Offrandes de l’époque géométrique et archaïque à l’Héraion de Samos1
p. 123-139
Note de l’auteur
Note portant sur l’auteur2
Texte intégral
1A toutes les époques, l’homme a développé des signes visibles pour exprimer ses vœux, ses préoccupations et sa gratitude envers la divinité. On peut observer la réalisation de cette attitude, encore aujourd’hui, dans nombre de lieux sacrés du culte chrétien. Tant que la vie humaine était déterminée en grande partie par la religion, ce fait ne suscitait pas des analyses scientifiques. Ce n’est que depuis que la pensée moderne nous a éloignés de ces manifestations d’une religiosité vivante que nous regardons les derniers témoignages de pratiques d’offrande contemporains comme un matériel documentaire pour l’ethnologue. Les difficultés que rencontrent les archéologues dans l’effort de comprendre les phénomènes analogues des civilisations d’un passé éloigné sont évidentes.
2C’est pourquoi, pour une analyse globale des coutumes d’offrande et de la signification des dons votifs dans les sanctuaires grecs, il convient de se demander quelle contribution l’archéologie peut apporter à l’interprétation des objets mis au jour dans la fouille. Beaucoup de chercheurs ont manifesté à cet égard un point de vue sceptique en faisant observer qu’en principe tout objet était susceptible d’être offert à la divinité1. En fait, il y a une différence entre les offrandes antiques et les ex-voto modernes, produits, en général, uniquement pour être vendus aux pèlerins.
3Pourtant, en examinant les petits objets découverts dans les sanctuaires on arrivera à distinguer des préférences, des coutumes, qui contribuaient à ce que certains objets aient été offerts plus souvent que d’autres. Peut-être peut-on en conclure : tout était possible, mais tout n’était pas d’usage. Ce qui signifie qu’il conviendra de discerner, en l’occurrence, les raisons conduisant au choix des dons votifs caractéristiques d’un sanctuaire.
4Dans cette démarche, il faut tenir compte du fait que les offrandes d’un sanctuaire ne reflètent pas seulement les attitudes religieuses des dédicants, mais aussi leur position sociale et culturelle. Ainsi chaque objet votif fait partie d’un système de références multiples qu’on n’arrivera à déchiffrer qu’avec difficulté à cause du caractère lacunaire de nos connaissances. On déplore que des critères d’ensemble permettant de distinguer la fonction religieuse des aspects sociaux et culturels fassent encore défaut. L’élaboration d’une méthode nécessiterait de pouvoir comparer de manière systématique le matériel d’un sanctuaire avec celui de l’habitat, des nécropoles et avec celui des autres sanctuaires de la même cité - ce qui est, dans la plupart des cas, encore impossible. En vue d’une synthèse générale, il faudrait exiger comme conditions indispensables la publication intégrale du matériel archéologique des sanctuaires fouillés, ainsi que des analyses approfondies sur l’organisation des cultes dans les cités grecques, non seulement dans les centres urbains, mais également dans leur territoire2.
5Une analyse générale de la fonction et de la signification des différents types d’offrande dans les sanctuaires grecs fait encore défaut, l’ouvrage de W. H. Rouse (Rouse 1902) étant dépassé par les résultats d’un siècle de fouilles. Avec l’accroissement de nos connaissances, une analyse globale du sujet sur la base des données archéologiques, épigraphiques et littéraires est aujourd’hui un projet impossible à réaliser par un seul chercheur. Il serait donc souhaitable que l’on parvienne à réunir différents spécialistes dans le cadre d’un programme scientifique interdisciplinaire. C’est le mérite d’une série de colloques internationaux des dernières années que d’avoir attiré l’attention sur ce sujet3. La recherche entamée sur les dons votifs de l’Héraion de Samos ne veut être qu’une étude préparatoire dans cette perspective4.
6L’Héraion de Samos peut, en effet, servir de point de départ pour une recherche de ce genre à cause d’une série de contextes stratifiés permettant de suivre l’évolution du sanctuaire jusqu’au milieu du vie siècle et de mettre en relation le matériel fouillé avec les phases successives du sanctuaire. En outre, des conditions favorables ont contribué à la conservation de matériaux, comme le bois et l’ivoire, rarement préservés dans les autres sanctuaires, mais qui ont une importance majeure pour notre connaissance des types d’offrande de l’époque archaïque. Nous disposons donc d’un choix représentatif d’offrandes au moins pour le viie et la première moitié du vie siècle. Dans les ex-voto de cette période le caractère spécifique de l’Héraion devient évident tandis que, durant les périodes suivantes caractérisées par un essor monumental, le sanctuaire incarne de façon toujours plus nette le lieu préféré de la démonstration du pouvoir politique, les manifestations de la religiosité privée passant au second plan.
7Le matériel fouillé de l’Héraion étant trop riche pour être traité complètement, une sélection s’impose. On concentrera l’étude sur les catégories de dons votifs révélatrices des coutumes d’offrande conventionnelles et sur les objets consacrés plutôt par habitude rituelle que par volonté individuelle. Par conséquent, l’analyse portera surtout sur les “petits objets”, souvent sans valeur artistique, méprisés jusqu’à présent, par une discipline trop longtemps enfermée dans l’histoire du style et concentrée sur les œuvres d’art. Une telle analyse s’appuiera largement sur la connaissance des contextes stratifiés5.
8Après le dégagement de l’ensemble du site et des vestiges de bâtiments apparents en surface par Th. Wiegand au début du siècle, les fouilles en profondeur de E. Buschor avaient conduit à la découverte des premiers temples, de l’Hékatompedos et du premier grand temple diptère, généralement attribué aux architectes Rhoikos et Théodoros, complètement recouvert par le deuxième diptère, dont les vestiges sont encore visibles aujourd’hui. En même temps, Buschor avait réussi à dégager sept phases successives antérieures à la construction de l’autel monumental, ce qui a permis d’établir une série précieuse de contextes stratigraphiques, s’échelonnant des premiers temps du sanctuaire jusqu’au milieu du vie siècle. Malheureusement, la céramique de ces fouilles ainsi que la documentation des contextes ont été détruites pendant la deuxième guerre mondiale avant la publication définitive. En 1963/64, H. Walter, dans l’intention de reconstituer la stratigraphie perdue, a réussi à récupérer du matériel supplémentaire stratifié dans les secteurs laissés intacts par la fouille de Buschor. C’est sur les résultats de cette fouille que repose en grande partie notre connaissance de la chronologie des premières phases du sanctuaire. Plus récemment, notre connaissance du matériel votif du viie et du début du vie siècle a été considérablement élargie grâce aux fouilles conduites par G. Kopcke et H. Kyrieleis dans la partie méridionale du sanctuaire. Ainsi, nous disposons d’un choix représentatif des offrandes de l’époque géométrique et archaïque, susceptible de servir comme matériel de base pour une analyse globale6.
9J’essayerai maintenant, dans une première partie, de donner un aperçu des types d’offrandes pour la période retenue, c’est-à-dire de la première phase jusqu’au milieu du vie siècle. J’utiliserai comme fil conducteur la série de contextes stratifiés que nous avons à notre disposition et dont l’analyse s’est montrée révélatrice pour notre connaissance des types7.
10Les documents archéologiques permettant de retracer les débuts des activités cultuelles jusqu’à l’époque mycénienne sont assez restreints. Des petites coupes miniature (“conical cups”) ont été découvertes dans un sondage à l’intérieur de l’abside de la basilique paléochrétienne à un niveau au-dessous du premier autel8. Ces coupes sont attestées, en fait, dans beaucoup de lieux de culte de l’Helladique Récent III B/C. Deux terres cuites, - la partie supérieure d’une figure humaine, ressemblant aux idoles mycéniennes9 -, et une tête de taureau de style submycénien (fig.1)10 pourraient éventuellement servir d’indice supplémentaire pour l’existence d’un culte à cette époque. Il faut souligner, cependant, que ces objets ne proviennent pas de contextes stratifiés et qu’on n’a pas identifié des vestiges d’un édifice de culte à ce niveau.
11L’architecture du sanctuaire grec commence avec l’autel dont la première phase remonte probablement au xe siècle, représentée par quelques fragments de terre cuite de style Protogéométrique
12– une tête humaine et deux têtes de cheval11. Pour les deuxième et troisième phases, on possède une stratigraphie plus sûre, des tessons de céramique du style Géométrique ancien, établissant ainsi une date au ixe s. On ne peut pas exclure l’existence d’un naiskos primitif, à cette époque12, destiné à protéger le xoanon des intempéries, mais on n’en a retrouvé aucun vestige. La concentration des objets votifs autour de l’autel indique le centre des manifestations du culte. Le répertoire des formes de vases est caractérisé par une prédominance des formes ouvertes, surtout des bols à boire et des cratères. Les figurines de terre cuite sont presque uniquement des animaux, surtout de grands bovidés, creux à l’intérieur, faits au tour (fig. 2)13, mais aussi des fragments d’un attelage de chevaux14. A côté de ces animaux, on a retrouvé à ce niveau quelques fragments de grandes statuettes féminines aux bras levés en geste d’épiphanie - probablement les plus anciennes images de la déesse Héra15.
13Avec la construction du premier temple, l’Héka-tompedos, au début du viiie siècle16, le sanctuaire subit une première transformation monumentale. La construction de plusieurs petits édifices du type naïskos, vraisemblablement des trésors, autour de l’autel17 témoignent d’un nombre accru d’objets votifs à protéger. A cette période du sanctuaire, datant du deuxième quart jusqu’à la fin du viiie siècle, on peut attribuer déja une variété considérable de catégories d’offrandes. La céramique décorée montre toujours une prédominance des formes ouvertes, à côté des cratères une variété plus grande des vases à boire, comme des kantharoi, skyphoi et kotylai. Quelques formes spéciales, comme un vase en forme d’anneau18 ou un rhyton en forme de canard19, attestent d’une tradition de pratique cultuelle qui remonte à l’âge du bronze. De cette période datent également les premiers témoignages de la céramique commune utilisée pour les repas rituels, consistant en tasses, cruches et amphores.
14Parmi les terres cuites, les animaux restent les formes dominantes. Tandis que les grands bovidés faits au tour diminuent, les petites figurines massives faites à la main constituent la majorité, les chevaux étant plus nombreux maintenant que les bœufs. Une tête de taureau constitue un des premiers documents de l’influence orientale20. A côté des animaux, les figurines humaines deviennent une offrande courante. Les figures féminines avec les bras levés ou le long du corps tiennent la première place (fig. 3)21. Dans la plupart des cas elles sont vêtues, les seins indiquant le sexe à travers le vêtement. Mais il y a aussi quelques exemples de femmes nues, debout, les bras le long du corps (fig. 4) ou se tenant les seins22. La grande majorité de ces figurines est fabriquée au tour - une technique en vogue à l’âge du bronze et employée jusqu’au viie siècle. Deux types d’offrande qui demeureront caractéristiques pendant toute l’époque archaïque sont attestés pour la première fois : les grenades en terre cuite (fig. 5)23 et les modèles de maisons en calcaire (fig. 6)24. Les objets en bronze ne font leur apparition dans l’Héraion qu’à la fin de l’époque géométrique, leur nombre restant assez restreint25. Il n’y a que quelques figurines : surtout des chevaux et des accessoires de vêtement (fibules, épingles et pendeloques), dont la plupart a été importée de la Grèce continentale, surtout de la Thessalie et de la Macédoine. Quelques fragments d’anses de trépieds à cuve clouée (“Dreifufikessel”) attestent la présence de ce type d’offrande important.
15Le nombre restreint des objets de bronze à l’époque géométrique se distingue nettement de ce que nous savons des grands sanctuaires de la Grèce - comme Olympie et Delphes -, mais aussi de l’Héraion d’Argos, où, par exemple, environ 2 000 épingles votives ont été retrouvées. Ce résultat est d’autant plus surprenant que l’Héraion de Samos est devenu au viie siècle un sanctuaire où les objets de bronze constituaient des offrandes usuelles. Il apparaît qu’à l’époque géométrique la production locale n’avait pas encore atteint une grande importance. D’un autre côté, il faut tenir compte du fait que les objets de bronze étaient probablement exposés plus longtemps à cause de leur valeur matérielle élevée par rapport aux terres cuites. C’est surtout le cas pour les grands trépieds à cuve clouée et les chaudrons à protomes de griffon26, dont les exemplaires les plus anciens ont été certainement consacrés dès la fin de l’époque géométrique, bien que tous les fragments connus aient été retrouvés dans des contextes plus récents. Ces ex-voto, érigés sur des bases en colonne de marbre en plein-air autour de l’autel et du temple et le long des chemins conduisant à la partie centrale du sanctuaire, restaient certainement visibles longtemps avant qu’ils n’aient été remplacés au vie siècle par le nouveau type d’offrande représentative, la sculpture en marbre. Ce qui explique pourquoi la plupart des protomes de griffon ont été retrouvées dans des contextes tardifs.
16Au viie siècle, l’Héraion affirme son caractère unique avec une gamme d’offrandes jamais surpassée par la suite. Pour cette période, nous possédons toute une série de contextes stratifiés : les accumulations d’objets découverts au-dessous du deuxième Hékatompedos, érigé au deuxième quart du viie siècle27, et au-dessous du portique Sud (“Südhalle”), daté vers 640, un grand bâtiment, certainement destiné comme les petits trésors autour de l’autel à abriter des objets votifs, de plus en plus nombreux. En outre, deux puits (F, G) situés près du temple, remplis de matériel votif, ont conservé une grande quantité de céramique de culte et d’objets votifs dans un état exceptionnel28.
17L’analyse de ces contextes stratifiés permet de suivre de près les changements survenus pendant la période de transition de la fin de l’époque géométrique au début de l’archaïsme. De première importance sont les objets provenant du contexte daté avant la construction du deuxième Hékatompedos, c’est-à-dire avant 670. Dans ce contexte on a trouvé entre autres les premières terres cuites de fabrication chypriote, une figurine de bronze masculine, brandissant son arme, également de fabrication chypriote29, et à peu près tous les exemplaires des boucliers miniature de terre cuite30 dont nous allons parler plus bas (cf. fig. 16).
18Dans la production des terres cuites locales, on observe dès le début du siècle l’apparition de plus en plus nombreuse de statuettes masculines. Les hommes sont représentés comme guerriers31, à cheval32 ou nus dans le schéma iconographique du kouros (fig. 7)33. A côté de l’homme, la femme vêtue, debout avec les bras le long du corps - dans le schéma de la koré -, maintient sa place dominante dans l’iconographie des offrandes (fig. 8-9)34. Ces figurines représentent presqu’uniquement des mortels. Seul un petit nombre d’entre elles doivent être interprétées comme divinités - une statuette féminine assise coiffée du pôlos35 et une figure masculine, nue, enlacée de serpents36. A la différence de l’Héraion d’Argos, par exemple, les figurines qui peuvent être interprétées comme des imitations de l’image de culte sont extrêmement rares à Samos37. Les représentations locales de la femme nue restent des exceptions (fig. 10)38 - influencées par les premières importations chypriotes (fig. 11)39.
19Les importations de l’Est, surtout de Chypre et de l’Orient, commencent à affluer en quantité considérable. Les premières importations de l’Egypte sont attestées un peu plus tard, vers le milieu du viie siècle40. En premier lieu il faut nommer les terres cuites chypriotes auxquelles revient une double importance : d’un côté elles exercent une influence sur la production locale en propageant de nouveaux types iconographiques - comme, par exemple, le type de la “déesse” nue, généralement associé au culte de la grande déesse orientale Astarté, identifiée avec l’Aphrodite grecque ; de l’autre côté, les produits des ateliers chypriotes se révèlent supérieurs aux produits samiens dans leur aspect technique - à cause de l’utilisation de moules - et dans la gamme des types iconographiques disponibles. Ainsi, les terre cuites importées de Chypre évincèrent très vite la production locale dans la préférence des acheteurs dédicants - de sorte qu’un tiers environ des terres cuites archaïques découvertes à l’Héraion sont d’origine chypriote41.
20Pour la deuxième moitié du viie siècle, nous disposons d’une riche documentation grâce aux fouilles récentes entreprises dans la partie méridionale du sanctuaire42. Ce secteur marécageux, situé entre l’autel et la mer, a servi longtemps de lieu de décharge pour des objets votifs désuets et les restes des repas sacrificiels. On a découvert des milliers de fragments de la vaisselle de culte mélangés avec des quantités d’os d’animaux et des obeloi, des broches à rôtir en fer. Vers la fin du viie siècle, il semble que ce terrain ait servi d’accueil pour les pèlerins venus de la mer avant que l’aménagement de la voie sacrée n’ait assuré l’accès au sanctuaire par terre. Les seules constructions que l’on ait mises au jour sont des puits et des bassins où l’on pouvait puiser de l’eau pour la boire et aussi pour les purifications rituelles. Après leur abandon dans les premières décennies du vie siècle, ils furent remplis à la manière de bothroi. Ainsi, une grande quantité d’objets ont été préservés en bon état.
21La nature du terrain marécageux a favorisé la conservation de matériaux généralement condamnés à disparaître. C’est la raison pour laquelle ce secteur nous a conservé beaucoup de fragments d’objets en bois, lesquels devaient exister, certainement, à toutes les époques, une catégorie d’offrandes peu coûteuses, accessible, comme les terres cuites, au grand public. Ainsi ont été conservés quelques exemples d’un art populaire généralement disparu43. On a retrouvé des fragments de meubles et de boîtes qui servaient d’accessoires de culte comme les tabourets au décor géométrique, utilisés peut-être pour l’étalage d’offrandes précieuses. Les modèles de bateaux représentent un type d’offrande important sur lequel nous allons revenir plus tard.
22Un bothros près du temple a révélé beaucoup d’objets d’un intérêt exceptionnel44. Je me contenterai de mentionner le plus célèbre, un vase en forme d’anneau, qu’on appelle souvent d’une façon incorrecte “kernos” (fig. 12)45. Les petites figurines creuses fixées sur l’anneau constituent les premiers exemples de terres cuites de production samienne, faites à l’aide de deux moules. Cette technique, empruntée aux terres cuites chypriotes et aux vases plastiques rhodiens, permit désormais aux ateliers locaux la fabrication de statuettes moulées - un type qui, au cours du vie siècle, connut un essor considérable et réussit finalement à évincer les produits chypriotes. Les types iconographiques représentés sont ceux de la sculpture en marbre qui commence, à cette époque, à devenir la catégorie d’offrande préférée des classes privilégiées et à remplacer les chaudrons de bronze qui caractérisaient jusqu’à cette époque l’aspect du sanctuaire. La sculpture en marbre connut très vite une monumentalisation exceptionnelle, ce qui constitue pour nous un témoignage d’un mode de penser qui devait bientôt culminer avec le projet hardi de construction du premier temple diptère, le plus grand temple qui ait jamais existé.
23Je terminerai ainsi ce résumé de l’évolution des offrandes, qui reste superficiel à plus d’un égard. Je voudrais maintenant, dans une deuxième partie, discuter quelques problèmes d’interprétation. Face à un matériel aussi abondant, un choix s’impose.
24Un premier point concerne les ustensiles ou paraphernalia du culte.
25La vaisselle de culte a été trouvée dispersée partout dans le sanctuaire en grande quantité - dans les puits des exemplaires entiers, dans la partie méridionale des milliers de fragments mélangés avec les os des victimes sacrifiées et consommées ensuite lors des repas rituels46. Une partie de cette vaisselle porte des dipinti, qui la désignent ainsi comme propriété de la déesse (fig. 13)47. C’étaient certainement des produits d’ateliers de potiers qui travaillaient uniquement pour les besoins du sanctuaire. L’importance de cette vaisselle de culte est soulignée par le fait que les mêmes dipinti sont attestés également dans le sanctuaire filial de l’Héra samienne à Naucratis. Le très grand nombre de fragments retrouvés constitue un document majeur qui atteste de la tradition ininterrompue des repas rituels qui devaient se dérouler à l’Héraion. Les exemplaires entiers montrent souvent que le fond avait été percé pour empêcher une utilisation future. La cassure ou déformation intentionnelle est un phénomène souvent observé sur des objets offerts à la divinité ou déposés dans les tombes. Mais dans la plupart des cas, il s’agit certainement d’ustensiles simples qui avaient servi dans le rituel et qui ont été déposés ensuite dans le sanctuaire.
26D’autres types de récipients, par contre, ont été produits uniquement pour être offerts, sans avoir été jamais utilisés. C’est certainement le cas pour quelques vases ayant la forme d’une pile de plusieurs coupes superposées qui constituent en réalité un seul vase48. Ces vases peuvent illustrer une pratique consistant à offrir un objet qui renvoie par sa forme à des ustensiles de culte, mais qui est en réalité un objet symbolique sans fonction pratique.
27Parmi la vaisselle de culte, les tasses à une seule anse sont particulièrement nombreuses. Qu’elles aient servi aussi pour des libations est prouvé par trois exemplaires attachés sur le “kernos” déjà mentionné49. La fonction rituelle de ce type de récipient, utilisé probablement pour des libations, est attestée depuis l’âge de bronze. A côté des tasses toute une série de petits vases plastiques est fixée sur l’anneau à la manière de vases communicants, le fond des vases étant perforé par des petits trous. Le caractère symbolique et magique du décor plastique ne fait pas de doute.
28Les obeloi en fer avaient certainement une fonction pratique dans le rituel, servant de broches à rôtir50. Dans la plupart des cas, on les a trouvés mélangés avec les os d’animaux et la céramique de culte. Mais à cause de leur valeur matérielle considérable, ils constituaient également des dons votifs comme l’établissent les sources littéraires et épigraphiques. Je n’entrerai pas ici dans la longue discussion de la question controversée de leur éventuelle fonction d’étalon prémonétaire51. Dans l’Héraion, une seule trouvaille d’obeloi peut être interprétée comme intentionnelle : trois obeloi avaient été déposés ensemble avec un crâne de bœuf. Un autre crâne semblable avait été percé par un objet de section carrée, peut-être un clou, pour être suspendu52. Le même trait concerne les phiales de bronze dont le fond ou l’omphalos a été souvent percé de la même manière53. On pourrait éventuellement voir ici l’origine des frises sculptés, décorés de bucranes, des époques plus récentes. En ce qui concerne les obeloi, déposés avec le crâne, A. Furtwängler a démontré qu’il s’agit d’un triobolon, d’un ensemble conventionnel de broches à rôtir, utilisées auparavant pour le sacrifice sanglant et déposées ensuite dans un acte commémoratif individuel. Abandonner les restes du repas sacrificiel comme signes visibles sur le lieu sacré est une coutume connue depuis les époques protohistoriques. Les restes visibles gardent la mémoire de l’acte cultuel éphémère et incitent à vénérer le lieu sacré par des sacrifices à venir. Ce genre d’offrande peut servir d’exemple pour une catégorie primitive d’objets offerts à la divinité. Plutôt paraphemalia que dons votifs au sens propre, ils constituent plus un témoignage d’une pratique du culte que des préoccupations individuelles des dédicants.
29Dans cette catégorie il faut citer aussi les fragments de meubles en bois, bien conservés dans la boue humide, surtout les restes de petits tabourets au décor géométrique, un genre très caractéristique de l’Héraion, probablement destinés à l’exposition d’offrandes précieuses54.
30Nous abordons une autre catégorie avec les grenades en terre cuite (cf. fig. 5 ci-dessus)55, imitations d’un fruit offert à la déesse surtout à l’état naturel, comme le prouvent les pépins bien conservés dans la boue humide56. Des pignes et des raisins ont été offerts également sous leur aspect naturel et en imitations plus ou moins coûteuses. Le symbolisme de ces fruits est à mettre en relation avec le caractère de la déesse vénérée dans le sanctuaire. Nous savons par Pausanias que la statue cultuelle de l’Héra argienne tenait une grenade dans sa main57. Apparemment, ce genre d’offrande révélait d’une façon symbolique les préoccupations des donateurs - ou plutôt des donatrices.
31A cette catégorie appartiennent, également, les modèles de petits bateaux en bois (fig. 14). Avec environ 20 exemplaires conservés, ils constituent un des types d’offrandes les plus répandus de l’Héraion58. Il s’agit de représentations stylisées plutôt que de vrais modèles au sens propre. La question de savoir s’ils concernent l’aspect naval de la déesse comme patronne des marins est encore débattue. H. Kyrieleis a proposé de les interpréter comme paraphemalia symboliques du culte, employés dans les cortèges rituels par analogie avec un rite encore célébré dans la première moitié du xxe siècle à Foce del Sele lors de la fête de la Madonna del Granato. Toutefois, les fondations de deux grandes bases, 25-30 m de longueur, datées par le contexte au viie siècle, donnent la preuve que des vrais bateaux étaient également donnés en offrande à l’Héra Samienne59.
32Un autre type d’offrande de grande importance, représentée par 32 exemplaires, est celui des modèles de maisons, récemment publiés par Th. Schattner (cf. fig. 6)60. En général, ces modèles sont sculptés en calcaire, quelques-uns exécutés en terre cuite. Les plus anciens sont datés à la fin de l’époque géométrique, la plupart aux viie et vie siècles. Aucun site n’a livré autant de modèles que Samos. Puisque tous les exemplaires connus proviennent de sanctuaires d’Héra - Argos et Pérachora -, il faut conclure que ces modèles de maison constituent une offrande typique de cette déesse. On a voulu expliquer cela par le fait que, parmi tous les dieux, Héra a reçu le plus grand nombre de temples. Mais la plupart des modèles samiens trouvent des parallèles dans l’architecture profane. On devra supposer que ce type d’offrande concernait Héra surtout dans sa fonction de protectrice de la maison - Héra Kleidouchos.
33Un deuxième point concerne l’interprétation des dons votifs importés, particulièrement nombreux dans l’Héraion de Samos.
34Dans le courant du viie siècle, les importations des pays de la Méditerranée orientale et de l’Égypte ont atteint leur point culminant. A côté des bronzes affluaient aussi d’autres matériaux, comme des ivoires, des faïences, des coquilles du type Tridacna etc. En outre, on peut reconnaître à cette époque des offrandes venues d’Anatolie, du Caucase, de l’Italie et même de l’Espagne. De Chypre, ou bien d’un autre atelier encore inconnu, venait la sculpture en calcaire, caractérisée par un style mixte égypto-chypriote. On a l’impression qu’une grande partie de ces objets - surtout la sculpture en calcaire, les terres cuites chypriotes, les faïences - sont des produits d’ateliers spécialisés dans la production d’objets votifs. Dans la plupart des cas, une sélection adaptée aux besoins du culte n’est pas évidente. Il semble qu’à certaines époques certains types d’offrande étaient “en vogue” et que la sélection se faisait plutôt à cause du goût personnel des acheteurs, influencé par des modes de l’époque et des conventions sociales. C’est le cas, par exemple, pour les petites figurines de faïence de style égyptisant, produites en grande partie à Naucratis, mais aussi à Rhodes61. Ce type d’offrande était répandu dans toute la Méditerrannée orientale au viie siècle. Beaucoup de ces figurines portent un petit anneau pour être suspendues ou portées comme amulettes.
35La plupart des types des figurines en calcaire et en terre cuite provenant d’ateliers chypriotes se trouvent aussi en relation avec des cultes différents ; c’est le cas en particulier des statuettes représentant des porteurs d’offrandes, des hommes vêtus de manteaux et des femmes parées de bijoux62. Comme les kouroi grecs, ces statuettes représentent les dédicants face à la divinité et lui demandant sa protection. Pour d’autres types, par contre, on peut supposer une relation spéciale avec le culte de l’Héra samienne, même si elle n’avait pas été envisagée par l’artisan producteur. Les figurines nombreuses de faucons et de lions accroupis en calcaire, par exemple, sont généralement liées au culte de Cybèle et de déesses apparentées. Une statuette en terre cuite d’une femme jouant du tambourin63 et un groupe en calcaire, représentant un couple allongé au banquet64, font allusion au caractère spécifique des fêtes d’Héra célébrées dans le sanctuaire samien.
36Enfin, les représentations chypriotes de la “déesse” nue65 se réfèrent à un aspect particulier du culte d’Héra, attesté - comme nous avons vu - dans la plastique en terre cuite locale. Ce type iconographique, répandu surtout au viie siècle, tire son origine des déesses orientales Atirat, Anat et Astarté et renvoie en milieu grec à l’aspect érotique et fertile de différentes déesses. Ces figurines, par conséquent, ne sont pas des images d’une déesse déterminée, mais plutôt un signe des préoccupations des donatrices. A cet égard, l’origine du type iconographique joue un rôle mineur. Ce type étant destiné à l’origine à d’autres centres culturels, l’offrande dans un sanctuaire grec entrainait parfois une modification de la signification originelle. Ainsi, quelques statuettes de bronze de provenance babylonienne, représentant un homme debout avec un chien, étaient destinées à l’origine au culte de la déesse babylonienne Gula66.
37Ce genre d’assimilation de divinités étrangères à l’Héra samienne devient évident dans le cas de quelques objets de bronze de provenance égyptienne. Sur un miroir en bronze la décoration gravée ainsi que l’inscription se réfèrent à la déesse Mut, maîtresse du ciel et épouse du dieux Amun67. Les auteurs grecs attestent de son identification avec Héra dans le domaine grec. Mais l’argument décisif est constitué par un deuxième miroir avec le même type de décoration figurée et avec la même inscription, découvert dans l’Héraion de Pérachora68.
38Les échanges culturels et commerciaux avec l’Égypte étaient intenses à cette époque. Des Samiens avaient participé à la fondation de l’emporion grec de Naucratis, et beaucoup de Samiens avaient l’expérience de la civilisation égyptienne. Un autre moyen de connaître l’Égypte ou les royaumes du Proche Orient était le service de mercenaire. Une statuette de la déesse Neit à Berlin, du même type que la Neit trouvée à Samos69, porte une dédicace d’un mercenaire carien70. Ainsi, il n’est pas surprenant que certaines notions religieuses égyptiennes aient eu un impact en Grèce et que les Samiens aient offert à leur déesse des objets de dévotion assez répandus en Egypte, comme des statuettes du faucon Horus et des ibis.
39En revanche, les représentations sur des instruments de luxe importés doivent être interprétées de manière différente. Par exemple, une statuette en ivoire (fig. 15)71, trouvée dans un contexte stratifié de la fin du viie et début du vie siècle, se refère par son style et son schéma iconographique à une série de figurines trouvées à Nimrud qui faisaient partie - comme l’a montré R. Barnett - d’instruments richements décorés et composés de plusieurs éléments, des tue-mouches (“fly whisks”) précieux72. Les exemplaires de Nimrud datant du viiie siècle, il faut compter avec un décalage d’au moins un siècle avant que cet objet de luxe ait été déposé comme don votif dans l’Héraion.
40Une plaque de bronze triangulaire qui servait à décorer le front d’un cheval - un frontail - porte une inscription araméenne, désignant cet objet comme partie d’un tribut destiné au roi Haza’el de Damas, daté au ixe siècle73. Un couvre-joue, portant une inscription identique, trouvé à Érétrie, appartenait sans doute au même ensemble de parure de cheval. On peut supposer que des objets de luxe de ce genre atteignirent la Grèce comme butin ou dons échangés entre hôtes et commerçants - peut-être par voie de l’emporion grec d’Al Mina. Cependant, cette explication n’exclut pas tout-à-fait une connotation religieuse. Peut-être les offrandes nombreuses de brides et de parures de cheval dans l’Héraion de Samos se réfèrent-elles à un aspect spécial de l’Héra samienne, Héra Hippia, divinité protectrice des chevaux et des chevaliers74, attestée aussi à Paestum.
41Il est peu probable, en revanche, que les représentations de la “déesse nue” sur les deux instruments mentionnés aient suscité aux yeux du spectateur grec un intérêt religieux. Il est permis de douter que, dans de tels cas, la signification des figures représentées ait été transmise avec l’objet, qui était recherché pour sa valeur matérielle et artistique. Le motif, en fait, est vidé de son contenu religieux, ce qui signifie une sorte de sécularisation75.
42Un troisième point concerne les relations de certains types d’offrande avec les rituels.
43Comme nous avons vu, les premières figures humaines parmi les offrandes figuratives de l’Héraion étaient des figurines féminines, dont aucune ne peut être interprétée avec certitude comme image de la déesse même. La plupart semblent représenter des femmes, venues au sanctuaire pour vénérer la déesse et demander son aide et sa protection. Le thème de la figure féminine est resté pendant toute l’époque archaïque le thème préferé des offrandes figurées à l’Héraion. Par conséquent, on peut supposer que le rôle de la déesse était surtout en rapport avec ce domaine. Cette interprétation est confirmée par des objets, également associés à la sphère féminine comme les kalathoi en terre cuite76, les accessoires de vêtement77 et de parure78.
44En revanche, les documents appartenant au domaine masculin sont moins nombreux et n’apparaissent qu’à une date plus récente. Les objets qui au premier regard semblent appartenir par excellence à cette sphère masculine sont les boucliers miniatures.
45Les boucliers n’ont guère, jusqu’à présent, suscité l’intérêt des archéologues, peu d’exemplaires étant publiés79. Pour comprendre leur signification, il faudra examiner cette catégorie en détail. Il s’agit de boucliers miniatures d’un diamètre entre 6 et 25 cm. Les exemplaires de bronze (environ 40) ont été trouvés partout dans les couches archaïques, tandis que ceux en terre cuite (environ 35) (fig. 16)80 proviennent tous d’une seule trouvaille au-dessous du niveau du deuxième Hékatompedos, ce qui implique une date antérieure à 670. Deux exemplaires en terre cuite sont décorés d’un personnage armé (fig. 17)81. Parmi les exemplaires de bronze, tous en tôle martelée, quelques- uns portent un décor repoussé, en général des types de blasons connus, comme des Gorgoneia, des aigles en vol et des protomes de lion82. Mais dans la plupart des cas, les petits boucliers en bronze ne portent pas de décoration. Sur le bord, il y a parfois deux petits trous pour la suspension. Des petites lamelles en tôle conservées sur quelques exemplaires, fixées sur le côté intérieur au moyen de rivets, constituent la preuve qu’il s’agit vraiment de petits boucliers et non pas de disques décoratifs (fig. 18)83. Beaucoup ont été percés au centre intentionellement - un geste symbolique qu’on observe aussi sur d’autres objets votifs (fig. 19). Une dédicace est attestée une seule fois.
46La quantité des boucliers miniatures à l’Héraion est d’autant plus surprenante que l’offrande d’armes réelles ne fut guère pratiquée dans ce sanctuaire - à quelques exceptions près84.
47Les boucliers miniatures sont, en général, présents dès l’époque géométrique. Dans certains cas, il pourrait s’agir d’un type d’offrande caractéristique du culte des héros : à Ménidi, ils font partie du dépôt d’époque géométrique dans le dromos de la tombe mycénienne85 ; à Athènes, ils sont inclus dans un dépôt votif du viie siècle, découvert près de l’Aréopage86 ; à Corinthe - dans le “Potter’s Quarter”87 et sur l’agora88 -, ils sont attestés à la fin de l’époque archaïque et à l’époque classique. Ici, dans les deux secteurs, le culte des héros était associé au culte d’une divinité féminine qui - au moins dans le “Potter’s Quarter” - était Aphrodite. La plupart des boucliers miniatures, cependant, proviennent des sanctuaires - surtout de divinités féminines, Athéna en premier lieu, mais aussi Héra et Aphrodite. Dans les sanctuaires des divinités masculines, ils sont nettement moins nombreux. Le cas d’Olympie, où ils sont présents en grand nombre, est ambigu - car des armes bien réelles étaient offertes à Zeus, et Héra y était vénérée avec Zeus.
48Au premier regard, le bilan semble clair. Les boucliers miniatures sont associés au culte des divinités protectrices des activités militaires. Ce domaine d’intervention étant souvent confié aux déesses, la quantité des boucliers miniatures dans ces sanctuaires ne devrait pas surprendre, surtout quand des armes réelles sont offertes également.
49Comme nous l’avons vu, il n’en va pas de même à l’Héraion. Il nous faudra chercher une autre explication. En Crète, les boucliers miniatures sont attestés en grande quantité - comme d’ailleurs tous les genres d’armes miniatures. Sur l’acropole de Gortyne, dans un dépôt votif du viie siècle, un grand nombre de boucliers miniatures ont été trouvés avec d’autres armes miniatures, en bronze et en terre cuite89. En outre, la valeur symbolique du bouclier dans le culte de la déesse semble prouvée par plusieurs représentations parmi les offrandes du viie siècle90. La déesse de Gortyne, vénérée depuis l’époque classique sous le nom d’Athéna, avait auparavant une compétence beaucoup plus large, en associant le domaine militaire avec les fonctions de l’Aphrodite orientale, représentée par le schéma iconographique de la déesse nue. De cette manière, la déesse réunit les mêmes caractéristiques que, par exemple, l’Aphrodite de Corinthe. Plusieurs figurines moulées en terre cuite, représentant des femmes nues, révèlent par leurs gestes les préoccupations des donatrices, reliées au domaine de la sexualité et de la fécondité. Selon l’interprétation de H. Cassimatis, la déesse fut vénérée surtout par des jeunes filles qui avaient atteint l’âge de la puberté91. Un orthostate en calcaire avec reliefs sculptés, trouvé près du temple, montre un homme entre deux femmes nues qu’il tient par les cheveux d’un geste possessif92. Cette représentation constitue, peut-être, un indice de l’institution de la hiérodulie qui, dans beaucoup de cultes, est liée à des rites d’initiation.
50Dans le sanctuaire d’Hermès et Aphrodite à Kato Symi, les fouilles récentes ont conduit à la découverte d’une quantité de boucliers miniatures - en bronze, en terre cuite et en argent93. Le type d’offrandes le plus caractéristique de ce sanctuaire, cependant, sont de minces plaques découpées de tôle de bronze, dont l’iconographie se réfère - selon l’interprétation de A. Lebessi - à un rituel d’initiation des jeunes gens de l’aristocratie de la Crète orientale94. Hermès était, comme le montrent les représentations, le dieu patron de ce domaine. Mais Aphrodite était associée à son culte. Des plaquettes en terre cuite avec des représentations de femmes nues en relief ont été trouvées à Kato Symi comme à Gortyne et elles indiquent le même rôle de la déesse95. Nous devons retenir que, dans le sanctuaire de Kato Symi, caractérisé par un rituel d’initiation et le culte conjoint d’Hermès et d’Aphrodite96, les boucliers votifs sont des offrandes conventionnelles.
51Dans ce contexte, il ne faut pas oublier l’antre de Zeus sur l’Ida, lieux célèbre de l’initiation des jeunes Crétois. Ici le type d’offrandes le plus spectaculaire sont les grands boucliers de style orienta- lisant, liés au rituel d’initiation : selon le mythe, les Courètes dansaient en faisant du bruit avec leurs boucliers pour couvrir les cris du petit Zeus nouveau-né. Des boucliers miniatures ont été trouvés à l’occasion des fouilles récentes97.
52Malheureusement, il n’y a que peu de sources littéraires et épigraphiques susceptibles de nous renseigner sur les rites organisés à l’Héraion. Il faudra, cependant, sur la base des données à notre disposition, essayer de donner une explication pour l’abondance des petits boucliers dans ce sanctuaire.
53Le culte d’Héra avait à Samos sans doute la fonction d’un culte principal qui réunissait tous les citoyens à l’occasion des grandes fêtes de la déesse. Le rôle d’Héra correspondait à cet égard aux divinités féminines des autres cités, vénérées comme déesses armées et protectrices du domaine militaire. En Grande Grèce, Héra avait le titre de Hoplosmia à Crotone, et elle était invoquée à Paestum pour assurer la force militaire. A Argos, le prix offert aux vainqueurs dans la compétition (agon) de la course en armes était un bouclier qui donnait aussi le nom au concours : Ἀσπίς ἐν Ἀργεϊ. Il faut rappeler à ce point que, d’après la tradition littéraire, le culte de l’Héra samienne ainsi que son xoanon étaient venus d’Argos. Aussi, n’est-on pas surpris d’apprendre que des hommes armés participaient à Samos à la procession de la grande fête d’Héra.
54R. Lonis a démontré que l’aspect militaire de ces déesses est lié à leur fonction de Kourotrophos98. C’était leur rôle de protectrices dans l’éducation des éphèbes qui entraînait le rôle militaire. La fonction de Kourotrophos n’était pas limitée à l’évolution physique des jeunes, mais s’appliquait également à l’éducation jusqu’à l’âge marqué par les rites de l’initiation. Il en allait de la même manière pour les deux sexes.
55A ce point de l’argumentation il faut se souvenir du lien que nous avons établi entre les rites d’initiation et l’offrande des boucliers à Gortyne et à Kato Symi. Un inventaire du trésor d’Héra, daté au ive siècle, nous informe que les deux divinités vénérées à Kato Symi, Hermès et Aphrodite, étaient associées au culte de l’Héra samienne99. Sur la base de cette inscription, E. Buschor avait même attribué des temples à ces deux divinités dans l’Héraion100. Si aujourd’hui l’interprétation des bâtiments ne peut pas être maintenue, l’existence de ces divinités à côté d’Héra est un fait, confirmé par d’autres documents épigraphiques.
56Peut-être sommes-nous autorisés à conclure qu’Aphrodite et Hermès étaient associés à Héra dans sa fonction de Kourotrophos. Pour vérifier cette hypothèse, il faut consulter les autres types d’offrandes de l’Héraion. Parmi les représentations figurées, le type de la Kourotrophos par excellence, la déesse avec son enfant, n’existe pas. Mais peut-être est-on autorisé à citer dans ce contexte une figurine en bois de fabrication locale, représentant un démon avec un enfant humain dans ses bras (fig. 20)101. Cette statuette se rattache à un type de figurines en terre cuite (fig. 21), assez nombreux dans l’Héraion, mais attesté également dans d’autres sanctuaires, à Samos, par exemple, dans l’Artémision. Ce type, représentant un démon obèse, a été interprété par U. Sinn comme un démon associé aux divinités courotrophes102. Le type iconographique peut être déduit du Bès égyptien, Samos jouant un rôle majeur dans l’adaptation du type égyptien dans l’iconographie grecque. En général, les petits démons ne portent pas d’attributs. Mais il y a aussi des exemplaires où le démon porte un enfant sur son épaule. Une figurine à Munich, armée et portant casque et bouclier, pourrait très bien s’intégrer dans notre argumentation, mais c’est une exception rare, et la provenance en est inconnue103.
57Ces figurines, bien sûr, ne sont pas une preuve suffisante. C’est pourquoi il nous faudra chercher d’autres indices de l’existence de rites d’initiation dans l’Héraion.
58Les sources littéraires qui nous informent sur l’origine du culte concernent surtout une fête nommée Τόναια (ou Τόνεια). Une fois par an, le xoanon de Héra est transporté à la plage, lavé et enlacé de branches du Lygos - de l’arbre sacré au-dessous duquel la déesse était née selon la tradition locale. Ce rite rappelle, d’une part, les Plyntéria, attestés dans plusieurs cités en relation avec des déesses différentes, par exemple Athéna à Athènes, interprété en général comme un rite destiné à redonner à la déesse sa virginité. D’autre part, le rite doit être mis en relation avec d’autres où l’image d’un dieu ou d’une déesse est ligotée. K. Meuli a démontré que le sens de ce rite réside dans la rupture et dans le renouvellement de l’ordre et que, pendant la fête, l’ordre normal était suspendu et remplacé par un état d’urgence104. Dans beaucoup de sociétés primitives, cet état d’urgence est caractérisé par des cortèges masqués, des danses orgiastiques et des rites d’initiation. Dans la Gréce ancienne, tous ces éléments sont attestés conjointement dans le culte d’Artémis Orthia à Sparte. Cette déesse, appelée aussi Lygodesma, était associée comme Héra au Lygos ; sa fête était célébrée avec des danses et des masques, et des rites d’initiation - des jeunes gens et des filles - sont attestés par les sources. Beaucoup d’éléments du culte sont d’origine orientale. Selon J. Carter, les types des masques en terre cuite se laissent retracer au Proche Orient par l’intermédiaire de Chypre105. On peut distinguer deux types : un visage d’homme, souvent barbu, et un visage hideux, marqué de rides, que l’on peut comparer avec le visage du démon Humbaba, répandu au Proche Orient. Ces deux types sont attestés aussi à Samos : un visage d’un homme barbu provient des fouilles récentes. Le visage hideux a été trouvé à l’Héraion, mais également dans une tombe du vie siècle avec un masque de satyre et une figurine du démon obèse - une coïncidence qui ne paraît pas fortuite. Un masque de ce type a été trouvé aussi dans le dépôt votif de Gortyne, déjà mentionné. La quantité des masques trouvés à Samos est nettement inférieure à celle du sanctuaire d’Orthia. Néanmoins, leur présence est un fait qui nous amène à y voir un argument supplémentaire en faveur de la célébration de rites initiatiques à l’Héraion. Comme l’a montré J. Carter, l’utilisation des masques à Sparte appartient plutôt à l’initiation des jeunes filles, célébrée avec des danses à l’occasion d’un rituel du Hiéros Gamos.
59Il semble qu’à Samos, le rituel du Hiéros Gamos ait fait partie de la fête principale, des Héraia. La question de savoir si les Toneia et les Héraia étaient deux fêtes différentes ou constituaient deux rites complémentaires, célébrés ensemble, fait l’objet d’une controverse106. En tout cas, le Hiéros Gamos était un élément constitutif du culte de Héra Teleia, protectrice du mariage et des jeunes mariées. Le partenaire d’Héra en général est Zeus, au moins à partir du temps d’Homère, mais il est bien possible qu’à l’origine ce rôle ait été tenu par une autre divinité masculine.
60Les seules représentations figurées parmi les objets votifs de l’Héraion que l’on puisse mettre en relation avec un rituel se réfèrent au Hiéros Gamos. Un vase, probablement de production locale, montre une représentation insolite107. Il s’agit d’une danse de jeunes filles, accompagnée de la musique de joueurs d’aulos. On peut supposer un contexte agonal. Mais certainement la danse se déroulait à l’occasion d’une fête. Comme nous avons vu, le rituel du Hiéros Gamos était célébré à Sparte dans le sanctuaire d’Artémis Orthia avec des danses. Et nous pouvons en dire autant d’une fête dédiée à Héra Antheia à Argos.
61Une autre représentation rituelle, un relief en terre cuite (fig. 22)108, provient du contexte découvert au-dessous du niveau du deuxième Hékatompedos, ce qui implique une date antérieure à 670. La scène montre un couple - une femme nue et un homme qui la tient par le poignet et la touche au menton - un geste dont la signification érotique est évidente. A droite de l’homme, on a reconnu un arbre, peut-être le lygos, au-dessous duquel Héra est née selon la tradition.
62Un relief en bois constitue une transposition de la scène rituelle dans l’imagerie mythique (fig. 23)109. L’oiseau entre les deux personnages a été interprété comme l’aigle de Zeus ou le coucou, dans la forme duquel Zeus s’était approché d’Héra et qui ornait le sceptre d’Héra à Argos. Quoi qu’il en soit, l’oiseau constitue - à mon avis - un signe de l’epiphanie divine, éprouvé par les fidèles dans l’accomplissement du rite.
63Un épigramme de Nikainetos de Samos nous informe que la fête d’Héra avait le caractère d’une idylle paysanne110. Les fidèles se couchaient par terre sur des stibades, se couronnaient des branches de lygos et se délectaient de vin et de musique. Le lygos est ailleurs appelé par Nikainetos Καρῶν στέϕος, “couronne des Cariens”, ce qui constitue un indice que cette coutume remonte aux temps préhelléniques quand Samos était encore habitée par les Cariens. Et on peut supposer que beaucoup de traits du culte de l’Héra samienne remontent à ce culte préhellénique, surtout l’importance de l’arbre sacré. Il n’est pas surprenant que l’Héra samienne ressemble à la déesse la plus importante en Carie aux époques historiques, Hékaté. L’hymne à Hékaté, inséré dans la Théogonie d’Hésiode111 attribue à la déesse une pluralité de fonctions - politique, militaire, agonale et navale. Elle assure la protection des troupeaux ensemble avec Hermès, et, de plus, elle est Kourotrophos. Ce catalogue se lit comme un éloge de l’Héra samienne.
64Ainsi le culte d’Héra est un mélange d’éléments différents qui ont contribué à la diversité du culte et à la richesse des types d’offrandes. L’intégration des influences orientales fut d’autant plus aisée que, dès son origine, le culte de l’Héra samienne s’était constitué comme une fusion de deux traditions différentes. Selon Pausanias, les uns attribuaient la fondation du culte aux Argonautes qui avaient emmené avec eux la statue de culte d’Argos, tandis que les Samiens localisaient la naissance d’Héra sur l’île, près de la rivière Imbrasos, sous l’arbre Lygos.
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Sakellarakis 1983 : SAKELLARAKIS (J.), Ἀνασκαϕὴ Ἰδαίου Ἄντρου. Praktika, 1983 Β, 415-500.
Samos III : FURTWÄNGLER (A. E.), KIENAST (H. J.), Samos III. Der Nordbau im Heraion von Samos. Bonn, 1989.
Samos V : WALTER (H.), Samos V. Frühe Samische Gefässe. Chronologie und Landschaftstile ostgriechi- scher Gefässe. Bonn, 1968.
Samos VII : SCHMIDT (G.), Samos VII. Kyprische Bildwerke aus dem Heraion von Samos. Bonn, 1968.
Samos VIII : JANTZEN (U.), Samos VIII. Aegyptische und orientalische Bronzen aus dem Heraion von Samos. Bonn, 1972.
Samos XVIII : JAROSCH (V.), Samische Tonfiguren des 10. bis 7. Jahrunderts v. Chr. aus dem Heraion von Samos. Bonn, 1994.
Sapouna-Sakellarakis 1978 : SAPOUNA-SAKELLARAKIS (E.), Die Fibeln der griechischen Inseln. München, 1978 (PBF, XIV, 4)
Schattner 1990 : SCHATTNER (Th. G.), Griechische Hausmodelle : Untersuchungen zur frühgriechischen Arkitektur. Berlin, 1990 (MDAI(A), Beiheft 15).
Sinn 1983 : SINN (U.), Zur Wirkung des ägyptischen Bes auf die griechischen Volksreligionen. In : Antidoron. Festschrift für J. Thimme zum 65. Karlsruhe, 1983, 87-94.
Sinn 1985 : SINN (U.), Der sog. Tempel D im Heraion von Samos, II : Ein archàologischer Befund aus der nach polykratischen Zeit, mit einem Exkurs zum griechischen Bauopfer. MDAI(A), 100, 1985, 129-158.
Stillwell 1952 : STILLWELL (A. N.), The potters’ Quarter. The Terracottas. Princeton, 1952 (Corinth XV, II).
Vierneisel 1961 : VIERNEISEL (K.), Neue Tonfiguren aus dem Heraion von Samos. MDAI(A), 76, 1961, 25- 59.
Walter 1957 : WALTER (H.), Frühe samische Gefässe und ihre Fundlage. MDAI(A), 72, 1957, 35-51.
Walter/Vierneisel 1959 : WALTER (H.), VIERNEISEL (K.), Heraion von Samos. Die Funde der Kampagnen 1958 und 1959. MDAI(A), 74, 1959, 10-34.
Walter 1990 : WALTER (H.), Das griechische Heiligtum dargestellt am Heraion von Samos. Stuttgart, 1990.
Walter-Karydi 1985 : WALTER-KARYDI (H.), Die Themen der ostionischen figürlichen Salbgefässe. Münchner Jahrbuch für Bildende Kunst, 36, 1985, 7-16.
Webb 1978 : WEBB (V.), Archaic Greek Faience : miniaturescent bottles and related objects from East Greece, 650-500. Warminster, 1978.
Wolters 1899 : WOLTERS (P.), Vasen aus Menidi II. JDAI, 14, 1899, 103-135.
Yalouris 1950 : YALOURIS (N.), Athena als Herrin der Pferde. Mus. Helv., 7, 1950, 19-101.
Notes de bas de page
1 Laumonier 1956, 12 sq.) 21 ; 53 sq.
2 Jost 1985 ; Ardovino 1986.
3 Gifts to the Gods ; Early Greek Cult Practice ; ANATHEMA.
4 Le projet d’une recherche systématique sur les dons votifs de l’Héraion de Samos à l’époque géométrique et archaïque a pris forme lors des récentes fouilles menées par l’Institut Allemand d’Archéologie sous la direction de H. Kyrieleis auquel j’aimerais exprimer ma gratitude de m’avoir confié la publication d’une partie du matériel de bronze et d’ivoire.
5 Pour l’instant, le meilleur résumé des contextes stratifiés des viie et vie siècles se trouve dans : Samos VII, 68-92 ; voir aussi : Samos III, 71-80.
6 Pour l’histoire du sanctuaire et de sa découverte, voir : Kyrieleis, 1981.
7 Je remercie H. Walter de m’avoir donné des renseignements précieux sur les résultats de ses fouilles de 1963/64.
8 Buschor/Schleif 1933, 159 ; Walter 1990, 21, fig. 8.
9 Inv. Τ 3836 (inédit).
10 Inv. Τ 1178 : Walter 1990, 54, fig. 44.
11 Samos XVIII, pl. 1, 2-4 ; 34, 950.
12 Dessin hypothétique : Walter 1990, 50, fig. 39 ; 58, fig. 51.
13 Inv. Τ 1745. Samos XVIII, pl. 11,32; cf. pl. 2,5 ; pl. 7, 22. Cf. Ohly 1940, pl. 46, 48, 53 ; Walter 1990, fig. 49, 50, 52, 53, 64.
14 Samos XVIII, pl. 3-4, 11.12 ; pl. 5,71.54 ; Walter 1990, fig. 54, 55.
15 Ohly 1941, pl. 1 ; Walter 1990, 31, fig. 14 ; Samos XVIII, 32 sq., pl. 34, 485-488.
16 Date proposée par Coldstream 1971, 203.
17 Cf. Walter 1990, 73, fig. 76.
18 Samos V, pl. 48 ; Walter 1990, 71, fig. 72.
19 Kopcke 1968, pl. 129,1 ; Eilmann 1933, 139 sq., Beil. 41.42.
20 Samos XVIII, 16, pl. 9,33.
21 Ohly 1941, pl. 3, inv. Τ 873 ; pl.6, inv. Τ 10.11 ; pl.8, inv. Τ 172.851 ; Samos XVIII, 33 sqq., pl. 36-41.
22 Ohly 1941, pl. 17, inv. Τ 382 ; Böhm 1990, 150, Τ 15, 16, pl. 11 c.d. ; Samos XVIII, pl. 44, 816.820.821.
23 Walter 1957, 43, Beil. 60,1.2.4 ; Walter/Vierneisel 1959, 14, Beil. 22, 1-3.
24 Schattner 1990, N°.12.13.27.37, pl. 6,3.4 ; 16 ; 20,2.3.
25 Gehrig 1964.
26 Jantzen 1955.
27 Pour la date voir Buschor 1952.
28 Walter/Vierneisel 1959.
29 Buschor 1952, 36, pl. 10 ; Samos VIII, 47, pl. 43 : inv. B 252.
30 Eilmann 1933, 118 sq., Beil. 36-38, pl.4.
31 Ohly 1941, pl. 12 : inv. Τ 62.
32 Ohly 1940, 99, n.2, pl. 59 : inv. Τ 730 ; Samos XVIII, 64, pl. 22, 469
33 Inv. Τ 417.753 : Ohly 1941, pl. 10 ; Samos XVIII, pl. 43, 866 ; 55, 696.
34 Inv. Τ 71+393. Τ 387 : Ohly 1941, pl. 22, 25 sq. ; Walter 1990, 74, fig. 79 ; 75, fig. 81.
35 Ohly 1941, pl. 16 : inv. Τ 526 ; Samos XVIII, pl. 50, 557.
36 Ohly 1941, pl. 11 : inv. Τ 722 ; Samos XVIII, pl. 55, 882.
37 Statuette en bois : Ohly 1967 ; Kopcke 1967, 102-107, Beil. 43-47 ; Walter 1990, 87, fig. 95.
38 Ohly 1941, pl. 13 : inv. Τ 1181.1183 ; pl. 33 : inv. Τ 232 ; Böhm 1990, 174, Tk 117 ; pl. 31 a.
39 Inv. Τ 2395 : Böhm 1990, 113sq. ; 174, Tk 119. 121-126, pl. 42 b.
40 Pour les bronzes orientaux et égyptiens voir : Samos VIII. Pour la date des premières importations : Kilian-Dirlmeier 1985, 236.
41 Pour les terres-cuites chypriotes voir : Samos VII.
42 Kopcke 1968 ; Furtwängler 1980a.
43 Ohly 1953b ; Ohly 1967 ; Kopcke 1967 ; Kyrieleis 1980.
44 Walter/Vierneisel 1959, 27-34.
45 Walter/Vierneisel 1959, 29-30, Beil. 67 ; Vierneisel 1961, 28-34, Beil. 24-32 ; Walter 1990, 94, fig. 106.
46 Furtwängler 1980a, 159-161 ; 174-176 ; Samos III, 81-101.
47 Kron 1984.
48 Samos V, pl. 55, Nr. 321 ; Walter 1957, Beil. 70, 1.2. ; Walter/ Vierneisel 1959, Beil. 21,6 ; Vierneisel 1961, 25, Beil. 33,4.
49 Voir n. 45.
50 Furtwängler 1980b.
51 Voir Furtwängler 1980b ; Courbin 1983.
52 Kopcke 1968, pl. 138,1.
53 Kopcke 1968, pl. 117,1.
54 Ohly 1953b, 89-94, Beil.22-26 ; Kyrieleis 1980, 107-121, pl. 26, 28-31.
55 Voir n. 23 ; Furtwängler 1980a, 173, pl. 52,2.
56 Kuçan 1995, 19 sqq.
57 Paus. II 17,4.
58 Kyrieleis 1980, 89-94, pl. 18-20.
59 Walter 1990, 83, fig. 92 ; 89, fig. 98.
60 Voir n. 24.
61 Webb 1978.
62 Cf. Samos VII.
63 Samos VII, pl. 91.
64 Samos VII, 63, pl. 111 : inv. C 164.
65 Voir n. 39.
66 Kyrieleis 1979.
67 Samos VIII, 33-34, pl. 33.
68 T. J. Dunbabin dans : Payne et alii 1940, 142-143, pl. 46. Pour d’autres miroirs de ce type voir : Munro 1969.
69 Samos VIII, 23-27, inv. B 354 : pl. 27 ; Walter 1990, 114, fig. 133.
70 Samos VIII, 89, n. 334.
71 Inv. E 148 : Brize 1992, 163-164, fig. 1 a.b.
72 Barnett 1975, 103-106, Cat. S ; 191-235, pl. 72-76.
73 Kyrieleis/Röllig 1988, pl.9-15.
74 Kyrieleis 1980, 59 ; Yalouris 1950, 78 sq. Dans ce contexte, il faut mentionner aussi un pectoral de cheval, trouvé dans la même fouille : voir Brize 1985, pl. 15-21.
75 Böhm 1990, 135.
76 Eilmann 1933, 125, Beil. 37.
77 Gehrig 1964, n° 14-20, 33-36, 59-62 ; Sapouna-Sakellarakis 1978, 28-29 ; Kilian-Dirlmeier 1979, 20, 22, 131, n. 22, 133, 143-144.
78 Walter 1990, 48, fig. 38.
79 Brize 1989-90, 323-326, fig.4-5.
80 Eilmann 1933, 118 sq., Beil. 36-38.
81 Eilmann 1933, 119 sq., fig. 65 b, 66, Beil. 37,1, pl. 4,2.
82 Buschor 1959, 216, fig. 20 ; Walter/Vierneisel 1959, 32, Beil. 74 ; Brown 1960, 76, pl. 27 b ; Walter 1990, 116, fig. 135.
83 Inv. B 2093 : Furtwängler 1981, 97-100, fig. 11. pl. 24,2.
84 Casque de bronze : Groeschel 1988.
85 Wolters 1899, 118 sq.
86 Burr 1933, 609 sq.
87 Stillwell 1952, 224 sq., pl. 48-51.
88 Davidson 1942, n° 49-53, 58, fig.8 ; Davidson 1952, 340 sq., n° 2927-2928, pl. 140 ; n° 2934, 2938, pl. 141.
89 Levi 1955/56, 223 sqq., fig. 16-19 ; 260 sq. ; 274, fig. 71 ; 278, fig. 75.
90 Levi 1955/56, 249, fig. 45 c.
91 Cassimatis 1982, 447-464.
92 Rizza/Scrinari 1968, 49, fig. 77-78 ; 156, n° 8-9, pl. 4 ; Bohm 1990, 95-97, pl. 36.
93 A. Lebessi, Ergon, 1974, 120 ; 1976, 181.
94 Lebessi 1985.
95 Böhm 1990, 167, Tk 55-59.
96 Un culte où Aphrodite et Hermès furent vénérés conjointement est attesté à Locres en Grande Grèce. Ici Hermès fut vénéré comme Paredros d’Aphrodite dont le culte portait sans doute des traits initiatiques à cause de la tradition de la prostitution sacrée des filles des familles locriennes, attestée au ve siècle. Cf. Prückner 1968, 9-13, 15-18.
97 Halbherr 1888, 711 sq. ; Sakellarakis 1983, 438, pl. 260 a.
98 Lonis 1979, 200 sq.
99 Ohly 1953a, 36, 47, lignes 31-33.
100 Buschor 1957.
101 Kopcke 1967, 109-112, Beil. 52-54.
102 Sinn 1983 ; Sinn 1985, 151-153, Kat. N° 33.
103 Walter-Karydi 1985, 11 fig. 19 ; Sinn 1983, 91, fig. 4.
104 Meuli 1975, 1034-1081 ; voir Graf 1985, 83, 93-96.
105 Carter 1988 ; Carter 1987.
106 Cf. Kipp 1974, 160-161.
107 Furtwängler 1980a, 188-197, pl. 54-55, Beil. 1.
108 Inv. Τ 392 : Eilmann 1933, 123, fig.69 ; Ohly 1941, 35, pl. 33 ; Walter 1990, 39, fig. 22.
109 Ohly 1953b, 77-83, Beil. 13-15 ; Walter 1990, 39, fig. 23.
110 Kron 1988, 135-147.
111 Hésiode, Théogonie, v. 411-452.
Notes de fin
Auteur
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