Postface
p. 229-230
Texte intégral
1Au terme de ce voyage critique dans la littérature italienne des quarante dernières années, nous souhaitons revenir un instant sur l’intitulé qu’il nous a semblé opportun de donner à ce travail collectif : les habitants du récit. Nous espérons avoir montré à travers ces quinze études portant sur des œuvres marquantes, singulières et, en même temps, caractéristiques des tendances esthétiques, artistiques et poétiques d’une époque, que la notion d’habitant ne devait pas être confondu a priori avec le seul personnage d’ancienne mémoire mais étendue à diverses microstructures signifiantes, étant entendu que même des actants plus abstraits, tels que le symbole ou l’allégorie, pouvaient également être pris en compte.
2S’agisssant du terme récit, dont on sait qu’il peut être lié à plusieurs acceptions (en France, il peut désigner un texte librement fondé sur des événements qui ont réellement eu lieu et qu’a connus le narrateur ou l’auteur), il a été retenu pour désigner des textes ou des structures narratives développant une fiction ou, à tout le moins, ce que Genette a choisi de nommer simplement une histoire, à condition que celle-ci soit portée par un projet d’écriture, y compris lorsqu’elle se manifeste à travers un film aux apparences de documentaire.
3Quant au sous-titre, qui a essentiellement pour finalité de délimiter la période à l’intérieur de laquelle ont été choisis les objets d’étude, il devrait fournir au lecteur un cadre temporel à la fois clair et sans rigidité excessive à l’intérieur duquel se développèrent, en Italie, des expériences d’écriture narrative remarquablement élaborées et très souvent raffinées, voire sophistiquées. Dans cette perspective, il a semblé possible, comme nous l’avons déjà souligné, de proposer l’idée d’un tournant entre les années soixante et les années soixante-dix, sensible notamment dans la mise en cause des procédés traditionnels de la composition littéraire en général et, plus particulièrement, des textes à visée narrative.
4Le but principal de cette recherche collective aura été atteint, selon nous, si les travaux ici regroupés auront pu contribuer à répondre, dans le domaine italien indiqué, à quelques interrogations fondamentales qui furent sans aucun doute celles des auteurs concernés : « Les formes de la diégèse ont-elles changé ? », « Que raconter maintenant ? » et « Comment habiter autrement le récit ? »
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Les deux Guidi Guinizzelli et Cavalcanti
Mourir d’aimer et autres ruptures
Marina Gagliano, Philippe Guérin et Raffaella Zanni (dir.)
2016
Les habitants du récit
Voyage critique dans la littérature italienne des années soixante-dix à nos jours
Denis Ferraris (dir.)
2008
L'Italie en jaune et noir
La littérature policière de 1990 à nos jours
Maria-Pia De Paulis-Dalambert (dir.)
2010
Spectralités dans le roman contemporain
Italie, Espagne, Portugal
Marine Auby-Morici et Silvia Cucchi (dir.)
2017
Scénographies de la punition dans la culture italienne moderne et contemporaine
Philippe Audegean et Valeria Gianetti-Karsenti (dir.)
2014
Unicité du regard et pluralité des voix
Essai de lecture de Léon Battista Alberti
Nella Bianchi Bensimon
1998