La céramique commune de l’espace sud des thermes de l’Est de Cemenelum à Cimiez (Nice, Alpes-Maritimes). Un contexte du Haut-Empire et de l’Antiquité tardive
p. 631-649
Résumé
Le site archéologique de l’antique cité de Cemenelum (chef-lieu de la province des Alpes maritimae durant le Haut-Empire) se trouve dans le quartier nord de la commune de Nice. Le parc archéologique, situé à proximité de l’amphithéâtre, présente trois ensembles thermaux datés des IIe-IIIe s. de n. è. et un groupe épiscopal organisé autour d’un baptistère et d’une cathédrale. La cité, placée au centre de voies terrestres et d’une ouverture sur la mer Méditerranée et son commerce, à dû profiter pleinement des grands courants d’échange. En effet, les fouilles anciennes effectuées dans la zone des thermes de l’Est, ont révélé un important mobilier céramique, qui témoigne d’une grande diversité de catégories et d’une longue activité de la cité, entre le Ier s. de n. è. et les VIe-VIIe s. Parmi ce mobilier, on trouve plusieurs catégories de céramiques communes qui attestent, en parallèle avec les nombreuses importations africaines, un notable courant d’échange avec la Provence orientale.
Texte intégral
1. Le site
1Le site archéologique de l’antique cité de Cemenelum est situé dans la commune de Nice dans le département des Alpes-Maritimes (fig. 1). Placé au sommet de la butte de Cimiez qui est un quartier situé au nord de la ville moderne, le site antique domine à environ 110 m NGF la plaine côtière, occupée par la ville de Nice. La butte est également au centre d’un système géographique méditerranéen très varié, qui côtoie un secteur de reliefs préalpins venant rejoindre au sud le bord de la mer Méditerranée. Occupé dès le Néolithique, le quartier de Cimiez fut le chef-lieu de la tribu indigène des Vediantii, protégé par un mur d’enceinte préromain qui entoure un oppidum (encore visible à certains endroits). C’est à proximité de l’oppidum que l’empereur Auguste créa à la fin du Ier s. av. n. è., la cité de Cemenelum. Devenue le chef-lieu du district militaire puis de la province des Alpes Maritimae, la cité obtient le droit latin vraisemblablement sous l’empereur Claude. Au Bas-Empire le chef-lieu est déplacé de Cemenelum à Ebrodunum (Embrun dans les Hautes-Alpes). La cité est signalée comme évêché au Ve s. Les vestiges antiques de Cimiez, visibles depuis longtemps grâce notamment par l’existence en élévation de l’amphithéâtre et du frigidarium des thermes du Nord, ont subi quelques tentatives de « fouilles » au XIXe s. et durant la Seconde Guerre mondiale. Entre 1954 et 1972, des grandes campagnes de fouilles menées sous la direction de Fernand Benoit puis de Danièle Mouchot, ont mis au jour, sur environ 2 ha, trois ensembles thermaux datés des IIe et IIIe s. de n. è., dont une partie fut transformée au Ve s. en groupe épiscopal constitué d’un baptistère et d’une cathédrale.
2. L’espace sud des thermes de l’Est
2Amplement fouillé entre 1962 et 1972, un espace qui jouxte au sud les thermes de l’Est, est occupé par un ensemble clos ouvert à l’est et organisé avec des structures de périodes diverses (fig. 2). Les aménagements successifs, notamment durant l’Antiquité tardive, peu à peu ont réduit la zone. Un four à chaux y fut aménagé (secteur 3, FR 63) et à quelques mètres à l’est de ce dernier, un four de bronzier (Grandieux 2005a) a également été découvert (secteur 2B, FR 55). Un mur (MR 58) et un bâtiment en abside (secteur 5) orientés nord-sud, divisent l’espace en deux et viennent buter contre l’égout des thermes de l’Ouest qui traverse la zone en oblique et se raccorde à l’égout des thermes de l’Est (CN 35). A l’angle sud-est, deux édifices sont adossés aux murs de clôture. Le plus grand, qui possède un mur en abside (secteur 1), est identifié comme une schola, le second (secteur 4), antérieur, est muni d’une fontaine et d’un sol dallé (Grandieux 2005b). Enfin, six inhumations d’époque tardive ont été découvertes dans le remblai du secteur 2B, près de l’extrémité nord du mur 58. Depuis 2005, la zone a fait l’objet de nouvelles fouilles dans le cadre d’un Projet Collectif de Recherche1, dirigé par Monique Jannet (conservateur du musée et du site archéologique de Nice-Cimiez). L’étude céramique, dont une partie est présentée ici, concerne l’ensemble des secteurs 2A et 2B, les égouts CN 35 et 37, le secteur 4. La céramique fine recueillie dans les différentes couches de remblai permet de situer l’ensemble du mobilier entre le Ier et les VIe-VIIe s. de n. è.
3La fouille entre 1962 et 1972, sous la direction de Fernand Benoit2 et Danielle Mouchot3 (Benoit 1977), a révélé une importante quantité de céramiques, conservée dans les réserves du musée archéologique de Cimiez. L’étude de ce mobilier céramique, commencée en 1999 et terminée en 2004, a permis d’inventorier 18039 fragments, dont 3134 NMI4 (Grandieux 2004a et b). L’aboutissement de ce long travail, a mis en évidence l’abondance et la diversité des céramiques en usage a Cimiez, entre le Ier s. et les VIe -VIIe s. de n. è. La céramique commune que nous présentons ici est issue de ce catalogue et correspond à 2039 NMI.
3. Les céramiques communes présentes à Cimiez
3.1 Les productions importées
3.1.1 La céramique africaine (567 NMI-27,81 %5)
4Produite en Tunisie dès le Ier s. de n. è, cette céramique a été diffusée danstout le bassin méditerranéen jusqu’aux VIe-VIIe s. (Hayes 1972, Carandini 1981, Dicocer 1993, Bonifay 2004). Elle est aisément reconnaissable par sa pâte et ses formes caractéristiques. La pâte est très dure, granuleuse et de couleur rouge orangé. On peut distinguer un type A apparenté à la sigillée africaine A avec un vernis interne, un type B dont le vernis interne est lustré et un type C « à bord noirci et à patine cendreuse » provoqués par une cuisson à feu libre. Des plats et marmites possèdent un fond bombé le plus souvent pourvu de microsillons (types Hayes 23A et B, Hayes 197).
5Durant l’Antiquité tardive, les parois deviennent plus épaisses et certaines formes ont la hauteur du rebord qui augmente (fig. 3, n. 11 ; fig. 4, n. 7-8). On retrouve également à Cimiez des céramiques communes africaines sous la forme de bols à listel ou bien de bassins (fig. 4, n. 14-15).
3.1.2 La céramique italique (19 NMI-0,93 %)
6Nous présentons sous cette désignation des productions à pâte claire ou brune, qui circulent entre le Ier et le IIIe s. de n. è. En général les individus à pâte claire sont représentés par des mortiers qui ont une pâte de couleur beige-jaune à beige-marron (fig. 5, n. 1-3). L’argile est dure, constituée de dégraissants plus ou moins gros selon les individus et contient les petits bâtonnets en pierre volcanique, typiques de certaines productions italiques. L’épaisseur de la panse des mortiers peut atteindre 2,3 cm avec un diamètre du bord qui varie entre 50 et 62 cm. On rencontre souvent une estampille appliquée sur la lèvre (fig. 5, n. 3 : ST. MARCIUS. CELER). Les pâtes brunes désignées en Italie de terracotta rozza, qui signifie céramique grossière, possèdent également de gros dégraissants, notamment les bâtonnets volcaniques déjà cités (fig. 6, n. 1-5). Nous intégrons également dans cette catégorie, les plats à enduit ou à engobe rouge interne dit pompéien (fig. 6, n. 6). Les individus retrouvés à Cimiez sont d’origine italique, avec une pâte brune et granuleuse, constituée du dégraissant noir volcanique. La partie interne est revêtue d’un enduit rouge épais.
3.1.3 La céramique de Ligurie (6 NMI-0,29 %)
7On trouve à Cimiez une céramique originaire de Ligurie, produite selon les caractéristiques de l’argile entre Vintimille et Savone (Gandolfi, Gervasini 2004). Le répertoire est constitué de pots/marmites avec une pâte brune plus ou moins grossière selon les individus. Identifiés comme Olle ad orlo sagomato e decorazione incisa (Olcese 1993, p. 196-198), les individus ont un bord mouluré/profilé parfois décoré d’incisions (fig. 7, n. 1-5). La distinction entre une céramique tournée ou non tournée est difficile. Comme en témoignent les parois externes noircies par les flammes, la fonction principale du vase était culinaire. On retrouve également dans certaines nécropoles de Vintimille cette céramique utilisée comme urne funéraire (Olcese 1993, p. 196).
3.1.4 La céramique de Méditerranée orientale (26 NMI-1,28 %)
8La céramique égéenne est représentée par une cruche à bec trilobé et un col souligné par des cannelures (fig. 8, n. 1). La pâte brune sableuse est souvent recouverte d’un dépôt calcaire interne qui indique une fonction de bouilloire. La diffusion en Provence se situe entre la fin du Ier s. et le début du IIIe s. de n. è. (Marty 2004).
9Il y a également un pot globulaire à une anse, possédant un petit bandeau qui est placé à la limite du bord et de la paroi (fig. 8, n. 2-7). De tailles diverses, on peut parfois employer la désignation de gobelets à parois fines. L’origine de cette production est incertaine, on en trouve en Grèce, en Tunisie et en Italie. La pâte peut correspondre aux céramiques égéennes, mais également aux productions africaines. La diffusion en Provence semble se produire entre le IIe et le IIIe s. de n. è (Pasqualini 1998a).
3.2 Les productions provençales
3.2.1 La céramique non tournée varoise (251 NMI-12,31 %)
10La non tournée varoise est une céramique gallo-romaine à tradition indigène par ses formes. Produite aux abords du massif des Maures dans le Var, entre le Ier et le IVe s. de n. è. (Bérato 1993a), elle se diffuse largement dans tout le littoral provençal et également en Ligurie, à Vintimille (Gandolfi, Gervasini 2004). Elle est reconnaissable par sa pâte qui varie de l’orangé au brun en passant par le noir, et riche en dégraissant micacé et de quartz. La panse des vases est généralement grattée et le fond plat. Son usage est le plus souvent culinaire, mais il est fréquent de rencontrer également des pots/marmites réemployés comme urnes funéraires dans les nécropoles, notamment à Cimiez.
3.2.2 La céramique à pâte kaolinitique et siliceuse
3.2.2.1 La kaolinitique de Provence occidentale (32 NMI-1,57 %)
11Une céramique grise à pâte kaolinitique se distingue des autres productions en céramique commune grise. Il s’agit de la céramique kaolinitique de Provence occidentale du Haut-Empire (Goudineau 1977). Les lieux de production ont été identifiés dans la moyenne vallée du Rhône, dans la Drôme et en Vaucluse. Les ateliers ont fonctionné du Haut-Empire au Bas Moyen Age. La production qui nous intéresse est une céramique datée des Ier et IIe s. de n. è, composée d’une argile réfractaire très dure, avec des parois peu épaisses et une texture sableuse. La couleur de la pâte peut varier du blanc au noir, en passant par le gris anthracite ou le gris souris. A Cimiez, on rencontre principalement des fragments de couleur gris souris avec des tons bleutés et une forme récurrente : la bouilloire Goudineau 1 (Dicocer 1993, forme KAOL F1, p. 497). Le dépôt calcaire encore visible sur les parois internes ne laisse pas de doute sur sa fonction. Nous ne présentons pas d’illustration car le type est bien connu.
3.2.2.2 La kaolinitique grise-blanche de Provence orientale (451 NMI-22,12 %)
12Nous employons le terme de grise-blanche de Provence orientale pour désigner une production qui semble provenir de la région de Fréjus/Verdon dans le Var. On peut placer la chronologie de cette production entre le IIe et le IVe s. de n. è. (Brun 1993). La pâte de cette céramique, particulièrement résistante aux hautes températures, est dure et sableuse, munie de dégraissants de quartz de différentes grosseurs. La couleur varie du blanc au gris avec parfois une couleur rouge orangé. Étant donné la fonction culinaire des vases, les bords et parois sont le plus souvent noircis par les flammes. La face externe du fond présente en général la trace des stries concentriques provoquées par le fil du potier qui a servi à détacher de la girelle du tour, le vase encore frais. Comme les céramiques non tournées varoises, on trouve, dans les nécropoles, des pots/marmites réutilisés comme urnes funéraires. De plus, nous présentons dans le catalogue des pots de tailles diverses qui ont été utilisés comme creusets de bronziers pour le four artisanal du secteur S2b de l’espace sud des thermes de l’Est Cimiez (fig. 11, n. 3-9). Il n’est pas rare de rencontrer ce genre de céramique utilisée comme creusets artisanaux durant l’époque romaine (Nin, Picon 2003).
3.2.3 La céramique à pâte claire provençale (621 NMI-30,46 %)
13Cette catégorie de céramique provençale se rencontre abondamment dans les sites et regroupe des individus qui se diversifient par la forme, la couleur et la composition de l’argile. En effet, la couleur peut varier du jaune au rouge brique et certaines productions possèdent un engobe total ou partiel, avec des teintes allant du noir au rouge. De même, selon la cuisson la pâte peut être dure ou plus tendre. Nous associons à cette catégorie les productions engobées et non engobées car elles proviennent des mêmes ateliers. Courante entre le Ier et le IIIe s. de n. è., cette céramique est produite dans les bassins de l’Argens, de l’Arc, de l’Huveaune, dans la région d’Arles et dans la basse vallée du Rhône (Pasqualini 1993).
3.3 LA céramique liguro-provençale de l’Antiquité tardive (66 NMI-3,24 %)
14Même si cette production dépasse le cadre chronologique fixé par l’ACR, nous ne pouvions faire l’impasse car cette céramique commune est assez répandue en Provence orientale. Parmi les productions dites liguro-provençales, on trouve des individus en pâte brune et pâte claire. Les pâtes claires peuvent avoir une teinte qui varie du beige clair à l’orange (fig. 16, n. 1-7). La pâte est granuleuse et les formes ne concernent ici que des vases à listel que l’on retrouve également dans le répertoire de la Dérivée de Sigillée Paléochrétienne avec la forme Rigoir 29 datée de 370/650 (Dicocer 1993, p. 415) et la forme D des céramiques grises tardives de Provence occidentale (Pelletier-Vallauri 1994). Parmi les pâtes brunes, on peut distinguer deux types de pâtes (fig. 16, n. 8-10 ; fig. 17, n. 1-13). Le premier type est constitué d’une pâte dure et sonore. Cette pâte vacuolaire est de couleur brun orangé, sauf la surface externe qui est noircie ou cendrée. La ressemblance avec les productions orientales est alors frappante et on peut aisément les confondre (fig. 16, n. 10 ; fig. 17, n. 13). Le second type a une pâte vacuolaire plus grossière avec de nombreux dégraissants blancs et translucides. La couleur de la pâte varie du noir à l’orange, en passant par le gris et le rouge brique. L’origine exacte de cette production est encore mal définie. Il y a des ressemblances morphologiques entre deux productions contemporaines : ligures et provençales. L’étude de E. Pellegrino du matériel liguro-provençal à pâte brune issu de Cagnes-Sur-Mer (Pellegrino 2003c), où l’on retrouve des ratés de cuisson qui pourraient appartenir à un atelier local, montre une pâte micacée, différente de celle que l’on trouve à Vintimille. Ainsi, par prudence nous préférons utiliser le terme de liguro-provençale pour désigner l’ensemble de cette céramique que l’on rencontre en Ligurie et en Provence orientale. Les datations proposées pour la Provence vont du IVe au VIIe s. (Olcese 1993, Vallauri 1994, Pellegrino 2000b, Tréglia 2001).
4 Conclusion
15Quatre catégories dominent l’ensemble des productions en céramique commune de Cimiez. La plus représentative est la céramique commune provençale romaine (30,46 %), ensuite la commune africaine (27,81 %), la céramique kaolinitique grise-blanche de Provence orientale (22,12 %) et la céramique non tournée varoise (12,31 %). La céramique du Haut-Empire provenant de Ligurie correspond seulement à 0,29 % et à 3,24 % pour l’ensemble du mobilier liguro-provençal de l’Antiquité tardive. Ainsi, le mobilier provençal qui représente 65,44 % est plus important que les importations (34,50 %) et, parmi les importations, la céramique d’origine africaine prédomine. Le mobilier céramique que l’on rencontre à Cimiez n’est pas original, c’est celui que l’on retrouve en Provence orientale et en Ligurie. La singularité est peut-être dans la concentration de catégories diverses liée avec l’importance de la cité de Cemenelum durant le Haut-Empire, du statut de chef-lieu de la province des Alpes Maritimae et de son ouverture sur la mer Méditerranée. En définitive, la céramique commune de Cimiez exprime un courant d’échanges largement dominé par les productions provençales.
Notes de bas de page
1 L’évolution de l’espace public à Cimiez : étude diachronique des thermes au groupe épiscopal.
2 F. Benoit (1891-1969), directeur des Antiquités Historiques de Provence de 1943 à 1969.
3 Conservateur de 1962 à 2001 du musée et du site archéologique de Cimiez.
4 Le NMI correspond dans cette étude au nombre de bords sans collage.
5 Les pourcentages indiqués sont calculés à partir de l’ensemble des céramiques communes présentées ici (2039 NMI).
Auteur
Archéologue/céramologue. Service archéologique de la ville de Nice. Chercheur associé au CNRS-Centre C. Jullian.
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