L’alun dans les documents en linéaire Β
p. 39-42
Texte intégral
1Par le mot alun nous désignons aujourd’hui un groupe hétérogène des différents sulfates d’aluminium dont certains existent à l’état naturel surtout dans les régions volcaniques et d’autres sont obtenus artificiellement.
2Je ne m’étendrai pas ici sur les différentes formes sous lequelles l’alun apparaît, ni sur ses différents usages qui ne manqueront pas d’être abordés au cours de ces trois journées dans plusieurs relations. Je me contenterai plutôt de rappeler que l’alun a été utilisé jusqu’à nos jours pour tanner les peaux, fixer les couleurs sur différents types de tissus et en médecine comme hémostatique et comme remède pour blessures et ulcères.
3Dans cette communication nous aborderons surtout les attestations de l’alun dans les textes de l’époque mycénienne.
4Le terme tu-ru-pte-ri-ja dont la présence en mycénien est attestée dans un petit groupe de textes a été interprété de façon convaincante par J. Chadwick (Chadwick 1964, p. 23) et par d’autres chercheurs avec le mot grec στυπτηρία, “alun” (cfr. στύφω, “être un astringent”).
5En grec on trouve également la variante στρυπτηρία, la plus proche du mot mycénien tu-ru-pte-ri-ja, attestée dans une épigraphe ionienne du IIIe s. av. J. –C. (Iscr. Priene 364. 15s.) et cette forme aurait donné par dissimilation la forme στυπτηρία. Les textes en linéaire Β où figure le mot tu-ru-pte-ri-ja sont au nombre de quatre, deux venant de Pylos, un de Tirynte (ΤΙ X 6) et un de Cnossos (KN X 986) mais seuls ceux des Pylos sont suffisamment complets et compréhensibles.
6Il s’agit des tablettes Un 443 et An 35.
PY Un 443
.1 ku-pi-ri-jo, tu-ru-pte-ri-ja, o-no LANA 10 *146 10
.2po-re-no-zo-te-ri-ja LANA 3
.3]do-ke, ka-pa-ti-ja, HORD 2 te-ri-ja GRA 1
LANA 5PY An 35
.1 to-ko-do-mo, de-me-o-te
.2pu-ro VIR 2 me-te-to-de VIR 3
.3sa-ma-ra-de VIR 3 re-u-ko-to-ro VIR 4
.4vacat
.5a-ta-ro, tu-ru-pte-ri-ja, o-no
.6LANA 2 CAPf 4 *146 3 VIN 10 NI 4
7Dans les deux tablettes, respectivement à la ligne 1 et 5, on trouve un anthroponyme (ku-pi-ri-jo et a- a-ta-ro) puis le mot tu-ru-pte-ri-ja, puis le mot o-no, suivi d’un enregistrement de laine et de vêtements. Dans An 35 sont mentionnés aussi d’autres biens comme des chèvres, des figues et du vin.
8Le mot-clé de ces deux enregistrements est le mot o-no. La signification du terme o-no n’est pas entièrement éclaircie. Ce dernier est généralement mis en relation avec la racine du verbe όνίνημι, “mettre à profit” mais la traduction la plus probable est, avec toute vraisemblance, “en paiement de.. ” dans le sens de quelque chose qui est offert en contrepartie. D’autres paiements sont mentionnés par le terme o-no dans d’autres documents en linéaire B, en faveur de certaines catégories de travailleurs ou en faveur d’autres individus.
9Pour donner un seul exemple, dans la tablette Un 1322 de Pylos des constructeurs de filets (detu-wo-kokutu-wo-ko *δικτυƑοργοί) et des tisseurs (i-te-we *ιστέƑες) reçoivent en paiement de leur travail certaines quantités de blé et de figues.
PY Un 1322
.0 supra mutila
.1]no[]o-no[] GRA 6 NI Γ
.2de-ku-tu-wo-ko[]o-no GRA 2 NI 2
.3i-te-we, o-no[] GRA 12
.4we-a2-no[ ]-no, re-po-to *146 GRA 5
.5we-[]no[] *146 GRA 15
.6vestigia
infra mutila
10Il en résulte donc que les deux personnages mentionnés dans les deux textes pyliens, c’est-à-dire kupi-ri-jo et a-ta-ro, reçoivent une certaine quantité de biens différents, à savoir de la laine, des vêtements etc., en échange de l’alun.
11Il faut cependant souligner que ces marchandises enregistrées en An 35 et Un 443, seraient échangées contre (ou payées au moyen de) une quantité non définie d’alun. En effet aucun chiffre n’est indiqué après le mot tu-ru-pte-ri-ja.
12L’absence de chiffres peut être expliquée de deux façons différentes.
13Il est possible en effet (mais peu vraisemblable), que la quantité d’alun que les deux individus ont livrée au palais, ait été déjà connue par ailleurs. Mais il est théoriquement possible aussi qu’une unité soit sous-entendue pour l’alun.
14À titre d’exemple, si l’on prend le document Un 1322 que nous avons déjà mentionné, aux lignes 4 et 5, on sous entend très probablement une unité avant l’idéogramme *146. Dans ce cas l’ensemble des produits enregistrés à la ligne 1 de Un 443, c’est-à-dire les dix unités de laine et les dix vêtements de type *146, devrait correspondre en valeur à une unité d’alun et, si nous acceptons cette hypothèse, par conséquent, à cette unité devrait correspondre aussi l’ensemble des produits enregistrés à la ligne 6 de An 35.
15Les autres enregistrements des deux tablettes ne nous sont d’aucune aide car ils traitent de sujets totalement différents.
16En Un 443, à la ligne 2 apparaît le mot pozo-te-ri-jarezo-te-ri-janozo-te-ri-ja qui a été interprété par Palmer (Palmer 1963, p. 250 et ss.) comme étant le nom d’une fête religieuse et par Duhoux (Duhoux 1976, p. 127-128) comme des “bandelettes pour les victimes” *Փορηνοζωστήρια (de la racine de ζώννυμι “ceindre” et du mot reconstruit *Փορήν, “victimes”), par référence à l’habitude d’attacher les victimes des sacrifices avec des bandelettes (cf. ζώστρα “ruban”). Mais les deux explications ne nous semblent guère satisfaisantes.
17Pour Palmer, le mot tu-ru-pte-ri-ja aussi représenterait le nom d’une fête (Palmer 1958, p. 14).
18A la ligne 3, deux anthroponymes féminins kati-japati-ja et te-ri-ja désignent probablement les destinataires de certaines quantités d’orge, de blé et de laine.
19La tablette An 35 présente dans sa première partie un enregistrement de maçons (to-ko-do-mo, c’est-à-dire τοιχοδομόι “constructeurs de murs”) qui doivent exercer leur travail dans quatre localités du royaume. De plus une ligne sépare cet enregistrement de celui de l’alun.
20Donc les deux mentions d’alun semblent n’avoir aucun lien avec le reste du texte de Un 443 et An 35. Ces deux enregistrements semblent montrer seulement que des individus, probablement des marchands, approvisionnaient le Palais de Pylos en alun et qu’en contrepartie ils étaient payés au moyen de différents produits.
21Le fait que l’un des produits utilisés pour payer les marchands soit le vêtement de type *146 semble conforter cette conclusion. Il s’agit en effet d’un produit que le Palais recevait des districts du royaume comme taxation (ou peut-être comme loyer) pour la possession des terres. Or nous avons des raisons de croire que ce vêtement était utilisé comme moyen de paiement au moins dans un autre document à savoir la tablette Un 1322 que nous avons déjà examinée où il est échangé contre des quantités de blé.
22Mais il existe aussi une autre tablette retrouvée à Cnossos (KN L 693) où d’autres types de vêtements auraient été échangés contre une quantité de bronze.
KN L 693
.1 ri-no, re-po-to,’qe-te-o’ki-to, AES M 1 [
.2sa-pa Ρ 2 Q 1 e-pi-ki-to-ni-ja AES M 1 [
23Le fait que le type de vêtement *146 soit évoqué en relation avec l’alun confirme donc que les deux documents mentionnent des paiements faits par le Palais à deux personnages, probablement deux marchands. J’insiste sur l’adverbe probablement parce qu’on pourrait avancer une autre hypothèse quant à l’identité de ku-pi-ri-jo et a-ta-ro. L’anthroponyme a-ta-ro existe sous une forme différente, à savoir a3 – ta-ro, dans la tablette pylienne Jn 415.
24Dans ce document, a3 –ta-ro est un forgeron mais dans la même série de documents Jn qui traite des forgerons, et plus exactement dans la tablette Jn 320, est mentionné un autre forgeron du nom de kuri-jo. piri-jo. Le fait que les deux forgerons mentionnés dans la série Jn s’appellent ku-pi-ri-jo et a-ta-ro me semble une coïncidence frappante. En effet comme l’a suggéré récemment Richard Firth (Firth à paraître), ils pourraient bien avoir utilisé leurs fours pour brûler l’alunite et obtenir l’alun qu’ils pouvaient échanger contre les marchandises mentionnées dans les deux tablettes pyliennes comme la laine, le blé, les figues et les vêtements. (Je remercie R. Firth de m’avoir permis de lire son texte avant la publication).
25Les observations archéologiques recueillies notamment à Jublains (département de la Mayenne) mais également dans la région d’Aquitaine et sur différents sites gaulois, parlent en faveur de l’hypothèse d’un usage de l’alun dans la métallurgie antique, (dejà présente dans Pline) comme il a été évoqué dans la communication collective coordonnée par Frédéric Berthault “Alun et artisanat en Gaule romaine” (infra, p. 330-333).
26La seule chose qui m’étonne dans cette deuxième hypothèse, c’est que les forgerons, qui chaque année livrent au Palais des vêtements de type *146 à titre de taxation ou de loyer pour des terres, reçoivent en paiement pour l’alun les mêmes vêtements qu’ils ont donnés au Palais.
27En l’état actuel de notre documentation, il me semble impossible de préciser si ku-pi-ri-jo et a-ta-ro doivent être considérés comme des marchands ou comme des forgerons qui produisent l’alun et le vendent au Palais.
28Mais si une faible trace de l’alun nous reste dans les textes mycéniens, nous ne connaissons rien en revanche des emplois de l’alun à l’époque mycénienne, et nos hypothèses se fondent sur l’utilisation de l’alun dans d’autres contextes de différentes époques.
29Comme nous l’avons rappelé auparavant l’alun a été utilisé jusqu’à nos jours pour tanner les peaux, pour fixer les couleurs sur différents types de tissus, comme hémostatique et comme remède contre les blessures et les ulcères.
30Au Proche-Orient il était connu dès l’époque sumérienne (Joannès 2001, p. 37-38). À cette époque il était connu comme « la pierre de montagne » (NA4. KUR. RA) ou « la poudre de la pierre de montagne » (IM. SAHAR. NA4. KUR. RA).
31Dans l’artisanat mésopotamien l’alun était très utilisé pour son action tannante sur le cuir et son effet de mordant dans la teinture des tissus. Il existait différents types d’alun distingués par leur aspect ou par leur couleur comme V annuharu, l’alun blanc, et le quitmu, l’alun noir. Le terme générique pour l’alun, gabû, était souvent précédé de l’idéogramme de la pierre.
32L’alun était stocké dans les magasins du palais ou des temples et livré aux artisans spécialistes des peaux et des tissus sous sa forme solide, sa mesure etant déterminée au poids.
33Il était ensuite réduit en poudre et, une fois mélangé à l’eau, il était prêt à être utilisé.
34De l’époque de Ur III jusqu’à l’époque cassite il est toujours mentionné dans les textes, mais en association avec d’autres substances telles que le sel ou le hûratu parce que l’alun ne permet pas d’obtenir un tannage satisfaisant. Ce deuxième agent tannant, le hûratu, fixe le tannage de l’alun (qui donne une coloration blanche à la peau) et colore les peaux et les tissus en rouge. Ce deuxième produit, qui provient de régions boisées, est probablement à identifier avec la noix de galle et/ou le sumac.
35Même s’il existait de l’alun en Mésopotamie, les meilleures qualités venaient d’Égypte et d’Anatolie, deux pays avec lequels les Minoens avant et les Mycéniens après avaient des relations commerciales très étroites, sans oublier que des marchands crétois sont mentionnés dans des textes de Mari (ARMT XXIII 556).
36Enfin l’alun est souvent mentionné dans des textes qui traitent de la pharmacopée babylonienne ou de la fabrication du verre.
37Plusieurs textes égyptiens mentionnent les différents usages de l’alun, en particulier les papyrus de Leyden et de Stockholm qui donnent plusieurs détails sur la teinture des tissus et le travail de l’or et de l’argent, tandis que d’autres textes mentionnent l’usage de l’alun en médecine.
38À l’époque grecque, l’usage de l’alun est mieux connu. Hérodote, par exemple nous informe que le Pharaon Amasis d’Égypte avait envoyé 1 000 talents de στυπτερίη d’alun à Delphes pour la reconstruction du temple d’Apollon, détruit par un incendie en 548 av. J. –C. (11. 180). Et il ajoute que les Grecs qui vivaient en Egypte en avaient envoyé seulement 20 mines.
39Aulus Gellius (soit une source qui date déjà du IIe s. de n. è.) mentionne un passage de Quintus Claudius Quadrigarius (fr. 81) à propos de l’usage d’imprégner le bois et de le rendre ininflammable (Noctes Atticae XV, I).
40La possibilité d’un tel usage nous semble raisonnable étant donné que le temple d’Apollon avait été détruit par le feu et il me semble vraisemblable que l’alun pouvait être badigeonné sur les poutres et les colonnes en bois.
41L’offrande de Amasis a donc un sens dans cette explication même si la quantité énorme, soit plusieurs tonnes d’alun, nous étonne. Il est possible en effet qu’une partie de l’alun ait été vendu en échange d’autres matériaux utilisés pour la reconstruction.
42L’attestation de l’alun dans les textes mycéniens et le fait qu’à la même époque, mais en d’autres lieux comme au Proche-Orient, l’alun était bien connu et utilisé pour les tissus et les peaux nous obligent à nous poser la question de la provenance de l’alun.
43À ce propos, il faut rappeler que l’anthroponyme ku-pi-ri-jo peut être considéré comme l’adjectif ethnique κύπριος, c’est à dire « le chypriote, l’homme de Chypre » selon l’hypothèse de J. Chadwick (Chadwick 1964, p. 22), qui s’est posé le problème de savoir si l’alun en question n’était justement pas d’origine chypriote vu la présence bien attestée à Chypre de l’alun dès l’Antiquité.
44Il est en effet impossible de connaître la provenance exacte de l’alun attesté dans les textes en linéaire Β même si nous savons que les Mycéniens auraient pu théoriquement s’approvisionner aussi bien le long des routes de la Méditerranée orientale qu’en suivant celles de la Méditerranée occidentale.
45Pline nous donne plusieurs informations sur le commerce et l’utilisation de l’alun et il souligne que l’alun de Melos était par ordre d’importance le deuxième seulement après celui d’Égypte (Nat. Hist. XXXV 183-190).
46À ce sujet, un survey récent effectué par l’équipe dirigée par Effie Photos-Jones (Photos-Jones 1999, p. 394-395) à Melos sur le site de Aghia Kyriaki a démontré dans un premier temps la présence d’alunite [(KNa) Al3(SO4)2(OH)6 ] à l’intérieur des “white rocks”. Ensuite, un deuxième survey (Photos-Jones, à paraître) a aussi montré à Melos la présence d’alunogen, (Al2(SO4)3) un type d’alun que l’on peut extraire facilement et qui pourrait correspondre à l’alun largement utilisé dans l’antiquité, mentionné par Pline. Ce type d’alun se trouve en abondance à Melos dans les fumerolles aussi bien à l’intérieur de caves que dans des espaces ouverts.
47Il est, donc, tout à fait vraisemblable que les Mycéniens s’approvisionnaient à Melos aussi bien en alun qu’en obsidiane.
48Bien entendu, nous ne pouvons pas exclure que des marchands empruntant les routes occidentales ou orientales de la Méditerranée importaient avec d’autres marchandises de l’alun étranger, tout comme en Mésopotamie on utilisait de l’alun local et de l’alun importé d’Égypte et de l’Anatolie.
49Ainsi, il est clair que pour l’époque mycénienne les attestations de l’alun et ses différentes utilisations sont au cœur d’un débat encore complètement ouvert.
Bibliographie
Bibliographie
Chadwick 1964 : CHADWICK (J.), Pylos Tablet Un 1322, in : Mycenaean Studies, Proceedings of the 3rd International. Colloquium for Mycenaean Studies, Wing-spread 4-8 Sept. 1961, E. Bennett, Jr. éd., Madison, 1964, p. 19-26.
Firth à paraître : FIRTH (R.), RE-Considering Alum on the Linear Β Tablets.
Joannès 2001 : JOANNÈS (F.), Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Paris, 2001.
Palmer 1958 : PALMER (L.), New Religious Texts from Pylos, Transactions of the Philological Society, p. 1-35.
Photos-Jones et alii 1999 : PHOTOS-JONES (E), HALL (A. J.), ATKINSON (J. Α.), TOMPSETT (G.), COTTIER (A.) et SANDERS (G. D. R.), The Aghia Kyriaki, Melos Survey : Prospecting for Elusive Earths in the Roman Period in the Aegean, ABSA 94, 1999, p. 377-413. Pour la présence d’alunogen à Melos voir la relationprésentée par Ε. Photos-Jones et A. J. Hall, infra, p. 77-84.
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