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    Plan détaillé Texte intégral 1. Le mythe ‘arcadien’ et staëlien de l’Allemagne en France 2. Les effets de la guerre de 70 Notes de bas de page Auteur

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    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Les historiens français et l’Allemagne au xixe siecle

    Gérard Schneilin

    p. 28-39

    Texte intégral 1. Le mythe ‘arcadien’ et staëlien de l’Allemagne en France 2. Les effets de la guerre de 70 Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Dans la première moitié du xixe siècle s’était créé en France, et plus particulièrement parmi les écrivains, philosophes et historiens, un mythe de l’Allemagne, complexe, certes, dans ses ramifications culturelles et politiques, mais très largement positif. Cette image était largement due à l’ouvrage de Madame de Staël, De l’Allemagne, datant de 1810 et publié à Londres en 1813, pour cause de censure1. Pendant une bonne trentaine d’années, alors qu’avaient lien les premières poussées de la future unité allemande, ce livre ne cessa d’exercer son influence sur les meilleurs esprits français2. Malgré certains avertissements, il fallut, en fait, attendre le milieu du siècle pour que se manifestent les premiers symptômes d’inquiétude devant ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler la ‘question allemande’ et dont les manifestations ultérieures, très violentes, furent qualifiées par Claude Digeon de “crise allemande de la pensée française”3. C’est, bien entendu, l’unification de l’Allemagne par les guerres externes, et, singulièrement, la guerre franco-allemande de 1870 et ses conséquences qui devait mener à un dédoublement, voire une inversion du mythe initial. Comme il est impossible ici d’analyser l’ensemble des réactions parmi les intellectuels français, il paraît pertinent d’étudier les positions de deux historiens, Edgar Quinet et Ernest Renan, l’un représentant la génération post-romantique de 1830, l’autre celle de 18504, et qui furent tous deux longtemps des admirateurs de l’Allemagne. Cela permettra d’évoquer deux débats franco-allemands qui ont marqué la vie intellectuelle et l’opinion publique du temps, le premier entre Renan et David Friedrich Strauss, le second entre Fustel de Coulanges et Theodor Mommsen.

    2Il paraît donc utile, pour rendre compte du renversement du mythe, d’en analyser dans un premier temps les aspects arcadiens, staëliens du début du siècle, avant d’en suivre le dédoublement et l’inversion dans un second temps, qui culmineront au moment de la guerre de 70 et par la suite5.

    1. Le mythe ‘arcadien’ et staëlien de l’Allemagne en France

    3Ce premier mythe germanique en France, une idéalisation de l’Allemagne que Jean‑Marie Carré, non sans malice, appellera ‘le mirage allemand6, a son origine pour beaucoup dans l’essai De l’Allemagne de Madame de Staël, dont la genèse et la publication se situent tout au début du XIXème siècle. On n’en veut pour preuve que ce mot de Musset dans les Lettres de Dupuis et Cotonet, parues en 1836-37 dans la Revue des Deux Mondes:

    Le romantisme, c’est la poésie allemande ... Madame de Staël est la première qui nous ait fait connaître cette littérature, et de l’apparition de son livre date la rage qui nous a pris. Achetons Goethe, Schiller et Wieland, nous sommes sauvés : tout est venu de là7.

    4Cela est sans doute exact pour ce qui est des strates littéraires de ce mythe composite. Non sans ironie, il est vrai : de par la forte attirance, en effet, de Madame de Staël pour les auteurs allemands et suisses du xviiie siècle, ce sont plutôt les écrivains de l’Empfindsamkeit8 du Sturm und Drang et du classicisme allemand qui auront marqué les romantiques français. Roger Bauer rappelle aussi qu’une des composantes du mythe, qui continue de marquer les intellectuels du début du xixe siècle français, a ses racines chez les ‘philosophes’ des Lumières, et singulièrement dans L’esprit de lois de Montesquieu : il s’agit de la liberté germanique et franque, cellule d’une ‘constitution’ primitive de l’État français, et d’où

    les Anglais ont tiré l’idée de leur gouvernement politique. Ce beau système a été trouvé dans les bois9.

    5Ce second faisceau du mythe est, certes, conservé au xixe siècle, mais ses connotations se modifient. De politique, il devient social et éthique. Pour les aristocrates, il sert à justifier la restauration de l’ordre ancien ; pour la bourgeoisie nouvelle, à fonder un ordre social nouveau, naturel, sans castes, ni contraintes. Cette composante idyllique du mythe, retour à la pureté et candeur dans la nature, persiste encore chez le jeune Edgar Quinet :

    Au fond de tes silencieuses vallées, jaillit encore sous les chênes d’Arminius la source pure du beau moral où, tôt ou tard, viendront se désaltérer les peuples qui t’entourent10.

    6Mais le grand mythe développé par Madame de Staël a d’autres composantes, qui constituent les quatre livres de l’œuvre : ‘De l’Allemagne et des mœurs allemandes’, ‘De la littérature et des arts’, ‘La philosophie et la morale’, ‘La religion et l’enthousiasme’. Ce sont les sources majeures où puiseront pendant le romantisme français les divers représentants de la pensée française. On y trouve un ensemble de notions telles que l’âme (pour le jeune Quinet, « Heidelberg est le pays de l’âme »)11, le sentiment, l’amour, d’un côté, et, de l’autre, par le lien avec l’enthousiasme, un bloc constitué par la religion et la philosophie : liberté du cœur et de l’âme, ainsi qu’idéalisme philosophique et spiritualisme. Ce mythe a d’abord une fonction historique endogène, utilisée à l’intérieur du système politique et social français de l’époque pour servir de contre-image à la situation du pays. Il est vivifié par les voyages en Allemagne, comme ceux de Chateaubriand, Nerval, Cousin ou Quinet, mais qui ne cherchent qu’à y retrouver les racines et éléments mythiques sans trop les comparer à la réalité du moment. Certains organes de la presse française, comme Le Globe (1824-1830) ou La Revue des Deux Mondes, sont les relais de ces images. Ce mythe sert ensuite à ensemencer la création littéraire et la pensée philosophique françaises, le cas le plus explicite étant celui de Victor Cousin, admirateur de Hegel. Il est patent que le mythe prend, en situation exogène, une fonction de frein : au moment où les penseurs français admirent l’idéalisme allemand, celui-ci est dépassé dans son pays d’origine par d’autres forces intellectuelles et politiques. Les avertissements en France d’exilés comme Heine ou Börne seront à ce moment-là infructueux. En résumé, alors que les États et certaines couches de la société allemande, intellectuelles et bourgeoises, en appellent à l’unité nationale au nom d’autres idées, dont certaines, les principes de la Révolution ou le saint-simonisme, sont françaises12 les intellectuels français, en particulier des historiens aussi différents que Guizot, Michelet ou Quinet, restent paradoxalement attachés à un mythe germanique dépassé13.

    7Ce phénomène n’allait pas perdurer. Déjà le diagnostic lucide de Chateaubriand, alors ambassadeur à Berlin, montre que le mythe initial, qu’il avait contribué à répandre14 s’étiolait ou se modifiait dès la Restauration. Dans un Mémoire commencé sur l’Allemagne (1821), il note :

    Après la chute de Napoléon, l’introduction des gouvernements représentatifs dans la confédération germanique a réveillé en Allemagne ces premières idées d’innovation que la révolution y avait d’abord fait naitre. Elles y ont fermenté quelque temps avec une grande violence : on avait appelé la jeunesse à la défense de la patrie par une promesse de liberté ; cette promesse avait été avidement reçue par des écoliers qui trouvaient dans leurs maîtres le penchant que les sciences ont eu dans ce siècle à seconder les théories libérales. Sous le ciel de la Germanie, cet amour de la liberté devint une espèce de fanatisme sombre et mystérieux qui se propagea par des associations secrètes....

    Une espèce de tribunal d’inquisition politique et la suppression de la liberté de presse ont arrêté ce mouvement des esprits ; mais il ne faut pas croire qu’ils en aient brisé le ressort. L’Allemagne comme l’Italie désire aujourd’hui l’unité politique, et avec cette idée qui restera dormante plus ou moins de temps, selon les événements ou les hommes, on pourra toujours en la réveillant, être sûr de remuer les peuples germaniques. Les princes ou les ministres qui pourront paraître dans les rangs de la Confédération des États allemands hâteront ou retarderont la révolution dans ce pays, mais ils n’empêcheront pas la race humaine de se développer : chaque siècle a sa race15.

    8Cette prise de conscience de la part d’un conservateur lucide allait bientôt contribuer à faire émerger une nouvelle image de l’Allemagne, plus empreinte de réalité et d’actualité. Le cas d’un esprit libéral comme Quinet est, de ce point de vue, exemplaire.

    9De par sa naissance, sa formation et son mariage, le futur historien avait longtemps participé du mythe germanique staëlien16. Lors de son premier séjour en Allemagne (1826-29), ce ‘pays de l’âme’, il y avait trouvé confirmation des impressions de sa médiatrice :

    J’ai appris à admirer encore plus le livre de Madame de Staël17.

    10Mais le retour en France et son second voyage en Allemagne (1835-37) allaient contribuer très tôt à dissiper le mythe arcadien. Dès 1831, il écrit :

    Si nous nous représentons l’Allemagne, c’est encore l’Allemagne telle que la dépeignait Madame de Staël, un pays d’extase, un rêve continuel, une science qui se cherche toujours, un enivrement de théorie, tout le génie d’un peuple noyé dans l’infini, voilà pour les classes éclairées ; puis des sympathies romanesques, un enthousiasme toujours prêt, un donquichottisme cosmopolite, voilà pour les générations nouvelles ; puis l’abnégation du piétisme, le renoncement à l’influence sociale, la satisfaction d’un bien-être mystique, le travail des sectes religieuses .... mais point de centre nulle part, point de lien, point de désir, point d’esprit public, point de force nationale, voilà pour le fond du pays. Par malheur, tout cela est changé18

    11Il ajoute plus loin :

    ... Quel temps ne faudra-t-il pas pour que la France renonce à se représenter l’Allemagne comme un pays de contemplation et d’enthousiasme, un Éden livré aux poètes, et la Nation entière comme la Belle au bois dormant ! Cette image était vraie, il y a cinquante ans –, elle a cessé de l’être. Mais cette première impression, qui est due au livre de Madame de Staël, ne s’effacera pas sitôt. Elle alimentera pendant de longues années encore le génie des romanciers, des voyageurs, et même des philosophes19.

    12Si, pour lui, « la génération spiritualiste s’efface et disparaît »20 qu’est-ce donc qui vient à la remplacer à ses yeux ? Tout d’abord, ce qui aura tout changé :

    Oui, l’unité, voilà la pensée profonde, continue, nécessaire, qui travaille ce pays et le pénètre en tous sens. Religion, droit, commerce, liberté, despotisme, tout ce qui vit de l’autre côté du Rhin, pousse à sa maniere à ce dénouement21.

    13Ce constat l’amène à établir entre l’ancien mythe germanique et la nouvelle réalité allemande une série d’antithèses : ciel/terre, foi/doute, spiritualisme/ scepticisme, théorie/réalité, histoire/fascination pour le présent. Et c’est cette dichotomie qui constituera le germe du mythe d’une double Allemagne, lequel devait s’imposer aux esprits français après 1870, celle de la patrie de l’esprit et, en même temps, celle d’une puissance conquérante et dominatrice.

    14La crainte qu’à la suite de l’unification allemande ne s’installe une puissance cherchant à dominer l’Europe naît chez Quinet d’une analyse du rôle de la Prusse. L’Allemagne a confié ses intérêts politiques à un État qui lui montre que

    sous ce nuage idéal, où on se l’était toujours figurée, elle sait au besoin forger, comme un autre, des armes et des trophées de bronze22.

    15C’est dans ce sens qu’il écrit en 1836 à Michelet, autre admirateur du mythe allemand à l’époque, que par cet abandon de ses intérêts à la Prusse s’accomplissait la décadence de l’ancienne Allemagne idéaliste. Longtemps avant ses collègues, Michelet, Taine, Renan et d’autres, il aura reconnu ce double danger menaçant l’intelligentsia française : se laisser obnubiler par le vieux mythe d’une Allemagne tournée vers les choses spirituelles au point de méconnaître les réalités d’un nouvel État allemand conquérant, ‘teutomane’ et ‘gallophobe’23. Au moment où Blaze de Bury écrit, en 1866 encore, dans la Revue des Deux Mondes :

    S’il existe pour l’homme en dehors du sol natal, une seconde patrie que l’âme et l’intelligence ... aient le droit de se choisir, cette terre fut pour nous le pays de Goethe et de Beethoven, de Hegel, de Novalis, d’Arnim et de Weber24.

    16Quinet voit ses craintes se réaliser à la bataille de Sadowa :

    Je montrais le danger qu’il y avait pour la France à laisser se former sans obstacle l’unité gigantesque du despotisme germanique25.

    17En 1866, malgré sa hantise devant

    l’avènement d’un monde qui vient de se révéler et qui a la ferme intention de vous subordonner à tout26,

    18il veut encore espérer en un sursaut des forces humanistes et spirituelles de l’Allemagne, en un retour des composantes de l’ancien mythe. En 1870, les anciens tenants de l’idéalisme auront versé dans la barbarie :

    Et ce que l’histoire a fait de plus grand, la nation française, c’est là ce que l’Allemagne jalouse veut détruire en un jour ... Les Barbares. Ils ont tenté d’effacer de la terre ce nom de France27.

    19Il n’y a donc qu’une solution :

    Au nom de la fraternité, nous devons à nos frères allemands de leur donner une leçon exemplaire qu’ils n’oublieront jamais... Chargez donc vos armes, pointez et visez juste. Tirez tranquillement, libéralement, consciencieusement28.

    20L’ancien mythe, au contact des brutales réalités, s’était radicalement inversé.

    2. Les effets de la guerre de 70

    21La guerre de 70 et surtout la défaite de la France et le triomphe de l’Allemagne prussienne auront plongé les intellectuels français dans un état de choc tel qu’il les conduira à réviser toutes leurs positions antérieures. Même Quinet, malgré la pertinence de ses prévisions antérieures, aura des difficultés à analyser la situation nouvelle29. On ne peut ici étudier toute l’ampleur et la diversité des réactions intellectuelles en France à ce moment critique de son histoire. Mais on se concentrera sur trois des grandes figures parmi les intellectuels et historiens français de la génération des années 50, Renan, Taine, Fustel de Coulanges, d’autant que les polémiques entre Renan et David Friedrich Strauss, Theodor Mommsen et Fustel de Coulanges permettront de saisir un moment délicat du débat franco-allemand en 1870.

    22Renan commence à se concentrer sur l’Allemagne en 1843, au milieu de la crise rhénane. Fait intéressant, bien qu’étant de la génération qui suivit celle de Quinet, son approche du mythe germanique fut comparable à la sienne. L’initiation lui vint de l’essai de Madame de Staël, preuve supplémentaire de son effet prolongé dans le siècle. Son commerce avec la culture allemande, parfois mêlé d’exaltation mystique, est, de même, tout empreint d’idéalisme. La préface à La réforme, écrite après 1871, rend, a posteriori, très clairement compte de cet engouement philosophique :

    L’Allemagne avait été ma maitresse ; j’avais la conscience de lui devoir ce qu’il y a de meilleur en moi. Qu’on juge de ce que j’ai souffert, quand j’ai vu la nation qui m’avait enseigné l’idéalisme, railler tout idéal, quand la patrie de Kant, de Fichte, de Herder, de Goethe s’est mise à suivre uniquement les visées d’un patriotisme exclusif ... L’Allemagne présentant au monde le devoir comme ridicule, la lutte pour la patrie comme criminelle, quelle triste désillusion pour ceux qui avaient cru voir dans la culture allemande l’avenir de la civilisation générale ! Ce que nous aimions dans l’Allemagne, sa largeur, sa haute conception de la raison de l’humanité, n’existe plus. L’Allemagne n’est plus qu’une nation ...,30.

    23Cet amoureux des créations intellectuelles allemandes et de ses universités avait libéralement soutenu, malgré certaines réserves, ses aspirations à l’unité, même par le moyen de la Prusse, parce qu’il espérait de cette Allemagne chimérique une régénérescence de la France et la direction germano-française d’une Europe à venir. Son article dans La Revue des Deux Mondes, « La guerre entre la France et l’Allemagne », du 15 septembre 1870, fait la synthèse de toutes ses idées d’alors. C’est d’abord un regret de la guerre, un appel à la paix et le rêve d’une Europe unie :

    J’ai toujours regardé la guerre entre la France et l’Allemagne comme le plus grand malheur qui pût arriver à la civilisation ....

    Avec l’union de la France, de l’Angleterre et de l’Allemagne, le vieux continent gardait son équilibre, maitrisait puissamment le nouveau, tenait en tutelle ce vaste monde oriental auquel il serait malsain de laisser concevoir des espérances exagérées. Ce n’était là qu’un rêve. Un jour a suffi pour renverser l’édifice où s’abritaient nos espérances ...31.

    24La réflexion sur la paix et l’avenir lui permet alors de développer sa conception de la ‘loi du développement historique de l’Allemagne’, très différent de celui de la France. À la ‘nationalité compacte’ de la France s’opposait un empire plus diffus, une ‘nation’ qui ne prit la ‘complète conscience d’elle-même’ que sous la pression militaire de la France au xviie siècle et sous l’Empire:

    il est clair que, s’il y eut jamais un mouvement légitime en histoire, c’est celui qui, depuis soixante ans, porte l’Allemaone à se former en une seule nation32.

    25L’idée complémentaire est celle du rôle de la Prusse dans cette unification, par nécessité historique :

    Si la pensée de l’unité allemande était légitime, il était légitime aussi que cette unité se fit par la Prusse33.

    26Mais, si certaines analyses historiques et politiques sont acceptables, les prédictions de Renan sur l’avenir le sont bien moins, quel que fût l’impact de ses formules :

    Le grand facteur de la Prusse, c’est la France, ... l’appréhension d’une ingérence de la France dans les affaires allemandes. Moins la France s’occupera de l’Allemagne, plus l’unité allemande sera compromise, car l’Allemagne ne veut l’unité que par mesure de précaution. La France est en ce sens toute la force de la Prusse. La Prusse (j’entends la Prusse militaire et féodale) aura été une crise, non un état permanent ; ce qui durera réellement, c’est l’Allemagne .... La réunion des forces allemandes dans la main de la Prusse n’est qu’un fait amené par une nécessité passagère. Le danger disparu, l’union disparaîtra, et l’Allemagne reviendra bientôt à ses instincts naturels. Le lendemain de sa victoire, la Prusse se trouvera ainsi en face d’une Europe hostile et d’une Allemagne reprenant son goût pour les autonomies particulières. Ce qui me fait dire avec assurance : la Prusse passera, l’Allemagne restera. Or l’Allemagne livrée à son propre génie sera une nation libérale, pacifique, démocratique même dans le sens légitime34.

    27Ces rêves, parfois audacieux, et qui furent loin d’être isolés en France, malgré la violence fanatique de la droite, se verront tempérés dans l’échange de lettres publiques avec l’un de ses maîtres à penser allemands, David Friedrich Strauss, entre 1870 et 187135. La position de Strauss sur l’unité allemande ne diffère guère de celle des esprits les plus éclairés de l’école berlinoise, Ranke, Droysen, Sybel, et, par moments, Mommsen36. Elle est d’abord orientée vers la Prusse, fait d’autant plus remarquable que Strauss, comme il le souligne, vient du Sud :

    La Prusse apportera au futur État allemand une charpente solide et des muscles fermes, qu’il reviendra à l’Allemagne du Sud de garnir de chair et d’irriguer de sang37.

    28Elle est ensuite réaliste, donc favorable aux guerres menées par la Prusse, autant contre l’Empire habsbourgeois que contre la France. Les guerres auront, en fin de compte, des deux côtés du Rhin, dissipé le rêve d’une alliance franco-allemande construite sur les fondements de l’idéalisme allemand :

    Nous avions voulu inaugurer l’unité allemande au nom de l’idée, du vœu de la nation, de la pensée de ses plus grands hommes : et voilà que la force lui frayait un chemin par le fer et le sang ... Il a fallu du temps pour que l’idéalisme allemand... se réconciliât avec les faits ; mais la puissance de ces faits, la raison supérieure dont ils étaient l’expression, ont été irrésistibles, et en très peu de temps l’intell;gence de nos vrais intérêts s’est propagée de la façon la plus heureuse38.

    29Elle est enfin hostile à la France au nom d’une combinaison d’analyses historiques de la politique étrangère française depuis Louis XIV et de principes juridiques, arguments courants en Allemagne depuis 1850. On s’en prend à la volonté de suprématie de la France, avec moins d’agressivité, certes, que Treitschke, mais avec persévérance. Et surtout, s’agissant des annexions, en particulier celle de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, c’est la théorie de l’école historique du romantisme allemand qui est défendue : celle de la race, du sang, du terroir, des frontières naturelles, idées que Renan, par une ironie des choses, avait longtemps partagées.

    30Du coup, l’initiative de Strauss force Renan à modifier certaines de ses positions. Non point qu’il renie sa défense de la légitimité de l’unité allemande :

    Il est clair que, dès que l’on a rejeté le principe de la légitimité dynastique, il n’y a plus, pour donner une base aux délimitations territoriales des États, que le droit des nationalités, c’est-à-dire des groupes naturels déterminés par la race, l’histoire et la volonté des populations. Or, s’il y a une nationalité qui ait un droit évident d’exister en toute son indépendance, c’est assurément la nationalité allemande39.

    31Il y ajoutait sa défense ancienne des développements intellectuels de l’Allemagne qui sous-tendraient le rôle historique de cette ‘nationalité’. Mais, dans le cours de la querelle, la position de Renan s’apure et tend à s’opposer à la tradition historique allemande, telle qu’il la perçoit :

    Notre politique, c’est la politique du droit des nations ; la vôtre, c’est la politique des races : nous croyons que la nôtre vaut mieux40.

    32Pour la défense de l’Alsace française, c’est le modèle de la Suisse et de l’Angleterre qui est invoqué :

    L’Angleterre, qui est la plus parfaite des nations, est la plus mêlée, au point de vue de l’ethnographie et de l’histoire41.

    33C’est enfin sa conception de l’Europe qui est mise en avant, à la fois dans la dispute sur le droit des peuples et dans la solution des conflits.

    Mais les nations européennes telles que les a faites l’histoire sont les pairs d’un grand sénat où chaque membre est inviolable. L’Europe est une confédération d’États réunis par l’idée commune de la civilisation. L’individualité de chaque nation est constituée sans doute par la race, la langue, l’histoire, la religion, mais aussi par quelque chose de beaucoup plus tangible, par le consentement actuel, par la volonté qu’ont les différentes provinces d’un État de vivre eiisemble42.

    34Et puis, cette solution pour une paix future :

    La paix ne peut ... être conclue directement entre la France et l’Allemagne, elle ne peut être l’ouvrage que de l’Europe ... Vous parlez à bon droit de garanties contre le retour de rêves malsains ; mais quelle garantie vaudrait celle de l’Europe, consacrant de nouveau les frontières actuelles et interdisant à qui que ce soit de songer à déplacer les bornes fixées par les anciens traités ? Toute autre solution laissera la porte ouverte à des vengeances sans fin43.

    35Cette solution pour l’immédiat est suivie d’une proposition pour l’avenir, et qui paraît devoir se substituer à l’ancien idéal inspiré par le mythe germanique :

    Que l’Europe fasse cela, et elle aura posé pour l’avenir le germe de la plus féconde institution, je veux dire d’une autorité centrale, sorte de congrès des États-Unis d’Europe jugeant les nations, s’imposant à elles, et corrigeant le principe des nationalités par le principe de fédération. Jusqu’à nos jours, cette force centrale de la communauté européenne ne s’est guère montrée en exercice que dans des coalitions passagères contre le peuple qui aspirait à une domination universelle ; il serait bon qu’une sorte de coalition permanente et préventive se formât pour le maintien des grands intérêts communs, qui sont après tout ceux de la raison et de la civilisation44.

    36La guerre franco-allemande n’aura donc, chez Renan, pas seulement effacé le vieux mythe idéaliste d’inspiration staëlienne ; elle aura sérieusement mis à mal aussi le mythe substitutif des deux Allemagnes, qui servait de refuge à certains intellectuels français. C’était une théorie à double contenu, temporel et spatial : la ‘bonne Allemagne’ était celle du passé, qui perdure un peu, la ‘mauvaise’, celle du présent, des guerres de conquête ; la bonne est aussi, en 1870 encore, celle des États du Sud, la mauvaise celle de la Prusse. Claude Digeon l’explique par des ‘raisons intérieures à la France’ :

    Cette thèse révèle une incapacité profonde à unir synthétiquement différentes impressions ; elle est l’indice d’une hésitation fondamentale sur l’attitude future à adopter .... Politiquement, c’est une idée neutre, qui peut être adoptée provisoirement par tout le monde dans un pays encore étonné de sa chute, et inquiet de l’avenir .... La théorie des deux Allemagnes, par son éclectisme, concilie tout .... Elle permet de voiler pudiquement l’aveu désagréable d’une erreur : la bonne et savante Allemagne du passé n’était pas irréelle, elle existe toujours, et les intellectuels français trop généreux n’avaient péché que par excès de confiance. La déception se trahit par la reconnaissance d’une nouvelle Allemagne, mauvaise, anti-française45.

    37Renan, tout en participant de cet attentisme, va plus loin dans son amorce d’une solution européenne qui annonce notre temps.

    38Le cheminement est le même chez Michelet ou chez Taine, autres anciens admirateurs de l’esprit allemand. Michelet abandonne le mythe germanique pour un mythe celtique46. Taine, de retour de son voyage en Allemagne en 1870, ulcéré par la défaite, ne s’en prend pas à l’Allemagne, mais se replie, dans Les origines de la France contemporaine, sur une critique conservatrice de la France ; le libéralisme des grands historiens n’aura pas pu survivre à l’effondrement de la France. Le renoncement au mythe germanique implique aussi l’abandon de la foi en la mission civilisatrice de la France : le renoncement aux utopies devant le choc des réalités ramène les historiens à la réflexion sur l’avenir de la nation et de l’Etat français.

    39On évoquera, pour clore ces réflexions et pour cause de convergence, un autre bref débat franco‑allemand entre deux historiens notoires de l’antiquité, Theodor Mommsen et Fustel de Coulanges. Mommsen, qui avait en 1848 représenté le parti libéral au Parlement de Francfort, et partageait, au fond, l’humanisme des grands historiens français du xixe siècle, accéda en août 1870 à la demande du gouvernement prussien de défendre ses intérêts auprès de l’opinion publique italienne. Il adressa alors trois lettres-manifestes aux quotidiens milanais La Perseveranza et Il Secolo où il en appelait à l’Italie pour soutenir les efforts prussiens en faveur de l’unité allemande contre l’hégémonie française.

    La Prusse, avait-il écrit dès 1848, est l’État du progrès, .… et doit s’élargir pour constituer l’Allemagne47.

    40En 1870, il affirme que

    la Prusse n’avait jamais fait et ne ferait jamais que des guerres défensives.

    41Il réclamait aussi l’annexion de l’Alsace au nom des arguments avancés par tous les grands penseurs allemands : le droit justifiait cette conquête au nom de l’histoire de ce territoire jadis germanique, de la langue, de la race. Le principe de nationalité ainsi entendu implique la ‘restitution’ de cette province :

    nous voulons prendre tout ce qui est nôtre, rien de plus, rien de moins48.

    42Fustel de Coulanges lui répondit par une lettre ouverte publiée le 27 octobre 1870 par La Revue des Deux Mondes. Son argumentation quant au principe de nationalité est analogue à celle de Renan :

    Ce qui distingue les nations, ce n’est ni la race, ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affections, de souvenirs et d’espérances. Voilà ce qui fait la patrie .... La patrie, c’est ce qu’on aime ... Nous avons aujourd’hui quelque chose de mieux que l’histoire pour nous guider. Nous possédons au XIXème siècle un principe de droit public qui est infiniment plus clair et plus indiscutable que votre prétendu principe de nationalité. Notre principe a nous est qu’une population ne peut être gouvernée que par les institutions qu’elle accepte librement, et qu’elle ne doit aussi faire partie d’un État que par sa volonté et son consentement libre. Voilà le principe moderne. Il est aujourd’hui l’unique fondement de l’ordre, et c’est à lui que doit se rallier quiconque est à la fois un ami de la paix et partisan du progrès de l’humanité49.

    43C’est donc le patriotisme qui est la source de la pensée et des positions de Fustel de Coulanges. Mais s’il y a convergence avec Renan en 1870 sur la définition de la patrie et de la nation, les deux hommes divergeaient quant à leur appréciation de la pensée allemande. Il n’y a jamais eu de mythe germanique chez Fustel de Coulanges. Dans son article de La Revue des Deux Mondes du ler septembre 1872, De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans, il reproche aux historiens libéraux français d’avoir mis en danger la France de par l’admiration du mythe germanique :

    La Gaule était la corruption et la lâcheté ; la Germanie était la vertu, la chasteté, le désintéressement, la force, la liberté.... L’histoire française combattait pour l’Allemagne contre la France. Elle énervait chez nous le patriotisme –, elle le surexcitait chez nos ennemis.

    44Par contre, tout hostile aux historiens allemands et à l’Allemagne qu’il était, il admirait en eux l’engagement en faveur de leur pays :

    Ils entendent le mot patrie dans son sens vrai : c’est le ‘Vaterland’, la ‘terra patrum’’ la terre des ancêtres, c’est le pays tel que les ancêtres l’ont eu et l’ont fait."

    45De par leur conception subjective de la vérité historique, ils ont,

    depuis cinquante ans, uni et aguerri l’Allemagne ; l’histoire française, œuvre des partis, avait divisé nos cœurs ...,50.

    46C’est cette hostilité à l’Allemagne, avivée par la guerre et ses suites, qui l’amènera, contre la plupart de ses collègues français et, bien entendu, allemands, à saper les fondements scientifiques du mythe de l’ancienne Germanie démocratique, issu de Tacite, et qui traverse le xviiie et le début du xixe siècle en France. L’une des conséquences majeures et paradoxales de la guerre de 1870 aura donc été, chez certains représentants de l’historiographie française, la destruction volontaire d’une utopie qui avait servi, tout au long de la quête de leurs collègues libéraux, non pas à dénigrer la France, mais bien plutôt à « tenter de régénérer spirituellement et moralement le pays »51.

    47Il est donc apparu une cassure dans la perception et la réception de l’Allemagne chez les historiens français du xixe siècle. À l’image idéalisée de la première moitié du siècle, succède, à partir des années 70, une vision plus réaliste du voisin d’outre-Rhin ; à certains pélerinages dans la ‘seconde patrie’, mère des arts et des sciences, se substituent après la guerre le repliement sur soi, la réflexion sur la défaite et l’évaluation des causes de la supériorité ‘matérielle’ de l’Allemagne. Car on avait cru que l’unité allemande, même sous la direction de la Prusse, mènerait à une coopération de deux nations pacifiques et démocratiques dans un cadre européen : Renan y croyait encore en 1870. Les excès allemands après la guerre de 70, qui fut pour beaucoup le moyen inattendu de l’unité, l’évolution socio-économique et socio-politique de l’Empire germanique, et d’autres facteurs auront changé les réactions des intellectuels et des hommes politiques en France. Le mythe initial était brisé pour longtemps. La fracture se fait désormais entre les nationalistes, de Taine et Fustel de Coulanges à Barrès et Maurras, et les tenants d’un commerce plus ouvert. En Allemagne aussi, une fois l’unité faite, les anciennes divergences intellectuelles referont surface. Pour ne considérer que les historiens, il est patent qu’entre l’exaltation nationaliste de Treitschke et le libéralisme retrouvé, l’anti-impérialisme et l’humanisme de Mommsen, les écarts sont considérables. Le dialogue franco-allemand entre les intellectuels ne cessera pas, une fois le mythe idéaliste disparu. Mais les maîtres à penser allemands seront autres, Schopenhauer, Nietzsche ou Wagner, et les visions des écrivains inspirés par l’Allemagne, Romain Rolland ou Giraudoux, plus équilibrées, plus distantes. Plus que l’unité, ce sont ses modalités et ses conséquences, le rôle et l’évolution de la Prusse, qui auront transformé l’image de l’Allemagne en France et ailleurs. Désormais, c’est moins la Germanie, patrie de la liberté et de la démocratie, ou l’Allemagne religieuse et philosophique qui alimenteront les mythes que cet État puissant, réaliste, parfois primitif que les Français auront découvert en 1870. “Vous êtes pareils à vos ancêtres d’il y a deux mille ans. Vous êtes des primitifs” est-il écrit dans le Siegfried de Jean-Louis Curtis52. Un certain mythe des Germains se sera bien inversé.

    Notes de bas de page

    1 Madame de Staël, De l’Allemagne, Paris, Garnier, nombreuses éditions. Pour les rapports avec la police napoléonienne, cf. la préface de l’auteur. Il est évident que le mythe allemand servait de critique contre le régime impérial.

    2 cf. à ce sujet c.a. : Bauer Roger, L’image de l’Allemand dans la littérature française – l’image du Français dans la littérature allemande, Bonn 1977, Inter Nationes.‑ Leiner Wolfgang, Das Deutschlandbild in der französischen Literatur, Darmstadt 1991, Wissenschaftliche Buchgesellschaft.

    3 Digeon Claude, La crise allemande de la pensée française 1870-1914, Paris 1992, PUF/DITO, (1ère éd. 1959).

    4 On reprend ici les catégories de Claude Digeon, op. cit.

    5 L’évolution de l’image de l’Allemagne en France à la fin du XIXème siècle et au XXème n’est pas analysée ici ; cf. les études citées ci‑dessus.

    6 Carré Jean-Marie, Les écrivains français et le mirage allemand, Paris, 1947.

    7 Cf. Bauer Roger, op. cit., p. 28.

    8 On notera, en particulier, l’enthousiasme pour Klopstock et, surtout, les Idylles de Gessner : le mythe helvétique est, à l’époque, une autre vision de la nature arcadienne et bucolique.

    9 Bauer Roger, op. cit. p. 30.

    10 Ibid., p. 33.

    11 Quinet Edgar, Œuvres complètes, Paris 1877-79. Correspondance, Lettres à sa mère, 2,31.

    12 cf. les ouvrages cités de Claude Digeon et Wolfgang Leiner.

    13 C’est, en particulier, caractéristique pour Heine et pour les écrivains de la Jeune Allemagne.

    14 cf. Mémoires d’outre-tombe III, Paris 1973, Pléiade.

    15 In: Leiner Wolfgang, op. cit., p. 110-111.

    16 Son père avait été commissaire de l’armée du Rhin ; sa mère admirait Madame de Staël ; il épousa Minna Moré, une Allemande d’origine huguenotte. À Paris, il fréquenta Victor Cousin et Jules Michelet, autres admirateurs de l’idéalisme allemand.

    17 Quinet, op. cit., n. 11, p. 62.

    18 Quinet, “Système politique de l’Allemagne’, in : Allemagne et Italie. Œuvres complètes, Paris 1857, vol.Vl, p. 143.

    19 Ibid., p. 223.

    20 Ibid., p. 219.

    21 Ibid., p. 149.

    22 Revue étrangère, 15..X.1836, ‘L’Allemagne’.

    23 Ibid., 15.12.1842, ‘La teutomanie’.

    24 Revue de Deux Mondes, 1.Vl. 1866, ‘La Thuringe, voyage à travers l’Allemagne du passé et du présent’.

    25 in : Leiner, Op. Cit., p. 130.

    26 Quinet, Le livre de l’exilé, Paris 1872, p. 204.

    27 Quinet, Le siège de Paris et la défense nationale, Paris 1971, p. 6, p. 95.

    28 Ibid., p. 114.

    29 cf. L’esprit nouveau, Paris 1875, Dentu. Lire à ce propos : Claude Digeon, Op. Cit., p. 144.

    30 Renan Ernest, “La réforme intellectuelle et morale”, in : Œuvres complètes, éd. Henriette Psichari, 10 vol., Paris 1947-61, Calmann-Lévy, t. 1, p. 327-328.

    31 Renan Ernest, “La guerre entre la France et l’Allemagne”, in : E.R., Qu’est‑ce qu’une nation ?, éd. Joël Roman, Paris 1992, Presses Pocket Agora, p. 80‑81.

    32 Ibid., p. 88-89.

    33 Ibid., p. 90.

    34 Ibid., p. 103.‑ On notera que David Friedrich Strauss et Theodor Mommsen, du côté allemand, manifestèrent des espoirs similaires, même à l’issue de la guerre, et qu’ils durent déchanter.

    35 Lettres à Strauss avec les lettres de Strauss’, n’ 31, ibid.

    36 Cf Sagave Pierre-Paul, 1871 – Berlin Paris, Frankfurt/Main 1971, Propyläen.

    37 Strauss, cf. n° 31, p. 138.

    38 Ibid., p. 113.

    39 Ibid., p. 120.

    40 Ibid., p. 157.

    41 Ibid., p. 159.

    42 Ibid., p. 156.

    43 Ibid., p. 128.

    44 Ibid.

    45 Digeon Claude, op. cit., p. 163.

    46 cf. en particulier, sur le revirement de Michelet : La France devant l’Europe (1871), Genève 1946.

    47 Mommsen Theodor, ‘Die Berliner Nachrichten vom 27. August’ (29. August 1848), in : Hartmann Ludo Moritz, Th. Mommsen, Gotha 1908, p. 219 : “Preussen ist der Staat des Fortschritts ... Darum muß Preussen sich zu Deutschland erweitern.”

    48 Fustel de Coulanges, ‘L’Alsace est-elle allemande ou française ? Réponse à M. Mommsen (professeur à Berlin)’, in: Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, op. cit., n’ 31, p. 258

    49 Ibid., p. 260.

    50 cf. Digeon Claude, op. cit., p. 237-8.

    51 Bauer Roger, op. cit., p. 38.

    52 Curtis Jean-Louis, Siegfried, Paris 1946, p. 83.

    Auteur

    Gérard Schneilin

    Professeur à l’Université de Paris‑Sorbonne (Paris IV).

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    1 Madame de Staël, De l’Allemagne, Paris, Garnier, nombreuses éditions. Pour les rapports avec la police napoléonienne, cf. la préface de l’auteur. Il est évident que le mythe allemand servait de critique contre le régime impérial.

    2 cf. à ce sujet c.a. : Bauer Roger, L’image de l’Allemand dans la littérature française – l’image du Français dans la littérature allemande, Bonn 1977, Inter Nationes.‑ Leiner Wolfgang, Das Deutschlandbild in der französischen Literatur, Darmstadt 1991, Wissenschaftliche Buchgesellschaft.

    3 Digeon Claude, La crise allemande de la pensée française 1870-1914, Paris 1992, PUF/DITO, (1ère éd. 1959).

    4 On reprend ici les catégories de Claude Digeon, op. cit.

    5 L’évolution de l’image de l’Allemagne en France à la fin du XIXème siècle et au XXème n’est pas analysée ici ; cf. les études citées ci‑dessus.

    6 Carré Jean-Marie, Les écrivains français et le mirage allemand, Paris, 1947.

    7 Cf. Bauer Roger, op. cit., p. 28.

    8 On notera, en particulier, l’enthousiasme pour Klopstock et, surtout, les Idylles de Gessner : le mythe helvétique est, à l’époque, une autre vision de la nature arcadienne et bucolique.

    9 Bauer Roger, op. cit. p. 30.

    10 Ibid., p. 33.

    11 Quinet Edgar, Œuvres complètes, Paris 1877-79. Correspondance, Lettres à sa mère, 2,31.

    12 cf. les ouvrages cités de Claude Digeon et Wolfgang Leiner.

    13 C’est, en particulier, caractéristique pour Heine et pour les écrivains de la Jeune Allemagne.

    14 cf. Mémoires d’outre-tombe III, Paris 1973, Pléiade.

    15 In: Leiner Wolfgang, op. cit., p. 110-111.

    16 Son père avait été commissaire de l’armée du Rhin ; sa mère admirait Madame de Staël ; il épousa Minna Moré, une Allemande d’origine huguenotte. À Paris, il fréquenta Victor Cousin et Jules Michelet, autres admirateurs de l’idéalisme allemand.

    17 Quinet, op. cit., n. 11, p. 62.

    18 Quinet, “Système politique de l’Allemagne’, in : Allemagne et Italie. Œuvres complètes, Paris 1857, vol.Vl, p. 143.

    19 Ibid., p. 223.

    20 Ibid., p. 219.

    21 Ibid., p. 149.

    22 Revue étrangère, 15..X.1836, ‘L’Allemagne’.

    23 Ibid., 15.12.1842, ‘La teutomanie’.

    24 Revue de Deux Mondes, 1.Vl. 1866, ‘La Thuringe, voyage à travers l’Allemagne du passé et du présent’.

    25 in : Leiner, Op. Cit., p. 130.

    26 Quinet, Le livre de l’exilé, Paris 1872, p. 204.

    27 Quinet, Le siège de Paris et la défense nationale, Paris 1971, p. 6, p. 95.

    28 Ibid., p. 114.

    29 cf. L’esprit nouveau, Paris 1875, Dentu. Lire à ce propos : Claude Digeon, Op. Cit., p. 144.

    30 Renan Ernest, “La réforme intellectuelle et morale”, in : Œuvres complètes, éd. Henriette Psichari, 10 vol., Paris 1947-61, Calmann-Lévy, t. 1, p. 327-328.

    31 Renan Ernest, “La guerre entre la France et l’Allemagne”, in : E.R., Qu’est‑ce qu’une nation ?, éd. Joël Roman, Paris 1992, Presses Pocket Agora, p. 80‑81.

    32 Ibid., p. 88-89.

    33 Ibid., p. 90.

    34 Ibid., p. 103.‑ On notera que David Friedrich Strauss et Theodor Mommsen, du côté allemand, manifestèrent des espoirs similaires, même à l’issue de la guerre, et qu’ils durent déchanter.

    35 Lettres à Strauss avec les lettres de Strauss’, n’ 31, ibid.

    36 Cf Sagave Pierre-Paul, 1871 – Berlin Paris, Frankfurt/Main 1971, Propyläen.

    37 Strauss, cf. n° 31, p. 138.

    38 Ibid., p. 113.

    39 Ibid., p. 120.

    40 Ibid., p. 157.

    41 Ibid., p. 159.

    42 Ibid., p. 156.

    43 Ibid., p. 128.

    44 Ibid.

    45 Digeon Claude, op. cit., p. 163.

    46 cf. en particulier, sur le revirement de Michelet : La France devant l’Europe (1871), Genève 1946.

    47 Mommsen Theodor, ‘Die Berliner Nachrichten vom 27. August’ (29. August 1848), in : Hartmann Ludo Moritz, Th. Mommsen, Gotha 1908, p. 219 : “Preussen ist der Staat des Fortschritts ... Darum muß Preussen sich zu Deutschland erweitern.”

    48 Fustel de Coulanges, ‘L’Alsace est-elle allemande ou française ? Réponse à M. Mommsen (professeur à Berlin)’, in: Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, op. cit., n’ 31, p. 258

    49 Ibid., p. 260.

    50 cf. Digeon Claude, op. cit., p. 237-8.

    51 Bauer Roger, op. cit., p. 38.

    52 Curtis Jean-Louis, Siegfried, Paris 1946, p. 83.

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    Schneilin, Gérard. « Les historiens français et l’Allemagne au xixe siecle ». In La naissance du Reich, édité par Gilbert Krebs et Gérard Schneilin. Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 1995. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.2626.
    Schneilin, Gérard. « Les historiens français et l’Allemagne au xixe siecle ». La naissance du Reich, édité par Gilbert Krebs et Gérard Schneilin, Presses Sorbonne Nouvelle, 1995, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.2626.

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    Krebs, G., & Schneilin, G. (éds.). (1995). La naissance du Reich (1‑). Presses Sorbonne Nouvelle. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.2618
    Krebs, Gilbert, et Gérard Schneilin, éd. La naissance du Reich. Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 1995. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.2618.
    Krebs, Gilbert, et Gérard Schneilin, éditeurs. La naissance du Reich. Presses Sorbonne Nouvelle, 1995, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.2618.
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