Il ne faut ni surestimer, ni sous-estimer la politique de coopération technologique
p. 82-83
Texte intégral
1Monsieur le Secrétaire d’État Probst en a montré toutes les réussites. Mais cette politique ne peut pas être, à elle seule, le moteur de l’unification européenne. La politique de coopération technique et scientifique a quatre avantages :
d’abord elle ne porte pas le fardeau du passé.
en deuxième lieu, par son objet, elle ne se prête pas non plus à soulever des problèmes de nationalité ou de supranationalité. Lorsqu’un ingénieur allemand et un ingénieur français travaillent ensemble sur une aile d’Airbus, ils ne se sentent dans ce travail ni Allemand ni Français.
troisièmement, nous sommes quasiment forcés de coopérer, parce que nos ressources sont limitées et que nous devons nous affirmer sur les marchés mondiaux ;
enfin, quatrième point, il est très facile de présenter les résultats. Lorsqu’une fusée prend son envol et lorsque l’Airbus fonctionne et se vend bien, tout le monde applaudit et c’est un succès européen.
2Mais la politique de coopération scientifique et technique ne peut être qu’un instrument jouant de concert avec les autres instruments nécessaires à l’unification européenne. Je ne me prononcerai pas sur la question de savoir si la politique technologique est le violon ou la trompette. Mais il est certain que la politique d’éducation, la politique culturelle, la politique économique, la politique des transports, etc., doivent être elles aussi centrées sur l’Europe. La recherche et la technologie ne peuvent pas remplacer ces autres politiques.
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