Des noms de plantes au XVIIIème siècle : Espagnols et Hispano-Américains à l'honneur
p. 85-109
Texte intégral
1SARCASTIQUE comme à son habitude, Alphonse Karr affirmait, à la fin du XIXème siècle, que « la botanique est l'art d'insulter les fleurs en latin et en grec »1. Et d'expliquer doctement que lorsque les spécialistes ont donné aux plantes leurs noms savants, non seulement ils ont accumule les barbarismes, mais ils ont en outre fait perdre à la langue toute la poésie dont étaient porteurs les noms vulgaires. Cette critique, tout esthétique, est le fait d'un intellectuel désoeuvré pour qui les productions végétales se réduisent aux seules fleurs qui sont toutes gracieuses, ont toutes une jolie couleur, sentent toutes bon.
2Il est bien évident que le botaniste, bien qu'il ne soit pas insensible à la joliesse ou au charme musical du mot qui la désigne communément, voit dans le nom savant autre chose qu'une monstruosité, une nécessité. En effet, de même que le prénom donné à l'enfant nouveauné était autrefois un moyen de marquer son entrée dans le cercle familial et par là dans la société, de même le nom attribué par le savant à la plante est utilisé pour inclure et situer celle-ci dans l'ensemble du règne végétal. Nommer, c'est alors classer et donc aussi comprendre. Les noms botaniques, dit encore Linné, « sont comme les lettres et les syllabes sans lesquelles personne ne saurait lire dans le livre de la Nature »2.
3Cette méthode, dite de la nomenclature binaire, universellement adoptée de nos jours, a pourtant été critiquée dès son apparition, et par des gens scientifiquement plus sérieux qu'Alphonse Karr, comme Buffon qui la condamne en ces termes : « et si tout cela n'était pas donné avec une certaine apparence d'ordre mystérieux et enveloppé de grec et d'érudition botanique, aurait-on tant tardé à faire apercevoir le ridicule d'une pareille méthode, ou plutôt à montrer le ridicule qui résulte d'un assemblage si bizarre ? [...] il ne faut pas que les gens qui ont appris la Botanique par la méthode de Tournefort, perdent leur temps à étudier cette méthode [de Linné] où tout est changé jusqu'aux noms et aux surnoms des plantes. »3
4Dans les domaines espagnols également, la théorie du maître suédois est battue en brèche pendant de longues années : en 1752, Juan Minuart rejette enfin le système de Tournefort ; mais celui-ci inspire encore la Flore espagnole publiée par José Quer dix ans plus tard, et José Manuel Gascó l'enseignera à l'Université de Valence jusqu'en 17864. D'autres, pourtant partisans de Linné regrettent eux aussi les noms vulgaires. C'est le cas de Caldas qui explique, dans son Semanario del Nuevo Reino de Granada, leur supériorité expressive. Partant de l'exemple d'une gentiane qui est appelée en quechua, en raison de ses qualités toniques, calpachina yuyu, ce qui signifie l'herbe qui fait marcher, il conclut : « Les noms de cette langue contiennent les vertus des plantes.5 C'est pourquoi, lorsqu'il découvre et décrit une plante non encore enregistrée, dont se nourrissent les Indiens de la province de Quito, il lui conserve son nom quechua, se contentant de le latiniser pour l'intégrer dans le système linnéen : l'ullucu devient ainsi l'Ullucus tuberosus6.
5Mais, parallèlement à la défense du nom vulgaire, Caldas critique le principe même de l'attribution de noms de personnages : « Quelle idée —s'interroge-t-il— peuvent nous donner d'une plante les mots dioscorea, plinia, buffonica, boerhavia, sigesvechia ? Ils ne nous disent qu'une chose, c'est qu'il y a eu un Dioscoride, un Pline, un Buffon, un Linné, un Boerha[a]ve, à la mémoire desquels on a consacré ces plantes. »7 Passe encore lorsqu'il s'agit de savants illustres comme ceux qui viennent d'être mentionnés, mais la chose lui paraît bien plus insupportable lorsque les noms choisis honorent « des hommes obscurs, ignorants » même8. Pour conclure sur ce point, je signalerai simplement que ce même botaniste n'a pas dédaigné, malgré tout, d'utiliser personnellement le procédé qu'il semble si fermement réprouver ; bien sûr, chaque fois qu'il en jugeait les hommes dignes ; il a ainsi conservé, en publiant les découvertes de José Celestino Mutis, quelques noms comme la Pombea (dédiée à son ami José Ignacio de Pombo)... et la Caldasia !
6Cette attitude, probablement très sincère, démontre de façon claire le succès obtenu par le système proposé par Linné. Le Suédois a, en effet, toujours pratiqué et préconisé ce type de baptêmes. A son disciple Lœfling qui vient de lui faire part de la qualité exceptionnelle de la botanique espagnole, il recommande ceci : « J'ai appris avec surprise qu'il existait en Espagne de nombreux botanistes véritablement érudits et remarquables et dont je savais à peine les noms. Je veillerai à les faire connaître dans le monde entier ; offre-leur mes très affectueux respects... Il t'appartiendra d'immortaliser leurs noms dès que tu découvriras de nouvelles espèces de plantes.9 C'est ce que feront le maître et l'élève en honorant, entre autres botanistes, José Ortega (Ortega L. et Ortegia Lœfl.), José Quer (Quería L.), Juan Minuart (Minuartia Lœfl.) ou José Celestino Mutis (Mutisia L.).
7Si l'on examine de plus près ce phénomène, on est frappé d'abord par son ampleur. J'ai, en effet, tenté de dresser une liste —la plus complète possible, mais sûrement pas exhaustive— des Espagnols et Hispano-Américains du XVIIIème siècle ainsi immortalisés au cours de cette même période (Voir Appendice I). Elle regroupe 160 noms de personnages qui ont servi à baptiser 205 genres botaniques différents10. Au-delà de la question du nombre total de cas recensés, il est intéressant de s'arrêter sur les activités de ceux qui ont été ainsi mis à l'honneur, c'est-à-dire sur ce qui justifie leur présence dans ce relevé (Voir Appendice II).
8On constate avant tout que la grande majorité des plantes (109, soit plus de 68 % d'entre elles) ont été dédiées à des scientifiques. Ceci prouve l'importance, quantitative et qualitative, de la science espagnole de l'époque, ainsi reconnue par la communauté internationale —même si ce ne sont pas toujours des étrangers qui donnent ces noms, ils les acceptent11. Rappelons, à ce sujet, que le grand Linné ne tarissait pas d'éloges envers quelqu'un comme Mutis, à qui il écrivait, avec une emphase qui peut paraître exagérée aujourd'hui : « Jamais le temps n'effacera ton nom immortel. Plût à Dieu qu'il me fût permis de te voir, au moins une fois dans cette vie ! »12. Et l'on pourrait citer bien d'autres cas. S'il est vrai que, jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, les Espagnols ont toujours été considérés comme en état d'infériorité par les autres Européens13 tout change alors brusquement —et Linné est très représentatif de cette nouvelle perception— : grâce à une impressionnante série de personnages hors du commun, grâce aussi à leur Empire dont l'immense étendue offre bien des possibilités d'étude, grâce enfin à la volonté politique de leurs dirigeants, les Espagnols vont très activement et très brillamment aider à la renaissance, ou plutôt, à la naissance véritable, de cette science.
9Tout ceci explique donc assez bien le fait qu'un grand nombre de savants espagnols aient été honorés d'un nom de plante : 65 botanistes et naturalistes, 24 collaborateurs techniques (surtout dessinateurs des diverses expéditions), et 20 autres scientifiques (médecins, physiciens, etc.). A ce groupe s'ajoutent 20 écrivains (surtout des poètes) et penseurs, qui connaissent le même honneur en raison de leur oeuvre. On doit cependant faire remarquer que ces baptêmes ne sont pas tous désintéressés ; on ne peut, par exemple, écarter, au moment de la décision, la part des réactions personnelles de vanité ou d'amourpropre : Ruiz et Pavón ont nommé deux plantes qu'ils venaient de découvrir Ruizia et Pavonia ; Caldas, nous l'avons vu, a institué à la suite de Mutis le genre Caldasia.
10L'amitié a été un autre puissant motif de choix : ce sont les mêmes Ruiz et Pavón qui ont donné à des plantes (Gonzalagunia, Haenkea, Morenia) les noms de ceux avec qui ils venaient d'établir à Lima des relations de travail et d'estime : González Laguna, T. Haenke, Gabriel Moreno ; c'est encore Vicente Cervantes qui immortalise son ami Mociño dans la Mocinna.
11Enfin une dernière incitation a pu être la nécessité, pour les botanistes, surtout à l'occasion des missions et des expéditions, d'obtenir l'appui des autorités en place. Joseph Dombey précise ainsi à son ami André Thouin, resté en Èrance, qu'il a baptisé une plante qu'il a découverte Guirriora rivularis en l'honneur de Manuel de Guirrior, alors vice-roi du Pérou, de qui dépendait en partie le succès de l'entreprise à laquelle il participait : « Tu sais —conclut-il dans sa lettre— qu'il faut se protéger, et c'est là la façon de le faire. »14 C'est pour cette raison que presque 20 % des noms de la liste sont ceux d'hommes influents (ministres, fonctionnaires, prélats). Pourcentage qui est loin d'être négligeable et qui permet de dire que cette motivation intéressée est importante. Il faut cependant admettre que la raison principale du choix d'un nom pour une plante ne réside pas là mais davantage dans la reconnaissance de la valeur scientifique du personnage auquel il est emprunté, puisque cela se produit pour plus de deux noms sur trois. Et dans ce domaine, les Espagnols ont incontestablement tenu, au siècle des Lumières, une place capitale, ainsi que le prouve le fait qu'au XIXème siècle les étrangers —De Candolle, par exemple— utilisent encore les sources espagnoles, comme la Flore mexicaine.
12Mais cette dernière période est en même temps celle où —et notre liste en témoigne à 98 reprises— les botanistes européens semblent débaptiser volontairement les plantes aux noms hispaniques pour leur donner d'autres appellations. En réalité, les choses se sont passées selon deux schémas possibles.
13Le premier, le plus naturel, obéit à l'évolution du savoir : avec le progrès de la connaissance botanique, certaines plantes, qui avaient été constituées en genres nouveaux, se sont avérées être les représentantes d'un genre déjà décrit ; elle se sont donc trouvées en quelque sorte avalées par le genre le plus ancien et leur nom le plus récent a alors très logiquement disparu au profit du premier. Ceci s'est produit 76 fois, soit dans 37,1 % des cas. Ainsi la Casimiria Domb., ou la Cerdana R. & Pav., qui n'étaient en réalité l'une et l'autre que des espèces ou des variétés du Begonia L. et de la Cordia L., déjà connus, ont repris leur nom originel.
14Bien sûr, là encore, la vaine gloire a pu jouer un rôle. Caldas est, par exemple, obligé de venir au secours de Mutis et du fils de Linné qui, ayant respectivement découvert et publié une plante qu'ils ont baptisée Escallonia, se voient injustement dépouillés de cette paternité par les auteurs de la Flore péruvienne qui l'assimilent abusivement au même genre qu'ils viennent de constituer —mais bien après— sous le nom de Stereoxylon15. Cependant l'affaire était plus personnelle que collective, plus amicale que nationale.
15Le second cas de disparition d'un nom hispanique au profit d'un nom français, anglais ou allemand —mais ce n'est pas la situation la plus fréquente (8,3 %)— répond à un autre motif qui est que les découvertes espagnoles n'ont pas toujours été publiées ou l'ont été tardivement ; si bien que certains botanistes européens, ignorant ce que les Espagnols avaient trouvé, ont parfois cru de bonne foi découvrir une plante, alors qu'ils n'avaient fait que la redécouvrir. C'est ainsi que la Molina Cav. (décrite en 1790) est devenue l'Hiptage Gærtn. (enregistrée en 1791), la Nunnezharia R. & Pav. (1794) la Laurelia Juss. (1809). Un cas très fréquent est celui des genres inventés par Mociño et Sessé au cours de l'expédition botanique en NouvelleEspagne (1787-1803) qui ne sont publiés qu'à partir de 1824 par De Candolle : Clavigera et Espejoa, par exemple.
16Un examen un peu attentif des publications scientifiques du XVIIIème siècle montre en effet une très nette faiblesse de l'Espagne en ce domaine : certains grands ouvrages botaniques ne seront jamais publiés (comme la Flora guatemalensis de Martín Sessé) ; d'autres le seront, mais bien trop tard, au XIXème siècle (la Flore de l'Expédition Royale du Royaume de Nouvelle Grenade). D'autres encore seront édités de façon partielle, comme la Flora peruviana de Ruiz et Pavón, dont les trois premiers volumes verront le jour à Madrid entre 1798 et 1802, mais dont les volumes IV et V ne seront imprimés qu'en 1957 et 1958, et les suivants ne le sont toujours pas. C'est pourquoi la Flore espagnole de Quer (Madrid, 1762-1764, 4 vols.), continuée par Casimiro Gómez Ortega (Madrid, 1784, 2 vols.), fait vraiment figure d'exception. Quant à la diffusion vers l'étranger de ces connaissances glanées par l'Espagne, seules quelques monographies en auront les honneurs, telle la Quinología d'Hipólito Ruiz, dont l'édition en castillan (Madrid, 1792) sera suivie de trois autres : en italien (Rome, la même année), en allemand (Göttingen, 1794) et en anglais (Londres, 1800).
17La même apparente indifférence s'est manifestée envers les récits des diverses expéditions espagnoles, qui ne sont souvent imprimés pour la première fois qu'au XIXème ou au XXème siècle, comme ce fut le cas pour le Voyage politique et scientifique autour du monde... de Malaspina (Madrid, 1885) ou pour la Relation du voyage... aux royaumes du Pérou et du Chili... de Ruiz (Madrid, 1931). Rappelons enfin que jamais encore leur bilan scientifique complet n'a été publié. Ces derniers exemples doivent être mis en balance avec les 10 volumes retraçant les voyages de Cook, Carteret, Wallis et Byron, qui connaîtront de très nombreuses éditions au cours même du XVIIIème siècle, et pas seulement en anglais, mais aussi en français, langue de plus grande diffusion à l'époque.
18Il y a pourtant eu, en Espagne et au moment des Lumières, un fort élan vers les sciences, et particulièrement en faveur de la botanique. Elan qui a été marqué par une conjonction de phénomènes : participation très active d'un grand nombre de personnes privées —Combien d'aristocrates installent un jardin botanique, montent une collection ou un cabinet d'histoire naturelle, entreprennent un herbier ?—, action constante des esprits éclairés —par le biais des Sociétés Economiques d'Amis du Pays et encore plus par la publication d'un journal comme le Semanario de Agricultura (1797-1808)—, volonté des autorités et tout spécialement de Ferdinand VI et de Charles III, dont Humboldt a écrit : « Aucun gouvernement n'a fait d'aussi considérables dépenses que celui de l'Espagne pour faire avancer la connaissance des plantes. »16
19Toutes ces entreprises convergentes ont l'éclat d'un feu d'artifice, mais elles en ont aussi la durée. Charles III disparu, on a encore droit à quelques belles lueurs, mais l'expédition autour du monde d'Alejandro Malaspina ne fait qu'en ponctuer brillamment la fin. La question que l'on doit se poser est donc double : Pourquoi la science espagnole resplendit-elle ainsi au cours de ce qu'on est convenu d'appeler le second XVIIIème siècle ? Et pourquoi ces Lumières semblent-elles s'éteindre ensuite ?
20En réponse à la première interrogation, j'ajouterai aux raisons invoquées plus haut (volonté politique, rôle des institutions "éclairées", personnalités exceptionnelles) une autre explication : la botanique n'a pas seulement passionné les élites, elle a aussi touché une frange plus ou moins importante du reste de la population ; car, contrairement à ce que l'on pense souvent, à cette époque, nous apprend François Lopez, « l'Espagne a connu pour ce qui est de l'alphabétisation une situation très comparable à celle de l'Angleterre et de la France pendant tout l'Ancien Régime »17. Il est donc logique que la connaissance et la pratique de la botanique aient occupé les Espagnols autant que leurs voisins. Peut-être même plus, puisque l'ère industrielle n'apparaît chez eux qu'avec un certain décalage par rapport au reste de l'Èurope occidentale.
21« C'est après, au XIXème siècle —poursuit F. Lopez— qu'une stagnation, voire une régression a rendu impossible une comparaison honorable avec les pays avancés de l'Europe. »18 Cette régression ne concerne bien entendu pas que la lecture, degré premier de la culture ; celle-ci est atteinte dans son ensemble, et avec elle tout le domaine intellectuel et donc scientifique. Ce qui fait que l'Espagne n'a plus alors aucun nom à opposer, dans la compétition internationale, à un De Candolle, à un Van Tieghem, à un Bentham, à un Hooker, à un Brongniart. Or c'est à ce moment-là que sont complètement exploités les résultats des expéditions de la fin du siècle précédent.
22Tout semble basculer dans les dix ou douze dernières années du XVIIIème siècle, avec le choc violent de la Révolution française et de ses conséquences, qui ont marqué tout le début de la période suivante : la lutte idéologique et militaire contre la République, Napoléon et l'invasion de la Péninsule, la Guerre d'Indépendance et la Constitution libérale, le retour de l'absolutisme avec Ferdinand VII, l'Emancipation des colonies américaines. Qu'on y songe : tous ces événements n'ont en rien pu favoriser la poursuite d'une politique scientifique volontariste, tant en raison des impossibilités matérielles et humaines provoquées par les troubles ou les actes de guerre, qu'en raison de la situation financière catastrophique qu'ils ont entraînée. N'oublions pas, enfin, que l'élan vers la science auquel il a été fait allusion plus haut, correspond à un moment privilégié de l'histoire de l'Espagne où, grâce aux mesures avisées de deux rois successifs (Ferdinand VI et Charles III), l'économie connaît une assez longue période d'expansion19.
23Au tournant du siècle, on assiste en revanche à un renversement complet de cette tendance, qui va provoquer, comme chaque fois qu'il y a crise, un repliement du pays sur lui-même20. Il sera aggravé ensuite par deux autres phénomènes : les guerres carlistes d'une part et l'instabilité chronique des gouvernements d'autre part. A cela il convient d'ajouter enfin la desamortización qui aurait, semble-t-il, eu pour conséquence le démantèlement de l'enseignement primaire, assez efficace jusque là21.
24Par les deux phases qu'elle a connues, ascendante puis descendante, la botanique, à travers le sort qu'elle réserve aux noms des plantes, n'a jamais été que l'expression du mouvement d'élan puis de recul de tout un peuple dans sa lutte pour le progrès.
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Bibliographie
A
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B
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C
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CARLUDOVICA R. & Pav. (1794) - Cyclanthacées - CHARLES IV et la reine MARIE LOUISE.
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CASTILLA ou CASTILLOA Cerv. (1794) - Moracées - Juan del CASTILLO y López (1744-1793), botaniste et pharmacien, directeur de l'hôpital de San Juan de Porto Rico, puis membre de l'expédition botanique en Nouvelle-Espagne.
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CONDALIA R. & Pav. (1794) - [→ coccocypselum P. Br. (1756)] - Rubiacées - Antonio CONDAL, médecin et pharmacien, membre de l'expédition Iturriaga-Lœfling (1754).
CONDALIA Cav. (1799) - Rhamnacées - Voir le genre précédent.
CORNIDIA R. & Pav. (1794) - [→ hydrangea L. (1737)] - Hydrangéacées - José Andrés CORNIDE y Saavedra, naturaliste gallicien du XVIIIème siècle.
CORTESIA Cav. (1797) - Ehrétacées - Fr. Mariano CORTÉS, botaniste chartreux († 1835).
COSMIA Domb. (1789) - [→ calandrinia Kunth (1823)] - Portulacacées - Voir buena Cav.
COSMIBUENA R. & Pav. (1794) - [→ hirtella Jacq. (1737)] - Chrysobalanacées - Voir buena Cav.
COSMIBUENA R. & Pav. (1802) - Rubiacées - Voir buena Cav.
CUELLARIA R. & Pav. (1794) - [= cuellara Pers. (1805)] - [→ clethra L. (1735)] - Cléthracées - Juan CUÉLLAR, dessinateur de l'expédition botanique au Pérou (1777-1788).
D
DAVILIA Mut. (1777) - ? - Pedro Franco DÁVILA, directeur du Jardin botanique de Madrid.
DEMETRIA Lag. (1816) - [→ grindelia Willd. (1807)] - Composées - José DEMETRIO Rodríguez (1780-1846), élève de Cavanilles ; a collaboré toute sa vie avec son ami Mariano Lagasca. Fut professeur au Jardin botanique de Madrid
E
ECHEANDIA Ort. (1797) - Liliacées - Pedro Gregorio ECHEANDÍA y Jiménez (1746-1817), pharmacien et professeur de botanique au Jardin de Saragosse (depuis son ouverture en 1797).
ECHEVERIA Moc. & S. (DC., 1828) - [= cotyledon L. (1735)] - Crassulacées - Anastasio ECHEVERRÍA, mexicain, dessinateur de l'expédition botanique en Nouvelle-Espagne, puis de celle du comte de Mopox y Jaruco à Cuba.
ESCALLONIA L. f. (1781) - [→ xylosma Forst. (1786)] [= stereoxylon R. et Pav. (1794)] -- Flacourtiacées - José Antonio ESCALLÓN, disciple de Mutis.
ESCOBEDIA R. & Pav. (1794) - Scrofulariacées - Jorge de ESCOBEDO y Alarcón, "visitador general" au Pérou en 1782-1788, puis membre du Conseil des Indes († 1805).
ESPEJOA Moc. & S. (DC., 1835) - [→ jaumea Pers. (1805)] - Composées - Julián del ESPEJO (1784-1849), botaniste mexicain.
ESPELETIA Mut. (Cald., 1809) - Copmposées-José de EZPELETA (1740-1823), vice-roi de Nouvelle-Grenade.
ESPINOSA Lag. (1816) - [→ eriogonum Michaux (1803)] - Polygonacées - Mariano ESPINOSA, médecin et botaniste cubain ; un des fondateurs de la Société Patriotique de Cuba en 1817 ; a collaboré à la Flora peruviana de Pavón ; il était correspondant du Jardin botanique de Madrid.
F
FABIANA R. & Pav. (1794) - Solanacées - Francisco FABIÁN y Fuero (1719-1801), évêque de Puebla puis archevêque de Valence ; s'est intéressé à la science et a fait éditer les oeuvres de Juan Luis Vives. En 1776 a fondé un Jardin botanique à Puzol.
FERNANDEZIA Mut. (1773) - ? - Policarpo FERNÁNDEZ, gouverneur de la province de Neiva et collaborateur de Mutis.
FERNANDEZIA R. & Pav. (1794) - Orchidacées - Manuel FERNÁNDEZ Barea († 1785), médecin et écrivain ; un des fondateurs de l'Académie Royale des Sciences Naturelles de Madrid, dont il fut Président en 1764.
FERNANDEZIA R. & Pav. (1798) - [→ dichæa Lindley (1833)] - Orchicadées - Voir le genre précédent.
FERNANDINA Lag. (Date ?) - [→ zaluziana Pers. (1807)] - Composées - L'infant FERNANDO (futur Ferdinand VII).
FRANSERIA Cav. (1793) - Composées - Antonio FRANSERI (1745- début du XIXème siècle), médecin valencien.
G
GALINSOGA R. & Pav. (1794) - [= galinsogaea Willd. (1803)] - [= galinsogaea Zuccarini (1821)] - [= galinsoga Dumortier (1827)] - Composées - Mariano Martínez GALINSOGA, médecin, et intendant du Jardin botanique de Madrid (Colmeiro, p. 211).
GALINSOGEA Humb., Bonpl. & Kunth (1820) - [→ tridax L. (1737)] - Composées - Voir le genre précédent.
GALVEZIA Domb. (Juss., 1789) - Scrofulariacées - José de GÁLVEZ (1720-1787), ministre des Indes.
GALVEZIA R. & Pav.. (1794) - [= galvesia Pers. (1805)] - [→ pitavia Mol. (1810)] - Rutacées - Voir le genre précédent.
GARDOQUIA R. & Pav. (1794) - [→ satureia L. (1737)] – Labiacées - Diego GARDOOUI, ministre espagnol du XVIIIème siècle.
GILIA R. & Pav. (1794) - Polémoniacées - Francisco GIL de Taboada y Lemos († 1810), virce-roi de Nouvelle-Grenade, puis du Pérou.
GIMBERNATEA R. & Pav. (1794) - [→ terminalia L. (1767)] - Combrétacées - Carlos GIMBERNAT (1765-1834), médecin et naturaliste catalan, fils du célèbre chirurgien Antonio de Gimbernat y Arbós. Fut un temps directeur du Cabinet d'Histoire naturelle de Madrid. A écrit, en 1792, des Instrucciones para el arreglo de un jardín botánico (Colmeiro, p. 198).
GODOYA R. & Pav. (1794) - Ochnacées - Manuel GODOY (1767-1851), homme d'Etat.
GOMEZIA Mut. (1766) - Famille ? - Voir casimiria Domb. (Colmeiro, p. 211).
GOMEZIUM DC. (Date ?) - Famille ? - Voir casimiria Domb. (Colmeiro, p. 211).
GOMORTEGA R. & Pav. (1794) - Gomortégacées-Casimiro GÓMEZ ORTEGA (Voir casimiria Domb.).
GONGORA R. & Pav. (1794) - Orchidacées - Antonio Caballero y GÓNGORA, prélat du XVIIIème siècle ; vice-roi de Nouvelle-Grenade (1782-1785) ; a fondé l'Institut des Sciences Naturelles de Bogotá (1785) et a protégé Mutis.
GONZALAGUNIA R. & Pav. (1794) - [= gonzalea Pers. (1805)] - Rubiacées - Fr. Francisco GONZÁLEZ LAGUNA, botaniste péruvien ; a collaboré aux expéditions de Ruiz et Pavón, et de Malaspina ; co-fondateurr du Jardin botanique de Lima en 1791 (avec Juan Tafalla).
GUARDIOLA Cerv. (Humb., Bonpl. & Kunth (1808) - Composées - Marquis de GUARDIOLA (Colmeiro, p. 211).
GUIOA Cav. (1797) - [→ cupania Plum. (L., 1737)] - Sapindacées - José GUIÓ, dessinateur de l'expédition botanique à Cuba du comte de Mopox y Jaruco (1796-1802).
GUIRRIORA R., Pav. & Domb. (1778) - Famille ? - Manuel de GUIRRIOR (1708-1789), vice-roi de Nouvelle-Grenade, puis du Pérou.
GUMILLEA R. & Pav. (1794) - Cunoniacées - P. José GUMILLA (1686-1750), missionnaire jésuite, provincial de son ordre en Nouvelle-Espagne, explorateur de l'Orénoque.
GUTIERREZIA Lag. (1816) - Composées - Pedro GUTIÉRREZ, correspondant du Jardin botanique de Madrid au Puerto de Santa Maria (Colmeiro, p. 211).
GUZMANIA R. & Pav. (1802) - Broméliacées - Anastasio GUZMÁN, pharmacien et naturaliste du XVIIIème siècle.
H
HÆNKEA R. & Pav. (1794) - [→ maytenus Mol. (1782)] - Célastracées - Thaddaeus ΗÆΝΚΕ (1751-1817), naturaliste d'origine bohémienne, membre de l'expédition de Malaspina ; fondateur du Jardin botanique de Cochabamba, ville où il s'installa définitivement.
HÆNKEA R. & Pav. (1802) - [→ schœpfia Schreb. (1789)] - Olacacées - Voir le genre précédent.
HIGGINSIA Pers. (1805) - [→ ohigginsia R. & Pav. (1798)] - Rubiacées - Voir ohigginsia R. & Pav.
HIGGINSIA Blume (Date ?) - [→ petunga DC. (Date ?)] -) Rubiacées - Voir ohigginsia R. & Pav.
HUERTÆA Mut. (1777) - [→ polyandra] - [→ rittera Schreb. - [→ possira Aubl.] - Famille ? - Voir le genre précédent.
HUERTEA R. & Pav. (1794) - [= huerta St. Hil. (1805)] - [= huertia G. Don (1832)] - Staphyléacées - Alonso de HUERTA, professeur de quechua à l'Université de San Marcos de Lima au XVIIIème siècle ; ardent défenseur de la phythothérapie indigène. Nous divergeons de Colmeiro qui propose le nom de Jerónimo de HUERTA (1573-1643), traducteur de Pline (p. 157).
HUERTIA Mut. (1781 ?) - [→ swartzia Schreb. (1791)] - Papilionacées - Voir le genre précédent.
I
IRIARTEA R. & Pav. (1794) - Palmiers - Bernardo de IRIARTE (1750-1791), érudit et protecteur de la Botanique.
ISIDROGALVIA R. & Pav. (1802) - [→ tofieldia Hudson (1778)] - Liliacées - ISIDRO GÁLVEZ, dessinateur de l'expédition botanique au Pérou (1777-1788).
IZQUIERDIA R. & Pav. (1794) - [→ ilex Tourn. (L., 1735)] - Aquifoliacées - Cayetano IZQUIERDO, directeur du Cabinet d'Histoire naturelle de Madrid (Colmeiro, p. 212).
J
JALAMBICEA Cerv. (Llav. & Lex., 1825) - [→ limnobium Rich. (1811)] - Hydrocaudacées - Juan JALAMBIC, médecin mexicain, grand connaisseur des plantes (Colmeiro, p. 212).
JAUMEA Pers. (1807) - [= espejoa Moc. & S. (DC., 1835)] - Composées - Onofre JAUME († 1815), botaniste majorquin.
JOVELLANA R. & Pav. (1798) - [= calceolaria L. (1771)] - Scrofulariacées - Gaspar Melchor de JOVELLANOS (1744-1811), polygraphe, ministre de "Gracia y Justicia" au moment du baptême de la plante. S'est intéressé à l'Histoire naturelle en général, et aux plantes des Asturies en particulier.
JUANULLOA R. & Pav. (1794) - [= ulloa Pers. (1805)] - Solanacées - Jorge JUAN y Santacilla (1713-1773), astronome et marin ; et Antonio de ULLOA (1716-1795), marin et physicien ; tous deux membres de l'expédition de La Condamine au Pérou (1735-1745).
JULIANA Llav. & Lex. (1825) - Julianacées - JULIÁN Cervantes, prêtre mexicain, fils du botaniste Vicente Cervantes ; s'est intéressé un temps à la botanique.
L
LAFUENTEA Lag. (1816) - [= lafuentia Benth. (1835)] - Scrofulariacées - Tadeo LAFUENTE, médecin qui a étudié la fièvre jaune et a préconisé l'usage du quinquina.
LAGASCA Cav. (1803) - Composées - Mariano de LA GASCA y Segura (1776-1839), botaniste.
LAGUNŒA Mut. (1777) - Famille ? - Eugenio LLAGUNO y Amírola († 1799), historien et ministre.
LARDIZABALA R. & Pav. (1794) - Lardizabalacées - Miguel LARDIZÁBAL y Uribe, homme politique et savant, directeur du "Seminario de Vergara", ministre des Indes en 1814.
LARREA Ort. (1797) - [→ hoffmanseggia Cav. (1797)] - Papilionacées - Juan Antonio Hernández y Pérez de LARREA, chanoine aragonais ; fondateur de la Société Economique d'Amis du Pays de Saragosse en 1776 ; évêque de Valladolid en 1801.
LARREA Cav. (1800) - Zygophyllacées - Voir le genre précédent.
LEONIA Cerv. (La Ll. & Lex., 1825) - [→ salvia Tourn. (L., 1735)] - Labiacées - Ignacio LEÓN y Pérez, cacique indien et pharmacien, qui fut élève de Cervantes.
LEONIA Mut. 1779 (Kunth, 1822) - [→ siparuna Aubl. (1775)] - Monimiacées - Francisco LEÓN, promoteur de la publication de la Flora peruviana.
LEONIA R. & Pav. (1799) - Violacées - Voir leonia Mut.
LOPEZIA Cav. (1791) - [= lopesia Juss. (1804)] - Œnothéracées - Tomás LÓPEZ, auditeur mexicain, auteur d'un Compendio de la Historia natural del reino de México.
LORENTEA Lag. (1816) - [→ pectis L. (1759)] - Composées - Vicente Alfonso LORENTE (1758-1813), naturaliste, médecin et professeur de botanique à l'Université de Valence.
LORENTEA Ort. (1797) - [→ sanvitalia Gualtieri (1792)] - Composées - Voir le genre précédent.
LOZANIA Mut. (Cald., 1810) - [= qualea Aubl. (1775)] - Lacistrématacées - Jorge Tadeo LOZANO (1771-1816), naturaliste néo-grenadin.
LUZURIAGA R. & Pav. (1802) - Philésiacées - Ignacio Martínez LUZURIAGA, botaniste, chimiste et médecin du XVIIIème siècle.
LUZURIAGA R. Br. (1810) - [→ geitonoplesium A Cunningham (1832)] - Philésiacées - Voir luzuriaga R. & Pav.
LL
LLAGUNOA R. & Pav. (1794) - Sapindacées - Eugenio LLAGUNO y Amírola († 1799), historien et ministre.
M
MARTINEZIA R. & Pav. (1794) - Palmiers - Baltasar Jaime MARTÍNEZ COMPAÑÓN (1736-1797), évêque de Trujillo au Pérou à l'époque de l'expédition de Ruiz et Pavón (1778-88), puis archevêque de Bogotá (1788-97) ; a manifesté toute sa vie un grand intérêt pour la Science et les Lumières.
MASDEVALLIA R. & Pav. (1794) - Orchidacées - José MASDEVALL, médecin catalan du XVIIIeme siècle.
MATISIA Humb. & Bonpl. (1805) - Bombacacées - Francisco Javier MATIS (1774-1851), naturaliste néo-grenadin, dessinateur de Mutis.
MAURANDIA Gómez Ortega (1797) - Famille ? - Catalina Pancracia MAURANDY, épouse d'Agustín Juan y Poveda, professeur de botanique et directeur du Jardin botanique qu'il avait fondé en 1787 à Carthagène (Colmeiro, p. 188).
MECARDONIA R. & Pav. (1794) - [→ herpestis Gaertn. (1805)] - Scrofulariacées - Antonio MECA Y CARDONA, protecteur de la Botanique à Barcelone ; a cédé le terrain qui a permis de créer le Jardín botanique de cette ville (Colmeiro, p. 213).
MENDEZIA DC. (1836) - [→ spilanthes Jacq. (1760)] - Composées - MENDEZ, botaniste mexicain (Colmeiro, p. 213, ne donne pas d'autres précisions).
MICONIA Mut. (1777) - Famille - Francisco MICONI, marquis de Méritos (1735-1811), écrivain, ami de Campomanes.
MICONIA R. & Pav. (1794) - Mélastomacées - Voir le genre précédent.
MILLA Cav. (1793) - [= milee A Willd. (1799)] - Amaryllidacées - Julián MILLA, jardinier en chef du Jardin botanique de Madrid (Colmeiro, p. 213).
MINUARTIA Lœfl. (1753) - [= arenaria Ruppert (1735)] - Caryophyllacées - Juan MINUART (1693-1768), pharmacien, botaniste et naturaliste.
MOCINNA Cerv. (Llav., 1825) - [→ JARILLA Rusby (Date ?)] - Caricacées - José Mariano MOCIÑO (1757-1819), botaniste mexicain, un des chefs de l'expédition en Nouvelle-Espagne.
MOCINNA Lag. (1816) - [→ calea L. (1763)] - Composées - Voir le genre précédent.
MOLLINEDIA R. & Pav. (1794) - Monimiacées - Francisco MOLLINEDO, protecteur de la botanique (Colmeiro, p. 213, ne donne pas d'autres précisions).
MOZINNA Ort. (1797) - [= mocinna Benth. (1839)] - [→ jatropha L. (1735)] - Euphorbiacées - Voir mocinna Cerv.
MOLINA Cav. (1790) - [→ hiptage Gaertn. (1791)] - Malpighiacées - P. Juan Ignacio MOLINA (1740-1829), naturaliste et géographe jésuite chilien.
MOLINA Gis. (1792) - [= molinea Comm. (Juss., Date ?)] - Sapindacées - Voir le genre précédent.
MOLINA R. & Pav. (1794) - [→ baccharis L. (1737)] - Composées - Voir molina Cav.
MONNINA R. & Pav. (1798) - [= monina Pers. (1807)] - Polygalacées - José MOÑINO, comte de Floridablanca (1730-1808), homme d'Etat.
MONTAÑOA Cerv. (Llav. & Lex., 1825) - Composées - Luis José MONTAÑA, médecin et naturaliste mexicain du XVIIIème siècle, élève de Cervantes et de Mociño.
MORENIA R. & Pav. (1794) - Palmiers - Gabriel MORENO (1735-1809), médecin et mathématicien péruvien.
MUNNOZIA R. & Pav. (1794) - [= liabum Adans. (1763)] - Composées - Juan Bautista MUÑOZ (1745-1799), historien et érudit, célèbre pour son Historia del Nuevo Mundo, inachevée.
MUTISIA L. fils (1781) - Composées - José Celestino MUTIS (1732-1808), médecin et naturaliste originaire de Cadix, chef de l'expédition botanique en Nouvelle-Grenade.
N
NAVARRETIA R. & Pav. (1794) - Polémoniacées - Martín Fernández de NAVARRETE (1765-1844), marin, hydrographe et érudit.
NAVARRIA Mut. (17??) - ? - Jaime NAVARRO, mmédecin du vice-roi de Nouvelle-Grenade, ami de Mutis ; il fut son condisciple à Cadix.
NEEA R. & Pav. (1794) - Nyctaginacées - Luis NEE, botaniste espagnol d'origine française ; a herborisé en Navarre, puis dans le sud de la Péninsule ; il fut ensuite membre de l'expédition de Malaspina.
NEGRETIA R. & Pav. (1794) - [→ mucuna Adans. (1763)] - Papilionacées - Manuel María NEGRETE y de la Torre (Voir alangium Lam.).
NUNNEZHARIA R. & Pav. (1794) - [= nunnezia Willd. (1805)] - [= nunnezharoa Kuntze (1891)] - [→ chamaedorea Willd. (1805)] - Palmiers - Alonso NUÑEZ DE HARO, archevêque de Mexico de 1771 à sa mort en 1800.
O
OHIGGINSIA R. & Pav. (1798) - [= higginsia Pers. (1805)] - [→ hoffmannia Sw. (1788)] - Rubiacées - Ambrosio de O'HIGGINS (1720/25-1801), futur marquis d'Osorno et futur vice-roi du Pérou (1796-1801).
OLMEDIA R. & Pav. (1794) - Moracées - Vicente OLMEDO, administrateur du monopole du quinquina à Quito à l'époque de l'expédition de Ruiz et Pavón.
ORTEGA L. (1753) - [= ortegia Lœfl. (1758)] - Caryophyllacées - José ORTEGA († 1761), pharmacien, chimiste et botaniste ; oncle de Casimiro Gómez Ortega ; il était en correspondance avec Linné.
P
PALAFOXIA Lag. (1816) - Composées - José de Rebolledo, duc de PALAFOX y Melci (1776-1847), général, héros de la guerre d'Independance.
PALAUA Cav. (1785) - [= palava Juss. (1789)] - [=palavia Schreb. (1791)] - Malvacées - Antonio PALAU y Verdera, botaniste du XVIIIème siècle ; a diffusé les travaux de Linné.
PALAVA R. & Pav. (1794) - [= palava Pers. (1807)] - [→ saurauja Willd. (1801)] - Actinidiacées - Voir le genre précédent.
PALTORIA R. & Pav. (1794) - [→ ilex Tourn. (L., 1735)] - Aquifoliacées - Benito PALTOR, médecin et botaniste du XVIIIème siècle, élève de Lœfling.
PAVONIA Cav. (1787) - Malvacées - José Antonio PAVÓN y Jiménez (1754-1840), botaniste ; un ds chefs de l'expédition au Pérou (1777-1788).
PAVONIA Domb. (1800) - [→ cordia L. (1737)] - Ehrétiacées - Voir le genre précédent.
PAVONIA R. & P. (1794) - [→ laurelia Juss. (1809)] - Monimiacées - Voir pavonia Cav.
PAVONIA Mut. (1773) - Famille ? - Clemente Ruiz PAVÓN, disciple de Mutis, étudiant en Suède.
PEROJOA Cav. (1797) - [→ leucopogon R. Br. (1810)] - Epacridacées - Francisco PEROJO, pharmacien qui a accompagné son ami Luis Nee dans ses explorations botaniques dans le Nord de la Péninsule (Colmeiro, p. 183).
PINEDA R. & Pav. (1794) - Flacourtiacées - Antonio de PINEDA y Ramírez (1753-1792), naturaliste, membre de l'expédition de Malaspina.
PIQUERIA Cav. (1794) - Composées - Andrés PIQUER y Arrufat (1711-1772), médecin, réformateur des études médicales.
POMBEA Mut. (Cald., 1810) - Famille ? - José Ignacio de Pombo (1761-1815), riche commerçant néo-grenadin, mécène de Mutis et de Caldas. S'est beaucoup intéressé à la botanique et particulièrement au quinquina.
PORCELIA R. & Pav. (1794) - Annonacées - Antonio PORCEL (vers 1720- vers 1789), poète.
PORLIERIA R. & Pav. (1794) - [= porliera Pers. (1805)] - Zygophyllacées - Antonio PORLIER, marquis de Bajamar, ministre des Indes au XVIIIème siècle.
POZOA Lag. (1816) - Hydrocotylacées - José del POZO, dessinateur de l'expédition de Malaspina.
PROUSTIA Lag. (1807) - [→ actinotus Labillardière (1804)] - Ombellifères - Louis Joseph PROUST (1754-1826), chimiste français au service de l'Espagne, où il a fondé les laboratoires chimiques de Ségovie et de Madrid, et a enseigné cette science ; c'est dans celui de Madrid qu'il a découvert le glucose en 1799.
PROUSTIA Lag. (1811) - Composées - Voir le genre précédent.
Q
QUADRIA R. & Pav. (1794) - [→ guevuina Mol. (1782)] - Protéacées - Antonio de la OUADRA, membre du Conseil Royal des Finances, chargé de transplanter les productions rares d'Amérique dans les jardins du Roi à Madrid.
QUADRIA Mut. (1767) - [→ hypericum L. (17??] - Famille ? - Voir le genre précédent.
QUERIA L. (1752) - Caryophyllacées - José OUER y Martínez (1695-1754), chirurgien, puis botaniste. Professeur au Jardin botanique de Madrid à partir de 1755.
R
RIZOA Cav. (1801) - [= gardoquia R. & Pav. (1794)] - [→ satureia L. (1737)] - Labiacées - Salvador RIZO, chef de l'équipe de dessinateurs de Mutis.
RODRIGUEZIA R. & Pav. (1794) - Orchidacées - Manuel del Socorro RODRÍGUEZ (1758-1818), cubain qui a fait carrière à Bogota avec le vice-roi Ezpeleta et a dirigé le célèbre Papel Periódico publié en cette ville à partir de 1790.
RUIZIA Mut. (1766) - Famille ? - [→ campomanesia] - Francisco RUIZ († vers 1762), disciple de Bernard de Jussieu à Paris, puis professeur de botanique à Paris.
RUIZIA Cav. (1787) - Sterculiacées - Hipólito RUIZ López (1754-1816), chef de l'expédition botanique au Pérou (1777-1788).
RUIZIA R. & Pav. (1794) - [→ peumus Mol. (1782) - Voir le genre précédent.
RUIZIOPAVONIA DC. (Date ?) - [→ begonia Tourn. (L., 1742) - Bégoniacées - Voir ruizia Cav., et pavonia Cav.
S
SALVADORA L. (1751) - Salvadoracées - Jaime SALVADOR y Pedrol (1649-1740), botaniste, ami de Tournefort et de Boerhaave, surnommé le Phénix des botanistes espagnolss.
SANCHEZIA R. & Pav. (1794) - Acanthacées - José SÁNCHEZ, professeur de botanique à Cadix à la fin du XVIIIème siècle (Colmeiro, p. 188).
SARACHA R. & Pav. (1794) - Solanacées - Fr. Isidro SARACHA (1733-1803), botaniste.
SARMIENTA R. & Pav. (1794) - Gesnériacées - Fr. Martín SARMIENTO (1695-1772), polygraphe ; a traité de la botanique.
SENRA Cav. (1786) - [= serra Cav. 1786)] - [= senraea Willd. (1800)] – [= serraea Sprenger (1826)] - Malvacées - Buenaventura SERRA, érudit majorquin (1728-1784), fondateur de la Société Economique de Palma ; auteur de nombreux livress, dont certains sur la botanique (Flora baleárica..., Palma, 1765-72, 2 vols.).
SESSEA R. & Pav. (1794) - Solanacées - Martín de SESSÉ († 1809), médecin et botaniste, un des chefs de l'expédition botanique en Nouvelle-Espagne.
SOBREYRA R. & Pav. (1794) - [→ enydra Lour. (1790)] – Composées – Fr. Juan de SOBREIRA, érudit bénédictin du XVIIIème siècle, auteur d'un Diccionario botánico de Galicia.
SOLDEVILLA Lag. (1805) - [→ hispidella Barnades (1789)] - Composées - Juan Bautista SOLDEVILLA (né en 1740), médecin, bibliothécaire de l'Académie de Médecine de Madrid.
SOLIVA R. & Pav. (1794) - [= solivaea Cassini (1823)] - Composées - Salvador SOLIVA, botaniste du XVIIIème siècle.
STEVANIA Mut. (1768) - Famille ? - Miguel de SANTISTEBAN, fonctionnaire royal, amateur d'Histoire naturelle.
T
TAFALLA R. y Pav. (1794) - [= τafallaεa Kuntze (1891)] - [→ hedyosmum Sw. (1788)] - Chloranthacées - Juan José TAFALLA (vers 1755-1811), botaniste, créateur du Jardin botanique de Lima avec Fr. Francisco Gonzalez Laguna en 1791.
TORRESIA R. & Pav. (1794) - [→ hierochloe Gmel. (1747)] - Graminacées - Jerónimo TORRES (1731-1839), érudit et juriste néo-grenadin, avocat à Quito ; a participé à l'expédition botanique de Mutis.
TORRUBIA Vell. (1825) - [→ pisonia Plum. (L., 1753)] - Nyclaginacées - José TORRUBIA, missionnaire franciscain, auteur d'une édition de l'Historia natural española (Madrid, 1754).
TRIGUERA Cav. (1785) - [→ hibiscus L. (1737)] - Malvacées - Cándido María TRIGUEROS (1736-1800), poète. Il a aidé à récolter des plantes andalouses pour Cavanilles.
TRIGUERA Cav. (1786) - Solanacées - Voir le genre précédent.
U
UGENA Cav. (Date ?) - [→ lygodium Sw. (Date ?)] - Fougères - Manuel Muñoz UGENA, dessinateur du Jardin botanique de Madrid (Colmeiro, p. 215).
ULLOA Pers. (1805) - [→ juanulloa R. & Pav. (1794)] - Solanacées - Voir juanulloa R. & Pav.
UNANUEA R. & Pav. (Benth., 1846) - Scrofulariacées - José Hipólito UNANUE (1755-1833), médecin péruvien, réformateur des études médicales. Grand connaisseur de botanique.
V
VALDESIA R. & Pav. (1794) - [→ blakea P. Brown (1756)] - Mélastomacées - Antonio VALDES (1744-1816), rénovateur de la marine, ministre des Indes en 1787-90. A fondé le Jardin botanique de Carthagène.
VALENZUELA Mut. (Cald., 1810) - [→ picramnia Sw. (1788)] - Simaroubacées - Eloy de VALENZUELA (1756-1833), botaniste néo-grenadin, élève et collaborateur de Mutis.
VALLEA Mut. 1768 (L. fils, 1781) - Tiliacées - Tomás del VALLE († 1776), évêque de Cadix à l'époque de Mutis.
VELEZIA L. (1753) - Caryophyllacées - Cristóbal VÉLEZ († 1753), botaniste.
VENEGASIA DC. (1837) - [= venegazia Benth. & Hook. (1873)] - Composées - Fr. Miguel VENEGAS, missionnaire jésuite du XVIIIème siècle, auteur d'une Noticia de la California publiée par le P. Burriel (Voir BURRIELIA Moc. & S.).
VERGILIA Mut. (1767) - Famille ? - Pedro VIRGILI, Professeur de Mutis au Collège de Chirurgie de Cadix, dont il était le fondateur.
VILLANOVA Lag. (1816) - Composées - Tomás Manuel VILLANOVA Muñoz y Povano (1737-1802), botaniste et scientifique.
VILLANOVA Ort. (1789) - [→ parthenium L. (1735)] - Composées - Voir le genre précédent.
VILLARESIA R. & Pav. (1794) - Célastracées - Fr. Martín VILLARES, moine qui avait un jardin botanique dans son monastère de la (Colmeiro, p. 216).
VILLARESIA R. & Pav. (1802) - [→ citronella D. Don (1832)] - Icacinacées - Voir le genre précédent.
X
XIMENESIA Cav. (1793) - [→ verbesina L. (1735)] - Composées - José XIMENEZ, pharmacien qui a étudié la flore de Castellón de la Plana.
XUAREZIA R. & Pav. (1794) - [= xuaresia Pers. (1805)] - [→ capraria Tourn. (L., 1737)] - Scrofulariacées - Gaspar XUAREZ, botaniste de Tucumán, éditeur en italien du Prodromus de Ruiz et Pavón (Rome, 1797).
NOTES A L'APPENDICE I
1 - BIBLIOGRAPHIE :
Outre les diverses et indispensables encyclopédies —particulièrement celle, monumentale, d'Espasa-Calpe, toujours précieuse malgré ses erreurs—, on a surtout utilisé les ouvrages suivants :
• WILLIS, J.C.— A dictionary of the flowering plants and ferns. Cambridge, University Press, 1966 (7e éd.).— Donne l'état actuel de la classification et particulièrement les noms retenus de nos jours.
• Index Kewensis plantarum phaneroganum nomina et synonyma omnium generum et specierum a Linnœo usque ad annum MDCCCLXXXV complectens... by Daydon Jackson.— Oxford, Clarendon 1895, 2 vols.— Ce très célèbre Index de Kew offre, dans ces deux volumes initiaux —la mise à jour régulière a également été consultée— le premier état de la nomenclature, tel qu'il était établi à la fin du XIXème siècle, avec les dates de baptême des différents genres.
• BENTHAM, G., y HOOKER, J.D.— Genera plantarum ad exemplaria imprimís in herbariis Kewensibus servata definita.— Londres, Reeve and C°, Williams and Norgate, 1873 et 1883 (3 vols.).— Une des plus intéressantes récapitulations des connaissances botaniques ; utile pour les descriptions des plantes.
• DE CANDOLLE, Alphonse.— Prodromus systematis naturalis regni vegetabilis...— Paris, G. Masson, 1873, 17 t. en 19 vols.— Intéressant, car a beaucoup utilisé les sources hispaniques.
• HUTCHINSON, J. — The genera offlowering plants. Oxford, Clarendon, 1959 et 1967, 4 vols.
2 - LISTE DES ABRÉVIATIONS DES AUTEURS MENTIONNÉS :
Adans.= M. Adanson
Aubl.= J.B. Aublet
Benth.= G. Bentham
Bonpl.= A. Bonpland
Cald.= F.J. de Caldas
Cav.= A.J. Cavanilles
Cerv. =V. Cervantes
Comm.= P. Commerson
DC.= A. De Candolle
Domb.= J. Dombey
Gærtn.= J. Gærtner
Gmel.= J.F. Gmelin
Humb.= A. von Humboldt
Juss.= A.L. de Jussieu
L.= Carl von Linné
Lag.= M. de La Gasca
Lam.= J.B. de Lamarck
Lex.= Lexarga
Lœfl.= P. Löfling
Llav.= P. La Llave
Moc.= J.M. Mociño
Mol.= J.I. Molina
Mut.= J.C. Mutis
Ort.= C. Gómez Ortega
Pav.= J. Pavón
Pers.= C. H. Persoon
Plum.= Plumier
R.= H. Ruiz
R. Br. = R. Brown
Rich.= H.E.F. Richter
S.= M. de Sessé
Schreb.= J.C.von Schreber
St. Hil.= A.C. Geoffroy Saint-Hilaire
Sw.= Swartz
Tourn.= J. Pitton de Tournefort
Vell.= J.M. de C. Velloso
Willd.= C.L. Willdenow
Annexe
APPENDICE I
La liste proposée ici regroupe les noms de personnages du XVIIIème siècle honorés d'un nom de plante au cours de ce même siècle. Bien entendu ont été écartés les genres dédiés à des personnalités des époques antérieures, comme Francisco Hernández (Hernandezia), José Franco (Francoa) o Bernardo de Cienfuegos (Cienfuegosia). En revanche, la période a été comprise au sens large, pour la raison que de nombreuses découvertes botaniques ont eu lieu au XVIIIème siècle mais n'ont été publiées qu'au début du suivant, comme ce fut le cas, par exemple, pour les genres constitués par La Gasca, Persoon, ou Mociño, Sessé et Cervantes.
Chaque genre est présenté comme suit :
- son nom hispanique, suivi de celui de l'auteur (selon les abréviations habituelles dont on trouvera la liste à la fin de ce travail) et de la date de constitution du genre entre parenthèses ;
- son ou ses synonymes, précédés du signe = et suivis des mêmes indications d'auteur et de date ; le tout entre crochets ;
- son nom actuel, lorsqu'il est différent, précédé du signe et suivi des indications d'auteur et de date ; le tout entre crochets ;
- la Famille à laquelle appartient le genre ;
- le NOM du personnage honoré.
On trouvera à la fin la liste des ouvrages botaniques consultés, ainsi que celle des noms des auteurs ou inventeurs des plantes (abrégés dans le texte).
APPENDICE II
Les plantes :
→ Nombre de noms hispaniques de plantes 247
→ Nombre réel de plantes (genres) 208
→ Comparaison entre les noms aneiens et les actuels. Sur les 205 genres :
- 107 conservent leur nom hispanique, soit 51,4 %
- 76 perdent leur nom hispanique au profit d'un nom antérieurement attribué, soit 36,5 %
- 17 perdent leur nom hispanique au profit d'un nom postérieurement attribué, soit 8,7 %
- 5 cas restent indéterminés par manque d'informations 3,4 %
Les personnages :

Notes de bas de page
1 Cité par Lucien GUYOT et Pierre GIBASSIER, Les noms de plantes. Paris, P.U.F., 1967. Coll. "Que sais-je ?", n° 856, p. 5.
2 Carl von LINNE, Système de la Nature, "Discours préliminaire", éd. 1793, t. I, p. 7 ; cité par Georges GUSDORF, Dieu, la nature, l'homme au siècle des Lumières. Paris, Payot, 1972, p. 292.
3 BUFFON, Histoire naturelle générale et particulière, t. I (1749), 1er discours : "De la manière d'étudier et de traiter l'Histoire naturelle", in Œuvres philosophiques. Paris, P.U.F., 1954, p. 12 b.
4 Cf. Jean SARRAILH, L'Espagne éclairée de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Paris, Klincksieck, 1964 (2e éd.), p. 442.
5 Francisco José de CALDAS, "Notas a la Geografía de las plantas de Humboldt", Semanario del Nuevo Reino de Granada (1808-1811). Bogotá, Ed. Kelly, 1942, t. II, pp. 146-147.
6 Ibid., pp. 158-159. Ce genre fait partie de la famille des Basellacées.
7 Ibid., p. 147.
8 Ibid., p. 147.
9 C. von LINNE, "Lettre à Lœfling", 16 déc. 1751 ; citée par J. SARRAILH, L'Espagne éclairée... [4], pp. 41 - 42.
10 Genres et non espèces ; celles-ci ont été volontairement écartées, parce que, d'une part l'enquête à leur sujet aurait été inutilement longue et difficile, et que, d'autre part leur nom latin, s'il honore parfois des personnages illustres — Aristolochia ruiziana R. & P., ou Ranunculus guzmani Humb.—, indique bien plus généralement la forme ou le goût de la plante avec des qualificatifs comme falcata, punctata, amara, dulcís, centifolia, pendens, etc.
11 Plus de la moitié —107, soit 52,2 % d'entre elles— conservent de nos jours leurs noms hispaniques originels.
12 Cité par J. SARRAILH, L'Espagne éclairée... [4], p. 443.
13 Parlant de ce passé somme toute assez récent, José Hipólito UNANUE écrit : « Los Españoles han sido reputados por las demás naciones de Europa como extranjeros en la Historia natural. » ("Introducción a la descripción científica de las plantas del Perú", Mercurio Peruano. Lima, vol. II, n° 44, 22 juin 1791, p. 86 n.).
14 Lettre du 11 déc. 1778, in Ε. T. HAMY, Joseph Dombey, médecin, naturaliste, archéologue, explorateur du Pérou, du Chili et du Brésil (1778-1785) : sa vie, son oeuvre, sa correspondance. Paris, E. Guilmoto, 1905, p. 44.
15 F.J. de CALDAS, Semanario... [5], pp. 142-143.
16 Cité par J. SARRAILH, L'Espagne éclairée... [4], p. 448.
17 François LOPEZ, "Lisants et lecteurs en Espagne au XVIIIème siècle. Ebauche d'une problématique, in Livre et lecture en Espagne et en France sous l'Ancien Régime. Colloque de la Casa de Velasquez. Paris, A.D.P.F., 1981, p. 143.
18 Ibid., p. 143.
19 A propos de cette époque-là, Richard HERR écrit : « España [...] bajo los Borbones, de nuevo participaba en el desarrollo económico de la Europa occidental » (España y la revolución del XVIII. Madrid, Aguilar, 1964, p. 75). De son côté, Emiliano FERNÁNDEZ DE PINEDO confirme la chose : « A lo largo del siglo XVIII, y sobre todo en su segunda mitad, tuvo lugar un fuerte proceso de acumulación de capital cuyos protagonistas fueron los terratenientes (nobles, eclesiásticos o pecheros), y las burguesías comerciales del interior y, sobre todo de la periferia. El alza de la producción y de la renta de la tierra había incrementado los ingresos de sus perceptores y de quienes se dedicaban a comercializarlas. » (Centralismo, Ilustración y agonía del Antiguo Régimen (1715-1833), vol. VII de l'Historia de España dirigée par Manuel Tuñón de Lara. Barcelone, Labor, 1980, p 161).
20 Le même chercheur poursuit : « En el primer tercio del siglo XIX, la caída de los precios agrícolas y el mantenimiento de las rentas al elevado nivel de fines del siglo XVIII dio lugar a un profundo malestar en las zonas rurales, y el marasmo industrial y comercial no ayudó a crear puestos de trabajo [...] » (Ibid., p. 165).
21 F. LOPEZ, "Lisants et lecteurs..." [17], Discussion, p. 149.
Auteur
Université de Poitiers
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