Le nom de Chalcis et la colonisation chalcidienne1
p. 163-174
Texte intégral
1Les historiens de l’antiquité et les archéologues s’intéressent à l’île grecque d’Eubée pour un certain nombre de raisons. Les érudits qui consacrent leurs recherches à l’Italie et à la Sicile sont conscients du rôle appréciable joué par les Eubéens qui, à l’Age du Fer, ont été les premiers à établir des contacts entre la Grèce et l’Orient d’une part, la Sicile et l’Italie d’autre part, et ont de ce fait contribué à la naissance d’une remarquable civilisation en Occident1. Les savants qui étudient l’histoire de la Grèce sont conscients du fait que l’Eubée semble avoir été un important centre d’activités au VIIIe siècle avant J. -C.2, période à partir de laquelle la civilisation grecque a connu un nouvel essor3. Le rôle des Eubéens reste cependant à préciser. La question a déjà été étudiée, en partie dans Chalcidian Studies (CS) 34. Dans la première partie de l’ouvrage (pp. 14-39), les raisonnements procèdent par élimination, et les thèses défendues peuvent être résumées comme suit :
- En dépit de son nom, la Chalcidique en Thrace ne semble pas avoir été une zone de colonisation chalcidienne.
- Il n’a probablement pas existé de cité eubéenne de Kyme et, bien que la cité de Cumes de Campanie ait été une colonie eubéenne, son nom ne peut être dérivé ni de celui de la cité éolienne ni de celui d’une cité d’Eubée qui aurait porté le nom de Kyme.
- Il se peut qu’Erétrie d’Eubée n’ait pas joué un rôle de premier plan dans la colonisation eubéenne. Ce qui ne revient pas à dire qu’Erétrie n’ait pas été une cité importante. Il semble que la colonisation eubéenne de l’Italie et de la Sicile ait essentiellement été un mouvement chalcidien.
- Le nom de Chalcis ne semble pas constituer la preuve de l’existence de gisements de minerai cuprifère en pays chalcidien, lequel minerai aurait été extrait et aurait fourni la matière première d’une industrie d’exportation (pp. 58-64).
2Ce dernier point mérite d’être développé.
- Les recherches géologiques entreprises sur le territoire de Chalcis ne font état d’aucun gisement de cuivre5
- Dans l’antiquité une tradition aetiologique faisait dériver le nom de Chalcis de l’existence de gisements de cuivre locaux6
- La tradition relative à l’existence de gisements de cuivre dans la Plaine Lélantine7 repose sur la reprise et l’amplification d’une unique mention faisant état d’une seule mine chalcidienne8. Nous hésitons à nous prononcer quant à la signification de la mention en question.
3Les dossiers géologique et littéraire ne permettent pas d’accréditer la théorie relative à l’existence de gisements de cuivre dans les environs de Chalcis9. Par ailleurs, « Chalcis » désigne également d’autres « paysages » du monde grec. En ce qui concerne ces autres régions, rien dans la configuration géologique ne permet de proposer une étymologie qui renvoie à des gisements de cuivre. Cette dernière conclusion mettait un point final à l’étude consacrée au nom de Chalcis dans Chalcidian Studies 310.
II
4Depuis lors nous avons travaillé sur un matériel toponymique relatif en premier lieu aux bords de l’Euripe et de la Mer Euboïque, et centré sur les données mythiques conservées dans les toponymes. Nous voudrions exposer ici la thèse suivante, à savoir que Chalcis serait bien le pays du cuivre ou du bronze. Ce « pays de bronze » pourrait cependant relever d’une conception mythique dans laquelle le bronze figurerait le « monde d’au-delà » par opposition au « monde d’ici ». Ces recherches en matière de mythes nous ont permis d’entrer en contact avec les théories de la « mythologie moderne », pour autant qu’on puisse employer cette expression. Leurs auteurs nous sont connus, qu’il s’agisse de A. Brelich et de son « école »11, de J. Fontenrose12, G. S. Kirk13, J. -P. Vernant14, P. Vidal-Naquet15, M. Detienne, du groupe de Naples16, de G. Piccaluga, W. Burkert17, S. G. Pembroke18 et bien d’autres encore19.
5Selon cette nouvelle approche la tradition grecque opposerait une situation connue : « le monde d’ici », un « hic et nunc », à une situation mal connue (ou imaginaire) : « l’autre monde », « le monde d’au-delà », ainsi que le passé ou le futur. Le monde d’ici serait celui de la vie quotidienne et du connu, l’autre monde celui de l’inhabituel, pour le meilleur et pour le pire. Pour l’exemple, nous signalons quelques unes de ces catégories de contraste : la communauté, le pays d’appartenance / le monde de l’ennemi et des pirates ; la sécurité / le danger (cf. Thuc. I,6,1) ; le connu / l’inconnu ; la terre / la mer ; la plaine / la montagne ; la vie / la mort ; le mortel / l’immortel ; la pénurie / l’abondance ; la prédominance de l’homme / la prédominance de la femme ; l’agriculture / la chasse ; la culture / la nature ; l’ordre, les règles / la liberté, le relâchement.
6A l’époque où nous parlons l’autre monde pouvait soit représenter le monde de la mort, Hades, Tartaros, soit aussi un olbia, un makaria aux terres riches de blé, de troupeaux, de vin, de belles femmes, et où l’on ne connaissait ni la famine ni la maladie. Dans la majorité des traditions cet autre monde n’était pas souterrain, mais situé sur la terre.
7Bien qu’ayant limité nos recherches à l’étude strictement toponymique, nous ajouterons cependant un détail à ce tableau de contrastes.
8Dans les temps reculés les communautés grecques étaient assez isolées les unes des autres, et le monde d’ici se réduisait à un village entouré de champs ou à une région20. A notre avis, l’autre monde était représenté par tout ce qui n’était pas le village ou la région. Tout se passe comme si chaque territoire était entouré par un « horizon ». Chaque village primitif, chaque région possédant son propre « horizon », Hellas consistait, à notre avis, en un grand nombre d’autres mondes. Pour illustrer notre pensée nous résumerons ici un article que nous espérons publier par ailleurs sous le titre « this and the other world », et pour lequel nous avons rassemblé un important matériel toponymique. Le sujet de cette étude porte sur la toponymie de l’au-delà, son argumentation se fonde sur le concept de l’« horizon ».
9Les termes « monde d’ici », « monde d’au-delà » et « horizon » renvoient à des catégories géographiques. Le « monde d’ici » englobait les terres sur lesquelles les agriculteurs d’une société grecque donnée vivaient en communautés cimentées par des liens religieux. Il s’agissait donc d’un monde connu et relativement sûr. Le « monde d’au-delà » comprenait la mer, la chaîne de montagnes autour de la plaine et tout ce qui se trouvait au-delà. Ce monde-là était redouté pour ses tempêtes, ses courants, ses lions, ses ours, ses loups, ses sangliers et ses serpents. Il représentait toujours le risque d’incursions de guerriers hostiles, de pillards et de pirates. L’horizon constituait une frontière cognitive entre deux mondes caractérisés par des valeurs distinctes. L’autre monde se situait en dehors de la communauté d’appartenance21. C’était le monde des chasseurs, le monde des mineurs, le monde des éphèbes22, le monde de l’ennemi, le pays des âmes des morts, le monde de la mort. La toponymie et l’onomastique de la mythologie grecque semblent avoir réservé des noms communs à « (ceux de) l’autre monde ».
10Nous émettons l’hypothèse que pour les grecs anciens, l’Euripe et la Mer Euboïque constituaient un « horizon ». Dans cette perspective, le continent grec aurait pu représenter l’autre monde pour les Eubéens. A l’inverse, les continentaux auraient pu percevoir l’Eubée comme l’autre monde.
III
11Dans notre article « this and the other world », où nous traitions des noms des Aban-tes, des Ellopiens, des Géphyréens, des Gréens (Gréciens), ainsi que les noms d’Eubée, d’Hyria, d’Aulis et d’Oichalie, nous avancions qu’un certain nombre de toponymes des bords de la Mer Euboïque pouvaient être considérés comme désignant l’au-delà. Partant de la position de Chalcis sur les bords de cette même Mer Euboïque, on peut se demander si le nom de Chalcis peut faire l’objet d’une interprétation analogue.
12Avant cependant que d’en arriver là, nous voudrions souligner un point important, à savoir que dans la recherche étymologique du nom de Chalcis il nous paraît souhaitable de ne pas se limiter à la Chalcis eubéenne et de prendre en considération les autres paysages répondant au nom de Chalcis.
13Nous passerons donc en revue les toponymes Chalcis connus, à l’exception des deux Chalcis syriennes d’appellation plus récente. Nous commencerons par les régions traversées par l’Achéloos, fleuve qui joue un rôle important dans les mythes de l’horizon23. La région montagneuse à la source du fleuve24, l’une des îles échinades25, ainsi que la montagne et la cité étoliennes26 portent le nom de « Chalcis », ce qui pourrait vouloir dire que « Chalcis » désignait toute la région traversée par l’Achéloös. Chalcis de Triphylie27 pourrait avoir appartenu à ce complexe régional situé à l’extrémité du monde grec. On notera que les Kourètes qui chez Homère (Il. IX, 529 sqq.) habitent le monde étolien, se retrouvaient aussi à Chalcis d’Eubée28, également aux confins du monde grec. Le fait que les Kourètes aient été représentés dans des territoires « en marge » semble indiquer qu’ils appartenaient à l’autre monde.
14Viennent ensuite les Chalcidiens de la Thrace29 et ceux de Téos et d’Erythrée30, habitants des paysages côtiers montagneux. Ces deux pays pouvaient être perçus comme l’autre monde au delà de l’horizon.
15La lecture de Pseudo-Scymnus (579-586) nous apprend l’existence de Chalcidiens sur les îles faisant face à la Magnésie et à l’Eubée. Selon notre interprétation, il pourrait s’agir là d’une autre représentation de l’au-delà dans les temps reculés. Plus tard, cette connotation d’au-delà aurait disparu et l’interprétation rationnelle aurait été substituée au mythe : les Chalcidiens d’Eubée avaient dû coloniser les îles. A notre avis, cette théorie de migration fut aussi appliquée aux Chalcidiens de la Thrace31.
16En ce qui concerne Chalcis d’Eubée, deux éléments de la tradition légendaire pourraient indiquer que cette région représentait l’autre monde pour les communautés du continent grec :
- Les « Chalcidiens » Soc(h)os et Chalcis (fille du dieu fluvial Asopos) engendrèrent un grand nombre d’enfants : les Kourètes32, lesquels, comme nous l’avons déjà suggéré plus haut, auraient appartenu au pays au-delà de l’horizon33.
- Dans une mention isolée et non encore explicitée34 poète des Ehoiai hésiodiques nomme notre cité « Chalcis aux belles femmes » Χαλϰίδα ϰαλλιγύναιϰα. Selon notre interprétation, l’expression pourrait être une allusion à un autre monde imaginaire situé au-delà de l’horizon, et où les femmes auraient été belles35
IV
17En résumé, nous pensons donc que la liste des noms « Chalcis » permet d’établir un trait commun à tous les pays de Chalcis : toujours montagneuses ou littorales, ces régions figurent à notre avis des paysages situés au-delà d’un horizon. Une telle conception était adéquate dans un monde primitif divisé en zones cognitives. Dans cette perspective, Chalcis d’Eubée pourrait avoir constitué l’autre monde pour les Béotiens du continent, au-delà de l’Euripe et de la Mer Euboïque. Dans la tradition légendaire relative à Chalcis deux éléments corroboraient cette conception de l’autre monde. Nous avons tenté de démontrer que le nom de Chalcis pouvait être interprété comme toponyme mythique de l’au-delà.
V
18Etymologiquement parlant, Chalcis peut très bien être « pays de cuivre et de bronze », à condition qu’on l’entende au sens mythique de l’expression.
19A ce sujet, nous nous limiterons à quelques observations auxquelles nous n’entendons pas accorder de valeur concluante dans l’immédiat. Le bronze est présent dans l’autre monde, le monde de la mort. Aux confins du monde grec, Chalk-on se trouve à Kos36, en Elide37, en Eubée38, à Kyparissos39, en Achaia Phthiotide40. Aux mêmes confins de ce monde grec, on trouve aussi Chalkodon : à Kos41, en Elide42, de part et d’autre de l’Euripe43. Chalkodon est fils d’Aegyptos44. Il existe une montagne chalkodonienne45en Achaia Phthiotide46. Dans ces mêmes confins on rencontre Chalkiopé47, fille d’Eurypylos, roi de Kos48, ou fille d’Aiétès, roi d’Aia49, et femme d’Aigeus50. Son nom est associé à Chalcis d’Eubée51. Homère parle des collectivités mythiques des Achéens, des Troyens, des Béotiens et des Crétois « aux chitons de bronze » χαλϰοχίτωνες52.
20Il semblerait que dans le monde de l’au-delà, les âmes des morts étaient définies comme des êtres de bronze. Dans Chalkon ou Chalkodon on peut voir le roi éponymique des âmes53, et dans Chalcis ou Chalkiopé la reine éponymique. Par analogie de formation avec des mots comme Lokris, Phokis, Doris, Aiolis ou Ainis, Chalcis pourrait être « le pays de bronze ».
21Reste à savoir pourquoi les âmes des morts pouvaient être désignées par l’expression « ceux de bronze », que nous hésitons à interpréter : on pourrait avancer que, comme le métal, la mort est forte, permanente et invincible ; on pourrait également émettre l’hypothèse de qualités magiques attribuées aux métaux. Quoi qu’il en soit, le monde de l’au-delà était représenté entouré de murs de bronze ainsi qu’on peut le constater à la lecture de la description du Tartare par Hésiode (Théogonie 726), et de l’île flottante d’Aiolos par Homère (Od. X, 3-4) ; chez Platon (Critias 116b) les murs de l’Atlantide sont revêtus de bronze, et Horace (Odes III, 3, 65) parle d’une Troie aux murs de bronze54.
VI
22Selon la thèse que nous avons avancée, Chalcis d’Eubée aurait été « pays de bronze » dans les temps reculés. Plus tard, le mot se « figea » et perdit en grande partie son sens mythique. Nous avons également conclu que, en dépit de leur racine chalk-, « cuivre, bronze », les noms de Chalcis ne pouvaient renvoyer à une métallurgie du cuivre.
23La vision qu’on peut avoir de « Chalcis » est celle d’un monde primitif, d’un monde de l’au-delà qui n’a rien à voir avec la colonisation grecque. Nous sommes d’avis que le nom de Chalcis ne joue aucun rôle dans le dossier qu’on peut établir à propos de la colonisation chalcidienne.
VII
24Une fois éliminé le nom de Chalcis dans l’interprétation de la colonisation eubéenne, de quelles données disposons-nous donc? 1. La colonisation eubéenne en Sicile et en Italie est chalcidienne. 2. Les activités eubéennes consistent en voyages « longue distance » qui mettent l’Italie et la Sicile en contact avec la Grèce et l’Orient.
25Ces données géographiques pourraient s’expliquer à la lumière d’une hypothèse » commerciale » : au VIIIe siècle, l’Italie et la Sicile étaient reliées à la Grèce par des échanges à caractère « commercial »55.
26Dans la mesure du possible, il reste à spécifier la nature des matières premières ou des « produits »56 échangés57. Dans CS 3 et Greek Steel nous avons émis l’hypothèse du fer et de l’acier, et nous nous sommes demandé si l’or avait également joué un rôle dans les échanges. Le nom de Chalcis mis à part, il n’en reste pas moins que la tradition littéraire58 atteste l’importance des produits métallurgiques de l’Eubée. Mais si la théorie d’une colonisation où les métaux auraient joué un rôle important s’avère possible, il faut cependant mentionner que les archéologues n’ont, jusqu’ici, pu identifier de production spécifiquement « chalcidienne »59.
VIII
27Ceci nous mène au terme de notre exposé et met fin à notre tentative de contribution à l’étude du phénomène de la colonisation grecque. Tout en reconnaissant le bien fondé des deux théories connues, à savoir les théories « agricole » et « commerciale », nous nous prononçons en faveur d’une approche empirique qui permettrait de nuancer les théories dégagées tout en conduisant à des résultats variés.
28Tant dans les ports grecs que sur les côtes où abordaient les marins, le mouvement colonial grec présentait un certain nombre de variables. Nous nous trouvons donc en présence d’un phénomène à caractère multiple60, dont il serait possible d’inventorier les variables et de définir le « continuum ». La détermination de ces variantes et l’élaboration d’un vocabulaire permettant de préciser les nuances tout en évitant le recours aux concepts contemporains61pourraient constituer le sujet de travaux à entreprendre62. Ces travaux ne devraient pas perdre de vue le rôle de la mer et des contacts maritimes63. Nous pensons par exemple à l’étude du Professeur Lepore Strutture della colonizzazione focea in Occidente64, ou encore, en ce qui concerne les contacts maritimes mêmes, aux récentes contributions de Bravo65, de Humphreys66et du Professeur Mele67.
APPENDICE 2. — Etudes de la colonisation grecque archaïque
29A notre avis, il est possible de discerner trois groupes de problèmes dans les études de la colonisation grecque archaïque : les motifs d’émigration, le caractère des établissements trans-marins à leurs débuts, le développement des colonies.
301. Les motifs d’émigration. Pour autant que nous sachions, il existe très peu d’études consacrées à ce thème en particulier. En dehors de H. Schaefer, Eigenart und Wesenszüge der griechischen Kolonisation, dans Problème der Alten Geschichte, Gesammelte Abhand-lungen und Vorträge, Göttingen, 19632, (362-83) 369, n. 3, et 377, on peut aussi mentionner C. Roebuck, Ionian Trade and Colonization, New York, 1959, et la récente contribution de J. McK. Camp, A Drought in the Late Eighth Century B. C., Hesperia 48, 1979, 397-411.
312. Le caractère des établissements trans-marins à leurs débuts. A ce sujet on peut citer G. Vallet, F. Villard et P. Auberson, Expériences coloniales en Occident et urbanisme grec : Les fouilles de Mégara Hyblaea, Annales (ESC) 25, 1970, 1102-13, M. M. Austin, Greece and Egypt in the Archaic Age, Cambridge, 1970 (PCPhS supplement 2), notamment 22-33 (Naucratis), A. Wasowicz, Olbia Pontique et son territoire, l’aménagement de l’espace, Paris, 1975, 23-65 : Les débuts de la colonisation grecque sur le liman du Dniepr et du Boug (VIIe siècle-première moitié du VIe siècle avant notre ère), 23-39, Les origines de la polis olbienne (deuxième moitié du VIe siècle avant notre ère), 41-65.
323. Le développement des colonies. Il faut mentionner ici les études de T. J. Dunba-bin, The Western Greeks, The History of Sicily and South Italy from the Foundation of the Greek Colonies to 480 B. C., Oxford, 1948 ; F. Chamoux, Cyrène sous la monarchie des Battiades, Paris, 1953 ; D. M. Pippidi, I Greci nel Basso Danubio dall’età arcaica alla conquista romana, Milan, 1971, et Scythica Minora, Recherches sur les colonies grecques du littoral roumain de la mer Noire, Bucarest et Amsterdam, 1971 ; A. Wasowicz, Olbia Pontique..., 1975.
Annexe
APPENDICE 1. — Analyses de laboratoire
Dans le futur, on pourra peut-être préciser le rôle du fer dans la colonisation eubéenne. On pourrait envisager de nouvelles contributions sous la forme de recherches consacrées à l’étude des matières premières, des lieux de production et des ateliers métallurgiques. On pourrait également envisager d’analyser en laboratoire les objets de fer trouvés en Italie, en Grèce et au Proche Orient68, sans se laisser décourager par le problème bien connu du réemploi dans le cas du bronze. A notre avis, l’antiquité ne connaissait pas le réemploi de la grenaille de fer, pour la simple raison qu’on ne possédait pas les moyens de faire fondre le fer. Dans le domaine de la sidérurgie, les perspectives apparaissent donc plus prometteuses que dans le domaine du bronze.
Notes de bas de page
1 Incontro di studi sugli inizi della colonizzazione greca in Occidente (Napoli-Ischia, 29 febbraio-2 marzo 1968), DArch 3, 1969, 1-234 ; D. Ridgway, The first Western Greeks : Campanian Coasts and Southern Etruria, dans C. F. C. et S. Hawkes (réds.), Greeks, Celts and Romans, Studies in Venture and Resistance, Londres, 1973, 5-38, aussi 1-3 ; C. F. C. Hawkes, Commentary, The Greek Venture and Archaeology ; Contribution à l’étude de la société et de la colonisation eubéennes, Cahiers du Centre Jean Bérard 2, Naples, 1975 ; D. et F. Ridgway (réds.), Italy Before the Romans, The Iron Age, Orientalizing and Etruscan Period, Londres, New York et San Francisco, 1979.
2 Tradition littéraire : Thuc., VI, 3, 1-5, 1, Aristote, Polit. II, p. 1274 a sqq., Ps. -Scymnus, 238, 270-277, 283-290, Pline l’Ancien, NH III, 61, Strabon, X, 1, 8, p. 447 C. Cette documentation se limite à la colonisation chalcidienne de l’Italie et de la Sicile.
3 On peut consulter A. M. Snodgrass, The Dark Age of Greece, An Archaeological Survey of the eleventh to the eighth centuries B. C., Edimbourg, 1971, 336-52, The Final Emergence ; J. N. Coldstream, Geometric Greece, Londres, 1977 ; J. Boardman, The Greeks Overseas, Their Early Colonies and Trade, Londres, 1980 (new and enlarged edition), 42-3, 165-9, 199-200.
4 Chalcis-in-Euboea, Iron and Chalcidians Abroad, Leiden, 1976 (avec une contribution de R. Kreulen, géologue). Voir aussi Iron and Chalcidian Colonization in Italy, MNIR 37 (nova series 2), 1975, 15-26.
5 Nous renvoyons à la carte géologique de l’île d’Eubée 1 :200. 000, publiée par C. Chenevart et G. Katsikátsos en 1967, et à C. Guernet, Géologie de la région de Chalkis (Eubée), Γεωλ. Χρον.‘Eλλ. Χωρῶν (Ann, Géol. Pays Hell.) 17, 1966, 307-13, et Etudes géologiques en Eubée et dans les régions voisines (Grèce), Paris, 1971 (thèse). Guernet a bien voulu nous confirmer dans une lettre du 10-12-1973 : « Je ne connais pas de minerai de cuivre dans la région de Chalkis ». Au XIXe siècle les géologues K. G. Fiedler et F. Teller étaient convaincus que Chalcis était « cité de cuivre » et affirmaient que le minerai était extrait près de la cité antique. Mais ils ne purent signaler ni couches de minerai, ni puits de mines, ni scories de cuivre. Leur argumentation était fondée sur des probabilités.
6 Pline l’Ancien, NH IV, 63-64, ... aere ibi primum reperto, cf. Solinus, XI, 15, Etienne de Byzance s. v. Αἴδηψος ·... έϰεῖ χαλϰόν πρῶτον εὑρεϑῆναι, et s. ν. Χαλϰίς, cf. Eustathe à Il. II, 537. Pour les Chalcidiens-Kourètes portant des armes de bronze faites pour la première fois en Eubée centrale voir POxyrh. 1241, col. 4, 11. 26-29, Etienne de Byz. s. v. Αἴδηψoς, Strabon, X, 3, 19, p. 472 C, Servius à Aen. IX, 503. On sait que χαλϰός signifie « cuivre » aussi bien que « bronze ».
7 Strabon (Chrestomathie) X, 6 : μέταλλα χαλϰοῦ ϰαι σιδήρου ; Eustathe à Dion, le Pér. 764 : ιστορείται δέ ϰαι σιδήρου ϰαί χαλϰοϋ μέταλλα εἶναι ϰατά τήν Εύβοϊϰήν Χαλϰίδα.
8 Strabon, Χ, 1,9, ρ. 447 C : ὑπέρϰειται δέ τῆς Χαλϰιδέων πόλεως τò Λήλαντον ϰαλούμενον πεδίον, ἐν δὲ τούτω... ϰαί μέταλλον δ’ ὑπῆρχε ϑαυμαστòν χαλϰοῦ ϰαί σιδήρου ϰοινόν.
9 La mention de τῆς ἐν Εὐβοια χαλϰίτιδος « le minerai de cuivre en Eubée », Plut., De Def. Or. 43, p. 434 a, ne découle peut-être pas d’une observation personnelle. Elle pourrait relever de la tradition aetiologique.
10 Nous renvoyons également à notre article Greek Steel dans World Archaeology 9, 1977, 220-34.
11 Voir p. ex. Gli Eroi Greci, Un Problema Storico-Religioso, Rome, 1958, et dans Β. Gentili et G. Paioni (réds.), Il Mito Greco, Atti del Convegno Internazionale (Urbino 7-12 maggio 1973), Rome, 1973, 3-32, La metodologia della scuola di Roma.
12 Voir p. ex. The Cult and Myth of Pyrros at Delphi, Berkeley et Los Angeles, 1960.
13 Myth, Its Meaning and Functions in Ancient and Other Cultures, Cambridge, Berkeley et Los Angeles, 1970, The Nature of Greek Myths, Harmondsworth, 1974.
14 Voir p. ex. Le mythe « prométhéen » chez Hésiode (Théogonie 535-616 ; Travaux 42-105) dans II Mito Greco (n. 11), 91-106, cf. 397-400.
15 Le chasseur noir et l’origine de l’éphébie athénienne, Annales (ESC) 23, 1968, 947-64 = The Black Hunter and the Origin of the Athenian Ephebeia, PCPhS 194 (nouvelle série 14), 1968, 49-64 ; Valeurs religieuses et mythiques de la terre et du sacrifice dans l’Odyssée, Annales (ESC) 25, 1970, 1278-97, repris dans M. I. Finley (réd.), Problèmes de la terre en Grèce ancienne, Paris et La Haye, 1973, 269-92 ; Esclavage et gynécocratie dans la tradition, le mythe, l’utopie, dans Recherches sur les structures sociales dans l’Antiquité classique, Caen 25-26 avril 1969, Paris, 1970, 63-80.
16 Recherches sur les cultes grecs et l’Occident 1, Cahiers du Centre Jean Bérard 5, Naples, 1980.
17 Homo Necans, Berlin et New York, 1972 ; Structure and History in Greek Mythology and Ritual, Berkeley, Los Angeles et Londres, 1979.
18 Women in charge : the Function of Alternatives in Early Greek Tradition and the Ancient Idea of Matriarchy, JWCI 30, 1967, 1-35 ; Locres et Tarente : le rôle des femmes dans la fondation de deux colonies grecques, Annales (ESC) 25, 1970, 1240-70.
19 Deux grands noms illustrent les débuts de cette « mythologie moderne » ; G. Dumézil, Le crime des Lemniennes, Rites et légendes du monde égéen, Paris, 1924, et L. Gernet, La cité future et le pays des morts, REG 46, 1933, 293-310 = Anthropologie de la Grèce ancienne, Paris, 1969, 139-53.
20 Cette « centralité » est selon nous perceptible dans le mot άγρός. Ce mot décrit à la fois le pays autour d’un village, les champs cultivés, et la terre sauvage de la montagne, aussi appelée άγρός.
21 Voir p. ex. I. Chirassi-Colombo, The Role of Thrace in Creek Religion. Thracia 2, 1974, 71-80.
22 Voir J. Bremmer, Heroes, Rituals and the Trojan War, Studi Storico-Religiosi 2, 1978, 5-38.
23 Voir H. P. Isler, Acheloos, Eine Monographie, Bern, 1970, notamment 92-119.
24 Dion, le Pér. 496-497.
25 Pline l’Ancien, NH IV, 53. L’existence de cette île parait être confirmée par Strabon, X, 2, 21, pp. 459-460 C, voir note suivante. Il n’existe à notre avis aucune raison de proposer une identification avec le mont Khalkítsa plus au nord-ouest, comme le fait RE s. v. Chalkis (7), voir CS 3, fig. 11.
26 Homère, Il. II, 640, Thuc., I, 108, 5, II, 83, 3, Strabon, IX, 4, 8, p. 427 C, X, 1, 9, p. 447 C, X, 2, 4, p. 451 C, X, 2, 21, pp. 459-469 C - Strabon, par erreur, confondait ici le mont Chalcis et l’île échinade de Chalcis, CS 3, 83-4-, Stace, Théb. IV, 105-106, Etienne de Byz. s. v. Χαλϰίς β’et γ’ (il y a ici une certaine confusion avec Chalcis d’Epire).
La cité étolienne de Chalcis était parfois appelée Hypochalcis, Strabon, X, 2, 4, p. 451 C, Etienne de Byz. s. v. Ύποχαλϰίς, s. v. Ύποϑῆβαι, Hésychius s. v. Ύποχαλϰίς. Quand Etienne de Byz. écrit à propos de Chalcis d’Eubée s. v. Χαλϰίς το παλαιòν δὲ Στύμφηλος προσηγορεύετο, νῦν δὲ Άλιϰαρνα, ἀλλά ϰαί’Τποχαλϰίς διὰ τò ὑποϰεῖσϑαι ὄρει λεγομένῳ Χαλϰίδι, il semble que des données étoliennes aient été classées sous la rubrique Chalcis d’Eubée, Halikarna/Halikyrna étant un bourg d’Etolie.
Rien ne permet de supposer que Chalcis d’Etolie fut nommée d’après Chalcis d’Eubée, comme le fait p. ex. RE s. v. Chalkis(6).
27 L’hymne homérique à Apollon 425, Strabon, VIII, 3, 13, p. 343 C, VIII, 3, 26, p. 360 C, VIII, 3, 27, p. 351 C, X, 1, 9, p. 447, aussi Homère, Od. XV, 295.
28 Hésychius s. v. Σωχός, s. v. Κόμβη, Etienne de Byz. s. v. Αἴδηψος, POxyrh. 1241, col. IV, Strabon, X, 3, 6, p. 465 C, X, 3, 19, p. 472 C, cf. le schol. Townl. à Homère, Il. XIV, 291.
29 Voir CS 3, 14-15.
30 Strabon, XIV, 1, 31, p. 644 C, Paus., VII, 5, 12, H. Engelmann et R. Merkelbach, Die Inschriften von Erythrai und Klazomenai, Bonn, 1972, no. 41, 1. 1, no. 151, 1. 18, 1. 40, CIG 3064 (Téos). On y trouve le nom de Chalcis, plus souvent celui de Chalcideis. Rien ne permet de supposer que les noms de la Chalcis et des Chalcideis téo-érythréens aient été dérivés de la Chalcis et des Chalcidiens d’Eubée.
31 Voir CS 3, 14-15.
32 Hésychius s. v. Σωχός s. v. Κόμβη, Parémiogr. Gr. 1, p. 175 (= Zénobe VI, 50), Nonnos, Dionys. XIII, 147-148, Etienne de Byz. s. v. Αἴδηψoς, POxyrh. 1241, col. IV, Strabon, X, 3, 6, p. 465 C, X, 3, 19, p. 472 C, cf. le schol. Townl. à Homère, Il XIV, 291. Chalcis portait également les noms de Kombe et Kymindis.
33 Pour d’autres familles nombreuses mythiques voir p. ex. le roi Aiolos et ses enfants (Homère, Od. X, 1-12), les fils d’Aigyptos épousant les filles de Danaos, ou encore les nombreux enfants de Priam, roi de Troie.
34 F 277 Merkelbach et West. On peut rapprocher les expressions homériques « Hellas aux belles femmes » ’Ελλάδα ϰαλλιγύναιϰα, Il, II, 683, et « le pays achéen aux belles femmes » ’Aχαιΐδα ϰαλλιγύναιϰα, Il. III, 75. Dans « this and the other world » les noms d’Hellas et d’Achaia sont traités comme toponymes de l’autre monde, qu’on imaginait peuplé de belles femmes. Cette vision se matérialisait sous les traits de la belle Hélène à Troie, ainsi que sous les traits des Kalliens, « les beaux », habitants du pays de Kallion.
35 La « poursuite chalcidienne », élément du festival athénien des Thesmophories, Hésychius s. v. Χαλ-ϰιδιϰòν δίωγμα, le Suda s. v. Χαλϰιδιϰòν δίωγμα (Χ 43), cf. Hésychius s. v. δίωγμα, peut être placée dans le contexte des deux mondes opposés : le monde d’ici et le monde d’au-delà. On peut proposer que le Pontos Euxeinos/Axeinos est un autre monde très étendu. La Chalcis scythique (Etienne de Byz. s. v. Χαλϰίς ... <ε’>) peut être expliquée comme toponyme de l’autre monde. Chalcis est aussi un fleuve près de Chalcédon, Etienne de Byz. s. v. Χαλϰηδών.
36 Théocr., VII, 5-9 avec des scholiastes.
37 Schol. à Pindare, Οl. I, 127.
38 V schol. à Homère, Il. II, 537Dmdorf.
39 Eustathe à Od. XI, 521, cf. Ptolém. Chennus dans Photius, Bibl. 190, p. 147a.
40 Homère, Il. XVI, 595-596.
41 Apollodore, Bibl. II, 7, 1.
42 Paus. VIII, 15, 6-7.
43 Homère, Il. II, 540-541, IV, 463-464, « Hésiode » F 204Merkelbach et West, 11. 52-53, Paus. IX, 19, 3, Plut., Amat. Narr. p. 774 c, V schol. à Homère, Il. II, 537, alii.
44 Apollodore, Bibl. II, 1, 5.
45 Apoll. Rh., I, 50 avec scholiaste.
46 Pour Chalkos, fils d’Athamas, voir Pline l’Ancien, NH VII, 200.
47 L’un de ses fils porte le nom de Mélas.
48 P. ex. Call., Hymnes IV, 160-161, Apollodore, Bibl. II, 7, 8, Plut., Quaest. Gr. 58, p. 304c-e, V schol. à Homère, Il. II, 677, schol. à Pindare, Ném. IV, 42, cf. Hyg., Fab. 97, 14 (Nisyros).
49 P. ex. Phérécydès FGrH3F25, Hérodorus FGrH31F39. Apoll. Rh., II, 1148-1149, III, 247-248, Apollodore, Bibl. I, 9, 1.
50 Phanodémos, FGrH325F5, Apollodore, Bibl. III, 15, 6, schol. à Eur., Médée 673.
51 Proxénos FGrH425F2 : la fuite de Chalkiopé depuis l’Attique jusqu’à Chalcis d’Eubée relève d’une tradition qui comprend également des aspects aetiologiques et propagandistes. En dépit de traits aetiologiques, la tradition de la nymphe Chalcis, de son mari Soc(h)os et de leurs nombreux enfants renvoie, elle aussi, à l’autre monde.
52 Homère, Il. I, 371, II, 47, Od. I, 286, IV, 496 (Achéens), Il. V, 180, cf. XIII, 439-440 (Troyens), XV, 330 (Béotiens), cf. XIII, 255 (Crétois), « Hésiode » F165Merkelbach et West, 1. 14 (Achéens).
53 En Crète, pays de bordure par excellence, ce « gardien de bronze » est connu sous le nom de Talos.
54 Le matériel a été rassemblé dans un article de D. E. W. Wormell, Walls of Brass in Literature, Hermathena 58, 1941, 116-20.
55 Ce qui n’implique pas le caractère strictement commercial de la colonisation chalcidienne mais indique dans le monde colonial un aspect commercial qui oriente les activités chalcidiennes d’une certaine façon.
56 Mot contemporain, voir n. 60.
57 Hypothèse commerciale : A. Blakeway, Prolegomena to the Study of Greek Commerce with Italy, Sicily and France in the eighth and seventh Centuries, ABSA 33 (1932-1933) 1935, 170-208 ; H. T. Wallinga, De Griekse Kolonisatie in Zuid-Italie en Sicilie (La colonisation grecque en Italie de Sud et en Sicile, discours inaugural en néerlandais, Université d’Utrecht), Groningen, 1965, étude qui mériterait d’être traduite ; et S. C. Humphreys, Il commercio in quanto motivo delta colonizzazione greca dell’Italia e della Sicilia, RSI 77, 1965, 421-33.
58 Tradition pure : Alcée F357Lobel et Page, 1. 7 (Χαλϰίδιϰαι σπάϑαι), Eschyle F703Mette (Εύβοϊ-ϰòν ξίφος), Call. F236Pfeiffer (Αἰδήψιον άορ), Hyg., A str., II, 6 (Ellopium ensem), Call. F701Pfeiffer (ἔργα σιδήρου) — texte important —, Héraclide Lembos F62Dilts (le fer d’Elymnion). Tradition qui peut avoir été contaminée par les explications aetiologiques du mot Chalcis : Strabon, X, 1, 9, p. 447C (mine de fer et de cuivre), Plut., De Def. Or. 43, p. 434a (les épées eubéennes faites à partir d’un minerai de cuivre eubéen), Etienne de Byz. s. v. Αἴδηψος. Commentaire de ces textes dans CS3, 43-4, 48-51, 64, n. 76.
59 Ouvrage à caractère général : Coldstream 1977 (v. n. 1). L’or : G. Becatti, Oreficerie antiche dalle minoiche alle barbariche, Rome, 1955, T. Hackens (réd.), Etudes sur l’orfèvrerie antique (Studies in Ancient Jewelry), Aurifex 1, Louvain-la-Neuve, 1980 ; quant au rôle de Pithécusses dans le commerce de l’or ou dans la production d’objets en or, voir G. Buchner, Nuovi aspetti e problemi posti dagli scavi di Pithecusa con particolari considerazioni sulle oreficerie di stile orientalizzante antico dans Contribution à l’étude de la société et de la colonisation eubéennes, Cahiers du Centre Jean Bérard 2, 1975, 59-86, repris et abrégé dans Ridgway et Ridgway 1979 (v. n. 1), 129-44, Aspects of the Euboean Connection, contra : F. W. von Hase, Zur Problematik der friihesten Goldfunde in Mittelitalien, Hamburger Beiträge zur Archäologie, 1975, 99-182, notamment 140-8. Le fer : Snodgrass, 1971 (v. n. 1), 261-75 ; voir aussi appendice 1, Analyses de laboratoire.
60 On discerne encore une catégorie appelée « pré-colonisation ».
61 A ce sujet nous renvoyons à E. Lepore, Osservazioni sul rapporto tra fatti economici e fatti di colonizzazione in Occidente, DArch 3, 1969, 172-212, 182 : « Il problema... diventa appunto un problema di concetti e di linguaggio : l’uso della parola « commercio » — io temo — sottintende e presuppone... un mercato antico... più ο meno simile a un mercato moderno... », et C. R. Whit-taker, PCPhS 200 (nouvelle série 20), 1974, 77 : « Trade empires, commercial monopolies and even regular trade routes implied by the term « commerce » are fantasies in the archaic period », cf. M. W. Frederiksen, DArch 2, 1968, 23. La conception d’un « marché international organisé par les Eubéens », M. Miller, The Sicilian Colony Dates, Studies in Chronography 1, Albany, 1970, 238-42, risquerait-elle aussi-d’être une notion contemporaine. Terminologie antique p. ex. dans Ps. - Xénophon, Constitution des Athéniens II, 7 et 13 (τρόπους εὐωχιῶν ἐξηῦρον ; ὅτι ... ἡδύ ; λωβᾶσϑαι τούς τὴν ἢπειρον οἰϰοῦντας).
62 Voir appendice 2, Etudes de la colonisation grecque archaïque.
63 G. C. Starr, The Economic and Social Growth of Early Greece 800-500 B. C., New York, 1977, notamment 51-60, 71-6.
64 PP 25, 1970, 19-54.
65 B. Bravo, Remarques sur les assises sociales, les formes d’organisation et la terminologie du commerce maritime grec à l’époque archaïque, DHA 3, 1977, 1-59.
66 S. C. Humphreys, Anthropology and the Greeks, Londres, Henley et Boston, 1978, 165-9.
67 A. Mele, Il commercio greco arcaico, prexis ed emporte, Cahiers du Centre Jean Bérard 4, Naples, 1979.
68 C. Panseri, La tecnica di fabbricazione delle lame di acciaio presso gli antichi, Metallurgia Italiana, Rivista dei Metalli e delle loro Applicazioni, 1957, 19-33 ; C. Panseri et M. Leoni, Research on an Iron Spearhead from the Etruscan Sanctuary of Fanum Voltumnae, Fourth to Third Centuries B. C. dans M. Levey (réd.), Archeological Chemistry : A Symposium, Philadelphia, 1967, 181-204 ; G. I. Varoufákis, ’Ερευνητιϰή ’Εργασία έπί τριῶν σιδηρῶν λογχῶν τοῦ 7ου ϰαί 6ου αιῶνος π. Χ., AD 25, 1970, 100-8 ; Ε. Tholander, Evidence of the Use of Carburized Steel and Quench Hardening in Late Bronze Age Cyprus, OAth 10, 1971, 15-22 ; plus en général : H. H. Coghlan, Notes on Prehistoric and Early Iron in the Old World, Oxford, 1956, ou F. Κ. Naumann, Die Untersuchung alter eiserner Fundstiicke und die dazu verwendeten Verfahren dans Levey, op. cit., 1967, 181-204.
Notes de fin
1 Je tiens à remercier chaleureusement Madame S. Hillerström-Pinto, traductrice, qui a eu a grande bienveillance d'avoir mis au point le texte français.
Auteur
Université d’Utrecht
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Recherches sur les cultes grecs et l’Occident, 2
Ettore Lepore, Jean-Pierre Vernant, Françoise Frontisi-Ducroux et al.
1984
Nouvelle contribution à l’étude de la société et de la colonisation eubéennes
Centre Jean Bérard (dir.)
1982
La céramique grecque ou de tradition grecque au VIIIe siècle en Italie centrale et méridionale
Centre Jean Bérard (dir.)
1982
Ricerche sulla protostoria della Sibaritide, 1
Pier Giovanni Guzzo, Renato Peroni, Giovanna Bergonzi et al.
1982
Ricerche sulla protostoria della Sibaritide, 2
Giovanna Bergonzi, Vittoria Buffa, Andrea Cardarelli et al.
1982
Il tempio di Afrodite di Akrai
Recherches sur les cultes grecs et l'Occident, 3
Luigi Bernabò Brea
1986