Le Géant ailé, entre Occident et Orient
p. 217-232
Texte intégral
1En s’offrant le premier à la vue du visiteur antique, le pathétique Géant ailé soumis par Athéna sur la frise orientale du Grand Autel de Pergame (fig. 1) donnait d’emblée une image saisissante de l’issue du combat. Aujourd’hui encore, sa célébrité est telle qu’il s’est véritablement imposé comme figure emblématique des Géants vaincus et que l’on pourrait être tenté de considérer ce type iconographique comme la norme. Or, il n’en est rien, même si à Pergame on ne compte pas moins de six autres Géants ailés sur un total d’une cinquantaine. La proportion est infiniment plus faible, en effet, si l’on considère l’ensemble des gigantomachies antiques : sur les quelque six cent quarante documents antiques catalogués dans le LIMC1, moins d’une vingtaine met en scène un Géant doté d’ailes.
2À vrai dire, cette rareté ne devrait pas être sujet d’étonnement : le Géant ailé − a fortiori lorsqu’il est anguipède − constitue, par cette étrange association du céleste et du chthonien, une figure paradoxale. C’est donc plutôt cet apparent paradoxe qui doit nous interpeller. Quand, où et pourquoi certains Géants ont-ils reçu des ailes ? Sommes-nous fondés à leur donner une identité, et laquelle ? Telles sont les questions que je me propose d’envisager ici, au terme d’un examen des documents concernés.
Un corpus limité et homogène
3Le Musée Archéologique National de Naples possède deux médaillons de terre cuite de dimension analogue (une dizaine de centimètres de diamètre) qui formaient selon toute vraisemblance une paire2. L’un (fig. 2) montre Athéna coiffée d’un casque à haut cimier, la poitrine protégée par une égide à gorgoneion, menaçant de sa lance un Géant agenouillé. Celui-ci, du bras droit levé, tente de repousser le bras gauche de la déesse, armé d’un grand bouclier ovale. Ce Géant a des jambes humaines, autour desquelles s’enroule un grand serpent. L’autre médaillon, dont ne subsiste qu’un fragment (fig. 3), montre un Géant anguipède et ailé en lutte contre une divinité dont ne subsistent que la jambe droite et le bras droit, étendu au-dessus de la tête de son adversaire.
4De semblables médaillons sont conservés dans plusieurs musées européens ; si certains sont désormais, comme ceux de Naples, détachés de leur support initial, d’autres sont encore en place sur le récipient dont ils constituent le décor en applique. Tel est le cas des médaillons qui ornent les deux faces d’une gourde de Munich3, dont l’excellent état de conservation autorise une lecture plus complète de la seconde scène. On constate ainsi que la divinité opposée au Géant anguipède et ailé est de nouveau Athéna, tournée cette fois vers la gauche. Armée d’un grand bouclier à gorgoneion, elle semble empoigner par les cheveux le Géant dont elle piétine les jambes serpentines. Mais à y regarder de plus près, on remarque qu’en réalité la déesse n’empoigne pas les cheveux du Géant : elle tient au-dessus de sa tête un poignard dont la lame est dirigée vers le haut, comme si, apparemment, il lui suffisait de brandir cette arme pour manifester sa toute-puissance et anéantir la force de résistance du Géant. Celui-ci, la tête renversée, s’efforce de repousser la déesse en pesant sur sa cuisse de son bras gauche tendu vers l’arrière tandis que de la main droite levée il la saisit au gras du bras droit pour tenter de se dégager. L’aile droite du Géant se dresse verticalement, la gauche est éployée dans son dos. Deux petits serpents − l’un d’eux est encore bien visible sur l’exemplaire fragmentaire de Naples (fig. 3) − s’enroulent autour de la partie humaine de ses cuisses.
5Bien que nous manquions de renseignements précis sur les lieux de découverte de ces différents médaillons4, leur origine apulienne est admise depuis longtemps et ils sont généralement datés du IIIe siècle av. J.-C. Pour ce qui est de l’origine apulienne, elle est confirmée par le fait, souvent ignoré, que des paires de médaillons analogues ornent les anses de deux grands cratères apuliens à volutes5. L’un, aujourd’hui conservé au Musée de l’Ermitage, provient de Ruvo et est attribué au cercle du Peintre de Lycurgue6, l’autre, conservé au British Museum, est de provenance inconnue et attribué au Peintre de Varrese7. Les anses de ces deux vases sont pourvues, dans leurs enroulements, de mascarons à reliefs figurant, non pas comme souvent une simple tête, mais une véritable scène : on reconnaît d’un côté le couple Athéna/Géant anguipède et ailé, de l’autre le couple Athéna/Géant anthropomorphe, et tous deux sont manifestement issus des mêmes moules que les précédents médaillons8. Le Peintre de Lycurgue et le Peintre de Varrese sont à peu près contemporains et ces deux vases se situent vers le milieu ou peu après le milieu du IVe siècle, ce qui nous autorise, me semble-t-il, à proposer pour les autres séries de médaillons une datation, non pas au IIIe siècle, mais plutôt dans la deuxième moitié du IVe siècle av. J.-C. En Apulie toujours, le motif du Géant ailé apparaît sur un fragment de cratère à volutes du Musée de Hambourg attribué au Peintre de Darius et daté autour de 340 av. J.-C.9 (fig. 4). Athéna casquée, la poitrine couverte de l’égide à gorgoneion, le bras gauche armé du bouclier, s’élance impétueusement vers la gauche. De la main droite tendue elle tient un glaive dont la pointe est dirigée vers le ciel, tout en empoignant par les cheveux un Géant barbu, anguipède et ailé. Saisissant la déesse au gras du bras droit, le Géant dont les deux ailes, dressées, se déploient dans le dos, cherche de la main gauche à la repousser ; son bras droit, armé d’une branche, est abaissé. La lutte est vaine, l’épouvante et la douleur se lisent sur le visage du Géant : la lance d’Athéna lui a déjà transpercé l’abdomen et le sang jaillit de sa blessure. Ce fragment a parfois été considéré comme provenant du même cratère du Peintre de Darius que les autres fragments de gigantomachie du musée de Hambourg commentés dans ce même volume par Frank Hildebrandt10. Je n’entrerai pas ici dans cette discussion mais, quoi qu’il en soit, il est intéressant de constater qu’aucun des Géants conservés sur ces autres fragments n’est doté d’ailes. Or, comme on le sait, le Peintre de Darius fut sans doute l’un des artistes les plus érudits de son temps ; qu’il ait attribué des ailes à l’adversaire d’Athéna et à lui seul n’est donc certainement pas anodin. Un autre détail de ce fragment est remarquable : si l’arme traditionnelle d’Athéna, la lance, y est bien présente puisqu’elle a mortellement blessé le Géant, le peintre a néanmoins placé dans la main droite de la déesse − celle qui saisit l’adversaire aux cheveux – l’épée à courte lame dont nous avons déjà noté la présence sur les médaillons de terre cuite. Il conviendra de s’interroger sur la signification possible de cette arme inhabituelle.
6Nous retrouvons le couple Athéna/Géant ailé sur un vase un peu plus récent (fig. 5), dû à un peintre apulien rattaché au Groupe du Saccos blanc et du canthare11. Si les protagonistes y sont les mêmes, la scène se démarque assez fortement des précédentes, avec une plantureuse Athéna qui, toujours casquée et armée de la lance et du bouclier à gorgoneion, s’avance vers un Géant juvénile, anguipède et ailé et lui applique sur la poitrine une torche allumée ; le Géant lève de la main droite une grosse pierre tout en cherchant à se protéger derrière la peau de panthère qui lui couvre le bras gauche à la manière d’un bouclier. Outre la torche d’Athéna, arme plutôt utilisée dans la gigantomachie par Déméter, Artémis ou Hécate, un détail insolite attire l’attention : de la tête du Géant jaillit un bouquet de flammes. Le peintre a-t-il voulu de cette façon montrer qu’il est déjà atteint par le feu de la déesse ? A-t-il plutôt souhaité traduire sa nature volcanique ? L’on sait en effet que dès le IVe siècle et à l’époque hellénistique, les Géants, surtout en Italie méridionale, étaient parfois assimilés à certains phénomènes naturels12. On remarque enfin, sous le seul Géant, la présence d’un décor végétal, comme si l’artiste avait voulu ainsi souligner son origine chthonienne. Je reviendrai aussi sur ce détail. Pour clore cette série de documents en provenance d’Italie méridionale, il convient de mentionner un fragment de couvercle de miroir en bronze, de provenance inconnue mais dont on attribue la création à un atelier de Grande Grèce, peut-être tarentin, dans le 3ème quart du IVe siècle av. J.-C.13. Casquée et protégée par un grand bouclier orné d’un gorgoneion en relief, Athéna, qui porte l’égide en écharpe, s’élance impétueusement vers la gauche tout en se retournant pour frapper un Géant anguipède et ailé. Fortement incliné vers la droite, celui-ci lève le bras droit au-dessus de sa tête pour parer le coup. Le bras gauche, enroulé dans une draperie ou une peau d’animal, est baissé. Si rien ne subsiste de l’aile gauche, l’aile droite, levée, est bien visible. Il est difficile de dire ici avec quel type d’arme Athéna menaçait le Géant : aucune trace de hampe n’étant visible, il ne s’agissait probablement pas d’une lance, mais plutôt d’un poignard. La parenté de ce groupe avec celui des médaillons apuliens est en tout cas manifeste et confirme l’hypothèse déjà émise par Wuilleumier qu’une œuvre toreutique ait servi de modèle aux appliques de terre cuite14.
7Au vu de cette série très homogène d’œuvres apuliennes du IVe siècle, le Géant ailé pourrait passer pour une figure exclusivement occidentale. Or, le motif fait peut-être aussi son apparition à la même époque dans la partie orientale du monde grec, à supposer que l’on admette une datation haute pour les caissons sculptés du temple d’Athéna Polias à Priène. Une gigantomachie en haut relief ornait en effet le plafond du péristyle de ce sanctuaire ; les caissons de marbre aujourd’hui fragmentaires qui constituaient ce décor et dont on doit l’étude complète à J. C. Carter15, sont aujourd’hui partagés entre le British Museum et le Musée archéologique d’Istanbul. Sur l’un des caissons du British Museum, partiellement reconstitué par Carter à partir de trois fragments principaux dont deux sont jointifs16 (fig. 6), une déesse, dont la tête et la majeure partie des bras ont disparu, s’élance vers la droite pour combattre son adversaire. Celui-ci est un Géant anguipède et ailé, représenté presque de face, mais le buste animé d’une violente torsion vers la gauche. Ce qui reste de l’épaule droite montre que le bras du Géant était levé dans un geste de protection, tandis que la main gauche, baissée, serre un pan de draperie ou plutôt d’une peau d’animal enroulée autour du bras gauche. L’aile gauche est baissée le long du flanc et les restes de l’aile droite sont préservés sur le fragment non jointif qui comporte le buste de la déesse. Des orifices visibles sur le fond du relief et les restes d’un tenon de marbre laissent penser que la déesse brandissait à l’origine une lance, probablement travaillée en métal. La partie supérieure du corps est très endommagée mais la présence possible d’une égide et le mouvement impétueux du personnage ont permis à Carter d’y reconnaître Athéna et, en se fondant sur les restes du Géant ailé, de proposer pour ce groupe une reconstitution (fig. 7) qui présente une indéniable parenté avec celui du miroir de la Villa Giulia17. La date des caissons de Priène − comme la chronologie même du temple, qui aurait connu deux phases de construction, la première au IVe siècle, la seconde au IIe siècle av. J.-C. − demeure controversée. En raison de la vigueur du relief et de leur thématique les caissons sculptés ont longtemps été rapprochés de l’autel de Pergame et datés du IIe siècle av. J.-C. Mais l’étude très complète des sculptures de Priène publiée par Carter en 1983 lui a permis d’attribuer la gigantomachie au 3ème quart du IVe siècle. Cette datation, acceptée par de nombreux spécialistes18, a été récemment remise en question19. Il me semble toutefois qu’en l’absence d’argument objectif et définitif en faveur d’une datation basse, la probabilité reste forte que le Géant ailé ait fait son apparition, en Asie Mineure aussi, au IVe siècle av. J.-C. En toute hypothèse, il est intéressant de souligner qu’à Priène comme en Italie méridionale, le Géant ailé est l’adversaire privilégié d’Athéna.
8Un dernier document montre que le motif était aussi connu au IVe siècle en Grèce insulaire. Il s’agit d’un cratère à reliefs du Musée de Munich réputé provenir de Mélos20. Le motif à godrons de la panse et les appliques à sujets figurés laissent penser que le décor de ce vase de terre cuite imitait celui d’un cratère en métal. La scène figurée sur l’une de ces appliques est analogue à celle des médaillons apuliens : Athéna casquée se penche au-dessus d’un Géant anguipède et ailé qu’elle saisit aux cheveux de la main droite ; le Géant, dont l’aile droite éployée est bien visible, se contorsionne en levant le bras gauche pour tenter de se libérer. Hormis le bouclier orné d’un grand gorgoneion en relief, la déesse ici ne semble pas armée.
9Entre la fin du IVe siècle et le premier quart du IIe siècle av. J.-C. le thème de la gigantomachie semble connaître une éclipse. Parmi les rares documents datés du IIIe siècle qui nous sont parvenus, deux présentent un Géant ailé. Sur un miroir de provenance prénestine21, Athéna casquée, le bouclier au bras gauche, s’apprête à transpercer de sa lance un Géant ailé dont les membres inférieurs s’achèvent, non point par un serpent, mais par une queue de poisson. Il faut sans doute songer ici à la convergence d’une influence de l’Italie méridionale, où l’anguipède ailé est, comme on l’a vu, bien attesté au IVe siècle, et d’une iconographie plus spécifiquement étrusque22. Plusieurs cistes prénestines, en effet, figurent une gigantomachie à laquelle participe une créature hybride pourvue de nageoires caudales : sur l’une d’elles, conservée à Munich23, les dieux combattent des Géants anthropomorphes, à l’exception de Poséidon qui affronte un Géant ailé doté d’une ceinture de nageoires et dont les membres inférieurs s’achèvent par une queue de poisson. Sans doute le graveur a-t-il trouvé plus normal que Poséidon affronte un Géant « marin ». On peut songer, pour le miroir, à une forme de contamination entre cet adversaire de Poséidon et l’adversaire anguipède et ailé d’Athéna.
10L’autre exemple nous est offert par une prochous à décor surpeint mise au jour en Crète et datée des années 220-200 av. J.-C.24 (fig. 8). Ce vase, tout comme le cratère à appliques de Mélos examiné précédemment, confirme donc que le type figuré du Géant ailé était connu dans les régions insulaires du monde grec avant son apparition à Pergame. Athéna casquée, la poitrine couverte de l’égide à gorgoneion, brandit sa lance contre son adversaire anguipède et ailé qu’elle saisit par les cheveux. Celui-ci, de sa main droite, saisit le bras de la déesse pour tenter de se dégager tandis que du bras gauche, autour duquel s’enroule une peau d’animal, il brandit une branche d’arbre. Le visage même du Géant, ici, n’a plus grand chose d’humain : sa chevelure est hirsute, il porte la barbe longue et raide des êtres démoniaques et a des oreilles pointues d’animal, détail qui préfigure certains Géants pergaméniens.
11Comme je l’ai précisé en introduction, à Pergame même l’adversaire d’Athéna n’est pas l’unique Géant ailé du Grand Autel : on en recense sept en tout. Trois sont anguipèdes25, trois autres de forme humaine26, le quatrième totalement hybride27. Ainsi que l’a mis en évidence l’étude très fine de Françoise-Hélène Massa-Pairault, les ailes de plusieurs de ces Géants présentent des caractéristiques autres qu’ornithologiques − feuillages, écailles, voire même cristaux − qui semblent les désigner comme des « forces primordiales » liées à une région géographique ou personnifiant un phénomène atmosphérique particulier28. L’adversaire d’Athéna, quant à lui, est doté de véritables ailes d’oiseau et, contrairement à ce qui est souvent affirmé, il n’a qu’une paire d’ailes29 (fig. 1). C’est un beau Géant anthropomorphe qui, tombé sur le genou droit, tente de repousser la déesse qui le tient par les cheveux ; il est mordu au sein droit par un grand serpent dont les spires lui enserrent le bras gauche et la jambe droite. La parenté iconographique avec les couples de médaillons apuliens mérite d’être soulignée : empruntant à l’un le motif du serpent auxiliaire d’Athéna (fig. 2), à l’autre les ailes et l’attitude du Géant (fig. 3), les sculpteurs pergaméniens ont reconstruit le groupe en le sublimant dans cette remarquable composition en chiasme.
12De façon assez surprenante, si à l’époque impériale romaine le Géant anguipède finit par supplanter le Géant anthropomorphe, le Géant ailé quant à lui disparaît presque totalement du répertoire figuré. Outre l’anguipède ailé du médaillon de plâtre de Termez présenté dans ce même volume par Pierre Leriche30, je n’en connais que trois exemples, de date et de provenance diverses. En Occident d’abord, une statue fragmentaire en calcaire du Musée Archéologique d’Altino, en Vénétie, datée de l’époque flavienne, montre les restes d’un personnage barbu, anguipède et ailé, tombé sur le genou droit31. La forte inclinaison du torse et la position du bras gauche levé, probablement dans un geste défensif, permettent de supposer qu’un second personnage surplombait le Géant dans la partie droite et que nous sommes bien ici dans le contexte d’une gigantomachie. Les deux autres exemples proviennent de la partie orientale du monde romain. Un Géant ailé est figuré sur un panneau de la frise d’époque sévérienne, dédiée au cycle d’Apollon, qui ornait la frons scaenae du théâtre de Hiérapolis en Phrygie32. Depuis son char attelé de griffons, Apollon vise de ses flèches un Géant anguipède muni de petites ailes33. Si l’adversaire direct du Géant est Apollon, principale divinité de Hiérapolis, Athéna est néanmoins présente dans la partie gauche du relief : il est donc possible que nous ayons ici une lointaine réminiscence du couple Athéna/Géant ailé.
13La survivance la plus tardive du type iconographique nous est offerte par une scène de gigantomachie peinte dans la 2ème moitié du IVe siècle apr. J.-C. sur un mur du mithraeum de Huarté, en Syrie34. On y voit Zeus brandissant son foudre entre deux anguipèdes, la gigantomachie symbolisant dans ce contexte mithraïque la victoire de Jupiter-Oromasdès sur les forces du mal d’Ahriman. Si les Géants figurés dans les mithraea sont habituellement anguipèdes, ils ne sont jamais ailés35. Sans doute l’adjonction des ailes, en accentuant le caractère monstrueux de ses adversaires, rehaussait-elle encore la victoire du dieu.
14Cet examen du corpus autorise déjà quelques constatations : c’est en Italie méridionale, plus précisément dans le milieu tarentin, qu’apparaît vers le milieu du IVe siècle av. J.-C. le Géant ailé ; le type iconographique fait peut-être aussi son apparition vers la même époque en Asie Mineure, mais il est étrangement absent de Grèce propre ; il est ensuite attesté pendant toute l’époque hellénistique, tant en Italie qu’en Grèce insulaire et en Asie Mineure ; on ne le rencontre, enfin, qu’exceptionnellement à l’époque impériale romaine. Mais la constatation la plus importante, me semble-t-il, c’est que dans l’immense majorité de ses occurrences, le Géant ailé est l’adversaire d’Athéna. Nous ne pouvons donc ignorer cette donnée pour tenter de répondre à deux questions cruciales : celle de l’origine du type figuré et celle de l’identité de ce Géant ailé.
L’origine du type figuré
15Comme on l’a vu, dès ses premières apparitions en Apulie, le Géant ailé est aussi anguipède. En se fondant sur la fréquence du type iconographique en Italie méridionale, Vian considérait que l’anguipède résultait d’une contamination entre le Géant anthropomorphe et la figure traditionnelle de Typhée dont il soulignait les liens étroits avec cette région, rappelant que Typhée « dès le Ve siècle, passait pour être enseveli sous l’Etna ou en Campanie »36. Vian écrivait ainsi : « le Géant anguipède à deux protomes de serpents remonte à certains Typhées étrusques. Il faut assigner la même origine au Géant anguipède ailé »37.
16Certes, en dépit de l’écart chronologique, il est difficile de ne pas voir une parenté iconographique entre l’adversaire ailé d’Athéna et certaines représentations de Typhée sur des vases du VIe s. av. J.-C.38. Mais plusieurs éléments fragilisent, me semble-t-il, l’assertion de Vian. Celle-ci reposait pour une grande part sur l’attribution à un atelier apulien d’un lécythe du Musée de Berlin daté du Ier quart du IVe siècle av. J.-C. qui offre à ce jour la plus ancienne attestation d’un Géant anguipède39 : on y voit Dionysos brandir son thyrse contre deux Géants, dont l’un est anthropomorphe, l’autre anguipède. Or, il est désormais établi que ce vase est attique40 : l’apparition du Géant anguipède au IVe siècle n’est donc pas une exclusivité de l’Italie méridionale, même si par la suite l’anguipède est étrangement absent du répertoire attique. Un autre point à souligner est qu’au IVe siècle les ailes ne semblent plus être intrinsèquement liées à Typhée : ainsi, sur la seule image de cette époque où l’on peut identifier le monstre avec certitude41, il n’est pas ailé et rien ne le distingue plus des Géants anguipèdes. A contrario, le fait qu’à Pergame l’adversaire d’Athéna soit un Géant ailé mais doté de jambes humaines montre bien la prééminence des ailes dans la caractérisation du personnage. Pour toutes ces raisons, il me semble donc que l’apparition du Géant ailé dans les arts figurés ne résulte pas d’un simple processus de contamination iconographique avec la figure de Typhée. La permanence du binôme Athéna/Géant ailé à partir du IVe siècle et pendant toute la période hellénistique montre que c’est bien dans cette association, ou plus exactement dans cet antagonisme entre le Géant ailé et la déesse qu’il faut chercher l’origine du type iconographique.
Pourquoi un Géant ailé ?
17Dans l’iconographie antique, les ailes servent souvent à qualifier des êtres surnaturels qui ont pour caractéristique commune de franchir des frontières : frontières entre mondes visible et invisible, entre sphère divine et réalité humaine, entre monde terrestre et monde céleste mais aussi monde infernal. Sauf exception, les divinités olympiennes ne sont pas ailées. Lorsqu’elles le sont, telles Iris ou Hermès, c’est parce qu’elles servent d’intermédiaires entre l’Olympe et la terre. À cette catégorie d’êtres intermédiaires appartiennent aussi des figures allégoriques comme l’Amour, la Victoire, la Justice ou la Vengeance, qui sont généralement dotées d’ailes. Certains anguipèdes ailés, que je n’ai pas encore évoqués parce qu’ils apparaissent hors du contexte de la gigantomachie, peuvent aussi être rattachés à cette catégorie. C’est le cas d’un personnage hybride peint sur un askos apulien que surmonte une figure de Skylla en ronde bosse42. De toute évidence, l’iconographie de ce vase plastique qui provient d’un hypogée des environs de Canosa, est étroitement liée à sa fonction funéraire : ici l’anguipède ailé, que j’hésite à identifier comme un « Géant », semble en effet détaché du mythe et son association à d’autres créatures fantastiques43 lui confère plutôt la dimension symbolique d’un démon funéraire. Je rapprocherais volontiers cette image de celles des deux anguipèdes ailés peints en position d’atlantes sur un pilastre de la tombe « du Typhon »44 et qui, à mon sens, ne méritent pas plus le nom de « Typhon » que celui de « Géant ».
18Les Géants, on le sait, sont nés de Gè, fécondée par le sang d’Ouranos mutilé. Comme le souligne Vian, « ces bâtards nés par accident ne sont pas eux-mêmes des dieux, puisqu’ils ne possèdent pas le privilège d’immortalité inconditionnelle : ils sont plutôt des démons à mi chemin de l’humanité »45. On pourrait donc penser que les ailes sont une convention artistique pour exprimer ce statut d’être intermédiaire ; mais si tel était le cas, les Géants ne seraient-ils pas tous ailés ? Or, comme nous l’avons vu, les ailes caractérisent presque exclusivement l’adversaire d’Athéna.
19Une autre tentative d’explication pourrait alors nous être suggérée par la nature même de la déesse. Un passage d’Aelius Aristide, qui fait de la gigantomachie un conflit presque exclusif entre Athéna et les Géants, souligne l’opposition fondamentale entre la déesse et les fils de la Terre : « Ils étaient ses ennemis naturels et elle en triomphait mieux que quiconque. En effet les Géants et la déesse s’opposaient par leur origine. Eux étaient nés des profondeurs de la terre, d’un monde absolument dépourvu de raison ; elle, de la plus pure région de l’éther. Contre les serpents associés à leurs corps dès la naissance, contre tout ce qui était en eux issu de la terre, elle brandissait l’ordre universel qui lui est congénital et le feu jailli de son sein, jusqu’à ce qu’elle eût consumé et anéanti leur race. Tel est l’exploit d’Athéna, chanté par les poètes, qu’elle accomplit pour défendre les dieux et l’essence divine en général »46. À la lumière de ce texte, je me demande si les ailes du Géant opposé à Athéna ne sont pas une façon d’exprimer son aspiration aux espaces éthérés de la déesse, aspiration vouée à l’échec puisqu’il est irrémédiablement rivé au sol par sa nature chthonienne, qu’incarnent ses jambes serpentines. En dépit de l’écart chronologique, ce passage d’Aristide éclaire aussi singulièrement l’image apulienne d’Athéna brûlant de sa torche le Géant ailé (fig. 5). Au-delà du rapprochement suggéré par les flammes qui jaillissent de la tête du Géant, on peut se demander si la présence d’un décor végétal sous la seule figure de l’anquipède n’est pas destinée à suggérer l’abîme qui sépare les univers respectifs des deux protagonistes, l’espace chthonien du Géant et l’espace éthéré de la déesse.
20Mais si Aristide fait ici d’Athéna l’exterminatrice par excellence de la race toute entière des Géants, nous ne pouvons ignorer que la tradition, tant littéraire que figurée, a souvent attribué à la déesse des adversaires privilégiés qui ont un nom et une personnalité propres. Il convient donc de se demander si l’un de ces Géants tiré de l’anonymat n’avait pas de bonnes raisons d’être figuré avec des ailes.
Faut-il nommer le Géant ailé ?
21Je m’intéresserai d’abord au Géant Alconyée qui, étrangement, passe pour l’un des adversaires canoniques d’Athéna, non pas dans la tradition antique, mais auprès des exégètes modernes dont beaucoup persistent, aujourd’hui encore, à donner son nom au Géant vaincu par la déesse sur la frise de Pergame47. Or, dès l’origine, les sources littéraires présentent la mort d’Alcyonée comme un exploit individuel d’Héraclès48 ; et même lorsque, tardivement, Alcyonée est intégré à la gigantomachie, il n’en est pas moins tué par le seul Héraclès49. La tradition iconographique, quant à elle, ne connaît que le duel entre Héraclès et Alcyonée et si Athéna est parfois présente aux côtés du héros, c’est comme simple protectrice ou conseillère50. On est donc fondé à se demander avec Françoise-Hélène Massa-Pairault « pourquoi cette identification (Alcyoneus) est passée comme une vulgate »51. La raison principale en est probablement une interprétation déviante du résumé du pseudo-Apollodore : il y est dit qu’Alcyonée reprenait vie chaque fois qu’il touchait sa terre natale et qu’Héraclès, sur le conseil d’Athéna, l’entraîna hors de Pallène pour le tuer52. Or, à Pergame, Gè se trouve à proximité immédiate du Géant ailé : « Alcyonée » chercherait ainsi à garder le contact avec sa mère en la touchant de la pointe de son pied gauche, tandis qu’Athéna le saisirait par les cheveux pour le soulever du sol. On soulignera cependant qu’Apollodore ne prête à la déesse qu’un rôle de conseillère ; par ailleurs, on peut se demander pourquoi son serpent immobilise dans ses spires le Géant si elle cherche à le soulever de terre. Plusieurs tenants de cette identification sont néanmoins troublés par la présence des ailes53 : ainsi R. Olmos et L. J. Balmaseda relèvent-ils que paradoxalement « les ailes du géant semblent même aider l’action de la déesse »54. En réponse à cette interrogation, diverses interprétations ont été proposées. Pour Erika Simon, les ailes du Géant auraient poussé par la volonté d’Athéna pour indiquer que désormais elle peut le priver de son immortalité dans l’espace aérien55. Pour François Queyrel, elles feraient allusion à la métamorphose des Alcyonides, qui furent transformées en oiseaux de mer après la mort de leur père56 ; mais si l’on conserve bien un fragment d’Hégésandros de Delphes mentionnant cette version rare de l’origine des alcyons57, il n’y est pas précisé qu’Alcyonée fut tué par Athéna et, par ailleurs, la métamorphose de ses filles en oiseaux ne présuppose pas nécessairement pour le Géant une nature ornithologique. Pour toutes ces raisons, l’identification à Alcyonée me semble donc discutable.
22À la différence d’Alcyonée, le Géant Encélade – dont le nom est le plus fréquemment attribué par les commentateurs modernes au Géant ailé de Pergame – est donné comme l’adversaire canonique d’Athéna, tant dans les textes littéraires58 que dans les inscriptions de vases attiques des VIe et Ve siècles av. J.-C.59
23Toutefois, même si à partir de l’époque hellénistique Encélade passe pour être enseveli sous l’Etna ou la Sicile60, cette analogie de situation avec Typhée ne suffit pas, pour les raisons déjà exposées plus haut, à expliquer pourquoi, à partir du IVe siècle, l’adversaire d’Athéna est ailé ; et je ne vois dans la légende d’Encélade aucun élément précis permettant de justifier cette particularité.
24Il reste à envisager un troisième personnage, Pallas, dont le nom-même est intéressant puisqu’il renvoie à l’épiclèse d’Athéna. Le résumé du pseudo-Apollodore fait de ce Géant, au même titre qu’Encélade, l’adversaire privilégié de la déesse : « Sur Encélade en fuite, Athéna jeta l’île de Sicile ; elle écorcha Pallas et se couvrit le corps de sa peau dans la bataille »61. Cet épisode de Pallas écorché par Athéna est également mentionné dans une scholie de Tzetzès à l’Alexandra de Lycophron, v. 355, qui apporte une précision intéressante : « elle tua Pallas son propre père, qui était ailé, parce qu’il cherchait à la violer ; elle se vêtit de sa peau comme d’une égide et adapta les ailes de celui-ci aux pieds de celle-ci »62. Puisant probablement à la même source63, Cicéron, qui s’interroge sur les généalogies d’Athéna dans le De natura deorum, rapporte une histoire analogue : « La cinquième [Athéna] est fille de Pallas et elle passe pour avoir tué son père qui voulait lui ravir sa virginité : on la représente avec des talonnières ailées »64. Avec quelques variantes, ces textes présentent donc trois constantes : l’affrontement entre Pallas et Athéna, la transformation de sa peau écorchée en égide et la mention d’ailes. Nous savons par ailleurs que l’épisode de Pallas écorché par la déesse, qui rappelle étrangement celui rapporté par Euripide – toujours dans le contexte gigantomachique – à propos de la Gorgone65, était déjà connu au Ve siècle av. J.-C. comme l’atteste un fragment d’Épicharme conservé dans un papyrus de Cologne66. Or, le même papyrus de Cologne contient un fragment de la Méropide qui montre Athéna volant au secours d’Héraclès, transperçant de sa lance la poitrine du Géant Astéros et se faisant une cuirasse de sa peau écorchée67. Comme le suggère Évelyne Prioux, qui opte en faveur d’une datation de ce texte au IVe ou au IIIe siècle av. J.-C.68, l’utilisation du mot πεδίλοις – « semelles/sandales », peut-être ailées ? – pour désigner une partie de la dépouille d’Astéros pourrait être un emprunt à une version plus ancienne de la légende de Pallas.
25À ces témoignages littéraires sur une Athéna écorcheuse d’un Géant doté d’ailes fait singulièrement écho un détail iconographique sur lequel j’attirais plus haut l’attention : sur plusieurs images de notre corpus, l’arme utilisée par Athéna n’est pas sa lance habituelle, mais un poignard à courte lame qu’elle tient au-dessus de la tête du Géant ailé. Je suis tentée de voir là une allusion au macabre dépeçage qu’annonce la mise à mort du Géant. Le fragment du peintre de Darius est, à cet égard, particulièrement explicite : tout comme dans la Méropide, Athéna a transpercé de sa lance le corps du Géant qui expire, mais elle brandit aussi le couteau annonciateur du sacrifice à venir.
26Si les médaillons apuliens opposent, souvent sur un même objet, deux combats d’Athéna, l’un à la lance contre un adversaire anthropomorphe, l’autre au poignard contre un Géant anguipède et ailé, c’est peut-être parce qu’au IVe siècle, en cette époque d’intense réflexion sur les Géants et sur la gigantomachie qui se manifeste, comme le souligne Évelyne Prioux, dans la littérature contemporaine, est en train de s’accomplir la substitution de Pallas, le Géant ailé et père incestueux, à Encélade, l’adversaire traditionnel d’Athéna69. Étrangement, le Géant de Pergame mêle les caractéristiques de ces deux types iconographiques : il porte des ailes et je serais tentée pour cette raison de le nommer Pallas plutôt qu’Encélade70, mais son visage est celui d’un beau et jeune Géant en qui l’on hésite à reconnaître le père monstrueux. Je n’ignore pas qu’à l’instar des autres Géants de la frise, l’adversaire d’Athéna était nommé par une inscription ; celle-ci, hélas, a disparu et je préfère adopter à l’égard de ce Géant la prudente réserve de Francis Vian qui, dans son article du LIMC, s’abstient de le nommer.
Vers l’anonymat
27Un dernier point reste à élucider, celui de la fortune éphémère de ce type iconographique qui n’a guère survécu, nous l’avons vu, à l’époque hellénistique. Sans doute ce Géant ailé relevait-il d’une tradition mythique trop érudite pour lui assurer un succès durable. Mais il y a aussi, me semble-t-il, une raison plus générale, qui tient à l’évolution iconographique de la gigantomachie tout entière : après les créations de l’époque hellénistique, on revient à une conception plus collective, plus anonyme, de la cohorte des Géants, qui vont désormais perdre dans les arts figurés à la fois leur nom et leur individualité. Le Géant anguipède, à l’époque impériale, finit par supplanter le Géant anthropomorphe ; il est parfois barbu, parfois imberbe, tantôt nu, tantôt vêtu d’une peau d’animal, mais rien ne distingue plus un Géant d’un autre Géant. Au-delà du mythe, les gigantomachies figurées prennent désormais une signification politique plus universelle, celle d’un combat de l’ordre établi contre les menaces barbares, et l’adversaire d’Athéna semble avoir définitivement perdu ses ailes dans la masse anonyme des créatures chthoniennes.
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Notes de bas de page
1 Vian et Moore 1988 ; Linant de Bellefonds et al. 2009.
2 Naples, Musée Archéologique National, inv. Stg. 371 et 371bis : Levi 1926, nos 771-772 (fig.) ; Vian et Moore 1988, no 61f.
3 Munich, Antikensammlungen, inv. N.I. 1029 : Sieveking 1922, p. 124-126 et figs. 6-7 ; Vian et Moore 1988, no 61e.
4 Outre la gourde de Munich il convient de signaler : un médaillon du Musée Martin von Wagner de l’Université de Wurtzbourg, inv. H 2789, isolé de son support mais percé de cinq trous de fixation (Vian et Moore 1988, no 61h*) ; une gourde de l’Ashmolean Musem d’Oxford, inv. 1926.114 (Vian et Moore 1988, no 61g*) ; une gourde du Museo Civico de Bologne, inv. G 980 (Vian et Moore 1988, no 61b).
5 Wuilleumier 1930, p. 114 (V. 11) avait toutefois bien fait le rapprochement pour le cratère de l’Ermitage. Il ne mentionne pas celui du British Museum.
6 Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage, inv. ƃ 1718 (St. 422) : MonInst, 5, 1849-1853, pl. 12 ; Trendall et Cambitoglou 1978, p. 424, no 55 ; Vian et Moore 1988, no 61d*.
7 Londres, British Museum, inv. 1933,0613.7 : Schauenburg 1974, p. 164 et fig. 38 ; Trendall et Cambitoglou 1978, p. 339, no 9 (qui identifient erronément les scènes des mascarons comme des Amazonomachies).
8 L’arbre figuré derrière Athéna sur le mascaron de Saint-Pétersbourg est également visible sur le médaillon de la gourde de Munich.
9 Hambourg, Museum für Kunst und Gewerbe, inv. 2010.18 : Schauenburg 2002, p. 42 et 261 et fig. 89 ; Hurschmann 2012, p. 38-39 et pl. 23. Je remercie vivement Frank Hildebrandt de m’avoir généreusement communiqué la photographie de ce fragment et de m’avoir accordé l’autorisation de la publier.
10 L’hypothèse de l’appartenance de tous les fragments à un seul et même cratère est défendue par Ioannitis 2008, p. 44, et dans Linant de Bellefonds et al. 2009, no 10.
11 La localisation actuelle de ce plat, qui appartenait autrefois à la collection J. Chamay (Genève), est inconnue : Aellen, Cambitoglou et Chamay 1986, p. 233-237 (ig.) ; Trendall et Cambitoglou 1992, p. 369, no 244a ; Linant de Bellefonds et al. 2009, no add. 11.
12 Voir Vian, dans Vian et Moore 1988, p. 192 et, dans ce même volume, la communication d’Évelyne Prioux.
13 Rome, Villa Giulia, inv. 13221 : Smith 1883 ; Züchner 1942, p. 102, BR 5 et pl. 8 ; Vian et Moore 1988, no 58.
14 Wuilleumier 1930, p. 81-82.
15 Carter 1983.
16 Carter 1983, p. 144-149, nos 31-32 et pl. 17-18.
17 Carter 1983, pl. 18a. En observant la présence d’orifices dans la poitrine et la cuisse gauche du Géant, Carter suppose l’existence de flèches métalliques qui y auraient été fichées. Je suis dubitative quant à cette hypothèse, qui impliquerait la présence d’un Héraclès archer sur un caisson voisin, dont rien ne subsiste aujourd’hui.
18 Mentionnons en particulier : Smith 1991, fig. 202 ; Ridgway 1997, p. 135-140 ; Rolley 1999, p. 316 ; Webb 1996, p. 145 ; Ridgway 2000, p. 117.
19 Ainsi Higgs 2009, en se fondant sur l’examen d’un choix sélectif des reliefs, revient-il à une datation au IIe siècle, allant jusqu’à émettre − avec prudence − l’hypothèse que des sculpteurs pergaméniens ayant travaillé à la gigantomachie du Grand Autel aient ensuite œuvré à Priène (p. 26). Mais ses arguments sont essentiellement d’ordre stylistique et ne sont donc pas plus convaincants que ceux avancés par Carter – à partir d’une étude de la totalité des reliefs – en faveur d’une datation haute. Cette dernière présente au moins l’avantage de ne pas avoir à justifier pour quelle raison les caissons mis en place au IVe siècle seraient ensuite restés sans décor pendant deux siècles. J’ajoute un autre point, d’ordre iconographique : à supposer que la gigantomachie de Pergame ait précédé et influencé celle de Priène, cette dernière ne comporterait-elle pas un plus grand nombre de Géants anguipèdes ? Or, la très grande majorité des Géants de Priène sont anthropomorphes, nus ou vêtus d’une chlamyde, armés d’un bouclier et d’une épée ou d’une lance, ce qui les apparente tout à fait aux Géants de l’époque classique. Je tiens à remercier François Queyrel de m’avoir signalé l’article de Higgs.
20 Munich, Antikensammlungen, inv. 7486 : Züchner 1950/51, p. 189 et fig. 19 et 22 ; Vian et Moore 1988, no 60*.
21 Berlin, Antikensammlungen, inv. Fr. 45 : Vian et Moore 1988, no 436* ; Zimmer 1996, p. 338-339, pl. 45.
22 Zimmer 1996, p. 339 considère toutefois les ailes du Géant comme une adjonction du graveur étrusque.
23 Munich, Antikensammlungen, inv. SL 36 : Vian et Moore 1988, no 433 ; Bordenache Battaglia 1979, p. 137-138, no 40 et pl. 168.
24 Héraklion, Musée archéologique, inv. 29709 : Englezou 2005, p. 140, no 672 et pl. 87. Le lieu de production de cette prochous et des vases apparentés qui ont été mis au jour en Crète n’est pas assuré. On a longtemps pensé à Alexandrie, mais l’analyse des argiles tend à prouver plutôt une origine crétoise, même si ces vases ont été largement et durablement exportés vers Alexandrie où on les a retrouvés en grand nombre.
25 Il s’agit, sur la frise Nord, de l’adversaire de la Moire au lion et de celui de Dioné et, dans le retour de l’ante Sud-Ouest, du Géant βρο[...].
26 Ces Géants sont, sur la frise orientale, l’adversaire d’Athéna et celui d’Arès et, sur la frise Sud, celui de Phoibé.
27 L’adversaire ailé de Léto, sur la frise orientale, a des jambes humaines mais des griffes de rapace en guise de mains, des ergots, et un appendice serpentin au niveau du sacrum.
28 Massa-Pairault 2007, p. 128.
29 Ce point, qui a fait l’objet d’une discussion lors du colloque de Naples, m’a plus tard été confirmé par un courriel de Françoise-Hélène Massa-Pairault que je me permets de citer ici : « Il me semble que la prétendue “deuxième paire d’ailes” est simplement la partie constituée par les rémiges secondaires et tertiaires de l’aile ».
30 Voir p. 233-242.
31 Cette sculpture, en relief plutôt qu’en ronde bosse, que l’on a jadis interprétée comme un Triton, provient d’un édifice qui n’a pas encore été identifié mais qui pourrait être un monument funéraire : Mansuelli et al. 1965, no 255 (« Triton ») ; Maderna-Lauter 2000, p. 447 et fig. 7 ; Linant de Bellefonds 2009, no add. 21.
32 D’Andria et Ritti 1985, p. 41-45 et pl. 13, 3 et 15, 1 ; Vian et Moore 1988, no 483*.
33 On notera que curieusement l’aile gauche est rabattue de profil contre la droite, comme si le sculpteur avait manqué d’espace ou mal interprété son modèle.
34 Gawlikowski 2007, p. 355 et fig. 13 ; Linant de Bellefonds 2009, no add. 23*.
35 Les Géants de Huarté sont même dotés de deux paires d’ailes.
36 Vian dans Vian et Moore 1988, p. 192 ; voir aussi Vian 1973, p. 26-27 et 36-37.
37 Vian dans Vian et Moore 1988, p. 253.
38 Voir, par exemple, l’hydrie chalcidienne de Munich, Antikensammlungen, inv. no 596 (Touchefeu-Meynier 1997, no 14*) et l’hydrie étrusque du British Museum, inv. 1842,0407.18 (Krauskopf 1997, no 30*).
39 Staatliche Museen zu Berlin, Antikensammlung, inv. V.I. 3375 : Vian et Moore 1988, no 389*.
40 Simon 1975, p. 42, n. 200.
41 Il s’agit de l’oenochoé du British Museum, inv. no 1873, 0820. 339 : Linant de Bellefonds 2014.
42 Le vase, aujourd’hui perdu, était jadis conservé au Museo Civico Archeologico de Canosa di Puglia, inv. no 476 ; il est daté de la fin du IVe siècle av. J.-C. : Trendall et Cambitoglou 1992, p. 47 et pl. 397, 5.
43 Outre la Skylla en ronde bosse, un griffon et un hippocampe sont peints sur les flancs du vase.
44 Krauskopf 1997, p. 151-152 ; Cataldi 2005.
45 Vian 1952b, p. 2.
46 Aelius Aristide 37, 9 (traduction Vian 1952b, p. 25).
47 C’est le cas, tout récemment, dans le catalogue publié à l’occasion de l’exposition du Musée de Berlin : Kästner 2012, p. 208 (légende de la fig. 10).
48 Ainsi Pindare, Isthmiques 6, 31-35 et Néméennes 4, 25-30.
49 Apollodore, Bibl. 1, 6, 1.
50 Voir Olmos et Balmaseda 1981, nos 1-32. Les auteurs incluent néanmoins l’Autel de Pergame dans leur catalogue des représentations figurées d’Alcyonée (no 33*), soulignant qu’il s’agit selon eux de l’unique représentation du personnage dans la gigantomachie. Leur identification repose sur la présence du fragment d’inscription [...]νευς – dont on ignore, toutefois, l’emplacement exact sur la frise – qui pourrait être lu [Ἀλκυο]νεύς. Mais d’autres lectures sont possibles, comme l’indique Vian qui rejette cette identification : Vian et Moore 1988, no 24.
51 Massa-Pairault 2007, p. 110, n. 818.
52 Apollodore, Bibl. 1, 6, 1.
53 On notera en effet que sur les images où son identification est assurée Alcyonée n’est jamais ailé.
54 Olmos et Balmaseda 1981, p. 564.
55 Simon 1975, p. 22.
56 Queyrel 2005, p. 52-53.
57 Le fragment est cité dans ce même volume par Évelyne Prioux, qui ne manque pas de souligner qu’on en ignore la date : voir p. 171-172. Pour une autre version de l’origine des alcyons, que Nicandre et, plus tard, Ovide attribuent plutôt à Céyx et Alcyonè, voir le texte no 1026 dans CALLYTHEA (en ligne) : http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait1026/.
58 Euripide, Herc. 908 et Ion 209-211. La tradition perdure après l’époque classique : Apollodore, Bibl. 1, 6, 2 ; Pausanias 8,47,1 ; Nonnos, Dion. 48, 21-22 (Gè veut unir Athéna à Encélade !). Encélade toutefois n’est plus l’adversaire exclusif d’Athéna : Nonnos, Dion. 25, 90 et 48, 67-70.
59 Vian et Moore 1986, nos 116, 170*, 207, 231, 234, 318*, 342*, 350*, 354*.
60 La première mention se trouve chez Callimaque, Aitia, I, fr. 1 Pf, v. 35–36.
61 Apollodore, Bibl. 1, 6, 2 (traduction Vian, dans Vian et Moore 1988, p. 191).
62 Je tiens à remercier Évelyne Prioux pour l’aide qu’elle m’a apportée dans la traduction de cette scholie qui a parfois été mal interprétée. Plusieurs commentateurs, sans doute influencés par le texte de Cicéron mentionné ci-dessous (n. 64,) ont en effet compris qu’Athéna arrachait les ailes du Géant pour les fixer à ses propres pieds : ainsi, par exemple, Höfer 1897-1902, col. 1338 (s.v. « Pallas 5 »).
63 Il pourrait s’agir du περὶ θεῶν d’Apollodore d’Athènes, que Cicéron aurait connu par l’intermédiaire d’un auteur épicurien : voir, dans ce même volume, la communication d’Evelyne Prioux, p. 143-172.
64 Cicéron, De natura deorum, 3, 23, 59 (traduction C. Auvray-Assayas, Paris, Les Belles Lettres, collection « La roue à livres », 2009).
65 Euripide, Ion, v. 987-997 : Gè ayant enfanté la Gorgone pour venir en aide aux Géants, Athéna tua le monstre et de sa dépouille se fit une cuirasse, l’égide.
66 P. Colon. Inv. 5604 = Épicharme fr. 85a Austin.
67 Ce fragment est cité et traduit dans ce même volume par É. Prioux, p. 168-169.
68 Voir p. 169.
69 C’est ce qu’avait déjà entrevu Vian 1952a, p. 199.
70 Françoise-Hélène Massa-Pairault favorise, pour la même raison, cette interprétation et voit dans le geste d’Athéna, qui saisit aux cheveux le Géant, l’annonce du sacrifice : Massa-Pairault 2007, p. 112.
Auteur
UMR 7041 ArScAn
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Les bois sacrés
Actes du Colloque International (Naples 1989)
Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)
1993
Énergie hydraulique et machines élévatrices d'eau dans l'Antiquité
Jean-Pierre Brun et Jean-Luc Fiches (dir.)
2007
Euboica
L'Eubea e la presenza euboica in Calcidica e in Occidente
Bruno D'Agostino et Michel Bats (dir.)
1998
La vannerie dans l'Antiquité romaine
Les ateliers de vanniers et les vanneries de Pompéi, Herculanum et Oplontis
Magali Cullin-Mingaud
2010
Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des début de la République jusqu'au Haut Empire
Centre Jean Bérard (dir.)
1994
Sanctuaires et sources
Les sources documentaires et leurs limites dans la description des lieux de culte
Olivier de Cazanove et John Scheid (dir.)
2003
Héra. Images, espaces, cultes
Actes du Colloque International du Centre de Recherches Archéologiques de l’Université de Lille III et de l’Association P.R.A.C. Lille, 29-30 novembre 1993
Juliette de La Genière (dir.)
1997
Colloque « Velia et les Phocéens en Occident ». La céramique exposée
Ginette Di Vita Évrard (dir.)
1971