut et petitiones et placita in parliamento, 1279-1503, Londres, 1783-1832, 6 vol. avec un index.
24Voir G. O. Sayles, The Functions of the Medieval Parliament of England, London-Ronceverte, 1988, et R. E. Treharne, I. J. Sanders, Documents of the Baronial Movement of Reform and Rebellion 1258-1267, Oxford, 1973.
25Pour le premier roll narratif, Seymour Phillips (éd.), The Parliament Rolls…, op. cit., III, Edward II, 1307-1327, Londres, 2005, p. 202.
26Jean-Philippe Genet, « Political Language in the Late Medieval English Parliament », dans Jörg Feuchter, Johannes Helmrath (éd.), Parlementarische Kulturen vom Mitttelalter bis in die Moderne. Reden – Raüme – Bilder, Düsseldorf, Drost, 2013, p. 245-270.
27http://www.historyofparliamentonline.org/research, consulté le 7 février 2019. Sont notamment en ligne les biographies des membres du Parlement de 1386 à 1421, de 1509 à 1629 et de 1660 à 1832.
28http://www.legislation.gov.uk/aep, consulté le 7 février 2019 (« aep » pour Acts of the English Parliament 1267-1706).
29http://mjp.univ-perp.fr/constit/uk1215.htm, consulté le 7 février 2019. Le site est en 48e position dans la recherche en anglais. On sait que le texte a été proclamé en français, mais les très rares traductions françaises médiévales ne sont pas considérées comme authentiques.
30http://avalon.law.yale.edu/medieval/magframe.asp, consulté le 7 février 2019. C’est le site de l’Avalon Project: Documents in Law, History and Diplomacy, de la Lillian Goldman Library de la Yale Law School.
31Par exemple, celui d’André Émond de l’université de Sudbury sur la constitution anglaise des origines à nos jours, http://www.constitution-du-royaume-uni.org/br%C3%A8ve-histoire-de-la-d%C3%A9mocratie-anglaise.php, consulté le 7 février 2019.
32Quelqu’un a dû s’en apercevoir : sortant dans les premiers rangs en 2016, le site a disparu des listes en 2017…
33www.magnacarta.fr en France, ou www.mcarta.com pour les Magna Carta Companies, un puissant groupe d’assurances américain.
34Musique avec le groupe rock « progressiste » Magna Carta, actif de 1969 2015 (https://magmac.com, consulté le 7 février 2019), dont les traces sont nombreuses sur le web, vidéo avec Magna Carta TV (www.magnacarta.tv et www.vimeo.tv, consultés le 15 janvier 2018), production de disques avec Magna Carta Records (http://www.magnacarta.net/, consulté le 7 février 2019) et ses échos sur les sites d’Amazon, de la Fnac, etc.
35https://fr.wikipedia.org/wiki/Magna_Carta, et https://en.wikipedia.org/wiki/Magna_Carta, consultés le 15 janvier 2018. L’entrée dictionnaire en anglais est en 15e position.
36https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/magna-carta, et www.britannica.com/topic/Magna Carta, consultés le 7 février 2019.
37Créé en 1995 par Lexico Publishing, ce dictionnaire est aujourd’hui propriété de la IAC Company et il est omniprésent car distribué par Microsoft et sous l’application Android.
38https://www.merriam-webster.com/dictionary/Magna_Carta, consulté le 7 février 2019.
39http://www.larousse.fr/dictionnaires/anglais-francais/Magna_Carta/593554, et http://www.linguee.fr/anglais-francais/traduction/magna+carta.html, consultés le 7 février 2019.
40Deux sites spécialement conçus pour 2015, https://www.bl.uk/magna-carta/articles/magna-carta-an-introduction, et https://www.bl.uk/magna-carta, consultés le 7 février 2019. L’une de ces pages est relayée sur YouTube (https://www.youtube.com/watch?v=7xo4tUMdAMw, consulté le 7 février 2019) en 10e position.
41http://www.history.com/topics/british-history/magna-carta, consulté le 7 février 2019.
42http://www.cosmovisions.com/textGrande-Charte.htm, consulté le 7 février 2019. Imago Mundi a été fondée en 2004 par Serge Jodra. Selon les jours, ce site sort en 3e ou 4e position. En 2016, un autre site français apparaissait, herodote.net, ce n’est plus le cas en 2017.
43https://www.courrierinternational.com/article/2013/09/05/la-magna-carta-fierte-anglo-saxonne, https://www.lesechos.fr/02/04/2015/lesechos.fr/0204268123379_magna-carta--le-jour-ou-est-ne-le-parlement-moderne.htm, consultés le 7 février 2019. Le rang des deux derniers sites varie toutefois beaucoup selon les jours, http://www.lopinion.fr/edition/international/magna-carta-grand-texte-britannique-grande-inspiration-l-europe-57583, et http://www.rfi.fr/culture/20150614-symbole-democratie-magna-carta-fete-800-ans-jean-sans-terre, consultés le 7 février 2019.
44http://www.lemonde.fr/europe/video/2015/02/02/londres-debut-des-festivites-pour-les-800-ans-de-la-magna-carta_4568425_3214.html, consulté le 7 février 2019.
45http://0-www-historytoday-com.catalogue.libraries.london.ac.uk/ralph-v-turner/meaning-magna-carta-1215, consulté le 7 février 2019. Il s’agit de la reproduction d’un article de Ralph V. Turner, publié dans History Today, 53, 9 septembre 2003.
46https://www.newyorker.com/magazine/2015/04/20/the-rule-of-history, consulté le 15 janvier 2018. Un article de Jill Lepore, 20 avril 2015.
47Le meilleur article du lot, https://www.theguardian.com/books/2015/jan/02/magna-carta-800th-anniversary-relevance-david-carpenter, consulté le 15 janvier 2018.
48https://newsela.com/read/smi-magna-carta-viral/id/20308/, consulté le 15 janvier 2018.
49https://www.nationaltrust.org.uk/runnymede/features/what-is-the-magna-carta, consulté le 15 janvier 2018.
50https://www.visitlincoln.com/things-to-do/magna-carta, consulté le 7 février 2019.
51https://loc.gov/exhibits/magna-carta-muse-and-mentor/index.html ; http://www.mfa.org/exhibitions/magna-carta, consultés le 7 février 2019. Le site de la Library of Congress est beaucoup plus riche.
52https://www.visitlincoln.com/things-to-do/magna-carta ; https://www.lincolncastle.com/content/magna-carta, consultés le 7 février 2019.
53https://www.salisburycathedral.org.uk/magna-carta/visiting-magna-carta, consulté le 7 février 2019.
54https://www.canterbury-cathedral.org/heritage/history/magna-carta/, consulté le 7 février 2019.
55St. Albans est présent comme advert (« publicité ») mais a supprimé la page Magna Carta sur son site, https://www.stalbanscathedral.org/history/the-road-to-magna-carta/, consulté le 7 février 2019 ; on peut retrouver les pages en tapant « magna carta » dans la barre de recherche du site.
56https://treasures.bodleian.ox.ac.uk/treasures/magna-carta/, consulté le 7 février 2019.
57http://www.historylearningsite.co.uk/, consulté le 7 février 2019.
58http://www.bbc.co.uk/schools/primaryhistory/british_history/magna_carta/, consulté le 15 janvier 2018. La BBC a aussi un magazine historique audio, Historyextra qui propose en liaison avec BBC History Magazine une page signée David Carpenter sur la Magna Carta, http://www.historyextra.com/feature/magna-carta-turning-point-english-history, consulté le 7 février 2019.
59http://www.nationalarchives.gov.uk/education/medieval/magna-carta/, consulté le 7 février 2019.
60https://www.brainpop.com/socialstudies/worldhistory/magnacarta/, consulté le 7 février 2019.
61http://medievaleurope.mrdonn.org/magnacarta.html, consulté le 7 février 2019.
62https://www.futurelearn.com/courses/explore-english-magna-carta, consulté le 15 janvier 2018 mais désactivé en février 2019.
63http://www.bbc.co.uk/history/british/middle_ages/magna_01.shtml, consulté le 7 février 2019. Ce site est archivé.
64http://www.parliament.uk/magnacarta, consulté le 7 février 2019.
65http://www.aph.gov.au/About_Parliament/House_of_Representatives/About_the_House_Magazine/Magna_Carta, consulté le 7 février 2019.
66http://www.magnacarta.senate.gov.au/, consulté le 7 février 2019.
67https://www.moadoph.gov.au/exhibitions/magna-carta-an-australian-story/, consulté le 7 février 2019. La page renvoie au « Magna Carta web site » du musée, très bien conçu (avec le concours de la British Library) : il présente la photographie de la charte avec une série de boutons pour comprendre les principales dispositions (avec des références à l’histoire australienne) et donnant accès à chaque clause avec sa traduction. Elle semble la seule de toutes les pages à mettre en avant la clause 7 de la charte, ainsi présentée « A woman’s right to inherit », https://magnacarta.moadoph.gov.au/, consulté le 7 février 2019.
68https://www.humanrights.gov.au/magnacarta/infographic/, consulté le 7 février 2019. Le site fonctionne plutôt mal…
69https://natlib.govt.nz/blog/posts/magna-carta-human-rights-and-the-treaty-of-waitangi-today, consulté le 7 février 2019.
70http://www.constitution.org/eng/magnacar.htm, consulté le 7 février 2019.
71http://www.ushistory.org/documents/magnacarta.htm, consulté le 7 février 2019.
72https://www.americanbar.org/groups/public_services/law_library_congress/magna_carta.html, consulté le 7 février 2019.
73http://www.barreau.qc.ca, consulté le 7 février 2019.
74http://www.magna-charta.org/magna-charta-universitatum, consulté le 7 février 2019.
75http://www.magnacharta.com/, consulté le 7 février 2019.
76http://oll.libertyfund.org/titles/mckechnie-magna-carta-a-commentary, consulté le 7 février 2019. W. S. McKechnie, A Commentary on the Great Charter of King John/with an historical Introduction, Glasgow, 1914. Sur le site, McKechnie est décrit comme éditeur, et « John Lackland » comme auteur !
77http://www.humanrights.com/what-are-human-rights/brief-history/magna-carta.html, consulté le 7 février 2019.
78https://www.wikiberal.org/wiki/Magna_Carta, consulté le 7 février 2019. Il est intéressant de confronter l’analyse de Wikipédia par Wikiberal (https://www.wikiberal.org/wiki/Wikipedia, consulté le 7 février 2019) et celle de Wikiberal par Wikipédia : malheureusement, la page de Wikipédia – qui a aussi des racines libertariennes – sur Wikiberal, particulièrement intéressante, a été supprimée, https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Wikiberal/Suppression, consulté le 15 janvier 2018.
79http://magna-carta.it/scuole-formazione-politica/, consulté le 7 février 2019.
80http://www.magnacarta.com, consulté le 7 février 2019.
81Voir l’intervention de Lord Sumption, « Magna Carta and the Droits de l’homme », prononcée à Londres en juin 2015 au Conseil franco-britannique, www.conseilfrancobritannique.info/uploads/2015/06/Agenda.pdf, consulté le 7 février 2019.
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LaMOP - université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
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