Pompéi et le ravitaillement en blé et autres produits de l’agriculture (Ier siècle ap. J.-C.)
p. 129-136
Résumés
Dans un livre récent, W. Jongman a soutenu que la région de Pompéi, au Ier s. ap, J. -C., produisait moins de vin et plus de blé qu’on ne le pense d’habitude, et que les transactions commerciales portant sur des données agricoles étaient bien moindres. Cet article examine et discute la thèse de W. Jongman, en tenant compte de l’ensemble de la documentation disponible.
In a recent work, W. Jongman argued that, during the first century A. D., the Pompeii area produced less wine and more wheat than was usually thought. He also claimed that commercial exchanges of agricultural produce were far fewer than previously estimated. This is an answer to Jongman, based on all the currently available data.
Texte intégral
1En 1973, dans un article consacré aux groupes sociaux de Pompéi, à leur hiérarchie, à leur recrutement et à leur rôle politique local, je critiquais la manière dont la “tradition pompéianiste” en avait rendu compte (Andreau 1973). Une telle tradition n’existe pas seulement en histoire sociale et socio-politique. Précisons toutefois, en guise d’entrée en matière, que toute tradition n’a pas nécessairement vocation à être combattue et détruite !
2Pour l’agriculture et les problèmes d’approvisionnement, la “tradition pompéianiste” se fonde avant tout sur des recherches des années 1920 et 1930, celles de Della Corte, de Rostovtzeff, de Carrington, de Day et de T. Frank1. A partir de l’étude des villas alors connues (quarante-trois en 1932, lorsque Day publia son article), ces recherches insistaient sur la prédominance d’une agriculture commercialisée avant tout consacrée à la vigne et à l’olivier. Remarquant que la vallée du Sarno n’était pas, à l’époque romaine, parcourue par les canaux qui la rendent propre à la céréaliculture, Della Corte pensait que, comme les pentes du Vésuve, elle devait être plantée de vignes et d’oliviers. D’ailleurs, soulignait-il, les villas trouvées dans la plaine ne sont nullement différentes de celles des pentes. Rostovtzeff voyait dans l’arboriculture campanienne une des plus belles réalisations du capitalisme agricole romain. Carrington, Day et Tenney Frank étaient, certes, attentifs aux autres types de cultures; ils remarquaient que dans certaines villas on cultivait le blé et n’excluaient pas non plus l’existence de plus petites exploitations (Tenney Frank, par exemple, pensait aux maraîchers qui devaient être installés aux portes de la ville et alimentaient Pompéi en fruits et légumes). Mais la grande affaire restait l’oléiculture et surtout la viticulture, dont les productions étaient en grande partie vendues en dehors de la cité de Pompéi. Car la documentation provenant des quelque quarante villas fouillées-souvent très mal fouillées, certes-apportait malgré cela des informations incontestables : on cultivait la vigne dans trente-six de ces villas, ou peut-être même dans trente-neuf; et dix d’entre elles au moins comportaient des olivettes.
3Je me suis moi-même conformé à cette tradition, qui s’est de plus en plus radicalisée au fil des années. Dans mon étude sur Jucundus, il n’est presque jamais question de blé, et très rarement d’huile, alors qu’une cinquantaine de pages sont consacrées à la viticulture et à ceux qui la pratiquaient ou en touchaient les profits (Andreau 1974, 223-271). Sans penser à tine authentique monoculture de la vigne, il est évident que nous imaginons le paysage de Pompéi comme fortement dominé par les vignobles. Celui qui est allé le plus loin dans ce sens est sans aucun doute Tchernia, dans son livre sur le vin de l’Italie romaine (Tchernia 1986, 162-163, 178-179 et 230-233). Insistant sur la médiocre qualité des vins de Pompéi, il compte la cité au nombre des quelques rares vignobles d’abondance de l’Italie (avec l’Emilie, Chiusi et Terracine). L’éruption du Vésuve a ainsi constitué à ses yeux une catastrophe de première grandeur pour l’approvisionnement de Rome en vin. Il a fallu replanter des vignes, en d’autres endroits jusqu’alors voués à d’autres cultures, et par exemple au blé. Au début des années 90, il en est résulté une crise agricole, ou du moins, aux yeux de Tchernia, une apparence de crise, liée à une situation passagère et tout à fait conjoncturelle. Pour remédier à la fois à cette surproduction de vin et à cette disette de céréales, Domitien a été amené à interdire l’exploitation de vignobles à l’intérieur des villes et la plantation de nouvelles vignes en Italie, et à prescrire l’arrachage de vignes dans les provinces (Tchernia 1986, 230-233). Ces mesures ont-elles été appliquées? Sûrement pas partout, mais c’est un autre problème, qui ne nous concerne pas directement ici. Tchernia est le seul qui mette en rapport direct avec l’édit (ou les édits) de Domitien l’histoire de Pompéi-ce qui montre à quel point le vignoble de cette cité lui paraît productif.
4Willem Jongman est venu, il y a deux ans, rompre l’accord qui régnait, grosso modo, sur l’importance relative des diverses cultures dans la cité pompéienne. Je ne parlerai pas ici de l’ensemble de son livre, The Economy and Society of Pompeii (Jongman 1988), provocant, certes, et fort irritant, mais dont la démarche est intéressante, et dont certains passages me paraissent tout à fait justes (par exemple dans le chapitre 4). Je me limiterai au troisième des chapitres du livre, “Agriculture”. Jongman cherche à y montrer : que la vigne n’a pas occupé, sur le territoire de Pompéi, la place qu’on lui attribue en général et que Pompéi exportait moins de vin qu’on ne le dit souvent; que 1’oléiculture et l’élevage n’y jouaient pas un grand rôle; qu’à l’inverse, la culture du blé y était nécessairement assez répandue, non pas en vue d’une commercialisation à l’extérieur de la cité, mais pour la consommation même de la population locale (Jongman 1988, 97-154). Pour démontrer ces thèses, Jongman utilise quatre groupes d’arguments, que je vais considérer les uns après les autres. J’expliquerai ensuite, brièvement, quel est dans son livre l’enjeu de cette démonstration (il dépasse largement, à ses yeux, le cadre monographique du sujet qu’il a choisi). Je terminerai par une conclusion sur ces questions d’approvisionnement de Pompéi et à Pompéi.
***
5Premier groupe d’arguments : les textes littéraires ne plaident pas autant qu’on le dit en faveur de la viticulture et contre la céréaliculture de subsistance. En effet, ils ne présentent pas les vins de Pompéi et du Vésuve comme de très bons vins, à la différence de ceux de Sortente ; quand ils font allusion à la vigne dans cette région, c’est toujours en relation avec les collines, et jamais avec les plaines ; enfin, à chaque fois qu’ils font l’éloge de l’agriculture campanienne dans son ensemble, c’est pour insister sur la culture des céréales. Jongman est donc porté à penser qu’une fraction du territoire de Pompéi (en particulier les pentes du Vésuve, au Nord du centre urbain) était plantée de vignes, et une autre fraction, dans la plaine, surtout vouée aux céréales.
6Ce premier argument de Jongman ne porte guère, car on ne peut tirer de textes généraux des informations topographiquement très précises. Ce n’est pas parce qu’ils font l’éloge du blé campanien qu’il n’y avait pas aussi de la vigne en Campanie. Il est d’autre part évident que si les vins de la région de Pompéi n’étaient pour la plupart pas très bons, cette qualité médiocre ne les empêchait pas d’être commercialisés en grande quantité – bien au contraire. Tchernia, qui, on l’a vu, accorde à la production viticole pompéienne une très grande place, est aussi celui qui insiste le plus sur sa mauvaise qualité (Tchernia 1986. 176-177). Enfin, si des passages tels que ceux de Columelle, de Martial et de Florus ne parlent en effet que des pentes du Vésuve et de celles des collines, ils insistent toutefois sur la place que tenait la vigne dans ces paysages de Campanie du Sud. Les textes littéraires ne prouvent pas, en toute rigueur, que Jongman ait tort, mais ils ne sauraient constituer un argument en sa faveur.
7Deuxième argument : la situation topographique des villas connues. Réexaminant les quarante-trois villas prises en compte par Day, Jongman observe qu’elles sont presque toutes situées soit au Nord du centre urbain, en direction du Vésuve, soit au Nord-Est, le long de l’ancien lit du Sarno, soit au voisinage immédiat de la ville – mais qu’il n’y en a guère sur les autres parties du “territoire économique” présumé de Pompéi. Il ne conteste donc pas que l’exploitation des villas soit dominée par une arboriculture à vocation commerciale (c’est difficilement contestable), mais il songe à deux secteurs agricoles nettement distincts, y compris sur le terrain, et il estime que les villas n’occupaient qu’à peu près un huitième des 200 kilomètres carrés (20 000 hectares) de ce territoire de Pompéi. Il s’efforce en outre de montrer, par une argumentation économique, que le prix de la terre et le coût des transports expliquent la présence de vignobles au voisinage du centre urbain.
8Observons d’abord qu'il est bien difficile de préciser les limites du territoire relevant en fait de Pompéi au point de vue économique et quant à l’approvisionnement. Nul ne sait dans quelle mesure ce “territoire économique” se confond avec le territoire administratif de la cité et dans quelle mesure il en diffère.
9Par ailleurs, Jongman n’a pas tenu compte des villas récemment découvertes, et cela réduit beaucoup la valeur de son argumentation. Il cite quarante-trois villas – alors qu’on en connaît désormais plus de cent, dont il lui était possible de retrouver la trace bibliographique (Voir Casale 1979 et surtout Kockel 1985-1986, 519-554). Certaines de ces villas que Carrington et Day ne pouvaient connaître se trouvent précisément dans les zones où il n’y en avait pas auparavant. Reconnaissons toutefois que la carte actuelle est loin de disqualifier complètement la thèse de Jongman. Mais, comme le remarque très justement N. Purcell dans le long compte rendu à la fois élogieux et critique qu’il a consacré au livre de Jongman, la répartition des villas connues dépend beaucoup à la fois de l’épaisseur des couches accumulées au moment de l’éruption et de l’activité immobilière moderne (Purcell 1990, 113-114).
10Jongman n’est pas le premier à suggérer que la plaine a pu être vouée à la céréaliculture. Carrington, lui aussi, était tout près de le penser. S’appuyant sur Γ exemple de la villa 34, située bien au Sud de Pompéi, dans la commune de Gragnano, et où l’on a trouvé une grande boulangerie, il écrivait dans son article de 1931 : nous ne devons pas admettre trop rapidement la généralisation de Della Corte selon laquelle les villas de l’actuelle vallée du Sarno (c’est-à-dire de la plaine) ressemblaient à celle des pentes du Vésuve (Carrington 1931. 124-125). Très peu de nouvelles villas ont été trouvées depuis l’époque de Carrington au Sud-Est du centre urbain de Pompéi, dans la région de Scafati et Gragnano. Archéologiquement, nous ne pouvons donc exclure, dans la plaine, ni la présence de villas plus ou moins semblables à la villa 34, ni celle d’autres grands domaines voués à la céréaliculture, ni à l’inverse celle de petites exploitations.
11Dans les maisons urbaines de Pompéi, J. Kolendo a constaté la fréquente présence d’outils utilisés pour la viticulture (Kolendo 1985). Il est cependant difficile de voir dans cette observation un argument contre la thèse de Jongman, car les maisons de ville qui étaient des centres d’administration de biens ruraux concernaient en général des propriétés proches de la ville (« erreni suburbani », écrit Kolendo). Or ces terrains sont précisément ceux où l’on trouve un nombre important de villas produisant du vin.
12Ce que dit Jongman de l’agriculture de plaine est donc excessif, mais peut contenir une part de vérité. D’ailleurs, une carte de l’utilisation du sol en 79 ap. J. -C., récemment élaborée à partir d’analyses palynologiques et de données de fouilles, fournit de l’eau à son moulin : les terres cultivées en vignes n’y paraissent guère dominer (Conticello 1992).
13Le troisième groupe d’arguments relève de ce que Jongman appelle la « simulation approach », c’est-à-dire une démarche déductive visant à élaborer des données chiffrées que les documents ne fournissent pas – soit à partir d’autres données disponibles ou que nous sommes en mesure de conjecturer, soit à partir de raisonnements analogiques. Cette élaboration en quelque sorte abstraite, spéculative comme l’écrit Jongman, de données chiffrées – qui est volontiers pratiquée, depuis une dizaine d’années, par nos collègues britanniques – donne des résultats suggestifs, surtout quand il s’agit de définir une fourchette, un minimum ou un maximum. Mais elle comporte de graves dangers et mériterait qu’on y réfléchisse davantage et de façon plus systématique. D’un calcul à l’autre, d’un raisonnement à l’autre, les marges d’erreur, qui sont toujours très fortes, s’ajoutent les unes aux autres, si bien qu’on peut s’interroger sur l’intérêt des quantités obtenues en fin de parcours. Le lecteur a la dangereuse impression d’être en présence d’un résultat approximatif, alors que, parfois, s’il prenait le temps de calculer la marge d’erreur globale, il parviendrait à 300 ou 400 %... Certains des tenants de cette démarche déductive s’efforcent de vérifier les chiffres obtenus en les confrontant à la documentation disponible. Malheureusement, la documentation est précisément absente ou presque absente, car si nous disposions d’une documentation antique, ils n’auraient pas eu besoin de se livrer à ces raisonnements analogiques. Si un texte antique disait combien de blé ou de vin le territoire de Pompéi produisait chaque année en moyenne, ce genre de déductions serait inutile. Prétendre soumettre leurs résultats à l’épreuve des sources antiques est donc illusoire. Pour ces raisons, j’accorde, quant à moi, une certaine confiance à cette démarche déductive lorsqu’elle prétend parvenir à une quantité relative, par exemple une fourchette, un maximum ou un minimum, et cela dans le cadre d’une argumentation bien définie – mais je ne lui prête aucun crédit lorsqu’elle cherche à atteindre des quantités absolues.
14Quoi qu’il en soit, Jongman s’efforce, à partir d’hypothèses sur la population de Pompéi, sur la consommation individuelle de blé et de vin, sur les superficies respectivement consacrées, selon lui, aux céréales et à la vigne, et sur les rendements au jugère ou à l’hectare de l’un et de l’autre, de démontrer que l’ensemble de la production pompéienne, tant en vin qu’en blé, suffisait à peine à alimenter la population de la cité.
15Le rendement qu’il attribue à la vigne est certainement trop bas, mais il est vrai qu’il ne choisit pas un chiffre de population particulièrement haut non plus. Ses chiffres ne me convainquent pas, parce que je conserve la certitude que Pompéi vendait du vin à l’extérieur. Mais ses calculs ont, il est vrai, l’intérêt de nous rappeler que le problème de l’approvisionnement en blé de Pompéi se posait, quoique la bibliographie “pompéianiste”, avant son livre, n’y fît pratiquement jamais allusion. Ou Pompéi ne vendait que très peu de vin et se nourrissait complètement à partir de ses productions; ou bien elle vendait une notable quantité de vin, et il faut penser à des achats de blé à l’extérieur, par exemple à Pouzzoles. Jongman choisit sans hésiter le premier des deux termes de l’alternative. Au vu des indices disponibles, le second me paraît beaucoup plus probable.
16Le quatrième et dernier argument concerne les amphores. Se fondant à la fois sur l’épigraphie amphorique et sur la bibliographie récente relative aux analyses d’argile, il souligne que l’origine exacte des amphores Dressel 2-4 présentant l’argile qualifiée de “pompéienne” n’est pas connue. Quoiqu’on ignore si l’inscription Surrentinum vinum désigne ou non une origine géographique précise, Jongman a vite fait de décider qu’elles proviennent avant tout de Sorrente – ce que rien ne prouve. Mais il est vrai que, pour l’instant, on ne peut pas, contre ses thèses, tirer argument des analyses de pâtes d’amphores. Ce que M. Picon a fait pour les gréco-italiques et les Dressel 1 n’a pas encore été fait, à ma connaissance, pour les Dressel 2-4 à argile “pompéienne” (Hesnard 1989). Elles peuvent provenir, comme l’écrit Tchernia, d’une région comprise entre Naples et Sorrente, sans qu’on soit pour l’instant en mesure de préciser davantage (Tchernia 1986, 45, 47 et 153-157). Il n’est même pas exclu que certaines d’entre elles proviennent d’une autre région volcanique d’Italie centrale ou méridionale.
***
17Après avoir passé en revue les arguments de Jongman, nous en venons à certains des principaux objectifs du livre, dont le rapide examen contribuera à la conclusion. Quoique son sujet soit monographique, Jongman souhaite avant tout ne pas faire de monographie. Pompéi ne constitue à ses yeux qu’un exemple de la cité antique à l’intérieur de l’Empire romain – exemple qu’il a choisi parce qu’on y trouvait davantage de documentation qu’ailleurs. Après Max Weber et bien d’autres, il est confronté au problème de la Révolution industrielle et de l’Europe moderne. A la différence de son maître Finley, il pense que l’analyse économique néo-classique, telle qu’on la pratique dans les Facultés d’Economie, peut aider à mieux comprendre l’économie antique, à la fois dans ses réalisations spectaculaires, auxquelles il est sensible, et dans ses limites structurelles.
18A la suite d’un autre historien néerlandais, Jan de Vries, il pense que les agricultures préindustrielles, quand la population augmente, peuvent prendre deux voies : la voie “paysanne” et celle de la spécialisation. Si la première s’impose, les lots de terre se divisent, le paysan travaille de plus en plus, mais sans se spécialiser, et le rendement de son travail diminue. Le secteur commercialisé ne s’accroît pas et le pouvoir d’achat des populations rurales non plus, ce qui empêche l’industrie urbaine de trouver à la campagne un marché croissant pour ses produits. Cette première voie, le “modèle paysan”, n’est donc pas celle de la Révolution industrielle. Dans la seconde, au contraire, on constate que le paysan est amené à acheter davantage sur le marché et à ne choisir qu’un nombre très limité de cultures, afin de vendre une partie croissante de sa récolte. Jongman est convaincu que l’époque antique n’en est jamais arrivée à emprunter cette seconde voie (Jongman 1988, 65-95). Ses conclusions sur la viticulture et la céréaliculture à Pompéi contribuent évidemment à motiver cette conviction, mais en même temps elles en sont issues. Pompéi constitue pour lui un cas privilégié, qui, croit-il, confirme les idées qu’il se fait par ailleurs de l’économie antique. Notons que, dans ces conditions, il est tout à fait déplacé de vouloir attribuer à Sorrente les amphores dont d’autres cherchent l’origine à Pompéi. Car Sorrente aussi est une cité de l’Italie romaine; si l’Antiquité n’a pas connu la “voie de la spécialisation”, elle n’a pu la connaître ni à Pompéi, ni à Sorrente, ni ailleurs.
19Ce n’est pas ici le lieu d’examiner le problème général très ambitieusement abordé par Jongman. Lui-même y reviendra d’ailleurs dans d’autres ouvrages auxquels il travaille. Sans prendre position sur les théories de E. Boserup et de Jan de Vries, je ne résiste pas à la tentation de citer la phrase d’un spécialiste connu de l’histoire économique anglaise à l’époque moderne, D. C. Coleman : « Mono-causal explanations, such as those which put all weight upon the relationship of population to resources, are too narrow to be useful » (Coleman 1977, 3).
20Mais admettons que le “modèle paysan” interdise toute spécialisation agricole et que l’existence d’un large commerce de vin implique qu’on soit entré dans la seconde voie : alors il faut constater que la Rome antique y était entrée, car le commerce de vin est bien attesté, à la fois par les textes et par di verses trouvailles archéologiques, à commencer par les amphores. En admettant même que Pompéi n’ait pas vendu de vins au dehors (ce qui me paraît invraisemblable), d’autres cités d’Italie en vendaient. Il fallait bien que certaines cités en vendissent, puisqu’il y avait la population de Rome et les armées à abreuver, et puisqu’on trouve les amphores concernées dans beaucoup d’autres sites, en Italie ou en dehors de la péninsule. La question n’est pas d’admettre ou de refuser la réalité du commerce de vin; nous avons des preuves de son existence. D’ailleurs, un commerce de vin aussi important est également attesté au début du XIVe siècle entre la Guyenne et l’Angleterre, et ce n’est pourtant pas à cette époque que s’est déclenchée la Révolution industrielle.
21D’autre part, à partir d’études techniques sur l’évolution des outils, M. S. Spurr a insisté récemment sur le fait que la céréaliculture n’était pas toujours pratiquée dans un contexte d’autosubsistance, et qu’elle pouvait constituer une culture de rendement (« cash-crop », Spurr 1986, 143-146). A la lumière d’études de villages d’Italie du Sud à l’époque moderne et même vers le milieu de ce siècle-ci, il pense que le marché du blé dans les petites villes était plus important qu’on ne le croit souvent. A l’époque moderne, une part importante des revenus consacrés à l’alimentation revenait aux céréales, alors que 4 % seulement étaient dépensés en vin et 2 % en huile. Dans l’Antiquité, il y avait dans les villes des paysans sans travail, des οppidani pauvres, et il fallait nourrir aussi les esclaves de ceux qui travaillaient à la ville et ne possédaient pas de terres.
***
22Que conclure sur l’approvisionnement de Pompéi ? Au point où nous en sommes aujourd’hui, l’hypothèse la plus probable est que les amphores à vin Dressel 2-4 de la Campanie du Sud provenaient de toute la région située entre le Vésuve et Sorrente, y compris le territoire de Pompéi. La vigne dominait, mais il n’a jamais existé de véritable monoculture, surtout dans les plaines. Jongman a raison de dire qu’on a trop négligé la place du blé et d’éventuelles autres céréales. Cela n’empêche pas qu’au Ier siècle av. J. -C. et au Ier siècle ap. J. -C., cette région ne vendait pas de céréales à l’extérieur, tandis qu’elle vendait du vin.
23La production céréalière de la région suffisait-elle à la nourrir, alors qu’y vivait, semble-t-il, une population très dense ? Ce n’est pas du tout certain. Etant donnée la proximité du port de Pouzzoles, il ne devait pas être difficile d’acquérir des céréales à l’extérieur. Si la population de la ville de Rome consommait, au début de l’Empire, à raison de trente modii ou deux cents kilogrammes par personne et par an, quelque chose comme deux cent mille tonnes2, le port de Pouzzoles pouvait très bien servir aussi à fournir à la population pompéienne, qui n’avait besoin que de 5 000 à 10 000 tonnes, une partie de son approvisionnement. Le Sarno était d’ailleurs plus important dans l’Antiquité qu’à des périodes plus récentes, à cause des cours d’eau qu’il recevait dans la plaine, à San Valentino, San Marzano et Nocera Inferiore — et qui, depuis, ont été détournés ailleurs. Ses bouches étaient navigables, et constituaient le port de Pompéi3. Les éruptions du Vésuve et, plus récemment, les mesures d’irrigation ont abaissé le niveau d’eau de la rivière.
24L’une des tablettes de Jucundus (la tablette n°100) atteste que du lin d’Egypte aboutissait à Pompéi pour y être vendu (Andreau 1974). La présence d’amphores grecques montre que du vin importé à Pouzzoles était lui aussi vendu à Pompéi. Quelques-unes des amphores Dressel 2-4 qui y ont été trouvées contenaient des vins provenant de régions grecques, et l’on y rencontre aussi d’autres formes d’amphores égéennes, beaucoup plus fréquemment qu’à Ostie. Comme le remarque Tchernia4, « on peut y voir l’effet de relations privilégiées entretenues entre la Campanie et 1’Orient, particulièrement pour le transport de blé d’Alexandrie, qui arrivait alors régulièrement à Pouzzoles ». Le vin aurait été une marchandise supplémentaire pour les bateaux suivant la route du Nord, par Rhodes et la Crète. La quantité des vins grecs parvenant à Pompéi ne paraît pas avoir diminué entre le règne d’Auguste et celui de Vespasien. Si l’on en croit les recherches menées par C. Scotti dans l’insula 5 de la sixième région, elle pourrait même avoir augmenté (Bonghi 1984, 270-317, et surtout 296-304).
25Dans ces conditions, pourquoi du blé importé à Pouzzoles n’aurait-il pas été vendu à Pompéi?
26Il est vrai que nous n’avons aucun document directement probant. Les tablettes d’Agro Murecine n’en constituent pas un. Il est question, dans ces tablettes, de blé d’Egypte se trouvant aux mains d’un négociant privé, mais les transactions ont toutes lieu à Pouzzoles, et non à Pompéi5. On ignore complètement comment les tablettes ont échoué près de Pompéi et si, avant les années 60, les négociants dont elles mentionnent les noms faisaient aussi des affaires avec des Pompéiens. Il n’y a donc pas de preuves. Les vraisemblances, cependant, portent à penser que du blé destiné à l’approvisionnement de Pompéi était acheté à l’extérieur.
27D’un article de St. Mrozek, N. Purcell a cru pouvoir conclure que le prix des céréales était beaucoup plus bas à Pouzzoles qu’à Pompéi, et cela, pense-t-il, à cause de l’’importance commerciale de Pouzzoles (Mrozek 1978, 153-155 et Frederiksen 1984,328 et 342, n. 88). Mais le calcul de Mrozek est sujet à caution, car il repose sur la valeur du gage d’un prêt (il s’agit, on l’aura deviné, de l’emprunt de C. Novius Eunus, qui a donné en gage sept mille modii de blé alexandrin et quatre mille modii de légumes secs). Or les gages des prêts valaient souvent plus que le montant du prêt lui-même; quand le gage était vendu, le créancier devait éventuellement rendre au débiteur le surplus du produit de la vente. Mrozek, d’ailleurs, attribue dans ce cas, à juste titre, la différence des prix à plusieurs facteurs qui n’ont rien à voir avec l’activité commerciale du port de Pouzzoles : d’une part, les prix dont nous disposons à Pompéi sont probablement tous des prix de détail, tandis que celui de Pouzzoles est un prix de gros ; d’autre part, les qualités de blé ne sont pas les mêmes. Il n’est donc pas question de se servir d’une telle observation pour conclure à l’isolement commercial de Pompéi.
28Enfin, comme le remarque justement K. Hopkins (1983, 90-92), le commerce du blé à l’intérieur d’une même région ou entre des régions plus ou moins voisines devait se modifier fortement d’une année sur l’autre, en fonction des variations de récoltes.
29A cause du port de Pouzzoles, la région du Vésuve était, pour le ravitaillement en céréales, dans une situation particulièrement favorable. Cette situation permettait à des cités très peuplées de se donner une agriculture relativement spécialisée. Mais n’oublions pas que de tels avantages n’existaient pas partout. Dans d’autres régions, il ne faut pas se hâter de postuler sans preuves l’existence de quasi-monocultures agricoles, en négligeant presque complètement les nécessités quotidiennes et incontournables de l’approvisionnement en céréales.
Discussion
30F. ZEVI : La relazione di Andreau sulle anfore vinarie di Pompei era molto bellae ricca di novità. Volevo soltanto osservare che per quanto ricordo (non so se ci sono stati ulteriori approfondimenti in questo senso), le veree proprie anfore Dressel 2/4 pompeiane erano distinguibili rispetto a quelle di Sorrento; l’impasto era lo stesso, ma le sorrentine si distinguevano per essere non ingubbiate,e quindi erano di un color rosso diverso da quello delle anfore pompeiane;e le scritte, quando ce n’erano, erano riportate con un colore che appare ora bianco rispetto, invece, alla scrittura in nero di quelle. C’erano cioè elementi formali, di dettaglio, ma chiari, che consentivano di distinguere le produzioni; invece nella relazione di Andreau la produzione vesuvianae quella sorrentina apparivano per così dire omologate.
31Quanto alla questione del grano, era certamente grano locale ma c’era anche grano egiziano; il problema è molto serio; avrei voluto potermi occupare nella mia relazione della eventuale possibilità d’importazioni di grano egiziano a Roma già in età, diciamo così, tardo repubblicana. Normalmente si dice che il grano egiziano arriva solo dopo la conquista dell’Egitto del 30 a. C perché si ritiene che non sarebbe stato economico importare grano dall’Egitto ancora indipendente, quando c’erano invece le risorse granarie delle province, che, in forma di tributi percepiti in vario modo, erano, per così dire, gratuite; però l’archeologo non può non rimaner colpito dalla circostanza che ci siano delle presenze così antiche di culti egizi in Italia, in primo luogo a Pozzuoli dove è noto un Serapeo già nel II sec. a. C;e un Serapeo difficilmente può ammettersi, se non per una presenza più ο meno stabilee costante di egiziani. Naturalmente non è detto che “egiziani” equivalga necessariamente a “grano” : ci sono un’infinità di prodotti che vengono da Alessandria, ma normalmente sono prodotti di lussoe si ritiene che i prodotti di lusso costituiscano delle merci d’accompagno rispetto a dei carichi principali, in cui si sogliono riconoscere derrate alimentari,e cioè, nella fattispecie, il grano. È molto interessante vedere che il Serapeo di Ostia – conosciamo precisamente la data dai Fasti Ostiensi – viene inaugurato nel 127 d. C, quindi soltanto nell’età immediatamente seguente alla creazione del porto di Τraiano, quando cioè si suppone che la flotta alessandrina attraccasse ad Ostia; naturalmente occorre ben distinguere la situazione dell’impero da quella sotto la repubblica, ma se per assurdo si volesse fare una equipollenza, bisognerebbe concludere paradossalmente che la flotta granaria egiziana doveva attraccare a Pozzuoli sin dal II sec. a. C. Paradosso che sia, la presenza di un Serapeo non è comunque senza significato. Ora a Pompei noi abbiamo un Iseo, un Iseo del II sec. a. C; non è la stessa cosa di un Serapeo, siamo perfettamente d’accordo, perché Iside è una grande divinità ellenistica. Però, a Pompei, il culto ha delle caratteristiche così spiccatamente egittizzanti che effettivamente fa pensare a una presenza, come dire, realmente egizia. La Campania sembra essere fortemente interessata in epoca molto antica da presenze egiziane, anche se non riusciamo a percepirle se non a livello di culti.
32Questo a proposito del grano. E poi un’ultima cosa a proposito del grano a Pompei : c’è l’archivio dei Sulpici; cioè un archivio di tavolette che concernono soprattutto il commercio del grano a Pozzuolie con personaggi di Pozzuoli, ma che sono state trovate a Pompei, il che, evidentemente, implica di fatto che ci fosse un qualche coinvolgimento pompeiano, comunque si voglia intenderlo, nel commercio del grano di Pozzuoli. Quindi un rapporto c’è;e in ogni caso ci penserei prima di considerarlo semplicemente un caso.
33A. GARA : Volevo semplicemente aggiungere qualcosa a quanto già detto da Andreaue da Zevi rispetto alla possibilità che si possa pensare a un’importazione di grano egiziano a Roma già prima della conquista della provincia. Io mi sono occupata anni fa, naturalmente con scarsissimi risultati, perché è un problema che mi sembra praticamente irresolubile, di cercare di chiarire da dove potesse venire all’Egitto ellenistico l’argento che serviva per la monetazionee per le altre spese di tipo strategico in generale. In base a una serie di considerazioni basate soprattutto su documentazione egiziana, ellenistica, di tipo anche epigrafico,e soprattutto a problemi di rapporti politicie di forze in campo nel settore centro-occidentale del Mediterraneo, soprattutto nel II secolo, arrivavo a supporre che molto probabilmente l’argento di cui viene rifornito l’Egitto almeno a partire dalla metà del II secolo, arriva da Roma. Da Roma nel senso che Roma è la detentrice dell’argento di Spagnae delle miniere di Macedonia. Mi ponevo anche il problema, lasciandolo abbastanza implicito, di come l’Egitto potesse ripagare Roma di queste fornituree ritenevo che potesse farlo soltanto con l’esportazione di grano.
34J. ANDREAU : Mi sono volontariamente limitato al periodo dell’ultimo mezzo secolo di Pompeie non ho parlato, per esempio,di un’eventuale diminuzione delle esportazioni di vino da Augusto ai Flavii, che sarebbe un altro problema da porre. Ma per le epoche precedenti gli indizi presentati da Fausto Zevie Alessandra Gara sulla presenza di Egizianie di importazioni di grano egiziano a Romae a Pompei, certo sono interessanti per Pompei, anche perché le anfore Dressel 1 dall’ultimo terzo del II secolo all’ultimo terzo del I erano anche prodotte nella zona di Pompei. Sicché la loro esportazione pone anche il problema dell’approvvigionamento in grano della zona di Pompei a quell’epoca. Per altri indizi d’importazione da Pozzuoli a Pompei, non ho preso in considerazione l’archivio dei Sulpicii volontariamente, perché, se certamente i Sulpicii dopo il terremoto hanno portato a un certo momento l’archivio a Pompei, il legame tra loroe Pompei non è molto chiaro,e gli affari di cui parlano gli atti non si svolgono mai a Pompeie non c’è nessun nome di pompeiano riconoscibile in questo archivio. Per questa ragione, certo c’è un legame ma non si sa che legame c’è, forse è meglio non prenderlo in considerazione come argomento. Quello che Fausto Zevi ha detto delle anfore della zona di Pompeie di Sorrento mi imbarazza molto : ho l’impressione che le analisi di argilla recenti di cui parla Tchernia, su cui c’è stato un articolo, tra l’altro, di Clementina Panella, ho l’impressione che queste analisi hanno definito un tipo di argilla comune alla zona del Vesuvioe a Sorrento,e che ormai non si parla più delle differenze formali ο di colore cui alludeva F. Zevi; ma forse sbaglio, non so rispondere bene su questo punto; non ho più trovato menzione delle differenze cui alludeva Zevi. Finendo voglio ridire quanto gli elementi nuovi son determinanti in questo argomento,e questo fa che la relazione di Ciaralloe Pagano è molto preziosa, è molto interessante, ed è interessante pure notare quanto va a favore delle tesi di Jongman : è qualcosa che mi ha sorpresoe molto interessato.
Bibliographie
Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références bibliographiques par Bilbo, l’outil d’annotation bibliographique d’OpenEdition. Ces références bibliographiques peuvent être téléchargées dans les formats APA, Chicago et MLA.
Format
- APA
- Chicago
- MLA
Références bibliographiques
Andreau 1973 : ANDREAU (J.), Remarques sur la société pompéienne (à propos des tablettes de L. Caecilius Jucundus). DArch, 7, 1973, 213-254.
Andreau 1974 : ANDREAU (J.), Les Affaires de Monsieur Jucundus. Rome, 1974 (Coll. EFR, 19).
Bonghi 1984 : BONGHIJOVINO (M.) (ed.), Ricerche a Pompei. L’insula 5 della Regio VI dalle origini al 79 d. C. Roma, 1984 (Bibliotheca Archaeologica, 5).
10.2307/296487 :Carrington 1931 : CARRINGTON (R. C.), Studies in the Campanian Villae rusticae. JRS, 21, 1931, 110-130.
Casale 1979 : CASALE (Α.), BIANCO (Α.), Primo contributo alla topografia del suburbio pompeiano. In : Pompei 79. XIX centenario, Roma, 1979 (Supplément à Antiqua IV, n° 15), 27-56.
Coleman 1977 : COLEMAN (D. C.), The Economy of England, 1450-1750. London, 1977.
Conticello 1992 : CONTICELLO (B.), CIARALLO (A.) et alii, Il territorio vesuviano nel 79 d. C. Dado scavo archeologico alla ricostruzione ambientale. Catalogo della mostra di Pompei Scavi. Pompei, 1992 (Soprint. archeol. di Pompei. Le Mostre, 14).
Day 1932 : DAY (J.), Agriculture in the Life of Pompeii. YClS, 3, 1932, 166-208.
Frederiksen 1984 : FREDERIKSEN (M. W.), Campania. Rome, 1984.
Garnsey 1983 : GARNSEY (P.), HOPKINS (K), WHITTAKER (C. R.) (dir.). Trade in the Ancient Economy. London, 1983.
Garnsey 1988 : GARNSEY (P.), Famine and Food-Supply in the Graeco-Roman World. Cambridge, 1988.
Hesnard 1989 : HESNARD (Α.), RICQ (M), ARTHUR (P.), PICON (M.), TCHERNIA (Α.), Aires de production des gréco-italiques et des Dr. 1. In : Amphores romaines et histoire économique. Dix ans de recherche. Actes du colloque de Sienne (1986). Rome, 1989 (Coll. EFR. 1 14).
Hopkins 1983 : HOPKINS (Κ.), Models, ships and staples. In : Trade and Famine in Classical Antiquity (P. Garnsey,C. R. Whittakerdir.). Cambridge, 1983,84-109.
Jacques 1990 : JACQUES (F.), SCHEID (J.), Rome et l’intégration de l’Empire (44 av. J. -C. -260 aρ. J. -C.). I. Les Structures de l’Etat romain. Paris, 1990 (Coll. Nouvelle Clio).
Jongnian 1988 : JONGMAN (W.), The Economy and Society of Pompeii. Amsterdam. 1988(2e éd., 1991).
Kockel 1985-1986 : KOCKEL (V.), Archäologische Funde und Forschungen in den Vesuvstiidten. I. AA, 1985, 495-571; II. AA, 1986, 443-569.
Kolendo 1985 : KOLENDO (J.), Le attività agricole degli abitanti di Pompeie gli attrezzi agricoli ritrovati all’interno della città. Opus, 4, 1985. 111-124.
Mrozek 1978 : MROZEK(St.), Le prix des céréales à Puteoli en 37 de n. è. Eos, 66, 1978, 153-155.
Panella 1977 : PANELLA (C.), FANO (M.), Le anfore con anse bifide conservate a Pompei : contributo a una loro classificazione. In : Méthodes classiques et méthodes formelles dans l’étude des amphores. Rome, 1977 (Coll. EFR, 32), 133-177.
Pavis 1976 : PAVIS D’ESCURAC (H.), La Préfecture de l’annone, service administratif impérial d’Auguste à Dioclétien. Rome, 1976 (BEFAR. 226).
Purcell 1990 : PURCELL (N.), Compte-rendu du livre de W. J ongman, The Economy and Society of Pompeii. CR, 40. 1990, 111-115.
Rostovtzeff 1957 : ROSTOVTZEFF (M. I.), Social and Economic History of the Roman Empire. Oxford, 19572.
Spurr 1986 : SPURR (M. S.), Arable Cultivation in Roman Italy (c. 200 B. C. -c. 100 A. D.). London, 1986.
Tchernia 1986 : TCHERNIA (Α.), Le vin de l’Italie romaine. Essai d’histoire économique d’après les amphores. Rome, 1986 (BEFAR. 261).
Notes de bas de page
1 Carrington 1931, Day 1932 et Rostovtzeff 1957, II, 564-565, n. 23 (ainsi que les autres références mentionnées par Rostovtzeff).
2 Pour des évaluations de cette consommation, voir par exemple Pavis 1976, 166-174, Garnsey 1983, 1 18-1 19 et Garnsey 1988, 118 et 191-192.
3 Frederiksen 1984, 19 et 29, n. 103; cf. Strabon, V, 4, 8, selon lequel le Sarno servait à la fois à transporter les marchandises vers la mer et vers l’intérieur des terres.
4 Tchernia 1986, 240-244. Sur les amphores Dressel 2-4, voir aussi Panella 1977.
5 Malgré l’étonnante erreur de Fr. Jacques, qui écrit que, «sous Titus, à Pompéi,... on consommait du blé et des légumes secs égyptiens» (Jacques 1990, 377).
Auteur
École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les bois sacrés
Actes du Colloque International (Naples 1989)
Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)
1993
Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité
Jean-Pierre Brun et Jean-Luc Fiches (dir.)
2007
Euboica
L'Eubea e la presenza euboica in Calcidica e in Occidente
Bruno D'Agostino et Michel Bats (dir.)
1998
La vannerie dans l'Antiquité romaine
Les ateliers de vanniers et les vanneries de Pompéi, Herculanum et Oplontis
Magali Cullin-Mingaud
2010
Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire
Centre Jean Bérard (dir.)
1994
Sanctuaires et sources
Les sources documentaires et leurs limites dans la description des lieux de culte
Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)
2003
Héra. Images, espaces, cultes
Actes du Colloque International du Centre de Recherches Archéologiques de l’Université de Lille III et de l’Association P.R.A.C. Lille, 29-30 novembre 1993
Juliette de La Genière (dir.)
1997
Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée
Ginette Di Vita Évrard (dir.)
1971