[1886]
p. 354-359
Texte intégral
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Paris, le 31 Janvier 1886
1[...] J’ai reçu hier les épreuves de ta traduction des épitres. Je vais les lire et te les envoyer cette semaine. Le reste est corrigé ; il ne me reste plus qu’à relire ma traduction pour en tirer les quelques idées dont je ferai la préface qu’on me réclame. Il est vrai que je suis très surchargé cette année. Devenu presque un vieux parlementaire, j’occupe dans cette nouvelle Chambre une place un peu moins effacée que dans la précédente ; j’ai eu à présider un bureau ; on me nomme membre de nombreuses commissions. Je viens d’avoir eu l’honneur d’inaugurer et de fonder le groupe important de la majorité républicaine, l’Union des gauches1, et le discours que j’ai prononcé à cette occasion m’a donné une certaine notoriété. Le journaux annoncent que je serai demain nommé président définitif de ce groupe important2. Tout cela c’est du travail, des discours, de la responsabilité etc. Hier le ministre de l’Intérieur m’écrit qu’il vient de me nommer membre du Conseil supérieur des Prisons. Encore un surcroit d’occupation. Je suis à cent lieues de m’en plaindre ; ne regrettant qu’une chose, c’est de faire si peu ! Car j’ai à travers tout le sentiment de ma faiblesse, de ma médiocrité, de mon impuissance à réaliser mes rêves, mes désirs de bien. Je vois avec amertume quelquefois, avec tristesse, plus souvent, ce qui me manque pour la vie pratique, pour la vie publique – et plus encore ce qui me fait défaut pour les œuvres de l’esprit3. A chaque jour suffit sa peine, voilà la maxime où je me réfugie, trop heureux si chaque jour je parviens à faire la petite besogne qui m’incombe.
2Pour ne pas m’isoler tout à fait de l’Eglise, je vais de temps à autre aux Billettes, où j’entends avec un certain intérêt M. Menegoz4, prof, à la faculté de Théologie ; je fais partie du Comité libéral de la paroisse de Plaisance ; j’ai rédigé ce matin une courte adresse aux électeurs, en vue du renouvellement triennal5 qui aura lieu dans quinze jours. Il y a toujours là une force qu’il ne faut pas laisser disparaitre ; mais si c’est encore un filet d’eau qui coule doucement et dont on peut suivre la trace dans la prairie, ce n’est plus une source jaillissante et bouillonnante, ni un fleuve puissant qui soit en état de porter notre esprit, encore moins d’entrainer la société moderne.
3Notre ami Pécaut est toujours d’une mauvaise santé ; voilà longtemps que je ne l’ai vu. Chez nous tout continue à bien aller. J’ai été récemment passer quelques jours à Bordeaux pour des fêtes universitaires. [...]. J’ai revu à cette occasion Libourne et Sainte Foy, si pleins de souvenirs de plus de la moitié de ma vie ; car j’y suis arrivé à 23 ans, et je vais dans une quinzaine en avoir cinquante ! Voilà ce qui me parait fantastique. Je ne puis me persuader que j’ai déjà sur les épaules un demi siècle ! Je n’en sens pas le poids, et surtout je n’en vois pas les fruits. C’est maintenant qu’il me faudrait avoir 25 ans. Il me semble qu’alors je pourrais vivre utilement, et en connaissance de cause. [...] Louis s’occupe sérieusement en ce moment ci d’allemand et d’histoire contemporaine. Il persiste dans son désir de se préparer à la carrière diplomatique. [...]
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Paris, le 14 Février 1886
4 [Schwalb est très fatigué ou même sérieusement malade]
5Hier je suis allé au concert du Châtelet avec ma petite Lucie, qui est décidément douée pour la musique et qui, à onze ans, a joui des beautés de Schumann, Schubert, Gounod, et même Wagner, comme une grande personne. C’est la seule de la famille qui ait ce don. [...]
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Paris le 21 Mars 1886
6[...] Depuis que j’ai été appelé par mes collègues à la présidence du groupe le plus important de la Chambre, je n’ai plus un moment de repos. [...] J’ai renvoyé à l’imprimeur les épreuves de Paul et des Epitres parce qu’elles n’étaient pas en état de t’aller trouver. [...] [Schwalb est malade, et Steeg aimerait beaucoup pouvoir aller le voir, mais le temps lui manque presque absolument]. Malheureusement il y a aussi les difficultés matérielles ; j’ai grand peine à nouer les deux bouts, malgré notre vie modeste et économe ; l’indemnité parlementaire est absolument insuffisante pour faire vivre une famille à Paris ; je suis au moment où mes fils me dépensent le plus en frais d’études, d’examen, de service militaire, de vêtements. Il me faut tenir encore quelques années jusqu’à ce qu’ils soient en état de se tirer d’affaire. Je suis donc obligé d’ajouter quelques milliers de francs à force d’articles, de travaux de presse, et cela tout à la fois me prend du temps et m’oblige à de strictes économies.
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Paris, le 2 Avril 1886
7[...] Cette forte impression que t’a faite le culte catholique prouve combien tu es accessible aujourd’hui, ouvert, démantelé, sans résistance, livré à tout assaut. – Il s’en faut, hélas ! que l’Eglise catholique réponde à l’idylle que tu t’en forges. Pour quelques cérémonies émouvantes, que de misères et de hontes ! Se peut-il rien de plus indigne de la nature humaine que cette école d’asservissement, que cet édifice de ténèbres ? Oui, quelques uns s'y trouvent bien, ceux qui aiment à ne pas penser, à ne pas chercher, à ne pas faire effort ; mais les autres, les vigoureux, les actifs, les entreprenants, les chercheurs, et ils sont plus nombreux qu’on ne se l’imagine, ceux là sont condamnés ou à la torture de la résignation, ou à la révolte, ou à la dégradation de l’hypocrisie. Non, le repos n’est pas là, et ce n’est pas l’édifice où l’humanité doit rêver de passer ses jours. Qu’elle ait pu se dresser cette tente, soit. Aujourd’hui la tente est percée, effilochée, laisse passer par tous les trous l’air, la lumière, le vent du siècle.
8L’Eglise berce les esprits malades, elle les endort et les tue. Si l’homme est fait pour l’action, pour la réflexion, pour le progrès, il ne peut rencontrer de pire danger, de piège plus terrible que cette Eglise mortifère. Sans doute, à son ombre se développent certaines vertus d’humilité, de charité, de piété, mais elles se développent aussi ailleurs, et plus humainement.
9Non, ne tiens pas de nouveau ce langage d’admiration et d’envie. Ne t’arrête pas au décor ; ne regarde pas à ce sépulcre orné de la main des artistes ; soulève ce couvercle de marbre blanc ; il est lourd ; c’est un instrument d’étouffement ; il ne cache que corruption et ossements de morts. – Ne regrette pas ta vie de luttes, tes combats au grand air et au grand soleil. Cela seul est bon ; le reste n’est qu’à moitié digne d’être vécu. Ah je comprends que des sceptiques, découragés de la vie, se disent : entrons dans ce repos, image et avant coureur du néant. Mais des gens qui croient à la vérité, à l’avenir, à Dieu, et par conséquent à l’humanité, doivent continuer jusqu’à leur dernier souffle le saint combat des prophètes contre le sacerdoce, de Jésus contre les Pharisiens, de Luther contre Rome, de la liberté et de l’avenir contre le passé et la servitude.
10Ne va pas t’imaginer que j’ai pris au tragique ta boutade ; mais comme elle touche à un point que j’ai à cœur, comme je suis un ennemi résolu, constant, convaincu du catholicisme, cela m’a mis en verve de bavardage.
11Ne suppose pas non plus que nous soyons en France engagés dans des événements graves et inquiétants. Rien ne serait plus faux. Nous traversons des difficultés, comme tous les Etats en connaissent, mais plutôt moindres et moins graves chez nous. Les esprits sont calmes ; nos institutions s’affermissent ; nos écoles sont prospères ; un bon esprit règne dans le corps enseignant ; l’avenir se prépare paisiblement et je crois que le grain que nous semons germera à son heure. [...] Aujourd’hui j’avais vacance de Chambre et ce qui est plus rare, de commission. J’ai emporté un livre au Luxembourg6 et j’y ai passé trois heures pendant que ma petite Berthe jouait au cerceau autour de moi. Le ciel était splendide, et les arbres commencent à verdoyer. J’ai beaucoup joui de ce loisir. J’aime ce beau jardin qui me rappelle tant de souvenirs ! [...]
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Paris, le 15 Mai 1886
12Je ne sais pas si je t’ai dit que j’ai été nommé président et rapporteur de la commission parlementaire pour le projet de loi sur l’organisation de l’enseignement primaire7. C’est une lourde tâche et je n’ai pas trop des quelques jours qui me séparent de la rentrée pour m’y préparer solidement. Il est vrai que je faisais déjà partie de la même commission dans la précédente législature et que j’avais été appelé quelquefois à suppléer le rapporteur qui était Paul Bert. Je suis donc au courant de la question. [...]
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Paris, le 11 Juillet 1886
13 [Félicitations à Schwalb pour la naissance d’un petit-enfant] Aujourd’hui, c’est précisément le 21e anniversaire de Louis. Je ne puis me figurer qu’il y a déjà 21 ans que me fut donnée cette grande joie, d’autant plus aigue et plus intense que je n’osais y croire, après la sombre épreuve traversée8. Qu’il faudrait donc avoir le cœur reconnaissant, tendre, pieux, pour apprécier dignement tant de biens accumulés dans ces années qui se sont écoulées depuis lors. Je ne puis pas ne pas me répéter que je suis parmi les bienheureux, les privilégiés, les comblés ! O si de ma part ma vie avait répondu à tant d’avances ! [...]
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Bourg Dun, Seine Inférieure, le 29 Août 1886
14[...] Pour moi, je suis à Flainville (c’est le nom du petit hameau où se trouve notre chaumière, dans la commune du Bourg-Dun) depuis une semaine environ. J’y suis dans la paix, dans la verdure, avec toute la famille, augmentée de ma nièce Julie Dumont, qui y est en vacances pour quelques jours, et de quelques amis et amies de nos enfants qui alternent quelques jours à la maison, tantôt les uns, tantôt les autres. Il y a à la fois grand bruit et grand mouvement à certaines heures sur notre prairie, sous nos pommiers et poiriers, et grand silence quand tout ce monde est à la plage, aux bains ou à la pêche. Je me suis arrangé un grand cabinet de travail dans une des deux maisonnettes9, celle où couchent mes fils, et qui est située à angle obtus de l’autre, en face, à l’autre bout du verger. J’y ai une bibliothèque, table, pupitre ; de ma table je vois tout mon monde s’ébattre, aller et venir devant l’autre chaumière, et j’en ai le plaisir sans le bruit et la fatigue. Je mène ici la vie contemplative ; j'aime à perdre mes regards dans le ciel bleu, le long des beaux arbres qui se profilent à l’horizon, sur la prairie verte où se jouent les papillons et les mouches. Le matin, j’abats le plus possible d’une immense correspondance en retard, je fais quelques petits travaux courants, je lis du latin avec Théodore qui va préparer la licence, du grec ou de l’allemand avec Jeanne (Iliade ou Guillaume Tell). L’après midi, avant de partir pour la plage, je trouve quelques moments pour lire. Monumenta Germanica paedagogica10, Seeley Expansion de l’Angleterre11 etc. Le soir, on joue aux cartes avec les enfants ou en reçoit quelques visites d’amis. Nous avons la famille Beck (de Strasbourg) installée à quelques hectomètres sur le coteau12. Je vois avec terreur le temps couler, et revenir le séjour à Paris, la vie à la Chambre, les groupes, les commissions, la tribune !... Ici, je ne reçois qu’un courrier par jour, pas de visites ou à peine ; oubliant, oublié.
15[...] Je suppose que celui de mes discours dont tu auras entendu parler ou plutôt lu dans quelque journal est mon toast au Cercle Voltaire après les élections des Conseils généraux13. Sur la foi d’un compte rendu télégraphique trop “analytique” on y a vu une déclaration de guerre au cabinet, au nom du groupe important que j’ai fondé et présidé toute l’année14. C’est une erreur. J’ai simplement déclaré, après une étude des récentes élections, que le groupe que je préside, et qui est le plus considérable de la Chambre, avait le droit et le devoir de renoncer à la politique d’abdication qu’il a suivie par prudence, et de reprendre un rôle d’action au Parlement, maintenant que les élections ont démontré que l’opinion est avec nous. Le parti radical a naturellement poussé des cris de paon, parce qu’il s’était habitué à nous regarder comme des ministériels quand même et qu’il comptait nous amener à toutes les compromissions. Nous avions usé de ménagements infinis, pour ne pas troubler les esprits avant les grandes élections départementales ; les élections d’Octobre nous avaient inquiétés sur les dispositions réelles du pays ; celles d’Août nous ont rassurés, et tout en continuant autant que possible la politique d’union, nous nous sentons plus libres de résister à des expériences qui nous paraissent injustifiées et dangereuses15. Voilà le fond de ma pensée et le vrai sens d’un discours qui a ému tout notre monde politique. On y a vu à tort l’affirmation d’ambitions personnelles ; il n’y avait que le réveil d’une politique précise et virile. Je viens de recevoir un exemplaire du compte rendu du banquet du Cercle Voltaire16 ; je te l’envoie. [...]
16Ne t’inquiète plus de l’apôtre Paul. Il est sous presse. [...]
17J’ai laissé Charles à Bordeaux ; il passe le reste de ses vacances à Ste Foy, à Bergerac et à Orthez et fera très probablement son année de service militaire (volontariat17) dans l’infanterie à Pau. Il sera très loin de Paris, mais très près de notre famille d’Orthez, qu’il lui sera loisible d’aller voir tous les Dimanches18 – J’ai été passer quelques jours à Orthez. Notre vieille tante est tout à fait privée de ses facultés et ne sort plus du lit. Quel douloureux et effrayant mystère que celui de cette raison qui suit le déclin des ans et qui meurt graduellement avec les sens !... [...]
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Bourg Dun, Seine Inférieure, le 16 7bre 1886
18[...] Je vois quelquefois ici en Normandie dans mon voisinage19, Théophile Roller, autrefois pasteur à Naples et à Rome, frère d’un de mes condisciples, naguère pasteur à Royan, aujourd’hui à Agen. Théophile Roller a travaillé avec excès à une étude sur les catacombes de Rome. Il en a tiré deux grands et beaux volumes qui ont eu du succès, m’a-t-on dit, dans le monde archéologique20. Il y a gagné une anémie cérébrale, et depuis quelques années il s’est retiré sur une ferme normande qui est à sa femme. Ils y vivent d'une bonne vie de campagnards, sauf l’hiver, où il passe trois mois dans quelque ville du midi. Il s’est depuis entièrement rétabli. J’ai passé près de deux jours chez lui l’autre semaine en revenant du Havre ; il mène des chevaux, surveille le labourage et les moissons, est vigoureux et se sent en état de reprendre ses travaux. C’est un exemple encourageant, car sa situation était bien analogue à la tienne, vertiges, faiblesse extrême etc. Il est venu nous voir, s’est jeté à la mer, a nagé avec vigueur : sa santé est parfaite. Il redoute encore l’étude prolongée. [...]
19Je suis encore à Flainville avec tous les miens. Je n’ai quitté que quelques jours pour aller voir des amis au Havre, et ce port, cette belle ville, ses écoles, hopitaux etc dignes d’être vus et que je ne connaissais pas. Nous avons ici un temps délicieux. Je vais à la mer à peu près tous les jours ; je vis dans l’herbe de mon pré ou sur le sable de la plage. Hélas ! il faudra partir Lundi pour Bordeaux, où m’appelle un important Congrès international de l’Enseignement professionnel. [...]
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Paris, le 21 9bre 1886
20[...] J’ai été réélu président du groupe de l’Union des Gauches, et à ce titre, dont je sens profondément l’honneur et la responsabilité, j’ai plus de travail, plus d’obligations de diverse nature, moins de loisir. Je vais de temps en temps faire des conférences en province ; j’étais il y a quelques jours à Arras ; j’irai Dimanche prochain à Orléans. Demain matin je pars pour Bordeaux, où je ne passerai qu’un jour, pour une affaire personnelle21. [...]
21[...] Louis prépare vigoureusement un difficile concours qui aura lieu en Janvier pour la carrière diplomatique. Il y a quelques jours, comme il passait sur le quai St Michel, il vit un homme qui se noyait. Otant son paletot, il s’est jeté dans la Seine, et a été assez heureux pour repêcher ce misérable, qui avait voulu se suicider et le regrettait déjà. J’ai été heureux de ce trait de courage et de générosité spontanée. [...]
Notes de bas de page
1 Ce fut pendant toute cette législature le principal appui du gouvernement, qui ne disposait pas d’une majorité absolue. C’était un groupe parlementaire (non un parti) formé autour de la sensibilité (comme nous dirions) proche de Jules Ferry, et centre gauche (c’est-à-dire à gauche des monarchistes, bonapartistes et conservateurs, à droite des radicaux). Leurs adversaires les appelaient opportunistes, on les appelait aussi républicains de gouvernement,
2 Il le fut en effet.
3 Cette expression ne signifie que « les travaux intellectuels », « les livres ».
4 Eugène Ménégoz (1838-1921) est un des théologiens qui ont cherché, non sans succès, à dépasser l’antagonisme orthodoxie-libéralisme. Ménégoz développa un fidéisme selon lequel on n’est jamais sauvé par les croyances, qui n’ont donc qu’une importance relative comme « moyen pédagogique » de la foi.
5 Du conseil presbytéral.
6 Il habitait à ce moment-là 3 rue Duguay-Trouin, tout près du Luxembourg.
7 Ce sera la loi du 30 octobre 1886, la troisième et la dernière des grandes lois scolaires (généralement connues sous le nom de lois Jules Ferry) qui ont organisé l’enseignement primaire de la République. Cette loi organisait en particulier la laïcité de l’enseignement primaire. Steeg avait déjà été rapporteur lors de la première discussion devant la Chambre en 1884 (séances des 1er, 3, 8, 11, 13, 15, 17 et 18 mars 1884) ; le projet revenait maintenant après être passé devant le Sénat. Steeg présenta le rapport au nom de la commission le 7 juin 1886 ; il fut discuté les 21, 23, 26 et 28 octobre 1886. Steeg sera de nouveau rapporteur d’une loi relative à l’enseignement primaire, la « loi sur les dépenses ordinaires de l’instruction primaire publique et les traitements des personnels de ce service », discuté les 29 octobre, 8, 12 et 14 novembre 1887.
8 La malformation mortelle de leur premier enfant, Louise, née le 26 janvier 1864 et morte – de faim, un bec-de-lièvre l’empêchant de s’alimenter – le 14 mars.
9 Celle qui fut plus tard, en 1908, reconstruite pour Théodore Steeg par son beau-frère François Le Cœur et qui est aujourd’hui à Catherine Hirsch, arrière-petite-fille de Félix Pécaut.
10 Monumenta Germanica pœdagogica, herausgegeben von Karl Kehrbac ; ; Steeg en fit un compte rendu dans la Revue pédagogique, X (1887,1), p. 537-544.
11 John Robert Seeley (1834-1895), historien anglais ; L'Expansion de l'Angleterre (1883) traduite par Baille et Rambaud (1885).
12 Dans l’ancien presbytère de Flainville, acheté par les Beck en même temps que les Steeg achetaient leur maison. Théodore Beck la revendit vers la fin de sa vie, mais sa fille Jeanne et le mari de celle-ci, Henri Malan, en eurent une autre à Flainville..
13 Ce banquet eut lieu le 10 août 1885 au restaurant des Deux-Ormeaux à Bordeaux. Le sens explicite du discours de Steeg était la nécessité des divergences politiques autant que de la tolérance réciproque entre républicains. Le sens second était la possibilité pour le centre gauche de gouverner maintenant sans se soumettre à l’extrême-gauche (radicale). L’article de La Gironde du 12 août dit : « De vifs applaudissements accueillent cette fine improvisation ; tout le monde avait compris ». Il faut croire que ce langage codé ne fut pas compris de tous.
14 Le groupe de l’Union des gauches.
15 C’est-à-dire celles, ou certaines de celles, réclamées par l’extrême-gauche (radicale).
16 Ce compte-rendu imprimé, qui contient in-extenso le discours de Steeg, est une brochure de 16pages : Cercle Voltaire, Banquet offert le 10août 1886 [...], Bordeaux, Imprimerie G. Gounouilhou, 1886.
17 Les titulaires de certains diplômes (dont le baccalauréat) pouvaient, en payant 1500 fr au moment du recrutement, ne faire qu’un an de service militaire. Ce privilège fut supprimé en 1899.
18 Théodore fit en fait son volontariat, dans l'artillerie, à Versailles en 1888.
19 A Tocqueville-en-Caux.
20 Théophile Roller, né en 1830, thèse de théologie à Montauban en 1853, pasteur à Bolbec-campagne en 1854, alla à Naples pour raison de santé, y resta comme pasteur de langue française pendant six ans, puis s’établit à Tocqueville-en-Caux en été et à Rome en hiver. Il publia une étude sur les fouilles de Saint Clément de Rome en 1864, et en 1881 Les Catacombes de Rome, histoire de l'art et des croyances religieuses pendant les premiers siècles du Christianisme, 2 vol. Il publia plus tard des impressions de voyage. Son frère Camille (thèse Montauban 1861) avait été condisciple de Steeg à Montauban.
21 Je ne sais de quoi il s’agit.
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