D’une chapelle dédiée à Hercule à l’Hercules Cubans des Régionnaires, le problème du recoupement des sources
p. 55-67
Texte intégral
1Connu depuis la fin du xixe s., un petit lieu de culte consacré à Hercule à la périphérie sud de Rome ne devrait a priori poser aucun problème d’identification : l’architecture, la présence de deux autels portant une dédicace et les statuettes du dieu retrouvées en place ne laissent apparemment aucun doute sur la destination cultuelle du lieu et l’identité de la divinité honorée. Pourtant l’identification de ce sanctuaire, signalé par tous les ouvrages de topographie, depuis Jordan1 jusqu’au récent LTUR2, comme celui d’Hercules Cubans, n’est pas sans soulever des problèmes méthodologiques. Seuls les vestiges archéologiques, dont ne subsistent que quelques rapides croquis et un matériel dispersé à travers plusieurs musées3, rapprochés d’un toponyme antique conservé par les Catalogues Régionnaires4 ont pu servir de base pour l’identification ; le recoupement de ces deux types de sources, tout en permettant des rapprochements significatifs, n’en conduit pas moins à s’interroger sur la marge d’incertitude inévitable et met en lumière les limites auxquelles se heurte l’interprétation, notamment à Rome, où la richesse des sources écrites, qu’elles soient littéraires, épigraphiques ou topographiques, conduit parfois à forcer l’interprétation.
L’évidence archéologique : un lieu de culte consacré à Hercule
2En 1889, les travaux d’ouverture du boulevard extérieur conduisant à l’ancienne gare du Trastevere5, c’est-à-dire l’actuel viale Trastevere, mirent au jour, dans d’anciennes carrières de tuf, une niche rectangulaire, taillée dans le substrat rocheux et surmontée d’un fronton décoré d’une massue entre deux skyphoi, les attributs d’Hercule6 (fig. 1 et 2) ; sur 1 épistyle figurait l’inscription : L(ucius) Domitius Permissus fecit.
3Un important matériel fut retrouvé in situ, soit dans la niche elle-même, soit dans ses alentours immédiats, en connexion avec elle. Beaucoup de ces objets, pour lesquels nous ne disposons plus que la description de Marchetti au moment de la découverte, ont malheureusement disparu. On peut néanmoins reconstituer un inventaire sommaire des statuettes et bustes qui trouvaient place dans l’édicule : plusieurs statuettes de tuf, dont deux d’Hercule, difficilement datables, mais assignées avec beaucoup de prudence au ier s. av. J.-C.7 ; une troisième statue, fragmentaire, peut-être un Jupiter Sérapis8, est perdue. Elles étaient, semble-t-il, recouvertes de peinture rouge. La niche comprenait également des statuettes de terre-cuite, moins bien conservées ; un buste entier de Minerve casquée, daté de la fin du ier s. ap. J.-C.9, a été toutefois préservé ; au moment des fouilles, ont été signalés des fragments de stuc. Enfin des bustes de marbre d’Hercule, de Bacchus et de Jupiter (seul subsiste celui d’Hercule, qui peut être daté du ier s. ap. J.-C.) et de petites figurines d’une dizaine de centimètres, fortement calcinées, représentant de petites Vénus et des divinités de type égyptien selon les fouilleurs, complètent l’inventaire.
4L’aire de fouille fut alors approfondie et élargie10, laissant apparaître, toujours in situ, une table d’offrande, surélevée sur deux gradins de briques, puis deux petits autels jumeaux, l’un en tuf, l’autre en travertin, portant la même inscription : Imperio/Herculi sacru(m)/ L(ucius) Domitius/ Permissus11. Tous deux reposaient sur une même dalle de travertin. L’intérieur de la niche était recouvert d’un enduit peint en rouge avec des motifs dorés, tandis que sur la paroi externe subsistaient des restes d’enduit peint en jaune, décoré de motifs végétaux et d’oiseaux. Le support de la mensa gardait quelques traces de stuc. L’aire dégagée, d’abord sur 9 m environ, puis plus largement sans doute, permit de mettre au jour une pièce creusée dans le front de taille de tuf (fig. 3), dont la voûte s’était effondrée ; l’édicule se trouvait sur la paroi sud, à gauche en entrant dans la pièce. Celle-ci devait être richement aménagée comme en témoignent de nombreux fragments de plaques de marbres colorés, vraisemblablement les restes d’un pavement démonté, divers éléments architecturaux, et surtout sept bustes en marbre12, posés sur des piliers hermaïques en marbre, d’une hauteur variant entre 1,36 m et 1,83 m, contrastant avec la grossièreté de la niche et des statuettes de tuf retrouvées à l’intérieur de celle-ci. Ces portraits ont été interprétés comme ceux d’auriges et s’échelonnent sur un siècle environ, de 30 à 130 ap. J.-C.13 L’abandon du lieu était dû à l’écroulement de la voûte de tuf, sans doute dans la deuxième moitié du iie s. ap. J.-C. à en juger par la datation des derniers bustes d’auriges et surtout par le terminus post quem que constitue une monnaie d’Antonin le Pieux14.
5L’intérêt de ce petit lieu de culte réside dans l’articulation entre l’espace sacralisé par la présence de la niche et des deux autels et celui de la pièce attenante, où se trouvaient les hermès d’auriges. Malheureusement, une fois le matériel récupéré, les vestiges furent détruits et ne sont plus connus que par un dessin publié par Marchetti (fig. 1), repris dans la plupart des publications postérieures (fig. 2)15 ; si le croquis et les mesures de Marchetti dans les Notizie di scavi permettent en effet de se faire une idée assez précise de la chapelle elle-même, le reste de l’aire dégagée n’est connu que par le plan publié par Hülsen deux ans plus tard dans les Römische Mitteilungen (fig. 3)16. Intégré par R. Lanciani sur son plan général de Rome (fig. 4)17, ce plan nous permet de comprendre la disposition générale des lieux : installé dans d’anciennes carrières de tuf, l’édicule de Domitius Permissus était donc creusé dans la paroi d’une pièce rectangulaire taillée dans la colline de Monteverde, ouvrant largement vers la via Portuensis à l’est ; toutefois la niche n’est ni en position axiale par rapport à cet espace, ni en position centrale sur la paroi méridionale. Même s’il s’agit d’un espace réutilisé, il est clair que la pièce ne s’organisait pas autour de l’édicule, contrairement par exemple à la chapelle consacrée à Fons, retrouvée un peu plus haut sur la via Portuensis18.
6Par ailleurs Hercule n’est pas la seule divinité attestée dans le lieu de culte. Aux côtés des deux statuettes, dédiées peut-être par Domitius Permissus en même temps que les autels, du masque et du buste herculéens, sont donc présentes d’autres divinités ; certaines peuvent être aisément associées au culte d’Hercule, comme Minerve, ou à certains aspects de son culte, comme le banquet, dont témoigne en particulier la présence de Bacchus à travers les éléments dionysiaques du décor (un thyrse et des bas-reliefs en stuc de type dionysiaque sont signalés par Marchetti). Les autres divinités présentes, Jupiter, Vénus, Sérapis ou d’autres divinités égyptiennes, sont fréquemment attestées dans les cultes domestiques et privés19. La modestie de la niche, son contenu, les dédicaces de L. Domitius Permissus nous conduisent donc à y reconnaître très certainement un lieu de culte privé, non un sanctuaire public.
7Les premiers commentateurs ont rapidement rapproché ces vestiges de la mention dans les Catalogues Régionnaires du ive s. ap. J.-C. d’un Hercules cubans20. Rien dans ces sources tardives ne permet de préciser s’il s’agit d’un temple, d’une statue, ou encore d’un simple lieu-dit ; à l’instar de J. Arce21, on peut penser qu’il s’agit plus d’une “curiosité”, liée éventuellement à un monument en ruines ou à son souvenir, que d’un édifice encore en fonction au ive s. ; l’étrange interpolation du Curiosum, “Herculem [sub terram medium] cubantem [sub quem plurimum aurum positus est]”, oriente la réflexion en ce sens22. Néanmoins le rapprochement entre le petit lieu de culte de L. Domitius Permissus et le monument dont les Régionnaires garderaient la trace repose sur une double coïncidence, topographique et iconographique : l’emplacement de l’édicule dans la région XIV et la place du toponyme dans la séquence des Catalogues Régionnaires, le toponyme Hercules Cubans et la présence d’une grossière statuette de tuf, haute d’une quarantaine de cm, représentant le dieu couché, dans la niche.
Les incertitudes du raisonnement topographique
8Coïncidence topographique tout d’abord : le lieu-dit Hercules Cubans, qui n’est connu que par les Régionnaires, est en effet signalé entre le Caput Gorgonis, le temple de Fors Fortuna et les coraria Septimiana. Le temple de Fors Fortuna s’impose comme la clé de la topographie de toute la zone, d’autant qu’un témoignage tardif permet de penser qu’il était encore debout au début du ive s.23 D’après les sources antiques, il se trouvait en dehors des murs de la ville, au premier mille de la via Campana/Portuensis24. Traditionnellement, depuis le milieu du xixe s., on l’identifie avec les ruines d’un podium proches de l’actuelle gare du Trastevere, à quelques 800 m au sud de l’édicule de Domitius Permissus (fig. 4)25. Mais deux autres emplacements ont été proposés, le premier en aval, à la hauteur de Pietra Papa26, et récemment un second, plus en amont de la via Campana, d’après l’étude d’un fragment de la Forma Urbis Marmorea27. S’il semble que l’on puisse repousser la première de ces hypothèses, celle de Pietra Papa, pour des raisons archéologiques28, la seconde repose sur un argument de vraisemblance qui ne permet guère de trancher29 et qu’aucun vestige archéologique ou épigraphique ne vient corroborer pour l’instant. Aussi la dédicace à Fortuna30 retrouvée à proximité du podium découvert par Visconti fait-elle pour le moment de l’édifice de la via F. Chiapini le meilleur des candidats pour être le temple de Fors Fortuna. Il existerait alors une connexion topographique réelle entre ce sanctuaire public du Ier mille et la chapelle d’Hercule fouillée en 1889 un peu plus au nord.
9Malheureusement, la réciproque semble beaucoup moins assurée : dans l’état actuel de nos connaissances, il est difficile, en effet, de comprendre la logique topographique qui a présidé à l’élaboration des listes des Régionnaires. Cette incertitude est liée à la nature même de la source, oscillant entre document purement administratif et “guide touristique” dérivé d’un tel document31. Dès le xixe s., les commentateurs ont noté que la liste des monuments relevés dans les Régionnaires, loin de brosser un tableau complet de la Rome du ives., laissait de côté des monuments importants ; toutefois, à travers les lacunes de notre documentation, nous pouvons reconstituer des séquences topographiques cohérentes. Une remarque de Bunsen32, reprise et systématisée par R. Lanciani33, proposait de reconnaître dans les monuments et les toponymes cités des repères marquant les limites de chaque région : Lanciani supposait même que le rédacteur des Régionnaires avait travaillé en ayant sous les yeux un plan du même type que celui de la Forma urbis sévérienne, privilégiant pour sa description les rues et les grands axes, mais obligé de recourir à des monuments, en particulier les statues ornant les fameux autels de vici, quand les indications manquaient ; à l’inverse, les tenants d’une version “touristique” soulignent l’importance des toponymes inconnus qui, à l’instar de l’Hercules Cubans dormant sur son tas d’or, tiennent plus du folklore que de la compilation administrative ; néanmoins, comme le souligne D. Palombi, on ne peut s’empêcher de noter que “la descrizione, sostanzialmente a carattere periegetico, spesso rivela una notevole coerenza topografica dell’enumerazione dei lemmi ”34. Si, pour découvrir la XIVe région, nous prenions pour guide le Curiosum ou la Notitia35, pourrions-nous, au prix de quelques hésitations devant les divergences des deux textes, suivre un parcours cohérent, ou plutôt une série d’itinéraires juxtaposés (fig. 5)36 ?
10La visite commence par une promenade dans le quartier du Vatican, selon un parcours non pas linéaire, mais circulaire : du quartier du cirque de Caligula aux horti Domitiae, où fut construit le mausolée d’Hadrien37, pour revenir ensuite vers le Janicule ; la deuxième partie de la visite nous amène en effet sur le Janicule, sans doute par une rue secondaire, pour rejoindre les “Moulins”, qui se trouvaient près de la porta San Pancrazio38 ; de là, la via Aurelia permet de redescendre jusqu’au poste de garde de la septième cohorte des vigiles39, situé un peu au sud de l’église San Crisogno, en passant vraisemblablement près du balneum Ampelidis40. Le reste de la visite fait l’objet de multiples conjectures : les emplacements du vicus statuae Valerianae et du caput Gorgonis, en l’absence d’indices corroborants, restent insituables41 ; il s’agit ensuite de préciser l’itinéraire jusqu’au temple de Fors Fortuna, qui semble représenter le point ultime de la regio XIV ; en effet, les trois toponymes cités en fin de liste, bien que mal identifiés, semblent impliquer un retour en arrière, vers le quartier du Vatican, au moins en raison de l’emplacement du Campus Codetanum au pied du Janicule, à la hauteur du pont Mazzini, emplacement assuré par la découverte à cet endroit d’une borne42. Si l’ordre proposé par le Curiosum est bien strictement topographique, en respectant les quelques indications dont nous disposons, il faut donc supposer que l’on va jusqu’au temple de Fors Fortuna pour revenir ensuite au Campus codetanum. Le principal axe de circulation, la via Campana/Portuensis, devait probablement être empruntée à l’aller ou au retour ; on peut également penser qu’il ne s’agit pas d’un seul et même parcours, mais de deux itinéraires juxtaposés, comme on l’a vu pour le quartier du Vatican, puis du Janicule.
11Malheureusement nos connaissances sur la topographie de cette zone du Trastevere sont trop imprécises pour nous permettre de trancher ; c’est ainsi que traditionnellement on proposait d’identifier les Coraria Septimiana dans des vestiges de tannerie trouvés sous la basilique San Cecilia, s’appuyant en cela sur deux inscriptions émanant d’un corpus des corarii trouvées à proximité43; mais cette identification a été remise en cause tant pour des raisons archéologiques (les restes sous S. Cecilia sont plutôt ceux d’un entrepôt que d’une tannerie44), qu’épigraphiques (une inscription permet d’identifier au moins un autre collège de corarii confectores, dont la schola devait être située, plus au sud, viale delle Mura Portuensi, près de la place B. da Feltre, sans compter une inscription malheureusement de provenance inconnue qui exalte la bienveillance du préfet de la ville de 334 pour la réfection des insulae du corpus corariorum45) ; l’emplacement des coraria Septimiana devient plus incertain, car on ne peut exclure non plus la zone de la piazza in Piscinula. On peut donc imaginer plusieurs itinéraires pour rejoindre le Ier mille, puis en revenir, les uns longeant le Tibre, suivant la via Campana/Portuensis, les autres passant par l’intérieur, à travers le quartier situé au pied du Janicule en direction du campus Codetanum, or la viabilité de cette zone nous échappe en grande partie.
12Quel que soit l’itinéraire choisi, le toponyme Hercules Cubans désignerait alors un monument, voire une rue, situé quelque part entre le début de la via Campana (le dernier point à peu près certain étant le poste de garde de la VIIe cohorte de vigiles) et le Ier mille, où se trouve le temple de Fors Fortuna. La présence de ce toponyme dans les listes des Régionnaires ne permet donc pas de préjuger de la situation précise du monument dans le quartier du Trastevere, mais simplement d’établir un réseau de présomptions. Cependant, ce n’est pas tant la coïncidence topographique qui a frappé les esprits, que la présence d’une statuette représentant un Hercule couché dans la chapelle.
Les limites du raisonnement iconographique
13Prudents, les premiers commentateurs préféraient en effet imaginer que le toponyme des Régionnaires renvoyait à une statue voisine, plus colossale, éventuellement liée à une chapelle de vicus, qui aurait servi de modèle iconographique à celle de notre sacellum, de dimensions bien plus modestes46, justifiant ainsi une identification indirecte du toponyme, dont notre chapelle n’aurait été qu’un reflet indirect et mineur. L’identification comme sanctuaire d’Hercules cubans s’est toutefois imposée au détriment de cette prudence initiale, ce d’autant plus facilement que la petite statuette représentant Hercule couché a connu une certaine fortune iconographique, au point de devenir quasiment un modèle typologique47.
14On soulignera tout d’abord qu’elle n’est pas la principale image du dieu dans l’édicule, comme le prouve la présence de deux autels jumeaux dédiés par Domitius Permissus, en correspondance, semble-t-il, des deux statuettes de tuf représentant Hercule placées dans la niche (fig. 6). Aux côtés de l’Hercule couché se trouvait en effet une autre statuette, légèrement plus grande, représentant Hercule assis, le skyphos dans la main gauche, la main droite appuyée sur la massue posée au sol, généralement renvoyée au type dit de l’Hercule épitrapézios, dérivé d’un original supposé de Lysippe48. Ce redoublement est d’autant plus surprenant que les deux images non seulement représentent la même divinité, mais encore sous un même aspect, celui du héros au repos : c’est ainsi qu’on représente le plus souvent la vie bienheureuse du héros ayant accédé à l’immortalité. Le thème est très courant, tant dans la céramique qu’en sculpture49. L’originalité de la dédicace de Domitius Permissus est d’avoir représenté le héros au banquet dans deux attitudes différentes.
15Des deux modèles, c’est en réalité celui de l’Hercule dit épitrapézios qui a connu la plus grande fortune iconographique. Soulignons d’emblée qu’il ne semble s’agir ni d’une épiclèse cultuelle, ni d’une identification très ancienne. Ce sont deux poètes de l’époque de Domitien, Martial et Stace, qui ont donné ses lettres de noblesse à ce type statuaire, en faisant l’éloge d’une statuette de bronze, possédée par un de leurs contemporains, collectionneur plus ou moins éclairé, Novius Vindex50. Le ton de l’épigramme laisse à penser qu’il s’agit en réalité d’une pique contre la vanité de collectionneur de Vindex et c’est sans doute avec ironie que Martial révèle que ce petit chef d’œuvre était signé par Lysippe. Cependant, tout en admettant que le petit bronze qui faisait l’orgueil de Vindex n’était qu’une copie, on a longtemps considéré qu’il existait bien un modèle iconographique, créé par Lysippe pour orner la table d’Alexandre. La découverte à Alba Fucens d’une statue colossale reprenant les principales caractéristiques de l’Hercule épitrapézios a relancé le débat, conduisant même à supposer un deuxième modèle lysippéen, de dimensions colossales51. De récentes études52 ont toutefois montré, de façon me semble-t-il convaincante, qu’il ne fallait pas surinterpréter les textes de Stace et Martial : la multiplicité des variantes dans les exemplaires prétendument dérivés du modèle lysippéen tendent à prouver qu’il n’y avait pas à proprement parler un archétype unique, mais que ce type de représentation d’Hercule était suffisamment courant pour laisser aux artistes une certaine liberté d’interprétation. L’épithète épitrapézios, qui ne se rencontre nulle part dans la littérature grecque, semble être une création de Stace. Ce qui ressort, en revanche, des textes de Stace et Martial, ainsi que de l’exemple d’Alba Fucens, c’est la grande popularité du thème et le lien fort entre cette représentation d’Hercule et le banquet. En effet nos deux poètes, suivant sans doute en cela l’histoire que devait raconter à l’envi Novius Vindex, font de l’Hercule épitrapézios une statuette créée pour orner la table d’Alexandre, passée ensuite aux mains d’Hannibal, puis de Sylla, dont il “ornait les festins”, d’où l’interprétation de l’épithète épitrapézios comme “surtout de table”, gestamina mensae53 ; la découverte de l’Hercule colossal d’Alba Fucens a nettement remis en cause cette première interprétation ; reprenant le texte de Stace, les commentateurs ont alors fait de l’Hercule épitrapézios le génie de la table, la divinité tutélaire du banquet, castae genius tutelaque mensae54, individualisant non pas un Hercule particulier, mais illustrant une de ses fonctions, celle de présider au banquet, quel qu’en soit le contexte55. La statuette qui nous occupe n’a sans doute pas la finesse de la statuette de Vindex, mais elle s’inscrit dans la même thématique, celle du banquet. On n’oubliera pas la présence, juste devant la niche, d’une table d’offrande, signe que le dieu avait sa part du banquet.
16Qu’apporte alors la présence de l’autre statuette, celle d’Hercule couché ? Comme si la première statuette ne suffisait pas à évoquer la participation du dieu au banquet, la seconde le représente couché dans une attitude toute humaine. L’organisation de banquets faisait partie des éléments les plus spectaculaires, et sans doute les plus populaires, du culte d’Hercule. Sylla, heureux possesseur de la fameuse statuette lysippéenne, est lui-même connu pour avoir donné de somptueux banquets publics lors de la consécration d’un dixième de sa fortune à Hercule de l’Ara Maxima56. Mais dans ce sanctuaire, c’est l’image du dieu assis qui est associée à l’idée de banquet ; Macrobe, comme Servius, précise en effet qu’il est d’usage que les sacrifiants y mangent assis et non couchés ; ils rapprochent cet usage d’une autre disposition rituelle, celle qui imposait de ne pas tenir de lectisterne à l’Ara Maxima57. S’il s’agit bien de deux usages distincts, Macrobe semble cependant faire un lien entre eux, suivant un principe qui régit souvent les exégèses antiques : les usages rituels sont en effet interprétés comme l’imitation ou au contraire le renversement d’attitudes appartenant au dieu. Ainsi, dans la suite de ce passage, Macrobe interprète-t-il le fait de sacrifier à l’ara Maxima la tête découverte comme le renversement de l’atttitude du dieu, qui y est représenté la tête couverte58. Par contraste la dénomination Hercule Cubans semble donc renvoyer donc à un autre type de représentation du dieu, sinon moins courante, du moins surprenante peut-être par rapport aux images populaires de l’Hercule assis de l’ara Maxima. L’inventaire dressé par H. Schärmer et complété par M. Bonnano Aravantinos pour cette figure d’Hercule couché, montre qu’il s’agit d’un motif iconographique largement diffusé dès l’époque hellénistique dans tout le bassin méditerranéen, bien souvent par le biais de supports mineurs (autels, sarcophages, reliefs, mais aussi candélabres, ornements de lit, de table...) ; on notera en particulier que plusieurs exemplaires de ce type servaient de fontaines, sans doute par analogie avec les représentations de divinités fluviales59.
17La diffusion de ces représentations nous conduit à reconsidérer la coïncidence entre la statuette de Domitius Permissus et le toponyme des Régionnaires. Qu’Hercules Cubans désignât une statue de fontaine, usage assez fréquent pour ce type iconographique, on l’a vu, serait assez dans la logique des Régionnaires qui privilégient soit les édifices publics, soit des monuments liés à la voie publique, comme les statues monumentales, sans qu’il soit nécessaire de postuler un lien direct avec la statuette de Domitius Permissus. Celle-ci s’inscrirait plutôt dans la lignée des petits objets, statuettes ou reliefs, votifs ou funéraires, relativement fréquents dans les inventaires du type60 : elle pourrait en effet être celle d’un simple Hercule au repos, si n’était figurée une table à trois pieds zoomorphes, souvent présente dans les représentations funéraires 61. Ecartant donc l’identification trop facile avec les Catalogues Régionnaires, il convient de replacer plus précisément l’édicule de Domitius Permissus dans son contexte chronologique et archéologique.
Le culte d’Hercule près de la Porta Portuensis
18Un autre obstacle à l’identification de la chapelle de Domitius Permissus et du toponyme Hercules Cubans tient en effet au hiatus chronologique entre les vestiges archéologiques et le témoignage des Régionnaires. L’identification du sacellum avec la mention des Catalogues Régionnaires suppose en effet que celui-ci ait subsisté jusqu’au début du ive s. ap. J.-C, même en l’état de ruines62.
19Or les fouilles du sanctuaire ne permettent guère d’aller au-delà de la fin du iie s. ap. J.-C : une monnaie d’Auguste, la paléographie des inscriptions, la série des hermès d’auriges, dont la datation va de l’époque julio-claudienne au règne de Trajan, une monnaie d’Antonin le Pieux, sont les seuls indices pour délimiter le cadre chronologique, compris donc entre les années 30 av. J.-C. et la deuxième moitié du iie s. ap. J.-C. Seules les statuettes d’Hercule en tuf pourraient être plus anciennes (ier s. av. J.-C. ?63), mais elles ont pu être réutilisées. La rusticité de l’édicule construit par Domitius Permissus contrastant avec la splendeur marmoréenne des bustes d’auriges, pourrait en effet faire supposer deux phases d’occupation ; la présence de plaques de marbres colorés, de peintures murales, de fragments architecturaux, ainsi que des fragments de petits bustes en marbre de bonne facture, dont par exemple un tête d’Hercule en marbre jaune, datant du ier s. ap. J.-C, laissent simplement supposer que l’édifice a été richement réaménagé entre le début du ier s. et le iie s. ap. J.-C. Malgré cela, il reste hautement improbable que le souvenir de cet ensemble, somme toute modeste, ait perduré jusqu’au ive s. Le culte aurait-il alors continué dans un sanctuaire reconstruit à proximité ? C’est ce que suggère R. Friggeri en rappelant qu’une inscription trouvée à proximité64 atteste la dédicace par un consul suffect du début du iiie s. ou plutôt de la fin du IIe, P. Plotius Romanus65, d’une aedes cum omni cultu à Hercules victor. Pour supposer la continuité du culte d’Hercule, il convient de réexaminer tout d’abord la cohérence entre l’édicule de L. Domitius Permissus et l’aedes dédiée à Hercules Victor par P. Plotius Romanus, mais également de réfléchir à la nature de ce lieu et à son insertion dans la zone de la porta Portuensis.
20Tout d’abord, la présence d’un édicule dédié à Hercule dans une ancienne carrière ne peut tout à fait surprendre. Un ensemble d’inscriptions d’époque impériale provenant du Nord-Est de la Gaule établit en effet un lien révélateur entre le dieu, qualifié de Saxanus, et des soldats travaillant justement dans des carrières66 ; plus près de Rome, à Tibur, une dédicace d’époque flavienne commémore la restauration d’un temple d’Hercules Saxanus, que G. Bauchhenss propose de relier aux carrières plutôt qu’à une éventuelle influence de soldats venus de Germanie67. La présence d’Hercule à Luni et d’autres indices68 semblent donc indiquer qu’Hercule était plus particulièrement honoré par les carriers, souvent aux côtés de Iupiter Optimus Maximus69. L’édicule de L. Domitius Permissus par sa typologie, par les matériaux utilisés (tuf et travertin) s’incrirait assez logiquement dans ce cadre70 ; cependant, si l’on suit la datation proposée par R. Friggeri pour les inscriptions71, les dédicaces de Domitius Permissus se placent dans le courant du ier s. ap. J.-C, soit à une période où les carrières de la via Campana étaient abandonnées depuis longtemps. La niche creusée dans le roc, l’emplacement relativement marginal de l’édicule dans la salle, le choix de statuettes de tuf assez grossières dans un espace qui évoquerait une grotte, ont été généralement interprétés comme une rusticité consciente72, en rapport avec les fameux jardins de César qui se situaient dans cette zone ; or le dictateur les légua, avec ses statues et ses tableaux, au peuple romain : les sanctuaires compris dans ces jardins appartenaient alors au domaine public73 ; rien de tel pour la chapelle de L. Domitius Permissus, qui semble relever d’une initiative privée : si elle témoigne d’un culte antérieur de carriers, il ne s’agit nullement d’un lieu de culte consacré publiquement, mais bien plutôt d’une manifestation privée d’une dévotion diffuse en l’honneur d’Hercule dans cette ancienne zone de carrières.
21Dans cette zone suburbaine, le long de la via Campana/Portuensis, à proximité de nécropoles, il ne serait pas invraisemblable que la salle où se trouvait l’édicule ait pu servir de lieu de réunion à un collège, d’où l’évocation de Dionysos et les références au banquet, qui est l’une des principales activités des collèges. La présence des hermès d’auriges irait dans le sens d’une telle hypothèse ; la tutelle d’Hercule sur les activités liées au cirque n’est pas surprenante : la concentration des sanctuaires d’Hercule dans les abords immédiats des carceres du circus Maximus, et plus généralement dans la zone adjacente, en témoigne et Vitruve lui-même conseille d’installer les temples d’Hercule à proximité des cirques74. On imagine aisément qu’Hercule ait été la divinité adéquate pour une faction du cirque et bien qu’aucune épiclèse n’apparaisse dans les dédicaces de L. Domitius Permissus, celle de Victor ou d’Invictus ne semble pas déplacée pour un dieu célébré par des auriges : peut-on poursuivre dans cette voie et imaginer que le temple construit par P. Plotius Romanus à Hercules Victor ait pris la suite de notre chapelle, à la fin du iie s. ? D’un point de vue topographique et chronologique, rien ne s’y oppose dans l’état actuel de nos connaissances. La dédicace de P. Plotius Romanus se trouvait sur un fronton de marbre de petite taille75, soit d’une chapelle similaire à celle de L. Domitius Permissus, trouvé en 1632 dans une vigne, “la première ou la deuxième à droite en sortant de la Porta Portese, près de la vigne des Massimi”, vraisemblablement la vigna S. Michele, qui sur la forma Urbis de Lanciani, précède la vigne Massimi, et dans laquelle se trouve l’édicule de L. Domitius Permissus. Un récent article de G. L. Gregori est toutefois venu ajouter quelques éléments supplémentaires sur la présence du culte d’Hercule dans la zone : les vestiges d’une petite aedes, de dimensions plus modestes encore, dédiée à Hercule Invictus Hesychianus, peuvent avec vraisemblance être assignés à cette même zone76 ; une lettre de 1664 de Leonardo Agostini permet d’établir que la statuette d’Hercule de cette dernière chapelle a été découverte “près de la Porta Portuensis, à côté de l’édicule d’Hercule” ; s’agit-il de celui de Plotius Romanus, dont l’inscription a été trouvée 32 ans plus tôt ?
22Si tous ces indices concordent bien, nous serions en présence d’une forte concentration de chapelles consacrées à Hercule77 : celle de Domitius Permissus (ier s. av. J.-C- fin iie s. ap. J.-C), celle d’Hercules Invictus Hesychianus, dédiée par deux esclaves d’un préfet du prétoire de Trajan, Claudius Livianus, et celle d’Hercule Victor, consacrée par P. Plotius Romanus, sénateur et consul de la fin du iie s. On notera cependant que par la personnalité du dédicataire et l’importance accordée à sa carrière dans la dédicace, la chapelle de Plotius Romanus se distingue des deux autres. Reste à déterminer dans quel contexte s’inséraient ces chapelles : si pour l’édicule de Domitius Permissus, les vestiges archéologiques, notamment la présence des portraits d’auriges, orientent l’interprétation vers un lieu de réunion de collège, voire d’une faction du cirque, la chapelle d’Hercule Invictus Hesychianus, par sa taille et le statut des dédicants, renvoie plutôt aux chapelles privées des horrea Galbana78 ; on peut imaginer en effet que cette zone, le long de la via Campana / Portuensis, dans ce tronçon suburbain, qui précède le décrochement de la via Portuensis menant au nouveau port de Rome par l’intérieur des terres ait connu un regain d’intérêt économique à partir du règne de Trajan, ce qui expliquerait l’intervention d’esclaves de grands propriétaires proches de la cour impériale79. La construction dans la même zone d’une chapelle par un consulaire sous le règne de Commode témoignerait du rôle croissant des milieux sénatoriaux dans l’aménagement et l’exploitation de ce quartier d’entrepôts, le choix du culte d’Hercule s’expliquant alors autant par l’écho des préférences impériales que par l’ancienneté du culte dans la zone.
23La continuité du culte d’Hercule dans le quartier suburbain de la porta Portuensis s’expliquerait donc à l’origine par une dévotion liée à la présence de carrières, dévotion qui n’était sans doute pas liée à un seul sanctuaire, mais diffuse ; si nous la saisissons au début du principat à travers l’édicule, fort modeste, dédié par L. Domitius Permissus, elle a dû se traduire par la multiplication de chapelles privées où le culte du dieu s’inscrivait dans des pratiques familières, qu’elles fussent collégiales ou domestiques, liées tant à des préoccupations funéraires qu’économiques, pratiques sans cesse revivifiées au gré de l’évolution du quartier. Que l’une de ces chapelles ou qu’une simple statue de fontaine associée au souvenir de ces nombreuses chapelles, ait pu survivre assez longtemps pour inspirer le toponyme d’Hercules Cubans n’aurait rien de surprenant, mais il faut sans doute abandonner l’idée que ce soit la chapelle de Permissus dont les vestiges étaient depuis longtemps scellés sous terre lorsque furent rédigés les Régionnaires.
Notes de bas de page
1 Cf. H. Jordan, Ch. Hülsen, Topographie der Stadt Rom im Alterthum, V, Berlin, 1907, p. 644.
2 Cf. L. Nista, s. v. “Hercules cubans, sacellum”, dans E. M. Steinby éd., Lexicon Topographicum Urbis Romae (désormais abrégé en LTUR), III, Rome, 1996, p. 12-13.
3 Pour le matériel trouvé lors de la fouille, voir D. Marchetti, “Roma. Nuove scoperte nella città e nel suburbio”, NSA, 1889, p. 244-246 ; pour le matériel retrouvé à ce jour, voir L. Nista avec G. Bulian, R. Friggeri, M. Roghi, Sacellum Herculis : le sculture del tempio di Ercole a Trastevere (Esposizione temporanea nell’aula di S. Isidoro in Thermis), Rome, 1991, part. p. 40-72.
4 Cf. R. Valentini, G. Zucchetti, Codice topografico della città di Roma, I, Rome, 1940, p. 146 ; 182 et 250 ; A. Nordh, Libellus de regionibus urbis Romae, Lund, 1949, p. 96.
5 Voir Marchetti, cit. supra, n. 3, p. 243-244 ; E. Nash, Bildlexicon zur Topographie des antiken Rom, Tübingen, 1961-62, I, p. 462 sqq., avec plan ad loc. ; L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, p. 9-13, plans p. 10 et p. 12. Le lieu de découverte se situait entre la place Ippolito Nievo et l’actuelle gare de Roma-Trastevere, à la hauteur de la via F. Benaglia.
6 Comme à l’ara Maxima, cf. Sol., 1,10.
7 Pour une description complète, voir L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, p. 41-48.
8 Voir D. Marchetti, cit. supra, n. 3, p. 245, fig. c, malheureusement le dessin est peu lisible et peu convaincant : on distingue une figure masculine, barbue, torse nu, décrite comme ayant un modius sur la tête.
9 Voir D. Marchetti, cit. supra, n. 3, p. 245 ; M. Roghi, dans L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, p. 49-50, rapproche le buste pour des raisons techniques des productions du i-iie s. ap. J.-C. trouvées dans des nécropoles urbaines, notamment celles de la via Portuense.
10 Voir L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, plan et section p. 10 (fig. 2) : la hauteur restituable depuis le sommet du fronton jusqu’au niveau du sol est d’environ 5,30 m ; la surface occupée par la table d’offrande et les autels, en partant du mur dans lequel est creusé l’édicule est d’environ 3,50 m sur 2,40 m.
11 CIL, VI, 30891 A et B.
12 Auxquels s’ajouteraient deux autres bustes conservés l’un au British Museum, l’autre au Musée Royal de Mariemont, et provenant de la même zone du Trastevere, cf. J.-C. Balty, “ Addenda iconographica. Portraits oubliés de sanctuaire en Grèce et à Rome”, Etudes et Travaux (centre d’archéologie méditerranéenne de l’Académie polonaise de sciences), 15, 1990, p. 48-50.
13 Voir en dernier lieu L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, p. 55-67 avec bibliographie ad loc.
14 Voir D. Marchetti, cit. supra, n. 3, p. 247.
15 En dernier lieu, voir L. Nista, LTUR, cit. supra n. 2, fig. 11.
16 Voir Ch. Hülsen, “Jahresbericht über neue Funde und Forschungen zur Topographie der Stadt Rom”, MDAI(R), 6, 1891, p. 150.
17 Cf. R. Lanciani, Forma Urbis Romae, Milan, 1893-1901, rééd. Rome, 1990, f. 43.
18 Voir J. Aronen, s. v. “Fons/Fontus, ara, aedes”, LTUR, II, Rome, 1995, p. 256, fig. 99.
19 Sur la présence du culte d’Hercule dans les laraires et les chapelles domestiques de Pompéi, voir S. Ritter, Hercules in der römischen Kunst von den Anfängen bis Augustus (Archäologie und Geschichte, 5), Heidelberg, 1995, p. 203 ; A. Coralini, Hercules domesticus, Immagini di Ercole nelle case della regione vesuviana (I s. a. C- 79 d. C), Naples, 2001, en part. p. 21 et p. 240-241 ; plus généralement sur Hercule couché au banquet et les divinités domestiques, voir A. Kaufmann Heinimann, Götter und Lararien aus Augusta Raurica : Herstellung, Fundzusammenhänge und sacrale Funktion figürlicher Bronzen in einer römischen Stadt (Forschung in Augst, 26), Augst, 1998, p. 196. On pensera également au “laraire”, ou chapelle d’Isis, trouvé près de l’église S. Martino ai Monti à Rome ; bien que situé dans la cour d’une domus d’époque constantinienne, la datation de la plupart des statuettes et les vestiges d’une maison antérieure conduisent à se demander si la chapelle ne pourrait pas remonter à l’époque antonine. Sur cet édicule, voir C. L. Visconti, “Del Larario e del Mitreo scoperti nell’Esquilino presso la Chiesa di S. Martino ai Monti”, BCAR, 13, 1885, p. 27-36 ; S. Ensoli, “Le sculture del “Larario” di S. Martino ai Monti. Un contesto recuperato”, BCAR, 95, 1993, p. 221-244.
20 Cf. R. Valentini, G. Zucchetti, Codice topografico, cit. supra n. 4, p. 146 ; Nordh, Libellus, cit. supra n. 4, p. 96.
21 J. Arce, “El inventario di Roma : Curiosum y Notitia”, dans W. Harris éd., Transformations of Urbs Roma in late Antiquity, Portsmouth, 1999, p. 15-22, part. p. 18.
22 Sur la croyance populaire, qui faisait d’Hercule le gardien des trésors cachés, voir RE, VIII, 588-589 ; J. Bayet, Les origines de l’Hercule romain, (BEFAR, 132), Paris, 1926, p. 428-429.
23 Donat, Phorm., 841.
24 Varron, LL, 6, 17 ; Ovide, Fastes, 6, 773-787 ; Ins.It. 13,2, p. 88-89 (Fast. Esquil.), p. 92 (Fast. Mag.) et p. 473 pour le commentaire.
25 Près de la via F. Chiapini, dans l’ancienne vigna Bonelli, cf. C. L. Visconti, “Escavazioni della Vigna Bonelli fuori della Porta Portese negli anni 1859 e 1860”, Ann. Inst., 1860, p. 415-417 ; id. et R. Lanciani, “Il busto di Anacreonte scoperto engli orti di Cesare”, BCAR, 12, 1884, p. 27-28.
26 G. Iacopi, “Scavi e scoperte presso il porto fluviale di S. Paolo”, BCAR, 68, 1940, p. 97-107.
27 Voir F. Coarelli, “Aedes Fortis Fortunae, Naumachia Augusti, castra Ravennatium ; la via Campana Portuensis e alcuni edifici adiacenti nella pianta marmorea severiana”, Ostraka, 1, 1992, p. 39-54, part. p. 41.
28 Cf. J. Le Gall, Le Tibre, fleuve de Rome dans l’Antiquité, Paris, 1953, p. 271.
29 La démonstration de F. Coarelli s’appuie en effet sur la présence sur la Forma Urbis sévérienne d’un édifice circulaire à l’emplacement supposé du Ier mille ; mais une incertitude subsiste sur le point de départ retenu pour calculer cette distance (la porta Trigemina pour F. Coarelli ; contra, le pont Aemilius, soit la porta Flumentana, cf. J. Scheid, “Note sur la via Campana”, MEFRA, 88, 1976, p. 639-668).
30 CIL, VI, 36772.
31 Sur les Catalogues Régionnaires, outre les deux éditions citées supra n. 4, voir G. Hermansen, “The population of imperial Rome : the Regionaries”, Historia, 27, 1978, p. 129-168 ; A. Chastagnol, “Les Régionnaires de Rome”, dans Les littératures techniques de l’Antiquité romaine, Entretiens de la fondation Hardt, 42, Vandoeuvres-Genève, 1995, p. 179-197 (en part, la discussion, p. 194 sqq.) et J. Arce, “El inventario di Roma...”, cit. supra n. 21.
32 Dans Beschreibung der Stadt Rom, III, 1, Berlin, 1837, p. 662-663.
33 “Ricerche sulle XIV regioni urbane”, BCAR, 1890, p. 115-137, part. p. 125 sq.
34 Cf. D. Palombi, s. v. “Regiones, quattuordecim (topografía)”, LTUR, IV, Rome, 1999, p. 199-204, part. p. 199 ; une carte hors texte en fin de volume reprend les indications de la base capitoline de 136 ap. J.-C. (CIL, VI, 975) et les toponymes énumérés par les Catalogues Régionnaires ; elle permet de faire rapidement le point sur la nature “périégétique” du document, tout en soulignant les lacunes de notre documentation.
35 Comme on peut le constater fig. 5, l’ordre du Cur. et de la Mot. diverge et pose donc le problème des liens entre les deux textes, qui font toujours l’objet de vives controverses ; je prendrai ici comme référence l’ordre du Cur., à la suite de Nordh et de Valentini-Zucchetti, cit. supra n. 4, qui, pour des raisons diverses de cohérence et de rédaction, pensent que le Curiosum est antérieur à la Notitia ; contra, Chastagnol, reprenant les arguments de Jordan, cit. supra, n. 1.
36 On a en effet l’impression que les toponymes des Régionnaires fonctionnent par ‘blocs’ plutôt que comme un itinéraire continu ; la logique en est toutefois obscurcie par les inversions entre le Curiosum et la Notitia et par la tendance au regroupement : ainsi la mention de la naumachie du Vatican va-t-elle immédiatement appeler l’évocation d’une deuxième naumachie, sans doute celle d’Auguste située nettement plus au sud ; peut-être faut-il également disjoindre le campus Bruttianorum du campus Codetanum. Reprenant et amendant l’hypothèse de Lanciani, dans une perspective purement administrative, A. Nordh avait proposé de voir dans l’ordre des listes le reflet de nouvelles subdivisions administratives des régions de Rome ; si aucun indice ne permet de confirmer cette hypothèse d’un point de vue historique, elle repose sur le même constat de parcours relativement circulaires à l’intérieur des régions. Cf. les reconstitutions proposées par P. Liverani, “Ianiculum — Da Antipolis al Mons Ianiculensis”, dans E.M. Steinby éd., Ianiculum-Gianicolo. Storia, topografìa, monumenti, leggende dall’antichità al rinascimento, Acta Instituti Romani Finlandiae 16, Rome, 1996, p. 7-10 ; L. Chioffi, “Sulle case delle élites a Roma e dintorni. Supplemento al Lexicon Topograhicum Urbis Romae”, BCAR, 100, 1999, p. 50-51.
37 Sur cet itinéraire, voir P. Liverani, “Ianiculum...”, cit. supra n. 36, p. 7-8.
38 Voir M. Bell, s.v. “Molinae”, LTUR, III, Rome, 1996, p. 270-272.
39 Se pose évidemment le problème de savoir si la mention dans les Régionnaires de la VIIe cohorte des vigiles correspond au poste de garde (excubitorium) qui a été fouillé au croisement des rues Montefiore et della Settimia Coorte, près de San Crisogono, cf. R. Sablayrolles, Libertinus Miles. Les cohortes de vigiles (Coll. EFR, 224), Rome, 1996, p. 257-285.
40 Voir E. Rodriguez Almeida, s. v. “Balneum Ampelidis (Prisci) et Dianae”, LTUR, I, Rome, 1993, p. 156.
41 Par ex. Ch. Hülsen, “Der Hain der Furrina am Ianiculumy”, MDAI(R), 22, 1907, p. 250 voit dans le caput Gorgonis, à l’instar du Caput Africae, une rue qui aurait relié le pont Aemilius au bois de Furrina ; voir D. Palombi, s. v. “Caput Gorgonis”, LTUR, I, Rome, 1993, p. 235-236 et C. Lega, s. v. “ Statua Valeriana ”, LTUR, IV, Rome, 1999, p. 372.
42 CIL, VI 30 422, 3 ; cf. F. Coarelli, s.v. “Codeta”, LTUR, I, Rome, 1993, p. 291 ; L. Cordischi, “Note in margine di topografia romana : Codeta, minor Codeta e Naumachia Caesaris”, BCAR, 100, 1999, p. 53-62. Pour les deux autres toponymes, les données restent pauvres : les jardins de Geta sont attribués de façon assez vague à la zone proche de la porta Septimiana, en raison de la toponymie et de l’allusion à l’achat de vastes jardins par Septime Sévère (SHA, Sev., 4, 5), mais une récente hypothèse de L. Chioffi, “Supplemento al LTUR”, cit. supra n. 36, attribue ces jardins à C. Vitorius Hosidius Geta, sans permettre pour autant d’en préciser l’emplacement ; quant aux castra des lecticarii, le rapprochement proposé avec une inscription trouvée près de la gare de San Pietro ne paraît pas décisif, cf. D. Palombi, s. v. “Castra lecticariorum”, LTUR, I, Rome, 1993, p. 248.
43 CIL, VI, 1117 conservée dans l’église S. Crisogono, et CIL, VI, 1118, trouvée entre la via in Piscinula et la via Titta Scarpetta. Il s’agit de deux dédicaces du corpus corariorum magnariorum solatarium aux empereurs Dioclétien et Maximien (287 ap. J.-C), dont les noms ont été par la suite remplacés par celui des Constantins.
44 Pour l’identification traditionnelle, voir Nash, Bildlexicon, cit. supra n. 5, p. 295 ; F. Coarelli, Roma (Guide archeologiche Laterza), Rome, Bari, 1974, p. 309 et p. 316 ; contra, A. Pronti, s.v. “Coraria Septimiana”, LTUR, I, Rome, 1993, p. 322-323 et L. Chioffi, “Supplemento al LTUR”, cit. supra n. 36, p. 49-51.
45 Dédicace à Jupiter, Silvain, au Numen de la Domus Divina et au Génie des corariorum confectorum : AE, 1946, 91 ; inscription en l’honneur du préfet de la ville, CIL, VI, 1682. L. Chioffi, “Supplemento al LTUR”, cit. supra n. 36, p. 49-52, propose par ailleurs de disjoindre ‘coraria’ de ‘Septimiana’ ; jusqu’alors, s’appuyant sur un passage, malheureusement corrompu, de l’Histoire Auguste (SHA, Sev., 19), on attribuait à Septime Sévère d’importants travaux au Trastevere, « près de la porte portant son nom » ; L. Chioffi propose de rapporter ce toponyme non pas à la famille sévérienne, mais à une gens princière palmyrénienne, accueillie au cœur du quartier syrien et dont une inscription attesterait l’implantation près de l’église Santa Maria in Trastevere.
46 D. Marchetti, cit. supra n. 3, p. 244-245 ; O. Richter, Topographie der Stadt Rom, Munich, 1901, p. 272 ; R. Friggeri dans L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. n. 3, p. 46-48.
47 Cf. M. Bieber, “Archaeological Contribution to Roman Religion”, Hesperia, 14, 1945, p. 275-276, ainsi que les mises au point de H. Scharmer, Der gelagerte Herakles, Winckelmanns-programm, 124, Berlin, 1971, p. 9 et M. Bonnano Aravantinos, “Osservazioni sul tipo dell’Eracle sdraiato”, dans S. Stucchi éd., Giomate di studio in onore di Achille Adriani, Studi Miscellanei, 28, 1984, p. 153-179.
48 Voir L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, p. 41-42 ; S. Ensoli, “Opère di derivazione lisippea : Eracle Epitrapezio”, dans Lisippo. L’arte et la fortuna (catalogue d’exposition), Rome, 1995, p. 140-147 et p. 347-351. La statuette est assez grande, environ la moitié de l’échelle naturelle (h. : 75 cm).
49 Cf. O. Palagia, s. v. “Herakles”, LIMC, IV, n° 1008-1065, et p. 777 sur l’Hercule au banquet “comme symbole de l’immortalité” ; cf. également n° 1483-1523 pour d’autres variantes du thème d’Hercule au banquet.
50 Stat., Silv., 4, 6 ; Mart., 9, 43-44.
51 Voir F. De Visscher “Héraklès Epitrapézios”, AC, 30, 1961, p. 67 sq.
52 Sur le texte de Stace, voir H. Cancik-Lindenmaier, “Ein Mahl von Hercules. Ein Versuch zu Statius, Silvae IV. 6 Hercules Epitrapezios”, Der altsprachliche Unterricht, 14, 1971, p. 43-65 ; sur l’Hercule d’Alba Fucens, voir également H. Lauter, “Heiligtum oder Markt”, AA, 1971, p. 55-62 ; H. G. Martin, Römische Tempelkultbilder. Eine archäologische Untersuchung zur späten Republik (Studi e materiali del Museo della civiltà romana, 2), Rome, 1987 p. 162 sq. ; S. Ritter, Hercules, cit. supra n. 19, p. 92 sq.
53 Stat., Silv., 4, 6, 45.
54 Stat., Silv., 4, 6, 33, cf. Mart., 9, 43, 7 : numen Pellai mensa tyranni.
55 Cf. Ritter, Hercules, cit. supra n. 19, p. 93.
56 Plut., Sulla, 35, 1.
57 Cf. 3, 6, 16 : Nam propria obseruatio est, in Herculis sacris epulari sedentes. Et Cornelius Balbus (dans ses Exégétiques) libro octauodecimo ait, apud aram maximam obseruatum, ne lectister-nium fiat. Voir également Serv., Aen., 8, 176 : nam in tempio Herculis lectisternium esse non licebat. Quamuis apud ueteres omnes sedentes uescerentur.
58 3, 16, 1 : custoditur in eodem loco, ut omnes aperto capite sacra faciant.Hoc fit, nequis in aede dei habitus imitetur. cf. Serv., Aen., 8, 288.
59 M. Bonnano Aravantinos, “Osservazioni...”, cit. supra n. 47, p. 167-168.
60 Cf. Scharmer, Der Gelegarte, cit. supra n. 47, passim, part. p. 9, et Bonnano Aravantinos,. “Osservazioni...”, cit. n. 47 ..passim.
61 Pour les représentations funéraires de banquet, voir entre autres C. Compostella, “Banchetti pubblici e banchetti privati nell’iconografia funeraria romana del i secolo d. C”, MEFRA, 104, 1992, p. 659-689, avec bibliographie ad loc. Sur ce type de table, voir W. Deonna, Le mobilier délien, Exploration archéologique de Délos, 18, Paris, 1938, p. 44 ; ce type de table se trouve aussi bien à l’époque hellénistique que romaine.
62 Comme cela doit avoir été le cas d’un certain nombre de monuments cités par les Régionnaires, cf. J. Arce, “El inventario di Roma...”, cit. supra n. 21, p. 19.
63 Cf. L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, p. 41-48.
64 CIL, VI, 332.
65 Cf. PIR2, P 515, qui indique qu’il fut consul suffect vraisemblablement en 223 ap. J.-C. Mais une récente découverte permet de faire remonter son consulat sous le règne de Commode, voir M. Christol, X. Loriot, “P. Alfius Avitus et P. Plotius Romanus, gouverneurs de Galatie”, AC, 70, 2001, en part. p. 115-121 (je remercie vivement M. le professeur M.Christol qui m’a communiqué cette information).
66 Cf. R. Bedon, Les carrières et les carriers de la Gaule romaine, Paris, 1984, p. 184-188 ; G. Bauchhenss, “Hercules Saxanus, ein Gott der niedergermanischen Armee”, dans D. Plank éd., Studien zu den Militärgrenzen Roms, III, Stuttgart, 1986, p. 90-95.
67 Sur l’hypothèse de l’influence de soldats venus de Germanie, cf. CIL, XIV, 3543 et Insc. It. IV, 1, n° 48, p. 26 ; contra G. Bauchhenss, “Hercules Saxanus...”, cit. supra n. 66, p. 92.
68 Cf. CIL, V 7869, cf. Bedon, Carrières, cit. supra, n. 66, p. 186-187.
69 Cf. Bedon, Carrières, cit. supra n. 66, p. 184-186 et CIL, XIV, 6549.
70 Comme le propose déjà G. Bauchhenss, “Hercules Saxanus...”, cit. supra n. 66, p. 94.
71 Cf. L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, p. 71.
72 Cf. L. Nista ed altri, Sacellum Herculis, cit. supra n. 3, p. 13 ; S. Ensoli, “Opere di derivazione lisippea...”, cit. supra n. 48 p. 349.
73 Cf. CIL, VI, 31043 : la restauration d’un temple de Sol dans la même zone a été autorisée par les appariteurs des pontifes et des flamines.
74 Vite, 1, 7, 1 ; cf. Bayet, Hercule romain, cit. supra n. 22, p. 352-353.
75 Voir G. L. Gregori e M. Mattei éd., Supplementa Italica. Imagines. Roma (CIL, VI), 1, musei Capitolini, Rome, 1999, n° 2181 : une moitié de l’inscription est conservée au Palazzo Barberini, l’autre au musée capitolin, celle-ci mesure 78 cm de large (sans la corniche), ce qui permet de restituer grossièrement une chapelle large d’un peu plus d’1,60 m ; à titre de comparaison, l’édicule de Domitius Permissus est large de 2,41 m.
76 G. L. Gregori, “Iscrizioni e topografia religiosa di Roma : il sacello di Hercules Invictus Hesychianus”, dans G. Paci éd., Eπιγραфαί. Miscellanea epigrafica in onore di Lidio Gasperini, I, Rome, 2000, p. 445-454. Une statuette d’Hercule assis est associée à cette aedes.
77 Cf. R.E.A. Palmer, “Topography of the Trastevere”, PAPhS, 125, n°5, 1981, p. 381, qui propose de rapprocher ces témoignages d’une inscription mentionnant une statue d’Hercule, trouvée en 1917 dans le cimetière de Pontianus, proche du temple supposé de Fors Fortuna, soit quelques 800 m plus au sud : voir NSA, 1917, p. 277-288 ; mais il n’est pas certain que la pierre, en remploi, provienne de la zone.
78 Cf. Gregori, “Iscrizioni e topografia cit. supra, n. 76, p. 454.
79 Cf. M. Christol, X. Loriot, cit. supra n. 65, p. 120-121.
Auteur
Université de Picardie Jules Verne
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