Présentation d’une recherche
p. 13-19
Texte intégral
1Le Vendômois aux xviiie et xixe siècles : c’est à suivre, dans ce pays de l’ancienne France, le devenir d’une société provinciale, afin de tenter de mieux en comprendre les ressorts, durant la demi-douzaine de générations qui se succèdent de la fin du règne du Grand Roi à la Belle Epoque, qu’entend s’attacher cette recherche. Un tel programme peut sembler clair. Pourtant, sa définition et sa réalisation impliquent que soient tranchés certains choix : question de méthode sans doute, et aussi de limites de l’enquête, concernant l’espace et l’époque qu’on a choisi d’analyser ; mais plus largement, ce sont les contours mêmes de la problématique de cette thèse qui à travers eux sont également en cause, et cela impose qu’on s’attarde à les présenter.
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2Premier choix donc, celui de l’étude locale. Quand dans le courant des années 1970 cette thèse a été entreprise, il y avait une décennie déjà que Jacques Rougerie s’était inquiété de la tendance, à ses yeux fâcheuse, à départementaliser l’histoire de France1. Or, loin de rompre avec cette orientation, j’ai fait plus, et donc pire, en descendant au niveau de l’arrondissement : n’était-ce pas s’exposer à voir cette circonscription administrative, naguère dénoncée comme « mare stagnante » en matière de mode de scrutin, accéder à un statut analogue dans l’ordre de la recherche historique ? La question, qui est toute celle de l’apport de l’investigation locale à cette recherche, mérite réflexion.
3A cet égard, remarquons d’abord que dans l’éventuel procès qui pourrait de ce point de vue lui être intenté, ce travail ne se trouverait pas seul. Du Beauvaisis à l’Anjou, les exemples ne manquent pas de travaux consacrés à des territoires n’excédant pas la surface d’un département2, et il n’est pas difficile même d’en citer qui portent sur des sites plus restreints encore, comme Montaillou, Minot ou Plozevet3. Cependant, comparaison n’est pas raison. La citation de témoins, aussi prestigieux soient-ils, ne résout pas sur le fond la question du choix de l’étude locale. En outre, elle pourrait laisser à entendre qu’on a cherché à bâtir à partir du Vendômois un nouveau Beauvaisis ou un nouvel Anjou : tel n’était naturellement pas le propos, qui aurait eu le grave inconvénient de fâcheusement exposer la recherche à la règle des rendements décroissants. Pas davantage, faut-il le dire, je n’ai songé à une quelconque résurrection intégrale du passé régional, à la manière dont l’envisageaient les romantiques. Non que cette tentation ne soit présente quelquefois à l’esprit du chercheur local, sollicité par sa double familiarité des sources et des lieux, et j’avoue avoir à l’occasion éprouvé des sentiments voisins de celui qu’exprime Emmanuel Le Roy Ladurie quand au seuil de son Carnaval de Romans il confesse avoir « longtemps rêvé d’écrire l’histoire d’une petite ville »4. Cependant, ce n’est pas sur cette base qu’a été envisagée l’architecture globale de ce travail : à supposer d’ailleurs qu’on ait décidé de le faire, l’état de la documentation — ses lacunes sur certains points, sa masse dans d’autres domaines — aurait eu tôt fait de vouer l’entreprise à l’échec.
4Dans ces conditions, c’est bien à des justifications de méthode qu’il faut revenir pour expliquer le choix de l’étude locale. Celle-ci peut se légitimer d’abord par son objet : le Vendômois, qui est au centre de cette recherche, est en effet un pays, au sens où les géographes entendaient autrefois ce terme, et de nombreux témoignages attestent que cette réalité est clairement perçue aux xviiie et xixe siècles. Cela signifie notamment que par son champ géographique l’enquête retrouve l’horizon qui était celui des contemporains : il n’est pas indifférent que le terrain de l’étude, loin de résulter d’un découpage artificiel arbitraire, soit ainsi un objet historiquement constitué. De surcroît, si le pays ici retenu a d’abord été choisi en raison des hasards d’une nomination administrative, la recherche a rapidement révélé que cet échantillon local en valait bien d’autres. Il présente en effet des caractères précieux dans la perspective qui est celle de cette étude : sa diversité, base d’instructives comparaisons entre Perche, Beauce et vallée du Loir ; et sa situation, au contact des plaines et du bocage d’une part, et à proximité de la ligne Saint-Malo - Genève d’autre part, ce qui le rattache à ces deux grandes « frontières » intérieures de l’ancienne France. Ce sont là des atouts objectifs, et je ne pense pas, en les relevant, succomber à un quelconque « patriotisme régional », qu’auraient pu susciter de nombreuses années de fréquentation des paysages et des archives de ce pays.
5L’étude locale peut par ailleurs apporter beaucoup à la connaissance des sociétés d’autrefois et de leur devenir. En concentrant l’objectif sur un territoire restreint facilement cerné et parcouru, l’analyse regagne en profondeur ce qu’elle perd en surface : elle peut en effet multiplier et croiser les approches, et par là même accumuler les observations, ce qui serait difficilement envisageable avec un champ géographique plus vaste — dans le cadre d’une recherche individuelle en tout cas. Or cette somme accrue d’informations ne vaut pas que par l’ensemble des données qu’elle juxtapose. Dans certains cas, les confrontations répétées de paramètres qu’elle autorise permettent, comme le montreront des développements ultérieurs, de mettre au jour des réalités et des structures qui se laisseraient difficilement apercevoir par d’autres voies.
6Les contours géographiques de cette thèse étant présentés, il reste à indiquer comment l’entreprise artisanale que constitue une telle recherche s’insère dans le vaste chantier historien toujours poursuivi de l’exploration et de l’analyse du passé.
7A cet égard, il est un point qui doit être d’emblée souligné. De même que Pierre Goubert rappelle n’avoir « jamais prétendu que le Beauvaisis puisse "représenter" autre chose que lui-même, et peut-être quelques régions voisines »5, je me garderai bien d’affirmer que les quelques enseignements que peut dégager ce travail ont valeur générale, et peuvent être transposés sans nuances à l’extérieur du Vendômois. C’est par d’autres biais que ces conclusions peuvent légitimement être insérées dans le processus plus global de l’ensemble de la recherche historique. Comme prolongement d’abord des travaux déjà réalisés, tant sur le plan général que sur celui des monographies locales : dans cette perspective qui place en quelque sorte la présente étude en position d’héritière, celle-ci peut réutiliser les acquis des recherches antérieures, et retrouver sur le terrain, éventuellement en les précisant, leurs enseignements. Mais l’enquête locale peut et doit prétendre jouer aussi le rôle que tiennent par rapport à elle les travaux antérieurs : celui de produire un ensemble d’observations et d’hypothèses qui à leur tour peuvent fonder d’autres analyses, en d’autres sites, ou nourrir les réflexions entreprises autour des problématiques plus générales. Vérifier et proposer : tel est bien le cœur du programme méthodologique de cette étude sur le Vendômois. C’est du reste celui de tout travail local, et on voit bien ce qu’une telle approche apporte à la recherche historique qui, sauf à se transformer en une théorisation désincarnée contraire à l’esprit même de la discipline, ne peut faire l’économie d’une permanente référence au terrain le plus concret : condition certes non suffisante de la recherche historique, l’étude locale en constitue cependant une dimension indispensable —, et c’est elle qu’avec mes modestes moyens de chercheur individuel j’ai choisi d’assumer en entreprenant ce travail.
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8D’un point de vue chronologique, les deux siècles retenus sont marqués par d’importantes évolutions. Comme les autres régions du pays, le Vendômois connaît alors des transformations considérables : dans son être biologique, quand au xixe siècle la mort — celle des adultes d’abord, puis celle des enfants — recule enfin ; dans sa civilisation matérielle, avec notamment le progressif effacement, toujours au xixe siècle, de la hantise séculaire de la disette ; dans l’ordre politique, où du loyalisme monarchique à la Révolution, de la domination des notables au triomphe de la démocratie républicaine s’observent des mutations fondamentales ; en matière religieuse, où le conformisme du xviiie siècle qui contraste avec le militantisme de la contre-réforme du siècle précédent, prélude par-delà les affrontements de la décennie révolutionnaire aux détachements du xixe et à un recul régulier de la pratique. Sur tous ces terrains, ici très rapidement présentés, la période considérée est bien celle des démarrages décisifs de processus qui s’épanouiront dans les grands changements sur lesquels s’est construit notre xxe siècle. Soit dit en passant, et pour revenir un instant sur la validité des études locales, l’importance des phénomènes et des évolutions qu’on vient d’évoquer confirme de belle manière que l’étroitesse géographique du champ d’observation n’interdit pas d’atteindre des réalités historiques essentielles.
9Cette présentation de la séquence chronologique retenue pour l’étude pourra sembler, par son approche globale, faire bon marché de l’événement révolutionnaire qui en occupe le centre. La suite de ce travail montrera qu’il n’en est rien, et qu’il n’a pas été ignoré : bien au contraire, le parti retenu d’une histoire considérée dans la longue, ou au moins dans la moyenne durée, le replace dans une perspective qui à certains égards peut en préciser la signification. Au demeurant, la Révolution pouvait d’autant moins être négligée que sa présence s’imposerait rapidement, et de manière incontournable, au chercheur qui aurait choisi de l’ignorer : en effet, l’événement entraîne de brutales transformations, au niveau des mécanismes institutionnels comme à celui des ressorts administratifs, et cela n’est évidemment pas sans conséquences sur le plan des sources.
10Pour autant, il ne faut pas exagérer à l’excès l’effet de la rupture révolutionnaire sur le travail historien. S’il est vrai que dans le détail la Révolution modifie la présentation de l’information, comme on vient de le dire, cette dernière demeure sur le fond largement fidèle au même esprit. « L’âge d’or de la statistique française » prend place, selon Jean-Claude Perrot, entre l’an IV et 18046. Mais il est clair qu’il ne surgit pas brutalement à l’époque du Directoire ; au contraire, il s’enracine dans une longue maturation développée à travers le xviiie siècle, qu’une fréquentation attentive des archives provinciales montre sensiblement plus soucieux de statistique que ses devanciers : sur ce plan, une nouvelle approche s’affirme bien au temps de la seconde modernité. De même vers l’aval l’esprit des enquêtes de l’époque directoriale ou consulaire se prolonge-t-il fort avant au xixe siècle : les longs rapports calligraphiés et bourrés de tableaux de chiffres des inspecteurs de l’époque de la monarchie parlementaire en représentent sans doute l’apogée ; mais l’influence s’en fait sentir encore au cours des décennies suivantes, les notables comme l’administration demeurant longtemps fidèles, au niveau local, aux méthodes définies pendant le premier xixe siècle. En bref, la séquence chronologique retenue en fonction d’une problématique historique se trouve donc présenter une relative homogénéité documentaire, sensible à la fois si on la compare avec les périodes antérieures, qui relèvent réellement de l’ère préstatistique, et avec l’époque suivante, qui élabore en cette matière de nouveaux raffinements : la cohérence de la documentation (du moins quant à son esprit) ne peut ici que favoriser l’analyse.
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11Ce n’est pas par hasard que les sources statistiques viennent d’être évoquées. Elles sont en effet à la base d’un type d’investigation auquel j’ai massivement recouru au cours de ce travail : l’exploitation des séries. Sans méconnaître les débats dont cette approche a pu faire récemment l’objet, davantage il est vrai en matière culturelle que dans le domaine socio-économique7, il est clair qu’elle permet de dégager une précieuse information, à peu près inaccessible par d’autres voies, et dont il serait malvenu de se priver.
12Mais l’intérêt porté aux sources sérielles n’implique de ma part aucune exclusive. A mesure que j’explorais celles qu’a léguées la région pendant les deux siècles étudiés, j’ai été peu à peu amené — par un mouvement assez parallèle à celui qui s’observait au même moment dans l’ensemble de la recherche historique — à m’intéresser aussi à d’autres documents, de nature qualitative et descriptive, et non plus statistique, et de caractère ponctuel, et non plus sériel. C’est de ce type de source que relèvent par exemple le Journal et le Compendium rédigés au xviiie siècle par Pierre Bordier, un fermier de la région, et dont on trouvera plus loin la présentation détaillée — ainsi que d’autres textes, tant du xviiie que du xixe siècle, se rattachant aussi à cette catégorie des sources qualitatives (ce qui ne veut pas dire d’ailleurs que tous relèvent du genre des journaux paysans), et qui ont également été sollicités.
13L’apport de tels textes n’est évidemment pas de même nature que celui des séries statistiques précédemment décrites, et il est banal de souligner la complémentarité qui s’établit entre les deux sources : c’est là un ressort que je ne me suis pas privé de faire jouer au cours de la recherche. Mais progressivement, la confrontation des deux sources s’est révélée instructive d’un autre point de vue : non plus cette fois par la complémentarité de leur information, mais en raison de l’écart qui peut exister entre elles. Celui-ci en effet n’est pas imputable seulement à une différence de présentation de la réalité — le produit de comptages d’un côté, la description qualitative de l’autre ; il tient encore, et cela sans doute est plus important, à une différence d’approche : réalité reconstituée dans un cas, sinon objectivement, du moins indépendamment de ceux qui la vivent ; réalité au contraire présentée par certains de ceux qui en sont partie prenante dans l’autre cas. Ainsi envisagée, la confrontation des deux sources n’informe pas seulement sur une réalité, elle permet aussi de saisir le décalage entre cette dernière et la perception qu’en ont les contemporains : c’est autour de cette réflexion sur la relation entre la réalité vécue et la réalité perçue que s’est en bonne partie organisé ce travail.
14Cette problématique définie, encore convenait-il de fixer les modalités de sa mise en œuvre. Deux facteurs ici ont été déterminants. D’une part le fait que l’écart analysé, tel qu’il vient d’être présenté, s’applique à une société provinciale dont rien ne dit que l’ensemble de ses composantes le vivent de la même manière. Et d’autre part l’impossibilité de tout voir et de tout étudier — incontournable contrainte de toute recherche individuelle. En tenant compte de ces éléments, on a été attentif d’abord à présenter avec soin (d’un point de vue socio-économique surtout, dans un premier temps) la société régionale, afin de mettre en évidence ses structures, sans la connaissance desquelles il n’est pas d’analyse qui tienne. Ceci fait, il devenait possible de pénétrer plus avant cette société vendômoise. On l’a fait en privilégiant certains thèmes — celui de l’espace, celui du temps, celui enfin des niveaux culturels — qui tous présentent la double particularité de mettre en jeu à la fois les mentalités et les pratiques des populations, et d’être affectés, d’une manière ou d’une autre, par les transformations que connaît la région d’un siècle à l’autre.
15Ces considérations expliquent le plan adopté pour rendre compte des résultats de la recherche. Après une présentation du pays vendômois, la première partie s’attache à en décrire les réalités socio-économiques, telles qu’elles peuvent s’observer au xviiie siècle, à travers la diversité de sa géographie et les stratifications qui structurent sa population. La seconde partie examine comment l’espace, le temps et la culture (élémentaire comme savante) sont perçus et vécus dans la région, par les humbles comme par les notables, toujours durant le dernier siècle de l’Ancien Régime. La dernière partie enfin, consacrée au xixe siècle — un xixe siècle qui commencerait en 1789 — s’inscrit dans le prolongement de la précédente. Ce qui signifie qu’on n’a pas cherché à y écrire une histoire exhaustive du Vendômois au xixe siècle, dont bien des éléments d’ailleurs ont été rassemblés par Georges Dupeux 8; on a seulement visé, en s’appuyant sur ces derniers, à préciser comment pendant ce siècle évoluent dans la région les rapports à l’espace, au temps et à la culture — et cela à travers les différentes catégories sociales, dans la mesure où, l’analyse le montrera, ces approches comptent alors parmi les grands enjeux des relations qui organisent l’ensemble de la vie de la population provinciale.
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16Tels sont donc les grands axes qui ont guidé la réalisation de ce travail. Au moment de présenter celui-ci, on se gardera bien de prétendre que le programme en a été toujours complètement rempli. Trop souvent, par insuffisance des sources sur certains points, en raison des limites de la recherche individuelle dans d’autres cas, il a fallu choisir et donc éliminer. Chemin faisant, on aura l’occasion de préciser ces choix et d’en rendre compte.
17Ces imperfections, que l’auteur doit assumer, ne le dispensent pas de témoigner du meilleur accueil qui lui a été réservé dans les dépôts d’archives et les bibliothèques qu’il a été conduit à fréquenter — au premier chef les Archives départementales de Loir-et-Cher, la Bibliothèque municipale de Vendôme et la Bibliothèque de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois. Je tiens aussi à dire ma gratitude envers tous ceux dont les avis ou les travaux m’ont aidé tout au long de cette recherche : craignant trop d’en oublier, je n’en dresserai pas la liste ici, mais je me suis efforcé de rendre justice à chacun à travers la bibliographie, les notes et le développement de cette thèse ; je ferai cependant une exception à cette règle pour témoigner de la générosité et de l’amabilité avec lesquelles Christian Poitou, que ses travaux solognots ont aussi conduit à fréquenter les archives loir-et-chériennes, a mis à ma disposition le résultat de recherches considérables, et encore malheureusement inédites, en matière notamment d’histoire administrative et démographique. Je veux encore, au moment d’achever ce travail, dire ce qu’il doit à Louis Bonnot, professeur à l’Ecole normale d’Orléans, qui au milieu des années 1960 sut m’encourager à entreprendre des études d’histoire, et sans qui d’une certaine manière cette thèse ne serait pas ; à tous mes maîtres de la Faculté des lettres de Tours, et tout particulièrement à Denis Richet, dont les cours furent pour moi une lumineuse révélation9 ; à Daniel Roche, pour sa direction à la fois chaleureuse et amicale, tolérante et efficace et davantage encore, peut-être, pour ses réconfortants encouragements dans les moments de doute ; à Anny, mon épouse, enfin, pour avoir supporté le long quotidien de cette recherche.
Notes de bas de page
1 Rougerie (J.), « Faut-il départementaliser l’histoire de France ? », Annales ESC, 1966, p. 178-193.
2 Goubert (P. ), Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, contribution à l’histoire sociale de la France du xviie siècle, Paris, I960, réédition abrégée sous le titre Cent mille provinciaux au xvie siècle, Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, 1968 ; Lebrun (F.), Les hommes et la mort en Anjou aux xviie et xviiie siècles. Essai de démographie et de psychologie historiques, Paris-La Haye, 1971, réédition, même titre, Paris, 1975 ; citons encore, au chapitre de ces études locales, une thèse à laquelle il sera souvent fait référence dans cette étude : DUPEUX (G.), Aspects de l’histoire sociale et politique du Loir-et-Cher, 1848-1914, Paris-La Haye, 1962.
3 Sur Montaillou, Le Roy Ladurie (E.), Montaillou, village occitan de 1294 à 1324, Paris, 1975 ; sur Minot, nombreux travaux de Jolas (T.), Pingaud (M.-C), Verdier (Y.) et Zonabend (F.), dont on trouvera la liste dans Guerreau (Α.), « Ethnologie à Minot : structure et inversion », Annales ESC, mars-avril 1982, p. 352 ; sur Plozevet, Burguière (Α.), Bretons de Plozevet, Paris, 1975.
4 Le Roy Ladurie (E.), Le Carnaval de Romans. De la Chandeleur au mercredi des Cendres, 1579-1580, Paris, 1979, p. 9.
5 Goubert (P. ), op. cit., édition abrégée, p. 9.
6 Perrot (J.-C), L’âge d’or de la statistique régionale française (an IV-1804), Paris, 1977.
7 Sur ce point, Roche (D.), Les Francais et l’Ancien Régime, Paris, 1984, t. II : Culture et société, p. 10-13.
8 Dupeux (G.), op. cit., n. 2, p. 13.
9 J’ai en effet compté au nombre des « heureux étudiants tourangeaux » évoqués par Pierre Goubert, p. V de sa préface à l’ouvrage de Richet (D.), De la Réforme à la Révolution. Etudes sur la France moderne, Paris, 1991.
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