2 : Les revêtements muraux
p. 239-254
Texte intégral
1De quels éléments disposons-nous actuellement pour tenter de restituer les décors muraux de cette maison, pour l’essentiel inédits ? En effet, l’article de S. C. Nappo, publié en 2001, ne mentionne que brièvement les revêtements muraux des pièces principales. Quant au volume II de Pompei. Pitture e mosaici où figure l’insula I 14, il passe sous silence cet édifice.
1. Les revêtements in situ
2À l’évidence, on peut distinguer trois groupes de pièces dont les revêtements, peints ou non, étaient inégalement conservés lors de leur mise au jour.
1.1. Les décors peints
3Dans le secteur de l’atrium, dégagé en 1958 lors des fouilles dirigées par A. Maiuri, les fauces A, les pièces C, D, E, F ne présentent qu’un décor très lacunaire. Il en est de même dans la pièce remaniée J et dans le jardin, autour du triclinium d’été où ne subsistent que quelques vestiges.
4En revanche, dégagées en 1992, deux pièces possèdent une décoration bien conservée, de qualité, caractéristique du IVe style pompéien : le majestueux salon H auquel est associé le cubiculum I.
1.2. Les revêtements « techniques »
5Ces revêtements hydrauliques de mortier de tuileau roses1, non peints, sont en place sur les parois des espaces K et L ; ils sont liés à l’aménagement de l’atelier de vannerie et à la nécessité d’assurer l’étanchéité de la structure artisanale : bassins, canalisations... Dans l’atrium même, dont le décor mentionné par le cahier de fouille a maintenant disparu, une fine couche de surface de mortier de tuileau est nettement visible.
2. Les enduits peints et les stucs fragmentaires
6Quelques fragments ont vraisemblablement été conservés par les fouilleurs en 1992 ; certains ont été mis au jour dans la pièce H, d’après les indications portées sur les caisses2.
7Des plaques et fragments avaient été stockés dans le jardin, mal protégés sous des planches et une bâche, sans aucune indication de provenance.
3. Les archives
8Les brèves mentions de décor mis au jour lors des fouilles d’Amedeo Maiuri en 1958 concernent l’atrium et le secteur sud de la maison.
9La documentation des fouilles de 1992 dirigées par S. C. Nappo, partiellement déposée à la Surintendance de Pompéi, est inédite et peu accessible : aucun cahier ni rapport de fouille ou de restauration n’a pu être consulté, pas plus que la totalité de la documentation graphique mentionnée dans l’article de 2001 (Nappo 2001)3. Seule une dizaine de photographies en noir et blanc intéressantes complète nos observations, essentiellement sur le décor de H : on suit ainsi le dégagement des parois, le processus de consolidation des peintures par des solins périphériques, la pose d’une gaze collée sur la couche picturale et destinée à maintenir les enduits dans l’attente d’une restauration qui n’aura lieu qu’en 1999, lorsque des dégradations importantes se seront déjà produites4 (fig. 253).
4. Le secteur de l’atrium
4.1. Fauces A
10Dimensions : 3,30 x 1,80 m
11Dans l’état actuel de conservation, sur le mur nord subsistent simplement des lambeaux d’un enduit blanc, sans aucune trace du décor peint mentionné dans le journal de fouille de 1958, sobrement composé de deux grands rectangles sur chacun des murs, panneaux marqués par des bandes de couleur noire (Cf. fig. 148).
12Dans l’épaisseur nord de la porte d’accès vers l’atrium B, sont encore visible les traces d’un enduit de tuileau en couche de surface.
4.2. Atrium B
13Dimensions : 6 ;92 x 6,52 m
14En 1958, A. Maiuri évoque un décor à fond blanc avec deux grands rectangles dessinés par des bandes, sur chaque paroi. Actuellement, il n’en subsiste aucune trace.
15Sur les murs nord et ouest de l’atrium, et dans l’embrasure des portes vers les fauces et vers D, un enduit hydraulique bien lissé a été posé en léger relief sur un enduit blanc, visible au-dessus ; le raccord est en biseau et marqué d’une incision dans le mortier sous-jacent. Le revêtement de mortier de tuileau est présent sur une hauteur d’environ 94 cm, ce qui correspond au niveau de la large fenêtre percée dans le mur ouest.
16Dans le mur ouest, le laraire, situé à environ 2,40 m du sol, a conservé son enduit blanc ; le couvrement en bâtière est ocre jaune et, sur le fond de la niche, on distingue encore la guirlande rouge mentionnée par les fouilleurs en 19925 ; suspendue au sommet, elle retombe en feston et se prolonge horizontalement sur les côtés (seul le côté sud est en place) (Cf. fig. 149).
4.3. Cubiculum C
17Dimensions : 2,85 x 2,95 m
18Dans cette petite pièce, ouverte à l’ouest sur l’atrium, A. Maiuri a noté des éléments d’un décor de Ier style, observation que reprend S. C. Nappo6.
19Les enduits encore en place sur les quatre murs montrent une zone inférieure rouge ocre, haute de 85 cm, puis, au-dessus, un revêtement blanc. L’attestation claire du décor ancien (IIe-Ier siècle av. J.-C.) conservé dans la phase finale d’occupation de la maison est ténue : sur les murs sud et est, à 82 cm du sol actuel, la limite en biseau entre une fine couche de tuileau peint en rouge ocre et, au-dessus, un enduit blanc finement lissé, confirme la présence d’un véritable traitement décoratif en relief du revêtement mural et non un simple raccord technique, identique à ceux que l’on observe sur les parois refaites de l’atrium.
20Des traces de piquetage du soubassement rouge existent en deux endroits : dans l’angle sud-est et à l’extrémité ouest du mur sud, près de la porte. Sur le mur est, à l’extrémité nord, le décor rouge de la zone inférieure n’a pas été touché (Cf. fig. 152 à 154).
21Ce piquetage destiné à permettre la pose d’un nouveau mortier étant très localisé, il est plus vraisemblable d’y voir les traces d’un aménagement que la préparation des parois pour la mise en place d’un nouveau décor ; cela est confirmé par la découpe très anguleuse de la plaque en place et la différence de piquetage sur le mur ouest, à droite de la porte bouchée.
22Aucun vestige d’un revêtement postérieur n’a été décelé.
4.4. Pièce D
23Dimensions : 3,87 x 2,87 m
24Dans cette pièce rectangulaire au sud de l’atrium,
25A. Maiuri mentionne un enduit « rustique », c’est-à-dire un mortier blanc, encore visible sur les parois sud, est et ouest ; aucun décor n’a pu être observé (Cf. fig. 155).
26Dans le mur sud, à 1,63 m au-dessus du sol actuel ; une petite niche carrée7 a conservé son revêtement blanc.
27À l’est, trois ouvertures sur rue étaient situées à différentes hauteurs ; l’une d’entre elles avait été bouchée dans la phase finale et sans doute masquée par le revêtement blanc.
4.5. Pièce E
28Dimensions : 3,15 x 2,33 m
29De nouveau, A. Maiuri signale la décoration « rustique » de cette pièce qui a connu de nombreux aménagements.
30Là encore, aucun décor visible : on note simplement les restes d’un enduit blanc sur le mur est, au niveau de l’escalier, ainsi que sur le mur nord entre les deux baies (Cf. fig. 156).
4.6. Pièce F
31Dimensions : 3,05 x 2,80 m
32A. Maiuri évoque le décor en place lors de la fouille : plinthe rouge, zone médiane à fond jaune divisée en rectangles par des bandes vertes. En haut, la décoration est limitée par une petite corniche (« cornicetta ») ornée de motifs floraux.
33Ce décor n’est bien attesté qu’à l’extrémité ouest du mur sud. La hauteur totale de la composition est de 2,38 m, une bande rouge marquant la limite avec le plafond ; une bande verte souligne l’angle de la paroi et l’on peut suivre le fond jaune sur au moins 1,28 m de haut, visible aussi sur la paroi ouest. Sur toute la longueur du mur sud et dans les angles est et ouest, le soubassement, haut de 63 cm au minimum, est rouge bordeaux moucheté de jaune et de blanc, grossièrement peint sur un mortier blanc. Dans l’état de la documentation, il est difficile de préciser la datation de ce décor (Cf. fig. 158).
34Des lambeaux de mortier hydraulique sans trace de décor sont en place dans l’épaisseur sud de la porte, en continuité avec le revêtement de l’atrium.
4.7. Jardin M
35Seul le mur sud a conservé des traces d’un revêtement de mortier hydraulique au niveau du triclinium d’été. Aucun décor n’est visible.
36Adossé contre ce même mur, un massif de maçonnerie est enduit d’une couche finale de fin mortier hydraulique peint en rouge, sur ses trois faces visibles (Cf. fig. 188). Le lit maçonné était enduit et peint de la même manière, comme on le voit à l’intérieur du U.
5. Le salon H et le cubiculum I
5.1. Salon H
37Dimensions : 4,97 x 4,94 m
38Dans son état final, la pièce H, accessible au sud depuis l’atrium par une porte de 0,95 m dotée d’un seuil, est largement ouverte sur le jardin à l’ouest. Percée à l’extrémité sud de la paroi est, une seconde porte, large de 0,87 m, donne accès au petit cubiculum I. Son sol est couvert d’un pavement en opus signinum rouge à décor de tesselles blanches (Cf. fig. 161). Le revêtement peint, en place en 79, s’appuie sur ce sol qui lui est sans doute largement antérieur8.
39Lors de la fouille de 1992, les quatre parois possédaient encore la quasi-totalité d’une composition tripartite richement polychrome de IVe style, dans un bon état de conservation, dont on sait également qu’elle avait recouvert un décor plus ancien piqueté, dont nous ne savons rien9. Le soubassement rouge bordeaux présente une alternance de trois compartiments larges et deux compartiments étroits ; l’organisation de la zone médiane prolonge cette ordonnance : deux larges panneaux latéraux rouges et un édicule central à fond jaune séparés par deux échappées ; la zone supérieure est à fond blanc et porte une architecture stylisée.
40Il faut noter que le décor peint a été partiellement altéré par la chaleur en 79 ; le même phénomène est visible sur l’autre face de ce mur, dans le cubiculum I. La combustion des végétaux stockés par le vannier dans ces deux espaces a sans doute favorisé cette transformation des couleurs, particulièrement spectaculaire à l’est où le fond jaune du panneau central et des échappées est devenu rouge. Les autres pigments employés ont eux aussi subi cette transformation qui modifie donc les tons du décor.
41Le mur est
42Le décor, tronqué au sud par la porte donnant accès au cubiculum I, est bien conservé sur une hauteur maximale de 2,72 m (Cf. fig. 167).
43La zone inférieure est haute de 0,80 m. Au-dessus d’une plinthe rouge bordeaux unie, de 0,18 m de hauteur, limitée par un filet blanc, alternent des compartiments longs et étroits.
44Au centre, une bordure ajourée ocre jaune (une ligne de gouttes entre des filets) encadre une scène marine : trois dauphins et un cheval marin nageant vers la gauche sont peints en gris et blanc.
45Quatre petits rectangles soulignés d’un filet blanc et timbrés d’un motif blanc en partie effacé — sans doute un fleuron — s’appuient au centre de chacun des côtés du cadre ; les deux rectangles dressés, en haut et en bas, sont à fond vert, les deux rectangles latéraux, couchés, devaient être à fond bleu, mais seul celui de droite est conservé.
46De part et d’autre, sous chaque échappée de la zone médiane, un compartiment étroit est bordé sur trois côtés d’une bande verte entre deux filets blancs et filet d’encadrement intérieur jaune. Il suggère une niche en vue frontale, à coquille bleu-vert soulignée de blanc ; à l’intérieur, sous une touffe d’iris jaunes aux longues feuilles et pétales très ronds, un échassier, posé sur le filet blanc horizontal, est tourné vers le centre de la composition (fig. 254 et 255).
47Enfin, dans les long compartiments latéraux — celui de droite est tronqué par la porte —, se développent, en haut et en bas, deux bordures ajourées horizontales (jaune à droite et rose à gauche) et, au centre, une guirlande tendue, horizontale, de bouquets de feuilles entre deux doubles filets blancs et roses.
48Une modénature stylisée, galon brodé blanc orné de motifs rouge bordeaux et bleu-vert, assure la transition avec la zone médiane.
49Celle-ci se développe sur une hauteur de 1,78 m10. Sa composition met en valeur, au centre de la paroi, un édicule entre deux échappées à fond jaune et deux panneaux latéraux rouge ocre. L’édicule central, en vue frontale, est soutenu, au premier plan, par deux colonnes à fût lisse orné de bagues et phalères (Eristov 1994, p. 38, fig. 11, colonne type 4), avec chapiteau ionique à crochets, supportant deux avancées architecturales de part et d’autre d’un fronton en accolade11, composé de deux volutes convergeant en son sommet. L’état de conservation ne permet pas d’en voir l’éventuelle ornementation. Ce fronton se détache sur un large encadrement vert foncé qui souligne également l’intérieur de l’édicule, sur les côtés verticaux.
50Sous cet édicule, et mis en valeur par le fond sombre (noir altéré) sur lequel il se détache, un panneau ocre jaune au sommet concave ; large de 1,02 m et haut de 1,42 m (1,38 m au centre), il évoque une tenture suspendue, bordée sur trois côtés par une guirlande épineuse bicolore vert et blanc qui, en bas, est peinte sur le fond jaune. Sur ce tissu tendu, une bordure ajourée blanche, de triangles tête-bêche avec alternance de motifs (Barbet 1982, type 40), dessine un rectangle. Au centre de la paroi, un tableau (0,365 x 0,395 m) représente le mythe de Pyrame et Thisbé ; peint directement sur le fond rouge, il est encadré d’une bande rouge bordeaux doublée extérieurement d’un filet blanc.
51La scène représente l’épisode final de la légende popularisée par Ovide dans les Métamorphoses (IV, 55-166). Le fond est gris-bleu ; à l’arrière-plan, un arbre, peut-être à côté d’un édicule — le mûrier blanc et le tombeau de Ninos aux portes de la ville, près desquels se retrouvent les deux jeunes Babyloniens. À gauche, Pyrame mort est allongé, peint en perspective, la tête vers le spectateur, les jambes repliées, le bras gauche allongé, le bras droit contre la cuisse ; à droite, Thisbé, assise sur un rocher, appuie contre sa poitrine la pointe de l’épée qu’elle tient de la main droite, tandis que la main gauche semble en guider la pointe. Cette composition statique est intense de retenue ; le temps semble suspendu. Peut-être est-ce dû à l’état de conservation, mais on ne voit ni lionne en fuite ni sang12. Le traitement pictural est de très belle qualité (Cf. fig. 168 et 169).
52De part et d’autre, deux échappées architecturales, larges de 33,5 cm et hautes de 1,59 m au centre, sont traitées dans une gamme très riche de rose, violet, vert, blanc ; elles se détachent sur un fond jaune à sommet cintré, entouré sur trois côtés d’une bande bleue soulignée de vert sur les bords et filet blanc intérieur. Du côté de l’édicule central, la bande bleue suit la colonne ; du côté des panneaux latéraux, elle est bordée par une étroite colonnette lisse enrubannée (Eristov 1994, p. 36-37, fig. 8, type 3.2 : « colonnes à ruban enroulé »).
53Chaque échappée est asymétrique, à deux niveaux de structure différents (fig. 256 et 257). En bas, sur un soubassement, se dresse un pavillon à épi dont l’entablement supporte un balcon en encorbellement avec garde-corps à écailles et croisillons (Eristov 1994, p. 144, fig. 124, balcon type 9.2), sur lequel est posé un oiseau à aigrette, dont la queue n’est pas visible : un paon ? Sous l’entablement en vue frontale, à l’arrière plan, est suspendu un oscillum auquel est accrochée une guirlande en feston passant entre les trois colonnes à fût lisse et chapiteau à crochets.
54Au-dessus, un portique curviligne est soutenu par quatre colonnes à fût lisse et chapiteau à crochets ; une sphinge ailée, corps de profil vers l’édicule central, tête de face, une patte levée, est couchée sur l’entablement orné d’une frise à triglyphes et patères très schématiques, et d’acrotères (fig. 258). Cet entablement supérieur est prolongé par un petit encadrement blanc orné de deux dauphins blancs adossés.
55Le panneau latéral nord rectangulaire, rouge ocre, est bordé d’une large bande noire qui le met en valeur. Il est souligné d’une guirlande épineuse bicolore vert et blanc ; la bande ajourée d’encadrement intérieur est blanche.
56En vignette, une figure ailée, nue, sans doute un Amour dont le voile flottant est enroulé autour des bras, est peint en camaïeu de rose (fig. 259).
57Le panneau latéral sud, rouge et bordure ajourée, est interrompu par la porte.
58Une modénature stylisée blanche, ornée de motifs rouge bordeaux et bleu-vert mais interrompue au niveau de l’entablement de l’édicule central, assure la transition avec la zone supérieure blanche conservée sur une trentaine de centimètres de haut.
59Au centre, sous un édicule à épi, un tableau rectangulaire, long de 39 cm et encadré d’une large bande marron rouge, représente une scène de chasse : près d’un arbre, deux chiens, l’un marron rouge et l’autre gris13, poursuivent un lièvre gris courant vers la gauche en direction d’un filet déployé en demi-cercle (fig. 260). De l’édicule stylisé vert et brun ne subsistent que la partie droite du soubassement et deux colonnettes incomplètes.
60Des deux édicules latéraux, sont conservés le garde-corps à croisillons rouge foncé et, à droite, une colonne.
61Le mur nord
62En 1992, le décor de cette paroi sans aucune ouverture était conservé sur quasiment toute sa hauteur, comme l’attestent les photographies. Deux des clichés montrent l’état de la zone supérieure avant encollage de la gaze : sur le fond blanc, on distingue le soubassement et les colonnettes d’un édicule latéral en perspective, le bas de deux rectangles dessinés par une bande (fig. 253 et 254).
63Ne subsistent en place que des lambeaux de la zone inférieure rouge bordeaux et un fragment de la zone médiane rouge, sur 40 cm de large à l’extrémité ouest. Quelques fragments des compartiments de plinthe, aux couleurs altérées, ont été retrouvés dans le dépôt I 14, 1.
64Ici, la bande verticale à l’angle de la paroi est jaune, large de 6 cm et bordée d’un filet blanc. On retrouve ensuite la bande noire et le panneau rouge à bordure ajourée : la fine guirlande d’encadrement bicolore du mur oriental est remplacée par un cordon de bouquets de feuilles jaunes et blanches.
65Le mur ouest
66Percé par la large porte donnant sur l’espace couvert extérieur L (1,93 m), il est partiellement conservé. Le décor à fond rouge, simplifié, des deux pans de murs latéraux encadre parfaitement la vue sur le jardin, à laquelle répondent, en symétrie, les échappées et le panneau central jaunes du mur oriental.
67Panneau sud (Cf. fig. 165)
68En soubassement, un compartiment unique rouge bordeaux est orné d’un cordon de feuillage horizontal entre deux bordures ajourées constituées d’une ligne de motifs répétitifs ocre jaune ; une modénature de séparation horizontale ; un panneau rouge (H. : 1,46 m ; l. : 0,88 m) se détache sur un fond noir, avec bordure ajourée de triangles tête-bêche sans alternance de motifs. La figure volante en vignette est très effacée, sans doute un Amour comme sur le mur est. Une bande blanche verticale, conservée sur 7 cm de large, laisse supposer que l’entrée de ce salon était mise en valeur par un traitement différent et contrasté des piliers d’entrée, peut-être des pilastres fictifs. La zone supérieure est mal conservée.
69Panneau nord (Cf. fig. 166)
70La composition est identique : soubassement rouge à cordon de feuillage et bordure ajourée ; modénature de séparation horizontale blanche ; en zone médiane, bande noire verticale très effacée, puis un panneau rouge dont ne subsistent que le bas et l’angle supérieur droit. L’encadrement intérieur est une bordure ajourée blanche de triangles tête-bêche sans alternance de motifs. La bande noire horizontale est remplacée par une bande rouge à filet intérieur blanc. La zone supérieure est mal conservée.
71Le mur sud
72Sans doute encore en place en 1992, le revêtement mural est maintenant très incomplet (Cf. fig. 162).
73Le soubassement rouge bordeaux est attesté par une petite plaque à l’est.
74La zone médiane, altérée par l’incendie en 79, présente un fond uniformément rouge, mais il est vraisemblable que l’alternance chromatique des panneaux était identique à celle du mur est. La composition d’ensemble est différente de celle du mur est, plus simple.
75Subsiste le haut de l’édicule central et de l’échappée de gauche, à fond initialement ocre jaune. L’édicule central est simplifié : un entablement rectiligne sans décor visible soutenu par deux colonnes lisses à bagues et clipei. Sur le panneau rouge (jaune à l’origine ?), large de 0,93 m, le tableau central, peint directement sur le fond, représente Apollon citharède (Cf. fig. 163 et 164). Selon une iconographie très habituelle, le dieu nu, un manteau sur les épaules, est debout, de face et la tête légèrement de profil à gauche ; sa lyre est posée sur un piédestal à droite. La peinture, déjà fragilisée par la chaleur, s’est écaillée en raison de l’encollage des toiles de protection, comme le montre un cliché de 1992.
76Le sommet de l’échappée montre un entablement curviligne ; à la différence du mur est, elle ne possède pas l’encadrement bleu et vert. On distingue peut-être une tholos et, en dessous, un cadre dessiné par une bordure ajourée.
77À l’est, le panneau rouge très incomplet, portait une figure en vignette debout sur une étroite tablette au relief stylisé, dont on ne voit que le bas du vêtement rose et blanc, peut-être une Muse, en raison de la représentation d’Apollon (fig. 261). De part et d’autre des panneaux rouges, la large bande noire d’encadrement est bordée d’une fine guirlande bicolore à épine.
78Le panneau latéral ouest est amputé par la porte vers l’atrium.
79Au-dessus du panneau central ne restent de la zone supérieure qu’une bande horizontale marron rouge et le départ du fond blanc. Une modénature stylisée, galon brodé de lotus stylisés — devenu grisâtre —, assure la transition avec la zone haute ; au-dessus de l’édicule central, elle est plus large et située plus haut que sur les côtés, mettant ainsi en évidence cet élément majeur de la composition. Comme à l’est, un tableau à fond blanc bordé de marron rouge était posé au centre de la zone supérieure à fond blanc.
80La voûte
81Les conclusions de l’étude d’Emmanuel Botte14 confirment l’observation des fouilleurs de 1992 : la pièce H était couverte d’une voûte sur armature d’amphores. Quel décor recouvrait, en 79, cette structure tout à fait exceptionnelle ? On peut supposer que le commanditaire du riche décor peint en IVe style avait souhaité harmoniser parois et plafond.
82Plusieurs fragments sont sans doute les vestiges d’un plafond à fond jaune. Ils sont conservés avec l’indication ambiente 9 (cubiculum I ?). Or, il est vraisemblable qu’il s’agit plutôt du plafond du salon que de la petite pièce secondaire, en raison des dimensions et de la complexité de la composition décorative que ces fragments laissent entrevoir. D’après photo, il est impossible de préciser si ces fragments sont courbes (fig. 262a).
83Sur un fond ocre jaune, d’une belle qualité picturale, plusieurs motifs sont reconnaissables :
- un arc de cercle bleu entre deux filets blancs, passant près d’une bordure ajourée blanche, de triangles tête-bêche sans alternance de motif ;
- une bande ocre jaune foncé bordée d’un filet blanc et doublée d’une tige noire avec bouquets de feuilles de lierre ;
- un griffon, traité en violet et gris bleu, sans doute associé à la bordure ajourée.
84Ces quelques indices laissent supposer une composition centrée autour d’un cercle bleu, compartimentée par des bordures ajourées et des tiges végétales, agrémentée de motifs figurés.
85Au revers, sont visibles les empreintes de bottes de roseaux liées par des cordelettes, éléments caractéristiques des plafonds et des voûtes.
86En l’absence d’autres vestiges archéologiques et de notes de fouilles, il est impossible de dire si cette voûte sur amphores, mise en place anciennement et qui, donc, avait résisté aux secousses sismiques de 63, avait ou non subi quelques réparations, renforcements ou même transformations de structure nécessitant l’emploi d’une armature de roseaux, totale ou ponctuelle.
87Aucun des éléments de décor conservés, les moulures de stuc en particulier, ne suggère l’existence des deux lunettes ménagée par une voûte.
5.2. Cubiculum I
88Dimensions : 2,33 x 2,66 m
89Les éléments encore en place sur les murs est et ouest permettent de restituer partiellement le décor de ce cubiculum presque carré, éclairé simplement par une fenêtre haute percée dans le mur est, et accessible uniquement depuis le salon par une porte étroite située en extrémité sud de la paroi ouest : soubassement rouge bordeaux, zones médiane et, sans doute, supérieure à fond blanc. Le choix de cette dominante claire vient compenser le manque d’éclairage de la pièce.
90Le lien entre sol et parois est ténu mais il semble que le bas du décor s’appuie — et même cache — le pourtour du pavement.
91Le mur est
92Une plaque encore lisible est en place à l’extrémité nord de la paroi (Cf. fig. 172) ; la plaque au sud est très usée.
93La zone inférieure, haute de 51 cm au minimum, est rouge bordeaux divisée en compartiments par des filets blancs dont deux sont encore visibles.
94La bande horizontale de transition avec la zone médiane est en partie effacée : quatre filets clairs suggèrent une corniche (l. 4 cm).
95Au-dessus, le champ blanc est occupé par un panneau rectangulaire dessiné par une bordure ajourée bleu-vert et dont les deux petits côtés concaves simulent un tissu tendu, comme on le voit sur le mur ouest. À l’angle, la bande verte matérialise l’angle de la paroi.
96Le mur ouest
97Une grande plaque de revêtement peint est conservée au nord de la porte.
98On y retrouve l’amorce du soubassement rouge bordeaux qui est traité en large biseau au niveau de la porte.
99La composition tripartite de la zone médiane est assez bien conservée (Cf. fig. 173). Au nord, la bande verte d’encadrement de la paroi, puis un panneau blanc large de 61,5 cm, porte un tissu tendu rectangulaire aux deux petits côtés concaves, dessiné par une bordure ajourée bleue. Au centre, un tableautin encadré d’un double filet vert et rouge (l. : 28 cm ; H. : 10 cm) est orné d’une scène de chasse : le fond est blanc et, sur une ligne de sol verte et une végétation stylisée, un félin terrasse un cervidé. Les animaux sont peints dans des tonalités de gris et mauve (fig. 263).
100Au centre, sous l’édicule central15 dont subsistent la colonnette droite et l’amorce du fronton triangulaire, une bordure ajourée rouge dessine un encadrement. Le fût lisse de la colonnette est orné de bagues et de clipei, et se termine par un chapiteau à crochets ; jaune à l’origine, elle est devenue partiellement rouge. L’édicule est doublé intérieurement d’une bande sombre et un cartouche horizontal, sans décor décelable, fait le lien entre cette bande et la bordure ajourée.
101Le mur nord
102Une plaque conservée montre l’extrémité nord du soubassement et le raccord avec la zone moyenne, sur laquelle est peinte une bordure ajourée rouge.
103Sur cette paroi, la couche de préparation montre des traces de talochage.
104Les deux espaces H et I sont tout à fait contemporains, sans conteste l’œuvre d’un même atelier. Le vocabulaire décoratif utilisé dans le salon H, comme dans le modeste cubiculum I est celui du IVe style, modulé selon la fonction, l’importance de chacune des pièces16. Il convient de relever quelques traits remarquables du salon H :
- Le soubassement rouge bordeaux à touffes de feuillages et volatiles présente ici une variante avec des échassiers marchant plutôt que de petits oiseaux en vol, habituels dans les décors contemporains.
- La composition architecturale de la zone médiane, édicule central et échappées latérales complexes, est très fortement structurée par les bandes d’encadrement vertes : elles prolongent celles de la zone inférieure et affirment la verticalité de l’ensemble.
- L’utilisation du motif de tenture suspendue sous l’architecture, avec effets de feston dessiné ou non par une bordure ajourée, est fréquente sur des fonds noirs, par exemple, à Pompéi, dans le triclinium HH de la maison de Iulius Polybius17 ; sur des fonds blancs, dans le cubiculum 5 de la maison des Postumii18 ou dans la maison des Dioscures, cubiculum 4419 ; sur des fonds au fort contraste rouge/jaune dans l’œcus g de la maison de M. Gauius Rufus20, dans la maison de Méléagre21 ou, de nouveau, dans la maison des Postumii, pièce 2822.
- Les bordures ajourées sont employées à profusion dans les trois zones et structurent les panneaux23 (fig. 264).
6. Les espaces techniques
6.1. Pièce J
105Dimensions : 3,54 x 2,58 m
106Dans sa phase finale, cette ancienne cuisine aménagée en lieu de stockage, possédait un sol en terre battue et planches.
107Une plaque d’enduit est encore en place sur le mur est, maintenue par un solin moderne (Cf. fig. 175). Un enduit blanc grossièrement étalé, rugueux, a été laissé apparent en partie haute ; en bas a été appliquée une couche finale de mortier de tuileau finement lissé, sans aucun décor visible. Une ligne incisée horizontale, à 60 cm environ du sol actuel, souligne cette limite.
6.2. Couloir K
108Dimensions : 5,77 x 0,81 m
109Ce couloir au sol en terre battue ne présente aucun décor. Les deux murs sont simplement enduits d’un mortier grossier jaunâtre, avec de larges traces de talochage, sans aucun lissage : l’artisan n’a sans doute pas pris la peine de le faire recouvrir d’un enduit hydraulique de surface.
110Le mur nord a peut-être été enduit ainsi après la pose de la couche finale en L ; mais sur le mur sud, l’enduit taloché a été posé avant la couche hydraulique finale de L qui le recouvre sur une bande de 5 cm (fig. 265).
6.3. Espace L
111Dimensions : 5,50 x 2,45 m
112Les parois de cet espace semi-ouvert sont revêtues, sur 1,20 m de haut, d’un enduit hydraulique bien lissé, posé sur un enduit blanc à grains noirs. Une bande rouge en léger creux, large d’environ 2 cm, marque ce raccord.
7. Les enduits peints et les stucs fragmentaires
113Outre les quelques éléments attribués au plafond du salon H déjà mentionnés, les fragments ramassés au cours de la fouille et mal stockés ne portent pas tous de localisation. Les indications portées sur les caisses sont pour nous imprécises en l’absence de compte rendu des fouilles de 1992. Pour plusieurs groupes, les conditions de la destruction expliquent sans doute les difficultés de localisation originelle. Certains fragments proviennent peut-être de l’étage de la maison, dont nous ne connaissons rien. Ou même étaient-ils tous encore visibles en 79 ? L’absence d’indication archéologique empêche de préciser s’il ne s’agit pas, au moins partiellement, de vestiges de décors antérieurs trouvés en remblai.
114On distingue plusieurs groupes, de technique et de décor très différents24.
7.1. Salon H
115Quelques fragments à fond blanc, caractéristiques du IVe style, notés comme provenant de H — mur ouest, partie droite —, appartiennent peut-être à l’extrémité ouest de la paroi nord : d’après les photographies de fouille de 1992, on sait qu’une partie de la zone supérieure encore en place s’est écroulée (entre le 22 mai et le 3 juin) avant encollage par les restaurateurs.
116Mentionnons une bande verte, bande marron rouge (l. : 3 cm), doublée d’une bordure ajourée brune avec triangles tête-bêche sans alternance de motifs, une guirlande verte accrochée par des rubans, un oiseau et deux dauphins (fig. 262c)25.
117Ce même type de composition se retrouve en limite d’une moulure de stuc lisse, qui pourrait être la corniche sommitale dont il n’existe d’ailleurs aucun indice sur les documents d’archive (fig. 262b).
118S’y ajoutent des éléments du soubassement (compartiment étroit à feuillage et fleur jaune, et compartiment long à bordure ajourée et cordon de feuillage ; dauphin sur fond rouge) et de la zone moyenne (bande noire, filet blanc, champ rouge et bordure ajourée rose identique à celle des panneaux latéraux).
7.2. Décor jaune
119Sur un fond ocre jaune sans doute compartimenté par des bandes mauves et vertes soulignées d’un filet blanc, sont peints des feuillages traités dans les mêmes tonalités, avec peut-être un édicule et un tambourin suspendu dans la végétation, vestiges d’un paysage agreste à petite échelle. Aucun indice ne permet de le rattacher à une pièce précise.
7.3. Décor bleu
120En toute vraisemblance, il peut être associé à un fond blanc avec guirlande de feuillage et bande mauve. Sur un fond bleu, près de l’extrémité d’un entablement, se dresse un fin candélabre métallique jaune rehaussé de blanc, orné d’un calice et d’une ombelle à feston d’où pendent deux filets bouletés (fig. 266b).
121Ce décor pourrait appartenir à un état IIIe style de la décoration de cette maison, sans que l’on puisse préciser davantage en l’état de la documentation.
7.4. Plafond blanc
122Tout à fait différent du plafond jaune de qualité, le décor à fond blanc, bandes et filets noirs et bleus26, est grossièrement peint sur un mortier de surface mal lissé (fig. 266a). Deux fragments avec bande rouge courbe correspondraient peut-être à une lunette.
123La qualité du support est médiocre : au revers, un lattis de fines baguettes ou de roseaux a laissé son empreinte dans un mortier brunâtre très terreux. La deuxième couche posée est blanche et badigeonnée de chaux27.
124Il est difficile de proposer une datation pour un tel plafond, que l’on ne peut rattacher avec certitude à aucun des ensembles vus dans cette maison. Appartenait-il à l’étage, ou bien au au cubiculum I ?
7.5. Les stucs
125Aucune trace de moulure en stuc n’est visible en place. En revanche, des fragments de types différents ont été ramassés et sont stockés sans indication précise de localisation (fig. 262b).
8. Conclusion
126Les études récentes sur le IVe style28, en particulier celle de Domenico Esposito (Esposito 2009), montrent que la plus grande partie des décors rattachés à ces systèmes décoratifs ont été mis en place après le tremblement de terre de 63, ce qui est le cas pour les décors contemporains du salon H et du cubiculum I. Pour cette datation, un argument archéologique est à avancer : la reconstruction en tuiles retaillées du montant sud de la large porte ouest de H, alors que le montant nord est toujours en blocs de tuf ; il est vraisemblable que le décor peint a mis en valeur cette probable restauration : soubassement rouge et élévation blanche.
127En 79, sont encore visibles des pièces au sud et à l’est de l’atrium au décor modeste, dont l’une au moins a gardé un décor ancien de Ier style. Dans la partie nord de la maison, le vannier a réoccupé deux pièces au décor de très belle qualité, qu’il a conservées en l’état sans les transformer alors qu’il installait son atelier.
128Enfin, on ne peut que regretter l’état de conservation actuel des peintures in situ. Il serait intéressant de reprendre l’analyse architecturale des murs tout en poursuivant l’étude des revêtements en place ou déposés, et de pouvoir mener à bien un examen exhaustif des techniques de mise en œuvre de ces décors peints ou stuqués, complété par des analyses physico-chimiques des mortiers comme des pigments29.
Notes de bas de page
1 Les revêtements ont été examinés à l’œil nu et décrits très simplement. Des analyses physico-chimiques systématiques de tous les mortiers permettraient d’en donner la composition, d’affiner la description technique et d’en préciser la répartition en fonction des espaces et de la datation.
2 Plusieurs caisses de fragments d’enduits peints sont conservées dans le dépôt archéologique aménagé dans la maison I 14, 1.
3 Pour la pièce 7, c’est-à-dire H, l’auteur mentionne l’existence d’une « accurata documentazione sia grafica che fotografica ».
4 Nappo 2001, note 6 : « Le pitture di questo ambiente sono completamente inedite, scavate nel 1992, non essendo in buoni condizioni, furono provvisoriamente messe in sicurezza con velatura e telatura nella convinzione di un immediato restauro. Purtroppo a causa delle lungaggini burocratiche che ritardarono l’intervento, le pitture al momento del restauro (1999) erano in pessime condizioni. »
5 Diapositives déposées à la Surintendance.
6 Cet état ancien du décor pariétal correspondrait à une phase où les deux secteurs de la maison n’étaient pas unifiés : « scavato negli anni ’50, conserva ancora brandelli di una decorazione di I stile. Se questo può essere indicativo, bisogna però dire che personalmente ritengo che in questa fase più antica il settore relativo all’atrio e quello relativo all’ambiente 7 appartenevano a -due case differenti » (Nappo 2001).
7 H. : 24 cm ; l. : 22 cm ; prof. : 22 cm.
8 Voir ci-dessus l’annexe 1 de V. Blanc-Bijon.
9 Pour la pièce H (= 7), le texte de S. C. Nappo 2001 est erroné : « zona mediana con architetture stilizzate su fondo bianco ».
10 Du Nord au Sud : panneau rouge : 97 cm ; bande noire et colonnette enrubannée : 11 cm ; bande bleue : 5 cm ; colonne : 5 cm ; bande noire : 11 cm ; panneau jaune : 97 cm ; bande noire : 11,5 cm ; colonne : 5 cm ; échappée : 33,5 cm ; bande bleue : 5 cm ; bande noire : 12 cm ; panneau rouge : 14 cm jusqu’à la porte.
11 Eristov 1994, p. 53, fig. 33, fronton type 4 : en esses. Ce fronton, en couronnement d’édicule central, prend bien ici la « forme miniaturisée » qu’Hélène Eristov constate dans les exemples campaniens.
12 Baldassarre 1981 ; P. Linant de Bellefonds, LIMC, VII, 1, s.u. Pyramos & Thisbe ; D. Scagliarini Corlaita, Lucius pinxit : una firma insolita nelle pitture di Pompei. In : La peinture funéraire antique, IVe siècle av. J. -C.-IVe siècle apr. J. -C. Actes du VIIe colloque de l’AIPMA, 6-10 octobre 1998, Saint-Romain-en-Gal -Vienne (dir. A. Barbet). Paris, 2001, p. 323-325, pl. LXIV.
13 Ici encore, les couleurs d’origine sont altérées.
14 Voir ci-après l’annexe 4.
15 Le chapiteau est situé à 1,70 m environ du sol actuel.
16 Éva Dubois-Pélerin consacre une longue réflexion à la peinture comme marqueur de luxe dans les habitations : Le luxe privé à Rome et en Italie au Ier siècle après J.-C. Naples, 2008, p. 130-138.
17 PPM, X, p. 282-294, fig. 158-173. Sur les murs est et ouest, les bordures ajourées dessinent un double feston. Décor attribué à la phase initiale du IVe style.
18 PPM, VIII, p. 464, fig. 20, et p. 470, fig. 28. Les bordures ajourées simulent un édicule au-dessus d’un soubassement rouge.
19 PPM, IV, p. 931, fig. 138 (mur nord), et p. 934, fig. 146 (mur sud).
20 PPM, VI, p. 547, fig. 26, et p. 550, fig. 30. Un rectangle jaune à petits côtés concaves se détache sur le fond rouge des panneaux latéraux.
21 PPM, IV, p. 748, 752.
22 PPM, VIII, p. 495, fig. 82 (mur ouest). Sur chacun des panneaux latéraux rouges se détache une tenture jaune bordée de guirlandes.
23 Sur ce motif, voir Barbet 1982.
24 Les fragments ont été étudiés d’après photographie.
25 Au dépôt, les fragments sont regroupés dans une caisse marquée ambiente 8.
26 Les tracés préparatoires sont peints en rouge.
27 Sur les mortiers de chaux, voir l’ouvrage Le mortier de chaux (dir. A. Coutelas). Paris, 2009.
28 I. Bragantini, Tra il III e il IV stile : ipotesi per l’identificazione di una fase della pittura pompeiana. In : Pompei 17481980. I tempi della documentazione. Rome, 1981, p. 106-118 ; M. De Vos, La bottega di pittori di via di Castricio. Ibid., p. 119-130 ; Barbet 1985 ; W. C. Archer, The Paintings in the Alae of the Casa dei Vettii and a Definition of the Fourth Pompeian Style. American Journal of Archaeology, 94, 1990, 1, p. 95-123 (en ligne : http://0-www-jstor-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/stable/505527) ; J.-M. Croisille, La peinture romaine. Paris, 2005 ; R. Ling et L. Ling, The Insula of the Menander at Pompeii, II. The decorations. Oxford, 2005 ; D. Esposito, I pittori dell’officina dei Vettii a Pompei. Meccanismi di produzione della pittura parietale romana. BABesch, 82, 2007, 1, p. 149-164.
29 Roman Wall painting. Materials, Techniques, Analysis and Conservation. Proceedings of the International Workshop (Fribourg, 7-9/3/1996). Fribourg, 1997.
Auteur
UMR 8546 - AOROC Paris
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