Résumés
p. 347-355
Texte intégral
1La Grande Guerre : creuset des identités régionales ?
Michaël Bourlet, Yann Lagadec, Erwan Le Gall
Bien que peu pris en compte par l’historiographie, le lien entre « petite » et « grande patrie » est une dimension essentielle de la Première Guerre mondiale. Conditions de recrutement et de mobilisation, cultures gustatives spécifiques, traditions musicales particulières, langues et stéréotypes locaux sont en effet autant d’éléments qui rappellent que c’est aussi à l’échelle régionale que les poilus font l’expérience de ce conflit.
2Conduire la guerre à la fin de l’été 1793 en Picardie. Une zone grise des relations entre pouvoirs administratifs et militaires
Laurent Brassart
La fin de l’été et le début de l’automne 1793 marquent le tournant militaire décisif de la Révolution française. Celui où le cours quasi ininterrompu des défaites depuis la constitution de la Grande Coalition en février 1793 s’inverse. Celui où la reprise en main de la conduite de la guerre par le pouvoir politique se fait plus prégnant, au travers des procès Custine et Houchard notamment. Cette réappropriation du militaire par le politique ne se fait pas sans la réaffirmation concomitante de son pouvoir sur l’administratif. Elle met fin en Picardie, sur l’arrière menacé du front septentrional, à une véritable zone grise du commandement militaire. Miné par les rivalités entre généraux, par l’absence de soldats équipés en nombre, le pouvoir militaire a vite perdu toute légitimité auprès des diverses autorités administratives du département de l’Aisne à conduire les opérations de défense du territoire. Les pouvoirs locaux instrumentalisent au bénéfice de leurs propres intérêts parfois divergents les dissensions entre officiers et se piquent de plus en plus d’art militaire, au point de condamner le style léger ou la guerre de siège telles qu’ils sont encore pratiqués en septembre 1793. Les hiérarchies militaires et administratives sont localement contestées, les initiatives de mise en défense de l’arrière du front en deviennent contradictoires. En pleine affaire Houchard, et afin de mettre fin à cette zone grise locale des relations de pouvoir entre administrateurs, politiques et militaires, il revient au Comité de salut public de redéfinir un nouvel ordre dont l’élaboration d’une doctrine judiciaire de la guerre et la fondation du gouvernement révolutionnaire en novembre 1793 seront l’aboutissement.
3Guerre de course et chevalerie. L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Méditerranée (xve‑xviie siècles)
Anne Brogini
Aux xve-xviie siècles, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mieux connus sous les noms d’ordre de Rhodes, puis d’ordre de Malte, connaissent une revivification de leur rôle de milice au service de la chrétienté, grâce à la guerre maritime (batailles navales ou guerre de course) qu’ils conduisent depuis leur couvent insulaire contre les musulmans. La course notamment, activité de butins et de pillages, est transfigurée dans les représentations textuelles et imagées de l’Ordre en une pratique chevaleresque qui synthétise et exalte les valeurs militaires d’une noblesse européenne et catholique dont les Hospitaliers se veulent la quintessence.
4Une guerre plus rationnelle et contrôlée. Réalité et limites d’une nouvelle culture de la guerre sous Louis XIV
Jean-Philippe Cénat
Sous Louis XIV, les dirigeants politiques et militaires (avant tout le roi, Louvois, Chamlay, Vauban) ont voulu rendre la guerre plus « scientifique » et moins aléatoire, pensant ainsi accroître son efficacité et son contrôle sur elle. Ce phénomène s’observe à plusieurs niveaux. Sur le plan organisationnel, une nouvelle culture du service a été promue, basée sur la discipline, le contrôle de soi des soldats et une meilleure économie des forces. Sur le plan tactique, la guerre de siège a été privilégiée au détriment de la bataille, jugée trop incertaine. Pour la direction des opérations, Louis XIV et Louvois ont favorisé la stratégie de cabinet, qui consistait à contrôler de plus en plus étroitement l’action des généraux depuis Versailles. Enfin, la vision des relations internationales fut marquée par la doctrine des « intérêts des États », dont le rationalisme se voulait la clé pour mener une politique étrangère plus efficace. Cependant, ces changements se heurtèrent souvent à de vives résistances de la part des officiers acceptant mal une discipline trop pesante, le contrôle trop étroit de la cour sur les opérations ou refusant le déclin des valeurs militaires traditionnelles. D’autre part, cette guerre « scientifique » montra d’importantes limites, avec des rigidités dans la mise en œuvre de la stratégie de cabinet et de la diplomatie, et des erreurs de compréhension quant à la nature du risque et de la guerre elle-même.
5Les permissionnaires de la Première Guerre mondiale. Des identités complexes
Emmanuelle Cronier
L’expérience des permissionnaires de la Première Guerre mondiale a largement contribué à forger une identité combattante singulière, qui souligne la porosité des identités civiles et militaires pendant le conflit. Ainsi, l’évolution réglementaire des permissions, après leur mise en place en 1915, s’appuie sur une culture républicaine très ancrée, qui défend l’équité des droits et des devoirs du soldat-citoyen. Malgré leur rareté et leur brièveté, les permissions sont aussi à l’origine de circulations réelles et symboliques entre le front et l’arrière, qui jouent un rôle essentiel dans l’endurance des populations et dans la cohésion des sociétés en guerre. Enfin, la confrontation avec le monde non combattant est une source de frustrations pour les permissionnaires, qui aspirent à la reconnaissance de leur sacrifice. Elle les renvoie à leur propre condition de combattants et à l’injustice de la mobilisation, et leur inspire un fort sentiment de relégation qui contribue aussi à structurer les identités combattantes.
6Protée au royaume de Fierabras. Formes, fonctions et utilité de l’idéal chevaleresque pour la noblesse de France à la Renaissance
Benjamin Deruelle
L’imaginaire de la chevalerie est au cœur de l’identité et de l’éthos nobiliaire au début de l’époque moderne. Des cours princières européennes aux résidences nobiliaires dans les provinces, l’idéal chevaleresque est promu et présenté comme le champ d’expérience et l’horizon d’attente des gentilshommes. Ceux qui dénoncent leurs mœurs et leurs exactions usent, eux aussi, de ce référent pour mieux mettre en avant les perversions du second ordre. Mais que sait-on de cette culture de la guerre ? Elle est encore bien souvent présentée comme un bloc monolithique, enferrée dans des valeurs médiévales, désuètes et déconnectées des réalités sociales, politiques et militaires. Pourtant, l’idéal chevaleresque n’est pas un objet figé qui s’imposerait à la noblesse de la Renaissance. Ceux qui le revendiquent, s’approprient son héritage, le restaurent suivant les normes et les valeurs de leur temps, et le modèlent selon leurs intérêts et l’usage qu’ils comptent en faire. La culture chevaleresque apparaît alors dans toute sa diversité et dans toute sa complexité.
7Les pas d’armes et emprises d’armes dans la formation chevaleresque au xve siècle. L’exemple de Jacques de Lalaing
Loïs Forster
Au xve siècle, les formes primitives de tournoi, livrées en pleine nature, avec des règles minimalistes et le même matériel que celui utilisé à la guerre, ont laissé place à des rencontres beaucoup plus codifiées : joutes, pas d’armes et emprises d’armes. Le but de cet article est de mesurer la place de ces rencontres dans la formation et la culture des hommes d’armes de la fin du Moyen Âge. Le matériel utilisé (parfois spécifiquement conçu pour ces rencontres), la façon de combattre et l’établissement de règles précises font-ils de ces jeux chevaleresques des simulacres de combats complètement artificiels ou permettent-ils, malgré l’importance accordée au cérémoniel et au décorum, de fournir aux chevaliers qui y prennent part une véritable expérience martiale et guerrière ? Nous chercherons à répondre à cette question à partir du cas du grand champion bourguignon Jacques de Lalaing.
8Révolutionner la gloire. Acculturation nationale et valeurs militaires en l’an II
Bernard Gainot
Le discours de Barère du 1er thermidor an II (19 juillet 1794) est important à plusieurs titres. Il est généralement interprété comme le modèle de ces carmagnoles, morceaux d’éloquence grandiloquente et facile, suite de clichés qui entretiennent un patriotisme, et même un chauvinisme que deux années de guerre ont chauffé à blanc. Ce style ampoulé, qui exalte les récentes victoires remportées sur le front septentrionnal, aurait pour fonction de détourner l’attention du pays de la profonde crise politique qui mine les comités de gouvernement, et qui va déboucher sur le 9 thermidor, pour l’orienter vers un sentiment nationaliste propice à l’aventure militaire au-delà des frontières.
Nous proposons une lecture différente du discours et du contexte. La rhétorique patriotique particulière appartient à une période désormais dépassée, qui est celle de la mobilisation et de l’enrôlement. La Patrie était en danger. Or, en ce printemps 1794, le nouveau souverain collectif, la République, représentée par la Convention, établit sa légitimité en écartant la menace aux frontières. En occupant la place symbolique de dispensateur de la gloire, jadis occupée par le monarque, il renoue le fil de la mémoire nationale que l’événement révolutionnaire avait un temps distendu, et menacé de rompre. C’est déjà le discours de la Grande Nation, discours de la continuité et de l’unité, qui veut aussi mettre en scène la stabilité du gouvernement révolutionnaire, après les grandes crises politiques du début de l’année (épuration des Enragés et des Dantonistes).
La victoire militaire veut conjurer la division politique et restaurer la concorde nationale. Par-delà l’épisode thermidorien, qui semble compromettre cette tentative d’acculturation républicaine (révolutionner la gloire), c’est bien une entreprise fondatrice d’édification de la mémoire nationale qui se met en place.
9Regia Marina et représentation de la Rome antique dans le discours mussolinien
Marco Gemignani et Jean-Marie Kowalski
La culture militaire fasciste italienne est marquée par une appropriation de l’histoire ancienne de Rome, une histoire réécrite cependant à l’aune des ambitions politiques affichées, tant sur la scène nationale que dans les relations interétatiques. La portée des écrits et des discours mussoliniens relatifs à l’histoire maritime et navale de l’Antiquité soulève cependant une série de questions liées au statut spécifique de la marine dans l’histoire ancienne romaine et à l’identité propre de la Regia Marina. La représentation de la marine est en effet éclipsée par celle de puissance des légions romaines, tant chez les auteurs antiques que dans les études ultérieures. Ce volet de l’histoire ancienne fut cependant revisité à l’époque contemporaine par le biais des préoccupations géopolitiques européennes. Cette réécriture marquée par de nombreuses approximations et omissions servit les ambitions politiques du régime. Mussolini ajouta toutefois une seconde perspective, à des fins internes, en soulignant le rôle des « hommes nouveaux » dans l’histoire de la marine ancienne. Il s’agissait pour lui de tenter d’asseoir son influence idéologique sur une institution fortement marquée par ses traditions, dirigée par des cadres dont l’adhésion ne lui était pas acquise d’emblée.
10« Ils avaient des yeux et ils n’ont rien vu ». La Prusse et l’émergence d’une culture militaire nationale dans la France des Lumières
Arnaud Guinier
De la paix d’Aix-la-Chapelle (1748) à la Révolution, l’armée française des Lumières est sous l’influence du modèle prussien. Les succès répétés de Frédéric II conduisent, en effet, à revisiter les institutions militaires nationales au prisme de celles de la Prusse. Or un tel travail de réforme n’est pas sans conséquences en matière de construction d’une culture et d’une identité militaire française à l’époque des Lumières. S’il conduit, sur le plan le plus visible, à l’apparition d’une scission entre officiers pro- et anti-prussiens, il contribue également à l’affirmation d’une culture partagée empreinte d’une double dimension, à la fois scientifique et nationale. Au-delà du débat qu’il engendre, le modèle militaire prussien devient en effet un passage obligé dans la formation des officiers désireux de s’initier à la science militaire. Il constitue, en effet, un paradigme incontournable de la culture scientifique guerrière du temps. Néanmoins, ce rôle de modèle accordé à la Prusse s’accompagne d’une lecture fréquemment stéréotypée du caractère de ses soldats et des formes de dressage mises en œuvre dans son armée, lecture qui témoigne moins d’un souci d’impartialité scientifique et d’imitation que d’une volonté de se distinguer. À travers l’analyse du système prussien s’affirme ainsi chez nombre d’auteurs l’idée d’une irréductibilité des caractères nationaux et de leurs divergences qui rend impossible tout principe d’imitation pure et simple d’un modèle voisin au nom de l’existence d’une science militaire unique et détachée des contingences nationales. La Prusse se situe ainsi au croisement de l’affirmation de deux cultures militaires, l’une scientifique et à prétention universaliste, l’autre identitaire et liéE au principe d’une différence fondamentale des caractères nationaux. C’est ce rôle complexe de ce modèle prussien dans la construction d’une culture et d’une identité militaire française que nous nous proposons d’interroger, en posant par ailleurs la question de l’instrumentalisation de son rejet ou de sa valorisation. En effet, au-delà d’un point de vue scientifique ou identitaire, la condamnation ou la promotion de l’armée de Frédéric II ne renvoient-elles pas également à de simples stratégies de carrière pour des officiers en mal d’avancement ?
11La Maison militaire du roi. Évolutions et résistances d’une culture de guerre
Rémi Masson
Au début du gouvernement personnel de Louis XIV, les troupes de la Maison du roi ne sont que des corps de gardes qui n’ont en commun que leur service domestique à la cour. Hétérogènes, ces unités se forgent progressivement une culture distincte du reste de l’armée. Cette culture se cristallise d’abord autour du service quotidien auprès de la personne du roi, puis surtout avec les transformations structurelles qui en font de véritables unités d’élite, dès la fin du xviie siècle. Aux yeux du reste de l’armée, la Maison militaire du roi semble alors faire preuve d’un esprit de corps d’autant plus fort qu’elle connaît une série de victoires retentissantes pendant la guerre de la ligue d’Augsbourg.
Mais la culture de la Maison militaire se confond aussi avec la culture aristocratique de ses commandants. Ces derniers sont souvent des grands qui se disputent la faveur du roi. Leur influence est extrêmement forte à l’intérieur de compagnies qui ont elles-mêmes conservé une forte identité. Dans une institution où chaque unité possède un rang déterminé, la rivalité entre ces compagnies demeure exacerbée. Si cette dernière est un facteur d’émulation, elle est aussi une source de tension.
Étudiée par le prisme de l’armée, l’émergence d’une culture de guerre propre à la Maison militaire est apparente. Mais du point de vue des unités qui la composent, cet esprit de corps se heurte à l’identité guerrière de chaque compagnie, qui résiste à se fondre dans une culture commune.
12Dynamic Harmony. War and Culture in 18th-Century France and 21st –Century History
Julia Osman
Cet article étudie les changements menés dans l’armée française entre la fin de la guerre de Sept Ans et la Révolution française, et plus particulièrement l’attention portée par les officiers au rôle central de la culture institutionnelle dans le fonctionnement global de l’armée. Bien qu’aucun de ces officiers ne mentionne le terme « culture » dans ses mémoires de réforme adressés au ministre de la Guerre ou au roi, l’importance qu’ils y accordent au tempérament national tout comme leurs attentes en matière de promotion témoignent, en effet, de l’existence chez eux de préoccupations d’ordre culturel comme de l’influence de la culture sur les militaires français. Il apparaît dès lors pertinent de s’intéresser à cette influence et au rôle de la culture dans les réformes militaires françaises de la seconde moitié du xviiie siècle, cette démarche s’inscrivant au demeurant parfaitement dans le renouveau historiographique actuel qui a vu le croisement des études sur la guerre et des études culturelles, et ce au profit de ces deux champs respectifs.
13La milice : être combattant malgré soi
Florence Pauc
La milice provinciale, ancêtre du service militaire, a fait l’objet de nombreux débats au xviiie siècle, avant de se réincarner dans la conscription, devenue symbole de la république au xixe siècle. Mise en place en 1688 par Louvois et conçue comme une force de réserve, elle est apparue comme un moyen commode pour la monarchie d’augmenter les forces armées en temps de guerre. Ce service forcé, qui possède un recrutement particulier par tirage au sort parmi les hommes de seize à quarante ans, implique d’arracher des hommes à leur vie civile pour servir dans les armées du roi. Amenés sur des garnisons souvent éloignées de leur domicile, ces hommes sont déracinés et deviennent combattants malgré eux. Calquée sur la société de privilèges, cette forme d’impôt en nature ne concerne que le petit peuple. La milice a donc suscité, tout au long du xviiie siècle, un rejet quasi unanime de la part des populations. D’ailleurs les représentations de cette institution sont pratiquement toujours négatives et les miliciens sont considérés comme de médiocres soldats dans le monde militaire. Se pose dès lors la question de la construction d’une identité combattante pour ces hommes, « apprentis soldats », transplantés de force dans le monde militaire…
14Les miliciens dans les Antilles françaises dans la première moitié du xviie siècle
Éric Roulet
La défense des établissements français est une des préoccupations de la monarchie et de la Compagnie des îles de l’Amérique, qui a reçu par privilège royal la conduite de la colonisation. En l’absence de troupes métropolitaines, elle est assurée par les colons qui, groupés en compagnies ou milice de quartier sous le commandement de capitaines et de lieutenants, doivent lutter tout autant contre les Indiens caraïbes qui mènent des raids meurtriers que contre les autres puissances. Cependant, ce sont rarement des hommes habitués à porter les armes. Se considèrent-ils comme des soldats et sont-ils efficaces dans leurs actions ?
15Religion, Language and National Origins. Cultural Difference within the Old Regime French Army
Christopher Tozzi
Si les traits culturels d’une société contribuent à la création d’une « culture de guerre » spécifique dans le domaine militaire, l’armée a, elle aussi, une influence sur la culture plus générale de la société qu’elle sert. Or, sous l’Ancien Régime, l’armée française a favorisé l’interaction et l’amalgame d’un assortiment de groupes divers, distingués par des différences de langue, de religion, de race et/ou d’origine géographique (à défaut de pouvoir parler dans ce contexte d’origines « nationales »). Cet article examine l’histoire de certains de ces groupes – surtout les troupes étrangères et les troupes non catholiques – dans l’armée française avant la Révolution de 1789 pour dévoiler comment le domaine militaire a aidé à introduire dans le royaume une diversité culturelle qui aurait autrement eu peu de manifestation en France à cette époque.
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La construction du militaire, Volume 3
Les mots du militaire : dire et se dire militaire en Occident (XVe-XIXe siècle) de la guerre de Cent ans à l’entre-deux-guerres
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Cultures et identités combattantes en Europe de la guerre de Cent Ans à l’entre-deux guerres
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2015
La construction du militaire, Volume 1
Savoirs et savoir-faire militaires à l’époque moderne
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2013
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2022