Extra muros : évolution des espaces périurbains à Rome de la fin de la République à l’époque impériale
p. 31-67
Résumé
Depuis les travaux pionniers de Lorenzo Quilici, l’étendue supposée du suburbium de Rome n’a cessé de croître. La perméabilité des franges urbaines et la réévaluation des échanges entre l’hinterland et la ville dans le domaine économique ont ainsi contribué à forger le concept de « métropole étendue » et à construire une définition dynamique intégrant le temps de déplacement des hommes et les coûts de transport des marchandises en fonction des réseaux de circulation.
Cette conception extensive de la périphérie urbaine présente cependant le risque de ne pas assez tenir compte des espaces immédiatement situés extra muros dès la fin de la République. On cherchera ici à préciser la définition, l’évolution et, si possible, l’extension de ces « inner suburbs » (entre les murs), en particulier du fait de l’incertitude du vocabulaire employé dans l’Antiquité comme de nos jours, révélatrice de l’ambiguïté attachée à ces espaces.
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Mots-clés : périphérie, Rome, suburbium, limites, topographie, fin de la République
Note de l’auteur
Ce texte était rendu lorsqu’est paru l’ouvrage de R. Dubbini (I Confini di Roma, Pise, 2019) qui n’a pu être intégré.
Remerciements
Je tiens à remercier pour son aide précieuse Luigi Finocchietti et pour leurs remarques Rosa Plana, Sylvie Pittia, Xavier Lafon et Jean-Pierre Vallat (†) qui m’ont ainsi permis de compléter certains points. Merci enfin à Natacha Lubtchansky et Claude Pouzadoux qui m’ont « embarqué » dans l’aventure.
Texte intégral
1Pour Edward Champlin1, dont l’étude de 1982 marque un tournant dans les analyses consacrées au suburbium romain, celui-ci « is not an area but a concept with a very narrow and private signifiance ». C’est là une bien curieuse manière de valoriser son objet, mais que reprend, sous un autre angle, Robert Witcher2. Pour lui, il s’agit d’un espace « mobile, overlapping and permeable » qui échappe à la série d’oppositions binaires qu’installent les différentes limites, matérielles, religieuses et juridiques définissant l’Vrbs. Celle-ci pourtant – contrairement à l’apparence que lui donne aujourd’hui encore la muraille aurélienne – resta, cinq siècles durant et malgré l’existence de l’enceinte républicaine, une « ville ouverte »3. Ainsi Champlin constate-t-il l’embarras qu’il y eut toujours à caractériser cet espace périphérique4 : « a place of ambiguity, a border region » dont les « physical limits [-] defy precise definition ».
2Depuis les travaux pionniers de Lorenzo Quilici5, l’étendue supposée du suburbium n’a cessé de croître. Selon les auteurs6, celui-ci se serait développé dans un rayon de 30 à 50 km au-delà des murailles de Rome jusqu’à atteindre les contreforts des Monts Albains, excédant en tout cas largement la ligne des neuf milles, traditionnellement considérée comme la limite maximale du territoire du Latium vetus7. La perméabilité des franges urbaines et la réévaluation des échanges entre l’hinterland et la ville dans le domaine économique8 ont ainsi contribué à forger le concept de « métropole étendue9 » et à donner au suburbium une définition dynamique qui prend en compte le temps de déplacement des hommes et les coûts de transport des marchandises, et envisage son développement de façon centrifuge autour des grandes voies consulaires10. C’est donc à juste titre qu’on a pu s’appuyer sur la célèbre description de Rome par Denys d’Halicarnasse11. Pour ce contemporain d’Auguste, il est non seulement impossible de distinguer la ville de ses faubourgs mais encore de la campagne environnante :
4.13.4 … καὶ εἰ μὲν εἰς ταῦτά τις ὁρῶν τὸ μέγεθος ἐξετάζειν βουλήσεται τῆς Ῥώμης, πλανᾶσθαί τ´ ἀναγκασθήσεται καὶ οὐχ ἕξει βέβαιον σημεῖον οὐδέν, ᾧ διαγνώσεται, μέχρι ποῦ προβαίνουσα ἔτι πόλις ἐστὶ καὶ πόθεν ἄρχεται μηκέτ´ εἶναι πόλις, οὕτω συνύφανται τὸ ἄστυ τῇ χώρᾳ καὶ εἰς ἄπειρον ἐκμηκυνομένης πόλεως ὑπόληψιν τοῖς θεωμένοις παρέχεται. Εἰ δὲ τῷ τείχει {τῷ} δυσευρέτῳ μὲν ὄντι διὰ τὰς περιλαμβανούσας αὐτὸ πολλαχόθεν οἰκήσεις, ἴχνη δέ τινα φυλάττοντι κατὰ πολλοὺς τόπους τῆς ἀρχαίας κατασκευῆς.
« 4.13.4 …si quelqu’un, désire estimer la taille de Rome (τὸ μέγεθος) en regardant ses faubourgs il sera nécessairement induit en erreur par la recherche d’un critère efficace pour déterminer jusqu’à quel point c’est encore la ville (πόλις), et où ce n’est plus la ville. La ville (τὸ ἄστυ) est si étroitement unie à la campagne (τῇ χώρᾳ), qu’elle donne l’impression d’une ville (πόλεως) qui s’étend indéfiniment. [Il en est de même] si vous voulez mesurer la grandeur de Rome par l’étendue de ses murailles, qui sont difficiles à trouver à cause d’une infinité de maisons qui les environnent de toutes parts, quoiqu’on y aperçoive en plusieurs endroits des vestiges de leur ancienne structure12. »
3De même, on a noté combien la description de Rome par Strabon se concentrait en fait sur le Champ de Mars : l’auteur, lui aussi contemporain d’Auguste, ne consacre que quelques lignes à la ville proprement dite intra muros à la fin de son long développement13, comme s’il englobait désormais dans l’espace urbain ce qui relevait de sa périphérie proche14.
4Cette conception extensive de la périphérie urbaine de l’Vrbs est tout à fait légitime. Elle présente cependant le risque de ne pas tenir compte assez de la chronologie de l’urbanisation. À partir de la fin de la République et plus encore de l’époque augustéenne – comme l’illustre le texte de Denys d’Halicarnasse – l’espace urbanisé gagne progressivement sur la périphérie immédiatement située extra muros. L’aménagement augustéen du Champ de Mars où l’on comptait encore au iie siècle av. J.-C. la villa des Scipions et, à son extrémité, celle plus tardive d’Appius Pulcher15 en est un bon exemple. Cette vision a conduit à proposer – selon un modèle économique construit sur la nécessité de subvenir aux besoins d’une population urbaine très importante16 – des « cercles d’occupation concentriques17 ». Or le système de voies consulaires en étoile incite à fortement nuancer18 cette image. On verrait plutôt des secteurs d’occupation plus denses à mesure qu’ils sont plus proches de l’habitat intra muros. Population laborieuse, petites propriétés agricoles19 et manufacturières20 seraient concentrées autour des voies d’accès à l’Vrbs. Entre celles-ci subsisteraient les restes des domaines de villégiature aristocratique21 (les horti), témoins d’une époque où la pression urbaine était moins forte22. À la fin de la République, certains textes suggèrent déjà une organisation de cette nature. Cicéron par exemple distingue les ædes urbaines des horti et d’autres propriétés, sans doute plus lointaines, qu’il désigne sous le nom de suburbana 23.
5Au-delà d’une zone d’« inner suburbs », Robert Witcher suppose ainsi l’existence d’un « wider suburbium » plus lointain24, où se développeront, à la fin du ier siècle apr. J.-C. mais surtout du iie siècle, des domaines de plusieurs centaines d’hectares, comme les villas des Quintilii, des Gordiens ou de Sette Bassi, distants de plusieurs milles des murs républicains de Rome25.
6Je voudrais ici préciser la définition, l’évolution et peut-être même l’extension de ces « inner suburbs », ne serait-ce qu’en raison de l’incertitude du vocabulaire dont on use à leur sujet dans l’Antiquité comme de nos jours, suivant une approximation révélatrice de l’ambiguïté attachée à ces espaces. En matière d’étendue, la muraille aurélienne semble en marquer la limite extérieure : selon l’expression de John Patterson, elle est effectivement « a snapshot of the periphery of Rome in AD 27126 ». On a pu noter27 en effet que son tracé, qui suit la dorsale des collines romaines pour d’évidentes raisons stratégiques, n’inclut pas uniquement édifices publics et propriétés impériales. À l’exception d’une partie du Trastevere, trop difficile à défendre, et de l’extrémité des régions i et v sans intérêt militaire (hippodrome des Horti Spei Veteris), le cours des murailles englobe la presque totalité des secteurs économiques et commerciaux qui s’étaient développés au-delà de l’enceinte républicaine et qui appartenaient à ces faubourgs (les continentia tecta) intégrés par Auguste dans les nouvelles regiones vers 7 av. J.-C. (fig. 1). Selon l’époque considérée, le terme de suburbium ne s’appliquera donc pas au même territoire et une partie de ce qui, à la fin de la République, était extra muros ne le sera plus à la fin du iiie siècle apr. J.-C.28 Je préférerais dès lors employer cette expression qui constate une limite matérielle (la muraille) sans préjuger de l’évolution topographique et historique de l’espace situé au-delà. De surcroît, l’usage du substantif suburbium est, comme on le sait29, exceptionnel dans l’Antiquité et sa traduction moderne, surtout en anglais, est souvent porteuse de connotations péjoratives alors que les textes antiques font des domaines périurbains (fundi suburbani) le lieu de l’amœnitas, de l’otium et de la salubritas30, même lorsque ceux-ci voisinent avec les activités artisanales polluantes ou les pratiques funéraires que la législation rejette en périphérie des villes31.
Terminalia et limites de Rome
7L’unique occurrence du mot suburbium à la fin de la République32 se trouve dans la xiie Philippique de Cicéron (en 43 av. J.-C.). L’orateur qui dit craindre pour sa vie y fait la remarque suivante :
24. Hisce ego me uiis committam qui Terminalibus nuper in suburbium, ut eodem die reuerterer, ire non sum ausus? Domesticis me parietibus uix tueor sine amicorum custodiis. Itaque in urbe, si licebit, manebo. Hæc mea sedes est, hæc uigilia, hæc custodia, hoc præsidium statiuum.
« 24. Me confierai-je à ces chemins, moi qui n’ai pas osé il y a peu me rendre aux Terminalia en périphérie [in suburbium] avec l’intention de revenir le même jour ? Dans les murs de ma maison, je suis à peine en sûreté sans la protection de mes amis : c’est pourquoi je reste à Rome ; et si cela m’est permis, j’y resterai. Là est mon domicile, là ma vigie, là mon poste de garde, là mon campement permanent. »33
8La mention des Terminalia est, dans ce contexte, riche d’informations. Les cérémonies auxquelles il est fait allusion nous placent relativement loin du centre de l’Vrbs. Cette fête archaïque des bornages se déroule le 23 février au sixième mille de la via Laurentina. Elle vient conclure un ensemble de célébrations qui marquent la fin de l’année, en liaison avec la purification de la cité (Lupercalia, Quirinalia) et la réactivation de ses limites, la réaffirmation du respect des propriétés garantissant l’ordre public34. Elle prend sans doute place sur l’une des limites archaïques35 du territoire de Rome, sans doute celle des horti. On rappellera d’autre part que Terminus est un dieu qui reçoit aussi un culte au Capitole, antérieur à celui-là même de Jupiter si l’on en croit la tradition36 et que le rituel champêtre décrit par Ovide n’est pas sans évoquer celui des Compitalia, ces cultes de carrefours liés à l’organisation des vici37. Aussi, lorsqu’il évoque les fêtes des Terminalia auxquelles il a renoncé d’assister, Cicéron fait-il allusion à une périphérie relativement éloignée du centre, confortant l’image d’une organisation territoriale tardo-républicaine où les horti succèdent aux ædes et les suburbana à ces horti. Cela étant, l’orateur suggère par la même occasion que les limites définissent la ville38, tant au regard de la propriété individuelle à laquelle semble désormais s’adresser surtout ce culte que pour définir la nature de tous les espaces concernés.
9Or ces limites « urbaines » sont multiples39, ne coïncident pas entre elles et évoluent concurremment durant toute l’histoire de la cité40. On distingue ainsi des limites matérielles, à savoir les murailles « de Servius » reconstruites sous la République41 et remplacées par l’enceinte aurélienne, et religieuses42. La première de celles-ci, le pomerium, fait système avec le mundus et distingue l’espace de la cité (l’Vrbs) de celui du territoire (l’ager)43, lui-même soumis à d’autres limites – par exemple vers le premier et le cinquième-sixième mille44 ; il existe aussi des limites administratives, juridiques et fiscales, par exemple la ligne du premier mille où les magistrats perdent leur imperium militaire et jusqu’à laquelle s’exerce le pouvoir des Tribuns45 ou encore la barrière de l’octroi qui fonctionna avec des interruptions sous la République et l’Empire46. Pour s’en faire une idée plus complète, il faut en outre tenir compte des représentations mentales de l’espace urbain que se font les témoins, écrivains de la fin de la République et du Haut-Empire pour la plupart.
10Ces limites ne coïncident pas, même si elles interfèrent souvent les unes avec les autres. Malgré l’étymologie qu’on lui donne47, le pomerium ne suit pas toujours exactement le tracé des murailles républicaines, excluant par exemple l’Aventin de l’Vrbs jusqu’à Claude48. Son pourtour, marqué par des cippes, subit élargissements ou restaurations à plusieurs reprises49 qui lui font excéder la muraille : au Champ de Mars, au-delà du Quirinal, au sud de l’Aventin ou au Trastevere (fig. 2). Et il faut attendre la construction de l’enceinte aurélienne pour que ces deux limites finissent par pratiquement correspondre50. Il en est de même de la ligne de l’octroi51, dont on suppose l’existence dès Auguste, bien qu’elle ne paraisse assurée qu’à partir de Claude et plus sûrement de Vespasien52. Les textes évoquent alors des points de contrôle – portæ53 ou plus tard foriculæ54 – disposés le long d’un tracé incertain et dont on ignore également comment il était matérialisé55. Pour certains, ce tracé aurait correspondu au pomerium élargi par Claude et Vespasien qui, par endroits, longeait toujours l’enceinte servienne56. Le principal argument tient à ce que ce pomerium englobait désormais les secteurs où se situaient les entrepôts57. Pour d’autres, la ligne d’octroi aurait suivi le bord des régions augustéennes situées au-delà de la muraille républicaine, voire la limite des faubourgs réels58, ce que peut appuyer la découverte in situ, près des viæ Flaminia, Salaria et Asinaria, de trois inscriptions antérieurement datées des règnes de Marc-Aurèle et de Commode59. Il paraît en tout cas très probable qu’à l’époque d’Aurélien l’impôt ait été perçu aux portes de la nouvelle muraille, hypothèse étayée par l’argument précédent et par le nombre de portes identiques dans le texte de Pline et dans les Régionnaires60.
11Quoi qu’il en soit, ces interférences attestent toujours la prééminence de la ligne pomériale61, au point qu’Aurélien élargira, comme on l’a dit, le pomerium jusqu’à la nouvelle enceinte urbaine de Rome lors de sa construction62. Ce sont les limites qui font ainsi la ville et, entre toutes, c’est la muraille qui témoigne le plus clairement de son existence63. Il suffira de rappeler l’importance symbolique des enceintes des villes augustéennes de Gaule64, ou encore, plus directement, le caractère inédit de l’adventus triomphal de Néron qui, en 67 apr. J.-C., au retour des concours isélastiques, n’hésite pas à faire abattre un pan de la muraille républicaine pour entrer dans Rome65. Mais la muraille ne suffit pas et c’est le droit religieux qui définit l’espace urbanisé en tant que ville66. C’est précisément l’argument sur lequel s’appuie Camille pour convaincre ses concitoyens de l’impossibilité de transférer leurs Pénates à Véies après la destruction de Rome par les Gaulois67.
Vicus et continentia
12On rapprochera alors le commentaire d’Alfenus, juriste de la fin de la République, d’une remarque de Suétone tirée de la Vie d’Auguste. Le premier distingue Rome de l’Vrbs :
Dig. L 16 87 : Ut Alfenus ait ‘vrbs’ est ‘Roma’ quæ muro cingeretur, ‘Roma’ est etiam qua continentia essent : nam Roma non muro tenus existimari ex consuetudine cotidiana posse intellegi, cum dicemus romam ire, etiam si extra urbem habitaremus.
« Comme dit Alfenus, la “ Ville ” est la “ Rome ” qui est entourée d’un mur, (mais) c’est aussi “ Rome ” là où il y a des continentia (faubourgs), car on peut comprendre que Rome n’est pas considérée comme (allant) seulement jusqu’au mur d’après nos habitudes quotidiennes, puisque nous disons que nous allons à Rome même si nous habitons en dehors de la Ville. »68
13Implicitement, Alfenus fait la distinction entre l’espace perçu comme urbain et qui s’étend au-delà de la muraille et l’espace bâti défini comme « ville ». Cependant, là où Denys d’Halicarnasse peut employer des mots de sens différents comme astu (opposée à chôra, la campagne) et polis, Alfenus ne dispose en définitive que d’vrbs et de Roma pour parler de ce que nous appellerions d’un côté la ville et de l’autre l’agglomération, mais aussi pour rendre compte de la différence entre la ville définie par le droit et la ville définie par l’usage. Ambiguïtés dont Suétone est sans doute bien conscient lorsqu’il évoque la réforme urbaine d’Auguste vers 7 av. J.-C. qui prévoit la division en régions et en vici :
Aug., 1.30 : Spatium urbis in regiones uicosque diuisit instituitque, ut illas annui magistratus sortito tuerentur, hos magistri e plebe cuiusque uiciniæ lecti.
14L’auteur ne parle pas d’Vrbs mais de spatium urbis, ce qui n’est pas exactement la même chose, et l’on serait tenté de traduire la formule par « l’espace urbanisé » puisque la réforme augustéenne associe non seulement secteurs intra et extra muros mais aussi zones intra et extra pomériales bientôt fondues dans les quatorze nouvelles circonscriptions territoriales69. Cette solution tient compte de façon pragmatique de la croissance urbaine sans cependant remettre en cause la définition religieuse de l’Vrbs. Elle profite de ce que le droit assimilait administrativement au périmètre urbain la zone de mille pas située au-delà des limites de l’Vrbs, ce qui avait permis d’étendre les règlements d’urbanisme là où, par endroits, la distinction entre la ville et sa périphérie disparaissait dans la pratique ; disposition qui ne sera pas non plus sans impact en matière d’état civil et de droit successoral dans le cadre de l’administration des faubourgs (continentia)70. Le terme employé par les juristes71 équivaut à la périphrase utilisée dans la Table d’Héraclée. Compilant, sans doute vers 46-45 av. J.-C., un ensemble de passages de lois municipales antérieures72, celle-ci parle en effet à plusieurs reprises de règles73 qui s’appliquent In Vrbe Roma propriusve Vrbem Romam passus mille ubei continente habitatur, (« Dans la ville de Rome et là où l’habitat est continu dans la limite de mille pas de la ville de Rome »). Cette distance à l’intérieur de laquelle s’exerce la législation urbaine (fig. 3) figure également dans certains articles des lois espagnoles municipales d’Urso, à l’époque césarienne, et d’Irni, sous les Flaviens74. Au iiie siècle apr. J.-C., Æmilius Macer juge utile de préciser que les mille pas doivent s’entendre à partir des continentibus ædificiis75. Même si l’on ignore d’où ils partent réellement (l’enceinte servienne76, le bord extrême des continentia existants à l’époque où écrit le juriste, ou celui des régions augustéennes extérieures ?77), c’est au moins la preuve qu’il fallut, sinon en redéfinir la limite, du moins rappeler que tout espace périurbain n’était pas soumis aux mêmes lois. La distance en effet intervenait conjointement aux critères de nature (continentia ædificia) et de destination des constructions où pouvaient figurer des horti voire des propriétés agricoles pourvu qu’ils aient un « usage urbain » (urbico usui)78. La notion de continentia serait ainsi la réponse des juristes romains à la difficulté de définir un espace périurbain79. Encore le concept ne concerne-t-il que le statut du seul habitat continu, au sein d’un espace réputé rural, hétérogène par son occupation et ses activités (agricoles, funéraires, artisanales, résidentielles)80.
15Car les continentia ne s’identifient pas exactement à la zone des mille pas81, ni ne se confondent avec la périphérie urbaine tout entière. Aussi manque-t-il au latin un terme comparable au proasteion (προάστειον) qui, même peu précis (extension de la ville/première campagne)82, est un terme spatial qui désigne chez les historiens grecs de Rome la lisière, parfois étendue, entre la ville et la campagne et correspond, selon les contextes, aux expressions latines extra muros, mœnia ou urbem voire suburbium83. En 60 av. J.-C., lorsqu’il attend du Sénat qu’il lui décerne le triomphe, César stationne avec ses troupes, nous dit Appien, ἐν τοῖς τῆς Ῥώμης προαστείοις, autrement dit au Champ de Mars84. De même, à son retour de campagne en 9 apr. J.-C., Tibère est accueilli par Auguste, venu à sa rencontre ἐς τὸ προάστειον, sans doute au nord du Champ de Mars, en tout cas au-delà de la ligne des mille pas, compte tenu des circonstances rapportées par Dion Cassius85. Le même terme est employé par Hérodien à propos du Vatican et du mausolée d’Hadrien où est emporté le cadavre de Commode86. C’est ainsi aussi que ce même Hérodien localise le temple d’Élagabale, sans doute dans la région v, au voisinage ou dans les Horti Spei Veteris87. En revanche, le mot renvoie chez Flavius Josèphe88 à la villa d’un des affranchis de Néron, vers le quatrième mille entre les via Salaria et Nomentana, où l’empereur se suicidera, et que Suétone89 nomme suburbanum en raison sans doute de son éloignement. Il est frappant de constater que, selon les cas, proasteion désigne des secteurs situés tantôt à l’intérieur des régions urbaines, tantôt en dehors.
16Le sens et l’usage de continentia dans les textes cités plus haut invitent à ne pas faire automatiquement de celles-ci un premier cercle homogène à forte concentration résidentielle auquel succéderait un second, moins dense et plus diversifié, qui serait le suburbium90. Les dispositions données par la Table d’Héraclée en matière de voirie laissent en effet penser que c’est autour et le long des voies principales, et donc des accès à la cité, que se constituent ces « morceaux d’agglomérations » qui peuvent ainsi laisser place dans les intervalles à une occupation plus lâche, destinée à se densifier progressivement à mesure que le temps passe. C’est en tout cas ce que suggère l’évolution des horti périurbains91. De fait, l’image qui vient à l’esprit est celle du quartier (vicus), avec toute l’ambiguïté que les étymologies anciennes entretiennent autour du rapport de ce terme avec le mot via92. Mais celles-ci sont révélatrices de l’imaginaire autour duquel se forge l’identité spatiale d’un quartier93. Récemment, Georges Fabre a de nouveau attiré l’attention94 sur la définition du mot vicus donnée par Festus, sur l’intention duquel on peut ici s’interroger95. Après avoir présenté le vicus comme une structure rurale qui peut être auto-administrée et indépendante ou non, mais avec, même en ce cas, une fonction économique à l’échelle locale96, le grammairien continue en donnant un deuxième sens du mot :
502, 508 L : Altero cum id genus ædificio<rum defi>nitur, quæ continentia sunt his oppidis, quæ <…> itineribus regionibusque distributa inter se distant, nominibusque dissimilibus discriminis causa sunt dispartita.
17Pour Albert Grenier, suivi par Michel Tarpin97, il s’agit là de la caractérisation du « vicus urbain » tel qu’on peut par exemple le connaître à Rome, par opposition au « vicus rural » et au « vicus-bâtiment » qui sera défini juste après par Festus98. La traduction du passage ci-dessus par ces deux auteurs me paraît contestable en ce qu’elle limite l’existence du vicus à l’intérieur des villes constituées : « On appelle en outre vicus certains édifices qui se trouvent dans les oppida… », « En second lieu, on entend par vicus un groupe d’édifices urbains (= his oppidis)… »99. J’adhérerais plus volontiers à l’hypothèse de Georges Fabre qui voit dans le passage une autre manière de désigner des continentia ædificia périurbains auxquels pourraient bien aussi se rattacher les lotissements de cabanes (magalia), qualifiés de suburbana ædificia par Servius100. En revanche, je ne crois guère à l’argument d’une redondance entre la deuxième et la troisième définition de Festus, et Michel Tarpin éclaire parfaitement la différence existant entre ce dernier type de vicus (propriété d’un seul lot) et l’insula avec laquelle on serait tenté de le confondre a priori101.
18Alors que dans la première définition du terme, Festus distingue clairement plusieurs catégories de vici ruraux (partim… partim)102, le mouvement de la définition suivante met ædificia en facteur commun de deux relatifs (quæ… quæ). Ceux-ci énumèrent des caractéristiques, selon moi indépendantes les unes des autres, dans une acception à l’évidence largement urbaine, mais sans que celles-ci s’excluent, comme l’adverbe partim l’entendait dans la définition précédente : les continentia pouvant avoir un nom, s’organiser autour de rues et aussi appartenir à des regiones – c’est le sens de la réforme d’Auguste à laquelle songe peut-être Festus. La lacune après le second relatif (quæ <…> itineribus regionibusque) ne facilite pas l’interprétation, pas plus que his, qui renvoie sans doute à un passage antérieur, proche et non identifiable, mais où oppidum devait figurer (quæ continentia sunt his oppidis). Cependant, oppidis ne peut être un ablatif de lieu comme le traduisent Albert Grenier et Michel Tarpin puisqu’il dépend de continens (qui se construit avec le datif). Je proposerais donc la traduction suivante :
502, 508 L : « Dans l’autre sens, on définit ainsi un type d’ensembles construits [+ dans les oppida ou +103] contigus à ces (his) oppida, [lacune] distincts les uns des autres suivant une répartition par rue et dans des subdivisions urbaines, et pourvus de noms distincts afin de les différencier. »
19Cette lecture de Festus rapprocherait ainsi l’organisation – sinon la structure – des continentia de celle des vici intra muros ; ce qui n’aurait rien d’étonnant, les premiers prolongeant le tissu urbain104, et l’impossibilité constatée maintes fois105 de distinguer entre le vicus-quartier et le vicus-rue106 ne pouvant que conforter cette hypothèse. On fait évidemment aussi le rapprochement avec d’autres communautés archaïques, les pagi, dont les noms survivent à la fin de la République à proximité de l’enceinte urbaine107. C’est sans doute en ayant à l’esprit l’intégration postérieure de ces différentes structures que Pline conclut sa description de Rome ainsi :
NH 3.67 : Clauditur ab oriente aggere Tarquini Superbi, inter prima opere mirabili; namque eum muris æquavit qua maxime patebat aditu plano; cetera munita erat præcelsis muris aut abruptis montibus, nisi quod exspatiantia tecta multas addidere urbes.
« NH 3.67 : Rome est fermée du côté de l’orient par l’agger de Tarquin le Superbe, ouvrage tout à fait admirable. En effet, il éleva l’agger à la hauteur des murailles là où elle était entièrement ouverte sur la plaine ; partout ailleurs elle était entourée de murs très élevés ou de collines escarpées, jusqu’à ce que l’extension des constructions n’englobe plusieurs communautés urbaines. »108
20C’est en gardant présentes à l’esprit toutes ces particularités qu’il convient maintenant d’étudier l’espace compris entre les deux murailles, républicaine et aurélienne. On procèdera pour cela à l’étude des traits constitutifs de deux régions mitoyennes, la ve et la vie, au nord et à l’est de Rome, de façon à mesurer l’évolution des espaces périurbains et l’impact qu’opèrent ces transformations entre la fin de la République et le milieu du Haut-Empire sur toute leur superficie109.
21La réforme augustéenne divise le vieil Esquilin républicain en trois regiones, les iiie, ive et ve. Cette dernière intègre une partie du Cispius110 et déborde l’enceinte à l’est, pour s’étendre au sud le long des iie et iiie. La ve région hérite du nom d’Esquiliæ, dont l’étymologie anciennement proposée111 (ex-colere) évoque un caractère à la fois résidentiel et très largement extra-urbain qui se vérifie désormais sur le terrain. Au contraire, la région mitoyenne (la vie), qui excède aussi la muraille républicaine au nord et à l’est, rassemble toujours le Quirinal et le Viminal. Son nom, Alta Semita, correspond à l’axe urbain qui la traverse et l’organise. Cette toponymie particulière invite à examiner l’évolution de ces regiones en s’appuyant sur les critères structurels mis en œuvre par Kevin Lynch112.
22Ceux-ci sont au nombre de cinq, susceptibles de se combiner : les voies (paths), les nœuds (nodes), points de jonction et de concentration des circulations, les repères (landmarks) – monuments ou bâtiments remarquables qui jalonnent les premiers et se confondent parfois avec les seconds –, les limites (edges) – éléments linéaires du paysage urbain, naturels ou construits – à l’intérieur desquelles s’identifient les quartiers (districts).
23À la fin de la République, la partie intra muros de la future ve région (fig. 4), appartenant au Cispius, s’articule sur deux voies principales qui conduisent à l’agger. La première (le vicus patricius) fait office de limite avec la région vie mitoyenne113 et mène de l’Argilète jusqu’à la porte Viminale au nord. De part et d’autre, un habitat aristocratique va s’y développer114, sans doute à partir de ce croisement115, tandis que dans les dernières décennies du ier siècle av. J.-C. les horti Lolliani apparaissent sur la partie haute de la colline116. La seconde voie correspond au tracé supérieur du clivus Suburanus qui, à la suite de l’Argilète, relie le Forum à la porte Esquiline à l’est. Le quartier populaire et marchand de subure s’étend tout du long de ce parcours117. Aux alentours du carrefour du lacus Orphei118, l’identité et la composition sociale du quartier paraissent différentes, sans doute proches de celles du Fagutal et de l’Oppius voisins, ce que pourrait indiquer l’expression subura minor119. La limite méridionale de la région correspond alors vraisemblablement au vicus in figlinis, un nom qui renvoie à l’évidence à d’anciennes activités artisanales proches120.
24À l’autre extrémité, une fois passée la porta Esquilina, le clivus Suburanus débouche sur les viæ Labicana, Prænestina et Tiburtina. Cette dernière représente un axe majeur dans l’approvisionnement de Rome121, une activité économique qui se traduit par l’existence d’un important marché, le forum Esquilinum, situé en deçà de la porte122 ainsi sans doute que par d’autres marchés à proximité des portæ Viminalis et Cælimontana123. On rapprochera ces dispositifs des zones de déchargement et de rupture de charges qu’on connaît auprès d’autres portes, comme les areæ carruces et radicaria124. Mais plus encore que les portes, c’est l’agger qui matérialise le passage d’un espace à l’autre, visuellement en raison de sa masse125, mais aussi par la limite qu’il installe, au-delà de laquelle les activités exclues par nature de la cité sont rejetées : les exécutions capitales126 et la sépulture des défunts par exemple, avec la très ancienne nécropole de l’Esquilin127.
25Au moment où elle est constituée, la ve région semble donc très hétérogène, avec d’un côté un quartier plutôt résidentiel sur le Cispius, de l’autre un ensemble qui rassemble activités économiques, horticoles128, et propres aux marges de la cité. Seul le clivus suburanus semble faire figure d’axe structurant. C’est autour de celui-ci et de nouvelles limites que la région va peu à peu s’organiser129.
26À partir d’Auguste (fig. 5), une certaine forme de perméabilité s’impose, à travers la perte progressive de la fonction défensive de l’agger130. Son usage évoqué par les poètes au tournant du ier siècle131 semble l’attester. Le parcours, compris entre les portes Viminale et Esquiline, permet de réunir visuellement les deux parties de la ve région à la manière d’une « promenade »132, comme à Paris aujourd’hui la « coulée verte ‘René Dumont’ » de la Bastille à la porte de Vincennes met en lien deux secteurs du 12e arrondissement, en utilisant le tracé de l’ancienne ligne ferroviaire désaffectée de Vincennes.
27La ve région est structurée par le tracé du clivus suburanus prolongé par les voies Labicana et Tiburtina133. L’axe clivus suburanus/via Tiburtina bénéficie visuellement d’une certaine scansion monumentale à partir d’Auguste. Depuis le portique de Livie134, le parcours passe successivement par les lacus orphei135, porta Esquilina, nymphæum Alexandri et porta Tiburtina. Auguste restaure plusieurs portes (Flumentana, Navalis, Trigemina136) qui correspondent à des entrées dans des secteurs marchands de l’Vrbs. Il en est de même pour la porta Esquilina (le soi-disant « arc de Gallien ») qui comprendra ainsi trois baies137, tandis que la via Tiburtina, une fois celle-ci franchie, sera élargie et pourvue d’un trottoir sur les 7 km qui la séparent du pont sur l’Anio138. Le nymphæum Alexandri constitue un autre repère. Cette fontaine monumentale, connue sous Alexandre Sévère et dont les vestiges se détachaient encore dans l’axe de la porta Esquilina sur des gravures anciennes du xviiie siècle, remonterait au moins à Domitien et peut-être même à Auguste139. Outre son utilité première, elle marque le carrefour entre les viæ Labicana et Tiburtina, comme le lacus Orphei signale l’endroit où le clivus suburanus deviendrait le vicus (ou clivus) portæ Esquilinæ140. Le dernier élément remarquable consiste dans l’arc réalisé par Auguste pour permettre le chevauchement de la via Tiburtina par les aquæ Marcia, tepula et Iulia. Une fois bâtie la muraille aurélienne, celui-ci formera la porta Tiburtina141. Il en va de même du carrefour monumentalisé par Claude sous la forme de la porta Prænestina (« la porte majeure »)142 où les viæ Labicana et Prænestina entrent en ville143 et où se croisent les aquæ Marcia, tepula, Iulia, Claudia et anio novus144. Les différents travaux d’adduction d’eau d’Agrippa, puis de Caligula et de ses successeurs, structurent ainsi le paysage145 : les parties aériennes146 des aqueducs donnent des limites extérieures visibles au quartier. Certains tronçons seront d’ailleurs très ponctuellement intégrés dans le tracé de la muraille147 qui protègera les aquæ Marcia-tepula-Iulia à la fois par nécessité148 mais peut-être aussi parce que leur parcours devait correspondre à l’extension maximale de l’habitat groupé.
28À l’intérieur même de la région, on constate une accentuation de la diversité entre les deux parties nord-est et sud-ouest. Dans ce premier secteur, le caractère résidentiel et commerçant est bien marqué avec une concentration autour des voies et du forum Esquilinum149 ainsi qu’avec l’effacement du fossé de l’agger à la suite de la création, sans doute tardive, d’un macellum attribué à Livie150 et situé au-delà de la porta Esquilina151. Le bâtiment, dont les vestiges sont d’époque antonine152, a été mis en relation avec une inscription datable de Marc-Aurèle et trouvée hors contexte dans le voisinage de la porte, posant alors la question du tracé de la ligne d’octroi dans ce secteur au moins jusqu’au iie siècle apr. J.-C.153.
29Si on laisse de côté les Horti Lolliani, la zone située au-delà de l’agger va être progressivement occupée par une série de grandes propriétés aristocratiques (des « jardins ») à l’époque julio-claudienne154. Bien qu’il soit excessif de parler de « ceinture verte » et que les jardins de Mécène commencent à être partiellement démantelés à partir des Flaviens155, on ignore précisément le destin de ces propriétés après leur passage dans le domaine impérial au cours du ier s. apr. J.-C.156. Certains en font, semble-t-il, encore partie au iiie s. comme les Horti Spei Veteris157 sous les Sévères ou les Horti Liciniani sous Gallien158. Le nombre de jardins et leur extension, rapportés à la superficie de la région, peuvent expliquer que les densités d’occupation estimées à partir des Régionnaires sur la base de la mention de lacus, balnea, insulæ et pistrinæ n’apparaissent paradoxalement pas très élevées159 et ce, malgré une forte concentration d’activités au nord et le long du clivus suburbanus et les multiples usages de ces domaines qui devaient aussi accueillir les dépendants de leurs propriétaires160. Des espaces – encore occupés par des jardins et des demeures aristocratiques161 – furent sans doute expropriés162 comme ceux sur lesquels furent construits en 23 puis dès 193 apr. J.-C., les deux casernes d’Equites singulares situées de part et d’autre de l’arcus Neroniani à la limite méridionale de la région163.
30Du point de vue qui nous intéresse directement, la propriété de Mécène introduit une véritable rupture dans le paysage urbain164. Elle joue sur la limite que représentent la muraille et la ligne pomériale165. Les travaux mentionnés par Horace166 montrent qu’une partie du domaine recouvre l’ancien cimetière, qui s’étendait au-delà de la porte Esquiline et dont l’extension avait déjà été réglementée dès la fin de la République167. Une autre partie de ce domaine a priori suburbain entrait « en ville » : « Topographiquement, symboliquement et religieusement, le domaine de Mécène avait un pied en ville, ce qui pose problème quant à la définition du complexe »168. En effet, « le domaine joue sinon avec la limite en tant que ligne identifiable topographiquement (muraille, pomerium), du moins avec la localisation d’éléments architecturaux habituellement repérables dans un contexte donné, en les plaçant dans un contexte différent. C’est sur le plan des usages, des représentations de l’espace liées à l’habitat qui lui est associé, que la ville se sépare de la campagne ou de sa proche périphérie »169. La destruction par Mécène d’une partie de la muraille et la restauration par Auguste de certaines de ses portes ne sont sans doute pas aussi contradictoires qu’il y paraît au premier abord170. L’entreprise, qui dut à l’évidence recevoir l’approbation d’Auguste, s’inscrit symboliquement dans le même mouvement de remodelage et de redéfinition de l’Vrbs qui intègre ses faubourgs et se traduit ici par la monumentalisation de la porta Esquilina171.
31Par rapport à la situation précédente, la répartition entre secteurs intra et extra muros paraît moins déséquilibrée dans la vie région (fig. 6). Cela tient sans doute à sa géographie qui englobe vallée et contreforts entre Quirinal et Pincio. Quirinal et Viminal, qui composent cette vie région, formaient déjà, selon la tradition, une des quatre régions serviennes – la Collina- occupée à l’origine par les Sabins de Titus Tatius172. En réalité, le Quirinal est lui-même constitué de quatre collines mineures, séparées par de petites vallées, et dont la plus orientale (Quirinalis) a donné son nom à l’ensemble173. La cohérence interne de la région intra muros vient de son système viaire qui suggère une planification remontant à l’époque archaïque liée, si on suit la tradition antique, à l’activité édilitaire des Tarquins et, en particulier, à celle de Servius Tullius. Un double faisceau de voies partant des abords de l’Argilète et du sanctuaire de Janus suit les accidents du terrain avant de converger, l’un (Alta semita, vicus Longus) vers la porte Viminale, l’autre (vicus Collis Viminalis et vicus Patricius) vers la porte Esquiline reliant ainsi le Forum à l’enceinte. Une série de voies transversales nord-sud (vicus laci Fundani, salutis ou Salutaris, Mamuri)174 complète le dispositif en direction des autres portes. Le vicus Patricius, commun à la région v, forme la limite orientale de la région, tandis qu’au sud-ouest celle-ci suit l’enceinte jusqu’à ce que la construction des Marchés et du Forum de Trajan entraine une modification de son tracé et la disparition des vestiges du mur175.
32Quirinal et Viminal ont une vocation résidentielle et religieuse très ancienne176, abondamment attestée par les découvertes archéologiques177 et les sources épigraphiques et littéraires. Mais l’activité artisanale y reste aussi très marquée178. Des personnages connus à la fin de la République (Atticus, d’autres correspondants de Cicéron, Sisenna Stailius Taurus179) y résident.
33Même si la muraille joue un rôle de limite, avec une concentration de sépultures au-delà de la porte Colline, entre les viæ Salaria et Nomentana180, on trouve aussi extra muros trace de domus dès l’époque républicaine181. Ainsi convient-il de souligner davantage l’attractivité de certains secteurs, où quelques monuments, situés tantôt intra, tantôt extra muros, revêtent une importance toute particulière aux yeux des Romains.
34C’est le cas auprès de la porte Latiaris avec l’Auguraculum Latiaris et les jardins de Scipion situés au-delà de l’enceinte et du pomerium182. Il en va ainsi également du secteur de la porte Colline, chargée de souvenirs historiques (guerre contre Hannibal, prise Rome par Sylla en particulier) où se concentrent, parfois en relation avec ceux-ci, plusieurs sanctuaires : aux trois temples de la Fortune, on peut ajouter ceux d’Honos, de Vénus Érycine ou encore de Bellone183. Au voisinage de la porte, intra vrbem184 mais déjà en dehors du pomerium, se trouvait aussi le campus sceleratus où les vestales reconnues coupables étaient enterrées vives185.
35Enfin, c’est extra portam Collinam que furent donnés en 202 av. J.-C. les Ludi Apollinares dans la vallis Sallustiana aménagée pour recevoir des spectacles, à la suite d’une inondation du Circus Maximus due à la crue du Tibre186. Les jardins que possède César à cet endroit forment alors, avec ses pavillons, l’équivalent d’une véritable regia hellénistique, dont l’agencement tire parti du voisinage des cultes de Vénus Érycine et de la Fortuna publica187. Salluste reprendra cette propriété188 et l’agrandira après la mort du dictateur pour en faire un parc de 60 hectares qui domine la ville. Le descendant de l’écrivain, proche du premier empereur, semble y avoir fait ensuite aménager en son honneur une loge destinée aux spectacles189.
36L’évolution de la région (fig. 7) confirme la perméabilité entre espaces urbain et périurbain. L’édification du camp prétorien et de son terrain d’exercice sous Tibère190 marque sans doute la limite de la zone urbanisée à son époque (ad extrema vero tectorum cum castris prætoriis191), en même temps qu’elle révèle l’intérêt princier pour tout le secteur périurbain. Les Horti Sallustiani, qui passent dans le domaine impérial sous cet empereur, forment clairement un pôle de représentation, à l’image de la propriété de Mécène qui servit ensuite de noyau au parc de la Domus aurea dans la région voisine. Alors que Vespasien démantèle en partie cette dernière, il choisit de résider dans les jardins de Salluste192. Entrés dans le domaine impérial sans doute sous Tibère193, ils seront ponctuellement occupés jusque sous Constantin (par Néron, Vespasien et Nerva) et réaménagés par Hadrien et Alexandre Sévère194. Dans le même ordre d’idées, la vocation résidentielle du Quirinal et du Viminal reste continue jusqu’au ive siècle apr. J.-C. comme le confirme la mention de plus de 70 domus à partir de la fin de République195. À l’extrémité sud-ouest, la construction des Marchés de Trajan accompagne une densification de l’habitat populaire et Martial évoque une véritable vie commerçante et artisanale dans le quartier « ad pirum » où il habite, non loin du temple de Quirinus196.
37La présence impériale s’affirme dès 16 av. J.-C. avec la reconstruction monumentale augustéenne de ce temple, inspirée par celui – diptère octostyle – de Diane à Éphèse197. Si d’évidentes raisons idéologiques expliquent l’intérêt d’Auguste pour Quirinus, la localisation du temple reste controversée198. On le situe ordinairement sous l’actuel palais du Quirinal199. Cependant, les arguments avancés pour le déplacer au nord-est, au voisinage du Palais Barberini, donneraient plus encore de cohérence à la fonction et au développement du domaine de Salluste200. L’ensemble de la nouvelle résidence impériale efface de surcroît la limite formée par la muraille à laquelle devait s’adosser le temple primitif. Le modèle du « nomen Augustum » explique aussi sans doute la volonté chez Domitien d’édifier un temple dédié à la gens Flavia dans l’immédiat voisinage du sanctuaire de Quirinus. Là se situait par chance la maison paternelle où il était né201. Or, la construction du nouveau lieu de culte dynastique entraîna le réaménagement de cette même résidence impériale202. La création par Domitien de l’ara incendii Neronis (à l’emplacement de la pila tiburtina dont parle Martial203 ?) et de la fontaine de l’aqua Marcia, ad Pirum204, montrent l’intérêt de l’empereur pour ce secteur proche à la fois des jardins de Salluste et du temple dédié à la gens Flavia, en lien avec son œuvre de rénovation urbaine.
38La construction d’un autre sanctuaire monumental dédié à Sérapis à la limite orientale de la région205 et celle des thermes de Dioclétien206 et de Constantin207 viennent bouleverser la physionomie du quartier. Elles traduisent la densification d’une occupation qui empiète sur la muraille républicaine208 et attestent la fusion des différents espaces intra et extra muros réalisée aux iiie et ive siècles apr. J.-C.
39Dans un article consacré au quartier de la porta Esquilina, Simon Malmberg et Hans Bjur209 suggèrent que l’idée d’un développement urbain procédant du centre vers la périphérie est inadaptée pour expliquer le dynamisme des marges urbaines à certaines périodes. Au contraire, la périphérie jouerait un rôle actif, disposant à la fois de l’espace nécessaire pour s’étendre et de l’armature urbaine héritée des époques précédentes.
40Comme dans tout processus dynamique, la situation varie selon la période que l’on considère et si l’on admet volontiers que la périphérie qu’étudient les auteurs de l’article, constitue entre les iiie et ve siècles apr. J.-C. un centre – organisé selon eux autour de monuments chrétiens –, nous nous plaçons résolument avant cette accélération. La fin de la République et le début de l’Empire correspondent au franchissement des limites anciennes et au passage d’une cité remparée à une ville, qui, dans la pratique qu’en ont ses habitants, est désormais ouverte210. Les derniers exemples d’utilisation du rempart républicain concernent la porte Colline avec la prise de Rome par Sylla puis le combat entre les troupes de Vitellius et celles de Vespasien211.
41Sous Auguste, la ponctuation monumentale des axes qui procèdent du cœur de la cité vers sa périphérie participe de l’effort d’intégration de ses marges les plus proches dans un espace urbain encore très tourné vers le centre. Les évolutions du droit pour qualifier la périphérie urbanisée, les élargissements successifs du pomerium, enfin l’évolution probable des limites fiscales illustrent la difficulté de cette tentative. D’une certaine façon, le retour à la ville remparée sous Aurélien, lorsque coïncident limites défensive, religieuse et fiscale, marque l’achèvement de cette assimilation de la périphérie la plus proche212.
42En même temps, l’identité qu’installent des structures de quartier comme les vici, la coexistence progressive de plusieurs formes de bâti213, et le développement de grands équipements (marchés et thermes, eux-mêmes destinés à devenir des pôles de sociabilité214), face à un centre monumental dont la fonction devient surtout commémorative215, donnent à ces espaces une identité propre qu’on retrouve dans les modernes phénomènes de « banlieusardisation »216.
43Ce double mouvement, à la fois centrifuge et centripète, ne fait ainsi que repousser davantage encore la périphérie. Sa définition « étendue » doit alors prendre en compte la perception de l’espace habité que peuvent avoir les contemporains. Comme précédemment, le parcours de la campagne vers la ville217, sera ponctué de signes monumentaux qui annoncent et anticipent la proximité du centre-ville à mesure que se modifie le paysage urbain218.
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Notes de bas de page
1 Champlin 1982, p. 97.
2 Witcher 2013, p. 210.
3 Frézouls 1985, p. 374.
4 Champlin 1982, p. 97. La question a été depuis bien posée par Volpe 2000b, p. 183. Synthèse récente dans Mandich 2014 ; Reddé 2016. Sur les multiples limites qui ajoutent à la confusion d’une définition univoque de la périphérie, cf. Stevens 2017 ; Goodman 2018.
5 Quilici 1974 (part. p. 421 ; 424). Voir, depuis : Pergola 2003 ; Jolivet 2009.
6 Champlin 1982, p. 100 ; Agusta-Boularot 1998, p. 50 ; Lafon 2001, p. 201 ; Goodman 2007, p. 21 ; Witcher 2005, p. 121 ; 127-128 ; Garriguet 2010, p. 367 ; Witcher 2013, p. 214.
7 C’est cette limite établie par Kieffert dans le CIL 6 qui sert de référence à l’entreprise actuelle du Lexicon Topographicum Romæ consacrée au suburbium. LTUR, Suburbium 1, p. 2.
8 Morley 1996, part. 95 ; 180.
9 Wichter 2005, 123 ; Crombez 2008, p. 7 ; Guilhembet 2010, p. 193.
10 Arnaud 1998, part. p. 75.
11 Witcher 2005, p. 121 ; 2013, p. 205 ; Goodman 2007, p. 19.
12 Denys d’Halicarnasse, Antiquités romaines, traduites en français par E. Gros, Paris, 1827, trad. rev. MR.
13 Strabon, 5.3.7. Sur les raisons de cet intérêt : Gros 1983.
14 Lafon 2012, p. 61-64 ; 2015, p. 275-279.
15 Varron, RR, 3.2.5 ; Lafon 2001, p. 207.
16 Morley 1996, p. 83 ; Witcher 2005, p. 132 ; Goodman 2007, p. 40.
17 Discussion chez Ménard & Plana 2015, p. 14.
18 Frézouls 1987, p. 386 ; Lafon 2001, p. 203 ; Arnaud 1998, p. 80.
19 TL, 26.10.5-6 ; Col., X, præf. ; Carandini 1985, p. 67 ; Volpe 2000b, p. 186.
20 Morel 1987, p. 131.
21 Purcell 2007.
22 Muzzioli 2008, p. 57-59.
23 Cic., In Verr., 2.4.121 ; Ad Att., 8.2.3 commentés ainsi par Agusta-Boularot 1998, p. 48.
24 Witcher 2012, p. 214. Cf. Plana 2013, p. 129 propose même un premier cercle de 3000 pas au-delà des murailles.
25 Carandini 1985, p. 68 ; Volpe 2000b, p. 200-205 ; Lafon 2001, p. 207-208.
26 Patterson 2000, p. 101.
27 Ciancio Rossetto 1996, p. 293.
28 On sera aussi attentif au fait que dans les villes grecques d’occident (Sicile, Grande Grèce) un espace intra-muros peut relever d’activités périurbaines (zones artisanales, lieux de culte périphériques) : Tréziny 2012.
29 Agusta-Boularot 1998, p. 39-43. En revanche, l’adjectif suburbanus est bien représenté lorsqu’il s’agit d’éléments concrets d’occupation comme hortus ou fundus, ou encore employé comme substantif au neutre singulier ou pluriel.
30 Champlin 1982, p. 100.
31 Arnaud 1998, p. 67-68 ; Goodman 2007, p. 17.
32 La recherche conduite aussi dans les ILRP, ILS et CIL n’a rien donné. Le seul autre exemple littéraire est une scholie de Juvénal (4.7 Iugera : ortos aut spatia dicit in suburbio) venant d’un manuscrit du ixe siècle (P. Wessner, Scholia in Iuvenalem Vetustiora, Leipzig, 1931, p. xxxvi–xlii) mais dont la rédaction se situe au plus tôt au ive siècle apr. J.-C. et plus vraisemblablement au ve siècle (Cameron 2010).
33 M. Heguin de Guerle, Œuvres de Cicéron. Discours contre Marc Antoine. Huitième à quatorzième Philippiques. Paris, Garnier, 1927. Traduction revue par l’auteur.
34 DAGR, s. v. Terminus ; Terminalia, p. 133-134.
35 Voir récemment sur cette notion : Cifani 2015 ; Scheid 2016, p. 27-29.
36 Plut., Quæst. rom., 15 (Nouilhan, Pailler, Payen 1999, p. 88-89) ; Ovid., Fast., 2.641 ; Ryckwert 1976, p. 106.
37 Gaillot 2009, p. 262. Cf. sur la continuité territoriale et temporelle que suppose terminus, Pucci 1996, p. 302 sq. On consultera en dernier lieu Beltrão da Rosa 2017, p. 128-130 sur le rôle des terminalia dans la définition à l’époque augustéenne du rapport entre centre et périphérie.
38 Panciera 1999, p. 9.
39 Patterson 2000, p. 85 ; Guilhembet 2010.
40 Ménard & Plana, 2015, p. 20.
41 Säflund, 1932 (1988).
42 Scheid 2012 ; pour l’époque impériale celle-ci pourrait se situer entre les quatrième et sixième milles suivant les sources : Scheid 2016, p. 31.
43 Coarelli 2000, p. 286-288.
44 Patterson 2000, p. 89 ; Scheid 1987, p. 583 ; 2012 ; Lafon 2001, p. 202 ; Cifani 2005, p. 215 sq.
45 Lafon 2001, p. 201 ; Muzzioli 2008, p. 56. On note aussi, dans la loi d’Urso, d’époque césarienne ou augustéenne, une possible reprise de mesures plus spécifiques à Rome comme l’insistance sur la limite du premier mille avec l’interdiction faite aux magistrats locaux de résider en dehors de la ville au-delà de cette distance. Cf. Arnaud 1998, p. 68-69.
46 De Læt 1949, p. 55 ; 345 ; Carandini 1985, p. 66 ; Frézouls 1987, p. 384 ; Palmer 1980, p. 218 ; Patterson 2000, p. 89.
47 Varron, LL, 5.143 ; Plut., Rom., 11.4 ; Festus, 294 L ; Luc., Phars., 1.594 ; TL, 1.44 ; Patterson 2000, p. 88 ; Witcher 2013, p. 209.
48 Tac., Ann., 12.23 ; DC, 43.50.1 ; Prim 2017, p. 93-94.
49 Sous Sylla, Claude, Vespasien et Titus, Hadrien et Aurélien : Labrousse 1937 ; Andreussi 1999 ; Simonelli 2001, p. 153 ; Boatwright-Tagliaferro 1984, p. 41 ; 1986, p. 25.
50 Dey 2011, p. 212-213.
51 Guilhembet 2006, p. 108.
52 Labrousse 1937, p. 198 ; Carandini 1985, p. 73 ; Coarelli 1997, p. 92 ; Patterson 2000, p. 89 ; Lafon 2001, p. 202 ; Capanna 2012, p. 72.
53 Plin., NH, 3.66-67 : Vrbem tris portas habentem Romulus reliquit aut, ut plurimas tradentibus credamus, IIII. moenia eius coll<e>gereambitu imperatoribus censoribusque Vespasianis anno conditæ DCCCXXVI m. p. XIII CC, conplexa montes septem. ipsa dividitur in regiones XIIII, compita Larum CCLXV. eiusdem spatium mensura currente a miliario in capite Romani fori statuto ad singulas portas, quæ sunt hodie numero XXXVII, ita ut XII portæ semel numerentur prætereanturque ex veteribus VII, quæ esse desierunt, efficit passuum per directum XXXM DCCLXV. ad extrema vero tectorum cum castris prætoriis ab eodem miliario per vicos omnium viarum mensura colligit paulo amplius <<L>X> p. quod si quis altitudinem tectorum addat, dignam profecto æstimationem concipiat fateaturque nullius urbis magnitudinem in toto orbe potuisse ei comparari.
« Romulus laissa Rome avec trois portes ou quatre, au dire de ceux qui en admettent le plus. Les murailles qui l’entourent ont atteint, sous les empereurs Vespasien et son fils et pendant leur censure, l’an de la fondation 826, un développement de 13 200 pas. Elle embrasse sept collines, est divisée en quatorze régions, et renferme deux cent soixante-cinq carrefours, où l’on adore les dieux lares. De la colonne milliaire placée à l’entrée du Forum jusqu’à chacune des portes, qui sont aujourd’hui au nombre de 37 (je ne compte que pour une chacune des douze portes, et je passe les sept anciennes qui ont cessé de servir), on a, en ligne, 30 765 pas. De la même colonne milliaire on compte jusqu’aux dernières maisons, y compris le camp de Prétoriens, en suivant les rues attenant à toutes les grandes voies, un peu plus de 70.000 pas. Ajoutez la hauteur des maisons, vous vous ferez une digne idée de cette ville, et sous avouerez qu’il n’y en a aucune dans l’univers qu’on puisse lui comparer pour la grandeur. » Trad. E. Littré, Pline l’Ancien, Œuvres, Collection des auteurs latins de M. Nisard, Paris, 1877. Traduction revue par l’auteur.
Le texte qui décrit la Rome de Vespasien et son extension pose un certain nombre de problèmes, dont celui de la mention de moenia. Celle-ci ferait ici plutôt référence, si l’on suit Coarelli 1997, p. 90-91, non aux murs républicains mais aux points de passages dans le tracé pomérial élargi par Vespasien.
54 Palmer 1980, p. 222.
55 On peut imaginer que lui était liée une opération de reconstruction par Auguste des portes de l’enceinte républicaine dont on a le témoignage pour certaines : portæ Trigemina, Cælimonta, Esquilina, Navalis, Flumentana.
56 Le Gall 1991, p. 61 fait ainsi de l’enceinte servienne la ligne d’octroi au Haut-Empire, ce qui expliquerait que les vendeurs de foin cités par Juvénal 3.10-16 se soient installés à l’extérieur de celle-ci.
57 Labrousse 1937, p. 198-199 ; Coarelli 1997 p. 92.
58 Chastagnol 1960, p. 336 ; Carandini 1985, p. 10 ; Frézouls 1987, p. 384-385 ; Palmer 1980, p. 223.
59 CIL 6 1016, b-c ; 31227 ; cités par Palmer 1980, p. 231.
60 Dey 2011, p. 81-83.
61 Varron, LL, 5.143 ; TL, 1.44.4-5 ; Coarelli 2000, p. 286 ; Witcher 2013, p. 209-210.
62 SHA, Aur., 21.10 ; Pisani Sarorio 1996, p. 293 ; Dey 2011, p. 213-217.
63 Hinard 1991, p. 34 ; Zanker, 2000, p. 31 ; Gruet 2006, p. 101.
64 Goudineau 1991 ; Goodman 2007, p. 86.
65 DC, 63.20.1 ; Suet., Ner., 25. Pour le sens de l’épisode, cf. De Souza, 2007.
66 Frézouls 1987, p. 377. Voir sur toute la question Ryckwert 1976, p. 98
67 TL, 5.52.15-17 : Quid? alia quæ auspicato agimus omnia fere intra pomerium, cui oblivioni aut neglegentiæ damus? Comitia curiata, quæ rem militarem continent, comitia centuriata, quibus consules tribunosque militares creatis, ubi auspicato, nisi ubi adsolent, fieri possunt? Veiosne hæc transferemus? An comitiorum causa populus tanto incommodo in desertam hanc ab dis hominibusque urbem conveniet?
« Et les autres choses qu’après avoir pris les auspices (auspicato) nous faisons, presque toutes, à l’intérieur du pomerium, à quel oubli, à quelle négligence allons-nous les abandonner ? Les comices curiates, qui embrassent les affaires militaires, les comices centuriates, par lesquels vous nommez les consuls et les tribuns militaires, où peut-on les tenir (ubi… fieri possunt), après avoir pris les auspices (auspicato), si ce n’est là où l’on a coutume de le faire (nisi ubi adsolent) ? Les transférerons-nous à Véies ? À moins que, pour tenir les comices, le peuple des citoyens (populus) [une fois transféré à Véies] ne se rassemble, de manière si mal commode, dans cette ville <désormais> désertée par les dieux et par les hommes ? », Œuvres de Tite-Live (Histoire romaine) avec la traduction en français publiée sous la direction de M. Nisard, I, Paris, 1864. Traduction revue par l’auteur.
68 Trad. J. Le Gall, art. cit.
69 Frézouls 1987, p. 382 : les régions iv, viii, x, xi, sont complétement intra muros (et intra pomériales), i, ii, iii, v, vi, xii, partiellement et les régions vii, ix, xiii, xiv totalement extérieures selon l’Atlante di Roma Antica (la limite de certaines fait cependant débat).
70 Frézouls 1987, p. 381 ; Le Gall 1991, p. 57 ; Arnaud 1998, p. 70 ; Agusta-Boularot 1998, p. 52 ; Goodman 2007 p. 15, concernant les commentaires du Digeste sur les leges Julia de maritandis, puis Papia Poppæa et de vicesima hereditatum pour les habitants de cette zone ; Fabre 2012, p. 26.
71 Nicolet 1987, p. 4 n. 7 cite Frontin,129 ; Lex Malacit., 63 ; Ulpien, Dig., 50, 15, 139 ; Paul, Dig., 3, 3, 6. 50, 16, 2 ; Macer, Dig., 50, 16, 154.
72 Nicolet 1987, p. 3.
73 CIL I2 593 (ILS 6085 ; FIRA I 13), l. 20 ; 26 ; 56 ; 68 ; 77.
74 Arnaud 1998, p. 69 ; Garriguet 2010, p. 368 ; Fabre 2012, p. 27.
75 Dig. 50.16.154 : Macer libro primo ad legem vicensimam: Mille passus non a miliario urbis, sed a continentibus ædificiis numerandi sunt ; Arnaud 1998, p. 71.
76 Homo 1971, p. 75 (à la fin de la République).
77 Le Gall 1991, p. 56 (muraille servienne) ; Agusta-Boularot 1998, p. 54 (limite extérieure des régions augustéennes).
78 Dig. 33.9.4.4-5-6 : 4. Si ita legetur ‘penum, quæ Romæ sit’, utrum quæ est intra continentia, legata videtur an vero ea sola, quæ est intra murum? [-] 5. Quod si urbana penus sit legata, omnem, quæ ubique est, legatam videri Labeo ait, etiam si in villis agrisve sit, si illa sit urbico usui destinata, sicuti urbica ministeria dicimus et quæ extra urbem nobis ministrare consueverunt. Si autem extra urbem, Romæ tamen sit, sed et si in hortis sit urbi iunctis, idem erit dicendum. 6. Si cui penus legata sit præter vinum, omnis penus legata videtur excepto vino: sed si ita scriptum sit ‘omnem penum præter vinum quod Romæ erit’, sola penus quæ Romæ est legata videtur: et ita et Pomponius libro sexto scribit. Cf. Le Gall 1991, p. 58 ; Fabre 2012, p. 26.
79 Zanker 2000, p. 42.
80 Arnaud 1998, p. 79.
81 Homo 1971, p. 76 suggère qu’ils aient pu en excéder la limite, au moins en théorie.
82 Rouillard 2012, p. 341 ; Plana-Mallart 2013, p. 130 ; Ménard, Plana 2015, p. 18 ; Du Bouchet 2015.
83 Royo 2018.
84 App., Bell. Civ., 2.2.8 : Ἐφ’ οἷς ἡ μὲν βουλὴ θριαμβεῦσαι παρέσχεν αὐτῷ, ὁ δὲ τῆς πομπῆς τὴν παρασκευὴν ἐς τὸ λαμπρότατον ἐν τοῖς τῆς Ῥώμης προαστείοις διεκόσμει, ἐν αἷς ἡμέραις ὑπατείας ἦσαν παραγγελίαι, καὶ ἔδει τὸν παραγγέλλοντα παρεῖναι, ἐσελθόντι δὲ οὐκ ἦν ἔτι ἐπὶ τὸν θρίαμβον ἐπανελθεῖν.
« À la suite de quoi le Sénat lui accorda le triomphe. Or il était, dans les faubourgs de Rome, en train de régler les préparatifs du défilé, pour lui donner le plus grand éclat, quand arrivèrent les jours où se déposaient les candidatures au consulat ; et la présence du candidat était obligatoire : mais, s’il entrait, il ne lui était plus permis de revenir pour le triomphe. » Trad. J. I. Combes-Dounous, Appien, Les guerres civiles à Rome, Livre II, Paris, 2004 [1993].
85 DC, 56.1.1 : Καὶ ταῦτα μὲν ἄλλοι καθῄρουν, ὁ δὲ δὴ Τιβέριος ἐς τὴν Ῥώμην, μετὰ τὸν χειμῶνα ἐν ᾧ Κύιντος Σουλπίκιος καὶ Γάιος Σαβῖνος ὑπάτευσαν, ἀνεκομίσθη· καὶ αὐτῷ καὶ ὁ Αὔγουστος ἐς τὸ προάστειον ἀπαντήσας ἦλθέ τε μετ’ αὐτοῦ ἐς τὰ Σέπτα, κἀνταῦθα ἀπὸ βήματος τὸν δῆμον ἠσπάσατο.
« Tibère revint à Rome après l’hiver où Q. Sulpicius et C. Sabinus furent consuls. Auguste, après être allé à sa rencontre jusque dans les faubourgs de la ville, l’accompagna dans les Sæpta, où, du haut de son tribunal, il salua le peuple. » E. Gros, V. Boissée, L’Histoire romaine de Dion Cassius, VIII, Paris, 1866. Traduction revue par l’auteur.
86 Herod., Hist., 2.1.2 : Τὸ μὲν οὖν σῶμα τοῦ βασιλέως οὕτως κλαπὲν ἐκκομισθέν τε τῆς αὐλείου θύρας νύκτωρ ὀχήματι ἐπιθέντες ἐς τὸ προάστειον ἀπέπεμψαν.
« Le corps de l’empereur, furtivement sorti du palais, fut mis sur un char et conduit en périphérie ». Léon Halévy, Hérodien. Histoire romaine. Paris, 1860. Traduction revue par l’auteur. Mausolée d’Hadrien : SHA, Com. 17.4.
87 Herod., Hist., 5.6.6 : κατεσκεύασε δὲ καὶ ἐν τῷ προαστείῳ νεὼν μέγιστόν τε καὶ πολυτελέστατον, ἐς ὃν ἑκάστου ἔτους κατῆγε τὸν θεὸν ἀκμάζοντος θέρους. πανηγύρεις τε παντοδαπὰς συνεκρότει, ἱπποδρόμους τε κατασκευάσας καὶ θέατρα, διά τε ἡνιοχείας καὶ πάντων θεαμάτων τε καὶ ἀκροαμάτων πλείστων εὐωχούμενον τὸν δῆμον καὶ παννυχίζοντα εὐφραίνειν ᾤετο. τόν τε θεὸν αὐτὸν ἐπιστήσας ἅρματι χρυσῷ τε καὶ λίθοις τιμιωτάτοις πεποικιλμένῳ κατῆγεν 5.6.7 ἀπὸ τῆς πόλεως ἐπὶ τὸ προάστειον.
« (Élagabal) construisit aussi dans les faubourgs un immense temple, où tous les ans, en plein été, on redescendait le dieu. Il organisait alors des cérémonies de toute nature, et dans des hippodromes et des édifices de spectacle qu’il avait construit donnait des courses de char ainsi que des spectacles variés et des auditions très nombreuses. Il pensait que le peuple ainsi diverti était de cette façon satisfait. Quant au dieu, il en dressait la statue sur un char constellé d’or et de pierres précieuses et la conduisait du centre de la ville vers les faubourgs. » Léon Halévy, Hérodien. Histoire romaine. Paris, 1860. Traduction revue par l’auteur.
88 Flav. Jos., BJ, 4.493 : διαδρὰς δὲ σὺν τέτρασι τῶν πιστῶν ἀπελευθέρων ἐν τοῖς προαστείοις ἑαυτὸν ἀνεῖλεν. « Ayant fui dans les faubourgs, avec quatre de ses affranchis restés fidèles, il se suicida. ». Traduction de l’auteur.
89 Suet., Nero 48.1.
90 C’est un peu le risque du schéma que résume Goodman 2007, p. 49 en privilégiant le critère de densification de l’occupation proche des murs.
91 Purcell 2007, où l’auteur remet en cause l’image d’une ceinture verte, insistant sur l’envahissement progressif d’un espace convoité et susceptible de spéculation.
92 Varron, LL, 5.145 : in oppido vici a via, quod ex utraque parte viæ sunt ædificia ; Isid., Etym., 15.2.22 ; Tarpin 2002, p. 89.
93 Royo & Hubert 2008, p. 7.
94 Fabre 2012, p. 24.
95 Glinister 2007, p. 11.
96 Festus 502 L : Sed ex vic[t]is partim habent rempublicam et ius dicitur, partem nihil eorum et tamenibi nundinæ aguntur negoti gerendi causa, et magistri vici, item magistri pagi quotannis fiunt ; Letta 2005 ; Todisco 2006.
97 Tarpin 2002, p. 54 qui cite, n. 6, A. Grenier (DAGR, s. v. Vicus, p. 854-863).
98 Festus 508 L : Tertio, cum id genus ædificiorum definitur, quæ in oppido privi in suo quisque loco proprio ita ædificant, ut in eo ædificio pervium sit, quo itinere habitatores ad suam quisque habitationem habeant accessum. « Dans un troisième sens, le mot vicus s’applique à cette sorte de construction qu’une personne fait dans une ville pour son propre compte privé, c’est-à-dire sur son propre fonds, de telle façon que, dans cette construction, il y avait un passage, un chemin qui donne à chacun des habitants un accès à son habitation. » Traduction de M. Tarpin, 2002.
99 Tarpin 2002 p. 54 ; A. Grenier, ibid. n. 6.
100 Fabre 2012, p. 24 ; Ad Æn. I.421.
101 Tarpin 2002, p. 283-284.
102 Cf. n. 94.
103 Letta 2005 p. 95 suppose une autre lacune à laquelle reverrait le his et qu’il insère après definitur : <quæ in oppidis ædificantur (ou continuantur), aut>. C’est la solution retenue pour la traduction proposée ici. Contra Todisco 2006, p. 102, n. 27 qui relève l’absence dans l’édition Lindsay d’indication diacritique de lacune mais ne rend pas compte dans sa propre traduction de l’étrangeté de his, qui ne peut se comprendre sans un emploi immédiatement antérieur d’oppidum.
104 On notera par exemple pour la période précédant la réforme augustéenne, l’existence au-delà de la porta Flumentana d’un vicus Luccei mentionné par Cicéron en 50 av. J.-C. (Ad Att., 7.3.6), Lega 1999, p. 176. Il s’agit cependant peut-être d’un « vicus-bâtiment » (Tarpin 2002, p. 284), mais périurbain ; celle aussi d’un Vicus Sulpicius connu par une inscription républicaine (CIL 6 2221) situé à proximité de la Via Appia et à mettre peut-être en relation avec les figlinæ Sulpicianæ, Lega 1999b, p. 192.
105 Tarpin 2002, p. 92.
106 Mart. 7.61.3-4.
107 Tarpin 2002, p. 186 ; Pagus des Quatre Saints Couronnés (CIL 12 984 = 6 30888 = ILLRP 701), ainsi appelé en raison du lieu de découverte de l’inscription mutilée et aussi nommé Cælemontanus est tantôt situé à l’intérieur, tantôt à l’extérieur de la muraille (Fraschetti 1994, p. 173 ) ; Pagus Aventinus, en dehors du pomerium jusqu’à Claude mais inclus dans la muraille servienne (CIL 14 2105 = ILS 2676 ; Fraschetti 1994, p. 176 ) ; Pagus Ianicolensis extra-urbain, au Trastevere, (CIL 12 1000-1001 = ILLRP 699-700 ; Fraschetti 1994, p. 177) ; Pagus Montanus, immédiatement au-delà de la porte Esquiline (CIL 12 591 ; Fraschetti 1994, p. 176). Les étapes de l’intégration du Pagus Ianicolensis à la fin du ier s. av. J.-C. ont été retracées par Laura Chioffi (2008) part. p. 257-258.
108 Trad. E. Littré dans la Collection des auteurs latins de M. Nisard, Paris, 1877. Traduction revue par l’auteur.
109 Les ouvrages qui ont servi ici de références principales sont le Lexicon Topographicum Urbis Romæ, M. Steinby (dir.) 1993-1999 et l’Atlante di Roma Antica, A. Carandini et P. Carafa (dir.), 2012, complétés ou discutés sur certains points à partir de la bibliographie récente.
110 Rodriguez-Almeida 1993, p. 264 ; Buzzetti 1996, p. 234 ; Rodriguez-Almeida 2014, p. 225.
111 Varron LL, 5.49; Coarelli 1983, p. 208 ; Buzzetti 1996, p. 234.
112 Lynch 1971, p. 54-57.
113 Palombi 1999, p. 200; Fraioli 2012, p. 325.
114 Rodriguez-Almeida 1993, p. 264 ; Fraioli 2012, p. 328 ; Coarelli 2014, p. 352 ; Rodriguez-Almeida 2014, p. 230
115 À la fin du ier- début du iie s. apr. J.-C., le carrefour est en effet souligné par une fontaine dite « ad nymphas » qui donne son identité au quartier et qui paraît liée à la domus de L. Arruntius Stella (Eck 1996, p. 37 ; sur la fortune du carrefour, cf. Malmberg 2009, p. 68).
116 Capanna 2012b, p. 76 ; Fraioli 2012, p. 329.
117 Juv., 3.232-267 ; Rodriguez-Almeida 1991, p. 539 à propos de la maison de Juvenal ; Welch 1999, p. 379 ; Rodriguez-Almeida 2014, p. 216 ; 237.
118 Coarelli 1996, p. 171 ; Rodriguez-Almeida 1987, p. 415.
119 CIL 6 9526 ; Welch 1999, p. 380.
120 Rodriguez-Almeida 1993, p. 264 ; Rodriguez-Almeida 2014, p. 233 ; contra Palombi 1999, p. 200. Cf. sur l’évolution du quartier Volpe 2000, p. 523.
121 Rodriguez-Almeida 1987, p. 419 ; Rodriguez-Almeida 1991, p. 543 ; Patterson 1999 ; Malmberg & Bjur 2009, p. 114 ; Malmberg & Bjur 2011, p. 365 ; Rodriguez-Almeida 2014, p. 242 ; Horat., Epist., 2.2 ; Mart., 5.22.
122 Coarelli 1995, p. 298 ; Fraioli 2012, p. 328.
123 Morley 1996, p. 166-174 ; Malmberg & Bjur 2011, p. 364.
124 Rodriguez-Almeida 1993b, p. 118 ; Rodriguez-Almeida 1993c, p. 119 ; Patterson 2000, p. 102 ; Rodriguez-Almeida 2014, p. 98-104.
125 DH 9.68.4 ; Strabon 5.3.7 ; Coarelli 1996b, p. 33-35 ; Wiseman 1998, p. 14 ; 19.
126 Tac., Ann., 2.32.
127 Bodel 1986, p. 38-54 ; Fraioli 2012, p. 327 ; Cifani 2015.
128 TL 26.10.6 (situation en 211 av. J.-C.) ; Wiseman 1998, p. 15-16 rapproche le culte de Vénus Libitina, les vinalia et la nature des jardins qui voisinent avec les zones de sépulture.
129 Cf., en dernier lieu, Chillet 2020.
130 Coarelli 1996b, p. 19-20 ; Andreussi 1996, p. 321 ; Fraioli 2012, p. 329.
131 Cf. Horat., S., I.8.14-16.
132 Wiseman 1998, p. 21-22.
133 Malmberg & Bjur 2009, p.110 ; Malmberg & Bjur 2011, p. 362.
134 Panella 1999, p. 128.
135 Coarelli 1996.
136 Coarelli 1996c ; d ; e.
137 Coarelli 1996f. Cf. depuis Chillet 2022.
138 Mari 2008, p. 171 ; Malmberg & Bjur 2011, p. 374.
139 Tedeschi Grisanti 1996, p. 352 ; Malmberg & Bjur 2011, p. 376.
140 Rodriguez-Almeida 2014, p. 224.
141 Pisani Sartorio 1996b, p. 312 ; Malmberg & Bjur 2011, p. 374.
142 Coates Stephens 2004, p. 35.
143 Coates Stephens 2004, p. 11 ; Pisani Sartorio 1996c, p. 310.
144 Coates Stephens 2004, p. 15.
145 Fraioli 2012, p. 330.
146 Grimal 1961, p. 76-77 ; Mari 1993, p. 64 ; Cattalini 1993, p. 68 ; Volpe 1996, p. 63 ; 64 ; 65-75.
147 Pisani Sartorio 1996, p. 294.
148 Volpe 1996, p. 83 ; Volpe 2017, p. 112.
149 Malmberg & Bjur 2011, p. 376.
150 Comme l’ont récemment montré Bertrand & Chillet 2016, ni les vestiges archéologiques ni la tradition historiographique ne permettent de rattacher le bâtiment à une quelconque initiative augustéenne et l’identité de la Livia mentionnée peut même prêter à discussion.
151 Fraioli 2012, p. 330. Pisani Sartorio 1996d.
152 Pisani Sartorio 1996d, p. 204.
153 Palmer 1980, p. 219 ; Malmberg & Bjur 2011, p. 376-377. Abandonné au iiie siècle apr. J.-C., le bâtiment pourrait avoir été remplacé par un autre de même nature et proche de la porta Tiburtina ce qui aurait permis le déplacement de la ligne d’octroi au niveau de la muraille aurélienne après la construction de celle-ci (Bertrand & Chillet 2016).
154 Grimal 1984, p. 145-154.
155 Purcell 2007, 371; Chillet 2020, p. 65 sq.
156 Jolivet 1997, p. 199 ; Muzzioli 2008, p. 14 ; Capanna 2012b.
157 Colini 1948 ; Coarelli 1996g.
158 Cima 1998.
159 Reynolds 1996, p. 246-247 ; Courrier 2014, p. 93-95 ; 134.
160 Purcell 2007, p. 300 ; Muzzioli 2008, p. 59.
161 Sur la situation du Celius, cf., par exemple, Liverani 1988.
162 On note l’existence de deux grandes domus du ier et du iie s. qui furent détruites à l’occasion de l’implantation sévérienne : Liverani 1988, p. 893 ; Guidobaldi 2000, p. 146 ; 151 ; Haynes et al. 2014, p. 127.
163 Buzzetti 1993, p. 246-248 ; Spiedel 1994, p. 127.
164 Häuber 1996, p. 71; Chillet 2017, p. 111-113.
165 Chillet 2011, p. 153 ; 155 ; 158.
166 Horat., S., i.8.
167 Bodel 1986, p. 44 ; 50-51 ; Wiseman 1998, p. 15 ; Muzzioli 2008, p. 54.
168 Chillet 2011, p. 158.
169 Chillet 2011, p. 161.
170 Chillet 2011, p. 165; 167.
171 Grimal 1984, p. 146 ; Chillet 2011, p. 169.
172 Coarelli 2014, p. 9 ; 13.
173 Coarelli 1999, p. 180-185 ; Coarelli 2014, p. 10.
174 Coarelli 1999, p. 181 ; Coarelli 2014, p. 52-56.
175 Palombi 1999, p. 200.
176 Montalbano 2017, p. 27 sq. ; 35 sq.
177 Arizza, Serlorenzi 2015, part. 63 sq. ; 147 sq.
178 Morel 1987, p. 187 ; Monteix 2012, p. 340 ; plus généralement Courrier 2014, p. 202.
179 Coarelli 2014, p. 268-274 ; 369.
180 Capanna 2012c, p. 457.
181 Capanna 2012c, p. 455.
182 Capanna 2012c, p. 456 ; Coarelli 2014, p. 122.
183 Coarelli 2014, p. 167 ; Stevens 2017, p. 230 sq.
184 Fest. 424 L ; commenté par Coarelli 2014, p. 42-43.
185 Coarelli 1993, p. 225.
186 TL 30.38.10 ; Talamo 1998, p. 129-131 ; Hartswick 2006, p. 61-68.
187 Capanna 2012c, 456 ; 461 ; Talamo 1998, p. 135.
188 Talamo 1998, p. 115 ; contra Hartswick 2006, p. 9-10 pour qui les mentions à César désignent en fait l’empereur ; Grimal 1984, p. 131 est moins catégorique.
189 Talamo 1998, p. 157.
190 DC 57.19.6 ; Lissi Caronna 1993 ; Bingham 2013, p. 69-75.
191 Plin., NH, 3.5.57 (cf. Tac., Ann., 4.2 : procul urbis illecebris).
192 DC 66.10.4. Cf. Royo à paraître 2.
193 De Vos, 1996.
194 Innocenti, Leotta 1996, p. 80 ; Talamo 1998, p. 117 ; Hartswick 2006, p. 12.
195 Coarelli 2014, p. 312 ; 368.
196 Mart., 5.22 ; 10.20 ; 12.57 ; Papi 1999 ; Capanna 2012c, p. 460. ; Rodriguez-Almeida 2014, p. 276.
197 Capanna 2012c, p. 454.
198 Résumé au vu des fouilles de l’ex-Regio Ufficio Geologico dans De Cristofaro 2015, p. 153 sq.
199 Capanna 2012c, p. 454.
200 Coarelli 1999b, p. 186 ; Coarelli 2014, p. 90.
201 Capanna 2012c, p. 459 ; contra Coarelli 2014, p. 194 (part. 201 sur la forme du temple, circulaire et non périptère octostyle). Sur malum punicum, cf. Rodriguez-Almeida 2014, p. 251 ; 290-291.
202 De Vos 1996, p. 82 ; Hartswick 2006, p. 143.
203 Mart., 7.61.
204 Rodriguez-Almeida 1986, p. 49-50 et fig. 2 p. 55 ; Rodriguez-Almeida 2014, p. 274-281.
205 Santangeli Valenzani 1999, p. 303 est sceptique sur l’identification du monument ; Capanna 2012c, p. 463 propose d’y voir un sanctuaire sévérien dédié à Hercule et Bacchus. Coarelli 2014, p. 207 redémontre l’attribution initiale de Hülsen à Sérapis.
206 Candilio 1999.
207 Vilucchi 1999.
208 Tucci 1996, p. 32; Royo 2022.
209 Malmberg & Bjur 2009, p. 110-113.
210 Voir en cela la justesse du titre de Frézouls 1987.
211 App., BC, 1.58 ; Tac., Hist., 3.84.2-3 ; Coarelli 1996b, p. 20.
212 Dey 2011, p. 82.
213 Particulièrement sensible au Trastevere au ier siècle apr. J.-C. chez Martial (cf. Royo à paraître 1).
214 Zanker 1993, p. 139 ; Guidobaldi 2000, p. 144-145 ; Veyne 2005, chap. 3.
215 Malmberg & Bjur 2009, p. 114-115.
216 Brunet, Ferras, Théry 1993, p. 59.
217 Favro 1996, p. 24-41 ; 252-80 ; Patterson, 2000, p. 97 ; Witcher 2013, p. 216.
218 Mac Donald 1988, p. 253 ; c’est le cas du pont Milvius par ex. (cf. Favro 1996, 209 ; Guilhembet 2006, p. 90 ; Royo à paraître 1).
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Université de Tours, CeTHiS, EA 6298
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