Grec et gallo-grec : les graffites sur céramique aux sources de l’écriture en Gaule méridionale (IIe-Ier s. av. J.-C.)
p. 151-166
Texte intégral
1En Gaule méridionale, on trouve, aux VIe et Ve s., sur quelques sites, de rares vestiges de graffites en caractères étrusques (Lattes, noms de souche étrusque sur des céramiques étrusques) ou grecs (Ruscino, Montlaurès, Ensérune, La Monédière, Lattes, sur des céramiques attiques ou massaliètes) ; dans ce dernier cas, il s’agit toujours de noms ou parties de noms de souche grecque ou de signes commerciaux bien connus pour cette époque. En Roussillon et en Languedoc occidental (Elne, Ruscino, Pech Maho, Mailhac, Montlaurès, Ceilhes-et-Rocozels et surtout Ensérune), des témoignages d’écriture sur céramique en caractères et en langue ibères se multiplient à partir du milieu du IVe s. av. J.-C. Il s’agit de graffites gravés à la pointe sèche sur le fond externe ou les parois de vases céramiques comme marques de propriété ; le nom figure seul abrégé ou complet, avec parfois une désinence possessive et rarement un patronyme. À Ensérune, où J. Untermann (1980) a recensé près de 350 graffites, les noms se répartissent à égalité entre anthroponymes ibères et celtes. Seul le site d’Ensérune a livré en outre trois fragments de céramique utilisés comme ostraka, deux retaillés en forme de jetons et un troisième portant une liste de quatre noms superposés, qui semblent recouvrir des noms celtes, suivis d’une indication numérique. À partir de la fin du IIIe s. jusqu’à la fin du Ier s. av. J.-C., c’est aussi dans le reste de la Gaule méridionale que l’on voit fleurir des graffites sur céramique en alphabet grec. En ne retenant que les graffites comportant au moins deux lettres, un recensement, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, donne 316 graffites répartis sur 35 sites1 (carte 1). Mais ce qui est frappant, c’est une espèce de frénésie du signe écrit, car à ces graffites élaborés, noms complets au nominatif ou abrégés de marques de propriété, il faut ajouter une multitude de lettres uniques et de marques diverses (croix, pentagrammes, cercles pointés, roues solaires, grilles, etc).
Le stock épigraphique
Chronologie
2Beaucoup de ces graffites sont issus de fouilles anciennes pour lesquelles une chronologie est en général difficile à établir. Il faudrait opérer une révision générale du mobilier pour essayer de préciser la chronologie d’après le support. Notre connaissance actuelle de ces supports et de la plupart des sites nous permet cependant de faire une distinction entre les graffites du IIe siècle jusque vers 125 et ceux du Ier siècle jusqu’à l’époque augustéenne. En outre, la plupart des nouvelles trouvailles bénéficient en général d’une chronologie plus précise.
3L’inscription la plus ancienne se trouve sous le pied d’une coupe en campanienne A archaïque (de type Lamboglia 42Bb) de la deuxième moitié du IIIe s. recueillie dans la couche de destruction du village de l’Île à Martigues, datée de l’extrême fin du IIIe s. (G 502) (Fig. 1). Elle porte le nom de son propriétaire, Orbôlios, dont la souche orbo-, non encore attestée, semble équivalente à l’élément orbio-/orbi- des noms Orbius, Orbicius ou Orbiotalius2. C’est encore à Martigues, sur le site de Saint-Pierre, que l’on trouve, au début du IIe s., une série de 20 vases (campanienne A, céramique à pâte claire massaliète, olpé de la côte catalane) sur lesquels son propriétaire a écrit son nom, Ritumos, en entier (et deux fois abrégé en Ri s’il s’agit du même), et deux fois avec une inversion des lettres Y/T(Riutmos) (G 529-548) (Fig. 2). Ce nom présente un premier terme ritu-/rito- (« gué »), bien connu dans l’onomastique gauloise (Ritumaros, Ritogenos, Ritukalos, etc), mais un suffixe -mo- presque inconnu, qui pose problème même si l’on envisage pour ce nom un hypocoristique de composé. L’une des cruches de Ritumos porte aussi, sur deux lignes, un autre nom suivi, semble-t-il, d’un patronyme, Bitouclobios Aisianios, Bitouclobios, fils d’Aisianos (G 529b) (Fig. 3). D’autres inscriptions, aussi bien dans le village de l’Île qu’à Saint-Pierre, jalonnent tout le IIe s., mais avec un seul nom complet, d’une certaine Ana (G 549), que M. Lejeune rapprochait à juste titre des deux Ana qui avaient dédicacé des vases en l’honneur d’Aristée au sanctuaire de l’Acapte sur le territoire d’Olbia à Hyères.
4Du côté provençal, seul un autre site a livré dans cette première phase des graffites, Saint-Blaise, dont on sait qu’il est abandonné dès le dernier quart du IIe s. (Arcelin, Cayot 1984). Outre les 69 inscriptions d’au moins deux lettres retenues par M. Lejeune dans la publication du RIG, A. Cayot (1984) recensait 49 graffites d’une seule lettre ou de signes divers. Aucun nom complet ne figure parmi ces inscriptions, mais on y retrouve des éléments de noms gaulois connus, tels que Kas[-], [-]maros, Ouebro[-], Ourit[-] ou inconnu comme Lox[-].
5En Languedoc oriental, c’est le site de Lattes qui a livré la plus grande quantité de céramique inscrite dès la fin du IIIe s. : 67 graffites de deux lettres et plus, dont au moins 20 antérieurs à 125, et 26 graffites avec lettre unique ou signe (Bats 1988a ; Py 2001, I, 542-556, 576, 584 ; II, 800, 971-972). Ce site se distingue pour avoir révélé deux abécédaires grecs datés l’un, peu avant 200 av. J.-C., l’autre peu après. Les ayant déjà publiés et commentés (Bats 1988a, no 9 et 37 ; Bats 1988b, 127-128 ; Bats 2003), je me contenterai de rappeler que le plus ancien (Fig. 4), fragmentaire, s’arrête à la lettre Δ (qui apparaît dans la cassure) et offre sur une deuxième ligne le mot grec κνάξ, tandis que l’autre, sur un ostrakon complet, correct jusqu’au lambda, cafouille ensuite et s’achève, après pi, rhô, sur un sigma lunaire (Fig. 5). Nous avons donc ici le plus ancien témoignage de l’apprentissage de l’écriture, au moment même où celle-ci commence à se révéler dans les graffites onomastiques sur céramique. Pour le IIe s., un seul nom est peut-être complet, celui de Tauka3, sous le fond d’une coupe de campanienne A Lamb. 28ab (Fig. 6) : ce pourrait être un nom de femme, parallèle au masculin Taucius, attesté sur deux inscriptions latines de Nîmes. On notera le début d’un nom en Louk[-], sur deux vases distincts de campanienne A, mais avec une graphie identique de la même main.
6Trois autres sites du Languedoc oriental ont fourni quelques témoignages du IIe s., Nages, Beaucaire et Le Marduel. Sur l’oppidum des Castels, à Nages, les plus anciens, du premier quart du IIe s., se réduisent à des lettres isolées ; on trouve ensuite trois exemples de deux lettres, mais incomplets des deux côtés. À Beaucaire, sur 19 graffites, 2 sont datables avant 125 : un double graffite (G 164 : début de nom en An{-} et lettre isolée lambda) sur une assiette de campanienne A dans une tombe datée du premier quart du IIe s. (de la même période, une lettre isolée upsilon sur une coupe campanienne A Lamb 33a) ; vers 150-125, une coupe de campanienne A (Lamb 27Bb) porte plusieurs lettres4 et une autre de même type un début de nom en St{-] (G 177). Pour Le Marduel, sur les 9 graffites recueillis, un seul est daté vers 175-150 (début de nom en Kir{-] ?) ; on rappellera la découverte au pied de l’oppidum, sur la commune de Sernhac, d’une tombe signalée par une stèle portant le nom d’Atila (G 218) et datée vers 150-125. C’est d’ailleurs vraisemblablement l’inscription sur pierre la plus ancienne de Gaule méridionale, dans la mesure où il convient de rabaisser sérieusement les trois inscriptions (G 224 ; G 203 et G 214) datées paléographiquement par M. Lejeune, respectivement du IIIe s. et du milieu du IIe s. av. J.-C.5.
7Si l’on aborde la période postérieure à 125, on voit s’accroître le nombre de sites à graffites (de 7 à 32) et le nombre de graffites sur certains sites où ils existaient déjà au IIe s. Saint-Blaise et le site de l’Île à Martigues sont détruits et abandonnés vers 125/100, selon la chronologie des archéologues, c’est-à-dire en fonction de la conquête romaine de la Transalpine (réalisée en 125/123), selon la vraisemblance historique. Mais il faut aussi noter que le site de Saint-Pierre, à Martigues, qui, outre le graffitomane Ritumos, avait révélé plusieurs inscriptions de propriété au cours du IIe s., ne livre plus de graffites au Ier s. ; en revanche, le site de Tholon, en cours d’exploration, où les fouilleurs proposent de reconnaître Maritima Avaticorum, vient de fournir un graffite sur arétine à vernis noir au nom de Ouebro[-] (Fig. 7)6. Quelques sites se détachent : l’oppidum de La Cloche aux Pennes-Mirabeau (B.-du-Rh.) (29 graffites), Glanum à Saint-Rémy-de-Provence (31 graffites), Cavaillon (20 graffites), pour les sites nouveaux, Lattes (45 graffites) et Beaucaire (17 graffites) pour les sites déjà présents au IIe s. Plusieurs noms complets : Eskeggolatis, signataire du seul vase parlant connu à ce jour (G 13), et Attillos, signataire de deux vases, sur l’oppidum de La Cloche (G 147et fig. 8) ; Ebouros à Glanum (G 88), Kaoua[-] à Glanum (Fig. 9)8 et à Cavaillon (G 131) ; Makkos, Ouloodos et Tittilla (Fig. 10)9 à Lattes. Sur la douzaine de sites provençaux ayant livré moins de 10 graffites, on peut signaler trois noms nouveaux, Indoutilos10 sur l’oppidum de Constantine (Fig. 11), Sentro11 sur l’oppidum du Castellan à Istres (Fig. 12), Litouk(kos/a)12 au Beaucet (Fig. 13) et rappeler Segomar(os) aux Baux-de-Provence (G 12) et l’inscription sur deux lignes du Baou-Roux à Bouc-Bel-Air (Athouitai [ou Aeiouitai] Kongennomaros), la plus ancienne inscription sur céramique clairement gallo-grecque, datée du dernier quart du IIe s. (G 526) (Fig. 14). Sur la dizaine de sites languedociens13, on retiendra Lougous à Alès (G 159), Magesilla à Gaujac (G 193) (marque de potier), Ouanaikos pour le seul graffite sur céramique publié à ce jour à Nîmes (G 524).
Répartition
8Rappelons une évidence : la répartition des témoignages est d’abord le reflet de l’activité archéologique et leur ampleur celui de l’ampleur ou de la précision de l’exploration des sites (et de l’accès à la documentation).
9Si pratiquement toutes les attestations se localisent dans le triangle du bas Rhône, leur répartition diffère pour les deux périodes mises en évidence.
10Pour le IIe s., la majorité des attestations se trouve dans quatre sites littoraux, l’Ile et Saint-Pierre à Martigues, Saint-Blaise à Saint-Mître-les-Remparts et Lattes. Un deuxième groupe se situe dans la région nîmoise (Beaucaire, Nages et Le Marduel), mais pas à Nîmes même. Il s’agit toujours de sites qui ont été ou bien largement ou bien rigoureusement fouillés. Mais on constate que les vestiges les plus nombreux sont aussi les plus précoces et ceux que leur situation géographique mettait en contact le plus direct avec les colons marseillais, que ce soit par proximité immédiate ou par accès maritime. Il est plus difficile de trouver un point commun entre les trois sites de l’intérieur.
11À la fin du IIe s. et au Ier s., ce qui frappe c’est la dispersion des témoignages, dispersion qui apparaît encore plus forte si l’on ajoute les inscriptions sur pierre. On constate alors qu’il n’y a pas automatiquement une correspondance entre les deux types d’inscriptions. Ce lien existe à l’évidence dans le cas de Glanum, de Cavaillon et de Beaucaire, où les fouilles ont révélé habitats structurés et nécropoles. On aurait attendu de trouver en leur compagnie la métropole des Arécomiques, où à côté de onze inscriptions sur pierre, dédicaces et épitaphes, figure un seul graffite sur céramique, situation qui ne semble pas venir d’un défaut de publication.
12Les graffites sont présents aussi bien dans les couches d’habitat que dans les nécropoles. Dans ce dernier cas, la céramique pourrait faire partie des objets personnels qui accompagnent le mort dans la tombe. Mais deux tombes de Beaucaire ouvrent peut-être une autre piste. La tombe 17 de la nécropole des Marronniers, datée de la première moitié du Ier s., contenait entre autre mobilier, huit vases en céramique campanienne dont quatre portent gravés les débuts de quatre noms différents (Katoul[-], Meth [-], Oual[-], Ourou[-]) ; dans la tombe du Mas de Jallon, vers 100, trois vases campaniens donnent trois graffites différents (Ka[-], La[-], Smermo[-]). Ou bien les morts possédaient, par don ou par échange, ces vases de leur vivant, ou bien ces vases utilisés pour des libations au moment de l’ensevelissement ont été laissés ensuite dans la tombe par leurs propriétaires respectifs. Dans un cas, à Nîmes, le vase, où le nom est au datif (G 524), pourrait être un vase, portant son nom, offert au mort à l’occasion de ses funérailles, équivalent en quelque sorte d’une épitaphe où le nom du défunt se présente soit au nominatif, soit au datif.
Supports
13Les graffites se trouvent dans leur très grande majorité gravés sur des vases de céramique campanienne à vernis noir. Ainsi, à La Cloche, 93 % des graffites sont sur campanienne A et B. Si la nature du support (vernis noir sur pâte claire) permet une meilleure lisibilité, nécessaire pour les exercices d’écriture, c’est la qualité de cette céramique fine qui explique vraisemblablement qu’elle ait été retenue prioritairement pour affirmer à la fois propriété et identité. De même, l’emplacement choisi, la panse externe ou interne, le marli pour les assiettes à rebord, rarement le fond externe, montre une volonté de lisibilité immédiate. Parmi les rares exemples de noms sur céramique non tournée, on doit mettre à part ceux qui, gravés avant cuisson, notent le nom du potier complet (Magesilla à Gaujac G 193 ; Robios à Villevieille G 281) ou abrégé (POY à Gaujac G 194 ; OY à Martigues G 515-516 (Fig. 16) ; OY à Lattes).
Graphie
14La graphie dénote une certaine aisance dans l’exercice de l’écriture quelle que soit l’époque tant au niveau des tracés que de l’orthographe, ce qui trahit un réel apprentissage (scolaire ?).
15Toutes les inscriptions sont en lettres capitales distinctes, ce qui est aussi la pratique normale dans le monde grec sur un tel type de support, même s’il existe, depuis le IIIe s. av. J.-C., sur les papyrus ptolémaïques, une écriture en capitale cursive.
16En ce qui concerne la forme des lettres, un coup d’œil sur le répertoire des tracés élaboré par M. Lejeune (1985, 428-430) suffit à montrer leur extrême diversité, avec d’ailleurs des parallèles nombreux entre les inscriptions sur pierre et les inscriptions sur céramique, mais aussi des différences (aucun sigma angulaire à quatre branches sur céramique, où il est toujours lunaire, arrondi, rarement anguleux). Je me suis attaché à suivre la dispersion chronologique et géographique de deux lettres : alpha, tracé avec barette soit horizontale ou oblique, soit, plus rarement, brisée et epsilon, qui peut être soit anguleux, soit, plus souvent lunaire.
17Alpha à barette brisée est considéré par M. Lejeune comme un signe d’ancienneté. Ce n’est pas du tout ce qui ressort de l’enquête. D’abord, cette lettre est plus utilisée dans les inscriptions sur pierre (19 cas sur 13 sites), qui sont toutes postérieures à 125, que dans les graffites sur céramique (13 cas en prenant en compte aussi les lettres isolées sur 10 sites). Sur ces 13 exemples, deux seulement sont datés du IIe s. (un à Saint-Blaise et un à Castelnau-le-Lez) ; en outre le graffite KAOYA, à Glanum, offre le premier A à barette horizontale et le deuxième à barette brisée. La barette brisée marquerait donc plutôt une volonté ornementale qu’une discrimination chronologique. Elle paraît aussi plus souvent sur des sites de l’arrière-pays que sur les sites proches du littoral (carte 2).
18La répartition des deux catégories d’epsilon est également déséquilibrée (carte 2). L’epsilon anguleux est présent 24 fois sur 17 sites : 13 fois sur pierre pour 12 sites, 11 fois sur céramique pour 7 sites. L’epsilon lunaire offre 43 emplois sur 22 sites : 23 sur pierre pour 16 sites, 20 sur céramique pour 9 sites. La dispersion géographique est aussi diffuse pour l’une et l’autre forme, mais les deux formes s’excluent sauf à Lattes, Nîmes, Glanum, Cadenet et La Cloche. Chronologiquement, les deux apparaissent conjointement au IIe s. à Lattes et à Martigues.
19Les consonnes géminées sont en général notées, mais le suffixe diminutif -illos (Attillos à La Cloche) peut être écrit -ilos (Indutilos sur l’oppidum de Constantine). De même l’affriquée /ts/ notée par θ(θ) connaît des doublets τ(τ), σ(σ), et σθ dans lesquels la gémination n’est pas toujours notée (Evans 1967, 410-419 ; Lejeune 1985, 444-445).
20Enfin, un phénomène remarquable est l’utilisation très fréquente de l’abréviation « par suspension » où le début du nom est seul écrit : ce n’est pas par manque de place ou par paresse, mais une marque personnelle de reconnaissance lisible d’un simple coup d’œil par le scripteur. D’où aussi l’utilisation de lettres isolées14 et, pour ceux qui ne savent pas écrire, de signes divers.
Chiffres
21Sur le dolium de Villevieille fabriqué par le potier Robios (G 281), M. Lejeune interprétait comme d’éventuels symboles de chiffres en rapport avec la contenance une série de signes qu’il rapprochait de certains graffites du torque de Mailly.
22P. Arcelin (1979) avait interprété des graffites sur des vases non tournés, contemporains, de la deuxième moitié du Ier s., comme indications de contenance. Lu comme les lettres tau et rhô en ligature suivis de notations chiffrées (IIII, IV, XXI), ce pourrait être l’abréviation de tricotylon, “d’une contenance de 3 cotyles”, suivi d’une indication multiplicatrice, en chiffres romains, eux-mêmes utilisant un modèle tantôt de système additif (IIII) (Fig. 17), tantôt de système soustractif (IV). La contenance réelle semblait correspondre. Mais, une autre interprétation est possible, en alphabet latin, T(estae) P(ondo) pour indiquer le poids vide du vase, même si cela paraît moins nécessaire comme information.
Grec et gallo-grec
23Tous ces graffites utilisent l’alphabet grec ionien normalisé de Marseille. Le gaulois y trouvait le stock nécessaire de voyelles et de consonnes mieux adaptées à sa phonétique que ne l’était l’alphabet semi-syllabique ibère. Le gallo-grec est une écriture qui transcrit la langue gauloise et donc normalement se différencie nettement du grec transcrivant la langue grecque. Pourtant, il y a un problème : lorsque cette épigraphie se résume à l’énoncé d’un nom propre, fût-il gaulois, comment reconnaître s’il appartient à un Gaulois écrivant sa langue en gallo-grec ou à un Gaulois bilingue écrivant son nom en grec. En ce qui concerne le gallo-latin, P.-Y. Lambert (1995, 118) notait avec raison que, pour les marques de propriété sur céramique, « c’est la finale du nom en -us qui permet de décider si l’inscription est gauloise ou latine » et que « l’inscription réduite à un nom présentant une lacune finale ne pourra être considérée comme gauloise de façon sûre ». Mais le problème est encore plus délicat avec le gallo-grec puisque la transcription en grec aura, par exemple, la même finale en -os.
24L’alphabet gallo-grec se distingue du grec par l’absence de signes inutiles et inutilisés, ζ, φ et ψ ; en outre le χ ne s’utilise que dans certains cas (devant τ) et le u n’a pas de valeur autonome (le son /ü/ étant inconnu du gaulois) et s’utilise, comme en grec, avec valeur /u/, dans les diphtongues αυ, ευ, et spécifiquement dans le digramme oυ avec valeur de /u/ ou de /w/. Par ailleurs, le gallo-grec a ajouté quelques règles particulières, comme l’équivalence de ω et ο, ε et ε, ει et ι et la valeur affriquée de θ(θ) pour /ts/, qui connaît aussi des doublets τ(τ), σ(σ), et σθ.
Diffusion du grec
25Il y a, durant les deux siècles qui nous concernent, des exemples d’utilisation du grec pour des Gaulois ou par des Gaulois, ou encore par des Grecs scripteurs sur des sites indigènes.
Légendes monétaires
26L’exemple le plus évident est celui des légendes monétaires. On trouve d’une part des ethniques de forme grecque, avec désinence au génitif pluriel sur le modèle normal des légendes monétaires grecques (telle Massalietôn) : Glanikôn, Kainiketôn, Samnagetôn, Loggostaletôn. Certaines peuvent recouvrir le réseau des poleis Massalias : en ce sens également, les légendes Aue (pour Ἀσυενιῶν, Avignon) et Aoue (pour Ἀσυενιών) et Kabe (pour Καβελλιών, Cavaillon)15 peuvent être en grec aussi bien qu’en gallo-grec. On trouve d’autre part, sur les monnaies des Longostalètes de la région de Béziers16, des noms de chefs gaulois (Bitouios, Bitouiotouos, Kaiantolos, Rigantikos ou Brigantikos), souvent affublés du titre grec de roi (βασιλεύς), soit au nominatif, soit au génitif sur le modèle normal du monde grec de l’époque hellénistique. Il est vraisemblable que ces monnaies, datées stylistiquement de la fin du IIe s. ou de la première moitié du Ier s. par comparaison avec les monnaies de Marseille, ont été créées à l’origine par des monétaires grecs (massaliètes ?), contrairement aux émissions de Gaule interne qui se présentent comme des imitations, le plus souvent de modèles romains, avec des légendes en gallo-grec ou mixtes.
Les Gaulois du sanctuaire d’Aristée
27Sur quelque 350 dédicaces gravées, entre le dernier quart du IIe s. et la fin du Ier s. av. J.-C., en l’honneur d’Aristée au sanctuaire de L’Acapte (Hyères, Var), sur le territoire de la colonie massaliète d’Olbia, une vingtaine est le fait de fidèles gaulois, si l’on en juge par leur onomastique (Coupry, Giffault 1984). Ces Gaulois écrivent en grec, non seulement leur nom – et la transcription des noms est identique à celle attendue en gallo-grec –, mais aussi les différentes formules dédicatoires. Écrivent-ils eux-mêmes ou utilisent-ils les services d’un scribe grec ? Il est difficile de répondre aujourd’hui. L’impression générale est celle d’une grande diversité de mains. Mais on peut noter par exemple le cas d’Adretillos qui a dédicacé deux vases, l’un en son nom propre, l’autre pour le compte de son père Solimaros (Fig. 18 et 19) :
[Αδ]ρετιλλος Σολιμαριος Ἀριστ[αίῳ χά]ριν [
Adretillos, fils de Solimaros, à Aristée, avec reconnaissance
Αδρετιλος ὑπὲρ Σολιμαρου τοῦ πατρό[ς]
Adretilos au nom de Solimaros, son père
28Il est raisonnable d’imaginer qu’il s’agit d’un seul et même personnage. Or la graphie des deux inscriptions est différente tant au niveau du tracé (par exemple des epsilon et des sigma) que de l’orthographe ; Adretilos est écrit une fois avec un seul L, une fois avec deux ; sur la deuxième, il apparaît même que nom et patronyme, bien gravés, sont d’une main différente de la suite, à peine lisible ; enfin, sur la deuxième, Adretillos utilise comme patronyme la forme gauloise d’adjectif en -ios, également attestée, mais rarement utilisée, en grec, où la forme normale est le nom du père au génitif, comme le font Oueninos (Ουενινος Κονγενοαλου) et Regoalos (Ρεγοαλος Ουελαυνου). Comme si Adretillos avait commencé à noter son identité en gallo-grec, puis continué par le nom du dieu en grec, dans une langue qu’il maîtrisait mal. La première au contraire aurait pu être entièrement écrite par un écrivain public grec qui, lui, aurait omis la gémination du L dans le nom du dédicant. À moins qu’entre les deux dédicaces Adretillos n’ait appris à manipuler le grec !
Des graffites grecs
29À Lattes, peut-être des débuts de noms, sur campanienne A, en ΠAR (Py 2001, 2924-2925), rares en gaulois, fréquents en grec, ou en HP (Py 2001, 2882-2884) et en tout cas un début de nom en ΨI (Py 2001, 2907), tous antérieurs à 125, trahissent des scripteurs grecs. De même ΦΙΛH[-] à Entremont, sur campanienne A, avant le début du Ier s. (Fig. 20).
30Encore à Lattes, sur un dolium dans une phase datée du premier quart du IIe s., on trouve un graffite avant cuisson (Bats 1988a, no 32 = Py 2001, no 5613) qui doit être interprété comme une notation grecque de chiffres. Un premier groupe comprend un delta, un pi et deux signes symbolisant la drachme, soit un total de 17 drachmes ; le deuxième groupe pourrait représenter le début d’une indication de contenance : un èta à l’intérieur d’un pi (= 500) suivi d’une barre verticale avant la cassure du fragment (= 1 ou barre d’un èta = 100).
Signification des abécédaires de Lattes
31Sur l’un des abécédaires de Lattes, où la graphie est de bien meilleure facture que sur l’autre, la deuxième ligne renferme un mot rare de la langue grecque κνάξ, glosé gala leukon (lait blanc) par Hésychius probablement d’après un fragment de Thespis cité par Clément d’Alexandrie (Strom., V, 8, 48) qui mentionne aussi le sens de « maladie de la peau » selon Apollodore de Corcyre. Mais ce qui en fait tout l’intérêt dans notre cas, c’est que l’on retrouve ce mot dans une liste de mots monosyllabiques rangés par ordre alphabétique sur un Manuel d’enseignement recopié sur un papyrus d’Alexandrie de la fin du IIIe s. av. J.-C.17 et dans une formule enfantine, contenant une seule fois toutes les lettres de l’alphabet (κναξζβί χθύπτης φλεγμὼ δρόψ), citée par Clément d’Alexandrie (ibid.). Le Manuel comprend aussi des listes de mots de deux, trois, quatre et cinq syllabes. La répétition de ces listes de mots et de ce type de formules (Clément d’Alexandrie en cite deux autres), associée à un exercice de lecture ou de dictée, est destinée à assouplir la prononciation, mais elles servent aussi de modèles d’écriture (ὑπογραμμός), comme le précise Clément d’Alexandrie et comme le prouve l’ostrakon de Lattes.
32Il existe donc à Lattes un enseignement/apprentissage de l’alphabet et de l’écriture du grec. Était-il le fait de familles grecques résidant à Lattes ou des indigènes eux-mêmes ? Y a-t-il un enseignement parallèle du gallo-grec ? Ou faut-il envisager que l’apprentissage de l’écriture du gallo-grec passait par l’enseignement de l’écriture du grec ? A. L. Prosdocimi a bien montré, à propos du passage alphabet grec/alphabet étrusque, la persistance d’un modèle d’alphabet “théorique” conservant tous les signes non utilisés dans l’alphabet d’usage, qui pourrait très bien s’appliquer ici18.
Hésitations, flottements, fautes
33En tout cas, des Gaulois écrivent leurs noms, complets ou abrégés, en caractères grecs dès la fin du IIIe s. av. J.-C., comme l’attestent les nombreuses inscriptions gravées sur céramique, sans qu’il soit toujours possible de décider s’il le font en grec ou en gallo-grec.
34Mais sans doute faut-il envisager une phase d’écriture en « gaulois épigraphique », utilisant un alphabet grec encore non adapté à la phonétique gauloise, sur le modèle du “ligure épigraphique”, postulé par A. L. Prosdocimi pour désigner « la langue des inscriptions sur des stèles de la Lunigiana, vers 500 av. J.-C., en caractères étrusques qui n’avaient pas été adaptés »19.
35C’est sans doute la façon la plus économique pour expliquer certaines caractéristiques de quelques uns des plus anciens graffites. Ainsi, ceux de Martigues : Orbôlios, qui utilise (pour noter un son entendu comme un o long ouvert grec ?) un oméga, en capitale, alors que seul l’oméga cursif est utilisé par la suite dans des cas d’ailleurs peu clairs. La transcription de la voyelle /u/ et de la semi-voyelle /w/ celtiques paraît avoir posé des problèmes plus ou moins bien résolus avec l’utilisation d’un alphabet grec où l’upsilon se prononçait /ü/. Ainsi le Ritumos de Martigues, accusé par M. Lejeune d’avoir commis une faute d’orthographe délibérée en ignorant le digramme oυ : plutôt parti-pris strictement individuel, comme le dit aussi M. Lejeune, où, à partir de l’utilisation d’un upsilon à valeur /u/ dans les diphtongues ευ/αυ, un Gaulois, connaisseur du grec (ou guidé par un Grec), aurait opté pour la graphie υ au lieu du digramme oυ, sans qu’il y ait possibilité de confusion, dans la mesure où la valeur /ü/ n’existe pas en gaulois. On pourrait retrouver la même explication pour un début de nom PY[-] à Nages, dans le deuxième quart du IIe s., ou encore YA{-] (G 57) (et peut-être un YE[-], G 60) à Saint-Blaise avant 125. C’est aussi le cas, au Ier s., de OE[-], pour OYE[-], à Beaucaire et à Glanum (G 105). Mais il est vrai qu’à côté de ces flottements, on trouve aussi des graphies correctes avec ou, dès le IIe s., à Saint-Blaise, à Lattes ou à Castelnau-le-Lez. Et c’est bien ainsi que les fidèles gaulois du sanctuaire d’Aristée à L’Acapte transcrivent leur nom en grec : Ouelaunos, Oueninos ou Ouibotnos ; mais, même ici, l’hésitation est encore de mise pour passer du gaulois au grec : Regoualos écrit aussi son nom Regoalos, comme Kongenoalos, tandis qu’Adretillos, on l’a vu, écrit une fois son nom avec le double L et une fois avec un seul. Sur l’oppidum de Constantine, plutôt que de penser qu’Indoutilos n’était pas capable de percevoir la différence d’articulation entre une consonne simple et une géminée, on évoquera à son sujet des souvenirs lointains de l’apprentissage scolaire ou d’un apprentissage scolaire trop rapide.
Les graffites sur céramique : une écriture populaire ?
36On aimerait savoir pourquoi les indigènes se sont brusquement mis à écrire et comment et par qui on est passé du grec au gallo-grec ; l’interrogation est d’autant plus complexe que les premiers témoignages en notre possession sont précisément ces graffites sur céramique et que l’on imagine mal que l’emprunt de l’écriture se soit fait pour un objectif aussi “puéril”.
37On suit une réelle évolution dans la chronologie et la diffusion des écrits sur céramique : une période d’apprentissage et de tâtonnements au IIe s., peut-être dans des secteurs plus étroitement liés à Marseille, suivie d’une période de diffusion dans tout le bas Rhône et au-delà. Les abécédaires de Lattes dénotent une véritable organisation de l’apprentissage ; on ne peut, comme en Étrurie ou chez les Vénètes, par exemple, leur attribuer une fonction magique. Mais il est difficile de mesurer l’impact réel de la connaissance de l’écriture : quelle proportion d’habitants de tel ou tel village savait écrire ? Martigues-Saint-Pierre est un cas à part puisque sur 27 graffites, 20 sont du même scripteur. Tous types de graffites confondus, à La Cloche, d’après Marty 1999, 40 % des vases « complets », c’est-à-dire ceux utilisés au moment de la destruction du village, en céramique campanienne portent un graffite, tandis qu’au Baou de Saint-Marcel seulement 2,2 % des céramiques campaniennes des IIe-Ier s. en sont pourvus. À Lattes, les graffites alphabétiques seuls se retrouvent sur 2,6 % des individus de campanienne A. La volonté de marquage d’un certain type de vaisselle est évident, et aux marques alphabétiques s’ajoutent des marques non alphabétiques (Fig. 21). Mais cela constitue malgré tout une infime minorité de la vaisselle utilisée sur un ou deux siècles.
38Ces écrits ne sont-ils pas que la pointe visible de l’iceberg, l’aspect marginal d’un phénomène qui pour le reste nous échappe totalement ?
39C’est ce qui paraît ressortir des quelques informations transmises par les auteurs grecs, Diodore et Strabon d’après Poseidonios, et latins, essentiellement César. Diodore de Sicile (V, 28) note que « lors des funérailles de leurs morts, certains Gaulois jettent sur le bûcher des lettres écrites à leurs parents morts, comme si ceux-ci étaient capables de les lire ». Strabon (IV, 1, 5), écrit à propos de Marseille : « il y a peu, la cité s’était ouverte comme école aux barbares et avait fait des Gaulois des amis des Grecs au point qu’ils écrivaient en grec jusqu’à leurs contrats ». Quant à César, outre les tablettes écrites en caractères grecs retrouvées dans le camp des Helvètes et qui « contenaient le décompte (ratio) nominatif des émigrants en âge de porter les armes, et un autre séparé pour les enfants, les vieillards et les femmes » (BG I, 29), il rapporte qu’en Gaule Chevelue, si « les druides estiment qu’il serait sacrilège de consigner leur enseignement (disciplina) par écrit, pour tout le reste en général, pour les comptes privés et publics (publicis privatisque rationibus), ils utilisent les caractères grecs (graecis litteris) (BG VI, 14). J’ai montré ailleurs (Bats 2003) que l’expression graecis litteris chez les auteurs latins signifie « écrit en grec ». On peut difficilement croire que les auteurs anciens n’aient pas été capables de distinguer entre grec et gaulois écrit en caractères grecs ; mais cela reste une possibilité. Il y aurait donc, au moins au Ier s., un usage de l’écrit dans le domaine profane, notamment dans le champ de l’économie privée et de l’économie politique qui nous échappe totalement. Problème de support : pour preuve l’ostrakon d’Olbia annonçant une lettre (« Salut, je t’envoie une lettre au sujet des esclaves »).
40Ceux qui subsistent depuis la fin du IIIe s., sur des supports non périssables, appartiennent à un autre champ, celui de l’affirmation de soi, dans une proclamation d’identité.
41C’est en tout cas à partir du début du IIe s. que certains sites du Midi de la Gaule (Martigues, Lattes, Saint-Blaise), dont le mobilier atteste des relations suivies avec Marseille, offrent d’un seul coup ces témoignages d’inscriptions de noms propres en alphabet grec sur céramique. Pourquoi à ce moment-là ? La raison est certainement à chercher dans l’établissement d’un nouveau type de relations entre Grecs et indigènes sur certains sites dont cette explosion écrite serait un signe : disons que, du point de vue culturel, il témoigne d’une affirmation d’identité, d’une prise en compte de soi par rapport à l’Autre d’une façon qui n’existait pas auparavant dans ce secteur. Mais ce processus semble se dérouler en deux étapes. Je serais tenté de penser que dans un premier temps on se trouve dans une situation de contacts individuels où les échanges (ou la proximité géographique), accompagnés éventuellement de la résidence de familles grecques sur les sites indigènes des contacts, ont développé le bilinguisme et où le grec est d’abord la langue véhiculaire écrite. C’est dans ce contexte d’emprunt technique qu’est créée l’écriture gallo-grecque dont les principaux vestiges, et notamment les inscriptions lapidaires (expression des classes supérieures ?), sont certainement essentiellement de la fin du IIe s. et surtout du Ier s. av. J.-C. Mais c’est le moment où l’environnement socio-politique change d’un seul coup : avec la conquête romaine, on passe d’une situation de rencontres à une situation de domination. À côté du grec qui continue à être utilisé jusque dans le courant du Ier s. av. J.-C., le gallo-grec se développe et culmine dans le cadre de la province de Transalpine. Or ce phénomène est parfaitement compatible avec l’attitude des Romains vis-à-vis des provinces conquises : Rome s’est toujours accommodée de la diversité culturelle de ses sujets ; la pénétration et l’expansion du latin n’ont jamais pris la forme de la contrainte ; le multilinguisme a partout été une situation normale : cela avait été le cas, en Italie, dans les régions conquises sous la République ; sous l’Empire il n’y aura jamais non plus de politique spécifique pour imposer l’usage quotidien du latin. Mais bien sûr la fondation de colonies romaines en territoire conquis, le service militaire, la promotion politique dans le cadre municipal et impérial et le désir de faire carrière à Rome seront des moyens d’assurer peu à peu la victoire du latin. Ce qui n’empêchera pas parallèlement qu’une épigraphie gallo-latine assurant la transcription de la langue gauloise continue à maintenir une expression d’identité “traditionnelle”. Au Ier s. av. J.-C., les exemples de noms sur céramique en alphabet latin sont rares : Entremont (Balomarrius ( ?) sur assiette campanienne A du début du siècle, (Fig. 22) ; VT sur tesson de campanienne A) ; Istres (au milieu du siècle sur campanienne A (Fig. 23) : Asia, un nom de femme qui apparaît aussi à l’Acapte) ; Lattes (VRN sur campanienne A du début du siècle) ; Glanum (SV sur campanienne B du milieu du siècle = G100)20. Ils sont un peu moins rares sur sigillée à l’époque augustéenne.
42On trouvera de nouveaux documents dans mon article :
43Emmêlements de langues et de systèmes graphiques en Gaule méridionale (VIe-Ier s. av. J.-C.), dans : C. Ruiz Darasse, E. R. Luján (éd.), Contacts linguistiques dans l’Occident méditerranéen antique. Actas del Coloquio internacional (Madrid, 23-24 avril 2009), Madrid, 2011, (Coll. CVZ 126), 197-226.
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Synthèse bibliographique du Chapitre Anthropologie de l’écriture
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Notes de bas de page
1 En 1988, j’en avais dénombré 188 sur 25 sites. Les inscriptions nouvelles proviennent de Martigues (Saint-Pierre), Les Pennes-Mirabeau (La Cloche), Istres (Le Castellan), Lançon-de-Provence (Constantine), Mouriès, Avignon, Aramon, Lattes et de sites précédemment “oubliés” (La Courtine d’Ollioules, les Baou de Saint-Marcel à Marseille, Le Beaucet, Nages, Le Marduel à Saint-Bonnet-du-Gard).
2 Cf. Evans 1967, 107 et 238-239.
3 Avec la diphtongue a + u notée αυ en grec comme en gallo-grec. Hypocoristique de Taucius, attesté à Nîmes (CIL XII, 3608 et 3643).
4 À l’intérieur du vase KE (lu à tort RE en alphabet latin) et à l’extérieur OE ; K ; B ; K.
5 Cf. Bats 1988b, 131. Style ornemental de G 203 et G 214, du même atelier, de la fin de la République et début de l’Empire.
6 Début de nom assez courant en gallo-grec en Provence (G-27, G-61, G-109) et sur une inscription latine de Martigues (Vebrulus, ILG 95).
7 Lu à tort Apillos par M. Lejeune.
8 Inédit, mais photo dans Bats 2000, fig. 5.
9 Makkos : Bats 1988a, no 64. Ouloodos : Bats 1988a, no 67. Tittilla (Py 2001, no 2930 : nom nouveau, M ou F, hypocoristique de Tittius, bien attesté (Cf. aussi Tissius, CIL XII, 4145, Nages) ; un Tittilus à Londres (CIL VII, 1336,1127).
10 Inédit sur campanienne A tardive, ramassé en surface en 2001 par M. Rémi Frayssinet, un promeneur qui l’a consciencieusement remis au SRA-PACA. Hypocoristique d’Indutus (Evans 1967, 96-98), attesté sur des monnaies de bronze à légende Germanus Indutilli L.
11 Marty 2002, fig. 13,5 : lu à tort Centio en alphabet latin. Cf. Suppl. au CIL V, 999 (Vintimille) ; CIL XII, 2927 (Montaren, Gard).
12 Arcelin 1978, fig. 8,1 : lu à tort LITUPK, par suite d’une correction, mal située sur le graffite, qui a ajouté un omicron (plutôt qu’un rhô ligaturé à l’upsilon) pour rendre le /u/ gaulois. Cf. Lituccus (CIL XII 1398, Vaison) ; Lituccius (CIL XII, 2736, Colombier, Gard). Noter aussi au Beaucet un début de nom ATT[illos ?].
13 Attestations nouvelles : Murviel-les-Montpellier (Roux 2002) et le site de la nécropole d’Aramon (Genty 1995), avec les débuts de noms Seno- et Arou- (Fig. 15).
14 Trois lettres semblent avoir les faveurs comme signe isolé : A, Λ et K.
15 Αὐενιών, chez Strabon et Stéphane de Byzance (d’après Artémidore ?) et dans le cod. a de Ptolémée ; Ἀουεννιών chez Ptolémée, mais Ἀουενιῶν dans les codd. OΠ. Καβελλιών chez Ptolémée et Stéphane de Byzance (avec référence à Artémidore) ; Καβελλιών chez Strabon.
16 Cf. Clavel 1970, 180-200 ; Colbert 1973, 206-213.
17 Guéraud, Jouguet 1938 ; cf. aussi Marrou 1986, 227-236. La liste du Manuel contient dix-huit monosyllabes ; on y trouve notamment des mots peu usités difficiles à prononcer qui se terminent par la lettre xi (pux, lax, sarx, aix, lugx, stragx, knax), mais aussi des mots au contenu sémantique particulier (parties du corps, animaux, éléments ou substances).
18 Prosdocimi 1990 (sp. 221 sqq.) a écrit de très belles pages, parfois difficiles, toujours suggestives, sur le face à face enseignement-apprentissage dans des situations de dons/emprunts.
19 Prosdocimi 1995, 54.
20 Entremont : Benoit 1968, fig. 34 et 35 ; Istres : Marty 2002, fig. 13, 7, lue à tort, à l’envers, VIVI ; Lattes : Py 2001, no 2934.
Notes de fin
* Grec et gallo-grec : les graffites sur céramique aux sources de l’écriture en Gaule méridionale (IIe-Ier s. av. J.-C.), Gallia, 2004, 7-20.
Pour les références bibliographiques, cf. synthèse (p. 164-166).
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D’un monde à l’autre
Ce livre est cité par
- Clavel-Lévêque, Monique. (2022) Un géonyme antique en débat(s) : Besara entre lectures textuelles et lectures archéologiques. Babel. DOI: 10.4000/babel.13618
- Potts, Charlotte R.. Smith, Christopher J.. (2022) The Etruscans: Setting New Agendas. Journal of Archaeological Research, 30. DOI: 10.1007/s10814-021-09169-x
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