Les faux-semblants de la mobilité durable
Risques sociaux et environnementaux
Les politiques de mobilité durable, légitimes au regard de la nécessaire transition écologique, ne sont pas dénuées d'angles morts ni de contradictions. Privilégiant l'amélioration du cadre de vie dans certains espaces, ces politiques sont paradoxalement porteuses de risques environnementaux et sociaux : complexification des espaces réaménagés pour les trams et bus en site propre, nouvelles formes d'accidents, reports de trafic vers des espaces « délesteurs », développement de modes de déplace...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours du Conseil scientifique de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 23 novembre 2023
ISBN numérique : 979-10-351-0879-3
DOI : 10.4000/books.psorbonne.108735
Collection : Mobilités & Sociétés | 7
Année d’édition : 2021
ISBN (Édition imprimée) : 979-10-351-0657-7
Nombre de pages : 288
Hélène Reigner et Thierry Brenac
Introduction généralePartie 1. Les paradigmes, référentiels et trajectoires des politiques en faveur de la mobilité durable
Hélène Reigner et Marie-Claude Montel
Place et traitement des enjeux de mobilité sûre et durable dans les agendas politiques locauxUne analyse des professions de foi des listes candidates aux élections municipales de 2014 dans les agglomérations de Caen et Strasbourg
Martin Claux
Une analyse rétrospective de la justification du projet « Paris berges de Seine rive droite »Les risques de l’évaluation : mobilisation, confusion et devoir de contrition
Partie 2. Politiques et aménagements de mobilité durable : quelles conséquences sur la sécurité des déplacements ?
Éliane Propeck-Zimmermann, Thierry Saint-Gérand, Sophie Liziard et al.
Faciès d’accidentologies et de mobilités durables : Caen et StrasbourgThierry Brenac, Élisa Maître, Nicolas Clabaux et al.
Aménagements en faveur des transports collectifs et incidences sur la sécurité des déplacementsNicolas Clabaux, Jean-Yves Fournier et Jean-Emmanuel Michel
L’effet inattendu et pas nécessairement durable des politiques de déplacements dans les métropoles : la forte augmentation de l’usage des deux-roues motorisésPierre Van Elslande, Nicolas Clabaux et Jean-Yves Fournier
L’erreur urbaine : le cas des deux-roues motorisésPartie 3. Aménagements de la mobilité durable et transformations des espaces et des pratiques
Frédérique Hernandez, Benoît Romeyer, Jean-Emmanuel Michel et al.
Semi-piétonisation du vieux-port de Marseille : d’une incomplétude assumée à l’amorce d’une piétonisation de l’hypercentreMarie-Claude Montel, Thierry Brenac, Céline Parraud et al.
Représentations comparées, chez les conducteurs et chez les piétons, d’environnements de voirie de centre-villeThierry Brenac, Jean-François Peytavin et Élisa Maître
Tramway et rigidification de l’espace viaireRéflexions tirées de l’étude des cas de Montpellier et de Zurich
Thierry Saint-Gérand, Éliane Propeck-Zimmermann, Wassim Hached et al.
Mobilité durable et mobilisation des ressources : une approche par l’ergonomieThierry Brenac et Hélène Reigner
Conclusion
Les politiques de mobilité durable, légitimes au regard de la nécessaire transition écologique, ne sont pas dénuées d'angles morts ni de contradictions. Privilégiant l'amélioration du cadre de vie dans certains espaces, ces politiques sont paradoxalement porteuses de risques environnementaux et sociaux : complexification des espaces réaménagés pour les trams et bus en site propre, nouvelles formes d'accidents, reports de trafic vers des espaces « délesteurs », développement de modes de déplacement à risque (deux-roues motorisés), déploiement sélectif de quartiers « verts » et « apaisés » alimentant la ségrégation sociale.
Identifier ces risques, largement occultés, et en comprendre l'origine est une nécessité si l'on veut qu'ils soient pris en compte dans l'action publique. C'est l'objet de cet ouvrage, qui rassemble les contributions de géographes, d'économistes, d'urbanistes, de politistes, de psychologues, d'ingénieurs en transport.
Ces travaux défendent l'idée que l'impératif d'attractivité et l'intensité des flux qui caractérisent nos sociétés urbaines jouent en défaveur d'une mobilité plus socialement et écologiquement soutenable. Ils mettent en lumière, aussi, les incohérences de ces politiques souvent propices à des conflits d'usages sur les espaces publics. Mobilisant le concept d'ergonomie spatiale et ses outils, ils révèlent enfin que les marges de manœuvre des citadins pour changer de mode de déplacement sont inégalement réparties selon leur situation dans l'espace urbain.
Hélène Reigner, professeure des universités en urbanisme et aménagement, chercheuse au Laboratoire interdisciplinaire environnement urbanisme UR 889, Institut d'urbanisme et d'aménagement régional, Aix-Marseille université.
Thierry Brenac, chercheur, docteur en transports, département Transport, santé, sécurité, laboratoire Mécanismes d’accidents, université Gustave-Eiffel, Ifsttar
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