Figures de la singularité
Qu'elle soit une valeur, un mythe, une idéologie moderne ou la garante d'un nouveau réalisme libre de toute idéologie, la singularité est toujours un parti-pris. Ainsi la singularité du Robinson de Defoe fait-elle oublier l'invraisemblance psychologique flagrante de sa performance solitaire et forge-t-elle le rêve démiurgique moderne de l'individu auto-suffisant et autonome. Le parti pris peut être nominaliste - car le nominalisme (Occam, Mauthner, Stirner, Nietzsche…) ne connaît d'objets que ...
Éditeur : Presses Sorbonne Nouvelle
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 18 septembre 2018
ISBN numérique : 978-2-87854-828-0
DOI : 10.4000/books.psn.8149
Collection : Monde germanophone
Année d’édition : 2014
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-87854-627-9
Nombre de pages : 232
Première partie : ouverture
Rolf Wintermeyer
IntroductionDeuxième partie : définitions, constructions, limites
Michel Kauffmann
La pensée de Fichte, du Moi absolu à l’ipséité collectiveJacques Le Rider
La singularité de l’expérience et l’expérience de la singularité selon Fritz MauthnerNicolas Voeltzel
Singularité et authenticité chez Taylor et LarmoreNicolas Poirier
Réflexivité individuelle et institution démocratiqueGaspard Turin
Volodine, le roman singulier de la fin de l’individuTroisième partie : figures
Florence Vatan
Le Comble du singulier : génie et idiotie dans le discours médical au XIXe siècle (l’exemple de Louis Lambert)Julie Cheminaud
Une figure physiologique de la singularité : l’artiste dans la deuxième moitié du XIXe siècleJean-Michel Wittmann
L’égotiste et le déraciné : la singularité en question dans la littérature française au tournant du siècleGerald Stieg
Le Timon de VienneLaurent Pietra
Les figures de Joseph : une singularité multipleQuatrième partie : annexes
Qu'elle soit une valeur, un mythe, une idéologie moderne ou la garante d'un nouveau réalisme libre de toute idéologie, la singularité est toujours un parti-pris. Ainsi la singularité du Robinson de Defoe fait-elle oublier l'invraisemblance psychologique flagrante de sa performance solitaire et forge-t-elle le rêve démiurgique moderne de l'individu auto-suffisant et autonome. Le parti pris peut être nominaliste - car le nominalisme (Occam, Mauthner, Stirner, Nietzsche…) ne connaît d'objets que particuliers -, subjectiviste (Rousseau, Goethe…), esthétique (Huysmans, Wilde, Barrès…), nationaliste (Barrès encore…) ou prendre la forme d'une stigmatisation assimilant génie et folie, exception et idiotie…
Les Figures de la singularité explorent l'aspect nominaliste jusque dans ses variantes « quelconques » (Clément Rosset, G. Agamben) et la philosophie du sujet de l'époque idéaliste jusque dans ses conséquences solipsistes (Fichte). Elles s'intéressent à la singularité biographique et narrative de l'époque moderne et à la diversité de ses incarnations : artistes créateurs d'eux-mêmes, rebelles, dissidents… Comme aurait dit Nietzsche, c'est un thème pour chacun et personne, au croisement de la philosophie, de la littérature et de l'imaginaire collectif.
Agrégé d’allemand et, jusqu’en 2012, assistant à l’Institut d’allemand d’Asnières (Paris 3). Études d’allemand à l’ENS et à l’Université de Bonn. Choix d’articles : « L’affaire Sloterdijk : une méta-polémique ? », dans V. Robert (éd.), 2003,Intellectuels et polémiques dans l’espace germanophone, Asnières, PIA ; « Les Discours à la Nation allemande de Fichte : un logocentrisme politique », dans I. Behr, P. Henninger (éds), 2005,À travers champs. Études pluridisciplinaires allemandes. Mélanges pour Nicole Fernandez-Bravo. Paris, L’Harmattan, coll. « Les mondes germaniques » ; « La présentation de l’entreprise dans les rapports annuels français et les Geschäftsberichte allemands », dans I. Behr, D. Hentschel, M. Kauffmann, A. Kern (éds), 2007,Langue – économie – entreprise : le travail des mots, Paris, PSN ; « Malaise dans le Parc humain : Freud avec Sloterdijk ? », dans K. Hausbei, A. Lattard (éds), 2008,Identités multiples. Mélanges offerts à Gerald Stieg, Paris, PSN.
Né à Wiesbaden. Études d’allemand, de philosophie, de français et d’histoire de l’art aux universités de Cologne, Paris IV et Constance. À partir de 1974 traducteur (Michel Leiris, Jules Michelet, Marie NDiaye, Victor Segalen…). En 1991 thèse sur Adam Bernd et les débuts de l’autobiographie au XVIIIe siècle. Habilitation en 2003 sur Lichtenberg, Wittgenstein et la question du sujet. À partir de 1992 maître de conférences à l’Université de Valenciennes, puis professeur à l’Université de Rouen et ensuite à l’Université Paris 3. Publications sur « mémoires et autobiographie », Karl Philipp Moritz, l’autobiographie piétiste, Jamerey-Duval, Lichtenberg, J. K. Wezel, Goethe, Grabbe, Michelet, la « Jeune Vienne », Schnitzler, Canetti, les « nouvelles théories littéraires », Michel Leiris, Freud et Wittgenstein.
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