1 Sa leçon inaugurale à Göttingen s’intitule Betrachtungen über einige Methoden, eine gewisse Schwierigkeit in der Berechnung der Wahrscheinlichkeit beim Spiel zu heben. L’objet en est le « paradoxe de Saint-Pétersbourg » formulé à l’origine par Bernoulli. Sa première publication s’intitule Von dem Nutzen, den die Mathematik einem bel esprit bringen kann (1766).
2 « Aufklärung ist der Ausgang des Menschen aus seiner selbst verschuldeten Unmündigkeit » : Kant, Beantwortung der Frage: Was ist Aufklärung? (Akademie-Ausgabe, VIII, 35) ; Réponse à la question : qu’est-ce que les Lumières ?, dans Œuvres philosophiques, trad. par Heinz Wismann, Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1985, vol. 2, p. 209.
3 Lichtenberg, Sudelbücher, B 321, Schriften und Briefe, vol. 1, p. 130. L’édition de référence est celle de Wolfgang Promies : Schriften und Briefe, Munich, Carl Hanser, 1968-1992, 6 vol. Nos références aux Sudelbücher seront donc celles des volumes 1 et 2 de cette édition, qui les réunit dans l’ordre de leur rédaction pour les cahiers A à L et dans un ordre reconstitué pour les cahiers G, H et K dont on n’a plus les manuscrits.
4 Lichtenberg, Sudelbücher, F 433, p. 519.
5 Voir à ce sujet, par exemple, la troisième proposition de l’Idée d’une histoire universelle du point de vue cosmopolitique (1784) : « La nature a voulu que l’homme tire entièrement de lui-même tout ce qui dépasse l’ordonnance mécanique de son existence animale, et qu’il ne prenne part à aucune autre félicité ou perfection que celles qu’il s’est lui-même créées, indépendamment de l’instinct par sa propre raison. » (Akademie-Ausgabe, VIII, 19) ; trad. par L. Ferry dans Kant, Œuvres philosophiques, op. cit., vol. 2, p. 190.
6 Sudelbücher, G 41, vol. 2, p. 141.
7 Vermischte Gedanken über die aerostatischen Maschinen (1783), Schriften und Briefe, vol. 3, p. 63.
8 Ibid.
9 Ibid.
10 Ibid., p. 64.
11 Ibid.
12 Sudelbücher, L 472, vol. 1, p. 918.
13 Sudelbücher, Undatierbare Bemerkungen, 45, op. cit., vol. 2, p. 554.
14 Et auquel font écho de nombreux aphorismes des Sudelbücher. Voir par exemple Sudelbücher, K 111, vol. 2, p. 419 : « Il est dangereux pour la perfection de notre esprit d’être applaudi pour des œuvres qui ne requièrent pas toute notre force. On en est ensuite habituellement paralysé. La Rochefoucauld pense ainsi qu’aucun homme n’a jusqu’à maintenant fait tout ce qu’il aurait pu faire. Je crois que cela est vrai pour la plupart des hommes. Chaque âme humaine a une part d’indolence qui la porte à faire de préférence ce qui lui est facile. »
15 La Rochefoucauld, Réflexions ou sentences et maximes morales, Paris, Gallimard, 2012, maxime 42, p. 22.
16 Sudelbücher, L 114, vol. 1, p. 867-868.
17 Ibid., B 1, vol. 1, p. 47.
18 Ibid., J 971, vol. 1, p. 790.
19 Ibid., K 257, vol. 2, p. 443.
20 Man muß mit Ideen experimentieren : Sudelbücher, K 308, vol. 2, p. 454.
21 A. Schöne, Aufklärung aus dem Geist der Experimentalphysik: Lichtenbergsche Konjunktive, Munich, Beck, 1982.
22 Sudelbücher, J 359, vol. 1, p. 706.
23 Ibid., J 380, vol. 1, p. 708.
24 Ibid., p. 709.
25 Ibid., J 1172, vol. 1, p. 818.
26 Ibid., J 1249 [1793], vol. 1, p. 831 : In Frankreich gärt es, ob [es] Wein oder Essig werden ist ungewiß.
27 On retrouve l’expression en Sudelbücher, J 322, vol. 1, p. 899 : Experimental-Politik, die französische Revolution. Sur ce thème de la Révolution comme « expérience », voir encore Sudelbücher, J 972, vol. 1, p. 790 : « Un peuple a-t-il le droit de changer la Constitution de son État s’il le veut ? Bien des bonnes et des mauvaises réponses ont été faites à cette question. Je crois que la meilleure est celle-ci : Qui va l’en empêcher, s’il est décidé ? Agir conformément à des principes devenus universels est naturel, l’essai [Versuch] peut être un échec, mais il y a au moins eu un essai. »
28 Rede der Ziffer 8 [1798], Göttinger Taschen Kalender, 1799, dans Schriften und Briefe, op. cit., vol. 3, p. 463-464.
29 Sudelbücher, K 293, vol. 2, p. 450.
30 Ibid., L 806, vol. 2, p. 501.
31 Über Pedagogik, Akademie-Ausgabe, IX, 443 ; trad. par P. Jalabert, dans Kant, Œuvres philosophiques, op. cit., 1986, vol. 3, p. 1150.
32 Sudelbücher, F 38, vol. 1, p. 466.
33 Ibid., F 33, vol. 1, p. 464.
34 Ibid., F 448, vol. 1, p. 521.
35 Ibid., K 246, vol. 2, p. 442.
36 Voir sur ce point Sudelbücher, K 65, vol. 2, p. 409 : « Non ! on n’a pas besoin de savoir ça ; mais l’on n’a pas besoin non plus d’être philosophe. »
37 Sudelbücher, C 142, vol. 1, p. 183.
38 Ibid., D 339, vol. 1, p. 283 : « L’un de nos aïeux doit avoir lu un livre interdit. »
39 Ibid., E 412, vol. 1, p. 433.
40 Voir sur ce point, par exemple, Sudelbücher, F 191, vol. 1, p. 488-489.
41 R. Musil, L’homme sans qualités, vol. 1, chap. 83. Voir également les développements sur le théorème amorphisme dans R. Musil, « Der deutsche Mensch als Symptom », dans Essays und Reden, Kritik, Hambourg, Rowohlt, 1978, p. 1371 et suiv. ; Essais, trad. par P. Jaccottet, Paris, Seuil, 1984, p. 346 et suiv.
42 Sudelbücher, E 199, vol. 1, p. 390.
43 Ibid., F 348, vol. 1, p. 509 : Nichts ist unergründlicher als das System von Triebfedern unsrer Handlungen.
44 Ibid., L 806, vol. 2, p. 501.
45 Ibid., F 424, vol. 1, p. 518.
46 Ibid.
47 Ibid., L 806, vol. 2, p. 501.
48 Ibid., C 332, vol. 1, p. 219.
49 Ibid., p. 218.
50 Ibid.
51 Ibid., E 684, vol. 1, p. 554 : Es ließe sich ein philosophisches Traumbuch schreiben, man hat, wie es gemeinglich geht, seine Altklugheit und Eifer die Traumdeutungen empfinden lassen, die eigentlich bloß gegen die Traumbücher hätte gewendet werden sollen.
52 Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique, § 37, Akademie-Ausgabe, VII, 189 ; Œuvres philosophiques, op. cit., t. 3, p. 1007-1008.
53 Sudelbücher, F 607, vol. 1, p. 543.
54 Ibid., A 33, vol. 1, p. 17.
55 Sudelbücher, E 684, vol. 1, p. 554.
56 « Je recommande encore une fois les rêves » (Sudelbücher, F 743, vol. 1, p. 565).
57 Sudelbücher, D 134, vol. 1, p. 251.
58 Ibid., A 9, vol. 1, p. 10.
59 Unsere Philosophen hören zu wenig die Stimme der Empfindung (Sudelbücher, E 423, vol. 1, p. 435).
60 C’est ce que suggère, entre autres, le titre de l’ouvrage d’Albert Schneider : Georg Christoph Lichtenberg, précurseur du romantisme, vol. 1, L’homme et l’œuvre, Nancy, Société d’impressions typographiques, 1954 ; vol. 2, Georg Christoph Lichtenberg penseur, Paris, Les Belles Lettres, 1954.
61 Die schönste Stelle im Werther ist die, wo er den Hasenfuß erschießt : Sudelbücher, F 516, vol. 1, p. 531. Le succès du roman l’inquiète : « Le fait que l’on tienne une certaine exaltation à la Werther [ein gewisses Wertherisches Schwärmen] en amour pour le signe d’un grand sentiment et l’irrésistible commandement d’une nature infiniment bonne contribue largement – estime-t-il – au déclin actuel des sciences sérieuses. » (Sudelbücher, F 390, vol. 1, p. 514.)
62 Sudelbücher, F 345, vol. 1, p. 508.
63 Ibid., B 254, vol. 1, p. 111.
64 Lichtenberg estime que Spinoza « a eu la plus grande idée qui soit jamais venue à l’esprit d’un homme » (Sudelbücher, J 292, vol. 1, p. 697).
65 Lettre à Ramberg du 3 juillet 1786 : Schriften und Briefe, op. cit., vol. IV, p. 679.
66 Sudelbücher, D 329, vol. 1, p. 282.
67 Ibid., H 143, vol. 2, p. 197.
68 Ibid., J 302, vol. 1, p. 699.
69 Ibid., J 295, vol. 1, p. 698.
70 Ibid., J 569, vol. 1, p. 737 : « Dans la préface aux deuxième et troisième éditions de la Critique de Kant […], il y a bien des choses singulières que j’ai souvent pensées sans les avoir jamais dites. Nous ne trouvons aucune cause dans les phénomènes, nous remarquons seulement ce qui leur correspond en nous. Où que se portent nos regards, nous ne voyons jamais que nous-mêmes. » L’idée fondamentale de Kant, tel que le comprend Lichtenberg, est que « nous ne sommes nous-mêmes pas moins quelque chose que les objets hors de nous. Si donc quelque chose agit sur nous, cette action dépend non seulement de l’objet qui agit, mais encore de celui sur lequel l’action s’exerce » (Sudelbücher, K 74, vol. 2, p. 411), ce qui n’est dans l’esprit de Lichtenberg, lui-même physicien, que l’application au cas particulier de la perception ou de la représentation d’un principe physique tout à fait général, à savoir que la chose qui agit et la chose sur laquelle elle agit « sont, comme dans le choc, à la fois actives et passives » (ibid.).
71 Sudelbücher, L 911, vol. 2, p. 523.
72 Ibid., L 910, vol. 2, p. 523.
73 Ibid., J 1071, vol. 1, p. 803.
74 Ibid., J 278, vol. 1, p. 694.
75 Ibid., J 1491, vol. 2, p. 276.
76 Ibid., L 972, vol. 2, p. 536.
77 Josef Dostal-Winkler (Lichtenberg und Kant: Bausteine zu einer Philosophie des « Als-Ob », Munich, Rösl, 1924) a suggéré un tel rapprochement avec la philosophie du comme si de Hans Vaihinger.
78 Sudelbücher, K 76, vol. 2, p. 412. Voir également sur ce point L 806, vol. 2, p. 501. Ernst Mach y verra une anticipation de son unrettbares Ich (L’analyse des sensations, trad. par F. Eggers et J.-M. Monnoyer, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1996, p. 30). Un autre texte de Lichtenberg fait irrésistiblement penser à un passage de Mach : « Cette chose dont nous ne voyons ni les yeux, ni les oreilles et dont nous ne voyons que très peu le nez et la tête, bref notre corps » (Sudelbücher, B 109, vol. 1, p. 76). Sur ce point chez Mach, L’analyse des sensations, op. cit., p. 21-22.
79 Sudelbücher, A 139, vol. 1, p. 38.
80 Ibid., H 146, vol. 2, p. 197-198.
81 Ibid., L 35, vol. 1, p. 856.
82 Ibid., J 443, vol. 1, p. 718.
83 Ibid., K 19, vol. 1, p. 843.
84 J. Bouveresse, Le philosophe et le réel, entretiens avec Jean-Jacques Rosat, Paris, Hachette, 1998, p. 15.
85 Sudelbücher, J 246, vol. 1, p. 688 : Aufklärung in allen Ständen besteht eigentlich in richtigen Begriffen von unsern wesentlichen Bedürfnissen.
86 Ibid., J 1634, vol. 2, p. 299.