• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15363 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15363 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Newsletter
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses Sorbonne Nouvelle
  • ›
  • Sciences du langage
  • ›
  • Travaux de linguistique hispanique
  • ›
  • Histoire de la langue
  • ›
  • Emprunts au latin et constitution du lex...
  • Presses Sorbonne Nouvelle
  • Presses Sorbonne Nouvelle
    Presses Sorbonne Nouvelle
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral 1. Berceo, témoin privilégié pour l’histoire du lexique 2. Mots « savants » : critères d’identification 3. Recueil des données. Méthode et résultats globaux 4. Les semi-latinismes 5. Les latinismes au sens strict 6. Contribution de Berceo à l’élaboration du lexique espagnol. Recherches à entreprendre Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Travaux de linguistique hispanique

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Emprunts au latin et constitution du lexique castillan : l’exemple des « Milagros »

    René Pellen

    p. 529-544

    Résumé

    La existencia de Berceo coincide con los primeros decenios del español como lengua oficial, de tal forma que para la historia de la lengua tiene su obra un valor documental insustituible como hito entre el idioma de los orígenes y el idioma alfonsí. En esta comunicación se estudia el léxico culto de los Milagros, a través de un despojo exhaustivo del vocabulario y un procesamiento informático de los datos. Después de fijar los criterios que permiten identificar las palabras cultas y semi-cultas, se pasa a analizar la repartición del léxico culto entre los tres periodos cronológicos a. 1200 / 1201-1229 / época de Berceo, así como entre los campos semánticos, levemente retocados, que distingue Bustos Tovar. Se intenta, por fin, un balance provisional sobre la aportación neológica de Berceo, que pronto se precisará cuando se haya despojado el resto de la obra.

    Texte intégral Bibliographie Références bibliographiques Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1. Berceo, témoin privilégié pour l’histoire du lexique

    1D’après les recherches de B. Dutton et d’I. Uría, Berceo serait né c. 1195 et mort c. 12631. Sa vie couvrirait donc l’extrême fin du XIIe et plus de la moitié du XIIIe siècles, c’est-à-dire toute la période correspondant aux premiers documents en langue vernaculaire, aux premières grandes œuvres littéraires, à l’élévation du castillan au statut de langue officielle2.

    2Quant à sa production, elle se situerait entre 1230 environ et 1263 ; les Milagros s’inscrivant dans la deuxième moitié de cette période3. Elle coïnciderait, par conséquent, avec les premiers efforts de mise en forme de la langue (jusque là, tradition orale, pratique sociale) et avec son enrichissement, sur tous les plans, pour répondre à de nouveaux besoins, tant culturels que politiques. L’enrichissement du lexique s’est fait surtout par le biais de l’emprunt à la langue de culture traditionnelle, le latin. Le latin n’était plus une langue vivante, mais il restait pour les clercs le modèle de la langue écrite.

    3Berceo, plus que tout autre, aurait contribué à cet enrichissement, si l’on en croit par exemple José Jésus de Bustos Tovar, auteur d’une solide monographie sur le Cultismo léxico médiéval (1974) : Berceo, selon lui, a été « el máximo introductor de cultismos en la lengua española » (p. 300).

    4Comme je disposais de moyens de recherche dont ne disposait pas Bustos, j’ai voulu savoir quelle était la réalité du vocabulaire savant dans les Milagros, en attendant de pouvoir dresser un bilan global sur l’œuvre entière4.

    5Mais avant de dire comment ont été recueillies les données, quelques éclaircissements sont nécessaires sur les critères d’identification des mots savants.

    2. Mots « savants » : critères d’identification

    6Parmi les nombreux emprunts du castillan à d’autres langues, seuls ont été retenus dans ce travail les éléments d’origine latine. Empruntés : non hérités, ce qui implique une date d’introduction dans la langue relativement tardive. Le lexique hérité (patrimonial), qui lui-même ne provient pas exclusivement du latin classique, appartient à la langue qui s’est transmise de génération en génération à travers un ensemble d’évolutions phonétiques, parfois complexes.

    7De prime abord, et par opposition, un emprunt tardif serait donc repérable à certains détails phonétiques et morphologiques non conformes aux modèles de l’évolution générale. Mais, outre que les modèles en question sont tout au plus des tendances dominantes qui admettent une grande variété d’exceptions (pour ne rien dire des particularités dialectales), un mot castillan du XIIIe s. peut coïncider avec son homologue latin par sa forme et sa phonétique sans appartenir au lexique traditionnel : ex. natural, divino.

    8Les critères formels, insuffisants, devront donc être complétés par d’autres critères, en particulier des critères d’emploi : statistiques et sémantiques. Selon la date de l’emprunt un vocable présentera au XIIIe s. une fréquence plus ou moins élevée5. Mais pour les mots récemment introduits la fréquence, en général, reste basse, si bien que dans des textes assez courts comme les Milagros (27 500 occ.), la plupart des mots savants n’interviennent qu’une fois : abundancia, adiablado, agudencia...

    9Il faut enfin insister sur le rôle de l’écrit : les besoins qui se font jour au XIIIe s. s’articulent, dans leur grande majorité, sur une activité d’écriture et c’est par le canal de l’écrit qu’ont pénétré dans la langue les mots savants, dont la fonction, autant que de combler des lacunes, était de marquer les nouveaux territoires accessibles à la langue vulgaire.

    10La différence entre mots savants au sens strict et mots demi-savants (désormais, pour simplifier, latinismes stricts et semi-latinismes) se traduira le plus souvent (pour les premiers) par une rupture plus grande dans l’usage, par une sémiologie plus proche du latin et par une fréquence plus faible. Comme tout se tient, les mots les plus anciens seront aussi mieux intégrés au lexique et l’on pourra rencontrer plusieurs représentants d’une même base : obispo, obispado, obispal, obispalía. Ils seront parfois associés à une phraséologie stable, par ex. siglo dans nunca en este siglo, pour faire ressortir le caractère exceptionnel d’un événement (vv. 488d, 616d, 688c, 865d, 884b).

    11Voilà quels ont été les points de départ pour une recherche qui a porté sur le vocabulaire entier des Milagros.

    12En quelques mots maintenant seront présentés la méthode choisie pour le recueil des données et les résultats globaux de l’enquête.

    3. Recueil des données. Méthode et résultats globaux

    3.1. Méthode

    13Le fichier électronique qui a servi de support au travail est l’index lemmatisé dont une version a été publiée en 19936. L’index a été réduit à ses vocables et à ses formes, les uns et les autres accompagnés de diverses informations7. Ensuite a été éliminé de ce fichier le vocabulaire non savant, tous les cas douteux étant vérifiés dans les manuels8. Comme les vocables sont des unités conventionnelles qui ne sont pas toujours attestées dans le texte, ce sont les formes qui ont déterminé le maintien ou la suppression des vocables dans le fichier, ainsi que les autres paramètres indiqués plus haut9.

    14Le filtrage s’est effectué en plusieurs fois ; il s’est appuyé, non seulement sur les manuels et sur l’étude de Bustos, mais sur d’autres fichiers alimentés par le dépouillement, manuel ou informatique, de nombreuses sources littéraires et non littéraires s’échelonnant du milieu du XIIe s. environ au milieu du XIIIe, ainsi que sur les index et monographies disponibles (cf. Références bibliographiques). Dans le fichier initial ont été introduites trois nouvelles informations importantes :

    • la date de première attestation pour chaque vocable du fichier ;

    • la qualité de semi-latinisme pour les vocables concernés ;

    • l’indexation du champ sémantique auquel chaque vocable pouvait être rattaché, d’après son emploi dans les Milagros.

    15Pour cette dernière analyse le schéma retenu a été, avec quelques retouches, le schéma proposé par Bustos (p. 111-112)10. Il a été redéfini en six champs :

    1. religion, Église ;

    2. théologie, philosophie ;

    3. morale ;

    4. droit, administration, politique ;

    5. école, université, sciences, techniques ;

    6. divers : realia, vie quotidienne, psychologie, société.

    16Un même vocable peut appartenir à deux, rarement à trois champs sémantiques différents (cf. note 11).

    17Diverses extractions, accompagnées de nombreux tris, ont fourni un ensemble de résultats globaux qui seront maintenant examinés.

    3.2. Résultats globaux

    18Dans les Milagros il y a en tout 2 487 vocables. Les latinismes, pour leur part, sont au nombre de 669. Le vocabulaire savant regroupe donc 27 % des vocables, c’est-à-dire un peu plus du quart (Bustos, d’après ses sondages, l’estimait à un tiers environ pour le lexique général de Berceo, p. 253).

    19La répartition entre semi-latinismes et latinismes stricts fait apparaître deux sous-ensembles très inégaux qui comprennent respectivement, en arrondissant, 1/3 et 2/3 de l’effectif (230 vocables, soit 34,5 % et 439, soit 65,5 %). Autrement dit, les latinismes sont, dans leur majorité, des emprunts récents, voire contemporains ; les termes qui ont été hérités par tradition culturelle – notamment dans le domaine religieux – et déjà en partie assimilés sont beaucoup moins nombreux.

    20Un classement selon la date de première attestation précise ces premiers renseignements. L’« époque de Berceo » correspond à la période qui commence en 1230 (SMillán) :

    Image 100000000000029B000000A846D475B168BC8457.jpg

    Tableau 1. Chronologie des latinismes (en fonction de leur première attestation)

    21Ce tableau montre que la période où le lexique s’est enrichi le plus vite en latinismes est le premier quart du XIIIe : sur l’ensemble des latinismes relevés dans les Milagros, la part des néologismes dus à Berceo et à ses contemporains atteindrait à peine 40 %. Il se produirait donc un léger tassement dans la dernière période, mais le réemploi des mots empruntés avant 1230 prouve que leur intégration au lexique était en bonne voie.

    22Une remarque sur la première période : sa faible représentation s’explique en partie par le nombre limité d’écrits en castillan, en partie par un dépouillement encore insuffisant des sources.

    23La répartition des latinismes entre les six champs sémantiques est très inégale :

    cs

    v

    %

    cs 1
    cs 2
    cs 3
    cs 4
    ¤CS5

    274
    26
    125
    93
    150

    36,5
    3,5
    16,5
    12,5
    2W)

    cs 6

    85

    11,0

    Total

    753

    100,0

    Tableau 2. Répartition des vocables par champs sémantiques11

    24Le vocabulaire religieux (CS 1) est de loin le plus représenté, puisqu’il fournit à lui seul plus du tiers des latinismes. Puis viennent, dans l’ordre, le vocabulaire de l’école et des sciences (CS 5), celui de la morale (CS 3) et celui du droit (CS 4). Le vocabulaire de la vie quotidienne et, à l’autre extrême, le vocabulaire théologico-philosophique occupent dans ces emprunts les deux dernières places. Cette situation est bien celle qu’on attend pour la vie quotidienne, les realia, etc. : le vocabulaire qui s’y rattache est le plus central, le plus traditionnel. Si la faible représentation du vocabulaire théologique a de quoi surprendre, elle peut s’expliquer de plusieurs façons : quel qu’ait été le goût de Berceo pour les préoccupations abstraites (et il devait être modéré), son projet poétique et hagiographique, son public, limitaient ses besoins lexicaux dans ce domaine. Ce qui l’emporte, chez lui, c’est l’intérêt pour la religion vécue, les croyances, les rituels quotidiens12, les espaces de cette vie religieuse (Église, couvent13), les structures ecclésiastiques qui la soutiennent14. Cet ensemble a des liens privilégiés avec le monde du savoir (École, université15) et fonctionne comme modèle culturel selon une morale dont la diffusion exige de nouveaux moyens d’expression.

    25L’actualité des besoins dans ces deux domaines particuliers (connaissance et morale) apparaît très nettement dans le tableau de répartition des champs sémantiques par périodes :

    Image 10000000000002A0000001008F1DCCBC41BC2179.jpg

    Tableau 3. Répartition des champs sémantiques par périodes

    26Alors que dans tous les autres champs le nombre des emprunts décroît sensiblement après 1230, dans les domaines de la connaissance (CS 5) et de la morale (CS 3) il augmente ou se maintient. Autrement dit, quand il emploie des latinismes religieux Berceo recourt deux fois sur trois à des mots qui sont entrés dans la langue avant 1230. Quand il évoque le monde de l’École ou du savoir, il mobilise plus d’une fois sur deux un vocabulaire récent, et bien souvent nouveau. La frontière entre les deux périodes oppose en CS 5 (domaine de la connaissance) deux vocabulaires au rendement très différent, puisque la fréquence moyenne des vocables diminue de moitié après 1230 (passant de 3,12 à 1,43).

    27Cette relation statistique entre l’ancienneté dans la langue et la fréquence se vérifie sur le corpus tout entier. Les 65 mots les plus courants (f ≥ 8)16 ont pénétré dans le lexique avant 1230. 162 des 297 hapax font partie des emprunts récents. Au niveau du texte et du vocabulaire entiers, les latinismes s’opposent globalement aux autres vocables de la même manière ; leur fréquence moyenne est trois fois moins élevée (11,1/ 4,05) : c’est qu’ils appartiennent en général aux catégories du nom, de l’adjectif et du verbe, qui se répètent moins souvent que les mots fonctionnels17.

    28Sur un plan intermédiaire, la fréquence opposera aussi les semi-latinismes et les latinismes stricts.

    4. Les semi-latinismes

    29Pour l’identification des semi-latinismes les alternances purement graphiques ont été écartées (católico avec ou sans <h>, profeta avec <f> ou <ph>18). En revanche, tout décalage sémiologique a été pris en compte : c’est le seul critère qui neutralise l’opinion (ou la conviction intime) du linguiste ; par ex., flor et claro, non reconnus comme semi-latinismes par Corominas et Pascual, ont été classés comme tels, à côté de flaco, dont les mêmes lexicographes admettent le caractère demi-savant.

    30Quelquefois, les formes d’un vocable s’éloignent plus ou moins du modèle latin : « seteno » v. 575c / « septima » v. 502d. Ou bien une seule forme latinisante apparaît, dans un emploi particulier, à l’intérieur d’un ensemble bien assimilé : « ¡ Domne Dios lo perdon ! » v. 103d19. Mais les autres critères sont le plus souvent déterminants : première datation. fréquence, polysémie, existence de composés ou de dérivés, d’une phraséologie...

    31Les semi-latinismes ne représentent, en fin de compte, qu’un tiers environ des mots savants et la période de Berceo est celle qui en introduit le moins : 78 / 130 / 22. Encore leur datation paraît-elle suspecte dans plus d’un cas : ex. placentería (placentero, 1196), castigo (castigar, c. 950), noblemente, nobleza (noble, 1184). On a tout lieu de penser que les résultats actuels sont faussés par les insuffisances lexicographiques.

    32Si l’on compare la répartition des semi-latinismes par champ sémantique à la répartition globale des mots savants, l’ordre change notablement :

    cs

    v

    %

    cs 1
    cs 2
    cs 3
    cs 4
    css
    cs 6

    93
    15
    50
    40
    32
    39

    33,9
    57,7
    40,0
    43,0
    21,3
    45,9

    Total

    230

    Tableau 4. Répartition des semi-latinismes par champs sémantiques

    33On relève ici un excédent (relatif) dans les champs de la théologie (CS 2) et de l’expérience quotidienne (CS 6), un déficit corrélatif dans les champs religieux et scolaire-scientifique. Berceo, dans les deux domaines ici privilégiés, s’en remet volontiers aux ressources que lui fournit la tradition. Son terrain d’élection c’est bien la religion (au sens large) et le monde de la connaissance avec lequel s’identifiait une partie des clercs.

    34Le critère fréquentiel est une fois de plus vérifié : la fréquence moyenne d’un semi-latinisme est deux fois plus élevée que celle d’un latinisme en général : 7,7 / 4,05. Mais les semi-latinismes de fraîche date (3e période) n’atteignent qu’une fréquence moyenne de 2, ce qui interdit d’être trop affirmatif sur leur introduction plus tôt dans la langue : leur diffusion resterait de toute façon limitée (mais peut-être pour des raisons qui relèvent de circonstances particulières).

    35Les plus fréquents des semi-latinismes ont développé, ou conservé du latin, une large polysémie. Ex. mundo : « univers, terre » (w. 328c, 134a), « société des hommes » (vv. 453ab, 515b), « vie séculière » (v. 217c). En parallèle se sont imposées des séquences ou expressions, qui constituent au moins un embryon de phraséologie : « est mundo »« le monde d’ici-bas, la terre » (vv. 134a, 624c, 645b), « tod el mundo » (w. 527d, 543d).

    36De même des dérivés romans (sacristanía, peligrar) sont venus s’ajouter aux dérivés empruntés au latin (natural, peligroso).

    37Le panorama que découvre l’étude des latinismes stricts est bien différent.

    5. Les latinismes au sens strict

    38Par rapport au lexique entier des Milagros, les 439 latinismes stricts, malgré leur importance numérique, ne représentent qu’à peine 1 vocable sur 5 (18 %). Mais, à l’inverse de ce qui se passe pour les semi-latinismes, leur nombre ne cesse de croître d’une période à l’autre : 30 / 169 / 240. L’apport de la dernière période (plus de la moitié) est le signe non équivoque de la pression qu’exerçaient à l’époque quatre circonstances à certains égards contradictoires : l’élargissement de l’univers conceptuel (Bustos, p. 96), l’emploi du castillan comme langue officielle, l’essor de la littérature, la relatinisation opérée par la réforme des Clunisiens20. Berceo s’est laissé porter par ces circonstances favorables, puisque 82 vocables ne sont, pour le moment, attestés dans aucune autre source. Il enrichit tout particulièrement les domaines de la connaissance (CS5), de la religion (CS1) et de la morale (CS3) :

    cs

    v

    %

    cs 1
    cs 2
    cs 3
    cs 4
    css
    cs 6

    181
    11
    75
    53
    118
    47

    66,1
    42,3
    60
    57
    78,7
    55,3

    Total

    439

    Tableau 5. Répartition des latinismes stricts par champs sémantiques

    39Considéré dans son ensemble, le lexique savant des Milagros hérite de la période immédiatement antérieure une grande partie de ses éléments religieux (qui apparaissent de façon usuelle dans les textes latins des XIIe et XIIIe s.) ; il s’agit alors d’un simple transfert de vocabulaire spécialisé : abstinencia, clerecía, confesión, confesor... Certains termes, moins fréquents dans les documents en latin, dénotent davantage un emploi ou littéraire (imagen, loar) ou plus technique (sacrilegio, santificar)...

    40L’extension du registre lié à la connaissance est l’un des indices les plus sûrs pour mesurer l’effort d’assimilation accompli dans le deuxième quart du XIIIe s. en matière conceptuelle ; beaucoup de ces vocables se retrouvent dans le Libro de Apolonio, le Libro de Alexandre, Calila, etc. : compasión, licencia (Apol), disensión (Alex), paciencia (Calila), hemencia (Apol, Alex, Calila). Mais Berceo est le seul à employer deidad, denegar, escapulario, festividad... Et d’autres resteront très rares jusqu’au XVe s. : edificación (APal), estatua (id.), recitar. Comme le resteront bien des termes du vocabulaire scolaire-scientifique employés, de son temps, exclusivement par Berceo : idiota (J. de Valdés), ileso (« sin mancha » ; « princ. S. XVII » [DCECH]), material (s. XV [DME]), melodía (1444 [DCECH]), milésimo (1600 [DCECH]), postular (s. XV [DME])...

    41Berceo a vite exploité les possibilités littéraires, esthétiques, prosodiques que lui apportait l’intégration de ces néologismes aux ressources traditionnelles, voire populaires, du castillan. Grâce à eux il pouvait créer de nouveaux réseaux associatifs, nuancer la synonymie (flabelo ∼ moscadero – aventadero), modifier les connotations, déplacer les centres de gravité de l’intertextualité en les rapprochant du système linguistique en cours d’élaboration.

    42Pour apprécier exactement la contribution de Berceo à l’enrichissement lexical et linguistique du castillan, il faudra attendre cependant que diverses recherches soient menées à bien.

    6. Contribution de Berceo à l’élaboration du lexique espagnol. Recherches à entreprendre

    43Une chose paraît acquise : dans les Milagos le lexique savant d’origine latine représente un peu plus d’1/4 du lexique total (27 %). Il convient, maintenant, de vérifier si la même proportion se retrouve dans les autres œuvres.

    44Mais c’est la part des latinismes stricts (18 % en arrondissant) – soit un peu moins d’1 vocable sur 5 – qui traduit sans doute le plus directement la pression néologique qu’a connue cette période de 1230-126021. Deux autres données précisent ces orientations : 107 vocables ne sont pour l’instant attestés que dans la poésie de Berceo ; 83 sont exclusifs des Milagros. A l’autre bout de la chaîne, 57 mots seulement sont sortis de l’usage si l’on se réfère à la dernière édition [1992] du DRAE (entre ceux qui n’y figurent plus et ceux qui sont cités comme archaïques).

    45Comment se situent réellement ces latinismes en diachronie ? L’histoire du lexique que tracent les manuels doit être rectifiée. Par ex., une comparaison entre le vocabulaire des Milagros et celui de Santa Domingo fait apparaître un fond commun de 328 vocables (soit la moitié du corpus analysé), dont 184 latinismes stricts. Sur ces 184 mots, 67 dans le Dictionnaire de Corominas-Pascual ont comme date de première attestation ou bien « Berceo » sans plus, ou bien Milagros, ou bien même une date postérieure au XIIIe s. L’attestation de SDom les fait entrer dans le lexique avant 1236 : ex. arcángel, ardor, benignidad, cirio...

    46D’une confrontation du même type avec San Millán (c. 1230) il ressort que les deux textes ont en commun 261 vocables22. 56 de ces vocables reçoivent comme première datation « c. 1230 » : cántico, crimen, estudio, fisico...23 Certains détails – qui impliquent une utilisation déjà plus ou moins longue – orientent souvent vers la période antérieure24.

    47Tout ceci laisse prévoir une révision, peut-être importante, du rôle de Berceo en tant que vecteur néologique25.

    48Pour clarifier cette question (entre autres) il conviendrait d’entreprendre des dépouillements beaucoup plus étendus des sources latines et des chartes. Il serait urgent, également, de faire évoluer les recherches vers une perception globale et systématique des vocabulaires (qui ne peut faire l’économie de la lemmatisation). Enfin il faudrait que les linguistes puissent disposer de textes non truqués : le seul moyen d’y parvenir sera qu’ils entreprennent eux-mêmes un vaste travail d’édition, qu’ils laissent en général à la charge des littéraires et des historiens, peu sensibles aux exigences de l’étude diachronique.

    49A partir des versions actuellement disponibles le vocabulaire entier de Berceo sera bientôt analysable. Un index synoptique général permettra alors

    1. de mieux apprécier la richesse intrinsèque de l’œuvre en latinismes et la stabilité de chaque vocable sur la période 1230-1260 ;

    2. de comparer l’œuvre de Berceo et les sources antérieures, contemporaines ou postérieures ; en particulier, il pourra aider à mieux dater les autres grands textes du mester de clerecía.

    50Alors peut-être pourra-t-on répondre à la question que l’on substituerait volontiers à l’affirmation de Bustos : Berceo a-t-il bien été l’un des emprunteurs les plus actifs de l’histoire de l’espagnol, ou lui prête-t-on ce rôle faute de savoir exactement ce qui avait été emprunté avant lui et ce que ses contemporains ont eux-mêmes introduit comme nouveautés dans le lexique castillan ?

    Bibliographie

    Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références bibliographiques par Bilbo, l’outil d’annotation bibliographique d’OpenEdition. Ces références bibliographiques peuvent être téléchargées dans les formats APA, Chicago et MLA.

    Format

    • APA
    • Chicago
    • MLA
    Menéndez Pidal, R., & Fernández Alcaide, M. (2021). El idioma español en sus primeros tiempos (1–). Editorial Universidad de Sevilla. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.12795/9788447222124
    Menéndez Pidal, Ramón, and Marta Fernández Alcaide. El Idioma español En Sus Primeros Tiempos. []. Editorial Universidad de Sevilla, 2021. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.12795/9788447222124.
    Menéndez Pidal, Ramón, and Marta Fernández Alcaide. El Idioma español En Sus Primeros Tiempos. [], Editorial Universidad de Sevilla, 2021. Crossref, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.12795/9788447222124.

    Cette bibliographie a été enrichie de toutes les références bibliographiques automatiquement générées par Bilbo en utilisant Crossref.

    Références bibliographiques

    Alfonso X, El Sabio, Fuero Real, ed., estudio y glos. de Azucena Palacios Alcaine, Barcelone, Promociones y Publicaciones Universitarias, 1991, XLI-174 p. (Filológica.)

    Alonso, Martin, Dicdonario Medieval Español. Desde las Glosas Emilianenses y Silenses (s. X) hasta el siglo XV, Salamanque, Universidad Pontificia, 1986, 2 vol., LXXXIII-843 p. + XIV p.-p. 845-1635.

    Barro, José, Glosario completo de « Los Milagros de Nuestra Señora » de Gonzalo de Berceo, Boulder, Society of Spanish and Spanish-American Studies, 1987, 249 p.

    Bastardas y Parera, J., « El Latin de la Península Ibérica. 4. El latín mediéval », Enciclopedia Lingüística Hispánica, Madrid, C.S.I.C., 1960,1.1, p. 251-290.

    Berceo, Gonzalo de, Los Milagros de Nuestra Señora, éd. crit. et gloss. de Claudio García Turza, Logroño, Colegio Universitario de La Rioja, 1984, 239 p.

    Berceo, Gonzalo de, Obra completa, ed. de B. Dutton, A. Ruffinatto, P. Tesauro..., estudios de E. Alarcos Llorach, M. Alvar López, V. García de la Concha, J. Fradejas Lebrero, coord, por Isabel Uría, Madrid, Espasa-Calpe, 1992, 1091 p.

    Berceo, Gonzalo de, Obras completas III. El Duelo de la Virgen, Los Himnos, Los Loores de Nuestra Señora, Los Signos del Juicio final, éd. de Brian Dutton, Londres, Támesis, 1975, 162 p. (Támesis. Serie A, Monografias ; 18.)

    Berceo, Gonzalo de, Poema de Santa Oria, éd. d’isabel Uría Maqua, Madrid, Castalia, 1981, 172 p. (Clásicos Castalia ; 107.)

    Bustos Tovar, José Jesús de, Contribución al estudio del cultismo léxico médiéval, Madrid, [Aguirre, ] 1974, 744 p. (Anejos del Boletin de la Real Academia Española ; 28.)

    Cejadory Frauca, Julio, Vocabulario medieval castellano, [1929, réimpr.] Madrid, Visor, 1990, IV- 414 p. (Biblioteca Filológica Hispana ; 2.)

    Colón Domenech, Germán, « Catalanismos », Enciclopedia Lingüística Hispánica, Madrid, C.S.I.C., 1962, t. II, p. 193-238.

    Colón Domenech, Germán, « Occitanismos », Enciclopedia Lingüística Hispánica, Madrid, C.S.I.C., 1962, t. II, p. 153-192.

    Corbella DÍaz, Dolores, Estudio del léxico del « Libro de Apolonio », Universidad de La Laguna, 1986, 2 vol., 515 + 451 p. (Monografías ; 22.)

    Corominas, Joan, Pascual, José A., Diccionario crítico etimológico castellano e hispánico, Madrid, Gredos, 1980 → 6 vol., LXXV-938 + 985 + 903 + 907 + 850 + 1047 p. (Biblioteca Románica Hispánica. V. Diccionarios.) [Abrév. DCECH.]

    Crestomatía del español medieval, publ. por Ramón Menéndez Pidal, con la colab. del Centro de Estudios Históricos, acab. y rev. por Rafael Lapesa y María Soledad de Andrés, Madrid, Gredos, 1971,2 vol., VIII-676 p.

    de Gorog, Ralph y Lisa S., Concordancias del « Arcipreste de Talavera », Madrid, Gredos, 1978, 430 p. (Biblioteca Románica Hispânica. IV. Textos ; 11.)

    Diaz y Diaz, Manuel, « El Latín de la Península Ibérica. 1. Rasgos lingüísticos », Enciclopedia Lingüística Hispánica, Madrid, C.S.I.C., 1960,1.1, p. 153-197.

    Diaz y Diaz, Manuel, « El Latín de la Península Ibérica. 3. Dialectalismos », Enciclopedia Lingüística Hispánica, Madrid, C.S.I.C., 1960,1.1, p. 237-250.

    Documentación del Monasterio de Las Huelgas de Burgos (1116-1230), éd. de J.M. Lizoain Garrido, Burgos, Garrido Garrido, 1985, XLVI-363 p. (Fuentes Medievales Castellano-leonesas ; 30.)

    Documentación del monasterio de San Zoilo Carrión (1047-1300), de éd. de Julio A. Pérez Celada, Burgos, Garrido Garrido, 1986, CI- 265 p. (Fuentes Médiévales Castellano-leonesas ; 100.)

    Documentos lingüísticos de España. I, Reino de Castilla, publ. par R. Menéndez Pidal, Madrid, Centro de Estudios Históricos, 1919, X-503 p.

    Enciclopedia lingüística hispánica, dir. M. Alvar, A. Badía, R. de Balbín, L.F. Lindley Cintra, introd. de R. Menéndez Pidal, Madrid, C.S.I.C., 1960, 2 vol.

    Galmés de Fuentes, Álvaro, « Dialectalismos », Enciclopedia Lingüística Hispánica, Madrid, C.S.I.C., 1962, t. II, p. 307-324.

    García de Cortázar, José Angel, Nueva historia de España en sus textos, Saint-Jacques de Compostelle, Pico Sacro, 1975, 795 p.

    Garcia Gallo, Alfonso, Manual de historia del derecho español, Madrid, [Artes Gráficas y Ediciones, ] 1975, 6e éd. rev., 2 vol.

    Garcia Turza, Claudio, Garcia Turza, Francisco Javier, Una Nueva visión de la lengua de Berceo a la luz de la documentación emilianense del siglo XIII, [220] p. (Sous presse.)

    Garrido Moraga, Antonio M., Concordancias del « Poema de Fernán González », Málaga, Universitat Autènoma de Barcelona – Universidad de Málaga, 1987, 136 p.

    Glosas emilianenses, est. prelim. por Claudio García Turza y Miguel Angel Muro, Logroño, Gobierno de La Rioja, 1992, 33 p. + éd. facsim. f° 26v- f° 88r.

    Goicoechea, Cesáreo, Vocabulario riojano, Madrid, [Aguirre, ] 1961, 180 p. (Anejos del Boletín de la Real Academia Española ; 6.)

    González, Julio, El Reino de Castilla en la época de Alfonso VIII, Madrid, C.S.I.C., 1960, 3 vol.

    Lapesa, Rafael, Historia de la lengua española, 9e éd. corr. et augm., Madrid, Gredos, 1985, 690 p. (Biblioteca Románica Hispánica. III, Manuales ; 45.)

    Libro de Apolonio. Estudios, ediciones, concordancias por Manuel Alvar, Madrid, Fundación Juan March-Castalia, 1976,3 vol., 476 + 632 + 498 p.

    Libro de la infancia y muerte de Jesús (Libre dels Tres Reys d’Orient), ed. y estudios de Manuel Alvar, Madrid, C.S.I.C., 1965, XV- 197 p., 8 pl. (Clásicos Hispánicos. II. Ediciones Críticas ; 8.)

    Mariner Bigorra, Sébastián, « El Latín de la Península Ibérica. 2. Léxico », Enciclopedia Lingüística Hispánica, Madrid, C.S.I.C., 1960,1.1, p. 199-236.

    Menéndez Pidal, Ramón, Cantar de Mio Cid. Texto, gramática, y vocabulario, 4e. éd., Madrid, Espasa-Calpe, 1964-1969, 3 vol., 1232 p. (Obras Completas de R. Menéndez Pidal ; 3-5.)

    10.12795/9788447222124 :

    Menéndez Pidal, Ramón, El Idioma español en sus primeros tiempos, 8e éd., Madrid, Espasa-Calpe, 1973, 160 p. (Austral ; 250.)

    Menéndez Pidal, Ramón, Orígenes del español. Estado lingüstico de la Península Ibérica hasta el siglo XI, 5e éd., Madrid, Espasa-Calpe, 1964, XV-592 p. (Obras Completas de R. Menéndez Pidal ; 8.)

    MÜLLER, Bodo, Diccionario del español médiéval, Heidelberg, C. Winter, 1987- 1994,10 fascs. [A-además], p. 1-754.

    Muñozy Romero, Tomás, Colección de fueros municipales y cartas pueblas de los reinos de Castilla, Leon, Corona de Aragón y Navarra, 2 vol. (T.I : Madrid, Alonso, 1847, rééd. Madrid, Atlas, 1970, 560 p.)

    Nelson, D. A., Gonzalo de Berceo y el « Alixandre ». Vindicación de un estilo, Madison, The Hispanic Seminary of Medieval Studies, 1991, XI-505 p.

    Oceja Gonzalo, Isabel, Documentación del monasterio de San Salvador de Oña (1032- 1284), Burgos, Garrido Garrido, 1983, XVII-381 p. (Fuentes Medievales Castellano-leonesas ; 3.)

    Oelschläger, R. B., A Medieval Spanish word-list. A preliminary dated vocabulary of first appearances up to Berceo, Madison, University of Wisconsin Press, 1940, X-230 p.

    Pellen, René, « El Léxico culto de Los Milagros de Berceo », à paraître dans le volume d’hommage à Claudio Sánchez Albornoz des Cuadernos de Historia de España (Buenos Aires), 1996.

    Pellen, René, « Los Milagros de Nuestra Señora ». Étude linguistique et index lemmatisé, Paris, Klincksieck, 1993, 2 vol. (Annexes des Cahiers de Linguistique Hispanique Médiévale ; 9) – t. 1 / 1, L’Édition et la langue de Berceo, 365 + XLV p. ; t. II, Index lemmatisé, 459 p.

    Pellen, René, « Poema de Mio Cid ». Dictionnaire lemmatisé des formes et des références..., Paris, Université de Villetaneuse, 1979, 307 p. (Annexes des Cahiers de Linguistique Hispanique Médiévale ; 1.)

    Pérez González, Mauricio, El Latín de la cancillería castellana (1158-1214), Universidad de Salamanca-Universidad de León, 1985, 293 p. (Acta Salmanticensia. Filosofía y Letras ; 163.)

    Pottier, Bernard, « Galicismos », Enciclopedia Lingüística Hispánica, Madrid, C.S.I.C., 1962, t. II, p. 127-151.

    Real Academia Española, Diccionario Histórico de la Lengua Española, dir. por Julio Casares, Madrid, [Aguirre, ] 1960→ [21 fasc. parus ; A-Aonio.]

    Rodriguez de Lama, Ildefonso, Colección diplomática medieval de la Rioja (923-1225), Logroño, Diputación Provincial – Instituto de Estudios Riojanos, 3 vol. [T.I. « Estudio », 1979, 382 p. ; t. II y III, « Documentes (923- 1225) », 1976-1979, 314 + 412 p.]

    sas, Louis F., Vocabulario del « Libro de Alexandre », Madrid, [Aguirre, ] 1976, 685 p. (Anejos del Boletín de la Real Academia Espanola ; 34.)

    Notes de bas de page

    1  Cf. B. Dutton, éd. du Duelo (1975), p. 3, n. 4 et I. Uria, éd. de SOria (1981), p. 9. Sur sa date de naissance, I. Uria fait remarquer que Berceo apparaît comme diacre en 1221 ; or, d’après les Partidas, XXVII, VI, 1 – qu’elle cite –, il fallait avoir vingt-six ans pour devenir diacre, ce qui donnerait 1195. Sur la date de sa mort, Dutton relève qu’en 1264, Berceo n’est plus cité comme témoin dans une affaire où il était jusque-là concerné.

    2  C’est sous le règne de Ferdinand III (1217-1252) qu’il devient en plusieurs étapes l’idiome de l’administration, le support de l’activité politique, jusqu’à sa complète reconnaissance en 1252, et par Alphonse X, comme langue officielle du royaume de Castille. Les jalons les plus importants sont ceux indiqués par Azucena Palacios dans son Introduction au Fuero Real (1991), p. X-XI. Des règnes d’Alphonse VIII et d’Henri I (1150-1217), il n’a été conservé que trois documents originaux en castillan. Après 1217, et surtout après 1230, la Chancellerie de Ferdinand III recourt de plus en plus souvent au castillan dans les documents officiels. En 1252, Alphonse X l’institue comme langue officielle.

    3  Cf. B. Dutton, éd., p. 117 (le Miracle 14 a été écrit avant 1246) et 209 (le Miracle 24, « La Iglesia robada », est postérieur à 1252).

    4  Une étude plus détaillée, mais qui s’appuie sur un état antérieur de la recherche [1995], est sous presse dans les Cuademos de Historia de España (Buenos Aires) ; cf. Références bibliographiques.

    5  Cette fréquence peut se trouver infléchie par la longueur et la thématique d’un discours donné. Par ex., des mots savants du Cid n’apparaissent pas dans les Milagros (espacio 2/ø, manifestar 1 / ø) et vice-versa (espacioso 1 / ø, avenencia 2 / ø).

    6  Paris, Klincksieck (v. Références bibliographiques).

    7  Comme l’effectif, la catégorie lexico-grammaticale, la nature de l’enregistrement...

    8  Notamment dans les dictionnaires : Corominas et Pascual [DCECH], M. Alonso [DME], Académie [DHLE], B. Müller [DEM],

    9  Quelquefois, parmi les diverses formes d’un vocable, une seule offre une morphologie savante, ex. pour soberbio : « superbio »/ « sovervio ». D’après le DCECH, soberbio n’est pas attesté avant Berceo, mais son i résulte d’une contamination avec superbia, pour lequel Corominas renvoie également à Berceo ; en fait, le nom est attesté dans le Liber Regum, c. 1200 (10 : 1) et a servi de base à la dérivation de soberbioso et de soberbiar, employés ailleurs par Berceo (Juicio, v. 45a « soverviosos » ; Duelo, v. 27c « sover[vi]ado »). Mais la fréquence de soberbio reste basse (2 ex. dans les Milagros), malgré sa tendance au réemploi dans d’autres textes (SMill, w. 209d, 285a) et l’univers sémantique de la morale auquel il se rattache coïncide avec celui des traités qui ont fleuri sous Ferdinand III – v. à ce sujet les textes utilisés par Bustos Tovar dans son chapitre VI (p. 191-227) : Los Diez mandamientos (a. 1230 ?), Libro de la nobleza y lealtad (c. 1240), Flores de filosofia (a. 1250), Los Bocados de oro (c. 1250), Libro de los buenos proverbios (id.), Poridad deporidades (id.).

    10  Bustos distingue cinq champs, p. 112 : 1) « Términos eclesiásticos y religiosos », 2) « Conceptos teológico-filosóficos », 3) « Moral », 4) « Voces jurídicas », 5) « Cultismos escolares y cientlficos ».

    11  Le total des vocables par champs sémantiques (V/CS) est de 753 : 84 sont communs à 2 CS ; 3 de ces vocables appartiennent à un troisième CS : culpa (1-3-4), ejemplo (3-4-5), firme (3-4-6) ; à chacun correspondent donc trois relations (ex. culpa, 1-3, 3-4, 1-4). Les marques V/CS pour les vocables appartenant à plus d’un champ atteignent un total de 174. Vérification : 753 – ((174-6) : 2] = 669.

    12  Religión, religioso, católico, evangelio, evangelista, Dios, omnipotente, « Criador », creatura, Cristo, cristiandad, cristiano, Jesús, Mesias, redención, Redentor, Redimidor, redimir, regeneración, resucitar, resurrección, ascensión, Paralso, angélico, celestial, « Virgen », virginidad, « Gloriosa », majestad, incorrupto. trono, Gabriel, encamación, encamar, fruto, infante, Natal, natividad, gloria, glorificar, bendito, bendkión, diablo, adiablado, demoniado, adversario, Satanás, Belcebú, Esmima, infiemo, infernal, báratro, culpa, confundir, descomulgar, maldito, maldición, perdición, ruina, traición, traidor, Judas, sacrilegio, violar... Devoción, devoto, piedad, caridad, edificación, providencia, inclín, inclinar, postrar (se), genuflexión, adorar, suplicación, letanía, sacrificio, ofrenda, alabancia, misa, celebrar, altar, cáliz, cruz, crucifijo, estatua, imagen, cirio, cirial, hábito, casulla, escapulario, oración, preces, hostia, sermón, predicar, predicador, misacantano, cántico, cantilcna, quirie, laude, loar, prosa « himno », salmo, salterio, recitar, procesión, penitencia, penitential, penitenciar, repentencia, repentir, vigilia, abstinencia, triduano, confesión, confesar, confesor, absolución, absolver, remisión, limosna, feria, festividad, Cuaresma, Pascua...

    13  Iglesia, templo, sagrario, oratorio, abadía, convento, monasterio, claustra, diversorio [ « parte del monasterio destinada a la vida ordinaria »], enfermería, dormitor, cementerio...

    14  Papa, apostólico, cardenal, prelado, arzobispo, metropolitano, obispo, coronado, obispado, obispal, obispalía, catedral [Adj], concilio, vicario, vicaría, arcediano, canónigo, clérigo, clerecía, siglo, seglar, parroquial, parroquiano, capellàn, sacristán, sacristania ; abad, prier, congregación, sociedad, Cluniego, Hugo, cabildo, capítulo, consistorio, claustrero, llavero, novicio, orden, ordenación, profesión, regla, reglar, sor.

    15  Aussi bien pour le vocabulaire référant à des phénomènes concrets que pour le vocabulaire dit abstrait. Cf. d’un côté, armario, libro, pergamino, cátedra, clavo, vestimenta, flabelo, resplandor, pintura, figura, bálsamo, cedro ; salud, vicioso, enfermar, enfermo, enfermería, fiebre, sudor, enflaquir, malatía, físico, medicina, electuario, lesión, ileso, sepulcro, sepultura, tumba, fosalario... ; de l’autre : mundo, humanidad, material, sustancia, general, principal, ciencia, conociencia, conocer, sabidurla, sapiencia, agudencia, necedad, necio, idiota, estudio, memoria, decorar « aprender de memoria », fantasía, talento, significar, signo, contemplación, diferencia, diversidad, diverso, simple, multiplicar, abundancia, integridad, magno, magnificar, vivificar, ejemplo, duda, dudar, maravilla, maravillar, maravilloso, licencia, elección, elector, pctición, propósito, postular, requerir, revocar, inferir, profundar, terminar, transformar, curso, transir, tratar, persecutor, violar, ruina...

    16  Sauf un, Teófilo, mot-thème du miracle 25.

    17  Cf. R. Pellen, « El Cultismo léxico », 1995, fin de la section 3 : la plupart des latinismes sont des noms (479, 70 %), des verbes (102), des adjectifs (88).

    18  Cf. « catolico » v. 308a / « catholico » v. 586c ; « profeta » vv. 643d, 771a / « prophetas » v. 28d.

    19  Comp. « sumbra » 1 / 11 « sombra(s) ».

    20  Cf. J.J. de Bustos Tovar, Contribución..., p. 96.

    21  Au niveau du texte, malgré tout, le total des occurrences de latinismes fournit à peine 10 % du discours.

    22  Dont 128 latinismes stricts.

    23  33 de ces vocables « nouveaux » sont communs à SMill, SDom et Mil : bienquerencia, canción, cántico, concilio, crimen, curso, decibir, decorar, devoto, encarnar, enflaquir, estudio, falencia, flsico, gesto, hemencia, laude, lección, letanía, licencia, mérito, novicio, oratorio, paciencia, porfioso, potencia, preces, prosa, sapiencia, sermón, tratar, tribulación, vanagloria.

    24  Sémiologie (hemencia, vanagloria), relative fréquence (devoto et tribulación, 6 occurrences chacun), enracinement phraséologique, stabilité dans l’œuvre de Berceo.

    25  Même si, en un sens, le réemploi d’un emprunt est plus déterminant pour l’avenir de la langue qu’un premier emploi ponctuel.

    Auteur

    René Pellen

    Université de Poitiers, CNRS, URA 998

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Cette publication numérique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractères.

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Les prédiscours

    Les prédiscours

    Sens, mémoire, cognition

    Marie-Anne Paveau

    2006

    L’argumentation aujourd’hui

    L’argumentation aujourd’hui

    Positions théoriques en confrontation

    Marianne Doury et Sophie Moirand (dir.)

    2004

    L’astronomie dans les médias

    L’astronomie dans les médias

    Analyses linguistiques de discours de vulgarisation

    Jean-Claude Beacco (dir.)

    1999

    Par l’écriture

    Par l’écriture

    Jean-Marie Odéric Delefosse (dir.)

    1993

    Le fait divers criminel dans la presse quotidienne française du XIXe siècle

    Le fait divers criminel dans la presse quotidienne française du XIXe siècle

    Laetitia Gonon

    2012

    L'acte de nommer

    L'acte de nommer

    Une dynamique entre langue et discours

    Georgeta Cislaru, Olivia Guérin, Katia Morim et al. (dir.)

    2007

    Cartographie des émotions

    Cartographie des émotions

    Propositions linguistiques et sociolinguistiques

    Fabienne Baider et Georgeta Cislaru (dir.)

    2013

    Morphologie et syntaxe de l'espagnol

    Morphologie et syntaxe de l'espagnol

    Méthodes d'approche

    Gilles Luquet (dir.)

    2010

    La concordance des temps

    La concordance des temps

    Moyen Âge et Époque moderne

    Gilles Luquet (dir.)

    2010

    Médiativité, polyphonie et modalité en français

    Médiativité, polyphonie et modalité en français

    Etudes synchroniques et diachroniques

    Jean-Claude Anscombre, Evelyne Oppermann-Marsaux et Amalia Rodriguez Somolinos (dir.)

    2014

    Les quotatifs en interaction en anglais contemporain

    Les quotatifs en interaction en anglais contemporain

    Yann Fuchs

    2013

    Dire l’événement

    Dire l’événement

    Langage, mémoire, société

    Sophie Moirand, Sandrine Reboul-Touré, Danielle Londei et al. (dir.)

    2013

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Les prédiscours

    Les prédiscours

    Sens, mémoire, cognition

    Marie-Anne Paveau

    2006

    L’argumentation aujourd’hui

    L’argumentation aujourd’hui

    Positions théoriques en confrontation

    Marianne Doury et Sophie Moirand (dir.)

    2004

    L’astronomie dans les médias

    L’astronomie dans les médias

    Analyses linguistiques de discours de vulgarisation

    Jean-Claude Beacco (dir.)

    1999

    Par l’écriture

    Par l’écriture

    Jean-Marie Odéric Delefosse (dir.)

    1993

    Le fait divers criminel dans la presse quotidienne française du XIXe siècle

    Le fait divers criminel dans la presse quotidienne française du XIXe siècle

    Laetitia Gonon

    2012

    L'acte de nommer

    L'acte de nommer

    Une dynamique entre langue et discours

    Georgeta Cislaru, Olivia Guérin, Katia Morim et al. (dir.)

    2007

    Cartographie des émotions

    Cartographie des émotions

    Propositions linguistiques et sociolinguistiques

    Fabienne Baider et Georgeta Cislaru (dir.)

    2013

    Morphologie et syntaxe de l'espagnol

    Morphologie et syntaxe de l'espagnol

    Méthodes d'approche

    Gilles Luquet (dir.)

    2010

    La concordance des temps

    La concordance des temps

    Moyen Âge et Époque moderne

    Gilles Luquet (dir.)

    2010

    Médiativité, polyphonie et modalité en français

    Médiativité, polyphonie et modalité en français

    Etudes synchroniques et diachroniques

    Jean-Claude Anscombre, Evelyne Oppermann-Marsaux et Amalia Rodriguez Somolinos (dir.)

    2014

    Les quotatifs en interaction en anglais contemporain

    Les quotatifs en interaction en anglais contemporain

    Yann Fuchs

    2013

    Dire l’événement

    Dire l’événement

    Langage, mémoire, société

    Sophie Moirand, Sandrine Reboul-Touré, Danielle Londei et al. (dir.)

    2013

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    ePub / PDF

    1  Cf. B. Dutton, éd. du Duelo (1975), p. 3, n. 4 et I. Uria, éd. de SOria (1981), p. 9. Sur sa date de naissance, I. Uria fait remarquer que Berceo apparaît comme diacre en 1221 ; or, d’après les Partidas, XXVII, VI, 1 – qu’elle cite –, il fallait avoir vingt-six ans pour devenir diacre, ce qui donnerait 1195. Sur la date de sa mort, Dutton relève qu’en 1264, Berceo n’est plus cité comme témoin dans une affaire où il était jusque-là concerné.

    2  C’est sous le règne de Ferdinand III (1217-1252) qu’il devient en plusieurs étapes l’idiome de l’administration, le support de l’activité politique, jusqu’à sa complète reconnaissance en 1252, et par Alphonse X, comme langue officielle du royaume de Castille. Les jalons les plus importants sont ceux indiqués par Azucena Palacios dans son Introduction au Fuero Real (1991), p. X-XI. Des règnes d’Alphonse VIII et d’Henri I (1150-1217), il n’a été conservé que trois documents originaux en castillan. Après 1217, et surtout après 1230, la Chancellerie de Ferdinand III recourt de plus en plus souvent au castillan dans les documents officiels. En 1252, Alphonse X l’institue comme langue officielle.

    3  Cf. B. Dutton, éd., p. 117 (le Miracle 14 a été écrit avant 1246) et 209 (le Miracle 24, « La Iglesia robada », est postérieur à 1252).

    4  Une étude plus détaillée, mais qui s’appuie sur un état antérieur de la recherche [1995], est sous presse dans les Cuademos de Historia de España (Buenos Aires) ; cf. Références bibliographiques.

    5  Cette fréquence peut se trouver infléchie par la longueur et la thématique d’un discours donné. Par ex., des mots savants du Cid n’apparaissent pas dans les Milagros (espacio 2/ø, manifestar 1 / ø) et vice-versa (espacioso 1 / ø, avenencia 2 / ø).

    6  Paris, Klincksieck (v. Références bibliographiques).

    7  Comme l’effectif, la catégorie lexico-grammaticale, la nature de l’enregistrement...

    8  Notamment dans les dictionnaires : Corominas et Pascual [DCECH], M. Alonso [DME], Académie [DHLE], B. Müller [DEM],

    9  Quelquefois, parmi les diverses formes d’un vocable, une seule offre une morphologie savante, ex. pour soberbio : « superbio »/ « sovervio ». D’après le DCECH, soberbio n’est pas attesté avant Berceo, mais son i résulte d’une contamination avec superbia, pour lequel Corominas renvoie également à Berceo ; en fait, le nom est attesté dans le Liber Regum, c. 1200 (10 : 1) et a servi de base à la dérivation de soberbioso et de soberbiar, employés ailleurs par Berceo (Juicio, v. 45a « soverviosos » ; Duelo, v. 27c « sover[vi]ado »). Mais la fréquence de soberbio reste basse (2 ex. dans les Milagros), malgré sa tendance au réemploi dans d’autres textes (SMill, w. 209d, 285a) et l’univers sémantique de la morale auquel il se rattache coïncide avec celui des traités qui ont fleuri sous Ferdinand III – v. à ce sujet les textes utilisés par Bustos Tovar dans son chapitre VI (p. 191-227) : Los Diez mandamientos (a. 1230 ?), Libro de la nobleza y lealtad (c. 1240), Flores de filosofia (a. 1250), Los Bocados de oro (c. 1250), Libro de los buenos proverbios (id.), Poridad deporidades (id.).

    10  Bustos distingue cinq champs, p. 112 : 1) « Términos eclesiásticos y religiosos », 2) « Conceptos teológico-filosóficos », 3) « Moral », 4) « Voces jurídicas », 5) « Cultismos escolares y cientlficos ».

    11  Le total des vocables par champs sémantiques (V/CS) est de 753 : 84 sont communs à 2 CS ; 3 de ces vocables appartiennent à un troisième CS : culpa (1-3-4), ejemplo (3-4-5), firme (3-4-6) ; à chacun correspondent donc trois relations (ex. culpa, 1-3, 3-4, 1-4). Les marques V/CS pour les vocables appartenant à plus d’un champ atteignent un total de 174. Vérification : 753 – ((174-6) : 2] = 669.

    12  Religión, religioso, católico, evangelio, evangelista, Dios, omnipotente, « Criador », creatura, Cristo, cristiandad, cristiano, Jesús, Mesias, redención, Redentor, Redimidor, redimir, regeneración, resucitar, resurrección, ascensión, Paralso, angélico, celestial, « Virgen », virginidad, « Gloriosa », majestad, incorrupto. trono, Gabriel, encamación, encamar, fruto, infante, Natal, natividad, gloria, glorificar, bendito, bendkión, diablo, adiablado, demoniado, adversario, Satanás, Belcebú, Esmima, infiemo, infernal, báratro, culpa, confundir, descomulgar, maldito, maldición, perdición, ruina, traición, traidor, Judas, sacrilegio, violar... Devoción, devoto, piedad, caridad, edificación, providencia, inclín, inclinar, postrar (se), genuflexión, adorar, suplicación, letanía, sacrificio, ofrenda, alabancia, misa, celebrar, altar, cáliz, cruz, crucifijo, estatua, imagen, cirio, cirial, hábito, casulla, escapulario, oración, preces, hostia, sermón, predicar, predicador, misacantano, cántico, cantilcna, quirie, laude, loar, prosa « himno », salmo, salterio, recitar, procesión, penitencia, penitential, penitenciar, repentencia, repentir, vigilia, abstinencia, triduano, confesión, confesar, confesor, absolución, absolver, remisión, limosna, feria, festividad, Cuaresma, Pascua...

    13  Iglesia, templo, sagrario, oratorio, abadía, convento, monasterio, claustra, diversorio [ « parte del monasterio destinada a la vida ordinaria »], enfermería, dormitor, cementerio...

    14  Papa, apostólico, cardenal, prelado, arzobispo, metropolitano, obispo, coronado, obispado, obispal, obispalía, catedral [Adj], concilio, vicario, vicaría, arcediano, canónigo, clérigo, clerecía, siglo, seglar, parroquial, parroquiano, capellàn, sacristán, sacristania ; abad, prier, congregación, sociedad, Cluniego, Hugo, cabildo, capítulo, consistorio, claustrero, llavero, novicio, orden, ordenación, profesión, regla, reglar, sor.

    15  Aussi bien pour le vocabulaire référant à des phénomènes concrets que pour le vocabulaire dit abstrait. Cf. d’un côté, armario, libro, pergamino, cátedra, clavo, vestimenta, flabelo, resplandor, pintura, figura, bálsamo, cedro ; salud, vicioso, enfermar, enfermo, enfermería, fiebre, sudor, enflaquir, malatía, físico, medicina, electuario, lesión, ileso, sepulcro, sepultura, tumba, fosalario... ; de l’autre : mundo, humanidad, material, sustancia, general, principal, ciencia, conociencia, conocer, sabidurla, sapiencia, agudencia, necedad, necio, idiota, estudio, memoria, decorar « aprender de memoria », fantasía, talento, significar, signo, contemplación, diferencia, diversidad, diverso, simple, multiplicar, abundancia, integridad, magno, magnificar, vivificar, ejemplo, duda, dudar, maravilla, maravillar, maravilloso, licencia, elección, elector, pctición, propósito, postular, requerir, revocar, inferir, profundar, terminar, transformar, curso, transir, tratar, persecutor, violar, ruina...

    16  Sauf un, Teófilo, mot-thème du miracle 25.

    17  Cf. R. Pellen, « El Cultismo léxico », 1995, fin de la section 3 : la plupart des latinismes sont des noms (479, 70 %), des verbes (102), des adjectifs (88).

    18  Cf. « catolico » v. 308a / « catholico » v. 586c ; « profeta » vv. 643d, 771a / « prophetas » v. 28d.

    19  Comp. « sumbra » 1 / 11 « sombra(s) ».

    20  Cf. J.J. de Bustos Tovar, Contribución..., p. 96.

    21  Au niveau du texte, malgré tout, le total des occurrences de latinismes fournit à peine 10 % du discours.

    22  Dont 128 latinismes stricts.

    23  33 de ces vocables « nouveaux » sont communs à SMill, SDom et Mil : bienquerencia, canción, cántico, concilio, crimen, curso, decibir, decorar, devoto, encarnar, enflaquir, estudio, falencia, flsico, gesto, hemencia, laude, lección, letanía, licencia, mérito, novicio, oratorio, paciencia, porfioso, potencia, preces, prosa, sapiencia, sermón, tratar, tribulación, vanagloria.

    24  Sémiologie (hemencia, vanagloria), relative fréquence (devoto et tribulación, 6 occurrences chacun), enracinement phraséologique, stabilité dans l’œuvre de Berceo.

    25  Même si, en un sens, le réemploi d’un emprunt est plus déterminant pour l’avenir de la langue qu’un premier emploi ponctuel.

    Travaux de linguistique hispanique

    X Facebook Email

    Travaux de linguistique hispanique

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://0-freemium-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/oebooks

    Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Travaux de linguistique hispanique

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Pellen, R. (1998). Emprunts au latin et constitution du lexique castillan : l’exemple des « Milagros ». In G. Luquet (éd.), Travaux de linguistique hispanique (1‑). Presses Sorbonne Nouvelle. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.12612
    Pellen, René. « Emprunts au latin et constitution du lexique castillan : l’exemple des “Milagros” ». In Travaux de linguistique hispanique, édité par Gilles Luquet. Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 1998. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.12612.
    Pellen, René. « Emprunts au latin et constitution du lexique castillan : l’exemple des “Milagros” ». Travaux de linguistique hispanique, édité par Gilles Luquet, Presses Sorbonne Nouvelle, 1998, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.12612.

    Référence numérique du livre

    Format

    Luquet, G. (éd.). (1998). Travaux de linguistique hispanique (1‑). Presses Sorbonne Nouvelle. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.12217
    Luquet, Gilles, éd. Travaux de linguistique hispanique. Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 1998. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.12217.
    Luquet, Gilles, éditeur. Travaux de linguistique hispanique. Presses Sorbonne Nouvelle, 1998, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.psn.12217.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses Sorbonne Nouvelle

    Presses Sorbonne Nouvelle

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Facebook
    • Instagram
    • Flux RSS

    URL : http://psn.univ-paris3.fr

    Email : psn@sorbonne-nouvelle.fr

    Adresse :

    Maison de la Recherche

    4 rue des Irlandais

    75005

    Paris

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement